Lettre d'information

Pardon et réconciliation dans la célébration de l’Eucharistie [3]

Accueil > Liturgie > Liturgie et Sacrements > Célébration des sacrements > Pénitence, réconciliation > Pour aller plus loin > Pardon et réconciliation dans la célébration de l’Eucharistie [3]

La préparation pénitencielle

Ainsi, comme indiqué plus haut, la préparation pénitentielle peut prendre quatre formes selon le Missel.

 Première forme : « Je confesse à Dieu. » Il est évident que c’est la forme la plus proche du sacrement de la réconciliation, puisqu’il s’agit d’un de ses éléments qui a été importé dans l’eucharistie. Au moment du sacrement de réconciliation, le fidèle (ou l’assemblée) prononce : « Je confesse à Dieu tout puissant… » Donc, sa couleur propre fait allusion au sacrement de réconciliation, sans en être la célébration, bien sûr.

 Deuxième forme : « Seigneur, accorde-nous ton pardon… Nous avons péché contre toi… » Son appui et sa spiritualité sont plutôt dans la prière des psaumes. Cette petite prière dialoguée, qui est la forme la plus brève, pourrait presque être trouvée telle quelle dans le psautier. Sa couleur est donc différente : la prière des psaumes, c’est la prière du Christ lui-même ; et nous reprenons à notre compte la prière du Christ.

 Troisième forme : « Seigneur, Jésus, envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes… Prends pitié de nous » ou d’autres variantes. Là, il s’agit de litanies, comme dans la litanie des saints, comme dans la Liturgie des Heures à la fin de la prière du matin et du soir. La forme est différente ; ce n’est pas tout à fait la prière universelle, c’est une prière avec une titulature au Christ à qui on s’adresse en disant : « Toi qui… ». Il y a toujours deux faces : « Toi qui » suivi d’un qualificatif qui oriente notre regard, puis une demande « Toi qui as livré ta vie par amour, regarde-nous. »

 Quatrième forme : l’aspersion d’eau bénite. Elle est totalement appuyée sur le sacrement de baptême, puisqu’elle en est comme un renouvellement, plus exactement, une mémoire. Et la prière qui l’accompagne mentionne notre baptême.

Ainsi, chacune de ces quatre formes a sa manière propre, et nous pouvons apprécier leur grande richesse et diversité. C’est pourquoi, il est bon de varier les différentes formes, pour permettre le ressourcement du plus grand nombre, en respectant le tempérament de chacun, selon les périodes de l’année. Tantôt on s’appuie sur la miséricorde du sacrement de réconciliation, tantôt sur le baptême qui nous a fait entrer dans la vie du Christ et qui nous a réconciliés avec Dieu, tantôt on s’appuie sur la prière des psaumes – prière du Christ, tantôt sur les litanies de supplication au Christ.

L’une de nos principales difficultés pour cette préparation pénitentielle tient au fait qu’aujourd’hui le sacrement de réconciliation n’est pas toujours en très bon état. Sa fréquentation reste faible, et on voit des gens venir à la messe du dimanche qui sont très peu pratiquants du sacrement de réconciliation. Avec bonne volonté, des prêtres et des laïcs compensent cela par une

1 2 3 4 5 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :