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Nouvel autel de la Cathédrale de Noyon (60)

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La consécration du nouvel autel de la cathédrale et la bénédiction du nouveau mobilier liturgique : qui aurait pu manquer cet événement qui fera date dans l’histoire de la cathédrale de Noyon et dans la vie de tous ceux qui y ont participé ?

Le 5 décembre dernier, une foule très nombreuse s’est rassemblée à Noyon pour concourir à cette cérémonie exceptionnelle, présidée par Mgr Benoit-Gonnin, avec notamment la présence de Mgr Bouilleret, évêque d’Amiens. Cette cérémonie marquait ainsi l’aboutissement d’un projet vieux de vingt ans, donnant à la cathédrale son mobilier définitif : l’ambon, la cathèdre, le pied du cierge pascal et surtout l’autel.

La réalisation de ce projet, en lien avec les différents services des monuments historiques et de la ville de Noyon, a été confiée à Franck Evennou, artiste senlisien de renommée internationale, qui a réalisé des chantiers d’exception, comme la porte monumentale de la résidence de l’ambassade de France au Liban, mais aussi des pièces pour la Monnaie de Paris ou encore des œuvres pour le Mobilier national et pour le musée de la Chasse à Paris.

Le thème du buisson ardent (Exode 3, 1-12) où Dieu se manifeste à Moïse, constitue le fil conducteur de cette création : en plus de sa portée spirituelle, “ce thème offre une très belle image poétique, où feuilles et flammes se mêlent sans se détruire”, dira l’artiste.

Sans négliger pour autant la place des autres pièces du mobilier liturgique, c’est surtout la consécration de l’autel qui a retenu notre attention. En effet, pour signifier que l’autel n’est plus celui du sculpteur qui l’a créé, qu’il n’est plus celui des donateurs qui l’ont financé, ni celui de personne, mais bien l’autel du Seigneur, on le “dédie”, c’est-à-dire qu’on le donne au Seigneur (c’est l’origine du mot dédicace). Il est alors au seul usage du Christ dans la célébration de l’eucharistie. C’est le sens général de la consécration de l’autel vécu à travers différents rites :

Onction de l’autel

- Le dépôt des reliques. Dans l’Antiquité, on a pris l’habitude de célébrer la messe sur les tombes des saints martyrs, en particulier à Rome dans les catacombes. Quand, ensuite, on a déplacé leurs restes dans les églises, on a construit les autels sur leurs reliques. C’est la raison pour laquelle on a conservé la tradition d’aménager dans les autels, une cavité appelée sépulcre. A Noyon, nous avons fait le choix de déposer une relique de saint Eloi, avant de rejointoyer le couvercle de ce sépulcre. Cette espèce de mise au tombeau nous rappelle celle du Seigneur. Comme on avait scellé le tombeau du Christ, le tombeau de l’autel est couvert et même maçonné, de sorte qu’on ne puisse plus l’ouvrir. Car les corps des saints sont “indétachables”

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