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Restauration de la fenêtre axiale du chœur de la cathédrale de Meaux

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A la cathédrale Saint-Etienne de Meaux, la fenêtre axiale du chœur (baie 200) a été restaurée récemment. La bénédiction du vitrail par Albert-Marie de Monléon, o.p., Evêque de Meaux a eu lieu le dimanche 17 mai 2009.

- Rappel historique

Les vitraux de la cathédrale de Meaux ont connu une histoire difficile marquée par une disparition systématique des pièces les plus anciennes. Intempéries, malveillance humaine, évènements historiques ou encore évolution du goût sont autant de facteurs que nous ne devons pas ignorer.

Les vitraux, datés du début du XIVe siècle, sont concentrés dans le chœur (baies 200 à 204). Seule la fenêtre axiale (baie 200) est à son emplacement d’origine pour une part de sa composition (lancette gauche). La chapelle de la Visitation et la chapelle Saint-Jacques le Majeur conservent quelques éléments du XVIe siècle (baies 31 et 37). Le reste des verrières résulte des campagnes de restaurations des XIXe et XXe siècles.

L’étude préalable à la restauration qui vient de s’achever a permis de réunir de précieuses informations sur l’histoire du vitrail de la Crucifixion et des quatre verrières qui l’entourent. Nous apprenons en particulier que la lancette de droite serait le fruit d’un assemblage de panneaux, déposés, avec d’autres, au cours du XIXe siècle, puis remontés lors de la restauration des baies que Jules Formigé confia à Henri Carot en 1912. L’évêque bénissant figuré en pied proviendrait de la façade méridionale du transept. L’origine du panneau illustrant la décollation d’un saint évêque resterait indéterminée. Selon les descriptions du XVIIIe siècle (abbé Ledieu 1707 et dom Toussaint Duplessis 1731), cette lancette présentait une Sainte Trinité et un saint Pierre. Ces panneaux ont disparu.

- La restauration

La restauration a été confiée à l’entreprise France Vitrail installée au Mans. Jacques Moulin, Architecte en Chef des Monuments Historiques, maître d’œuvre de la restauration de la cathédrale, et Marie-Hélène Didier, Conservateur régionale des Monuments historiques (DRAC Ile de France), ont suivi les principales étapes du travail.

Vitrail restauré cathédrale de Meaux

Le restaurateur a tout d’abord dressé un état sanitaire. Du fait des interventions successives sur le vitrail (restauration XIXe, puis en1912 et 1946 -1948 au titre des dommages de guerre) l’ensemble présente 11 panneaux droits modernes et 56 panneaux du XIVe siècle. Sur la face externe, on a relevé une très grande altération des verres due à l’action de l’eau. Sur la face interne, un épais dépôt de poussières recouvrait l’ensemble des baies d’une couche brune. En plusieurs endroits, on a constaté des traces étendues de mastic. L’action de ces principaux agents d’altération a été accentuée par les restaurations antérieures. Le réseau de plomb réalisé, en 1912, est fragile en raison de la mauvaise qualité

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