Lettre d'information

Oser proposer l’onction des malades

dans une référence systématique les uns aux autres. Mon service, mon agir, ma responsabilité, ma compétence prennent sens lorsque je les réfère à cet autre qui travaille avec moi : laïc si je suis prêtre, prêtre si je suis laïc. Cela paraît simple. En réalité, ça ne l’est pas – y compris au sein d’une bonne équipe ! « Se référer » est une démarche active et quotidienne. Et sa grâce est de creuser en chacun une relation évangélique et fraternelle de dépendance mutuelle. Ce que nous n’aimons guère, mais qui appelle – avec bonheur – la conversion du cœur que réclame notre baptême. Car, c’est cette conversion qui permet de vivre une dépendance mutuelle dans une obéissance commune à la mission reçue.

L’acte de foi consiste encore dans une collaboration prêtre – laïc où ni les uns ni les autres n’achèvent le travail des uns ou des autres. Tous, dans la foi, nous sommes invités à reconnaître que c’est l’Esprit Saint qui œuvre, que c’est le Christ qui agit et que c’est Dieu qui achève. Nous ne sommes ni au commencement, ni à la fin ! Nos relations selon nos tâches, notre fonction ou notre rôle, gagneront en fraternité s’ils sont nourrit d’un tel acte de foi, dans la relecture, la liberté et la prière.

En guise de conclusion

"Un élargissement de la conscience ecclésiale" C’est précisément dans ce contexte de la communion (celle de l’Église) et du combat pour la communion, que se manifeste aussi un élargissement de la conscience ecclésiale. Dans le cadre des nouvelles structures qui se mettent en place (…) des prêtres et des laïcs apprennent à travailler ensemble d’une façon relativement nouvelle, plus solidaire et plus résolument orientée vers l’annonce de la foi. En travaillant ensemble, ils découvrent peu à peu qu’ils n’ont pas seulement à se répartir des fonctions, mais à se confirmer mutuellement dans leur mission spécifique, sacramentelle, de baptisés ou de ministres ordonnés. Certes, ce nouvel apprentissage comporte des risques, et tout particulièrement le risque de ne penser les tâches à accomplir qu’en termes fonctionnels, avec le souci pour certains de garder le pouvoir et pour d’autres de le prendre. Et pourtant, il faut dire aussi que plus des laïcs et des prêtres pratiquent cette collaboration effective au service de la foi, plus ils reconnaissent leur identité spécifique et leur place dans l’Église. »

P. Marcel Aubrée

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