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Organiste : bouche-trou, service, savoir ?

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l’ambiance de la célébration. Pendant ce temps, si le président se prépare en sacristie, l’animateur est en place. L’autel est préparé et plus personne ne tourne autour. Des personnes accueillent les nouveaux arrivants dans la dignité et le silence, éventuellement en les accompagnant. Le refrain du chant d’entrée s’apprendra sans peine si l’on sait utiliser un groupe de chant qui l’introduira progressivement après un interlude à l’orgue. Et lorsque le président entrera au cœur de l’assemblée, le chant commencera naturellement. L’autre moment de la célébration où l’organiste peut s’exprimer librement est la présentation des dons ou au moment de la communion (après ou avant le chant, selon qu’il s’agit d’un porcessional ou d’un chant d’action de grâce). On déterminera à l’avance le temps dont peut disposer l’organiste pour cette intervention. Enfin, à la fin de l’office on évitera, en général, le chant final surtout lorsque l’assemblée a été envoyée. Mieux vaut terminer l’office par la pièce finale de l’organiste.

Il est souhaitable de redonner à l’assemblée le goût de l’orgue et l’appréciation de son organiste. Dans certaines paroisses, on affiche les morceaux que ce dernier va jouer pendant l’office. Cela permet une bonne communication avec l’assemblée. Il faut apprendre à respecter l’organiste, à le défendre, à l’aimer tout simplement. Cela veut dire aussi que l’on prendra le temps, à la fin de l’office, de l’écouter. Et pas seulement pour le service qu’il rend, notamment aux obsèques et aux mariages.

Un rôle d’accompagnateur

L’autre rôle de l’organiste est celui d’accompagnateur (environ 14 à 18 interventions au cours d’une célébration eucharistique). C’est un métier difficile, si l’on veut que l’accompagnement ne soit pas une simple routine, et un véritable exercice de style. Non seulement il s’agit de faire un travail intelligent de registration, selon les types d’intervention (acclamations, divers chants de l’ordinaire, cantiques, psaume, etc.), mais il faut aussi savoir varier les accompagnements d’un même chant (couplets et refrain). Il y a encore les interludes, les préludes et postludes à improviser pour éviter l’enfilade des couplets d’un chant, etc. L’organiste doit être formé à cette fonction qui participe activement à la célébration. Cependant, il ne suffit pas que l’organiste soit bon, il faut aussi que l’instrument soit juste et bien entretenu ! Cette question est souvent délicate mais d’importance : tant d’instruments ne voient la visite d’un facteur d’orgues que lorsqu’il est hors d’état de servir ! La beauté d’un instrument fait aussi partie d’une célébration réussie.

Ce rôle essentiel de l’organiste demande une bonne coordination avec les animateurs et avec le célébrant, pour bien cadrer les interventions et les

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