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Liturgie et lumières : Que demande la liturgie à la lumière ?

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messe, et, plus précisément, à la communion. Ce serait donc un contresens liturgique que de laisser les fidèles dans le noir puisque le but de leur adoration est de devenir ce qu’ils adorent, le corps du Christ, qu’ils ont reçu ou vont recevoir, selon la forte parole de saint Augustin « Devenez ce que vous recevez ».

De même, il serait anormal d’éteindre presque toute l’église pour ne laisser qu’un spot sur le lecteur durant la lecture ou sur le président et l’autel durant la prière eucharistique. On peut renforcer l’éclairage du siège de présidence, de l’ambon et de l’autel au moment où ils servent, mais pas jusqu’à créer un effet « spot », comme s’il s’agissait de mettre en relief une vedette de la chanson ou de la danse. Il y a cependant au moins deux occasions où un tel jeu est possible durant la veillée qui précède la messe de minuit et à la fin de la célébration du Jeudi Saint, lorsque l’on passe de l’autel au reposoir : pour créer une atmosphère de recueillement, et servir de transition avec la fin de la messe, on éteint progressivement les lumières en lisant par exemple le début de la Passion selon Marc (Mc 14, 28. 32-38) : « Après le chant des psaumes, ils partirent pour le Mont des Oliviers. Ils parvinrent à un domaine appelé Gethsémani... “ Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation.” » Une autre occasion existe, mais hors célébration, dans la journée ou en fin d’après-midi. Un spot peut être dirigé vers le tabernacle ou vers une statue (de Notre-Dame, par exemple), pour inviter à la prière et favoriser le recueillement.

Enfin, il y a une seule occasion liturgique où l’église doit être dans l’obscurité totale, étant sauf le minimum pour la sécurité, c’est lors de la procession d’entrée de la veillée pascale, ce qui suppose évidemment, comme l’Église le demande, qu’on attende qu’il fasse nuit pour allumer le feu pascal.

La lumière des cierges

Il s’agit donc d’une lumière symbolique, comme nous l’avons dit, mais son symbole peut être extensible. L’autel étant pourvu, il peut y avoir plus au moins de cierges, selon le degré festif de la célébration (plus à Pâques qu’en carême), selon l’Évangile (aveugle-né, Christ-Roi. . .) ou selon des circonstances ponctuelles (jubilé de l’an 2000, fête du saint patron de la paroisse...). Il y a alors deux moyens différents à utiliser : les cierges fixes (le cierge pascal, les cierges de l’ancien maître-autel, tel chandelier posé à côté de l’ambon...) et les cierges mobiles, portés par des enfants de chœur ou des fidèles jeunes ou adultes : cierges à la procession d’entrée, ou du lectionnaire, ou des dons cierges accompagnant ceux qui donnent la communion ; petits cierges à la veillée pascale, au baptême ou lors de circonstances particulières : un prêtre avait ainsi, avant d’éteindre le cierge pascal, appelé les enfants. Il leur

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