Lettre d'information

Oser proposer l’onction des malades

que ce n’est pas une question d’heures ou de jours ; Lorsque la mort est proche ou estimée telle ; Lorsque la personne ne peut plus rien pour elle-même et par elle-même ; Lorsque son état la plonge dans une situation de passivité, de réciprocité très difficilement perceptible ou d’inconscience reconnue. Ce qu’on appelle la phase terminale. Lorsqu’elle ne peut plus « se recommander » elle-même.

Alors, en Église et au nom de l’Église, nous la recommandons à Dieu. Avec les proches, nous nous tournons vers Dieu dans la prière.

« On choisira très librement…On aura en premier lieu le souci d’adapter la prière à la condition du mourant, tenant compte de son évolution spirituelle, de son état physique, ainsi que des conditions de lieu et de personnes. Les prières et lectures seront faites lentement, à voix plutôt basse, avec des temps de silence… On pourra répéter doucement l’une ou l’autre prière… Il est souvent opportun de faire sur le front du mourant le signe de la croix, dont il a été marqué pour la première fois lors de son baptême… » (Rituel, n° 210)

Connaître l’arc-en-ciel, discerner, dialoguer, oser ! Dans cet arc-en-ciel, existent encore d’autres propositions sacramentelles, telle la réconciliation, ou encore la confirmation.

Une responsabilité dans la proposition

Faire évoluer la demande ! Par rapport à la demande elle-même, souvent faite par la famille ou quelques proches, nous avons aussi la responsabilité d’oser proposer.

Très concrètement, quand nous sommes appelés d’urgence ou autrement, nous ignorons la nature de la situation que nous allons trouver. La première chose à faire, c’est d’aller sans tarder. Ce sont les proches qui appellent en passant par le personnel soignant. Lui ou eux ne sont souvent pas en mesure de faire le discernement pastoral qui convient. Sans compter qu’en appelant le service d’aumônerie, les uns comme les autres s’attendent toujours à voir arriver « le prêtre ». La surprise n’est pas mince quand ils découvrent sept fois sur dix que, non seulement ce n’est pas un « prêtre », mais une femme qui se présente comme aumônier. Cette découverte vient déjà interroger la demande. Et si cette dernière relève d’une certaine urgence, c’est dans le temps de la rencontre elle-même que la demande pourra ou non se transformer ou évoluer. Pour être clair : en appelant « l’aumônier », on s’attend au « prêtre qui peut faire quelque chose » ! Et c’est une mère de famille ou une religieuse, aumôniers, qui arrive pour vivre une démarche de prière et de foi avec les demandeurs !

Dans notre pratique, et spécialement en urgence, nous essayons de nous tenir au choix suivant : l’aumônier appelé, et qui est de garde pour les cinq établissements du CHU, assume jusqu’au bout la gestion de la demande, qu’il soit laïc ou prêtre. Faire

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