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Les lectures de la fête du Sacré-Cœur

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Tout comme celles du dimanche, les lectures de la solennité du Sacré-Cœur de Jésus varient en fonction de l’année liturgique. Une approche attentive des textes choisis par le lectionnaire permet de comprendre comment l’Église fait contempler sous trois angles différents le mystère inépuisable de l’amour divin .

Avant d’ouvrir le lectionnaire il convient d’abord de se rappeler ce que signifie dans la Bible ce « cœur » que nous célébrons. Loin de se réduire à une métaphore sentimentale, il désigne le lieu le plus profond de l’humain, sanctuaire de son intériorité, de sa mémoire et de sa conscience. Fêter le Sacré-Cœur de Jésus, c’est donc quitter l’imagerie pieuse et romantique dans laquelle on l’a souvent confiné, pour entrer à « l’intérieur » du Christ et du mystère de son amour. Comment les lectures choisies par l’Église nous y aident-elles ?

Année A : Un cœur prévenant qui aime les humbles (Dt 7, 6-11 ; Ps 102, 1…10 ; 1 Jn 4, 7-16 ; Mt 11, 25-30)

Les textes bibliques de l’année A insistent sur la prévenance et la gratuité de l’amour de Dieu qui se donne à tous ceux qui l’accueillent dans l’humilité de la foi. Moïse, dans l’extrait du Deutéronome choisi comme première lecture, rappelle que, si Dieu a choisi Israël et l’a destiné à devenir son peuple, c’est gratuitement, parce qu’il l’aime. Le Psaume 102 invite alors à bénir le Seigneur en citant en quelque sorte les qualités de son cœur, lui qui est « tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ». Un beau passage de la première lettre de saint Jean revient sur cet amour de Dieu qui ne fait qu’un avec lui et se manifeste dans le don de son Fils. C’est en lui que nous sommes invités à demeurer et à lui donner consistance dans la charité fraternelle, lieu par excellence où Dieu se manifeste. L’Évangile donne alors la parole à Jésus qui loue le Père d’avoir révélé son mystère aux petits et nous invite à nous mettre à son école pour le suivre. Une piste de prédication, en cette année A, pourrait donc être de mettre en valeur cette cascade de l’amour divin, débordant du cœur de Dieu, réalisé dans la personne de Jésus, et proposé à vivre dans la charité quotidienne qui construit l’Église.

Année B : Un cœur maternel qui contient la vie (Os 11, 1…9 ; Is 12, 2…6 ; Ep 3, 8…19 ; Jn 19, 31-37)

Les lectures de l’année B mettent en valeur le vocabulaire de la naissance et de la tendresse maternelle. Le prophète Osée nous tourne d’abord vers la tendresse d’un Dieu qui éduque patiemment son peuple comme une mère son petit enfant. C’est cet élan de miséricorde qui le porte à revenir sur son projet de punir Israël de ses fautes. Le cantique tiré du chapitre 12 d’Isaïe célèbre, quant à lui, la majesté de Dieu qui s’exprime dans l’histoire à travers son action en faveur de son peuple.

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