Depuis Vatican II, on constate une diversification stylistique sans précédent, or le support musical du chant est souvent mal évalué.
La musique, dans certaines conditions, porte en soi, en amont de tout verbal, une spiritualité.
La musique permet d’établir un rapport au temps pour l’élaboration d’une combinaison réfléchie de son et de silence. Le temps est le matériau premier de la musique. La conscience du temps, et donc, implicite, celle de sa propre finitude, est le propre de l’homme.
Pour susciter la spiritualité, il faut convoquer une dimension artistique, trouver un équilibre entre répétitivité, prévisibilité et renouvellement.
Alain Mabit
Organiste co-titulaire du grand-orgue de l’Abbatiale Saint-Etienne de Caen
Professeur d’Ecriture du XXème siècle au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris