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Nerbis : A la recherche d’un mobilier modeste (40)

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Si l’on met fréquemment en avant les réalisations ambitieuses, conduites à grands frais, le rôle des Commissions d’art sacré est également d’accompagner des projets beaucoup plus modestes. D’autant que la plupart des paroisses françaises sont de taille restreinte et disposent souvent de moyens dérisoires. Les défis posés là en matière d’intervention et plus singulièrement, de création ramènent à une humilité qui a, peut-être, quelque chose à voir avec le christianisme .. ! Ici, où l’imagination et l’accompagnement des bonnes volontés doivent remplacer l’argent, que faire ?

La question s’est ainsi posée en 2012 pour l’église du village de Nerbis (40) peuplé d’à peine 240 habitants. Le bel édifice roman et gothique a fait alors l’objet d’une intelligente restauration et la paroisse souhaite remplacer le vieux mobilier « provisoire » pour un ensemble autelambon – siège de présidence plus approprié. Le tout au moindre coût et dans des délais raisonnablement courts !

Comme il se doit, une réflexion par étapes a été menée entre la CDAS, l’abbé Jean-Jacques Saint—Martin (Curé), le Maire de la Commune. Au regard des impératifs de départ (quelques centaines d’euros de budget ; un mobilier nécessairement mobile pour raisons pratiques.), on opta très vite pour le bois. La compétence locale fut trouvée en la personne de Gérard Lamarque, fraîchement retraité du poste d’enseignant, ébéniste à ses heures, et qui allait réaliser un travail parfaitement soigné.

Des paroissiennes ayant judicieusement suggéré que le siège de présidence alors en service pourrait encore honorablement remplir son office moyennant une légère intervention (neutraliser le rouge du coussin d’assise et du dossier par un tissu blanc cassé, remise en état de la carcasse de bois, d’une belle forme arrondie et noble), il restait à se concentrer sur l’autel et l’ambon.

Le chœur (classé) de l’église de Nerbis venait de retrouver l’éclat des décors XIX° restaurés. L’ancien maître-autel néo-roman imposait sa masse d’un blanc rompu, ajoutant ainsi à la difficulté d’installer un mobilier capable aussi de tenir sa place dans un tel environnement sans ostentation supplémentaire.

L’autel, sur une base légèrement rectangulaire, surmonté d’un plateau débordant, adopte des lignes simples et épurées, sans ornementation superflue (l’autel ancien s’en charge !). Sur ses quatre faces, une niche dont le sommet en arc de cercle rappelle l’arc triomphal du chœur. Sur les faces avant et arrière, deux colonnettes sont reprises, en plus simple, de l’autel XIX°. Les panneaux de fond de ces niches sont traités dans un rouge plus sombre que celui du décor du mur de l’abside, afin d’éviter un « effet décoratif ». L’ambon, inspiré d’un socle de statue de

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