Liturgie : Pour accompagner les servants d’autel, le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle met en œuvre, en lien avec les diocèses, une pastorale spécifique. Dans cette optique, une rencontre des responsables diocésains a été organisée pour la première fois en juin 2008
« Là où il n’y en avait plus depuis dix ans, des équipes de servants d’autel surgissent de nouveau, constate le P. Éric Beaumer. Des rassemblements diocésains sont proposés et le nombre de jeunes dépasse souvent les attentes des organisateurs ! » Environ 30 000 enfants et jeunes servent la messe régulièrement en France. Deux diocèses sur trois ont un responsable nommé par l’évêque. Il peut être relié au service diocésain de la liturgie, à celui de la catéchèse, des jeunes ou des vocations. En 2004, les activités du Sijel (Service interdiocésain des jeunes équipes liturgiques) ont été transmises au SNPLS, où une petite équipe est dédiée à la pastorale des servants d’autel. Elle a restructuré la revue Servir qui diffuse les initiatives et offre un fil conducteur aux groupes locaux. « Nous avons résolu le complexe des cérémonies où l’on craignait un décorum vide de sens, poursuit le P. Beaumer. Avec ses gestes et ses déplacements, la liturgie est une expérience visuelle, esthétique et sonore que les servants d’autel enrichissent. Quand un jeune tient un cierge lors de la proclamation de l’Évangile, il dit quelque chose de la Parole autrement que par les mots. »
Des pratiques en question
« Le sujet était tabou… » « Nous avons frisé l’extinction, maintenant c’est l’explosion ! » « Il y a de véritables armadas et des lieux désertés. » « L’enfant peut-il servir s’il n’a pas communié pour la première fois ? » « C’est bien qu’il y ait des filles ! » « Que proposer aux plus grands ? » À Paris, les 7 et 8 juin 2008, une quarantaine de responsables diocésains des servants d’autel se sont rassemblés pour la première fois à la Maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, pour partager leurs points de vue et leurs questions. Prêtres de tous âges, religieuses, laïcs, souvent parents de servants d’autels , ils reflètent la diversité des situations locales.
Découvrir, transmettre la profondeur spirituelle du service de l’autel et discerner en fonction de l’histoire des lieux les critères de l’accueil des enfants font partie des priorités des sessions organisées pour les jeunes et les accompagnateurs que les diocèses, notamment à Lille et Strasbourg, mettent en place. « Je crois qu’être proche du célébrant à un âge où l’on reçoit avec beaucoup de fraîcheur tous les signes et les symboles de la liturgie est une excellente formation, estime Mgr Philipe Breton, évêque d’Aire et Dax. C’est toute une catéchèse qui s’opère de cette manière. »
Une réalité visible
Certaines
