Edito

"Chantez à Dieu de tout votre cœur avec reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés".

Dès les premiers temps de l’Eglise, comme en témoignent ces paroles de saint Paul aux Colossiens, la musique et le chant font partie intégrante de la liturgie. Leur beauté donne à l’action liturgique tout son sens et sa beauté même, pour la louange, la gloire du Seigneur qui nous rassemble et pour la sanctification de tous les hommes. Cependant, musique et liturgie ont traversé des temps d’harmonie et des temps de tumulte : la musique est, et doit toujours rester, au service de la liturgie en même temps qu’elle est par elle-même offrande à Dieu, réponse reconnaissante de la grâce qu’Il nous donne par le Fils et dans l’Esprit.

Le dossier "musique et liturgie" que nous présentons à votre réflexion commence par "ce qui a changé avec Vatican II" : une relecture de la mise en œuvre et de la pratique de "Sacrosanctum concilium", qui n’a pas été un long fleuve tranquille, nous aide à tirer quelques conclusions et à dégager quelques pistes pour la musique liturgique de demain. Puis, plusieurs articles nourrissent cette réflexion : le chant comme « prise de chair » de la Parole de Dieu dans la liturgie – chant liturgique et expérience spirituelle – musique, chant et mémoire – musique liturgique et musique sacrée - musique vocale et instrumentale - musique et année liturgique – la musique aussi… nous parle. Enfin, une interview de Jean-Yves Hameline nous donne, dans les différentes traditions religieuses, le sens profond du chant liturgique qui est l’expression de la foi des fidèles convoqués, rassemblés et sanctifiés par Dieu.

Je laisse s’exprimer Didier Rimaud dont les poèmes mis en musique habitent les prières de nos communautés : Heureux celui qui chante et qui peut ajouter à la beauté du monde. Heureux celui qui prête sa voix à toute espérance d’homme…. Heureux celui qui sait que la musique est le jeu des enfants avec la liberté….

Ségolène Rouilleault