A travers le témoignage des architectes Isabelle de Langlade et Amélie Boca ainsi que celui de l’artiste Jean-Jacques Bris, vous suivrez, le chantier réaménagement du chœur de l’église Notre Dame de la Miséricorde à Mont saint Aignan qui fut consacré le 10 avril 2011.
Ce projet fut précédé de nombreuses réunions entre le curé affectataire, l’équipe paroissiale et la commission diocésaine d’art sacré.
Il convient de souligner dans ces études préparatoires et dans sa réalisation, la recherche d’une dynamique verticale, apportant au niveau du chœur une recherche "d’élévation" dans ce lieu de prière et de culte.
L’Eglise ND de Miséricorde, clocher principal de la Paroisse St Jacques de Mont Saint Aignan (76 130), vient d’achever, après 5 mois de travaux, la rénovation de son Choeur. Celui-ci avait en effet besoin de faire peau neuve et d’être esthétiquement mieux intégré à l’architecture de l’Eglise, que caractérisent une superbe charpente bois élancée vers le ciel et des matériaux bruts comme le béton, la lauze de schiste et des vitraux en pâte de verre.
Dès sa construction il y a 40 ans, le choeur, composé d’éléments très hétéroclites (mobilier en grès rose des Vosges, monumental lustre en laiton, marches formées en pointe), formait un ensemble figé, chargé et anguleux, sans lien esthétique avec le reste de l’Eglise.
Cet espace, ouvert sur un arrière plan sombre et béant formé par la pointe de la charpente, donnait une impression de désordre et d’insécurité. La présence du Christ, symbolisée par une statue de taille réduite, n’était pas représentée à sa juste valeur. Il présentait par ailleurs, comme le reste de l’édifice, de nombreux points de non conformité aux règles de sécurité et d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Avant (c) CDAS Rouen
Après (c) CDAS Rouen
Partant de ce constat, notre intuition a été de récréer un espace esthétiquement unifié et sobre, offrant une intimité propre au recueillement. Les grands axes de notre projet ont été les suivants :
> Créer un chœur accueillant par la mise en œuvre de trois marches courbes et douces avançant vers la nef, dont la première plus profonde offre un espace intermédiaire entre le chœur et la nef et de nombreuses possibilités d’expression liturgiques.
> Remettre la Croix au centre du chœur : la croix de lumière, inspirée du travail de l’architecte japonais Tadao Ando, se matérialise grâce au contraste créé entre un panneau minutieusement évidé au premier plan et un grand panneau blanc élevé jusqu’au faitage au second plan. La présence du Christ est ainsi suggérée dans sa pureté et son dénuement.
(c) CDAS Rouen
> Donner leur vraie place à la Table de l’Eucharistie (autel) et à celle de la Parole (ambon). Créés par l’artiste JJ Bris, ces deux pièces
