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Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne

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paix et d’espérance adressées à Dieu mais c’est surtout son expression publique qui défend tout débordement.

Le rituel des funérailles, nous le savons, procède par étapes, par départs successifs depuis le lieu de la mort (domicile, hôpital, maison de retraite…), puis le passage par l’église et enfin le cimetière. Cet ordonnancement de transitions est parfois mis à mal avec la crémation quand celle-ci a lieu avant la célébration à l’église, ou que l’urne est gardée à la maison ou encore que les cendres sont dispersées. Le marquage de ces étapes correspond à l’annonce progressive du décès car à partir du moment où le défunt sera mort pour les autres (personnel de l’hôpital, famille, connaissances, lecteurs du journal, morts du cimetière) il devient irrémédiablement mort pour le survivant. La ritualité empêche ainsi tout retour en arrière, elle oriente fermement le temps. Le seul retour possible sera de l’ordre de la mémoire et de la parole.

« …avec lui, nous vivrons »

Pour que les funérailles puissent tenir leur place symbolique dans le processus de travail de deuil, il faut non seulement qu’elles assument un rituel de séparation mais que par là même, elles transmettent la vie. Le plus délicat étant de tenir des paroles et des gestes dans le passage constant de la mort à la vie, de renoncer à un discours et à des attitudes qui ne laisseraient aucune place à la question et au silence. Ceci non par souci pédagogique mais parce que la foi chrétienne ne peut se satisfaire d’une proposition infantilisante. L’espérance chrétienne n’est pas la cerise sur le gâteau, le beau temps après la pluie. Elle est à chercher au cœur même de ce séisme, dans la fissure intérieure que l’absence définitive interdit de refermer.

Le terme de travail de deuil pourrait laisser penser que l’espérance jaillit de la force d’une détermination à vivre, d’une volonté maîtrisée. Or, la place des défunts dans la vie de leurs proches ne relève pas de certitudes, il s’agit bien moins d’un savoir que d’une posture et d’une confiance. Lâcher prise comme on lâche la main de celui qui est mort serait- il ainsi l’orientation la plus essentielle que les funérailles chrétiennes donnent de vivre ? Comment ne pas comprendre alors, que dans ce labeur de déconstruction-reconstruction, l’espérance est don ?

Sophie Gall

Article extrait de la revue Célébrer n° 332

Proposition de prière pour une veillée de prière auprès d’un défunt

Questions courantes sur les funérailles

Que ferons-nous des cendres ?

[Du bon usage du dernier

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