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Octobre 2016 : L’instruction Ad resurgendum cum Christo a été publiée

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Sur la sépulture des défunts et la conservation des cendres en cas d’incinération

est intéressant ici de s’intéresser encore à la loi française (n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire) qui comble depuis 2008 le grand vide juridique qui régnait jusqu’alors autour de ces questions en France. La loi prévoit une déposition transitoire des cendres (après l’incinération jusqu’au moment où les cendres rejoindront l’endroit destiné à les recevoir) : cette déposition « qui ne peut excéder un an » (L 2223-18-1) peut se faire au crématorium ou dans un lieu de culte avec l’accord de l’affectataire. Il est à noter que dans notre pays cela ne peut concerner que cette période transitoire et qu’il n’est pas permis d’aménager des columbariums à l’intérieur des églises. Les cendres doivent, toujours d’après la loi, être ensuite conservées ou dans un endroit destiné à cette fin (cimetière, colombarium), ou dispersées dans un espace aménagé (« jardin du souvenir ») dans un cimetière ou un site cinéraire, ou encore être dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques. Cette dernière option devra au préalable avoir fait l’objet d’une déclaration auprès de la mairie du lieu de naissance du défunt et sera consignée dans un registre tenu à cet effet. Une autorisation du maire est encore nécessaire pour le dépôt de l’urne ou la dispersion des cendres dans une propriété privée si « telle est la volonté exprimée par le défunt » (R 2213-39).

8. Un soutien pastoral On le constate la loi républicaine est plus « permissive » que les dispositions ecclésiales. On notera que l’une et l’autre ont à cœur de préserver la dignité des restes humains. Les pasteurs et toutes les personnes œuvrant dans la pastorale des funérailles auront intérêt à connaître l’une et l’autre pour accompagner les familles souvent démunies autour de ces questions et parfois déchirées entre une volonté exprimée plus ou moins clairement par le défunt avant sa mort et ce qu’il est permis de faire. L’instruction romaine quant à elle part, bien évidemment, de la foi en la Résurrection. C’est cette dernière qui donne sens à toutes les pratiques funéraires en registre chrétien. Ainsi Ad resurgendum cum Christo vise à la fois à réaffirmer la dignité fondamentale du corps du défunt, « temple de l’Esprit » en attente de la résurrection future, et à accompagner le travail de deuil des proches en leur garantissant un lieu de mémoire, de souvenir et de communion dans la prière avec leur défunt.

Michel STEINMETZ +, 19 octobre 2016 Eglise en Alsace

Pour en savoir plus :

La Maison-Dieu 269, mars 2012 : Discernement sur la crémation Documents Episcopat n° 6 2014 : Accueillir et accompagner la pratique de la crémation – Evolutions en cours et réflexions liturgiques

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