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Les fêtes de Sainte Madeleine en juillet à Mont de Marsan (40)

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Les fêtes de la Madeleine, à Mont-de-Marsan, font partie des grandes ferias estivales du Sud-Ouest avec Dax et Bayonne. Placée de tout temps sous le vocable de la Sainte Patronne de la ville, Marie-Madeleine, elles ont lieu autour du 22 juillet et drainent pour cinq jours de liesse des foules considérables.

Aussitôt après la « remise des clefs » de la ville à la jeunesse, l’ouverture des fêtes est marquée par la translation de l’effigie de « la Madeleine » de l’église placée sous son vocable jusqu’à la chapelle des arènes, avant qu’elle ne revienne présider à la messe dominicale. Pendant de longues années, une statue de bois modeste mais sans grandes qualités plastiques donnait ses traits à Marie-Madeleine. Jusqu’à ce que le curé de l’époque décide, en 2011, de passer commande d’une œuvre de meilleure tenue. L’abbé Bernard LABARTHE s’adresse alors la Commission d’art sacré des Landes qui pressent alors le sculpteur Jacques LASSERRE, de Narrosse (40190). Celui-ci semble en effet apte à répondre aux exigences quelque peu délicates du cahier des charges :

Créer une effigie destinée à processionner dans le cadre très particulier des fêtes locales et à la dévotion le reste de l’année dans une chapelle d’église ; qui évoque la vie tumultueuse de la courtisane comme la convertie témoin de la Résurrection de Pâques ; un œuvre accessible immédiatement à tous tout en gardant la marque de l’artiste et la pertinence d’une modernité certaine.

Jacques LASSERRE ayant accepté avec enthousiasme, une longue démarche concertée avec la CDAS et des représentants de la paroisse finit par aboutir au seuil des fêtes de 2012. Vêtue d’une robe rouge sombre et d’un manteau émeraude, c’est une Madeleine encore richement parée et à la coiffure recherchée, qui se présente étonnée, au tombeau vide, un vase de parfum coûteux entre les mains. Puisque l’on n’évite jamais les comparaisons, on peut sans erreur se référer aux œuvres romanes comme à une certaine sensualité baroque. Les contraintes et hasards de la taille directe, ici dans un beau bois de noyer, dictent presque autant leur « intention » que l’inspiration de l’artiste.

Madeleine dans l’église

Mais on retrouve chez Madeleine le goût jamais démenti chez LASSERRE pour les formes féminines suggestives et des rondeurs peu ascétiques : cette sainte-là n’est pas encore arrivée à la Sainte-Baume ! Pour l’instant, donc, et du haut de son joli mètre trente-quatre, elle doit présider aux fêtes de l’année et se présenter à son public de fidèles et dehestayres (personnes qui font la fête). Le brancard richement orné qui la reçoit et l’exhausse marque un peu plus la dignité de son port altier et Madeleine fait impression. Elle va donc rapidement devenir « LA Madeleine ».

Encensée et bénie par le nouveau Curé, Benoît MARCHAL, elle peut

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