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Une chapelle Saint-François-de-Sales dans le pays de Gex (01)

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Dans le diocèse de Belley Ars, une seule église paroissiale est dédiée à Saint François-de-Sales : c’est l’église de Seyssel. Et jusqu’à présent aucun autre sanctuaire ne portait son patronyme, surtout dans le Pays de Gex où le saint évêque est venu à plusieurs reprises visiter son petit troupeau dispersé après la Réforme et rétablir ici et là le culte catholique. Déjà Mgr Georges Chalandon, évêque de Belley de 1852 à 1857, écrivait (dans sa lettre d’adieux au diocèse en 1857) : « Je regrette que le temps m’ait manqué pour vous engager à ériger aussi, dans le Pays de Gex, une autre statue à un autre saint, gloire non moins éclatante et non moins pure du diocèse de Belley : à saint François de Sales ». (1)

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Ce vœu est exaucé, puisqu’une nouvelle statue a été bénie, le 19 juin dernier, pour la fête du Sacré-Cœur, en la chapelle du presbytère de Saint-Genis-Pouilly. Cette statue de Saint François-de-Sales, en bois de tilleul polychromé, est l’œuvre du sculpteur Stéphane Morit, basé en Haute-Loire. Le visage est empreint de douceur, la large main droite exhorte et invite, et la main gauche porte l’Evangile grand ouvert avec la parole (en Matthieu 11, 28-29) : « Venez à Moi, car Je suis doux et humble de cœur ».

Une chapelle Saint-François-de-Sales dans le pays de Gex

Ce pasteur de l’unité, ce docteur de l’amour, en effet, n’avait de cesse de conduire les hommes à la source d’eau vive qui jaillit du Cœur du Christ. Il disait à ses prêtres que la meilleure réponse qu’ils pouvaient donner aux protestants, c’était une vie évangélique renouvelée. Et le pas en avant de la statue évoque les distances inouïes que l’évangélisateur a parcourues, à pied, à cheval ou en diligence, pour son ministère.

La chapelle du presbytère de Saint-Genis-Pouilly, très bien restaurée en 2008, porte désormais le nom du saint évêque de Genève et d’Annecy. Cette chapelle a déjà toute une histoire. Elle fut aménagée en 1884, pour l’ouverture d’une école paroissiale tenue par des religieuses (les Sœurs de la Croix de Groissiat) jusqu’en 1905, dans un bâtiment qui fut un relais de poste et une gendarmerie. Les deux vitraux du chœur et le tabernacle datent de cette époque. En 1913, le curé Favre lança une souscription pour la construction, au centre village, d’une « église paroissiale sous le vocable et la protection du bienheureux Vianney, curé d’Ars ». Mais la guerre ayant contrarié ce projet, l’argent récolté fut consacré à l’agrandissement de la chapelle qui fut rehaussée et dotée d’un porche, d’une tribune, de colonnades, de nouvelles verrières et d’un plafond décoré. Cette grande chapelle a longtemps fait office d’église paroissiale, jusqu’à la rénovation de l’église Saint Pierre, ancien monastère du 12è siècle, très excentrée et unique église à Saint-Genis-Pouilly, depuis la Réforme. A présent, la chapelle

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