un élément intégrateur, en ce sens il participe à l’expérience d’Eglise que nous pouvons faire. Mais aucune image sonore ne s’impose aujourd’hui. La diversité des répertoires et des pratiques peut ainsi cloisonner les communautés qui finissent par s’ignorer les unes les autres, alors qu’elle peut traduire la vitalité des chrétiens par cette diversité même.
C’est évidemment la chance que représente cette diversité. Le chant, les instruments, dans le dialogue auquel ils sont appelés dans la liturgie, sont un merveilleux moyen d’accueil mutuel. L’unité de l’Eglise n’est pas à chercher dans l’uniformité de la musique mais dans la communion au cœur d’une même célébration. Une tâche nous est proposée, un chantier reste à ouvrir, une terre à défricher pour trouver le bon moyen de mettre cette diversité en harmonie. Trop souvent, cela fonctionne par juxtaposition subie dans bien des cas. On laisse une petite place pour la flûte à bec, ou bien l’usage de la guitare exclut celui de l’orgue ou inversement. Pour nous aider, il faut revenir au concile Vatican II avant de proposer quelques pistes.
Que dit le concile Vatican II ?
Il faut lire ces textes dans leur continuité et non comme des paragraphes isolés. Cette lecture "symbolique" met en lumière plusieurs points : toute forme de chant liturgique, toute espèce d’instruments ont leur place dans la liturgie s’ils entrent dans son esprit. Comme tout acte musical, la liturgie est un déroulement "harmonieux" qu’une bonne orchestration peut efficacement aider à vivre.
"L’Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ;.... Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique." (SC 116).
"Le chant populaire sera intelligemment favorisé" (SC 118)
"On estimera hautement l’orgue à tuyaux... Quant aux autres instruments... il est permis de les admettre dans le culte divin selon... qu’ils favorisent véritablement l’édification des fidèles" (SC 120)
L’esprit de la liturgie, nous le savons, c’est la gloire de Dieu et l’édification des fidèles. L’assemblée, nous le savons aussi, c’est chacun de ses membres avec sa culture, son histoire, ses goûts. Nous savons aussi que le Seigneur cherche à nous rencontrer chacun personnellement au fond de nous-mêmes, mais que le chemin qui nous conduit vers lui passe aussi par les autres, ceux qui ne voient pas les choses come nous et qui peuvent nous ouvrir à la découverte, et que nous pouvons nous aussi ouvrir à la même découverte.
L’esprit de la liturgie, nous le savons, c’est la gloire de Dieu et l’édification des fidèles. L’assemblée, nous le savons aussi, c’est chacun de ses membres avec sa culture, son histoire, ses goûts. Nous savons aussi que le Seigneur cherche à nous rencontrer chacun personnellement au fond de nous-mêmes, mais que le chemin qui nous conduit vers lui passe aussi par
