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Liturgies*

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Il n’y a qu’une liturgie, en ce sens que toute célébration vise à nous insérer dans l’unique dessein de salut, dans l’Œuvre unique de l’Alliance, de telle sorte que l’Église, unie au Christ, entre dans la vie trinitaire en position de Fils (voir Liturgie). Cependant, la manière dont les diverses communautés ecclésiales se laissent mener, par le Fils et par l’Esprit, vers le sein du Père pour célébrer l’Alliance est liée à leurs modes d’expression et à leur génie propre. La structure de la liturgie, rencontre de Dieu et de son Peuple, est universelle, de même que sont universels les actes fondamentaux qui célèbrent l’Alliance (Eucharistie, sacrements, sacramentaux, liturgie des Heures), mais les textes, les gestes et les rites sont marqués par la culture et l’histoire des grandes familles liturgiques.

En Orient, berceau du christianisme, les liturgies se divisent en deux groupes principaux, liés aux deux plus anciens patriarcats d’Antioche et d’Alexandrie :

1) GROUPE ANTIOCHIEN : — Type syrien occidental : Rite syrien d’Antioche : (Jacobites, Syriens-unis, Malankares). Il utilise principalement l’ancienne anaphore de saint Jacques. Le syriaque est la langue officielle. Rite maronite : particulier aux communautés du Liban ratta­ chées à Rome ; il est une variante du rite syrien d’Antioche, avec des éléments propres. Rite byzantin : liturgie de Constantinople, la ville impériale. Elle utilise surtout l’anaphore de saint Jean Chrysostome et, à certains jours, celle de saint Basile. L’hymnographie développée, le culte des icônes et la richesse théologique caractérisent cette liturgie largement répandue : Sa langue originale est le grec, mais elle est aussi célébrée en slavon, en géorgien, en arabe, etc. Rite arménien : marqué par les influences palestiniennes, byzan­ tines et romaines, il est un des rites orientaux les plus latinisés. Sa langue est l’arménien ancien.

— Type syrien oriental : il appartient aux communautés situées en Mésopotamie, qui refusèrent les décisions des conciles d’Êphèse et de Chalcédoine. Rite nestorien : de langue syriaque, il utilise les anaphores des Apôtres Addaï et Mari, de Théodore de Mopsueste et de Nestorius. Rite chaldéen : uni à Rome, il garde les anaphores des Nestoriens, moyennant quelques corrections. Rite malabar : résidu latinisé de l’expansion missionnaire nesto- rienne en Inde et en Extrême-Orient.

2) GROUPE ALEXANDRIN : Rite copte : célébré en grec à Alexandrie et en Basse-Egypte, en dialecte sahidique et bohaïrique (coptes) en Haute-Egypte. Les Coptes se servent de l’anaphore de saint Cyrille, qui est une traduc­ tion et une adaptation de l’anaphore grecque de saint Marc ; ils utilisent aussi une forme ancienne de l’anaphore de saint Basile et une anaphore dite de saint Grégoire. L’influence syrienne a été considérable en Egypte.

Rite éthiopien : rite d’une église monophysite (ayant

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