Lettre d'information

Le rituel de la Confirmation

On ne dira jamais assez l’importance de ce rituel. Tous ceux qui, aujourd’hui, accompagnent des jeunes vers la confirmation pourraient tirer bénéfice à le lire attentivement : il fourmille en effet de réflexions théologiques et pastorales et donne concrètement des conseils pour la mise en oeuvre liturgique.

Le nouveau rituel de la confirmation a été promulgué, à Rome, en 1971, et s’appuie sur les principes de la Constitution sur la sainte Liturgie du concile Vatican II. Son adaptation en français a été approuvée et publiée en 1976, puis sensiblement modifiée en 1991 (pour tenir compte du nouveau Code de Droit canonique). Cet article veut rappeler quelques intuitions propres à ce rituel de la confirmation, donner des pistes pour son mode d’emploi et dégager quelques points essentiels de la liturgie de confirmation.

Pourquoi un rituel de la confirmation ?

La question peut paraître sans intérêt. Elle est pourtant capitale. La nécessité d’un nouveau rituel correspond en effet à une recherche théologique et pastorale sur les sacrements de l’initiation chrétienne. Cette recherche prend aujourd’hui de l’ampleur compte tenu du développement du catéchuménat. Trois raisons principales ont présidé à la rédaction de ce rituel.

Une aide pour la célébration

Au début du rituel, l’avertissement affirme d’emblée : « Ce rituel voudrait aider à célébrer, d’une façon suffisamment adaptée aux lieux et aux circonstances, la présence dans l’Église de l’Esprit de la Pentecôte. » (p. 5). On ne saurait mieux dire la fonction d’un tel livre. Il doit permettre à une communauté chrétienne de louer, d’acclamer, de supplier son Seigneur. Parce qu’elle n’est pas seulement d’ordre privé mais aussi expression communautaire, la prière a besoin d’un rituel qui favorise la communion et signifie l’unité de la foi. Cela n’empêche pas la prise en compte de la dimension culturelle. Le rituel le prévoit puisqu’il invite à s’adapter « aux lieux et circonstances ». Ainsi, par exemple, il est possible de développer le temps de l’accueil, si les participants viennent de plusieurs paroisses, avec des « interventions de différentes formes, utilisant divers moyens d’expression, suivant la manière dont a été conduite la préparation. » (p. 25). Dans certains lieux, c’est l’occasion pour les parents ou pour les accompagnateurs des jeunes de prendre la parole, brièvement, pour évoquer le cheminement suivi par les confirmands.

Une redécouverte de la tradition

Se référer à un rituel quel qu’il soit, c’est entrer dans une tradition dont on est héritier. Personne n’est propriétaire de la liturgie et des sacrements. Les rites sont toujours le résultat d’un long mûrissement à travers les siècles. Le rituel exprime que tout chrétien, au sein de l’Église, est engendré à la foi. Il n’est pas à lui-même sa propre origine. La Constitution apostolique Divinæ consortium naturæ

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