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Octobre 2016 : L’instruction Ad resurgendum cum Christo a été publiée

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Sur la sépulture des défunts et la conservation des cendres en cas d’incinération

incorruptible à notre corps transformé, en le réunissant à notre âme » (n.2). La vision chrétienne de la mort s’opposer donc à l’idée d’un anéantissement définitif de la personne, d’un moment de sa fusion avec la Mère-nature ou avec l’univers, une étape dans le processus de réincarnation, ou encore la libération définitive de la « prison » du corps (cf. n. 3).

3. L’Eglise et l’incinération L’Eglise ne voit aucun empêchement d’ordre doctrinal à l’incinération des défunts puisque cette dernière n’a aucune action sur l’âme ni, bien évidemment, sur la puissance du Seigneur à rendre nos corps pareils à son corps glorieux. Elle accompagne cette démarche, liturgiquement et pastoralement, après la célébration des funérailles. C’est notamment l’objet d’un guide pastoral, en forme de rituel, édité par l’épiscopat français, dans l’attente d’une traduction du nouveau Missel des défunts : Dans l’espérance chrétienne, célébrations pour les défunts (Paris : Mame, 2008). Ce guide-rituel propose des choix de monitions, d’oraisons et de lectures pour chacun des temps vécu autour de la crémation. Il est particulièrement adapté aux laïcs qui se retrouvent en situation de conduire des funérailles. Les ministres ordonnés y trouveront pareillement une aide bienvenue.

4. La modalité de conservation des cendres Le texte, ensuite, précise les modalités de conservation des cendres. Il demande que les cendres soient conservés dans un lieu pérenne afin d’éviter les éventuels oublis ou manques de respect qui peuvent advenir « après la disparition de la première génération » (n.5). A cette fin, il ne permet pas la conservation des cendres dans un lieu domestique, c’est-à-dire à la maison, pas plus qu’il n’autorise le partage des cendres entre les membres de la famille ou la fabrication d’objets, comme des bijoux, à partir des cendres du défunt.

5. Les lieux d’inhumation C’est aussi dans les lieux d’inhumation, les cimetières en particulier, que la tradition chrétienne a « préservé la communion entre les vivants et les morts » (n.4), que la mort a gardé une dimension sociale et que les familles y trouvent un lien commun de souvenir, de mémoire et de prière. L’Histoire nous laisse de nombreux cimetières établis à l’ombre immédiate des églises, pour mieux affirmer cette proximité dans la communion des saints, entre ceux qui sont encore en pèlerinage sur cette terre et ceux qui déjà s’approchent plus encore de la Jérusalem céleste.

6. L’incinération en éventuelle opposition à la foi en la résurrection des morts L’instruction se termine en rappelant la position traditionnelle de l’Eglise quant à la crémation : si elle est choisie en opposition à la foi chrétienne, alors les funérailles ne pourront être célébrées liturgiquement.

7. Position ecclésiale et loi française Il

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