Lettre d'information

fleurir en liturgie, points de repères

« Fleurir en liturgie » est un service d’Église et une composante du Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS)

Acteur en liturgie

Le fleurissement liturgique exprime ce qui est au cœur de la vie chrétienne, source et sommet : le mystère pascal – mort et résurrection. Il n’a pas à reproduire une scène d’évangile, mais respirer avec la Parole proclamée ; il doit conduire vers ; il n’explique pas, il propose à chacun d’accueillir ce qui lui est dit par ces simples fleurs. Il est offrande et rend grâce au Créateur. Ce qui va impliquer une connaissance :

- de la liturgie, qui n’est pas un discours mais un parcours ; pas une explication, mais une expérience ;
- des temps liturgiques, (Avent, temps de l’espérance de Celui qui vient ; Carême et son dépouillement ; Pâques et son exubérance ; temps ordinaire, etc.) ;
- des textes choisis par la liturgie (sans chercher à faire de l’allégorie, c’est-à-dire à transcrire le texte dans un autre langage que celui des mots) ;
- du type de célébration (eucharistique, œcuménique, baptismale, de confirmation...) ;
- du lieu où se déroule la célébration (cathédrale, église, chapelle…) ; des pôles principaux de célébration que sont l’autel, l’ambon, la croix, le lieu de présidence sans oublier, une bonne connaissance de l’assemblée qui célèbre (sa composition, ses habitudes…) et des rites liturgiques qui seront prévus (processions, déplacements, gestes…)

Célébrer avec la nature

« Le respect de la nature nous oblige à une transfiguration (laisser paraître la gloire de Dieu) en accord avec la liturgie qui célèbre l’alliance, l’amour de la miséricorde qui fait passer de la mort à la vie, l’amour qui fait naître à l’union trinitaire et à la communion universelle. » (Frère Didier)

Le respect de la nature se traduira par le respect du sens de pousse et de l’attention portée à l’esthétique des éléments choisis qui vont engendrer l’architecture de la composition (importance du regard). L’enracinement traduira l’incarnation « car le surnaturel est lui-même charnel et l’arbre de la grâce est raciné profond. » (Péguy) Ce respect de la nature cherchera aussi à favoriser :
- recueillement et rayonnement (visibles dans la moindre fleur). La structure de la composition nous invitera à respirer selon le souffle de Dieu qui à la fois nous unifie dans l’intimité de la présence intérieure et nous envoie en mission témoigner de cet amour universel.
-  recherche de simplicité (sans misérabilisme) qui consiste à discerner, selon le temps liturgique et les saisons, selon le lieu géographique, les éléments à utiliser (par exemple, pas de tournesols à Noël !) ; recherche de simplicité, encore, qui refuse la sophistication par la construction (je ne « triture » pas la nature, en lui donnant des formes tarabiscotées) ou

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