Lettre d'information

Mise en oeuvre de la liturgie de la parole

Dans la liturgie de la parole, les paroles sont bien sûr essentielles. C’est la parole de Dieu transmise dans les lectures ; ce sont les paroles de l’assemblées qui répondent à la parole de Dieu dans un admirable dialogue ; ce sont les paroles qui prolongent la Parole, comme l’homélie.

Comme dans les autres parties de la célébration, le chant tient une place appréciable dans la liturgie de la parole. D’abord parce que l’église sait que la mémoire des mots de la foi s’imprime dans le cœur des personnes par le chant. Ensuite parce que, lorsque le Verbe se fait chair, il ne s’adresse pas seulement à l’intellect des personnes (on n’écoute pas des idées), mais à toutes leurs facultés car on rencontre la personne du Seigneur.

Le chant qui sollicite la mémoire et les émotions permet à la Parole de trouver des résonances en chacun ; le chant qui fait que le groupe s’entend et s’appréhende comme groupe est un outil formidable pour la constitution du corps que la Parole vient animer ; le chant qui, pour dire les réalités spirituelles, sollicite le corps de chacun (posture, souffle, appuis abdominaux, langage des yeux) répond comme par un mimétisme au Verbe qui a utilisé notre chair pour dire la réalité la plus spirituelle.

La préparation à l’écoute

En général, la liturgie de la Parole débute sans ouverture particulière : le lecteur va à l’ambon après que l’assemblée a ratifié l’oraison par un Amen sonore et qu’elle s’est assise. Il peut se trouver des cas où - comme dans les liturgies orientales - le lecteur apporte le lectionnaire. Cette « entrée du Livre » peut être accompagnée d’un chant de l’assemblée tel que Gloire au Christ Parole éternelle (A 7), ou Seigneur que ta Parole (A 51), ou Voix des prophètes (U 7). La durée du chant est alors celle de la procession.

La lecture

La lecture commence avec le lecteur qui s’avance jusqu’au lieu de la Parole : l’ambon. Sa démarche, son attitude disent déjà l’importance de ce qui va se passer. Lorsqu’il est à l’ambon, il prend d’abord conscience de sa position, bien ferme et stable sur les jambes, et du lieu dans lequel il se tient : le lieu de la parole de Dieu. Cela demande qu’il prenne une distance suffisante avec le pupitre et avec le livre (ceux-ci ne lui appartiennent pas !) : il est là pour transmettre la Parole d’un autre. Après avoir pris contact avec l’assemblée, dans un regard circulaire discret, et s’être assuré que tous sont prêts à écouter, le lecteur commence : « Lecture du livre de l’Exode. » Cette annonce dit bien à toute l’assemblée d’où vient cette Parole. La lecture peut alors commencer, calme, posée, prononcée avec une bonne diction et un ton, ni théâtral ni monotone. La proclamation de la parole de Dieu : ça se travaille (nombre de diocèses organisent des formations) et ça se prépare avant (compréhension, méditation et diction) ! Une fois la lecture

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