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Notre Dame de Lourdes, un modèle pour l’Eglise

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Quelles sont les notes originales de la manifestation de Marie à Lourdes et comment elles précisent la mission de l’Eglise, dans l’esprit du concile Vatican II et pour notre temps ?

- Les dix huit apparitions constituent une véritable initiation chrétienne. Après un temps d’apprivoisement, vient celui de l’invitation, de la prière personnelle que Marie donne à Bernadette, de la confidence. De la huitième à la douzième apparition, c’est le temps de la pénitence. Bernadette est ensuite chargée d’une mission dans l’Eglise, en allant demander au curé de bâtir une chapelle et d’organiser des processions. La révélation du nom de la Dame ne vient qu’après. Puis le silence s’établit à nouveau, y compris le 16 juillet, jour où Bernadette voit la Vierge de loin, plus belle que jamais mais où elle comprend aussi que le temps des apparitions est clos. Cette initiation se situe durant le Carême et le Temps pascal, avec le « miracle du cierge » », le 4 avril. L’initiation comporte des paroles, des silences, des absences, des gestes, des soutiens mais aussi des épreuves, une mission. La pédagogie pratiquée par Marie est un excellent modèle pour l’Eglise qui a chargé d’initier à une foi vivante.

- A Lourdes, Marie ne se met jamais au premier plan. Quand les grains du chapelet défilent entre ses doigts, ses lèvres restent immobiles, sauf à la fin de la dizaine quand Bernadette dit « Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit… ». Bernadette était revenue de Bartrès à Lourdes pour préparer sa première communion. Celle-ci a lieu le 3 juin : Marie a conduit Bernadette à L’Eucharistie. Il en est toujours ainsi à Lourdes. Certains critiquent le fait que des autels successifs aient été placés dans la grotte : ils attestent la primauté de l’Eucharistie dans la spiritualité chrétienne. De même, la source est distincte de la niche dans laquelle la Vierge se tenait. Marie indique la source mais elle n’est pas la source. Bernard de Clairvaux disait qu’elle était le canal. Tout cela s’applique rigoureusement à l’Eglise dans sa mission d’évangélisation.

- La Dame a pris la taille de Bernadette. Elle est toute jeune. Surtout, elle parle sa langue. C’est pour des problèmes de langue que Bernadette n’avait pas pu suivre le catéchisme et, donc, qu’elle n’avait pas pu faire sa première communion, qu’elle désirait tant. La Vierge Marie n’avait pas attendu le concile Vatican II pour « s’inculturer ». Sur la question de la langue, Bernadette a une réponse géniale. Quand on lui objecte que quelqu’un qui vient de la part de Dieu ne sait peut-être pas le bigourdan, elle répond en pensant à Dieu : « Et comment le saurions-nous s’il ne le savait pas ? »

- La plus grande originalité de Lourdes, c’est le nom que la Dame finit par annoncer, le jour de l’Annonciation : « Je suis l’Immaculée Conception. » L’ange avait dit : « 

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