La réédition en cours des lectionnaires bibliques intègre la nouvelle Traduction officielle de la Bible pour la liturgie (2013) : après le Lectionnaire dominical (2014) et le Lectionnaire de semaine (2014) est attendu le Lectionnaire sanctoral et messes rituelles (2016).
L’origine du chevauchement des lectures « de semaine » et des lectures du « sanctoral »
À certains jours, on peut choisir les lectures « de semaine » ou les lectures du « sanctoral », c’est-à-dire du saint du jour. Rappelons d’un mot l’origine de ce problème. Les fêtes de saints (Sanctoral) dépendent du cycle solaire ; elles se célèbrent donc à jour fixe. La fête de Pâques varie d’année en année, selon le cycle lunaire, et avec elle les célébrations du mystère du Christ (Temporal) de l’Avent à la Pentecôte ; de même, les 33 ou 34 dimanches et semaines du Temps ordinaire (T.O.) suivent le cycle lunaire. Le même jour se rencontrent souvent une fête fixe et une célébration qui fluctue dans le temps d’une année à l’autre.
Un choix à opérer
Critères de discernement
Faut-il préférer les lectures bibliques de semaine (lecture semi-continue) ou celles du lectionnaire sanctoral (lectures choisies) ? Cela dépend de l’importance de la fête du saint, comme le montrent les Ordos et calendriers liturgiques des fidèles. Si la fête du saint n’est pas d’un niveau élevé, le mieux est de choisir les lectures de semaine. Si la fête est d’un niveau élevé, elle supplante les lectures du jour. La suite de l’article donnera quelques exemples et s’efforcera d’énoncer les critères de choix, en rappelant quelques options essentielles de la réforme liturgique de Vatican II.
Une priorité conciliaire redonnée au Temporal sur le Sanctoral
Trois degrés de fêtes existent aujourd’hui : quelques-unes sont des « solennités » (comme Pâques et Noël, l’Assomption, SS. Pierre et Paul) ; les « fêtes » sont plus nombreuses (par ex. le baptême du Seigneur) ; au degré inférieur des fêtes de saints, on trouve les multiples « mémoires », soit « obligatoires », soit « facultatives ». Vatican II a voulu redonner la priorité au Temporal sur le Sanctoral, c’est-à-dire éviter comme autrefois que les fêtes de saints (souvent de degré élevé) prennent la place des messes (oraisons et lectures bibliques) des temps privilégiés et même des dimanches « ordinaires ». Il ne faut pas confondre Dieu et les saints !
Quelques exemples pour 2016
Le mardi de la 9e semaine du T.O. (31 mai), les lectures du jour sont 2 Pierre, 3 (année paire) et Marc 12 ; ce même jour, « Visitation de la Vierge Marie » (« fête ») ; la fête l’emporte avec ses 3 lectures propres dont l’évangile de Luc 1. Le 3 juin (9e semaine ordinaire), la « solennité » du Sacré-Cœur l’emporte sur le temps ordinaire. Le 4 juin, « Cœur immaculé de Marie », mémoire obligatoire :