Lettre d'information

Que chanter aux funérailles [2]

Quoi chanter ? La réponse à une telle question est difficile à donner dans le cadre d’un article visant un grand public, car elle dépend tellement des conditions concrètes dans lesquelles vont se célébrer les funérailles et des habitudes de chacune de nos assemblées liturgiques. On peut néanmoins se risquer à quelques considérations d’ordre général sur le sujet. Commençons par rappeler ce que nous en dit le Rituel : il s’agit de créer un climat qui permette le recueillement dans la paix, de rendre possible la communion de l’assemblée si possible par le chant ou, à son défaut, par l’écoute, et surtout d’exprimer la foi de l’Église en la résurrection. Cela demande des chants assez familiers et relativement faciles à mettre en œuvre ! Cela veut dire, aussi et surtout, des chants qui ont une réelle qualité de texte et de musique et dans lesquels s’exprime la foi de l’Église. Dans Chants notés de l’assemblée, ou dans le plus ancien Missel noté de l’assemblée un certain nombre de chants pour les funérailles. Aux chants cités par ces recueils, on pourra ajouter comme chants d’entrée, parmi les chants possibles et fréquemment cités par les divers documents parus :

Seigneur, rassemble-nous (D 87) ; Lumière des hommes, nous marchons vers toi (G 128) ; Si l’espérance t’a fait marcher (G 213) ; Tu nous guideras au chemin de vie (J 15)…

Dans certaines circonstances (défunt et famille très croyants, présence de l’assemblée chrétienne du dimanche…) on pourra prendre des chants comme Peuple de baptisés, marche vers ta lumière (K 106), Dieu nous a tous appelés (A 14-56-1). Mais, on évitera, sous prétexte d’affirmer la foi chrétienne, tout ce qui pourrait donner à croire que l’on ne tient pas compte de la souffrance de la famille et qu’un deuil reste toujours un passage difficile. Et on se rappellera qu’utiliser un chant de ce genre pour les funérailles risque de lui donner à jamais cette connotation là pour ceux qui l’auront vécu intensément et donc de rendre plus difficile une utilisation en d’autres circonstances, particulièrement celle pour laquelle il a été initialement prévu.

Pour le rite d’Adieu, avec les chants prévus par le rituel, on pourra utiliser Dans la ville où tu t’en vas (S 57-1), La mort ne peut me garder sur la croix (S 21-2) ou encore Tu as été plongé dans la mort de Jésus (S 69-1) Dans le même esprit, on aura soin de regarder si telle ou telle phrase d’un chant ne va pas brutalement prendre une résonance dramatique en fonction de circonstances particulières : je pense à « les eaux qui t’ont sauvés », allusion évidente au baptême, mais qui peut choquer le jour où l’on enterre quelqu’un qui s’est noyé ; de même « la vie est courte… ce serait trop bête de se croiser sans se rencontrer » qui fut un jour chanté aux obsèques de jeunes qui s’étaient tués en

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