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Réhabilitation de l’église du Christ-Roi d’Huningue (68)

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Veuillez trouver ci-dessous un texte de l’architecte DPLG, M. Burlet-Plan, qui a œuvré à la réhabilitation intérieure de l’église du Christ-Roi de Huningue, en Alsace, dont l’autel a été consacré en février 2011 par l’évêque Mgr Grallet.

REHABILITATION INTERIEURE DE L’EGLISE DU CHRIST-ROI DE HUNINGUE (68)

SITUATION AVANT TRAVAUX :

L’église du Christ-Roi de Huningue (68) est une église bâtie par l’architecte Jacques DROZ (1882-1955) au début des années 1930, en béton armé et en maçonnerie de brique. Si elle n’est pas dénuée de qualités plastiques à l’extérieur (corniches et encadrements de baies en briques, porche avec arcades en façade avant, étagement des masses, clocher latéral élancé à la manière des églises italiennes...), l’intérieur manquait en revanche de chaleur et d’âme. En effet, de grands volumes froids et impersonnels (nef plafonnée et chœur voûté en plâtre) écrasaient par leur hauteur d’obscurs bas-côtés, tandis que de grands volets roulants isolaient le narthex de la nef. Il n’est toutefois pas exclu que la réalisation du projet originel soit demeurée incomplète. La cuve baptismale, quant à elle, était stockée dans l’un des sas d’entrée de l’église. Enfin, le chœur vaste et profond ainsi que son emmarchement primitif éloignaient considérablement le célébrant des fidèles.

PRESENTATION DU PROJET :

avant

après

Le projet de réhabilitation a eu pour objet principal de créer des conditions propices à la prière, au recueillement et à l’élévation spirituelle. Il reposait sur quatre points essentiels :

- déplacement et remise en valeur de la cuve baptismale : le baptême étant le premier des sacrements de la vie chrétienne, il convenait de rendre à la cuve la place qu’elle doit occuper dans l’église. Elle a ainsi été positionnée dans le narthex, au milieu d’un espace dont les limites évoquent le plan polylobé des premiers baptistères paléochrétiens. Plus bas d’une marche et revêtu de galets, on y descend comme on descendrait dans le lit du Jourdain. A l’arrière de la cuve, un renfoncement du mur a été habillé de bois. Outre sa fonction acoustique, les éléments qui le composent évoquent la croix, adoucissent la minéralité du lieu et masquent efficacement la porte dérobée menant à la tribune.

- reprise des élévations de la nef : les murs de la nef étaient caractérisés par de grandes surfaces nues situées au-dessous des fenêtres hautes et surplombant d’étroits et obscurs bas-côtés. Afin de la rendre plus harmonieuse dans ses proportions et de marquer un rythme, synonyme de cheminement vers Dieu, de grands cadres en acier ont été accrochés à chaque travée. Ceux-ci servent d’appui, en partie basse, à des arcs en brique, qui sont à la fois un rappel des modénatures extérieures

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