Lettre d'information

Parole de Dieu et sacrement de réconciliation

Accueil > Liturgie > Parole de Dieu et sacrement de réconciliation

Lors de la célébration du sacrement de pénitence et de réconciliation, surtout dans la confession individuelle, la place laissée à la parole de Dieu est souvent mineure. Pourtant, la Parole est la source qui révèle la miséricorde sans partage de Dieu. Ce faisant, elle laisse aussi apparaitre l’écart qui nous sépare de lui : la Parole est alors une invitation à changer de vie.

La parole de Dieu fonde la réconciliation comme acte de confiance dans la miséricorde de Dieu

La parole de Dieu éclaire la destinée de l’homme croyant ; elle annonce que Dieu demeure fidèle à son alliance et que l’offre de pardon nous précède :

« Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné pour ministère de travailler à cette réconciliation. Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ réconciliait le monde avec lui ; il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés et il mettait dans notre bouche la parole de la réconciliation. » (2 Co 5, 18-19).

Le rôle de la Parole est double : annoncer la Bonne Nouvelle de la miséricorde divine et dénoncer le péché. Elle révèle à la fois la profondeur insoupçonnée du mal sans nous humilier et la dignité inaliénable de l’homme : parole des prophètes de la première Alliance, parole décisive en Jésus Christ. La mort et la résurrection de Jésus ont révélé la perfection de l’alliance à la face du monde. Aussi, la contemplation de la croix conduit à se reconnaître pécheur dans la lumière du pardon offert : « Père, pardonne-leur … » (Lc 23, 34). Jésus dévoile la figure fondamentale de Dieu réconciliant, pacifiant la violence et libérant pour tous l’accès au pardon.

L’écoute de la parole de Dieu rend lucide l’homme pécheur et soutient sa conversion

Dans l’acte de confiance que pose le chrétien pénitent, la Parole est une médiation qui permet de situer le péché à partir de ce que Dieu veut pour nous et non pas seulement de ce que nous voudrions être. L’écoute de cette Parole instaure une distance par rapport au jugement que nous portons sur nous-mêmes. Elle arme à davantage de lucidité sur nos écarts au regard de l’Évangile mais invite en même temps à ne pas se décourager à la vue de nos défaillances car « Dieu est plus grand que notre cœur » (1 Jn 3, 20). L’examen de conscience ne se limite pas à la dimension morale de nos comportements et les textes bibliques ne seront pas seulement choisis pour découvrir les péchés dont on va s’accuser. Chaque fidèle est invité à s’interroger sur sa relation confiante au Dieu de miséricorde, à partir d’une contemplation du mystère du Christ. L’écoute du Christ, à partir de l’Écriture, « vient révéler la vérité de la personne sans jamais l’enfermer dans son péché. La Parole ouvre toujours sur la conversion possible » .

Une recommandation expresse du Rituel Célébrer la

1 2 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :