Lettre d'information

Les acclamations : l’Alléluia

Plusieurs acclamations ponctuent la liturgie eucharistique. On les oublie souvent quand on évoque les chants de la messe. Pourtant, ce sont elles qui structurent la célébration et permettent aux différentes parties de bien s’articuler pour un meilleur dynamisme de la liturgie.

Différentes acclamations

On distingue d’abord les dialogues entre le célébrant et l’assemblée. Ces acclamations se font à la fin de la lecture de l’évangile : "Louange à toi, Seigneur Jésus", à la fin de la préface : "Saint, le Seigneur", à la doxologie : "Amen", à l’anamnèse : "Gloire à toi".

On trouve ensuite l’Alléluia (ou l’acclamation qui le remplace pendant le Carême). Il précède la proclamation de l’Evangile et est une ovation à Dieu. Toutes ces acclamations sont une action de l’assemblée toute entière qui célèbre son Seigneur et le rencontre. Personne ne peut donc les confisquer à son profit et au détriment de l’assemblée qui se doit de les chanter.

L’Alléluia : une acclamation chantée

De toutes les acclamations, l’Alléluia est celle dont les mises en musique sont particulièrement nombreuses. D’origine biblique, Alléluia signifie "Louez Dieu". Il exprime la joie de l’assemblée qui va recevoir, du Christ, Verbe incarné, la parole de Dieu. Il se présente comme une joyeuse acclamation pascale accompagnant la procession solennelle de l’Evangile et la venue du Seigneur dans sa Parole. En effet, c’est un bonheur pour l’assemblée d’apprendre que le Christ a lui livrer la parole du Salut.

La Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) rend attentif au faut que l’Alléluia est une acclamation chantée. Elle prévoit que, "si l’on ne chante pas l’Alléluia ou le verset avant l’Evangile, on peut les omettre" (PGMR 63).

Le Missel prévoit aussi que l’Alléluia n’est pas repris après l’Evangile. L’assemblée est consciente que c’est le Christ lui-même qui lui a parlé. Alors elle lui dit sa foi en l’acclamant explicitement : "Louange à toi, Seigneur Jésus" ! Ne pas chanter cette acclamation en la remplaçant par l’Alléluia empêche l’assemblée de dire sa foi en la présence du Christ dans la Parole proclamée. Il ne s’agit donc pas de faire plaisir à l’animateur, à la chorale ou à l’assemblée mais de permettre à tous une profession de foi au Christ. De quel droit en priver le peuple de Dieu ?

Une mise en oeuvre

Un cérémonial est attaché au chant de l’Alléluia. Le chant ne commence que lorsque le prêtre ou le diacre se lève pour se rendre à l’ambon. C’est donc l’un des deux qui donne le signal du chant. L’organiste peut alors jouer un prélude ; le chant commençant lorsque le prêtre ou le diacre s’approche de l’ambon.

Et qu’en est-il du chant du verset ? Normalement, le verset encadré par l’Alléluia devrait être chanté par un soliste ou par la chorale. Une cantillation simple, voire un recto-tono (sur une note), peuvent être utilisés. On remarque,

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