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Le tympan restauré de la Cathédrale d’Autun (71)

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Le célèbre tympan de la Cathédrale Saint Lazare d’Autun retrouve sa splendeur.

Le 13 novembre 2009, en présence des autorités départementales, locales, de la direction régionale des affaires culturelles, de Monseigneur Rivière, la fin des travaux de restauration du célèbre tympan de la cathédrale Saint Lazare d’Autun a été marquée par une cérémonie officielle.

Le Jugement dernier, signé de son sculpteur : Gislebertus, a retrouvé sa douce et terrible splendeur.

Détail du tympan : "on entre au ciel en famille"

Les chanoines du XVIII siècle l’avaient plâtré, jugeant la sculpture romane sans intérêt. La tête de la Vierge Marie avait été buchée et celle du Christ déposée.

Ce massacre a probablement sauvé le tympan des ardeurs révolutionnaires et le Chanoine Grivot avait remis en place la tête du Christ.

Détail du tympan : un diable

Au fil des ans, les pigeons avaient transformé le tympan en pigeonniers : au chaud des les sculptures profondes, ils étaient au chaud et ont proliféré.

Et voici que de juin à septembre 2009, l’Etat a financé à hauteur de 80.000 € la restauration complète du tympan : nettoyage selon quatre techniques en fonction de la nature de la pièce à traiter. Micro-gommage, laser, compresses, scalpel ont été mis en œuvre par l’Atelier Jean BOUVIER, basé dans le Gard.

Détail du tympan : St Pierre accueille les pèlerins à la porte du ciel

Deux personnes ont principalement œuvré avec une patience et une compétence extraordinaire. Il s’agit de Madame Agatha DMOCHOWSKA–BRASSEUR et Madame Laure HERMET . En outre une protection contre les pigeons, toujours envahissants et dévastateurs.

Les travaux, ont été dirigés très attentivement par Monsieur Frédéric DIDIER, A.C.M.H. qui soigne la cathédrale depuis vingt ans, avec le souci de ne rien perdre des détails et de supprimer quelques ajouts malheureux faits au XIX° siècle.

Il signe ainsi l’achèvement des la restauration extérieure de la cathédrale.

Ceux qui ont eu le privilège de monter sur l’échafaudage ont été éblouis par la splendeur retrouvée de la pierre.

Détail du tympan : les sauvés en marche

Toute la délicatesse de Gislebertus est révélée, dans le moindre détail ; les ornementations qui ne se peuvent voir depuis le parvis montrent à l’évidence que le sculpteur ne travaillait pas pour autre chose que la beauté qui rend gloire à Dieu : la porte du ciel où guette le bienheureux le montre à l’évidence.

Détail du tympan : à la fenêtre du ciel on regarde ceux qui viennent

Pour le moment encore, le tympan est protégé par une bâche portant en trompe l’œil la reproduction à l’identique du tympan : il faut protéger l’œuvre car les volatiles n’attendent que de retrouver leur nid pour

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