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Le siège de la Présidence : bilan historique et perspectives

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Il faut le répéter sans se lasser, tant la chose est importante les diverses publications conciliaires de Vatican Il relatives à la célébration chrétienne ont mis en lumière une figure nouvelle de l’assemblée liturgique l’assemblée chrétienne est un rassemblement orienté vers le Seigneur qui vient à la rencontre des siens et se tient au milieu d’eux. L’un des signes de cette orientation est, selon l’expression de Justin vers 1 50 de notre ère, « celui qui préside l’assemblée des frères ». A côté de la table eucharistique et de l’ambon, autour desquels se constitue l’assemblée des frères, le siège de présidence « exprimera la fonction de celui qui préside l’assemblée et dirige sa prière » (Présentation générale du missel romain n° 271).

Cette revalorisation de l’assemblée entraîne avec elle une nouvelle figure de la présidence dont traitent Bernard Marliangeas et Paul De Clerck dans d’autres articles. Nous nous attacherons ici à rappeler quelles ont été les principales caractéristiques des sièges de présidence dans l’histoire (leur forme et leur emplacement), et à dégager quelques perspectives pour aujourd’hui.

Quelques images héritées de l’histoire

Dans l’antiquité la cathèdre épiscopale.

Quand on cherche des mages anciennes du siège de présidence, c’est Fa chaire épiscopale qui vient à l’esprit. L’image est forte et n’a pas d’équivalent jusqu’à aujourd’hui. Déjà l’apôtre saint Jacques, premier évêque de Jérusalem et saint Pierre à Rome avaient leur cathèdre. (Le mot français « chaire » dérive directement du cathedra grec). Dès le y’ siècle, le lieu de la célébration chrétienne s’est modelé sur la forme de la basilique civile. On n’avait donc pas beaucoup le choix de l’emplacement du siège il prenait place là où siégeait auparavant le juge dans cet édifice affecté au service judiciaire, au-dessus des scribes et des assesseurs. Dans l’abside, dont la voûte servait d’abat-son pour une bonne acoustique, sur une élévation de deux ou trois marches, le siège du président, de pierre ou de bois, s’inspirait directement du siège curule des sénateurs et des magistrats romains. c’est pourquoi de bonne heure, on a pris l’habitude d’élever la chaire de l’évêque au-dessus du niveau de ceux qui l’environnent. Saint Augustin écrit "Les évêques sont assis plus haut que les autres prêtres, afin qu’ils songent, qu’ils se rappellent qu’ils sont comme la vigie dont les regards surveillent le troupeau". De là vient qu’on assimilera plus tard le siège de l’évêque au trône de l’empereur. Mais dans les fresques des catacombes et sur les bas-reliefs des sarcophages, les chaires sont toujours de plain-pied ou simplement posées sur un escabeau. On sait que les cathèdres très exhaussées déplaisaient à certains puisque saint Martin refusa cette

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