Portail de la Liturgie Catholique http://www.liturgiecatholique.fr/ Le site officiel de la Liturgie Catholique en France : derniers articles pour tous fr SPIP - www.spip.net Portail de la Liturgie Catholique http://liturgiecatholique.fr/IMG/siteon0.jpg http://www.liturgiecatholique.fr/ 56 192 Proposition de prières au cimetière http://liturgiecatholique.fr/Proposition-de-textes-de-priere.html http://liturgiecatholique.fr/Proposition-de-textes-de-priere.html 2015-10-29T10:46:57Z text/html fr Beatrice Pour tous Toussaint et 2 novembre : Toussaint et 2 novembre : wp_import_16 Prière 1 : <br />Seigneur, tu accueilles toute vraie prière et tu entends même nos silences. Nous te prions pour ceux qui nous ont quittés : qu'ils trouvent auprès de toi la paix et la joie avec tous ceux que tu appelles à entrer dans ton Royaume. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. <br />Prière 2 : <br />Père qui, sans cesse, nous entoures de ton amour, tu es proche de ceux qui souffrent et sur la nuit de la mort tu fais naître le jour. Regarde tes amis dans la peine : sois notre refuge et notre soutien, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Toussaint-et-2-novembre-+.html" rel="tag">Toussaint et 2 novembre :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Toussaint-et-2-novembre,463-+.html" rel="tag">Toussaint et 2 novembre : </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3373.jpg" alt="" align="right" width="135" height="122" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Prière 1 :</strong> </i></p> <p class="spip">Seigneur, tu accueilles toute vraie prière et tu entends même nos silences. Nous te prions pour ceux qui nous ont quittés : qu'ils trouvent auprès de toi la paix et la joie avec tous ceux que tu appelles à entrer dans ton Royaume. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Prière 2 :</strong> </i></p> <p class="spip">Père qui, sans cesse, nous entoures de ton amour, tu es proche de ceux qui souffrent et sur la nuit de la mort tu fais naître le jour. Regarde tes amis dans la peine : sois notre refuge et notre soutien, fais-nous dépasser la douleur et ses ténèbres pour accueillir la paix et la lumière de ta présence. Ton Fils, notre Seigneur, par sa mort a détruit notre mort et nous a rendu la vie en ressuscitant. Donne-nous la force de marcher chaque jour à sa suite pour que nous soyons enfin rassemblés là où tu essuieras toute larme de nos yeux. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Prière 3 :</strong> </i></p> <p class="spip">Seigneur, notre vie est courte et fragile, la mort présente nous le rappelle. Mais toi, tu es vivant à jamais et ton amour est plus fort que la mort. Nous te confions ceux qui nous ont quittés. Accueille les pur qu'ils vivent auprès de toi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Psaume 129</strong> </i></p> <p class="spip">Antiennes :</p> <p class="spip">Je mets mon espoir dans le Seigneur, je suis sûr de sa parole. ou bien Sois notre vie, Seigneur, et notre résurrection</p> <p class="spip">Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !</p> <p class="spip">Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l'homme te craigne.</p> <p class="spip">J'espère le Seigneur de toute mon âme ; je l'espère, et j'attends sa parole.</p> <p class="spip">Mon âme attend le Seigneur plus qu'un veilleur ne guette l'aurore. Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore, attends le Seigneur, Israël.</p> <p class="spip">Oui, près du Seigneur, est l'amour ; près de lui, abonde le rachat. C'est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.</p> <p class="spip">Source des prières : <i class="spip">Dans l'Espérance chrétienne, célébrations pour les défunts</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/toussaint/eclairages/-lumieres-de-la-toussaint-par-mgr-hippolyte-simon.html" class="spip_out">"Lumière de la Toussaint" par Mgr Hippolyte Simon</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,3365.html" class="spip_out">Redire notre espérance lors d'un deuil</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Priere-a-tous-les-saints.html" class="spip_out">Prière à tous les saints</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Toussaint.html" class="spip_out">Définition de la Toussaint</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/quest-ce-que-la-resurrection/quest-ce-que-la-resurrection/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Qu'est-ce que la résurrection ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-mappelle-t-il-devenir-saint/jesus-mappelle-t-il-etre-saint/" class="spip_out">Jésus m'appelle-t-il à être saint ?</a></p></div> Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne http://liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html http://liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html 2014-10-15T09:33:55Z text/html fr Pour tous Toussaint et 2 novembre : Toussaint et 2 novembre : wp_import_16 Il convient d'aborder ces questions avec prudence et délicatesse car les connaissances des mécanismes psychologiques n'épuisent en rien le chemin très personnel qu'accomplissent les proches d'un défunt. La connaissances de ce que l'on appelle « travail de deuil » facilite l'accompagnement des familles tant dans sa phase rituelle que dans l'écoute ; c'est un outil qui rend compte d'un processus de déconstruction-reconstruction ou encore de séparation. <br />Le rituel des funérailles anticipe symboliquement le - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Toussaint-et-2-novembre-+.html" rel="tag">Toussaint et 2 novembre :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Toussaint-et-2-novembre,463-+.html" rel="tag">Toussaint et 2 novembre : </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton876.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il convient d'aborder ces questions avec prudence et délicatesse car les connaissances des mécanismes psychologiques n'épuisent en rien le chemin très personnel qu'accomplissent les proches d'un défunt. La connaissances de ce que l'on appelle « travail de deuil » facilite l'accompagnement des familles tant dans sa phase rituelle que dans l'écoute ; c'est un outil qui rend compte d'un processus de déconstruction-reconstruction ou encore de séparation.</p> <p class="spip">Le rituel des funérailles anticipe symboliquement le processus du travail de deuil : « tu as changé mes larmes en joie ». Il y a ainsi un va et vient entre rituel funéraire et travail de deuil. Si on s'intéresse aux récents accidents d'avion relatés par les média, on remarquera deux éléments souvent cités : une cérémonie (interreligieuse) et un soutien psychologique « pour que les familles fassent leur travail de deuil »nous dit-on. Il serait naïf de croire qu'il suffise de participer à une cérémonie et d'être écouté.</p> <p class="spip">Mais on peut légitimement penser que l'élément rituel et l'écoute offrent un cadre au travail de deuil et réciproquement que l'accompagnement empathique et la ritualité prennent sens dans ce processus. De fait, le rituel des funérailles met en scène les différentes étapes du travail de deuil à tel point que l'on peut se demander si la ritualité elle-même n'aurait pas servi de support à Freud pour décrire ces mécanismes psychiques. Il ne s'agit pourtant pas d'utiliser un rituel pour faire vivre le deuil mais de situer ce rituel dans sa gratuité absolue. Prendre part à la célébration funéraire est déjà accomplir symboliquement le deuil. Il y a alors de quoi s'interroger sur des expressions de foi qui omettraient la réalité de la mort et de l'épreuve : « Votre ami n'est pas mort mais vivant », qu'on entend parfois dans certaines homélies, peut déstabiliser non seulement les incroyants mais aussi des chrétiens.</p> <p class="spip">En effet, l'affirmation sur laquelle nous devons d'abord tous nous mettre d'accord est celle du statut de celui qui est mort : il est vraiment mort, voilà le premier acte de foi ! L'enjeu de cette affirmation touche au travail psychologique mais aussi à la vérité de la foi chrétienne. Celle-ci ne supporte aucun raccourci : aucune Pâque sans vendredi saint.</p> <p class="spip"><strong class="spip">« Si nous mourrons avec lui … »</strong></p> <p class="spip">Véritable séisme que la mort d'un proche ! Les murs de notre maison intérieure s'écroulent, la terre s'ouvre sur l'abîme et la lumière s'éteint. Quand certains pourront en parler, ils diront : « une descente aux enfers », « Je suis morte avec lui »… expressions de désolation et d'anéantissement du survivant lui-même. La mort de l'autre révèle sans équivoque quelque chose de notre propre mort ; elle est l'expérience la plus intime qu'en tant que vivant, nous faisons de la mort. Ce côtoiement frôle parfois l'insupportable et il n'est pas rare d'entendre des personnes dire qu'elles ne se souviennent de rien, qu'elles ont comme oublié les instants qui ont précédé la mort. Tout en nous se dispose pour retarder voir nier l'inéluctable. Cette élaboration constitue une des premières étapes du travail de deuil. On comprend alors comment un rituel funéraire aura pour fonction essentielle d'assurer que le mort est véritablement bien du côté des morts, car c'est à ce prix que le survivant demeurera du côté des vivants. Les fantômes sont la construction imaginaire d'interstices entre le monde des morts et celui des vivants. « Ils le prirent pour un fantôme » rend assez bien compte de cette impossibilité des proches de Jésus à confesser la totale réalité de sa mort. Fantômes d'un côté, morts vivants de l'autre ne pourraient être que des personnages de littérature. Ceux qui rencontrent quotidiennement des endeuillés savent qu'il n'en est rien. Pour ceux qui sont en deuil, s'extraire de cette confusion entre mort et vie va demander un travail colossal, une nouvelle naissance.</p> <p class="spip">L'entrée dans le deuil submerge et sature de passé celui qui le vit. Ce passé est d'abord hier : les derniers moments auprès du défunt, l'accompagnement long d'un malade… Ensuite, apparaîtront l'enfance, la jeunesse, le temps si rapidement passé. La perte d'une personne aimée provoque une régression massive. Elle renvoie à des mécanismes de défense qui sont construits dès la petite enfance et qui privilégient des formes de pensées un peu magiques. Les textes profanes souvent lus aux funérailles s'appuient d'ailleurs là-dessus : « il est passé dans la chambre d'à côté … » ou encore le chant « ajoute Seigneur un couvert à ta table… », représentations immédiates et rassurantes de la mort et de ses lieux. Le rituel intègre cette demande d'assurance mais il la déplace.</p> <p class="spip">L'investissement des rites est aussi vécu comme une réparation car les sentiments vis-à-vis du défunt sont souvent teintés d'ambiguïté : il y a bien sûr la douleur mais aussi la culpabilité d'éprouver de l'hostilité à son égard. Cette culpabilité prend la forme d'une idéalisation : le défunt est paré de toutes les qualités, on oublie les conflits. On trouve cela dans « les mots d'accueil » où le défunt n'a vraiment pas besoin qu'on prie pour lui puisqu' « il était si bien ». Ou bien les survivants se reprochent de ne pas avoir fait « tout ce qu'il fallait », ce qui fait parfois bien l'affaire des sociétés de pompes funèbres. La colère dirigée contre la personne disparue est souvent refoulée. Elle est pourtant inhérente à la frustration provoquée par le décès. Cette ambiguïté sera présente pendant tout le deuil. Le rituel des funérailles canalise ce qui s'apparente à de la violence par des demandes de paix et d'espérance adressées à Dieu mais c'est surtout son expression publique qui défend tout débordement.</p> <p class="spip">Le rituel des funérailles, nous le savons, procède par étapes, par départs successifs depuis le lieu de la mort (domicile, hôpital, maison de retraite…), puis le passage par l'église et enfin le cimetière. Cet ordonnancement de transitions est parfois mis à mal avec la crémation quand celle-ci a lieu avant la célébration à l'église, ou que l'urne est gardée à la maison ou encore que les cendres sont dispersées. Le marquage de ces étapes correspond à l'annonce progressive du décès car à partir du moment où le défunt sera mort pour les autres (personnel de l'hôpital, famille, connaissances, lecteurs du journal, morts du cimetière) il devient irrémédiablement mort pour le survivant. La ritualité empêche ainsi tout retour en arrière, elle oriente fermement le temps. Le seul retour possible sera de l'ordre de la mémoire et de la parole.</p> <p class="spip"><strong class="spip">« …avec lui, nous vivrons »</strong></p> <p class="spip">Pour que les funérailles puissent tenir leur place symbolique dans le processus de travail de deuil, il faut non seulement qu'elles assument un rituel de séparation mais que par là même, elles transmettent la vie. Le plus délicat étant de tenir des paroles et des gestes dans le passage constant de la mort à la vie, de renoncer à un discours et à des attitudes qui ne laisseraient aucune place à la question et au silence. Ceci non par souci pédagogique mais parce que la foi chrétienne ne peut se satisfaire d'une proposition infantilisante. L'espérance chrétienne n'est pas la cerise sur le gâteau, le beau temps après la pluie. Elle est à chercher au cœur même de ce séisme, dans la fissure intérieure que l'absence définitive interdit de refermer.</p> <p class="spip">Le terme de travail de deuil pourrait laisser penser que l'espérance jaillit de la force d'une détermination à vivre, d'une volonté maîtrisée. Or, la place des défunts dans la vie de leurs proches ne relève pas de certitudes, il s'agit bien moins d'un savoir que d'une posture et d'une confiance. Lâcher prise comme on lâche la main de celui qui est mort serait- il ainsi l'orientation la plus essentielle que les funérailles chrétiennes donnent de vivre ? Comment ne pas comprendre alors, que dans ce labeur de déconstruction-reconstruction, l'espérance est don ?</p> <p class="spip">Sophie Gall</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 332</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Proposition-pour-une-veillee-de.html" class="spip_out">Proposition de prière pour une veillée de prière auprès d'un défunt</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Que-ferons-nous-des-cendres.html" class="spip_out">Que ferons-nous des cendres ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/quest-ce-que-la-resurrection/quest-ce-que-la-resurrection/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Qu'est-ce que la résurrection ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-mappelle-t-il-devenir-saint/jesus-mappelle-t-il-etre-saint/" class="spip_out">Jésus m'appelle-t-il à être saint ?</a></p></div> Baptême et funérailles http://liturgiecatholique.fr/Bapteme-et-funerailles.html http://liturgiecatholique.fr/Bapteme-et-funerailles.html 2014-09-30T13:28:11Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 Par le père Angelo Sommacal <br />Comment la célébration des funérailles fait-elle mémoire du baptême et manifeste-t-elle la foi dans le mystère de la résurrection ? <br />Toute la pensée du Seigneur pourrait se résumer dans cette parole dont saint Jean a fait l'un des thèmes majeurs de son évangile : "Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance" (Jn 10, 10). <br />Devant une telle affirmation, comment peut-on encore parler de la mort ? Car c'est bien cette dernière réalité qui semble - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5113.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Par le père Angelo Sommacal</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment la célébration des funérailles fait-elle mémoire du baptême et manifeste-t-elle la foi dans le mystère de la résurrection ?</strong></p> <p class="spip">Toute la pensée du Seigneur pourrait se résumer dans cette parole dont saint Jean a fait l'un des thèmes majeurs de son évangile : <i class="spip">"Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance</i>" (Jn 10, 10).</p> <p class="spip">Devant une telle affirmation, comment peut-on encore parler de la mort ? Car c'est bien cette dernière réalité qui semble ternir toute abondance de vie, désirée ou vécue, quels que soient la situation ou l'âge de celui ou celle qui meurt. Réalité toujours vécue comme une incompréhension, parfois comme un scandale. (...)</p> <p class="spip">Pourtant, Jésus pouvait le proclamer <i class="spip">"Je suis venu pour que les hommes aient la vie..."</i> Car, s'insérant lui-même dans le mystère de la mort, il le fait éclater en mystère de vie ! Pour le Christ, la mort est un passage vers la résurrection, et c'est dans ce mouvement que nous sommes engagés depuis notre baptême.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baptême, mystère de la mort vers la vie</strong></p> <p class="spip">Saint Paul, parlant du baptême, expliquait aux chrétiens de Rome :</p> <p class="spip"><i class="spip">Nous avons été mis au tombeau avec lui pour que nous menions une vie nouvelle nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne (Rom 6, 4 - 5). </i> <strong class="spip">C'est en effet au baptême que commence la mort du chrétien</strong></p> <p class="spip">Puisque mourir, pour le chrétien, c'est entrer dans la vie éternelle, dès que nous commençons à vivre de cette vie éternelle de Dieu, nous commençons à accomplir notre mort.</p> <p class="spip">Toute la vie chrétienne est une "mortification" qui fait pénétrer davantage en notre être la vie divine. Si le baptême plonge le nouveau chrétien dans la mort du Christ, cette mort doit être rendue effective par toute la vie chrétienne qui apparaît ainsi tout entière comme un mystère de mort et de résurrection, de mortification et de vivification. Ce thème est essentiel pour Pierre qui, dans sa Première lettre, écrit :</p> <p class="spip"><i class="spip">Etre baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ</i> (1 P 3, 24).</p> <p class="spip">Et Saint Paul d'écrire aux Colossiens :</p> <p class="spip"><i class="spip">Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d'en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire (Col 3, 1 - 4)</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Tout cela n'est encore que germe</strong></p> <p class="spip">Le baptisé doit participer de plus en plus à la mort du Christ, et cette participation doit atteindre son sommet à l'heure de sa propre mort.</p> <p class="spip">La vie qu'il a reçue de Dieu, il la "remet" au Père dans l'acte d'offrande le plus parfait qui consiste à donner librement sa vie ; et dans la foi, l'espérance et l'amour, il attend de Dieu son entrée dans la vie éternelle et la résurrection de son corps. Comme Jésus Christ.</p> <p class="spip">On voit ainsi que toute mort chrétienne est un accomplissement de la Pâque : elle fait passer de ce monde vers le Père. Délivrance par la mort du Christ, victoire sur la mort, passage vers le Seigneur, c'est donc vraiment une Pâque. Plus précisément, c'est comme l'entrée dans la Terre promise, fin du désert avec le passage du Jourdain. Le repos éternel n'est pas le sommeil du cimetière, mais le repos que Dieu voulait offrir à son peuple après les combats : <i class="spip">"Dans ma colère, j'en ai fait le serment : jamais ils n'entreront dans mon repos"</i> (Ps 94, 11), ce repos qu'il donnera néanmoins par Jésus ainsi que nous le rappelle Matthieu 11,28 : <i class="spip">"Venez à moi, et moi, je vous procurerai le repos".</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">La vie chrétienne, une Pâque</strong></p> <p class="spip">Il n'est peut-être pas d'étape de la vie chrétienne qui soit aussi ritualisée que la mort. Or, le rituel des funérailles reprend les gestes du baptême, accomplissant le rituel de ce dernier dans l'espérance d'une entrée définitive dans la vie de Dieu.</p> <p class="spip">A la vigile pascale comme au baptême, est allumé le cierge pascal symbolisant le Christ ressuscité. C'est de ce même cierge présent aux funérailles que la lumière sera transmise aux cierges placés près du corps du défunt, signe de l'espérance en sa résurrection.</p> <p class="spip">A cette même vigile pascale, est solennellement bénite l'eau qui servira aux baptêmes. Car cette eau est symbole de vie. (1) Nous la retrouvons au moment du rite du dernier adieu et, comme au baptême, le signe de la croix est tracé sur les défunts. Auparavant, une croix a pu même être déjà déposée sur le cercueil.</p> <p class="spip">A la bonne odeur du saint chrême par lequel le baptisé devient prêtre, prophète et roi, fait écho l'odeur de l'encens en signe de respect pour ce corps marqué de sa triple dignité baptismale.</p> <p class="spip">Enfin, dans certains rites (dominicains, etc.), on retrouve aussi la litanie des saints au moment du dernier adieu, comme on a pu la chanter à la vigile pascale et au baptême.</p> <p class="spip">Ainsi est mieux signifié, lors des funérailles, que la vie éternelle qui nous est déjà donnée en germe, dans le baptême, par le Christ ressuscité, s'accomplit pleinement au moment de notre mort. Si nous avions vraiment conscience de cette Pâque merveilleuse que nous sommes appelés à vivre, nous pourrions dire alors comme sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et la Sainte-Face (2) :<i class="spip"> "Je ne meurs pas, j'entre dans la vie !"</i></p> <p class="spip">Notes :</p> <p class="spip">1. Voir Ez 47, 9 : "Sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'Orient... Cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent" ; et Ap 22, 1 : "L'ange me montra l'eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau".</p> <p class="spip">2. Ce nom de Thérèse dit d'ailleurs bien le mystère de notre Pâque : de l'Enfant Jésus à la Sainte Face, de la naissance à la mort, pour entrer dans la résurrection !</p> <p class="spip">Cet article a été extrait de la revue <i class="spip">Célébre</i>r N° 374</p></div> Prier pour les défunts http://liturgiecatholique.fr/Prier-pour-les-defunts.html http://liturgiecatholique.fr/Prier-pour-les-defunts.html 2013-10-15T13:20:18Z text/html fr Beatrice Pour tous La Toussaint et le 2 novembre Toussaint et 2 novembre : (...)L'Eglise a pour vocation de porter les familles marquées par le deuil, c'est son ministère de compassion. Elle a aussi pour mission de prier pour les défunts dans la liturgie, que ce soit dans la célébration des funérailles ou dans la diversité des célébrations liturgiques. Pourquoi ? <br />L'Eglise, dans sa liturgie, respecte le défunt et lui rend hommage. Mais elle tente d'instaurer un rapport juste, d'une part avec ce qu'a été la vie de cett e soeur ou de ce frère, et d'autre part avec ce que l'on - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-Toussaint-+.html" rel="tag">La Toussaint et le 2 novembre </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Toussaint-et-2-novembre,463-+.html" rel="tag">Toussaint et 2 novembre : </a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4950.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">(...)L'Eglise a pour vocation de porter les familles marquées par le deuil, c'est son ministère de compassion. Elle a aussi pour mission de prier pour les défunts dans la liturgie, que ce soit dans la célébration des funérailles ou dans la diversité des célébrations liturgiques. Pourquoi ?</p> <p class="spip">L'Eglise, dans sa liturgie, respecte le défunt et lui rend hommage. Mais elle tente d'instaurer un rapport juste, d'une part avec ce qu'a été la vie de cett e soeur ou de ce frère, et d'autre part avec ce que l'on peut modestement tenter d'exprimer sur l'au-delà et ce que devient cette vie. Comment ? Pour répondre à ces deux questions, il convient de relire ce que dit la liturgie des funérailles.</p> <p class="spip">1. C'est le mystère pascal du Christ que l'Eglise célèbre, avec foi, dans les funérailles de ses enfants. Ils sont devenus par leur baptême membres du Christ mort et resssuscité. On prie pour qu'ils passent avec le Christ de la mort à la vie, qu'ils soient purifiés dans leur âme et rejoignent au ciel tous les saints, dans l'attente de la résurrection des morts et dans la bienheureuse espérance de l'avènement du Christ.</p> <p class="spip">2. Aussi l'Eglise offre pour les défunts le sacrifice eucharistique de la Pâque du Christ et leur accorde ses prières et ses suffrages ; ainsi, puisque tous les membres du Christ sont en communion, elle obtient pour les uns un secours spirituel en offrant aux autres la consolation de l'espérance.</p> <p class="spip">3. Tout en écartant l'ostentation pompeuse, il convient d'honorer les corps des fidèles défunts, qui ont été le temple du Saint-Esprit.</p> <p class="spip">4. En célébrant les obsèques de leurs frères, les chrétiens ont à affirmer leur espérance de la vie éternelle, sans négliger, pour autant la mentalité et les réactions de leur époque et de leur pays, au sujet des défunts...afin que les obsèques manifestent la foi pascale et témoignent vraiment de l'esprit évangélique.</p> <p class="spip">(<i class="spip">La célébration des obsèques</i>, Rituel I, Notes doctrinales et pastorales)</p> <p class="spip">La prière se fonde sur la foi dans le mystère pascal, et sur l'espérance que le défunt "passe avec le Christ de la mort à la vie" ; cette prière n'est pas simple intercession, elle est communion fraternelle des vivants, dans un esprit de réconfort et d'espérance, elle est aussi communion des membres du Christ. C'est cette communion avec les défunts qui demande le respect, et aussi de la réserve. Nous avons tous à être purifiés par le Christ, et pas par nos mérites.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'ouverture de la célébration</strong></p> <p class="spip">Comment s'inscrivent ces orientations pastorales et doctrinales dans le mise en oeuvre ? Nous pouvons constater que les prières d'ouverture sont prières pour les membres de l'assemblée : "Ouvre nos coeurs à la lumière" (n°66) ; "...à cette espérance" (n° 67) ; "Que ton amours nous donne de croire" (n° 68) ; "...de rédécouvrir" (n° 69)" - et tout autant prières pour le défunt : "Accueille comme un père ton serviteur" (n° 70) ; "Qu'il trouve auprès de toi..." (n° 71) ; "Accorde-lui aussi..." (n° 72). Et si nous avions un doute quant à l'utilité de la prière, nous trouvons cette oraison pertinente :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Tu ne peux accepter, Dieu vivant et saint, que tes enfants soient vaincus par la mort... Nous avons donc raison de te prier pour tous ceux qui nous ont quittés..." (n°77)</i></p> <p class="spip">La prière d'ouverture est tout autant invocation pour les vivants frappés par le deuil qu'intercession pour le défunt ; la prière universelle, d'abord formulée pour les défunts, élargit la prière à tous les vivants.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le dernier adieu</strong></p> <p class="spip">On pourrait s'attendre à ce que dans le dernier adieu, la prière de l'assemblée, soit toute habitée de l'intercession au profit du seul défunt. Or, ici encore, plusieurs orientations sont possibles. Ce dernier adieu comporte un chant spécifique, rituel, où l'assemblée s'adresse non à Dieu mais au défunt : "Sur le seuil de sa maison notre Père t'attend", "Entre les mains de notre Père... nous te laissons partir". Des invocations sont proposées, invocations pour celui à qui l'on dit adieu. Mais en final de ces invocations, on trouve parfois une invocation pour ceux qui la formulent : "Que son souvenir nous rapproche de toi" (n°116) ; "Assure toi-même nos coeurs dans l'espérance" (n° 117). Il en va de même de l'oraison du dernier adieu, aussi invocation pour ceux qui sont dans la tristesse. L'assemblée chrétienne se situe en vérité dans son intercession en demandant pour elle-même la force du réconfort et de l'espérance.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le vocabulaire employé</strong></p> <p class="spip">C'est avec discrétion que la liturgie chrétienne aborde la question délicate de ce que deviennent les défunts dans l'attente de la résurrection. Les termes utilisés relèvent de la symbolique biblique : "Accueille comme un père en sa maison ton serviteur" (n° 70). La formulation interrogative ajoute un surcroît de réserve : "Ceux qui ont reçu de toi leur vie ne sont-ils plus entre tes mains, quand ils meurent ?" (n° 70). La formulation dominante est l'acte de foi pascal : "Accorde-lui de partager la gloire de la Résurrection". Des termes empruntés aux paraboles du Royaume et aux Béatitudes évoquent la situation de ceux qui sont en Dieu : "Qu'il entre maintenant dans la joie de son maître ; en ce Royaume éternel de paix et d'amour" (n° 76) ; où il est donné de "rendre gloire sans fin dans le bonheur du ciel" (n° 126). Bien sûr, on peut trouver quelque rare oraison habitée de terminologie plus traditonnelle : "Entends notre prière pour l'âme de N : Qu'elle soit comblée de la douceur du paradis, avec tous les saints." Mais dans sa prière liturgique, l'Eglise ignore les notions de purgatoire ou d'enfer.</p> <p class="spip">Dans les paroles formulées, et aussi dans les attitudes, les dispositions gestuelles, tournée vers le cercueil, vers le cierge pascal ou vers la croix, l'assemblée formule la prière de l'Eglise pour les défunts. Faisant cela, elle ne se contente pas de rendre un hommage à un frère, une soeur en humanité ; elle se situe en vérité, humblement, comme une humanité en marche, fraternelle, dans l'attente de la venue de son Seigneur.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une prière traditionnelle</strong></p> <p class="spip">Cette prière pour les défunts est l'objet principal de la célébration des funérailles, et il conviendrait d'analyser l'ensemble des étapes, de la prière auprès du défunt à la sépulture. Cette intercession est également présente dans la liturgie des Heures, et au coeur de chaque célébration eucharistique lorsque nous formulons le mémento des défunts. Dans la prière liturgique, et de manière éminente dans la communion au corps du Christ, se réalise la communion de l'Eglise ici et maintenant et de l'Eglise de tous les temps dans la communion des saints qui intercèdent pour nous. Dans cette communion, il y a place pour l'intercession au profit des défunts... et pour nous-mêmes :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Pour nos frères défunts, pour les hommes qui ont quitté ce monde et dont tu connais la droiture, nous te prions : reçois-les dans ton Royaume, où nous espérons être comblés de ta gloire tous ensemble..." (prière eucharistique III).</i></p> <p class="spip">Prier pour les défunts, c'est aussi accepter pour nous-mêmes que le mystère pascal passe par le mystère de la mort, de notre propre mort !</p> <p class="spip">"Entre les mains de notre Père</p> <p class="spip">Plus douces que nos mains,</p> <p class="spip">Plus fortes que la terre,</p> <p class="spip">Nous déposons ton corps ;</p> <p class="spip">Le Dieu qui a donné</p> <p class="spip">L'amour et l'amitié</p> <p class="spip">Ne peut nous séparer</p> <p class="spip">A jamais par la mort :</p> <p class="spip">Un jour nous ne serons plus qu'un</p> <p class="spip">Entre les mains de notre Père"</p> <p class="spip">n°111</p> <p class="spip">Christine Le Borgne</p> <p class="spip">Article tiré de la revue <i class="spip">Célébrer</i> n° 324</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : C. Prouvost</i></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p></div> Que ferons-nous des cendres ? http://liturgiecatholique.fr/Que-ferons-nous-des-cendres,4432.html http://liturgiecatholique.fr/Que-ferons-nous-des-cendres,4432.html 2012-07-05T14:59:00Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 La loi du 19 décembre 2008 précise la législation concernant le statut et la destination des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à la crémation. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4432.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">En premier lieu, elle rappelle le respect dû au corps humain qui ne cesse pas avec la mort, ainsi que la dignité et la décence dont doivent être traitées les cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation (art. 16-1-1).</p> <p class="spip">Jusqu'en 2008, la législation française n'avait pas statué sur la destination de l'urne, on pouvait donc conserver l'urne à domicile. L'article 2223-18-2 de la loi de 2008 donne plusieurs indications :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Les cendres en leur totalité seront conservées dans l'urne cinéraire ; elles ne peuvent en aucun cas être divisées.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Elles peuvent être inhumées dans une sépulture ou déposées dans une case de columbarium, ou encore l'urne peut être scellée sur un monument funéraire à l'intérieur d'un cimetière ou d'un site cinéraire.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Les cendres peuvent être aussi dispersées, soit dans un espace aménagé à cet effet dans un cimetière ou un site cinéraire, soit en pleine nature, sauf sur les voies publiques.</p> <p class="spip">En cas de dispersion des cendres en pleine nature, la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles devra en faire la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. (Art.L. 2223-18-3)</p> <p class="spip">Les crématoriums peuvent garder les urnes pendant une période qui ne peut excéder une année, il est donc possible de prendre le temps de décider du devenir de l'urne et des cendres.</p> <p class="spip">Pour l'Eglise catholique, il est fondamental pour les familles qui veulent prier auprès des défunts, d'avoir un réel lieu de mémoire où le corps, même sous la forme de cendres, garde son unité ; ce que ne permet pas la dispersion des cendres dans la nature.</p> <p class="spip">D. Cadet</p></div> la bénédiction du corps, un dernier adieu http://liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html http://liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html 2012-04-26T14:01:43Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 Autant on a du mal à concevoir des funérailles sans la bénédiction du corps, autant on a parfois du mal à concevoir le sens de ce rite ! Nous nous proposons d'en développer ici deux aspects. <br />Un dernier adieu... <br />Un dernier geste : Les rites funéraires balisent un processus de séparation progressive et l'aspersion est généralement vécue par l'assemblée présente comme le dernier geste qui scelle cette séparation d'avec un ami ou un voisin. En effet, cette aspersion est souvent le moment de la dernière parole - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4353.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Autant on a du mal à concevoir des funérailles sans la bénédiction du corps, autant on a parfois du mal à concevoir le sens de ce rite ! Nous nous proposons d'en développer ici deux aspects.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un dernier adieu...</strong></p> <p class="spip">Un dernier geste : Les rites funéraires balisent un processus de séparation progressive et l'aspersion est généralement vécue par l'assemblée présente comme le dernier geste qui scelle cette séparation d'avec un ami ou un voisin. En effet, cette aspersion est souvent le moment de la dernière parole adressée au défunt, et le dernier geste posé, le dernier regard porté en direction de celui qui part.</p> <p class="spip">La médiation du corps : Il y a là un rite que toute une tradition a forgé, car bénir un corps mort ne va pas de soi. Ce corps, même inerte, joue encore son rôle de médiation dans la relation avec celui ou celle qui, nous le croyons, fait le grand passage. On comprend bien que le corps ne peut jouer son rôle de médiation que s'il est présent. Bénir le corps c'est utiliser jusqu'au bout, les médiations salutaires que Dieu nous a données.</p> <p class="spip">Un acte prophétique : La fragilité de notre condition humaine manifeste en chacun une unité précaire de la personne. Par l'intermédiaire du corps, l'aspersion nous permet de prendre soin de toute la personne sans oublier ses points de fragilité, en annonçant du même coup qu'elle est destinée à être restaurée dans son intégrité - plus solide encore - grâce à la résurrection.</p> <p class="spip"><strong class="spip">... de la communauté ecclésiale</strong></p> <p class="spip">Un acte social : Le sentiment d'avoir appartenu à l'assemblée endeuillée semble naître de cette participation à la bénédiction. On peut ne pas avoir chanté, ne pas avoir tout vu, mais on n'envisage pas de ne pas avoir béni.</p> <p class="spip">Une expérience de Corps ecclésial du Christ : Ils s'agit de solliciter tous les membres afin qu'ils ne partagent pas seulement des émotions mais qu'ils entrent activement en communion. Tous les membres sont concernés, donc invités à participer (SC n° 79). Lors des obsèques, la bénédiction est orientée vers le défunt. Aussi, après l'officiant, tous sont invités à déployer ce geste.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Proposition-pour-une-veillee-de.html" class="spip_out">Proposition de prière pour une veillée de prière auprès d'un défunt</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Quel-est-l-avis-de-l-Eglise-sur-la.html" class="spip_out">Quel est l'avis de l'Eglise sur la crémation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p></div> Proposition pour une veillée de prière auprès d'un défunt http://liturgiecatholique.fr/Proposition-pour-une-veillee-de.html http://liturgiecatholique.fr/Proposition-pour-une-veillee-de.html 2012-04-26T14:01:07Z text/html fr Pour tous 1. Le sens des funérailles catholiques wp_import_16 Il n'est pas rare aujourd'hui que les personnes chargées de l'accompagnement des familles eu deuil prennent en charge l'animation d'une veillée de prière, avec la famille et les proches, auprès du défunt. Et cela est heureux, car souvent d'un grand réconfort pour la famille, et cela permet de ritualiser le début du parcours de deuil que conduit l'Église jusqu'à la séparation totale (la mise en terre), en passant par la célébration à l'Église et le dernier adieu. La Commission diocésaine de pastorale - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-des-funerailles-+.html" rel="tag">1. Le sens des funérailles catholiques</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton871.jpg" alt="" align="right" width="180" height="125" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il n'est pas rare aujourd'hui que les personnes chargées de l'accompagnement des familles eu deuil prennent en charge l'animation d'une veillée de prière, avec la famille et les proches, auprès du défunt. Et cela est heureux, car souvent d'un grand réconfort pour la famille, et cela permet de ritualiser le début du parcours de deuil que conduit l'Église jusqu'à la séparation totale (la mise en terre), en passant par la célébration à l'Église et le dernier adieu. La Commission diocésaine de pastorale liturgique et sacramentelle de Liège à publié, en 1998, un recueil à usage interne Pour célébrer la Pâque de nos défunts, comprenant les orientations pastorales de l'évêque, des notes pastorales et quelques propositions concrètes. Nous y avons relevé cette proposition de prière auprès d'un défunt qui pourra rendre service à d'autres.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière</strong></p> <p class="spip">Dieu notre Père, nous voici rassemblés pour te prier. La mort nous a frappés en nous enlevant celui que nous aimons, et voici qu'il y a au fond de notre cœur comme un grand vide, comme une blessure. Nous sommes là, avec notre désarroi, notre peine, nos questions. Ce soir, nous nous souvenons de la parole de Jésus « Je suis la résurrection et la vie. » Nous voulons réveiller notre espérance et croire que celui qui vient de nous quitter habite désormais dans ta maison et qu'un jour nous le retrouverons. Ô Dieu notre Père, viens essuyer nos larmes, console notre cœur et fais grandir notre espérance jusqu'au jour de nos retrouvailles dans ton Royaume. Par le Christ, Jésus, notre Seigneur. Amen.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Intercession</strong></p> <p class="spip">La croix du Christ préside à notre prière. Jésus a traversé l'agonie et la mort. Il sait d'expérience ce qu'il en coûte à l'homme. Nous pouvons nous tourner vers lui et lui confier notre peine. Les intentions peuvent être confiées à quelques personnes. Les participants répètent chaque fois : « prends pitié de nous ! » Seigneur Jésus, toi qui as pleuré au tombeau de ton ami Lazare, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as connu l'abandon et la solitude aux heures difficiles de ton agonie, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as accepté de faire la vérité jusqu'à en perdre ta vie, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as remis ta vie avec confiance entre les mains du Père, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi qui as su consoler tes amis au-delà de ta propre souffrance, prends pitié de nous. Seigneur Jésus, toi que le Père a relevé de la mort et qui nous donnes l'espérance de la résurrection, prends pitié de nous.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière</strong></p> <p class="spip">Les mots nous manquent, Seigneur, nous sommes dans l'épreuve. Accepte notre silence comme une prière pour notre frère que tu connais et que tu aimes. Son chemin le conduit maintenant jusqu'à toi : accueille-le dans la clarté et la paix de ton Royaume. Et que ton amour soit pour nous lumière sur la route jusqu'au jour où tu nous réuniras auprès de toi pour les siècles des siècles. Amen.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Lecture</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">Lecture du livre de la Sagesse (Sagesse 1, 13-14a ; 2, la.2-4.23)</i></p> <p class="spip">Dieu n'a pas fait la mort. Il ne se réjouit pas de la perte des vivants. Il a créé toutes choses pour qu'elles subsistent. Les impies ne sont pas dans la vérité lorsqu'ils raisonnent ainsi en eux-mêmes Ils disent : Nous sommes nés par hasard, et après notre mort, nous serons comme si nous n'avions pas existé. Le souffle de nos narines s'évanouit comme la fumée et la pensée est une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur. Si elle s'éteint, le corps s'en va en cendres et l'esprit se dissipera comme une brise légère. Avec le temps, notre nom tombera dans l'oubli et personne ne se rappellera ce que nous aurons fait. Ils se trompent, car Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est lui-même.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière</strong></p> <p class="spip">Seigneur, notre frère a communié aux souffrances de ton Fils dans la maladie et les épreuves. Il a complété dans sa chair ce qui manque à la passion du Christ. Accorde-lui aussi de partager la gloire de sa résurrection, lui qui est vivant pour les siècles des siècles. Amen.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Lecture</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains. (Romains 6, 8-10)</i> Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus, car il est mort, et c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes. Lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière litanique</strong></p> <p class="spip">En ces instants d'épreuve, supplions le Seigneur qui s'est chargé de nos douleurs.</p> <p class="spip"><i class="spip">Les versets de la litanie peuvent être dits par quelques-uns. Tous les participants reprennent chaque fois le refrain : « Reste avec nous, Seigneur ! »</i></p> <p class="spip">Face au mystère de la mort, ne nous abandonne pas ! En cet instant de deuil et de séparation douloureuse... À l'heure de la souffrance, du désarroi et de la crainte... Pour que nous gardions le souvenir de notre frère, dans l'espérance de nous retrouver avec lui auprès de toi... … Malgré la souffrance et l'épreuve, que nos cœurs sachent remercier Dieu pour tout ce que nous avons vécu avec notre défunt. On pourrait ici évoquer la mémoire du défunt. Puis, on lit les intentions suivantes (adaptées) sans refrain, paisiblement. Pour celui qui nous était si proche et qui nous a quittés, merci Seigneur ! Pour l'affection qu'il a portée à sa famille, merci Seigneur ! Pour le travail qu'il a accompli au service des hommes, merci Seigneur ! Pour le bonheur qu'il a répandu autour de lui, merci Seigneur ! Pour les qualités que nous avons appréciées chez lui, merci Seigneur ! Pour le témoignage et l'exemple qu'il nous laisse, merci Seigneur ! Pour l'espérance que tu nous donnes de le retrouver, merci Seigneur ! En ces jours de tristesse et d'épreuve, nous avons la certitude que la Vierge Marie est très proche de nous. Elle a connu de près la mort de son Fils et l'a offerte dans la foi et l'abandon au Père des cieux. Nous lui demanderons d'être avec nous en ces heures douloureuses et de nous aider à les vivre dans l'espérance de la résurrection. On récite une dizaine du chapelet.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Invocations</strong></p> <p class="spip">Confions maintenant à Dieu celui qui nous quitte. Prions ensemble en disant : Refrain : « Accorde-lui, Seigneur, de contempler ton visage ! » <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Après tous nos regards qui ont croisé le sien, accorde-lui, Seigneur de contempler ton visage ! <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Après la joie et l'amour qui ont illuminé sa vie... <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Après les peines et les larmes qui ont obscurci ses yeux... <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Après le péché qui a terni son regard... <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Puisqu'il a cherché la vérité dans la droiture de sa conscience... <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Puisqu'il a cru en toi sans t'avoir jamais vu...</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière finale</strong></p> <p class="spip">Au choix parmi les suivantes. ▪ Seigneur, nous tournons vers toi notre regard à l'heure où disparaît ce visage qui nous est cher. Accorde-lui de te voir face à face et affermis notre espérance de le revoir auprès de toi pour les siècles des siècles. Amen. ▪ Seigneur, notre frère quitte maintenant sa demeure terrestre laissant derrière lui la souffrance de ceux qui l'aiment. Donne-nous de garder son souvenir, non pas dans l'amertume de ce que nous perdons ou dans le seul regret du passé, mais dans l'espérance du Royaume où tu nous rassembleras. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Bénédiction</strong></p> <p class="spip">Jésus était mort, mais il est ressuscité et nous croyons qu'il nous a fait passer avec lui de la mort à la vie. Avec cette eau qui nous rappelle notre baptême, nous sommes invités à venir bénir le corps de notre frère. Que le Seigneur l'accueille auprès de lui ! Qu'il reste à nos côtés et soit pour nous source de lumière, de paix, de réconfort et d'espérance ! Qu'il nous bénisse et qu'il nous garde, lui qui est Père, Fils et Saint Esprit. Amen.</p> <p class="spip"><i class="spip">La veillée s ‘achève avec la bénédiction du corps par les participants</i></p> <p class="spip">Article extrait de la Revue Célébrer n° 305</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Quel-est-l-avis-de-l-Eglise-sur-la.html" class="spip_out">Quel est l'avis de l'Eglise sur la crémation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p></div> Questions courantes sur les funérailles http://liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html http://liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html 2012-04-26T14:00:19Z text/html fr Netis Pour tous 1. Le sens des funérailles catholiques En quoi consiste la préparation de la célébration des obsèques ? En cas de décès, quelles sont les démarches à faire ? Quel est le sens des différents rites lors des obsèques ? Comment prier pour les défunts ? <br />Voici quelques unes des questions dont vous pourrez trouver des éléments de réponse dans notre rubrique Questions courantes sur les funérailles catholiques. <br />La bénédiction du corps, le dernier adieu <br />Proposition de prière pour une veillée de prière auprès d'un défunt <br />Quel est l'avis de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-des-funerailles-+.html" rel="tag">1. Le sens des funérailles catholiques</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton80.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">En quoi consiste la préparation de la célébration des obsèques ? En cas de décès, quelles sont les démarches à faire ? Quel est le sens des différents rites lors des obsèques ? Comment prier pour les défunts ?</p> <p class="spip">Voici quelques unes des questions dont vous pourrez trouver des éléments de réponse dans notre rubrique <a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Les-funerailles-catholiques-.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles catholiques</a>.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Proposition-pour-une-veillee-de.html" class="spip_out">Proposition de prière pour une veillée de prière auprès d'un défunt</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Quel-est-l-avis-de-l-Eglise-sur-la.html" class="spip_out">Quel est l'avis de l'Eglise sur la crémation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p></div> Rendre grâce aux funérailles http://liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html http://liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html 2012-04-26T13:59:28Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 Alors que la tristesse remplit nos coeurs, que des pourquoi travaillent nos esprits, que la révolte est parfois prête à surgir ou à resurgir, l'Eglise nous invite à rendre grâce. Est-ce vraiment possible quand tout semble s'effondrer avec la disparition d'un être cher, quand la vie nous laisse désemparés face à l'avenir ? <br />Invités à rendre grâce <br />A première vue cela semble impossible et si cette invitation nous était faite au début de la célébration elle serait difficilement supportable. Mais toute la - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3868.jpg" alt="" align="right" width="180" height="151" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Alors que la tristesse remplit nos coeurs, que des pourquoi travaillent nos esprits, que la révolte est parfois prête à surgir ou à resurgir, l'Eglise nous invite à rendre grâce. Est-ce vraiment possible quand tout semble s'effondrer avec la disparition d'un être cher, quand la vie nous laisse désemparés face à l'avenir ?</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Invités à rendre grâce</strong></p> <p class="spip">A première vue cela semble impossible et si cette invitation nous était faite au début de la célébration elle serait difficilement supportable. Mais toute la liturgie que nous avons déjà vécue : l'accueil fraternel d'une communauté, la présence du Christ ressuscité qui nous a devancés sur ce chemin - n'a-t-il pas pleuré son Lazare ? - , l'écoute de sa Parole et son actualisation, nous a peut-être éclairés et conduits à porter un regard nouveau sur l'événement que nous vivons.</p> <p class="spip">Voici que maintenant, l'Eglise nous invite à rendre grâce ! Mais entrer dans l'action de grâce, qu'est-ce exactement ?</p> <p class="spip">Spontanément nous dirions : "dire merci". L'action de grâce commence sans doute par cette attitude de remerciement mais elle entraîne plus loin. Rendre grâce, n'est-ce pas reconnaître le don que Dieu nous fait sans cesse, celui de son amour ? S'en émerveiller et à notre tour entrer dans ce mouvement de don gratuit en se livrant tout entier à lui, en consentant à faire réellement le choix de l'amour au quotidien, "pour sa gloire et le salut du monde ?"</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les motifs de l'action de grâce</strong></p> <p class="spip">L'Eglise, dans ses prières de louange, nous en indique quelques-uns :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Rendre grâce pour le salut réalisé en Jésus Christ en se souvenant que Dieu a pris l'initiative de se donner à nous et de nous offrir gratuitement le salut : "Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique... Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, mais pour que par lui, le monde soit sauvé" (Jean 3,16-17)</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> En partageant le tout de notre vie, y compris la souffrance et la mort, le Christ, par sa Résurrection, nous assure que rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu : "Lui seul, en acceptant la mort, nous arrache à la loi de la mort ; lui seul, en donnant sa vie, nous fait vivre éternellement pour toi." (Préface 2 des défunts).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Rendre grâce pour le don de la vie</strong></p> <p class="spip">Tandis que la mort semble mettre en échec ce cadeau de la vie, la victoire de Jésus au matin de Pâques, rappelée par le cierge pascal, nous révèle que lorsque l'amour nous donne d'être, c'est sans retour :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Oui, nous te louons, Dieu vivant, créateur et maître de la vie.</p> <p class="spip">Toi qui as fait toutes choses, tu nous as donné la vie.</p> <p class="spip">et tu ne peux cesser de nous la donner.</p> <p class="spip">Inlassablement, tu nous recrées par ton amour.</p> <p class="spip">pour que nous soyons à jamais vivants dans le corps de ton Fils ressuscité.</p> <p class="spip">Toi qui as donné le commencement, tu sauras bien aussi donner l'accomplissement."</i></p> <p class="spip">La résurrection du Christ nous assure que la mort ne met pas fin à une vie : "Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons" (2 Timothée 2, 11), mais quel est le passage obligé pour que tout ce que nous avons vécu ici-bas puisse trouver son accomplissement, son plein épanouissement en Dieu : "La vie, n'est pas détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin leur pélerinage sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux" (Préface 1 des défunts)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Rendre grâce parce que Dieu a été glorifié dans une existence humaine</strong></p> <p class="spip">Dans le rencontre avec les familles en deuil, on s'aperçoit que très souvent, elles aiment nous partager ce qu'il y a eu de bon, de noble, dans la vie du défunt : son attention à chacun, son esprit de serivce, sa capacité à se laisser toucher par les souffrances du monde, à redonner courage, son engagement auprès des démunis... Elles pressentent que ce vécu-là, est d'une grande richesse, a une valeur inestimable mais elles ne perçoivent pas le lien que tous ces gestes ou attitudes peuvent avoir avec la foi.</p> <p class="spip">Bien sûr, certains défunts ont cherché à vivre de leur baptême, ils ont désiré une vie d'Alliance avec le Père, mais pour le plus grand nombre, c'est souvent sans le savoir, qu'ils se sont laissés conduire, par l'Esprit d'amour qui travaille le coeur de tout homme de bonne volonté.</p> <p class="spip">Ainsi, dans la banalité du quotidien, se sont esquissés peu à peu de traits de l'homme véritable tel que Dieu le désire depuis la création du monde : "Faisons l'homme à notre ressemblance" (Genèse 1, 26) et cela a fait notre bonheur. Il nous a été donné de faire l'expérience, sans doute encore imparfaite, de la vie que Dieu nous promet dans son Royaume, vie de communion entre nous, de paix, de pardon et cela a fait notre joie. Oui, l'Eglise peut commencer sa louange en disant :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Nous te rendons grâce, Père très saint, pour ce regard nouveau</p> <p class="spip">que ton amour nous donne sur ce qui s'est passé.</p> <p class="spip">Voilà que nos années, riches de souvenirs,</p> <p class="spip">se révèlent à nous, plus profondes et plus belles.</p> <p class="spip">comme la trace ineffaçable de ton pasage dans nos vies." (Rituel n° 97)</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Rendre grâce à Dieu parce qu'il ne nous abandonne pas</strong></p> <p class="spip">Dans ce moment douloureux que nous traversons, le Christ se fait compagnon de chemin, comme avec les disciples d'Emmaüs. Une nouvelle fois, nous sommes invités à aiguiser notre regard pour reconnaître à travers la présence d'amis, parfois venus de loin, de voisins attentionnés, la proximité du Dieu de Jésus Christ, qui par ces médiations humaines est présent à nos côtés, pour nous entourer, nous soutenir, nous réconforter : "Dieu était là et je ne le savais pas !" (Genèse 28, 16)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Rendre grâce à Dieu pour les liens qui se créent</strong></p> <p class="spip">Des liens se créent dans le Christ, ils demeurent bien réels tout en échappant à nos sens : "Près de nous se créent des présences nouvelles, quand ton amour vit dans nos coeurs". '(Rituel n°97)</p> <p class="spip">Ayant ainsi pris le temps de faire mémoire des merveilles de Dieu pour nous, au coeur de notre vie personnelle et pour l'humanité tout entière, nous pouvons à la suite du Christ, remettre entre les mains du Père tout ce que nous sommes et à nouveau nous engager sur le chemin du don et de l'amour.</p> <p class="spip">Doucement, avec beaucoup de doigté, l'Eglise nous a préparés à confier au Père celui ou celle que nous aimons et nous a disposés à nous tourner vers lui en l'appelant : Père, notre Père !</p> <p class="spip">Article d'Anne-Do Wattelle, revue Célébrer N°362</p></div> Du bon usage du dernier adieu http://liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html http://liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html 2012-04-26T13:58:41Z text/html fr Pour tous wp_import_16 « Ce rite veut exprimer le dernier adieu par lequel la communauté chrétienne salue un de ses membres avant que le corps ne soit emporté ou inhumé. » (La célébration des obsèques - Rituel des funérailles I, n°99). Dans ses textes, chants et gestes, le temps du « dernier adieu » doit permettre à toute la communauté et à la famille de « remettre » le défunt à Dieu. <br />L'invitatoire et le silence <br />L'invitatoire donne l'orientation fondamentale de tout le temps du dernier adieu, une dernière salutation, un acte de foi. <br />Le - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,94-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton870.jpg" alt="" align="right" width="180" height="126" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">« Ce rite veut exprimer le dernier adieu par lequel la communauté chrétienne salue un de ses membres avant que le corps ne soit emporté ou inhumé. » (La célébration des obsèques - Rituel des funérailles I, n°99). Dans ses textes, chants et gestes, le temps du « dernier adieu » doit permettre à toute la communauté et à la famille de « remettre » le défunt à Dieu.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'invitatoire et le silence</strong></p> <p class="spip">L'invitatoire donne l'orientation fondamentale de tout le temps du dernier adieu, une dernière salutation, un acte de foi.</p> <p class="spip"><i class="spip">Le dernier adieu : une dernière salutation</i> Á la fin de la célébration à l'église, on salue le défunt avant qu'il ne soit emporté. Cette salutation a une orientation précise. Même si les invitatoires nous disent de « penser à tout ce que nous avons vécu avec le défunt » (Rituel, n°106), il ne s'agit pas de reprendre tout ce qui aura été dit auparavant, dès le début de la célébration, pour évoquer la vie défunt. Si ce dernier moment de la célébration permet de favoriser encore une fois la proximité avec le défunt, c'est aussi une invitation à la mémoire non seulement de ce qu'il est pour les proches ou pour l'assemblée mais aussi pour Dieu. Une fois encore, la communauté chrétienne le confie dans sa prière à Dieu. Les chants, les gestes ou prières devront permettre d'exprimer cette participation de l'assemblée.</p> <p class="spip"><i class="spip">Le dernier adieu : un acte de foi.</i> Dire ainsi que ce temps est un « dernier adieu », c'est dire qu'il n'est pas seulement un « au revoir ». L'« au revoir » ne signifie que faiblement ce que peut être ce temps de l'adieu. Cela pourrait nous faire penser que tout ne dépend que de nous. Mais si nous espérons revoir le défunt, c'est « quand Dieu nous réunira dans la joie de son royaume. » (Rituel, n°106) Ainsi, il importe de nous situer « dans l'attente de la résurrection » (Rituel, n°1). Ce moment est donc profondément un acte de foi, une « remise à Dieu » dans l'attente de la résurrection (tant pour le défunt que pour nous) par toute la communauté. L'acte de foi qui a traversé toute la célébration, et marque aussi ce temps, est acte de confiance et d'espérance. Confiance qui s'exprime par les chants mais aussi par le climat. Espérance qui se fonde sur la résurrection du Christ. Celle-ci est fortement inscrite dans les textes, les invitations à prier : « C'est le mystère pascal du Christ que l'Église célèbre, avec foi, dans les funérailles de ses enfants…dans l'attente de la résurrection des morts et la bienheureuse espérance de l'avènement du Christ. » (Rituel, n°1)</p> <p class="spip">Un « face à Dieu » est possible par delà la mort. Cette résurrection est souhaitée pour le défunt. Mais elle est aussi souhaitée pour chacun de nous. Que nous puissions nous retrouver avec nos défunts par-delà la séparation de la mort est possible, et est l'objet de notre espérance. La célébration des obsèques est ce moment où, dans la confiance au Père, nous rappelons que nous espérons nous retrouver. Dans les funérailles d'enfants, on insiste sur l'assurance de l'accueil par Dieu (Rituel, n°156-157).</p> <p class="spip">Ce rappel doit nous permettre d'éviter une confusion, qui nous vient de l'ancien rituel, c'est-à-dire de confondre ce temps avec ce qui était l'« absoute ». Désormais il ne s'agit plus, à ce moment de la célébration, d'absoudre les péchés. Par contre, toute la célébration des funérailles est une prière pour que les défunts « passent avec le Christ de la mort à la vie, qu'ils soient purifiés dans leur âme » (Rituel, n°1). Ceci nous invite à bien poser les gestes, dire les textes et prières, pour le signifier tout au long de la célébration ; et … de ne pas omettre, entre autres, le temps des invocations et de la préparation pénitentielle, au début des obsèques.</p> <p class="spip">Après l'invitatoire, le silence est important pour l'acte de mémoire et de foi. Le silence aide à la « séparation ». Il ne gomme pas la tristesse et la douleur, mais il invite à l'espérance puisque « les chrétiens, comme membres du Christ, ne peuvent être séparés, car ils ne font qu'un en lui. » (Rituel, n°99) Si ce moment après l'invitatoire peut être aussi un temps pour saluer le défunt, il est à noter que les discours « officiels » n'ont normalement pas lieu d'être à ce moment-là. Davantage, ils « auront leur place à l'issue de la cérémonie religieuse. » (Rituel, n°106, note 1)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le chant rituel</strong></p> <p class="spip">Ce chant doit « apparaître à tous comme le sommet de l'adieu de toute l'assemblée. » (Rituel, n°101) Il doit tendre à créer le climat de confiance et d'espérance. Cette confiance est fondée sur l'accueil possible du Père, mais aussi sur ce qui a été dit du mystère pascal. Il est intéressant de noter les différents thèmes qui peuvent être associés à ce chant. On les trouve, dans le Rituel, en parallèle du chant « Sur le seuil de sa maison » : Dieu l'accueille ; Au revoir (en Dieu) ; Pardon et salut en Jésus-Christ ; Rappel du baptême ; Résurrection ; Mort – nouvelle naissance. Le chant pourra insister plus sur tel ou tel aspect. On entend parfois, à la place de ce chant, un chant adressé à Marie ! On comprend aisément qu'il n'est pas souhaitable de le prendre à ce moment-là.</p> <p class="spip">Si ce chant est habituellement adressé au défunt, il est possible de prendre des chants ou des répons qui soient plus thématiques et tournés vers l'assemblée. Les invocations peuvent aussi remplacer les chants ou les répons. Ces invocations, comme celles du début de la célébration, sont adressées au Christ, mais peuvent aussi être adressées au Père. Quelle que soit la formule utilisée, il est important que toute l'assemblée participe d'une manière ou d'une autre.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les gestes et signes</strong></p> <p class="spip">Les gestes et signes portés par le rituel sont principalement l'encensement et la bénédiction, « rappel du baptême » et signe de respect pour le corps d'un chrétien qui a été le « temple de l'Esprit saint » (Rituel, n°102). L'encensement indique le respect du corps, comme il peut être fait par l'embaumement. C'est aussi le symbole de la prière qui monte devant Dieu. L'encensement est toujours facultatif (Rituel, n°102) Par contre, « le dernier adieu est le moment par excellence où il convient de solenniser l'aspersion. Ici, plus qu'à tout autre moment, elle peut rappeler que le baptême est le lien qui unit dans la foi l'assemblée au défunt. Cela sera plus manifeste si toute l'assemblée vient, à la suite du prêtre, faire ce geste qui conclura alors le dernier adieu. » (Rituel, n°102) Il est aussi possible de proposer d'autres gestes, comme venir toucher le cercueil. Ainsi, ceux qui ne sont pas croyants peuvent aussi manifester leur sympathie sans malaise.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'oraison</strong></p> <p class="spip">L'oraison permet de conclure ce temps et donc de résumer tout ce qui y a été vécu et dit. Comme toute oraison, elle nous met dans l'attitude de mémoire de ce que Dieu – Père, Fils, et Saint esprit – peut faire pour nous. Encore une fois, au cours de la célébration, et plus particulièrement dans ce dernier adieu, c'est la confiance et l'espérance qui dominent. Confiance qui s'appuie sur l'amour de Dieu (Rituel, n°122), qui est plus fort que la mort (n°123). Espérance de trouver « la joie, la paix » ( n°122), en Lui. Mais tout en rappelant l'aspect positif du travail, du labeur, de la vie du défunt, c'est encore le moment de demander pardon et d'invoquer la miséricorde de Dieu (n°123-124). Si l'on demande l'accueil du défunt (n°126-127), il est aussi demandé le réconfort pour ceux qui restent (n°125).</p> <p class="spip">P. Michel Leroy</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer n° 305</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Proposition-pour-une-veillee-de.html" class="spip_out">Proposition de prière pour une veillée de prière auprès d'un défunt</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Que-ferons-nous-des-cendres.html" class="spip_out">Que ferons-nous des cendres ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p></div> Du corps dans la liturgie http://liturgiecatholique.fr/Du-corps-dans-la-liturgie.html http://liturgiecatholique.fr/Du-corps-dans-la-liturgie.html 2015-09-22T09:28:21Z text/html fr Beatrice Pour tous l'assemblée Extraits d'un bel article du père Joseph Gelineau, s.j. (1920- 2008), paru en 1993 dans le n° 227 de la revue Célébrer, mais qui demeure toujours d'une grande actualité. 1. Il y détaille en pratique et avec sa grande pédagogie comment le corps - depuis les pieds jusqu'au sourire - participe à la célébration. <br />Des pieds <br />Toute liturgie commencera par les pieds. Sinon, elle ne commencera pas. <br />"Quelle joie quand on m'a dit : "Nous irons à la maison du Seigneur !" Maintenant s'arrêtent nos pas devant tes - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-l-assemblee-+.html" rel="tag">l'assemblée</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5238.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Extraits d'un bel article du père Joseph Gelineau, s.j. (1920- 2008), paru en 1993 dans le n° 227 de la revue Célébrer, mais qui demeure toujours d'une grande actualité. 1. Il y détaille en pratique et avec sa grande pédagogie comment le corps - depuis les pieds jusqu'au sourire - participe à la célébration.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Des pieds</strong> </h3> <p class="spip">Toute liturgie commencera par les pieds. Sinon, elle ne commencera pas.</p> <p class="spip">"Quelle joie quand on m'a dit : "Nous irons à la maison du Seigneur !" Maintenant s'arrêtent nos pas devant tes portes, Jérusalem !" (Ps 121, 1 - 2) 2.</p> <p class="spip">Dans les pieds qui marchent, il y a l'allégresse du désir attiré vers le lieu de la rencontre avec Dieu dans l'assemblée des fidèles.</p> <p class="spip">Dans les pieds qui s'arrêtent, il y a l'émerveillement et le respect devant le lieu où Dieu se manifeste.</p> <p class="spip">Dans les pieds qui processionnent, il y a la gravité, la densité, la plénitude d'un être qui se rassemble et se recompose pour paraître devant le Saint.</p> <p class="spip">Lorsque le peuple est rassemblé en Eglise pour célébrer l'Alliance nouvelle, la majorité des actions supposent des déplacements : l'entrée de la croix ou du Livre ; le lecteur qui va lire à l'ambon ; l'apport des oblats qui ouvre le repas du Seigneur ; la procession de communion, le départ.</p> <p class="spip">Or, si une seule personne bouge dans l'assemblée, tous sont concernés et touchés : il se passe ici quelque chose. Quelqu'un passe....</p> <p class="spip">"Il avance, accompagné de tout son peuple ; il vient : réveillons-nous, levons les yeux vers lui !" chante le merveilleux processionnal des offrandes inspiré de la "grande entrée" de la liturgie byzantine.3.</p> <p class="spip">Lorsque s'avancent lentement du fond de l'église, ceux qui portent la nappe, les lumières, les fleurs, le pain et le vin pour préparer la table du sacrifice, on sent monter rang après rang, dans l'assemblée, comme un flux qui draine le désir de chacun, qui oriente le peuple vers l'autel et le prépare à la louange eucharistique.</p> <p class="spip">De même dans un baptême - sacrement initiatique par excellence, c'est-à-dire "d'entrée dans" - la procession pour aller au baptistère en chantant les litanies, bien qu'elle ne concerne directement que les initiés, aspire toute l'assemblée vers ce lieu mystérieux où quelqu'un, comme dans un accouchement, va renaître de l'eau et de l'Esprit. Et quand au retour de la fontaine, le néophyte, vêtu de blanc et illuminé "entre" dans l'assemblée de ses frères, se dirige vers l'autel - "Ô toi qui dors, éveille-toi... sois illuminé !" - c'est une grande émotion, un "passage" pour tous.</p> <p class="spip">Comment alors s'expliquer le nombre de nos liturgies qui ne sont que des liturgies statiques depuis le début jusqu'à la fin ? - Se priver des déplacements et des processions, c'est aussi "asseoir", figer, intellectualiser la célébration, la réduire aux mots. Si l'on reconnaît que les enfants, les gens simples, les peuples que nous appelons "primitifs" aiment les processions, n'est-ce pas s'apercevoir que l'homme a aussi des pieds et qu'il est d'abord un être qui marche ? Mon pied est sensible, perspicace, intelligent quand il joue au football, quand il skie ou danse. Et quand il cherche Dieu ?</p> <p class="spip">A chaque messe, un prêtre entre, un lecteur va au pupitre, des ministres se déplacent. Mais comment ? De manière insignifiante ? Pure translocation physique ? Voire de manière désagréablement distrayante ? Au lieu d'être "christophores", porteurs-de-Christ, ces baladeurs "fonctionnent". "Quelle perte et quel manque à gagner". Dans une formation liturgique, la première chose à enseigner c'est à marcher : aller vers...., porter en soi tout l'univers visible et invisible, avancer avec gloire - c'est-à-dire avec toute la charge de la présence de Dieu en soi - en même temps que modestement vers Quelqu'un.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Du buste</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">"Tiens toi debout devant le Seigneur"</strong></p> <p class="spip">Se tenir "en présence de Dieu", comme on l'a toujours dit, c'est déjà l'essentiel de la prière : entrer en relation avec Dieu.</p> <p class="spip">Dans la tradition liturgique latine, la <i class="spip">statio</i> désigne la célébration liturgique elle-même, en un lieu donné, avec le peuple qui s'y est rassemblé, s'acquittant de ses rites et de ses prières.</p> <p class="spip">Etre là, ensemble devant Lui, c'est déjà remplir son "office", le service de Dieu vivant.</p> <p class="spip"><strong class="spip">"Incline-toi avec respect"</strong></p> <p class="spip">Il y a la dignité de l'homme debout. Il y a l'humanité de l'homme qui se courbe devant plus grand que lui.</p> <p class="spip"><i class="spip">"Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits." (Ps 94, 4)</i></p> <p class="spip">Il y a ainsi beaucoup de choses dans la liturgie que l'on dit ou que l'on chante mais... que l'on en fait pas, depuis "prosternons-nous" jusqu'à "buvez-en tous". Dommage ! Le commencement du sentiment religieux, avant même la demande ou la louange, c'est l'adoration : reconnaître que Dieu est Dieu et que je ne suis que sa créature. Devant le Très-Haut, je me rapetisse, je m'incline, je me prosterne. Il n'y a pas de mot "adorer" en hébreu, mais on dit : "s'étendre à terre".</p> <p class="spip">Rien ne pourra jamais remplacer le prosternement pour vivre la relation adorante. On dira : il ne faut pas rêver ! Ca ne se fait plus chez nous depuis belle lurette ! D'ailleurs, impossible de le faire dans nos églises avec nos bancs et nos chaises. Pourtant nos frères musulmans le font. On le redécouvre dans des groupes de prière et, bien sûr, dans la prière privée. Alors pourquoi pas aussi un jour dans la liturgie ?</p> <p class="spip">Du moins pourrait-on redécouvrir l'inclinaison du buste qui est le raccourci du prosternement et possède la même signification d'adoration. C'est un geste simple, non ostentatoire, accessible à tous et qui ne gêne personne.</p> <p class="spip">La liturgie commence. Le prêtre et les ministres arrivent devant la croix ou l'autel, ils s'inclinent. Rien de tel qu'une inclination profonde, silencieuse, un peu prolongée, pour faire entrer toute l'assemblée - qui vient d'achever le chant d'ouverture - dans le silence et la prière. Tous se redressent : "Au nom du Père..." Lorsque les choses sont faites ainsi, de manière significative et dense, les enfants miment le geste, des adultes commencent aux aussi à s'incliner. (...)</p> <p class="spip">On a pu ironiser sur certaines liturgies trop statiques, on pourrait s'affliger aussi de la raideur des participants. Non certes pour juger ou condamner qui que ce soit. Le rite collectif doit rester un espace de liberté. Mais pour aider à faire sentir ce que l'on perd en se privant des grands gestes éternels de l'humanité priant. Gestes qui sont aussi ceux de la vie sociale un peu policiée : saluer, s'incliner, etc.</p> <p class="spip">Quelques moments de la liturgie appellent l'inclination : avant le premier signe de croix, après chaque élévation, et surtout au moment de recevoir le corps et le sang du Christ. L'absence de tout geste de respect, au moment sacramentel par excellence pour ceux qui participent à l'eucharistie, paraît spécialement regrettable. Nos frères orientaux s'inclinent aussi au moment où les "saints dons" traversent l'assemblée, et à l'épiclèse (invocation à l'Esprit saint dans la prière eucharistique).</p> <p class="spip">Mon esprit aura d'autant plus de chance d'être en prière que mon corps lui aura comme tracé le chemin.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des mains</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">"Je tourne mes paumes en offrande du soir."</i> (Ps 140,2)</p> <p class="spip"><i class="spip">"Mon Dieu, je tends les mains vers toi"</i> (Ps 142,6)</p> <p class="spip">"J'élève les mains en évoquant ton nom." (Ps 62,5)</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <strong class="spip">Les mains qui mendient</strong> </strong></p> <p class="spip">Le creux des mains (les "paumes" des psaumes) tourné vers le ciel - soit tenues à hauteur des épaules comme dans le geste de la prière chrétienne antique, soit le haut du corps légèrement incliné avec les mains devant la poitrine, comme dans la prière indienne - c'est la prière du pauvre :</p> <p class="spip"><i class="spip">Vois, Seigneur, je n'ai rien dans les mains !</p> <p class="spip">pas d'armes, pas d'argent, rien de caché :</p> <p class="spip">aie pitié de moi qui suis pauvre et démuni !</p> <p class="spip">Ne m'abandonne pas ! Viens à moi !</p> <p class="spip">Sauve moi !</i></p> <p class="spip">Telle est la prière que Dieu aime et exauce : une humble dépendance dans une confiance totale. C'est l'attitude du prêtre dans les oraisons de la liturgie. C'est celle qui s'accorde le mieux au <i class="spip">Notre-Père</i> et qui convient à tous. Votre intense désir ne soulève-t-il pas vos mains ?</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Les mains qui supplient</strong> </i></p> <p class="spip">"Au secours !" "A l'aide !" "Pitié !" "De grâce !" Les mains se dressent au bout des bras tendus, dans l'espoir que quelqu'un va les saisir et nous tirer du péril, de l'eau qui noie, du feu qui brûle, du trou qui engloutit, de la prison où l'on se meurt.</p> <p class="spip"><i class="spip">"Kyrie eleison ! Christe eleison ! Kyrie eleison !"</p> <p class="spip">"Entends-nous ! Ecoute-nous ! Exauce-nous !"</i></p> <p class="spip">Si nos bras et nos mains, par réserve ou par pudeur, ne se lèvent pas dans nos litanies, ce sont quand même eux qui nous enseignent à nous tendre vers notre libérateur dans un sursaut de vouloir vivre.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Les mains qui attestent</i> </strong></p> <p class="spip"><i class="spip">"Vraiment, il est juste et bon de te louer, Seigneur, de proclamer tes merveilles d'amour pour ton peuple..."</i></p> <p class="spip">Les mains se lèvent et se tiennent verticales, les paumes vers le public, dans l'attitude de celui qui vient, à la barre, témoigner de la vérité.</p> <p class="spip">C'est le geste de la <i class="spip">todah</i> biblique, mot que nous traduisons par "action de grâce", que nous retrouvons dans "sacrifice de louange" et qui semble venir de <i class="spip">iad</i> : la main. C'est, dans l'eucharistie, le geste de celui qui préside et qui, au moment de la préface, atteste devant tous que Dieu nous a sauvés en Jésus son Fils.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Les mains qui offrent</i> </strong></p> <p class="spip">Modestement, avec respect et amour, les offrants présentent leurs dons : une fleur, une obole, une part pour le pauvre, du pain et du vin pour la Cène, tous symboles de moi-même qui suis là, dans mes propres mains.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les mains qui reçoivent</strong></p> <p class="spip">Il est beau que ce soit le même geste qui serve pour donner et pour recevoir. Merveilleux symbole de l'amour qui est échange, alliance. Le pain et le vin que nous avons apportés nous sont rendus corps livré et sang versé du Seigneur.</p> <p class="spip">A aucun autre moment de la liturgie, notre être entier ne reçoit un tel honneur que nos mains par lesquelles nous vient le plus grand de dons et la plus haute des grâces.</p> <p class="spip">A ce moment-là, faisons de nos mains un trône, comme Cyrille de Jérusalem y invitait les néophytes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les mains qui s'unissent</strong></p> <p class="spip">Mains chaleureuses qui saluent le frère ou la sœur - membres comme moi du même Corps du Christ - quand ils arrivent à l'assemblée.</p> <p class="spip">Mains qui s'enlacent dans une chaîne de prière. Mains qui se tendent pour la réconciliation : Pardon !</p> <p class="spip">Mains qui offrent et reçoivent la paix avant la communion : que nos mains démontrent ce que notre bouche et notre cœur vont oser.</p> <p class="spip">Mains des mariés qui s'unissent par sacrement devant Dieu....</p> <p class="spip">Les corps osent se toucher pour que se renforce l'unité dans l'Esprit.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les mains qui louent</strong></p> <p class="spip">Au début de chaque prière eucharistique, après avoir salué de ses mains l'assemblée : "Le Seigneur soit avec vous", le prêtre les élève en disant : "Elevons notre cœur... rendons grâce !" Elévation des mains : élévation de l'Esprit à la louange.</p> <p class="spip">Au sommet de la nuit pascale, quand éclatent les alléluias de la Résurrection, "Alléluia ! Christ est vivant !", des mains se soulèvent et frémissent comme rameaux en fleurs au souffle printanier.</p> <p class="spip">Le psaume ne nous dit-il pas que mêmes les fleuves battent des mains pour applaudir leur Créateur ? (Ps 97,8).</p> <p class="spip">Sans oublier les mains de ceux et celles qui ont bâti la maison, qui ont sculpté, peint, tissé, disposé les fleurs - et aussi balayé, rangé, préparé - ; les mains de l'organiste ou du guitariste, les mains du prédicateur qui explique la Parole et en dévoile les mystères ; les mains posées sur les genoux ; les mains jointes ; etc.</p> <p class="spip">Béni sois-tu, Seigneur, de nous avoir donné des mains pour célébrer !</p> <p class="spip"><strong class="spip"></p> <h3 class="spip">Du sourire</h3> <p class="spip"></strong></p> <p class="spip">La tristesse et la contention ne sont pas des fruits de l'Esprit. les fruits sont paix et joie. Le sourire en est une marque.</p> <p class="spip">Lorsque transparaissent sur le visage d'un ministre de la liturgie l'ennui ou l'impatience, les soucis ou la distraction, c'est un malheur pour l'assemblée. Celui qui devrait être le signe vivant d'un ministère de gloire et de lumière, de grâce et de beauté, d'offrandes et d'action de grâce, n'est plus qu'un homme quelconque. Cette condition doit l'amener à l'humilité mais non pas à la tristesse. N'est-il pas sauvé par la grâce de Dieu ? Ce qu'il annonce et réalise en sacrement ne devrait-il pas transparaître à travers lui ?</p> <p class="spip">Les fidèles se voient moins les uns les autres en dehors de l'accueil initial ou du baiser de paix. Mais il suffit d'avoir été ministre de la communion pour constater que trop nombreux sont ceux qui viennent recevoir le Christ avec un air triste ou tendu. Peu sourient.</p> <p class="spip">Pourtant le sourire est pour tous le chemin de l'allègement de l'âme. On sait que, dans le chant, le sourire "ouvre" la voix. Dans la prière, il ouvre le cœur.</p> <p class="spip">De même que les commissures des lèvres et des yeux se relèvent dans le sourire, de même les plis de l'âme se défont. De rugueuse, l'âme devient lisse ; dure, elle devient perméable. Le souffle régénérateur peut planer sur nos surfaces inertes et les vivifier.</p> <p class="spip">Et comment ne pas sourire quand l'Epoux est là ?</p> <p class="spip"><strong class="spip"></p> <h3 class="spip">Du vêtement</h3> <p class="spip"></strong></p> <p class="spip">L'homme social est un individu habillé. Le vêtement fait partie de son corps et de sa personnalité. La relation qu'il a avec les autres en dépend. Et la relation avec Dieu ?</p> <p class="spip">Nos grands-parents ne seraient jamais allés à la messe sinon "endimanchés". Signe de fête, de rupture, de respect. Les moines prennent la coule pour aller célébrer l'office au chœur.</p> <p class="spip">Nos contemporains occidentaux, qui sont en général correctement habillés toute la semaine, ne semblent pas sensibles à la symbolique du vêtement en ce qui les concerne, sinon pour exprimer leur personnalité. Il faut qu'ils aillent au spectacle pour retrouver le sens du costume. Et dans la liturgie ?</p> <p class="spip">Bornons nous à un seul point qui est le vêtement des ministres. Les prêtres et les diacres, parfois des petits ou grands clercs, portent un vêtement liturgique.</p> <p class="spip">Mais le lecteur de la Parole ? Le chantre que l'on voit au psaume ? Ceux qui viennent dire les intentions de la prière universelle ? Les ministres de la sainte communion ? Bref, tous ceux qui évoluent ou agissent "devant" l'assemblée pour remplir une fonction symbolique sacrée. Pourra-t-on longtemps juger sans importance de voir au pupitre un imperméable tristounet ou un blue-jean râpé ?</p> <p class="spip">C'est là une question plus sérieuse qu'il ne semble. Elle tient à la fois à l'anthropologie sociale et à la célébration des mystères. On ne pourra pas toujours l'éluder.</p> <p class="spip">En France - à la différence d'autres pays comme les pays nordiques ou l'Afrique - les laïcs animateurs de la liturgie paraissent spécialement allergiques à la question du vêtement symbolique dans le service liturgique. Peut-être parce qu'ils se voient comme automatiquement avec une "aube" sur le dos et donc "cléricalisés" ou "infantilisés", ce qu'ils ont en effet le droit de refuser. Mais dans les régions où fleurit l'usage du vêtement de fonction liturgique, on constate une grande invention de formes et de couleurs, souvent fort heureuses et fort belles. Manquerions-nous d'imagination ou de talent ? Plutôt de conviction.</p> <p class="spip"><strong class="spip"></p> <h3 class="spip">De l'immobilité</h3> <p class="spip"></strong></p> <p class="spip">Toute la célébration est faite pour conduire au silence : plénitude de l'union à Dieu. Le chemin normal de ce silence est une relative immobilité. Immobilité qui n'est pas vide, mais plutôt concentration d'éternité dans l'instant. Non par inertie, mais intense vibration d'univers visible et invisible. Le temps est comme suspendu et l'espace en apesanteur.</p> <p class="spip">Comment cela est-il possible dans une célébration où il y a tant de paroles à dire, tant de chants à chanter, tant de choses à faire ?</p> <p class="spip">Il y a d'abord les temps de silence expressément prévus dans la liturgie après "Prions le Seigneur" ; après une lecture biblique ou l'homélie ; après la communion - à condition que, pendant ces temps de silence, le célébrant ne soit pas en train de tourner les pages du livre pour trouver l'oraison ; que les quêteurs ne quittent pas les rangs pour aller faire la quête ; que le prêtre à la crédence ne soit pas en train de transvaser les ciboires ou de purifier des calices, etc.</p> <p class="spip">Ces temps de silence n'ont pas besoin d'être longs pour être denses. les respecter, c'est mettre dans la célébration des garde-fous contre l'agitation et la superficialité.</p> <p class="spip">Mais il y a aussi et surtout les rites qui ont eux-mêmes à s'emplir de silence et de paix : c'est une lecture lente et dense où on a le sentiment que la "parole écoute" ; c'est un chant qui ne fait pas qu'"exprimer", mais qui "imprime", creuse en profondeur ; c'est un déplacement qui rend présent l'invisible, lui-même immobile.</p> <p class="spip">En un mot, c'est l'onction : la présence agissante de l'Esprit qui remplit tout le corps - individuel et communautaire - et le transfigure. Immobilité vivifiante de qui se laisse transfuser par le divin. (...)</p> <p class="spip"><strong class="spip"></p> <h3 class="spip"> <h3 class="spip">Conclusion</h3> </h3> <p class="spip"></strong></p> <p class="spip">Ces dernières décennies, le corps de l'homme et de la femme s'est "libéré". Grace à cette libération, on peut, dans des groupes de prière, chanter à plein cœur, battre des mains, danser, se prosterner, s'asseoir par terre, etc. La voie est réouverte pour que le corps retrouve sa juste place dans la liturgie.</p> <p class="spip">On ne peut que s'en réjouir. Mais ne croyons pas que la partie soit gagnée ! Nous avons beaucoup à réapprendre. Nous sommes encore gauches, grossiers, malhabiles. Le lien entre nos "expressions" corporelles et l'action de l'Esprit Saint en nous doit faire objet de discernement et de mesure. Mais cela ne doit en aucune manière nous arrêter dans nos efforts de pédagogie mystagogique, car c'est le chemin normal et le plus accessible au plus grand nombre - bien que de manières différentes : enfants oui personnes âgées, gens simples ou gens cultivés, catéchumènes ou mystiques éprouvés.</p> <p class="spip">Car c'est ainsi que le Créateur nous a faits et que le Christ ressuscité nous recrée dans les sacrements de l'Eglise.</p> <p class="spip">1. Voir Gélineau, "Du corps dans la liturgie" in <i class="spip">Célébrer</i> n° 227, "Du corps dans la liturgie", Paris, Ed. du Cerf, 1993, page 9 - 16.</p> <p class="spip">2. Voir aussi au sujet des pieds dans les psaumes : Ps 15, 11 ; 16, 4 - 5 ; 17, 17 ; 49, 23 ; 67 ; 114, 9 ; 106, 4 ; 138, 24.</p> <p class="spip">3. Voir <i class="spip">Toi seul es saint, toi seul, Seigneur</i>, C 54 bis in<i class="spip"> Chants notés de l'assemblée</i>, n° 223, Paris, Bayard, 2001, p. 309</p></div> La participation active des fidèles durant la messe http://liturgiecatholique.fr/La-participation-active-des.html http://liturgiecatholique.fr/La-participation-active-des.html 2015-09-22T09:26:41Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 "La mère Eglise désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active, aux célébrations liturgiques qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui est, en vertu de son baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien" (Constitution sur la liturgie, n° 14). Cette demande du concile, bien reçue dans les communautés chrétiennes, suppose que chacun comprenne ce dont il s'agit lorsqu'on évoque la participation active des fidèles. <br />Un peu - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5456.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">"La mère Eglise désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette participation pleine, consciente et active, aux célébrations liturgiques qui est demandée par la nature de la liturgie elle-même et qui est, en vertu de son baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien" (Constitution sur la liturgie, n° 14). Cette demande du concile, bien reçue dans les communautés chrétiennes, suppose que chacun comprenne ce dont il s'agit lorsqu'on évoque la participation active des fidèles.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un peu d'histoire</strong></p> <p class="spip">Dans l'Antiquité, les chrétiens vivaient intensément la participation à la liturgie, qu'ils ponctuaient volontiers d'acclamations spontanées : <i class="spip">Amen, Alleluia.</i> Cette participation tombe en désuétude au Moyen-Age. Les fidèles sont alors devenus étrangers à une liturgie dont ils ne comprennent plus le langage : souvent privés de la vue de l'autel, dont ils sont séparés par un jubé, ils assistent à la liturgie en spectateurs muets.</p> <p class="spip">Le pape Pie X, en 1903, demande la participation active des fidèles à la liturgie et en rappelle l'importance. Un nouvel élan est ainsi donné, repris par Pie XI, puis par Pie XII dans son encyclique <i class="spip">Mediator Dei</i>. Ce désir des papes successifs et les travaux du mouvement liturgique inauguré dès 1830 aboutiront au texte de Vatican II.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La participation active</strong></p> <p class="spip">On ne peut saisir le sens de l'expression sans avoir conscience que la liturgie est la véritable prière de toute l'Eglise, de tous les baptisés. De ce fait, tous les aspects de la liturgie (attitudes corporelles, écoute, gestes, offrande des dons, quête, réponses au célébrant, certaines prières et acclamations, chants, silence et communion sacramentelle) sont donc concernés.</p> <p class="spip">Mais, si elle est active par certains de ses aspects, la participation doit aussi être intelligente et intérieure. Le but de la liturgie est de faire accéder le croyant au mystère de Dieu. Cela suppose que les fidèles soient accordés à ce qu'ils chantent, fassent leur la prière du célébrant, reçoivent la parole de Dieu, se laissent conduire au mystère par l'Esprit Saint. C'est ainsi que, dans la liturgie, les chrétiens répondent au baptême qui les a faits membres d'un peuple sacerdotal et royal. La célébration chrétienne ne saurait être une réunion de spectateurs : elle n'a que des acteurs qui se laissent saisir et conduire par l'Esprit Saint à l'inouï de Dieu. Dès lors, au cours de toutes les liturgies, chacun est appelé à s'ouvrir à la parole de Dieu, à s'associer et à participer à la prière de l'assemblée pour louer, rendre grâce et implorer, à vivre, pendant et après la liturgie, en témoin de la foi, de l'espérance et de la charité.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Participer, ce n'est pas tout faire</strong></p> <p class="spip">Le risque est grand - et c'est encore parfois le cas - de confondre participation active et activisme : on veut que tout le monde fasse tout. C'est souvent le cas par le chant, où l'on oublie l'alternance nécessaire entre un soliste, ou la chorale, et l'assemblée. Le résultat est alors l'essoufflement de l'assemblée. Il arrive aussi que, sous prétexte de participation, on encombre la célébration de monitions, de prières rajoutées, de signes divers. Parfois encore, un seul occupe tout le terrain et monopolise l'action liturgique, oubliant ce que recommande le texte du concile : "<i class="spip">Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s'acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques</i>".</p> <p class="spip">Enfin, participer n'est pas faire quelque chose tout le temps. Il serait contraire à l'esprit même de la liturgie de réduire ou de supprimer le silence, comme si on en avait peur. Les moments de silence sont des respirations intérieures qui donnent au Christ de faire entendre sa voix en chacun pour que chacun soit conduit à la rencontre de Dieu.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La vraie participation</strong></p> <p class="spip">Participer à la liturgie est, d'abord et avant tout, participer au mystère pascal du Christ pour devenir membres de son corps. La Constitution Lumen Gentium le rappelle fort bien au n° 11 : "Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute vie chrétienne, ils (les fidèles) offrent à Dieu la victime divine et s'offrent eux-mêmes avec elle. Ainsi, tant par l'oblation que par la sainte communion, tous, non pas indifféremment mais chacun à sa manière, prennent leur part originale dans l'action liturgique."</p> <p class="spip">Voilà le sens et le cœur de la participation active qui anime nos attitudes, nos gestes, notre écoute, notre chant, notre prière. Elle nous fait vivre ce chemin pascal où, nous dépouillant du vieil homme et convertissant nos cœurs, nous revêtons le Christ dont nous devenons le Corps, un Corps de louange et d'action de grâce au Père "pour sa gloire et le salut du monde".</p> <p class="spip"><i class="spip">Serge Kerrien</i></p></div> La mise en oeuvre de la liturgie de la Parole http://liturgiecatholique.fr/La-mise-en-oeuvre-de-la-liturgie.html http://liturgiecatholique.fr/La-mise-en-oeuvre-de-la-liturgie.html 2015-09-10T14:40:31Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 2. Le déroulement de la messe wp_import_16 Dans la liturgie de la parole(1) , les paroles sont bien sûr essentielles. C'est la parole de Dieu transmise dans les lectures ; ce sont les paroles de l'assemblées qui répondent à la parole de Dieu dans un admirable dialogue ; ce sont les paroles qui prolongent la Parole, comme l'homélie. Comme dans les autres parties de la célébration, le chant tient une place appréciable dans la liturgie de la parole. D'abord parce que l'église sait que la mémoire des mots de la foi s'imprime dans le cœur des - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Des-elements-de-la-messe-en-video-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de la messe</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1784.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Dans la liturgie de la parole(1) , les paroles sont bien sûr essentielles. C'est la parole de Dieu transmise dans les lectures ; ce sont les paroles de l'assemblées qui répondent à la parole de Dieu dans un admirable dialogue ; ce sont les paroles qui prolongent la Parole, comme l'homélie. Comme dans les autres parties de la célébration, le chant tient une place appréciable dans la liturgie de la parole. D'abord parce que l'église sait que la mémoire des mots de la foi s'imprime dans le cœur des personnes par le chant. Ensuite parce que, lorsque le Verbe se fait chair, il ne s'adresse pas seulement à l'intellect des personnes (on n'écoute pas des idées), mais à toutes leurs facultés car on rencontre la personne du Seigneur. Le chant qui sollicite la mémoire et les émotions permet à la Parole de trouver des résonances en chacun ; le chant qui fait que le groupe s'entend et s'appréhende comme groupe est un outil formidable pour la constitution du corps que la Parole vient animer ; le chant qui, pour dire les réalités spirituelles, sollicite le corps de chacun (posture, souffle, appuis abdominaux, langage des yeux) répond comme par un mimétisme au Verbe qui a utilisé notre chair pour dire la réalité la plus spirituelle.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La préparation à l'écoute</strong></p> <p class="spip">En général, la liturgie de la Parole débute sans ouverture particulière : le lecteur va à l'ambon après que l'assemblée a ratifié l'oraison par un Amen sonore et qu'elle s'est assise. Il peut se trouver des cas où - comme dans les liturgies orientales - le lecteur apporte le lectionnaire. Cette « entrée du Livre » peut être accompagnée d'un chant de l'assemblée tel que Gloire au Christ Parole éternelle (A 7), ou Seigneur que ta Parole (A 51), ou Voix des prophètes (U 7). La durée du chant est alors celle de la procession.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La lecture</strong></p> <p class="spip">La lecture commence avec le lecteur qui s'avance jusqu'au lieu de la Parole : l'ambon. Sa démarche, son attitude disent déjà l'importance de ce qui va se passer. Lorsqu'il est à l'ambon, il prend d'abord conscience de sa position, bien ferme et stable sur les jambes, et du lieu dans lequel il se tient : le lieu de la parole de Dieu. Cela demande qu'il prenne une distance suffisante avec le pupitre et avec le livre (ceux-ci ne lui appartiennent pas !) : il est là pour transmettre la Parole d'un autre. Après avoir pris contact avec l'assemblée, dans un regard circulaire discret, et s'être assuré que tous sont prêts à écouter, le lecteur commence : « Lecture du livre de l'Exode. » Cette annonce dit bien à toute l'assemblée d'où vient cette Parole. La lecture peut alors commencer, calme, posée, prononcée avec une bonne diction et un ton, ni théâtral ni monotone. La proclamation de la parole de Dieu : ça se travaille (nombre de diocèses organisent des formations) et ça se prépare avant (compréhension, méditation et diction) ! Une fois la lecture terminée, le lecteur s'assure de nouveau, par un regard circulaire discret, que l'assemblée a entendu cette Parole, et après un court temps d'attente, il regagne sa place dignement et calmement. Là encore, son attitude peut souligner l'importance de l'acte effectué, comme elle peut l'annihiler si elle est désinvolte ou même seulement pressée.</p> <p class="spip">Pour apprendre à proclamer la parole de Dieu et préparer la lecture, un outil de formation liturgique, biblique et pratique : <i class="spip">Proclamer la Parole</i>, de Claude Duchesneau, Guides Célébrer n°1, éd. du Cerf, 1999.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le Psaume</strong></p> <p class="spip">Issu de la Bible, il est parole de Dieu à son peuple, mais à la célébration, il devient parole du peuple qui répond à son Dieu ; le psaume se fait chair dans la bouche des fidèles et transforme le peuple en corps qui dit la Parole. Choisi en fonction de la première lecture, il change chaque dimanche, au gré de l'écho très incarné que le Verbe provoque dans le cœur du prophète ou du peuple. On ne manque pas d'antiennes à confier à l'assemblée, ni de psalmodies pour que le psalmiste cantille les versets (psalmodie à refrain) ; on s'efforce parfois de confier à l'assemblée elle-même la cantillation du psaume (psalmodie collective). Certaines assemblées se réjouissent de disposer de formules parlées : Les Psautiers Église qui chante, documents 18 (année A), 19 (année B), 21 (année C), font des propositions très variées. Quelle que soit la forme, on évite que le psaume soit une lecture supplémentaire ; d'une part parce qu'il s'agit d'une parole du peuple à Dieu - ce qui impose que le psalmiste ne soit pas le lecteur -, d'autre part parce qu'il faut mettre en branle les émotions, la conscience du groupe, la mémoire... Il faut donc un procédé lyrique : et pour cela, le chant est idéal.</p> <p class="spip">Pour apprendre, comprendre et perfectionner l'art de chanter les psaumes : <i class="spip">Traité de psalmodie</i>, Joseph Gelineau, Église qui chante, document 22, éd. ASA.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'acclamation de l'évangile</strong></p> <p class="spip">Le peuple se met à acclamer quand il voit s'approcher celui qui va proclamer l'évangile : sans ce signe avant-coureur, le peuple n'a pas de motif d'acclamer. Il s'agit d'un cri Alléluia ou « Gloire à toi, Seigneur »... et non pas d'un texte chanté par tous. L'Église est tellement sûre qu'il faille dire la joie d'entendre l'évangile par ce chant qu'elle précise : « Si on ne chante pas l'alléluia ou le verset avant l'Évangile, on peut les omettre » (Présentation générale du Missel romain, n° 39). La manière de l'entonner (la registration de l'orgue ou le tempo du chantre) a une grande influence sur le caractère acclamatoire. L'Église propose un verset : on diminuerait beaucoup le lyrisme introduit par l'alléluia chanté si on énonçait ce verset sans le chanter ; il est simple de prendre appui sur quelques notes de l'alléluia pour porter ce verset. Lorsque c'est le diacre qui proclame l'Évangile, il vient d'abord demander la bénédiction de celui qui préside. Lorsqu'on dispose d'un évangéliaire (livre contenant seulement les Évangiles), celui-ci a été posé sur l'autel lors de la procession d'entrée dans la célébration. Le diacre, ou le prêtre, vient alors le chercher pour se rendre à l'ambon, tandis que monte l'acclamation Alléluia. Lorsqu'on utilise l'encens dans la célébration, celui qui proclame l'Évangile, encense le livre après le dialogue initial et l'annonce de l'Évangile puis remet l'encensoir à un acolyte avant de poursuivre.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'Évangile</strong></p> <p class="spip">La cantillation de l'Évangile n'est pas à la portée de tous et ne convient pas à tous les textes ; sa justification tient au fait qu'une voix « banale » ne suggère pas l'origine divine de la Parole. À la fin de l'Évangile, le peuple ne se contente pas d'un cri de joie, d'une simple acclamation, mais déclare que la parole de Dieu c'est le Seigneur Jésus : « acclamons la parole de Dieu : louange à toi Seigneur Jésus. » La force de ce dialogue suffit à justifier le fait qu'on ne le remplace pas par la reprise d'un Alléluia.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'homélie</strong></p> <p class="spip">L'homélie vise à favoriser l'incarnation de la Parole : « dans notre vie, voilà ce que ça peut vouloir dire ! » Il existe des hymnes ou des cantiques nés de la méditation d'un texte biblique et qui peuvent contribuer à son « incarnation » ; ainsi une homélie sur la parabole du fils prodigue peut s'achever par le chant Point de prodigue sans pardon (G 183), à moins que les strophes n'aient été distribuées au long de l'homélie. De ce fait, l'assemblée manifeste que la Parole a trouvé en elle un écho</p> <p class="spip"><strong class="spip">La profession de foi</strong></p> <p class="spip">En France, on a pu éprouver que les assemblées prenaient corps en chantant le Credo III. Traduit en français, ce Credo dit de Nicée-Constantinople n'est pas un texte facile à mettre en musique ; le symbole des apôtres le serait davantage ; proche de ce symbole, la profession de foi baptismale est portée par une musique tonique qui demande d'être chantée de façon alerte (voir, par exemple, Missel noté de l'assemblée, n° 23-31). Le plus souvent le Credo sera dit ensemble, dans l'une de ces trois formes (la forme habituelle étant celui de Nicée-Constantinople) ; certains chantent parfois un refrain, mais il faut veiller à ne pas rompre l'unité du texte proclamé, et à ne pas redoubler la forme utilisée pour la prière universelle (alternance texte – refrain).</p> <p class="spip"><strong class="spip">La prière universelle</strong></p> <p class="spip">Puisque nous sommes chair, tous nos gestes ont à voir avec ce qui est sonore. Il se trouve des prières universelles qui n'invitent pas à prier par manque d'attention au phénomène sonore. À la voix de la personne qui dit les intentions et à la rapidité de son débit, on devine si elle veut conduire les fidèles à prier ou si elle exécute son rôle sans s'y investir. Le silence qui s'intercale entre la fin de l'intention et l'invitation « prions » est parfois plein de prière mais peut être aussi plein de vide ; cela s'entend et a de l'influence sur la prière. Le refrain est parfois chanté ; dans ce cas, après l'intonation du chantre faite la première fois, la note de l'organiste suffit à le lancer. Le refrain peut être fait d'une expression parlée, ou encore en silence, ou encore par la ponctuation de quelques notes de musique. Il arrive que les intentions elles-mêmes soient cantillées (cf. la fiche B 19, bâtie sur la prière universelle du Pape Gélase, dont nous avons une traduction récente dans Prière du Temps présent, le jeudi IV matin et soir) ; ceci ne peut qu'être exceptionnel. L'oraison se conclut par un Amen : l'assemblée dit son adhésion à tout ce qui a été fait pendant la liturgie de la Parole ; cet amen sera d'autant plus massif qu'il aura été suscité par le célébrant qui aura chanté « Par Jésus le Christ notre Seigneur. »</p> <p class="spip">Pour mieux rédiger une prière universelle, la préparer et la mettre en œuvre, un dossier de Célébrer : <i class="spip">La prière universelle</i>, Célébrer n° 281, éd. du Cerf, juin 1998.</p> <p class="spip">Louis Groslambert Article extrait de la revue Célébrer numéro 294, février 2000, <i class="spip">La mise en œuvre de la liturgie de la parole</i>, p 17-20.</p> <p class="spip">Note :</p> <p class="spip">1. Pour la mise en œuvre de la liturgie de la Parole, voir dans la revue Célébrer, la rubrique régulière L'Art de célébrer, les n° 27 (Célébrer n° 283), 28 (célébrer n° 284) et 29 (Célébrer n° 285). Voir aussi, Du bon usage de la liturgie, Guides Célébrer n° 4, 1999, p. 41, 43, 45, 47, 49.</p></div> Dimanche de rentrée http://liturgiecatholique.fr/Dimanche-de-rentree.html http://liturgiecatholique.fr/Dimanche-de-rentree.html 2015-09-03T13:35:04Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 La notion de rentrée est très marquée en France puisque le pays, dans pratiquement toutes ses composantes, semble s'arrêter durant les deux mois de juillet et août. Cette donnée nous conduit à calquer le rythme de l'année pastorale, d'une part sur l'année liturgique, et d'autre part sur l'année scolaire. Il y a en conséquence un lien naturel entre la rentrée scolaire et la rentrée pastorale : la seconde bénéficiant de la dynamique qu'engendre la première. <br />Se rassembler <br />Dans la majorité des diocèses de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5444.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La notion de rentrée est très marquée en France puisque le pays, dans pratiquement toutes ses composantes, semble s'arrêter durant les deux mois de juillet et août. Cette donnée nous conduit à calquer le rythme de l'année pastorale, d'une part sur l'année liturgique, et d'autre part sur l'année scolaire. Il y a en conséquence un lien naturel entre la rentrée scolaire et la rentrée pastorale : la seconde bénéficiant de la dynamique qu'engendre la première.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Se rassembler</strong></p> <p class="spip">Dans la majorité des diocèses de France, le territoire pastoral a été recomposé : les secteurs interparoissiaux sont souvent devenus de grandes paroisses. Ces nouvelles entités sont des communions de communautés : communautés locales territoriales et communautés non territoriales comme les mouvements de jeunes et d'adultes, les établissements d'enseignement catholique, un centre de détention, etc.</p> <p class="spip">Ces réalités rendent plus nécessaire une démarche de rentrée qui rassemble ces diverses communautés. Il est souhaitable que l'eucharistie en soit la célébration centrale et trouve sa place dans une proposition plus large de type dimanche communautaire, suivie d'un repas paroissial ou d'un simple apéritif. Programmer cette célébration (et l'annoncer dès la fin de l'année précédente) pour le début du mois de septembre permet de ne pas vivre la rentrée après tout le monde.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les enjeux pastoraux</strong></p> <p class="spip">L'intérêt premier de prévoir un dimanche de rentrée est de marquer le commencement d'une nouvelle année pastorale dans le but de donner l'élan missionnaire dont toute paroisse a besoin.</p> <p class="spip">Souligner le début permet de faire connaître les priorités missionnaires que se donne la paroisse. Ce peut-être la mise en valeur d'un thème d'année, d'un projet pastoral, ou aussi de personnes de l'équipe pastorale paroissiale, d'équipes de service (préparation au baptême, au mariage, accueil, accompagnement des familles en deuil, etc.), d'équipes de proximité... C'est également l'occasion de mettre en perspective l'ensemble de l'année pastorale, par exemple en mentionnant dans la prière universelle les enfants ou les adultes qui vont préparer leur initiation chrétienne.</p> <p class="spip">Le dimanche de rentrée est aussi l'occasion pour les divers acteurs de la vie paroissiale de mieux se connaître : la manière dont ils apprennent à communiquer est souvent déterminante pour la cohérence de la pastorale d'une grande paroisse. Avant ou après la messe, les propositions conviviales de rencontre ou de ressourcement trouvent là toute leur unité.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les enjeux ecclésiaux : être une Eglise missionnaire</strong></p> <p class="spip">Le dimanche de rentrée est une occasion de manifester l'unité de l'Eglise qui est sur ce territoire, en rassemblant très largement. Cette unité se joue dans la diversité des sensibilités, des styles, des rôles dans la paroisse.... Elle est peut-être l'enjeu ecclésial principal. Mais elle est en premier lieu le fruit à recevoir de l'assemblée eucharistique. L'affirmation "Heureux les invités au repas du Seigneur" résonne ce jour-là de manière particulière, rappelant aux fidèles, aux acteurs pastoraux, à toutes les générations présentes que les absents sont aussi invités et que la perspective missionnaire consiste aussi à les rendre présents devant le Seigneur.</p> <p class="spip">C'est le besoin de ressourcement dans la foi qui doit tout spécialement guider le projet d'un dimanche de rentrée. C'est dans la foi que les paroissiens puiseront l'élan missionnaire dont ils ont besoin.</p> <p class="spip">Enfin, ce dimanche permettra de donner de la consistance à la mission de chacun, par la remise d'une lettre de mission, d'une lettre de reconnaissance ou par une simple présentation de la personne et de sa mission dans la paroisse. Est manifestée ainsi une Eglise dans laquelle chaque membre compte.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une liturgie dominicale festive</strong></p> <p class="spip">L'exercice, comme pour toute célébration "spéciale", n'est jamais facile. Il convient de veiller à ce que la liturgie n'en fasse pas trop, tout en signifiant qu'il s'agit bien d'une messe de rentrée. Evitons de vouloir tout faire, tout mettre à l'honneur chaque année, les énumérations trop longues...Une messe de "rassemblement" (on nous pardonnera le pléonasme !) risque parfois de se transformer en exposition : présentation des différents groupes, projets, réalisations....Il est préférable de garder cela pour avant ou après la célébration. Cette présentation pourra alors être créative, voire ludique. L'enjeu de la célébration liturgique est autre. Il s'agit d'enraciner l'année pastorale dans la louange de Dieu et, par l'écoute de sa Parole et la communion eucharistique, de devenir toujours et encore son Corps.</p> <p class="spip">Rappelons la nécessité de soigner les enchaînements pour que la liturgie garde son dynamisme et sa fraîcheur : sans les trente secondes qui alourdissent le tout et donnent le sentiment de vivre une célébration interminable. Des chants connus sont une réelle marque d'hospitalité car il n'y a rien de plus décevant que de participer à une célébration dont le répertoire est "squatté" par tel groupe ou telle sensibilité. On se sent alors véritablement étranger.</p> <p class="spip">Belle et festive, la liturgie de ce jour-là doit marquer les esprits, stimuler et transmettre l'enthousiasme de la foi. Les ressources propres de la liturgie y suffisent le plus souvent : une procession d'entrée avec le livre des évangiles, un <i class="spip">Gloire-à-Dieu</i> unanime, etc.</p> <p class="spip">Il est vraisemblable que le dimanche de rentrée donnera sa touche à l'ensemble de l'année pastorale : la mission a besoin d'impulsion, le dimanche de rentrée en est une.</p> <p class="spip">Jean-Maris Lioult</p> <p class="spip">Curé de la paroisse de Saint-Etienne-en-Drouais</p> <p class="spip"><i class="spip">Cet article est extrait de la revue Célébrer n° 393</i></p></div> Commentaires et homélie pour dimanche prochain http://liturgiecatholique.fr/Messes-du-dimanche.html http://liturgiecatholique.fr/Messes-du-dimanche.html 2011-11-03T16:31:21Z text/html fr Beatrice Pour tous 1. Le sens de la messe Commentaires de Marie-Noëlle <br />Homélie du père Jacques Fournier - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-la-messe-+.html" rel="tag">1. Le sens de la messe</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4112.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut/" class="spip_out">Commentaires de Marie-Noëlle</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/homelies-du-pere-jacques-fournier/" class="spip_out">Homélie du père Jacques Fournier</a></p></div> Réunis pour faire l'assemblée du Seigneur http://liturgiecatholique.fr/Reunis-pour-faire-l-assemblee-du.html http://liturgiecatholique.fr/Reunis-pour-faire-l-assemblee-du.html 2011-08-25T13:57:40Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous l'assemblée Beaucoup de choses sont prévues dans la liturgie d'entrée, à partir de l'accueil dans l'église jusqu'à l'oraison. Mais toutes ces « choses » sont autant de moyens qu'il s'agit de mettre en œuvre de façon intelligente pour que se fasse l'assemblée du Seigneur, ce dimanche-là, dans cet endroit précis ! <br />Et l'assemblée du Seigneur se fera seulement si tous perçoivent bien : <br />Qui nous invite ? <br />Qui sommes-nous pour être invités ? <br />Que sommes-nous venu faire ? <br />Une assemblée invitée par un vivant : Jésus Christ <br />Les - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-l-assemblee-+.html" rel="tag">l'assemblée</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1829.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Beaucoup de choses sont prévues dans la liturgie d'entrée, à partir de l'accueil dans l'église jusqu'à l'oraison. Mais toutes ces « choses » sont autant de moyens qu'il s'agit de mettre en œuvre de façon intelligente pour que se fasse l'assemblée du Seigneur, ce dimanche-là, dans cet endroit précis !</p> <p class="spip">Et l'assemblée du Seigneur se fera seulement si tous perçoivent bien :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Qui nous invite ? <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Qui sommes-nous pour être invités ? <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Que sommes-nous venu faire ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une assemblée invitée par un vivant : Jésus Christ</strong></p> <p class="spip">Les chrétiens se rassemblent le dimanche, parce que c'est le jour de la résurrection, le jour du Seigneur. Ce jour-là, les fidèles se réunissent pour faire mémoire de la mort et de la résurrection du Christ et répondre ainsi à l'invitation de Jésus lui-même.</p> <p class="spip">Mais nous n'avons pas reçu d'invitation, diront certains ! Si, c'est le jour de notre baptême que cette invitation nous a été adressée. Ne sommes-nous pas devenus alors les membres de ce Corps dont Jésus Christ est la tête ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Alors, comment cela va-t-il se traduire dans la liturgie d'entrée ?</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par une poignée de main, un signe amical, un mot de bienvenue dès la porte franchie ;</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par une attention particulière au lieu, aménagé pour cela, comme quiconque le ferait pour recevoir ses amis invités ; par une disposition des lieux et un environnement décoratif qui manifeste que c'est le Christ qui invite à se rassembler (place de la croix, de l'autel et de l'ambon, du siège de présidence, espace de gloire derrière l'autel, etc.) ;</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par une parole d'accueil adressée par ceux et celles dont c'est la fonction (le prêtre, le diacre, l'équipe de préparation…) D'autant que Celui qui nous invite en vérité est si vivant qu'il n'est pas visible par nos yeux encore trop faible ! Comment alors signifier la présence de Celui qui nous invite en vérité ? Bien sûr, on s'adressera à lui dans le Kyrie, mais il est important que sa présence et son invitation soient manifestés aussi dans les paroles d'accueil.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Qui sommes-nous pour être invités par le Christ ?</strong></p> <p class="spip">Serions-nous une élite triée sur le volet pour mériter une telle invitation ? Serions-nous un groupe social particulier formé de personnes militantes ayant une même affinité, et convoqués pour une assemblée générale ordinaire ? Serions-nous une famille nombreuse et unie, invitée pour un anniversaire ?</p> <p class="spip">Non, bien sûr, ceux que Jésus Christ invite sont des hommes et des femmes croyants depuis leur baptême et, en même temps, qui ne sont pas sûrs de leur foi ; des personnes déjà sauvées en Jésus Christ mais aussi encore pécheurs devant l'Évangile ; des baptisés appartenant à un groupe local où chacun se connaît mais qui est aussi une assemblée ouverte à tous ; des hommes et des femmes très différents, parfois même en opposition, riches et pauvres, gens malins et naïfs, jeunes et moins jeunes...</p> <p class="spip">Bref une assemblée marquée par des tensions que vivent tous les humains, non une assemblée d'hommes sans défaut mais une assemblée de baptisés que les dons de l'Esprit tournent vers la sainteté.</p> <p class="spip">Comment cela va-t-il se traduire dans la liturgie d'entrée ?</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par une attention à chacun, particulièrement à ceux qui sont de passage ou présents occasionnellement ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par une attention particulière à l'humain et à la présence du ressuscité ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par le choix de chants connus de tous qui feront l'unanimité la plus grande, il suffit d'entendre une fois le chant des supporters autour d'un terrain de sport pour mesurer combien le chant peut permettre de faire corps ! ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par le déroulement limpide de la liturgie d'entrée, avec sa procession et ses rites, dans lesquels chacun peut se reconnaître...</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une assemblée disposée à écouter la parole de Dieu et à rendre grâce</strong></p> <p class="spip">Si l'on va au cinéma, c'est pour voir un film. Si l'on va à l'assemblée dominicale, c'est pour faire quoi ? Une heure de méditation, de prière personnelle ? Une réunion de débat et d'échange autour de la personne de Jésus ? Non, rien de tel, même s'il y a des aspects de prière personnelle et de découverte du Christ dans l'assemblée du dimanche. Si l'on va à l'assemblée du Seigneur, le dimanche, c'est pour entendre Dieu qui nous parle et célébrer l'eucharistie d'action de grâce en faisant mémoire du sacrifice du Christ.</p> <p class="spip">L'assemblée dominicale se place dans la longue histoire du peuple de Dieu. C'est pourquoi elle ouvre le Livre des Écritures. C'est pourquoi elle se réjouit de tout ce qui est déjà passage de la mort à la vie dans la vie des hommes, ici et maintenant ; et elle rend gloire à Dieu qui nous a envoyé son Fils, l'Agneau de Dieu qui a vaincu le péché du monde. Aussi la liturgie d'entrée est réussie quand l'assemblée du Seigneur est parvenue à se préparer et qu'elle est disposée à recevoir la Parole et à rendre grâce, avec tout ce qu'elle est, en chacun de ses participants, ce jour-là !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment cela va-t-il se traduire dans la liturgie d'entrée ?</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Par une succession de rites qui vont aider l'assemblée à se constituer comme telle : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> grâce à l'accueil à l'entrée de l'église ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> grâce au chant d'entrée que tous vont reprendre en chœur ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> par la salutation liturgique qui permet à celui qui préside de se situer comme membre de l'assemblée et comme figure du Christ présent qui nous convoque ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> par le mot d'accueil et de bienvenue qui fait droit à la présence de chacun et à la particularité de l'assemblée réunie en ce jour, non pas tant par un flot abondant de paroles qui risqueraient d'épuiser la capacité d'écoute avant la liturgie de la Parole que par quelques mots habilement choisis </p> <p class="spip"><strong class="spip">Des rites qui vont permettre à l'assemblée de se confier au Christ :</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> essentiellement par la litanie pénitentielle qui s'adresse au Christ ; ou par le chant du Kyrie qui suit les deux premières formes de préparation pénitentielle proposées par le Missel ; par l'aménagement du lieu qui désigne sa présence (on peut se tourner vers la croix pendant le Kyrie, par exemple) </p> <p class="spip"><strong class="spip">Des rites qui parviennent à tourner cette assemblée vers le Père :</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> grâce à la procession d'entrée, souvent précédée de la croix, qui met en marche les fidèles, derrière le Christ, vers le Père ; avec l'oraison qui termine la liturgie d'entrée, recueillant la prière de chacun et de tous pour la présenter au Père</p> <p class="spip">Philippe Barras</p> <p class="spip">(à partir d'un texte de Bernard Quinot)</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°289 juin 1999 p 12-14</p></div> Qu'est ce que l'homélie ? http://liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-que-l-homelie.html http://liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-que-l-homelie.html 2008-07-06T11:27:04Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 1. Le sens de la messe On peut dire que c'est à la fois : un acte de communication, un engagement, un défi et une chance (1). <br />UN ACTE DE COMMUNICATION <br />On ne peut pas parler de l'homélie en termes théoriques. Chaque homélie est un acte concret de communication. Celui qui en a reçu mission ne peut pas ne pas se poser chaque fois les mêmes questions : Qui sont ceux à qui je parle ? Quel est l'objet de ma communication ? Où est-ce que je parle, en quelles circonstances, pourquoi, avec quel objectif ? Et en définitive : que - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-la-messe-+.html" rel="tag">1. Le sens de la messe</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1871.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">On peut dire que c'est à la fois : un acte de communication, un engagement, un défi et une chance (1).</p> <p class="spip">UN ACTE DE COMMUNICATION</p> <p class="spip">On ne peut pas parler de l'homélie en termes théoriques. Chaque homélie est un acte concret de communication. Celui qui en a reçu mission ne peut pas ne pas se poser chaque fois les mêmes questions : Qui sont ceux à qui je parle ? Quel est l'objet de ma communication ? Où est-ce que je parle, en quelles circonstances, pourquoi, avec quel objectif ? Et en définitive : que dois-je dire ? Comment dois-je parler ?... Il n'existe donc pas d'homélie « passe-partout ». Il est tentant mais dangereux de mettre les homélies « en conserve » et de les servir « réchauffées ». Il n'est pas possible de faire plusieurs fois exactement la même homélie. À la limite ce ne serait même pas très respectueux de soi-même et de l'auditoire.</p> <p class="spip">UN ENGAGEMENT</p> <p class="spip">Car nous ne parlons qu'en fonction de la charge qui nous a été confiée : nourrir la foi d'un peuple. Il s'agit toujours de lever un coin du voile, d'introduire dans le mystère. En survolant les textes d'une liturgie, il ne faut pas céder à la tentation de croire que l'on sait déjà ce qu'on va dire. Il faut nous présenter conscients seulement de notre ignorance et de notre incapacité. Alors, on se met au travail... ou plutôt on se laisse travailler par la Parole (qui est comme « un glaive qui va jusqu'au fond des moelles ») et par l'amour que nous avons pour ce peuple auquel nous avons quelque chose à dire de Dieu.</p> <p class="spip">UN DEFI</p> <p class="spip">Il faut du temps et de la persévérance pour s'habiller le cœur et l'intelligence en vue de l'homélie... et surtout beaucoup de respect. Par notre voix, le Dieu Saint veut parler à son peuple saint. Ce que son Esprit fera connaître dépassera infiniment nos paroles humaines. Car l'Esprit nous précède depuis longtemps dans le cœur de ceux qui nous écoutent. Il nous est impossible de connaître le cheminement de la grâce dans l'histoire de cette communauté et dans celle de chacun de ses membres. Mais ce qui est à notre portée, c'est de scruter sans relâche l'Écriture, toute l'Écriture, surtout celle dont nous croyons avoir découvert le sens : on n'a jamais fini de tirer du trésor « des choses anciennes et des choses nouvelles ».</p> <p class="spip">UNE CHANCE</p> <p class="spip">Oui, quelle chance elle représente pour chacun de nous, prêtres ou diacres, cette homélie qui nous oblige à repartir régulièrement à la découverte des merveilles de Dieu, à les savourer pour les faire savourer à nos frères... La plupart des chrétiens n'ont de formation théologique que les quelques minutes de l'homélie du dimanche. Il s'y ajoute heureusement pour eux et pour nous, les dons de l'Esprit que la liturgie distille mystérieusement. Quelle chance pour nous tous, membre du Corps du Christ, si nous faisons tout pour en profiter ! Paul écrivait : « Malheur à moi si je n'annonce pas la Parole ! » Quel malheur en effet ! ... Mais aussi quel bonheur pour nous-mêmes et nos auditeurs si nous nous appliquons à entrebâiller la porte où elle frappe !</p> <p class="spip">Marcel Béguin</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer n°306, juillet 2001, éditions du Cerf © Tous droits réservés.</p> <p class="spip">Notes :</p> <p class="spip">1. Paru dans le bulletin du diocèse de Versailles, n°7 – mai 1999.</p></div> Qu'est ce que la messe ? http://liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-que-la-messe.html http://liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-que-la-messe.html 2007-08-20T15:43:46Z text/html fr Pour tous 1. Le sens de la messe Du latin missa : « action de laisser aller » , « renvoi » (de mittere : « envoyer », « renvoyer »), « congé ». La missa signifie l'acte de congédier les fidèles au terme de la liturgie eucharistique ; la for­mule Ite, missa est veut dire : « Allez, le congé vous est donné ». A la fin de la liturgie de la Parole, les catéchumènes étaient jadis renvoyés par une missa : non encore baptisés, ils n'étaient pas admis au sacrifice eucharistique et on les congédiait après l'homé­lie. <br />A partir du Ive siècle, le mot missa - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,320-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-la-messe-+.html" rel="tag">1. Le sens de la messe</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton896.jpg" alt="" align="right" width="180" height="118" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Du latin <i class="spip">missa</i> : « action de laisser aller » , « renvoi » (de mittere : « envoyer », « renvoyer »), « congé ». La missa signifie l'acte de congédier les fidèles au terme de la liturgie eucharistique ; la for­mule Ite, missa est veut dire : « Allez, le congé vous est donné ». A la fin de la liturgie de la Parole, les catéchumènes étaient jadis renvoyés par une missa : non encore baptisés, ils n'étaient pas admis au sacrifice eucharistique et on les congédiait après l'homé­lie.</p> <p class="spip">A partir du Ive siècle, le mot missa vint à désigner, non le simple renvoi, mais tout l'office qui le précède : c'est ainsi que la liturgie de la Parole est devenue la « messe » des catéchumènes, et que l'ensemble de la liturgie eucharistique est devenue la « messe ». Ce dernier sens s'est imposé en Occident à partir du VIe siècle. L'appellation originelle de la célébration de la messe est : « Repas du Seigneur » (1 Co 11, 20.33), « Fraction du pain » (Ac 2, 42.46 ; 20, 7), « Eucharistie ». Les Orientaux parlent de la “Liturgie”, là où nous parlons de la « messe ».</p> <p class="spip">Tandis que le mot « Eucharistie » signifie surtout le mystère célébré, en sa plus grande profondeur, le mot « messe » désigne plutôt l'ensemble des rites par lesquels on le célèbre. Il n'y a qu'une Eucharistie, mais il existe de nombreuses façons de célébrer la messe, dans l'espace et dans le temps, suivant les familles liturgiques : messe romaine, messe gallicane, messe ambrosienne, messe domi­nicaine, etc. (voir Liturgies).</p> <p class="spip">L'Eucharistie n'est pas susceptible de changement, car son mystère est d'institution divine, mais l'Ordo missae, ou manière de célébrer la messe, est réformable. Les rites essentiels de la messe romaine actuelle (Ordo missae de Paul VI) sont les suivants :</p> <p class="spip">chant d'entrée (voir Introït), salut du célébrant, acte pénitentiel, Kyrie, Gloria, Collecte, première lecture (Ancien Testament), Psaume ou Graduel, deuxième lec­ture (le plus souvent empruntée à saint Paul), Alleluia, évangile, homélie, Credo, Prière universelle, préparation des dons, Prière sur les offrandes, Prière Eucharistique, Pater et son embolisme, prière et rite de la paix, fraction du pain, communion, Prière après la communion, bénédiction et Renvoi de l'assemblée.</p> <p class="spip">Cette liste vaut pour les dimanches, les Solennités et les Fêtes ; les messes des Mémoires et des Féries omettent le Gloria et le Credo ; elles n'ont qu'une lecture (Ancien Testament ou Nouveau Testament) avant l'évangile.</p></div> Pourquoi baptiser les petits enfants ? http://liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html http://liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html 2016-04-07T08:39:36Z text/html fr Pour tous Naître dans notre monde est à la fois une chose merveilleuse et aventureuse. Les parents savent bien à la fois ce qu'est cet acte de donner la vie et l'enjeu que cela comporte. Dans notre chemin de foi, nous parents nous sommes appelés à nous demander si le mystère de cette vie n'a pas à être éclairé, et cela dès le début, par celui de notre Dieu qui est un Dieu d'amour. <br />Cela passe par le signe de l'eau qui vient du Père, par cette foi en Jésus son Fils et le don de l'Esprit-Amour, don de la confiance et - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,132-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2328.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Naître dans notre monde est à la fois une chose merveilleuse et aventureuse. Les parents savent bien à la fois ce qu'est cet acte de donner la vie et l'enjeu que cela comporte. Dans notre chemin de foi, nous parents nous sommes appelés à nous demander si le mystère de cette vie n'a pas à être éclairé, et cela dès le début, par celui de notre Dieu qui est un Dieu d'amour.</p> <p class="spip">Cela passe par le signe de l'eau qui vient du Père, par cette foi en Jésus son Fils et le don de l'Esprit-Amour, don de la confiance et de l'amour pour grandir. Baptisé pour être Fils en Dieu et frère ensemble dans le même Esprit.</p> <p class="spip">« Que demandez-vous pour votre enfant à l'Église de Dieu ? » C'est la première question que le célébrant pose aux parents sur le seuil de l'église. Nous répondons : « Le baptême » mais les réponses peuvent être diverses : « la foi, la grâce du Christ, l'entrée dans l'Église, la vie éternelle etc… » Quelles que soient nos motivations, ce désir de la Vie et de l'Amour de Dieu pour l'enfant en est le moteur et le baptême, le signe et le moyen concret.</p> <p class="spip">L'enfant ne pouvant répondre lui-même il faut soi-même “se mouiller” et prendre un engagement comme nous y invite le célébrant : « Vous devrez l'éduquer dans la foi, et lui apprendre à garder les commandements, pour qu'il aime Dieu et son prochain comme le Christ ». Mais nous ne sommes jamais seuls, il y a les parrains et marraines qui acceptent d'aider les parents à exercer leur responsabilité ; mais il y a toute la communauté des chrétiens dont la famille, les amis et le célébrant sont les représentants. Car ce n'est pas seulement les parents qui s'engagent mais l'Église tout entière qui s'engage. Elle promet aux parents d'être toujours là pour servir la Vie de Dieu dans l'enfant.</p> <p class="spip">Alors pourquoi demander le baptême ? Renversons la question pourquoi attendre pour faire vivre le don de Dieu à l'enfant ?</p> <p class="spip">Père Bernard Maitte</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-qu-un-sacrement,3656.html" class="spip_out">Qu'est ce qu'un sacrement ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Le rôle du parrain et de la marraine</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Un parrain, une marraine, quelle mission ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=4762" class="spip_out">Proposition de chants pour la célébration du baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html" class="spip_out">Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p> <p class="spip">Crédit photo : OR/CPP/CIRIC</p></div> Le déroulement du baptême http://liturgiecatholique.fr/Le-deroulement-du-bapteme-selon-le.html http://liturgiecatholique.fr/Le-deroulement-du-bapteme-selon-le.html 2014-05-14T13:41:22Z text/html fr Beatrice Pour tous 2. La célébration du baptême wp_import_16 Le baptême a lieu autant que possible le dimanche, jour où l'Eglise célèbre la Pâque du Christ. Il peut être célébré soit par un prêtre soit par un diacre. <br />Le rite d'entrée dans l'Eglise <br />« C'est par le baptême qu'on franchit le seuil et qu'on entre dans l'Eglise ».Le célébrant salue cordialement le futur baptisé, et les parents lorsqu'il s'agit d'un petit enfant. Il exprime la joie de l'Eglise. <br />Ensuite s'instaure un dialogue entre le célébrant et le futur baptisé ou les parents : « Quel est votre nom ? » ou « - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,132-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-celebration-du-bapteme-+.html" rel="tag">2. La célébration du baptême</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4226.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le baptême a lieu autant que possible le dimanche, jour où l'Eglise célèbre la Pâque du Christ. Il peut être célébré soit par un prêtre soit par un diacre.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le rite d'entrée dans l'Eglise</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">« C'est par le baptême qu'on franchit le seuil et qu'on entre dans l'Eglise ».</i>Le célébrant salue cordialement le futur baptisé, et les parents lorsqu'il s'agit d'un petit enfant. Il exprime la joie de l'Eglise.</p> <p class="spip">Ensuite s'instaure un dialogue entre le célébrant et le futur baptisé ou les parents : <i class="spip">« Quel est votre nom ? »</i> ou « <i class="spip"> Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ? »</i>Le nom de celui qui demande à entrer dans l'Eglise doit résonner : il est unique et connu de Dieu. Ce n'est pas une simple question administrative.</p> <p class="spip"><i class="spip"> « Que demandez-vous à l'Eglise de Dieu ? »</i> : <i class="spip">« La foi »</i> <i class="spip">« Que vous apporte la foi ? »</i> : <i class="spip">« La vie éternelle »</i></p> <p class="spip">Le célébrant souligne alors l'importance de la démarche engagée : connaître et aimer Jésus, aimer le prochain comme le Christ l'a enseigné, et avoir une vie en accord avec sa foi.</p> <p class="spip">Le célébrant insiste sur l'importance des parrains et marraines qui devront aider à découvrir le Christ et à le suivre.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La signation</strong> </i></p> <p class="spip"><span class='spip_document_3573 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:180px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH150/signe_de_croix._baptemeJPG_modifie-4-3989f.jpg' width='180' height='150' alt="" style='height:150px;width:180px;' class='' /></span> Le célébrant trace un signe de croix sur le front du futur baptisé : depuis les origines de l'Eglise, celui qui veut devenir chrétien est marqué de la croix du Christ.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Liturgie de la parole</strong></p> <p class="spip">« Le Christ parle dans les Ecritures » La liturgie de la Parole de Dieu est un temps d'écoute et de dialogue. Elle comportera la lecture d'un ou de plusieurs textes bibliques, de l'Ancien et du Nouveau Testament. L'homélie du célébrant permettra aux chrétiens présents d'actualiser cette Parole dans leur vie.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Délivrance du mal et bénédiction</strong> </i></p> <p class="spip">Les prières demandent à Dieu de donner au futur baptisé la force pour lutter contre le mal et de grandir dans la foi. S'il s'agit d'un enfant, le célébrant s'adressera aux parents, au parrain et à la marraine qui devront entourer l'enfant. « Si donc vous êtes conduits par la foi et si vous prenez la responsabilité de les aider, je vous invite aujourd'hui, en vous rappelant votre baptême, à renoncer au péché et à proclamer la foi en Jésus Christ, la foi de l'Eglise, dans laquelle tout enfant est baptisé ».</p> <p class="spip">Puis le célébrant bénit le futur baptisé pour qu'il reçoive de bonnes choses de Dieu, et de l'Eglise, « Courage, joie et paix dans leur effort et leur itinéraire »</p> <p class="spip"><strong class="spip">Au baptistère</strong> <span class='spip_document_3574 spip_documents spip_documents_right' style='float:right; width:180px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH150/rite_de_l_eau_vignette-675b1.jpg' width='180' height='150' alt="" style='height:150px;width:180px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Le célébrant invite le parrain et la marraine, ainsi que les parents pour les petits enfants, à se rappeler de leur baptême, à renoncer au péché et à proclamer la foi de l'Eglise.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Le baptême</strong> </i></p> <p class="spip">Le futur baptisé, les parents s'il s'agit d'un petit enfant, parrains, marraines s'approchent de l'eau baptismale. Puis le célébrant immerge ou verse de l'eau sur la tête du baptisé par trois fois, « je te baptise au nom du Père, du Fils, du Saint Esprit. »</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Onction de l'huile (lorsque le baptisé est un petit enfant)</strong> </i></p> <p class="spip">Le célébrant pratique une onction sur le front du baptisé avec le saint chrême (huile parfumée bénite). Cette onction signifie le don de l'Esprit Saint et la force du Christ qui « agira dans sa faiblesse pour lutter contre le mal ». Elle annonce la confirmation.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Le vêtement blanc</strong> </i> <span class='spip_document_3576 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:180px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH150/vetement_blanc_vignette-67434.jpg' width='180' height='150' alt="" style='height:150px;width:180px;' class='' /></span></p> <p class="spip">La marraine ou le parrain revêt le baptisé du vêtement blanc apporté pour signifier qu'il est une création nouvelle dans le Christ.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La lumière</strong> </i></p> <p class="spip">Le célébrant confie la lumière aux parents, ou au parrain et à la marraine et leur rappelle qu'ils devront veiller à l'entretenir. Le baptisé, illuminé par le Christ avancera dans la vie en enfant de lumière.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Lorsque le baptisé est un petit enfant :</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">A l'autel</strong></p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La prière au Seigneur et bénédiction finale</strong> </i></p> <p class="spip">Après que l'assemblée ait proclamé le Notre Père, le célébrant bénit, la mère qui porte le nouveau baptisé, le père et tous les fidèles présents.</p> <p class="spip">Souvent la célébration se termine par une prière à Marie</p> <p class="spip"><strong class="spip">Lorsque le baptisé est un adulte :</strong></p> <p class="spip">La confirmation et l'eucharistie sont célébrés à la suite du baptême, selon le rituel de l'initiation chrétienne des adultes.</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédits photos : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> signation : Marcel Crozet/CIRIC <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> baptistère et vêtement blanc : C. Prouvost</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-qu-un-sacrement,3656.html" class="spip_out">Qu'est ce qu'un sacrement ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Le rôle du parrain et de la marraine</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Un parrain, une marraine, quelle mission ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html" class="spip_out">Pourquoi baptiser les petits enfants ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html" class="spip_out">Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne http://liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html http://liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html 2012-01-12T10:17:44Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 3. Baptême et vie chrétienne wp_import_16 Baptême, confirmation et eucharistie sont les sacrements de l'initiation chrétienne qui façonnent notre identité d'enfant de Dieu. Le baptême nous fait fils et donc frères, c'est-à-dire qu'il nous fait entrer dans la famille des chrétiens : l'Eglise. <br />Ce passage s'accomplit dans l'eau, accompagné de la profession de foi au Père, au Fils et à l'Esprit Saint. En tant que sacrement de la foi, il nous fait participer à la mort et à la résurrection du Christ pour naître à la vie de Dieu et entrer dans l'Eglise - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,132-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Bapteme-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Baptême et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton759.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Baptême, confirmation et eucharistie sont les sacrements de l'initiation chrétienne qui façonnent notre identité d'enfant de Dieu. Le baptême nous fait fils et donc frères, c'est-à-dire qu'il nous fait entrer dans la famille des chrétiens : l'Eglise.</p> <p class="spip">Ce passage s'accomplit dans l'eau, accompagné de la profession de foi au Père, au Fils et à l'Esprit Saint. En tant que sacrement de la foi, il nous fait participer à la mort et à la résurrection du Christ pour naître à la vie de Dieu et entrer dans l'Eglise universelle….</p> <p class="spip">Toute la communauté est régénérée par le baptême d'un enfant ou d'un adulte. Il est vécu comme un cadeau offert à la communauté par l'Esprit Saint, cadeau qui engage l'Eglise auprès du baptisé.</p> <p class="spip">Il est donc important que, lors de la célébration du baptême, le peuple de Dieu soit signifié effectivement par la présence de membres de la communauté chrétienne locale.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-qu-un-sacrement,3656.html" class="spip_out">Qu'est-ce qu'un sacrement ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html" class="spip_out">Pourquoi baptiser les petits enfants ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Le rôle du parrain et de la marraine</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Un parrain, une marraine, quelle mission ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p> <p class="spip">Crédit photo : Marcel Crozet/CIRIC</p></div> Le rôle du parrain et de la marraine http://liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html http://liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html 2007-07-26T13:40:02Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 3. Baptême et vie chrétienne wp_import_16 Dès le début de l'Eglise, des parrains étaient présents lors de la célébration du baptême et ont accompagné les baptisés. Souvent, dans le cas d'un baptême de petit enfant, les parents choisissent des personnes proches, membres de la famille ou amis. <br />Aînés dans la foi, les parrains ou marraines seront témoins de la foi au Christ mort et ressuscité auprès de leur filleul. Avec les parents, ils accompagneront le baptisé sur le chemin de la foi, tout au long de sa vie. Ils seront un soutien pour l'enfant - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,132-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Bapteme-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Baptême et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton758.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Dès le début de l'Eglise, des parrains étaient présents lors de la célébration du baptême et ont accompagné les baptisés. Souvent, dans le cas d'un baptême de petit enfant, les parents choisissent des personnes proches, membres de la famille ou amis.</p> <p class="spip">Aînés dans la foi, les parrains ou marraines seront témoins de la foi au Christ mort et ressuscité auprès de leur filleul. Avec les parents, ils accompagneront le baptisé sur le chemin de la foi, tout au long de sa vie. Ils seront un soutien pour l'enfant dans sa vie chrétienne, plus particulièrement lors de la préparation et la célébration des sacrements (eucharistie, confirmation).</p> <p class="spip">Un enfant peut avoir un parrain ou une marraine ou les deux (1). Durant le baptême, le parrain est appelé à professer la foi de l'Eglise catholique, il est donc demandé que celui-ci soit de confession catholique. Un chrétien baptisé appartenant à une communauté ecclésiale non catholique sera témoin chrétien du baptême.</p> <p class="spip">Cette personne aura reçu les trois sacrements de l'initiation chrétienne à savoir, le baptême, la confirmation et l'eucharistie Elle sera suffisamment mûre pour assurer cette tâche, aura 16 ans révolus et ne devra être ni le père, ni la mère du futur baptisé. (2)</p> <p class="spip">Durant la célébration, le prêtre s'adresse à plusieurs reprises aux parents ainsi qu'au parrain et/ou à la marraine. Ces derniers sont invités à se rappeler de leur baptême, à renoncer au péché et à proclamer la foi en Jésus Christ, la foi de l'Eglise dans laquelle l'enfant est baptisé. Le parrain et/ou la marraine revêt l'enfant du vêtement blanc. La lumière, symbole de la foi au Christ, leur sera confiée par le prêtre (ou aux parents). Ils auront à veiller et à entretenir cette flamme.(3) A l'issue de la célébration, ils signeront le registre en tant que parrain ou marraine.</p> <p class="spip">Le choix du parrain et/ou de la marraine est important. C'est pourquoi il serait préférable de choisir des personnes pour qui la foi chrétienne compte dans leur vie.</p> <p class="spip">Si un parrain ou une marraine ne peut être présent lors du baptême et ceci pour une juste cause, il peut se faire représenter.</p> <p class="spip"><i class="spip">1. Code de droit canonique, Can. 873 ou Rituel du baptême</p> <p class="spip">2. Code de droit canonique, Can. 874 ou Rituel du baptême</p> <p class="spip">3. Rituel du baptême des petits enfants, N° 139 et suivants</i></p> <p class="spip">Crédit photo : Vincent/ Sanctuaire de Lourdes/CIRIC</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-qu-un-sacrement,3656.html" class="spip_out">Qu'est ce qu'un sacrement ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Un parrain, une marraine, quelle mission ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html" class="spip_out">Pourquoi baptiser les petits enfants ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html" class="spip_out">Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> Porter la communion http://liturgiecatholique.fr/Porter-la-communion-a-domicile.html http://liturgiecatholique.fr/Porter-la-communion-a-domicile.html 2016-04-07T08:39:06Z text/html fr Beatrice Pour tous 3. Eucharistie et vie chrétienne wp_import_16 Matthieu 25, 35 : « (...) j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. » <br />De tous temps la communauté chrétienne s'est souciée des personnes qui ne peuvent se déplacer et participer à la messe du dimanche. Porter la communion à un malade ou à une personne âgée est un geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté chrétienne - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4140.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">Matthieu 25, 35 : « (...) j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. »</i></p> <p class="spip">De tous temps la communauté chrétienne s'est souciée des personnes qui ne peuvent se déplacer et participer à la messe du dimanche. Porter la communion à un malade ou à une personne âgée est un geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté chrétienne envers ses membres absents. Ces derniers peuvent être réconfortés par la Parole, le pain et le vin eucharistiques partagés dans l'assemblée.</p> <p class="spip">Un membre de l'assemblée, prêtre, diacre ou laïc appelé à cet effet, apportera la communion aux fidèles qui le demandent à leur domicile ou dans leur chambre de maison de retraite ou d'hôpital.</p> <p class="spip">Pour mettre en relief la relation de la communion au malade avec l'assemblée qui célèbre l'eucharistie. On peut :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> disposer les custodes (petite boîte destinée à transporter une hostie) sur l'autel avant la célébration,</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> nommer les personnes à la prière universelle,</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> proposer aux fidèles qui vont communier de leur rendre visite prochainement,</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> inviter ceux qui portent la communion à venir près de l'autel,</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> envoyer liturgiquement des personnes apportant la communion à leurs frères et sœurs…</p> <p class="spip">On veillera à la dignité de la célébration. Celle-ci devra avoir un aspect de fête, de beauté et de joie. Pour ce faire, on pourra recouvrir d'une nappe ou d'un napperon le meuble où sera disposée la custode en disposant une bougie, des fleurs lorsque c'est possible. Il est important d'établir des liens avec ce qui a été vécu en assemblée dominicale, notamment au niveau des lectures et de la prière universelle et de prendre le temps de célébrer.</p> <p class="spip">Des documents existent pour aider les personnes à conduire la prière, tels que, le rituel « Sacrements pour les malades » (page 19 à 30), ainsi que le rituel « L'eucharistie en dehors de la messe » et d'autres petits fascicules qui proposent le déroulement des célébrations. Il est important de demander aux paroisses les outils nécessaires qui aideront au bon déroulement de la célébration.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Porter-la-communion-Recommander-a.html" class="spip_out">Pour en savoir plus</a></p></div> L'eucharistie, l'expérience d'une rencontre http://liturgiecatholique.fr/L-eucharistie-l-experience-d-une.html http://liturgiecatholique.fr/L-eucharistie-l-experience-d-une.html 2015-06-30T09:12:23Z text/html fr Beatrice Pour tous 1. Le sens de l'Eucharistie wp_import_16 La liturgie est le lieu où la foi se révèle dans une expérience, L'expérience du moment, d'une action commune qui donne sens à nos existences. L'expérience acquise, née de ce qui est vécu, et qui constitue une mémoire ; L'expérience humaine et religieuse, qui fait grandir la foi et la consolide, qui engage nos existences sur le chemin tracé par le Christ. Le dernier Concile concernant l'Eglise l'affirme : "Celle-ci, pour sa part, est dans le Christ comme un sacrement ou, si l'on veut, un signe et un - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4740.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La liturgie est le lieu où la foi se révèle dans une expérience, L'expérience du moment, d'une action commune qui donne sens à nos existences. L'expérience acquise, née de ce qui est vécu, et qui constitue une mémoire ; L'expérience humaine et religieuse, qui fait grandir la foi et la consolide, qui engage nos existences sur le chemin tracé par le Christ. Le dernier Concile concernant l'Eglise l'affirme : <i class="spip">"Celle-ci, pour sa part, est dans le Christ comme un sacrement ou, si l'on veut, un signe et un moyen d'opérer l'union intime avec Dieu et l'unité de tout le genre humain."</i>LG 1. Cela peut nous aider à comprendre ce qui est en jeu dans les sacrements et, plus généralement, dans la liturgie "source et sommet de la vie de l'Eglise". N'est-elle pas ce lieu où nous faisons l'expérience spirituelle d'une union intime - possible, en devenir et déjà là - avec le Seigneur ? La liturgie est d'abord un lieu de rencontre, rencontre des membres de l'assemblée et rencontre avec le Christ.</p> <p class="spip">Le mot "rencontre" est trop banal ; il faudrait en trouver un autre, moins usuel. En même temps, ce mot dit bien la réalité de l'expérience en jeu dans la liturgie. Et son emploi usuel dit aussi la proximité, l'humanité d'un Dieu qui a pris chair d'homme.</p> <p class="spip">La célébration de l'eucharistie est rencontre des frères et soeurs, dans le Christ, de personnes si diverses, si différentes. Des centaines de milliers de personnes aussi différentes se rassemblent pour une même raison : célébrer Jésus Christ mort et ressuscité. Et ce, depuis près de deux mille ans. Voilà qui est étonnant.</p> <p class="spip">Plus encore, la célébration de l'eucharistie est rencontre du Christ lui-même. Cette fois, la rencontre n'est plus seulement saisissante, elle est "incroyable". Rencontrer Dieu : qui peut oser y prétendre ? Personne, si ce n'est Dieu lui-même. Et, c'est justement lui qui nous invite et nous convoque pour la fraction du pain, lui qui vient à nous, encore une fois. <i class="spip">"Il (le Christ) est là présent dans sa Parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Eglise les Saintes Ecritures. Enfin, il est là présent lorsque l'Eglise prie et chante les psaumes, lui qui a promis : "là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux"</i> (Matthieu 18, 20)."</i>.SC7</p> <p class="spip">L'expérience que nous vivons en chaque eucharistie est du même ordre que celle de Moïse face au <i class="spip">buisson ardent</i> (Exode 3, 1 ). Dans le passage <i class="spip">L'Alliance au Sinaï</i> (Exode 19 - 24), il s'agit d'une rencontre dans laquelle Dieu scelle une alliance avec son peuple, par l'intermédiaire de Moïse. Rencontre toujours surprenante, rencontre d'alliance, rencontre qui transforme et ouvre une vie toujours nouvelle.</p> <p class="spip">Dans le passage <i class="spip">Les pélerins d'Emmaüs</i> (Luc 24, 13 - 35), tous les éléments de la messe sont présents mais l'essentiel est la rencontre étonnante et bouleversante que font les deux disciples. Une rencontre qui prend son temps : la rencontre du Christ n'est pas immédiate, elle demande du temps, de la patience, de la persévérance. Une rencontre qui commence et se poursuit dans une marche où tout le corps est en jeu, et qui met en mouvement : la rencontre du Christ n'est jamais exempte de déplacement. Une rencontre mystérieuse pour les disciples, jusqu'à ce qu'ils le reconnaissent, à la fraction du pain. Mais à peine l'ont-ils reconnu, qu'il disparaît aussitôt : il est insaisissable, personne ne peut se l'approprier. Et les disciples de s'empresser de repartir à Jérusalem, là d'où ils venaient, pour annoncer la Bonne nouvelle. A chaque eucharistie, nous sommes des "<i class="spip">pélerins d'Emmaüs</i>". Nous aussi nous avons du mal à le reconnaître quand il nous partage des Ecritures ! Et pourtant, c'est bien lui <i class="spip">"qui parle, tandis qu'on lit dans l'église les Saintes Ecritures"</i> ! La fraction du pain nous le révèle : "<i class="spip">Voici l'agneau de Dieu..</i>." Nous pouvons le reconnaître avant "d'aller dans la paix du Christ" annoncer la Bonne Nouvelle.</p> <p class="spip">Le matin de Pâques. Marie-Madeleine est en pleurs à cause de la disparition du corps du Seigneur, et ne reconnaît pas Jésus qui est présent (Jean 20, 1 - 8). Mais quand il lui adresse la parole et l'appelle par son nom : "<i class="spip">Marie !",</i> elle se tourne vers lui et le reconnaît : "<i class="spip">Rabbouni, c'est bien toi !"</i>. A chaque eucharistie, nous faisons l'expérience de Marie-Madeleine. Nous aussi, nous avons du mal à reconnaître Le Christ. Pourtant, c'est bien lui qui nous adresse la parole et nous envoie vers nos frères.</p> <p class="spip">Comme l'indique avec force la <i class="spip">Présentation du Missel romain</i>, les deux pôles centraux de la célébration sont la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique. De fait, la rencontre du Dieu vivant prend corps dans la parole de Dieu et dans l'eucharistie.</p> <p class="spip">"<i class="spip">Au commencement était le Verbe... Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous"</i> (Jean 1, 1 - 14). Le Christ est parole de Dieu. Aussi, dans la liturgie de la Parole, bien avant le contenu même de cette parole, bien avant son message, le premier enjeu est la rencontre du Christ vivant. C'est pourquoi nous acclamons après la proclamation de l'Evangile : "<i class="spip">Louange à <i class="spip">Toi</i>, Seigneur Jésus !"</i> C'est, dans la mesure où s'opère la rencontre du Christ dans sa parole, que notre esprit peut s'illuminer de son Esprit pour comprendre ce qu'il nous dit par la proclamation des Ecritures.</p> <p class="spip">Le Christ est présent dans son corps et son sang. La liturgie eucharistique est, par excellence, le lieu de la rencontre étrange et bouleversante, le lieu de la reconnaissance et de la rencontre totale, corps et sang, qui nous atteint au plus profond de nous-mêmes, au creux même de nos corps de chair. L'eucharistie nous configure au Christ et nous rend participant de son propre corps. Elle est le lieu de la rencontre qui transfigure : "Une voix se fit entendre : <i class="spip">"Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! "(</i>Matthieu 17, 5).</p> <p class="spip">Article écrit à partir d'extraits de l'article de Philippe Barras <i class="spip">L'expérience de l'eucharistie</i>, revue Célébrer N° 305</p></div> La communion sous les deux espèces http://liturgiecatholique.fr/La-communion-sous-les-deux-especes.html http://liturgiecatholique.fr/La-communion-sous-les-deux-especes.html 2015-06-03T08:33:37Z text/html fr Beatrice Pour tous 1. Le sens de l'Eucharistie wp_import_16 La volonté du Christ <br />Il convient tout d'abord de considérer que le Christ a expressément voulu instituer l'eucharistie sous le signe d'un repas où on mange et on boit, signe de la convivialité et la commensalité de l'homme avec Dieu et, en conséquence, des hommes entre eux. Les paroles du Christ à la Dernière Cène disent clairement que la coupe, comme le pain, est offerte à tous les disciples (et pas seulement aux ministres) : "Prenez et buvez-en tous" (Mt 26,27). <br />Cependant, dès l'antiquité - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5009.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">La volonté du Christ</strong></p> <p class="spip">Il convient tout d'abord de considérer que le Christ a expressément voulu instituer l'eucharistie sous le signe d'un repas où on mange et on boit, signe de la convivialité et la commensalité de l'homme avec Dieu et, en conséquence, des hommes entre eux. Les paroles du Christ à la Dernière Cène disent clairement que la coupe, comme le pain, est offerte à tous les disciples (et pas seulement aux ministres) : "Prenez et buvez-en <i class="spip">tous</i>" (Mt 26,27).</p> <p class="spip">Cependant, dès l'antiquité chrétienne, on a pris conscience que, en certaines circonstances exceptionnelles, on pouvait recevoir la communion sous une seule espèce, soit celle du pain, par exemple pour les malades ou les mourants (1), soit celle du vin, par exemple pour les tout-petits enfants recevant l'eucharistie dès leur baptême (2). En effet l'eucharistie nous fait communier au Chrsit ressuscité et "le Christ ressuscité ne meurt plus" (Rm 6,9). Son Corps ne peut donc être séparé de son Âme ni de son Sang, et recevoir le Corps du Christ, c'est recevoir le Christ tout entier. Dès lors, au plan de la présence réelle comme à celui de la communication de la grâce, il n'y a pas de différrence entre la communion sous une seule espèce ou sous les deux espèces. la différence se situe au niveau de la signification sacramentelle.</p> <p class="spip">Cette doctrine, développée par saint Thomas d'Aquin (3), sera canonisée par le concile de Trente (4). Entre-temps, vers la fin du Moyen Âge, une attention exclusivement portée à l'efficacité des rites (communication de la grâce), avait abouti à une progressive désaffection de la communion sous les deux espèces (5). Cela a engendré une réaction excessive de certains réformateurs protestants (ainsi que de certains groupes de chrétiens comme les Hussites de Bohème) exigeant la communion sous les deux espèces sous peine de ne pas recevoir en totalité la présence réelle du Christ. C'est contre ces excès que le concile de Trente a, de façon sans doute un peu maladroite, interdit la communion au calice aux simples fidèles et aux ministres non célébrants (6).</p> <p class="spip">Après plusieurs siècles, le concile de Vatican II, estimant que les raisons de cette interdiction ne s'imposaient plus, a voulu renouer avec la pratique ancienne en ouvrant à nouveau la possibilité pour tous d'accéder à la communion au Sang du Christ. (7)</p> <p class="spip"><strong class="spip">La signification différente du pain et du vin</strong></p> <p class="spip">Au plan de la signification, en effet, il n'y a pas équivalence entre la communion au pain et la communion au vin. D'un côté, le pain se présente comme l'aliment le plus commun, l'aliment de base. (8) Pour le Christ, nous donner son Corps sous la forme du pain, c'est affirmer que sa présence est ce qui structure notre être et notre vie. Il n'en va pas de même du vin : ce n'est pas la boisson la plus ordinaire et la plus commune (si tel avait été le propos du Christ, il aurait plutôt choisi l'eau). Le vin, au contraire, est la <i class="spip">boisson de fête</i>. C'est souligner que le repas n'est pas fait seulement pour s'alimenter, mais qu'il est aussi un partage de l'amitié et de la joie. Le vin, c'est la joie d'être ensemble, c'est le repas de noces, c'est l'exultation et l'ivresse, comme celle de l'Esprit au jour de la Pentecôte (Ac 2, 12-15). Ainsi communier à la coupe du Sang du Christ ne nous établit pas avec Lui dans la même tonalité de relation spirituelle. Plusieurs chrétiens, accédant pour la première fois à la coupe de vin consacré, ont été bouleversés de découvrir en eux la présence du Christ sous cette forme nouvelle qui n'était pas seulement nourriture pour construire leur corps, mais cette chaleur qui irradiait tout leur être, cette allégresse qui les pénétrait tout entiers et les habitait de part en part.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Signification biblique du sang</strong></p> <p class="spip">Il faut encore aujouter que le sang a, dans la mentalité sémitique qui est celle du Christ dans son incarnation et qui est donc ce qu'Il a voulu exprimer pour nous dans ce sacrement, une signifcation très précise. Pour nous, Occidentaux du XXIème siècle, le sang n'est qu'un élément constitutif du corps parmi d'autres, au même titre que les organes digestifs ou locomoteurs ou le système nerveux. Il n'en va pas ainsi des sémites (que ce soit les juifs ou les autres peuples du Proche-Orient). Pour eux, le <i class="spip">sang c'est l'âme</i> <i class="spip">(nephesh)</i>, c'est à dire le principe de la vie. Nous sommes les héritiers de la conception gréco-romaine pour qui l'âme est essentiellement l'organe de la pensée. Elle s'oppose au corps comme le spirituel au matériel, et c'est pourquoi, tout en sachant que l'âme n'est nulle part, nous la situons spontanément dans le cerveau. Les sémites ne voient pas les choses ainsi. Pour eux, l'âme <i class="spip">(nephesh)</i> est intimement liée au corps, c'est elle qui l'anime dans toutes ses activités, qui lui donne de respirer, de digérer, de se mouvoir, de se reproduire, de sentir, de parler, et, bien entendu, de penser et de vouloir. Elle est le principe de la vie du corps sous tous ses aspects, et c'est pourquoi, à leurs yeux, elle correspond symboliquement au sang, précisémernt parce que le sang irrigue le corps tout entier, le pénètre et le traverse de toutes parts. C'est ce que dit expressément la Genèse quand, après le déluge, Dieu donne à l'homme comme nourriture tout ce qui possède la vie, animaux aussi bien que végétaux, précisant seulement : "Vous ne mangerez pas la chair avec sa vie (son âme), c'est à dire le sang" (Gn 9,4). C'est l'origine de la coutume, commune à toutes ces civilisations, de manger <i class="spip">kasher,</i> c'est à dire de ne consommer la viande qu'après l'avoir vidée de son sang, parce qu'il est sacré en tant que principe de vie.(9) Le Christ, qui appartient lui-même à cette civilisation, quand Il a voulu donner aux disciples sa présence vivante sous forme de nourriture, leur a donné son Corps et son Sang, c'est-à-dire son Corps et son Âme, sa Vie pour la multitude.</p> <p class="spip"><strong class="spip">"Il coula du sang et de l'eau"</strong></p> <p class="spip">On peut aller encore plus loin. En effet, l'eucharistie ne nous fait pas seulement communier au Christ, mais plus précisément au Christ offert en sacrifice sur la croix. C'est pourquoi manger le pain consacré, c'est recevoir le Corps du Christ "livré pour nous", son Corps crucifié, déchiré, offert en sacrifice pour nous. Et de même boire le vin, c'est recevoir le Sang du Christ "versé pour nous", c'est boire le Sang qui a coulé du côté du Christ "il coula du sang et de l'eau" (Jn 19, 34). C'est la plus belle explication symbolique du fait qu'avant la consécration on mêle dans le calice de l'eau et du vin.(10) Ce Sang du Christ versé pour nous, séparé de son Corps, c'est l'Âme du Christ, sa Vie, son Amour, car "il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie (son sang) pour ceux qu'on aime" (Jn 15, 13). Les paroles de la consécration explicitent que ce Sang est versé "pour nous et pour la multitude en rémission des péchés" (Mt 26, 28). Communier au Sang du Christ, c'est communier à sa tendresse et à son pardon pour nous et pour les autres, c'est entrer dans le mouvement de son sacrifice offert pour nos péchés et ceux du monde entier (Jn 2, 2).</p> <p class="spip">Voilà, brièvement résumée, toute la richesse symbolique de la communion sous les deux espèces, qu'il faut monnayer aux fidèles, en la répétant régulièrement (sous forme d'homélies, conférences liturgiques, annonces ou monitions au cours de la messe) et spécialement aux ministres chargés de distribuer le Sang du Christ.</p> <p class="spip">1. En raison de la difficulté de conserver le vin consacré.</p> <p class="spip">2. En raison de l'impossibilité pour un bébé de manger du pain : d'où la coutume de passer entre ses lèvres le doigt du ministre trempé dans le vin consacré, ce que font encore aujourd'hui les orientaux.</p> <p class="spip">3. <i class="spip">Somme théologique</i>, IIIa pars, q. 76, art. 1 et 2</p> <p class="spip">4. Session XXI, chap. 1 et 3, canons 1, 2 et 3 : Denzinger-Hünermann (DH) 1726 - 1727, 1729, 1731 - 1723.</p> <p class="spip">5. Â cette attitude s'est ajoutée, il faut bien le reconnaître, une certaine paresse : la communion sous les deux espèces est rituellement plus compliquée ; mais il s'y joint aussi le respect mal compris ; on risque plus facilement de renverser le vin consacré.</p> <p class="spip">6. Voir les références ci-dessus ainsi que, à la session XXII, le "Décret au sujet des demandes que soit concédé le calice" : DH 1760, remettant au Souverain Pontife l'examen de ces demandes.</p> <p class="spip">7. Constituion sur la sainte Liturgie, <i class="spip">Sacrosanctum Concilium</i> n° 55</p> <p class="spip">8. Au moins dans les civilisations méditerranéennes qui sont celles où Jésus a vécu et qui restent, de ce fait, la référence aujourd'hui.</p> <p class="spip">9 ; Les premiers chrétiens ont d'abord adopté cette manière de faire, puisque le concile de Jérusalem, traitant de la conversion des païens au Christ, les dispense de la circoncision et des observances de la loi juive, mais leur prescrit de "s'abstenir des viandes immolées aux idoles et du sang" (Ac 15, 20 et 29), prescription qui tombera ensuite en désuétude, mais qui avait d'abord semblé essentielle.</p> <p class="spip">10. Une vieille prière de la liturgie de Milan (ainsi que du Missel de Lyon et du Missel cartusien), récitée à ce moment-là, se réfère précisément à ce verset du quatrième évangile : "Du côté de notre Seigneur Jésus Christ sont sortis du sang et de l'eau, au moment de sa passion" (Missel de Lyon) ; voir R. Cabié, <i class="spip">L'Eucharistie</i>, dans A.G. Martimort, <i class="spip">L'Eglise en prière,</i> t.2, 1983, tableau synoptique des P. 176 - 177.</p> <p class="spip">Extrait de l'article : <i class="spip">La communion sous les deux espèces. un exemple de mise en oeuvre</i> de Bernard Maitte et de Jean-Philippe Revel, La Maison-Dieu N° 247</p></div> Catéchèse mystagogique pour la 1er communion http://liturgiecatholique.fr/Catechese-mystagogique-pour-la-1er.html http://liturgiecatholique.fr/Catechese-mystagogique-pour-la-1er.html 2015-05-07T14:48:24Z text/html fr Beatrice Pour tous 3. Eucharistie et vie chrétienne wp_import_16 - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5239.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/eucharistie_et_catechese.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>Quand les chrétiens célèbrent l'eucharistie, ils se mettent en marche derrière le Christ</a></strong><br> ( Format : PDF )</div> La communion pour les personnes allergiques au gluten http://liturgiecatholique.fr/La-communion-pour-les-personnes.html http://liturgiecatholique.fr/La-communion-pour-les-personnes.html 2014-04-08T14:21:58Z text/html fr Beatrice Pour tous 4. Notes wp_import_16 Le SNPLS est régulièrement consulté au sujet de la communion pour les personnes allergiques au gluten (maladie cœliaque). Cette note veut donc apporter quelques éclaircissements dans le but d'aider les pasteurs et les personnes concernées par cette maladie et faciliter leur accès à a communion eucharistique. <br />La confection des pains d'autel <br />Le pain pour l'eucharistie « doit être de pur froment et confectionné récemment en sorte qu'il n'y ait aucun risque de corruption » (canon 924 §2) ce qui signifie - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Note-+.html" rel="tag">4. Notes</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5103.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le SNPLS est régulièrement consulté au sujet de la communion pour les personnes allergiques au gluten (maladie cœliaque). Cette note veut donc apporter quelques éclaircissements dans le but d'aider les pasteurs et les personnes concernées par cette maladie et faciliter leur accès à a communion eucharistique.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La confection des pains d'autel</strong></p> <p class="spip">Le pain pour l'eucharistie « doit être de pur froment et confectionné récemment en sorte qu'il n'y ait aucun risque de corruption » (canon 924 §2) ce qui signifie qu'aucun autre ingrédient ne doit y être ajouté. Or le gluten est nécessaire à la panification du pain d'autel. Dans une lettre de juin 1995, signée du cardinal Ratzinger, la Congrégation pour la doctrine de la foi précisait que les hosties spéciales dont tout le gluten a été retiré sont une matière invalide pour l'eucharistie (car il faut alors ajouter d'autres ingrédients permettant la panification), mais que l'on peut utiliser des hosties avec la dose juste suffisante de gluten pour obtenir la panification. En juillet 2003, il adressait à nouveau une lettre aux présidents des conférences épiscopales à propos des fidèles et des prêtres ne pouvant supporter le gluten ou l'alcool. Concernant l'intolérance au gluten, on lit ceci :</p> <p class="spip"><i class="spip">1. Les hosties totalement privées de gluten sont une matière invalide pour la célébration de l'Eucharistie.</p> <p class="spip">2. Sont, par contre, matière valide, les hosties partiellement privées de gluten et celles qui contiennent la quantité de gluten suffisante pour obtenir la panification, sans que l'on y ajoute des matières étrangères et qui n'ont pas été confectionnées selon des procédés susceptibles de dénaturer la substance du pain</i> (1)</p> <p class="spip">Selon le degré de tolérance au gluten, on peut donc utiliser ces pains d'autel confectionnés spécialement.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les hosties sans gluten</strong></p> <p class="spip">Il convient donc de vérifier ce que l'on met sous le terme « hosties sans gluten », et savoir si elles comportent la dose juste suffisante de gluten ou si l'on a retiré tout le gluten et compensé par d'autres produits, autrement dit vérifier si ces hosties sont matière valide pour l'eucharistie.</p> <p class="spip">A notre connaissance, il n'y a pas de fabrication de ces hosties à faible dose de gluten, aujourd'hui, en France. Mais quelques endroits commercialisent en provenance d'Allemagne ou d'Italie. (2)</p> <p class="spip"><strong class="spip">La communion au calice seulement</strong></p> <p class="spip">Mais, pour la plupart des personnes concernées, l'intolérance au gluten est totale et elles ne peuvent donc en supporter même une très faible dose. C'est alors la communion sous l'espèce du vin qui s'impose. La circulaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi déjà citée est claire : <i class="spip">Le fidèle affecté de céliachie, qui ne peut communier sous l'espèce du pain, y compris celui partiellement privé de gluten, peut recevoir l'Eucharistie sous l'unique espèce du vin.</i></p> <p class="spip">A ce sujet, il convient de rappeler la doctrine bien établie de l'Eglise depuis le Concile de Trente et que l'on trouve réaffirmée dans le Présentation Générale du Missel Romain au n° 282 à propos de la communion : <i class="spip">« Avant tout on redira aux fidèles l'enseignement de la foi catholique :<strong class="spip"> même sous une seule des deux espèces, on reçoit le Christ tout entier</strong>, sans aucun manque, et le Sacrement dans toute sa vérité ; par suite, en ce qui regarde les fruits de la Communion, ceux qui la reçoivent sous une seule espèce ne sont privés d'aucune grâce nécessaire au salut. »</i> Et Le canon 925 du code de droit canonique précise : <i class="spip">« La sainte communion sera donnée sous la seule espèce du pain ou, selon les lois liturgiques, sous les deux espèces ; mais <strong class="spip">en cas de nécessité, ce pourra aussi être sous la seule espèce du vin.</strong> »</i> L'impossibilité de communier sous l'espèce du pain ne doit donc pas exclure de la communion eucharistique puisqu'elle est possible sous l'espèce du vin ; c'est l'un de ces cas de nécessité prévue par le droit de l'Eglise (il n'y a donc aucune autorisation particulière à demander, seulement se mettre d'accord avec le prêtre qui préside l'eucharistie).</p> <p class="spip">Il faudra simplement veiller à ce que la personne communie dans un calice réservé, qui ne soit pas celui où le prêtre a mis une parcelle de l'hostie au moment de la fraction du pain eucharistique.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Faciliter la communion eucharistique de ces fidèles.</strong></p> <p class="spip">On sait combien les allergies alimentaires peuvent être contraignantes pour les personnes qui en sont atteintes. Il faut donc veiller à faciliter la communion de ces fidèles, d'abord en ne mettant pas d'obstacles là où il n'y en a pas. Pour cela, ne faudrait-il pas donner quelques procédures simples.</p> <p class="spip"><i class="spip">Les Ordinaires sont compétents pour concéder, aux prêtres ou aux fidèles, la licence d'utiliser comme matière eucharistique du pain comportant une faible teneur de gluten ou du moût. Cette licence peut être concédée, de manière habituelle, tant que dure la situation qui l'a motivée</i>. (Circulaire de la congrégation pour la doctrine de la foi de juillet 2003). Il semblerait opportun que les fidèles concernés puissent disposer d'une attestation écrite de leur évêque qu'ils puissent présenter lorsqu'ils sont en déplacement.</p> <p class="spip">Notes :</p> <p class="spip">1. On trouvera l'ensemble de la circulaire sur le site de la congrégation pour la doctrine de la foi.</p> <p class="spip">2. On trouve toute une littérature sur internet en tapant : hosties sans gluten.</p> <p class="spip">On peut se procurer des hosties à faible de taux de gluten aux adresses suivantes :</p> <p class="spip">Editions Franciscaines 9 rue Marie-Rose 75014 Paris 01 45 40 73 51 <a href="#" title="contact..åt..editions-franciscaines.com" onclick="location.href=http://liturgiecatholique.fr/lien(this.title); return false;" class="spip_out">Par mail</a> <a href="http://www.editions-franciscaines.com" class="spip_out">site internet</a></p> <p class="spip">Monastère du Carmel de Chambéry 5 boulevard de Lémenc 73000 - Chambéry Tél : 04 79 33 67 20 - Fax : 04 79 33 22 39 <a href="#" title="carmel.chambery..åt..sfr.fr" onclick="location.href=http://liturgiecatholique.fr/lien(this.title); return false;" class="spip_out">e-mail</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">Et à partir du 1er janvier 2017 :</strong> Abbaye de la Rochette, 945 route du Village, 73330 Belmont Tramonet Tél : 04 76 37 05 10 - Fax : 04 76 37 06 41 <a href="#" title="abbesse..åt..abbayedelarochette.fr" onclick="location.href=http://liturgiecatholique.fr/lien(this.title); return false;" class="spip_out">e-mail</a></p> <p class="spip">ASSOCIATION MONASTIC secrétariat <a href="#" title="info..åt..monastic-euro.org" onclick="location.href=http://liturgiecatholique.fr/lien(this.title); return false;" class="spip_out">e-mail</a> <a href="http://www.monastic-euro.org" class="spip_out">site internet</a></p> <p class="spip">SNPLS mars 2014</p></div> Réunis pour faire l'assemblée du Seigneur http://liturgiecatholique.fr/Reunis-pour-faire-l-assemblee-du,4457.html http://liturgiecatholique.fr/Reunis-pour-faire-l-assemblee-du,4457.html 2012-07-12T11:12:49Z text/html fr Beatrice Pour tous 2. Le déroulement de l'Eucharistie L'assemblée du Seigneur se fera seulement si tous perçoivent bien : <br />Qui nous invite ? <br />Qui sommes-nous pour être invités ? <br />Que sommes-nous venu faire ? <br />Une assemblée invitée par un vivant : Jésus Christ <br />Les chrétiens se rassemblent le dimanche, parce que c'est le jour de la résurrection, le jour du Seigneur. Ce jour-là, les fidèles se réunissent pour faire mémoire de la mort et de la résurrection du Christ et répondre ainsi à l'invitation de Jésus lui-même. C'est le jour de notre baptême que cette - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de l'Eucharistie</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4457.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">L'assemblée du Seigneur se fera seulement si tous perçoivent bien :</p> <p class="spip">Qui nous invite ?</p> <p class="spip">Qui sommes-nous pour être invités ?</p> <p class="spip">Que sommes-nous venu faire ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une assemblée invitée par un vivant : Jésus Christ</strong></p> <p class="spip">Les chrétiens se rassemblent le dimanche, parce que c'est le jour de la résurrection, le jour du Seigneur. Ce jour-là, les fidèles se réunissent pour faire mémoire de la mort et de la résurrection du Christ et répondre ainsi à l'invitation de Jésus lui-même. C'est le jour de notre baptême que cette invitation nous a été adressée.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment cela va-t-il se traduire dans la liturgie d'entrée ?</strong></p> <p class="spip">Par une poignée de main, un signe amical, un mot de bienvenue dès la porte franchie ; Par une parole d'accueil adressée par ceux et celles dont c'est la fonction (le prêtre, le diacre, l'équipe de préparation…), signifiant la présence de Celui qui nous invite en vérité. Il est important que sa présence et son invitation soient manifestées dans les paroles d'accueil.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Qui sommes-nous pour être invités par le Christ ?</strong></p> <p class="spip">Ceux que Jésus Christ invite sont des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes , des baptisés : des personnes déjà sauvées en Jésus Christ…</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment cela va-t-il se traduire dans la liturgie d'entrée ?</strong></p> <p class="spip">Par une attention à chacun, particulièrement à ceux qui sont de passage ou présents occasionnellement ; Par une attention particulière à l'humain et à la présence du ressuscité ; Par le choix de chants connus de tous qui feront l'unanimité la plus grande ; Par le déroulement limpide de la liturgie d'entrée, avec sa procession et ses rites, dans lesquels chacun peut se reconnaître...</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une assemblée disposée à écouter la parole de Dieu et à rendre grâce</strong></p> <p class="spip">Si l'on va à l'assemblée du Seigneur, le dimanche, c'est pour entendre Dieu qui nous parle et célébrer l'eucharistie d'action de grâce en faisant mémoire du sacrifice du Christ.</p> <p class="spip">L'assemblée dominicale se place dans la longue histoire du peuple de Dieu. C'est pourquoi elle ouvre le Livre des Écritures. C'est pourquoi elle se réjouit de tout ce qui est déjà passage de la mort à la vie dans la vie des hommes, ici et maintenant ; et elle rend gloire à Dieu qui nous a envoyé son Fils, l'Agneau de Dieu qui a vaincu le péché du monde. Aussi la liturgie d'entrée est réussie quand l'assemblée du Seigneur est parvenue à se préparer et qu'elle est disposée à recevoir la Parole et à rendre grâce, avec tout ce qu'elle est, en chacun de ses participants, ce jour-là.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment cela va-t-il se traduire dans la liturgie d'entrée ?</strong></p> <p class="spip">Par une succession de rites qui vont aider l'assemblée à se constituer comme telle : grâce à l'accueil à l'entrée de l'église ; grâce au chant d'entrée que tous vont reprendre en chœur ; par la salutation liturgique qui permet à celui qui préside de se situer comme membre de l'assemblée et comme figure du Christ présent qui nous convoque ; par le mot d'accueil et de bienvenue qui fait droit à la présence de chacun et à la particularité de l'assemblée réunie en ce jour.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des rites qui vont permettre à l'assemblée de se confier au Christ</strong>, essentiellement par la prière pénitentielle qui s'adresse au Christ.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des rites qui parviennent à tourner cette assemblée vers le Père</strong>, grâce à la procession d'entrée, souvent précédée de la croix, qui met en marche les fidèles, derrière le Christ, vers le Père ; avec l'oraison qui termine la liturgie d'entrée, recueillant la prière de chacun et de tous pour la présenter au Père.</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°289 juin 1999 p 12-14</p></div> Vous êtes le corps du Christ http://liturgiecatholique.fr/Vous-etes-le-corps-du-Christ.html http://liturgiecatholique.fr/Vous-etes-le-corps-du-Christ.html 2009-05-18T20:50:11Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 1. Le sens de l'Eucharistie 3. Eucharistie et vie chrétienne Résumé : <br />Lorsque nous disons que l'eucharistie est la source et le sommet de toute vie chrétienne, de quelle vie parlons-nous ? <br />1. La vie, c'est d'abord notre corps. Ce qu'il y a de plus intime et de plus universel. <br />L'eucharistie, est cette expérience au cours de laquelle nous devenons ensemble le « corps du Christ ». Cela concerne chacun d'entre nous, mais aussi l'humanité tout entière comme « corps social ». <br />2. La vie, c'est aussi le « cadre de vie ». Celui dans lequel nos corps entrent en relation avec - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1870.jpg" alt="" align="right" width="179" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Résumé :</p> <p class="spip">Lorsque nous disons que l'eucharistie est la source et le sommet de toute vie chrétienne, de quelle vie parlons-nous ?</p> <p class="spip">1. La vie, c'est d'abord notre corps. Ce qu'il y a de plus intime et de plus universel. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> L'eucharistie, est cette expérience au cours de laquelle nous devenons ensemble le « corps du Christ ». Cela concerne chacun d'entre nous, mais aussi l'humanité tout entière comme « corps social ».</p> <p class="spip">2. La vie, c'est aussi le « cadre de vie ». Celui dans lequel nos corps entrent en relation avec les choses, les objets, l'univers tout entier, par nos sens (ouïe, vue, odorat, goût, toucher). <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Dans l'eucharistie, nos sens éclairés par la parole de Dieu nous font expérimenter le « monde de Dieu au cœur de notre monde. » C'est le sens de l'expression « sacrement ».</p> <p class="spip">3. La vie, c'est l'espace dans lequel nos corps évoluent. Nous ne cessons de passer d'un lieu à l'autre. Chacun de ces lieux nous marque de façon singulière. Que faisons-nous de nos espaces ? Où nous conduisent nos déplacements ? <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Dans l'eucharistie, le Christ lui-même, par le souffle de son Esprit, vient « élargir l'espace de nos tentes ». Il fait de nous un peuple « qui marche vers l'ouvert ».</p> <p class="spip">4.La vie, les autres, notre « carte de relations ». La rencontre de l'autre est un long chemin. Comment bâtir un « vivre ensemble » lorsque la société fait de nous des rivaux et des concurrents, ? Comment passe-t-on de la violence à la fraternité ? <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> L'eucharistie ne résout pas nos conflits par miracle. Elle est la parole de fraternité à l'horizon de nos existences. Comment, autrement, dire ensemble le « Notre Père » ?</p> <p class="spip">5.La vie, c'est le temps. Nos emplois du temps nous permettent-ils encore de savourer le temps comme un présent ? Réapprenons à « faire mémoire » : convoquer le passé, pour comprendre le présent, afin d'ouvrir un avenir. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Dans l'eucharistie, nous faisons mémoire d'un événement inouï qui s'est passé en Dieu lui-même et qui offre à toute l'humanité, dès aujourd'hui, la vie en abondance : en Jésus-Christ, Dieu s'est fait notre frère pour que nous vivions divinement de sa vie.</p> <p class="spip">À genoux devant ses frères, Il leur lave les pieds, Afin qu'ils se tiennent debout, S'entre-tiennent comme des frères, Et qu'ils comprennent enfin que la fraternité est la vérité de la vie entre les hommes, Puisqu'elle est la vérité de la vie en Dieu.</p> <p class="spip">Maxime Leroy</p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Max_leroy.pdf" class="spip_out">Téléchargez</a> l'article complet au format PDF</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°305, juin 2001, éditions le Cerf ©Tous droits réservés.</p></div> la procession de Communion http://liturgiecatholique.fr/la-procession-de-Communion.html http://liturgiecatholique.fr/la-procession-de-Communion.html 2008-07-02T14:49:25Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 1. Le sens de l'Eucharistie 2. Le déroulement de l'Eucharistie Entendre chaque dimanche l'interpellation reprise du livre de l'Apocalypse, « Heureux les invités au festin des noces de l'Agneau », nous engage dans une démarche à la fois ecclésiale et spirituelle, communautaire et personnelle. <br />UNE INVITATION <br />Répondre à une invitation, libre, mais qui, sans relâche, se répète tout au long de l'histoire du salut, tel est l'appel qui nous est adressé par Dieu ; un Dieu qui ne se lasse pas de convoquer son peuple. Écho de la voix du prophète Isaïe ou encore de l'évangéliste - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de l'Eucharistie</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1869.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Entendre chaque dimanche l'interpellation reprise du livre de l'Apocalypse, « Heureux les invités au festin des noces de l'Agneau », nous engage dans une démarche à la fois ecclésiale et spirituelle, communautaire et personnelle.</p> <p class="spip">UNE INVITATION</p> <p class="spip">Répondre à une invitation, libre, mais qui, sans relâche, se répète tout au long de l'histoire du salut, tel est l'appel qui nous est adressé par Dieu ; un Dieu qui ne se lasse pas de convoquer son peuple. Écho de la voix du prophète Isaïe ou encore de l'évangéliste Matthieu… : « Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez consommer… » (Isaïe 55, 1) « Tout est prêt : venez au repas de noce ! » (Matthieu 22, 4) Cette invitation nous fait ainsi entrer dans un mouvement du cœur et du corps ecclésial dont la procession de communion est une expression.</p> <p class="spip">MOUVEMENT DU CORPS, MOUVEMENT DU CŒUR</p> <p class="spip">Faire procession pour communier témoigne de ce mouvement du corps par lequel nous nous levons pour rejoindre un peuple en marche, non pas seulement pour rejoindre ceux qui sont là mais, avec eux, tout le peuple des croyants qui a répondu depuis la première alliance à l'invitation de Dieu. Ce mouvement qui nous conduit à recevoir le pain de vie nous rappelle combien celui-ci est le pain pour la route, manne donnée au désert à Israël, pain pour le corps fatigué du prophète Élie, fuyant vers la montagne de Dieu, qui s'assoit, épuisé, à l'ombre d'un buisson pour demander la mort… « Mais voici qu'un ange le toucha et lui dit : « Lève-toi et mange ! » Il regarda, et il y avait près de sa tête un pain cuit sur la braise et une cruche d'eau. Il mangea, il but, et se rendormit. Une seconde fois, l'ange du Seigneur le toucha et lui dit : « Lève-toi, et mange ! autrement le chemin serait trop long pour toi. » Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à l'Horeb, la montagne de Dieu. » (1 Rois 19, 4-8)</p> <p class="spip">Se mettre en route, donc, vers celui qui se donne s'exprime ainsi à travers le temps et l'espace : car nous avons besoin de temps et d'espace pour préparer notre cœur à la rencontre de Dieu. Se déplacer pour recevoir le corps du Christ n'est donc pas une simple formalité à accomplir. Ce déplacement personnel et communautaire façonne notre cœur afin répondre à l'appel de Dieu. La procession de communion, ce geste si anodin, parfois, témoigne aussi du cœur de notre humanité, toujours en danger : nous ne nous recevons pas de nous-mêmes, nous nous recevons d'un Dieu, plus grand que nous, qui nous a donné et nous donne la vie. Se recevoir de Dieu, c'est répondre à l'invitation du Deutéronome : « Je te propose aujourd'hui de choisir ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Écoute les commandements que je te donne aujourd'hui : aimer le Seigneur ton Dieu, marcher dans ses chemins, garder ses ordres, ses commandements et ses décrets. » (Deutéronome 30, 15-16)</p> <p class="spip">C'est alors tenter de repousser la voix du serpent qui nous murmure : « Vous ne mourrez pas [en mangeant du fruit de l'arbre] ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux… » (Genèse 3, 4-5)</p> <p class="spip">Être comme des dieux … chemin de mensonge auquel s'oppose un autre chemin, celui du pain de vie, pain pour la route, pain qui nous fortifie, pain qui fait de nous une communauté de croyants à l'écoute de son Seigneur.</p> <p class="spip">UNE DEMARCHE COMMUNAUTAIRE</p> <p class="spip">Si nous pouvons trouver très formel de se déplacer deux par deux, rang après rang pour aller communier, n'oublions pas que cette procession symbolise un peuple en marche, à la rencontre de son Dieu, pour recevoir de lui le pain de vie : démarche personnelle, certes, mais aussi démarche communautaire témoignant du visage de l'Église. De ce point de vue, on peut regretter l'aspect « file d'attente » qui réveille en nous des habitudes qui portent plus à l'individualisme. Pour souligner la dimension communautaire, il est souvent possible d'offrir le corps du Christ à plusieurs personnes situées côte à côte, de front. Il est toujours possible de déployer un chant de communion, dont le rôle est de favoriser la démarche spirituelle et l'union fraternelle des chrétiens (tout comme le silence qui suit la communion). Enfin, la manière de processionner, le mouvement de déplacement lui-même, ne sont pas à négliger car ils traduisent à travers notre corps ce que porte notre cœur et ce à quoi nous sommes appelés.</p> <p class="spip">Aline Schoos</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer n°305, juin 2001, p 25-26.</p></div> Il est grand le mystère de la foi http://liturgiecatholique.fr/Il-est-grand-le-mystere-de-la-foi.html http://liturgiecatholique.fr/Il-est-grand-le-mystere-de-la-foi.html 2007-08-09T15:34:02Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 1. Le sens de l'Eucharistie wp_import_16 Il est fréquent que des fidèles aillent demander au curé de leur paroisse d'établir des temps d'adoration eucharistique et qu'ils ressentent chez lui des réticences. Il est vrai que, s'il reçoit la demande comme un « rétablissement » de ce qui se faisait dans le passé, ses hésitations sont compréhensibles. Mais il est tout à fait possible de répondre positivement à ces demandes en travaillant à promouvoir une autre manière de vivre l'adoration eucharistique. <br />« Il est grand le mystère de la foi ! » Il est si - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton796.jpg" alt="" align="right" width="180" height="142" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il est fréquent que des fidèles aillent demander au curé de leur paroisse d'établir des temps d'adoration eucharistique et qu'ils ressentent chez lui des réticences. Il est vrai que, s'il reçoit la demande comme un « rétablissement » de ce qui se faisait dans le passé, ses hésitations sont compréhensibles. Mais il est tout à fait possible de répondre positivement à ces demandes en travaillant à promouvoir une autre manière de vivre l'adoration eucharistique.</p> <p class="spip">« Il est grand le mystère de la foi ! » Il est si grand qu'il faut du temps pour « absorber et digérer spirituellement ce qu'on a avalé matériellement » (1). Il faut du temps pour « aller au cœur de la foi », pour goûter le mystère pascal du Christ offrant sa vie pour attirer tous les hommes vers le Père, et pour se laisser saisir par ce Dieu qui a tant aimé le monde.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le mystère de la foi</strong></p> <p class="spip">Nous ne pouvons vivre l'adoration eucharistique que reliée intimement à la célébration de la messe. Et pour cela, il est nécessaire d'aider :</p> <p class="spip">1 - Á rejoindre le Christ dans la totalité du mystère trinitaire ; Lui que le Père continue à livrer au monde comme pain de vie ; Lui qui continue à baptiser les hommes dans l'Esprit de sainteté.</p> <p class="spip">2 - Á consentir à livrer sa vie à la suite de l'Agneau pour le salut du monde entier, et à être avec lui aux affaires du Père en ce monde.</p> <p class="spip">3 - Á ouvrir ses oreilles au Verbe qui parle dans les Écritures et les événements.</p> <p class="spip">4 - Á bien voir sa présence, non seulement dans le Corps eucharistique mais aussi dans le Corps de son Église, dont la face est si souvent humiliée.</p> <p class="spip">5 - Á accepter d'apprendre à ne pas se détourner de son frère blessé sur le chemin qui va de Jérusalem à Jéricho parce que ces blessures sont celles du Christ.</p> <p class="spip">6 - Á porter à Dieu, à travers ce pauvre signe du pain, toute la création et tout le labeur et la souffrance des hommes, dans la certitude que l'amour manifesté dans le Christ est la vraie clé de l'histoire.</p> <p class="spip">7 - Á entrer dans l'intercession du Christ grand prêtre pour le monde.</p> <p class="spip">8 - Á consentir progressivement à ne pas se sauver soi-même et à brûler gratuitement du temps aux pieds du maître, à recevoir le salut de Dieu lui-même.</p> <p class="spip">Ceci suppose une préparation catéchétique développant les dimensions communautaires et missionnaires de l'adoration. Pourquoi ne pas confier à ces personnes les intentions de la paroisse ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quelques conseils pratiques</strong></p> <p class="spip">« Pendant que le Saint-Sacrement demeure exposé, on organisera les prières, les chants, les lectures de telle sorte que les fidèles, appliqués à la prière, ne s'occupent que du Christ Seigneur » (2). Il s'agit de bien centrer ce temps d'adoration sur le Christ dans son mystère eucharistique. On évitera donc, par exemple, de prendre un chant à l'Esprit Saint pour accueillir le Saint-Sacrement. On choisira un chant au Christ, à tonalité pascale ou eucharistique.</p> <p class="spip">Ces temps d'adoration sont accompagnés de la proclamation de la Parole, car il est important de nourrir sa foi aux deux tables. Trop souvent la piété eucharistique n'a pas porté tous ses fruits, faute d'être éclairée et nourrie à la table de la Parole. On peut alors prendre un des textes que la liturgie du jour propose ou un autre qui semble plus adapté. Et il est bon alors de « l'accompagner d'une homélie ou de brèves exhortations qui engagent à une meilleure appréciation du mystère eucharistique » (3).</p> <p class="spip">S'il est essentiel que les voix s'unissent dans le chant et la louange, il est aussi essentiel que des temps de silence soient aménagés pour favoriser la prière personnelle. On peut « célébrer une partie de la liturgie des Heures » (4). Celle-ci est une louange adressée au Père par le Christ au nom du monde entier. Elle est donc en cohérence avec le mystère eucharistique. Puisqu'on se sert le plus souvent d'un ostensoir, pourquoi ne pas s'appuyer sur sa symbolique pour développer le sens de cette adoration ? Il en est de très riches en ce domaine (thème de la nuée, du soleil, de l'agneau…).</p> <p class="spip">Il est enfin nécessaire de veiller à la dignité de cette pratique. Le risque est réel de banaliser cette présence du Christ. Aussi faut-il veiller à la beauté du cadre par les cierges, les fleurs, la lumière… à la dignité des vêtements liturgiques, des démarches, des gestes…</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une question d'amour</strong></p> <p class="spip">On adore moins pour obtenir tel ou tel bienfait pour soi ou ses proches que pour être, d'abord, avec Jésus, gratuitement. Pour le rejoindre et se laisser attirer dans son cœur : se laisser revêtir par ses sentiments et par ses manières de vivre. On adore pour se laisser embaucher par le Christ au service du Royaume.</p> <p class="spip">Au fond, adorer est une question d'amour. En prolongeant ainsi la célébration de l'eucharistie, on y apprend à aimer et à se laisser aimer. Et on peut l'apprendre à l'école de Marie, femme « eucharistique » comme le dit Jean Paul II dans sa dernière encyclique : « Si l'eucharistie est un mystère de foi… nulle personne autant que Marie ne peut nous servir de soutien et de guide dans une telle démarche » (5). Elle qui s'est donnée totalement à son fils, elle aide chacun à devenir « pain de vie » pour le monde.</p> <p class="spip">Mgr Joseph Boishu</p> <p class="spip">Évêque auxiliaire de Reims</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>,n°329, juin-juillet 2004, p 23-24</p> <p class="spip">1. Hans Urs von Balthasar, « Point de repère », Éd. Fayard, 1973 p. 146.</p> <p class="spip">2. Rituel de l'Eucharistie en dehors de la messe, n° 95.</p> <p class="spip">3. Ibidem.</p> <p class="spip">4. Ibidem, n° 96.</p> <p class="spip">5. Encyclique Ecclesia de eucharistia, n° 54.</p></div> L'assemblée dominicale est vitale http://liturgiecatholique.fr/L-assemblee-dominicale-est-vitale.html http://liturgiecatholique.fr/L-assemblee-dominicale-est-vitale.html 2007-08-09T15:21:00Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 3. Eucharistie et vie chrétienne La première expérience chrétienne est celle des disciples de Jésus. Ils sont rassemblés par lui, ils le suivent, ils écoutent sa parole, sont initiés à « aimer comme Lui » (Jean 13, 15.34-35). Ils sont ceux qui vont pouvoir dire « qui est le fils de l'homme » ! Non pas qu'ils puissent le dire « d'eux-mêmes », souligne Jésus, mais parce que cela leur est révélé par le Père. Et l'événement humain au sein duquel s'est faite cette révélation est justement la vie en communion avec Lui : là, leur est révélée l'identité - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton795.jpg" alt="" align="right" width="182" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La première expérience chrétienne est celle des disciples de Jésus. Ils sont rassemblés par lui, ils le suivent, ils écoutent sa parole, sont initiés à « aimer comme Lui » (Jean 13, 15.34-35). Ils sont ceux qui vont pouvoir dire « qui est le fils de l'homme » ! Non pas qu'ils puissent le dire « d'eux-mêmes », souligne Jésus, mais parce que cela leur est révélé par le Père. Et l'événement humain au sein duquel s'est faite cette révélation est justement la vie en communion avec Lui : là, leur est révélée l'identité de Jésus ; là, Jésus leur révèle l'identité de ceux qui le suivent, son Église. L'expérience vécue, la Parole révélatrice, les gestes symboliques du Seigneur qu'il demande de « refaire en mémoire de Lui » sont créateurs de l'Église. Une Église à qui le Père révèle son Fils et qui devient en Lui, son propre corps. Une Église qui cherchera toujours dans le « mémorial du Seigneur » célébré au cœur d'une vie évangélique et apostolique, ce qui lui révèle davantage l'identité du Seigneur, sa propre identité et ce qu'elle annonce en accueillant cette vie venue de Lui (cf. Matthieu 16, 13-20).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Église-Sacrement</strong></p> <p class="spip">Liturgie, rédaction des écrits du Nouveau Testament, naissance et croissance de l'Église, son être et sa mission, sont inséparables. La théologie de l'Église et des sacrements, tout comme l'exégèse, nous l'enseigne. Le rapport de Mgr Robert Coffy (complété par l'exposé de Robert Varro), « Église signe de salut au milieu des hommes » (1)rappelle que le Concile emploie le mot « sacrement » pour désigner l'Église, et développe le sens de cette présentation ainsi que les conséquences pour comprendre son « mystère ». Sacrement elle-même, l'Église trouve dans la célébration des sacrements, particulièrement dans l'eucharistie dominicale, la révélation de son identité, de sa mission et ce qui lui permet d'en accueillir le don. Ce faisant l'Église dévoile également au monde le sens de l'existence et de l'histoire. Ce bref rappel du fameux rapport Coffy / Varro est une incitation à le travailler. Et l'une des conclusions qui s'impose à la lecture de ces pages, c'est la nécessité de l'assemblée dominicale qui a un caractère vital pour la communauté chrétienne.</p> <p class="spip">« Fortifiés par cette eucharistie, Seigneur, fais-nous vivre dans ton Église comme les premiers chrétiens ; assidus à la fraction du pain, attentifs à l'enseignement des Apôtres, nous serons un seul cœur, une seule âme, solidement enracinés dans ton amour. » (Prière après la communion, de la Fête des Apôtres Pierre et Paul) (2). Voilà qui caractérise l'Église, dans son être et sa mission. Dans la célébration eucharistique, et particulièrement celle du dimanche, l'Église a conscience de recevoir révélation et don de ce qu'elle est dans un acte qui lui « donne » également d'accueillir ce don. Et ce qui constitue son être est aussi ce qui définit sa mission de « signe du salut en Jésus Christ au milieu des hommes. »</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'assemblée dominicale au centre de la vie de l'Église</strong></p> <p class="spip">Un constat que l'on peut faire en toute communauté chrétienne vient confirmer cette conviction. En effet, parmi les chrétiens, ceux qui « pratiquent » l'eucharistie sont aussi ceux qui généralement participent à l'existence concrète de la communauté et assument sa mission. Dans leur quartier, ville, nation, dans leur milieu social ou professionnel, ils sont - de fait - l'Église. Ils sont « son activité », depuis les tâches les plus matérielles jusqu'aux plus spirituelles, du ménage ou du bricolage à la catéchèse, à l'initiation à la foi, à l'animation liturgique, à la présence à ceux qui en ont particulièrement besoin. Les chrétiens « pratiquants » sont des actifs de l'Église. On pourrait y voir simple cas d'une loi générale : pour qu'une action existe, il faut que des personnes s'associent et se répartissent les tâches ! Ce n'est pas suffisant pour décrire ce qu'ils vivent. Ils savent bien qu'ils s'associent et se répartissent les tâches, mais ils ont vivement conscience de répondre ainsi à une vocation, une mission qu'ils reçoivent sans cesse dans la célébration, comme confiée par le Seigneur, et qu'ils portent dans l'Esprit pour la gloire du Père. Ils le vivent comme une pratique du « priez sans cesse » (Luc 18, 1). Ils s'activent pour vivre et annoncer la bonne nouvelle, mais ils savent bien que c'est le Seigneur qui fait naître la foi, qui convertit ceux qui l'annoncent comme ceux à qui elle s'adresse (1 Corinthiens 3, 3-10).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une pratique difficile aujourd'hui ?</strong></p> <p class="spip">Pourtant l'Assemblée dominicale ne semble pas « alerter » nos contemporains. Ils n'y perçoivent pas la manifestation, en notre monde, du Christ ressuscité ni de son œuvre. C'est une question majeure posée à l'Église. Avançons une hypothèse : cela ne tient pas tant à la liturgie elle-même qu'à la manière dont elle est concrètement vécue. Il n'est point besoin d'une réforme de la liturgie mais d'une réforme du style de son animation, de son déroulement.</p> <p class="spip">Ce qui satisfait les pratiquants ne permet pas à la majorité des chrétiens de sentir à quel point leur foi réclame cette célébration. L'expérience des rencontres avec les jeunes, les catéchumènes et les néophytes peut éclairer la situation. Pourquoi se retrouvent-ils bien dans les célébrations qui leur sont propres ? Sans doute parce qu'elles font une large place à ce qui en tient très peu dans les « messes du dimanche » : le temps donné à la rencontre entre les personnes, la parole librement exprimée, l'échange, l'écoute, l'évocation de ce que l'on vit, la conscience que l'on a de l'aventure dans laquelle on est engagé dans la recherche de la foi. Les participants ne font pas que « raconter leur vie » ; ils disent plutôt leur rencontre du Seigneur, leur joie de croire, leurs questions, le sens de leurs limites ; ils s'ouvrent mutuellement à un sens spirituel de l'existence quotidienne.</p> <p class="spip">Les grands « mouvements » de la vie spirituelle se révèlent dans cet échange : désir de vérifier l'authenticité spirituelle de ce que l'on vit, reconnaissance de ses propres limites, risques de découragement devant sa pauvreté personnelle et l'immensité du mal dans le monde, émerveillement devant les « changements » que la foi apporte dans le comportement personnel, admiration devant les belles œuvres dont ils sont témoins, etc. Chacun prend conscience qu'il est engagé avec les autres dans une aventure commune, et la Parole, la célébration, la manifestent comme évangélique et ecclésiale. Les rites liturgiques prennent alors tout leur sens : invitation à se reconnaître pécheurs, appel à la miséricorde du Seigneur, foi exprimée dans la louange du « gloria », appel à prier « ensemble ».</p> <p class="spip">Les rites jouent alors leur rôle sacramentel, ils rattachent l'aventure de chacun à l'intervention de Jésus Christ venu à la rencontre des uns et des autres, les entraînant à sa suite dans un élan spirituel commun vers le Père. Sans besoin d'explication sur leur sens les rites parlent ! Ils permettent de reconnaître ce que l'on vit comme venant de Dieu, ils rendent visible le caractère commun de l'aventure, c'est déjà le sens de l'Église-peuple de Dieu qui est donné. Jeunes, catéchumènes, néophytes ne sont pas des gens qui « vont à la messe » ! Celle-ci leur apparaît comme un acte religieux mais plus ou moins à part, séparé des autres actes de la vie, alors qu'ils ont eu révélation que la rencontre de Dieu se fait dans la vie et que la célébration permet d'en avoir révélation, don offert à l'adhésion de la foi. Leur première expérience de l'Église leur permet souvent de situer le rapport entre la vie et la célébration. C'est cette expérience qui est pour eux le modèle de l'Église qui célèbre et prie, et ils ne la retrouvent guère dans la célébration habituelle de la messe du dimanche.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour des assemblées dominicales renouvelées</strong></p> <p class="spip">La rencontre des fiancés dans leur préparation au mariage nous renvoi la même question. Ce qu'ils vivent déjà entre eux, intensément, leur permet de mesurer qu'ils ne peuvent pas se donner à eux-mêmes ce qu'ils désirent le plus au monde. Ils l'expriment à travers des expressions plus ou moins aptes à dire ce qu'ils cherchent : ils parlent du « besoin de concrétiser », de « passer par l'Église », de « se marier devant Dieu », etc. Le désir, né dans cette vie, d'aller plus loin et de recevoir cela de Dieu, le lien avec ce qui est vécu, confirment la nécessité de liturgies où l'on célèbre le don de Dieu pour en vivre.</p> <p class="spip">Il est urgent de répondre à ce besoin qui n'est pas des seuls commençants ou recommençants, mais de toute communauté. Il nous faut y travailler avec les chrétiens pratiquants. Deux moments de la liturgie de la messe sont particulièrement concernés : ce qui précède la liturgie de la Parole et le temps de l'envoi. Leurs rites doivent manifester le rôle qu'ils tiennent par rapport à ce qu'on a vécu et à ce qu'on va vivre. Comme les sacrements permettent à l'Église de se reconnaître toute entière sacrement, la célébration doit permettre à l'assemblée, au moment où ses membres se retrouvent et au moment où ils vont se disperser, de savoir à quel point ils sont présence du Christ dans la vie quotidienne et action de grâce pour la gloire du Père. La célébration eucharistique n'est pas destinée à offrir un moment religieux dans une vie profane, mais à révéler la vie du chrétien comme membre du Christ qui peut assumer son sacerdoce baptismal et s'offrir au Père dans sa vie quotidienne même.</p> <p class="spip">Et, vis à vis de l'immense majorité « non pratiquante », il faut poursuivre les initiatives prises pour les inviter à des temps en Église qu'ils puissent percevoir comme quelque chose dont ils ont besoin. Il serait particulièrement urgent de tenter des invitations à des rencontres qui se déroulent le dimanche et au cours desquelles pourrait se vivre ce qui caractérise les rencontres de jeunes ou de catéchumènes. Nombre de chrétiens sont des témoins en acte de leur foi, mais l'Église doit leur offrir des rencontres, des célébrations dont ils ont besoin pour se laisser conduire plus loin dans leur aventure chrétienne et recevoir qui ils sont : le corps vivant du Christ ressuscité.</p> <p class="spip">Philippe GUÉRIN</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°284, octobre-novembre 1998, p 11-14</p> <p class="spip">1. Rapport présenté à l'Assemblée plénière des évêques de France, Lourdes 1971. Le Centurion, 1972.</p> <p class="spip">2. Voir aussi Actes 2, 42-47.</p></div> Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de la confirmation ? http://liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html http://liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html 2016-04-07T14:33:38Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous Le sacrement de confirmation wp_import_16 Voilà une question entendue de la bouche de jeunes se préparant au sacrement de la confirmation. Que répondre ? <br />Un sacrement n'agit pas comme par magie <br />Un sacrement reste d'abord l'action de Dieu-même : ce n'est pas de la magie. Le geste de l'onction avec l'imposition des mains et la parole sacramentelle n'est pas un geste ni une formule magique. Cela peut paraître évident, à première vue, mais cela n'est pas toujours si évident pour des jeunes abreuvés de la littérature des contes fantastiques et de leurs - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1253.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Voilà une question entendue de la bouche de jeunes se préparant au sacrement de la confirmation. Que répondre ?</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Un sacrement n'agit pas comme par magie</strong></p> <p class="spip">Un sacrement reste d'abord l'action de Dieu-même : ce n'est pas de la magie. Le geste de l'onction avec l'imposition des mains et la parole sacramentelle n'est pas un geste ni une formule magique. Cela peut paraître évident, à première vue, mais cela n'est pas toujours si évident pour des jeunes abreuvés de la littérature des contes fantastiques et de leurs films, qui mettent en scène des “magiciens”.</p> <p class="spip">L'action de Dieu n'est pas comme une force en suspension autour de nous, que le prêtre libèrerait en disant une formule bien choisie ! Sinon, cela voudrait dire que l'on peut agir sur Dieu et qu'au fond, on se met à la place de Dieu. (C'est le péché par excellence !)</p> <p class="spip">Célébrer un sacrement, c'est simplement être fidèle au commandement du Christ qui a promis qu'il agirait dans l'Église par son Esprit. C'est croire que le Christ est ressuscité et en vivre. C'est implorer Dieu pour qu'il agisse de nouveau comme le Christ agissait avec ses contemporains pendant son ministère, et qu'il agisse par le Christ ressuscité. C'est avoir la certitude que Dieu nous aime, qu'il veut notre bien et nous faire grandir dans cet amour.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dieu agit au cœur d'une relation</strong></p> <p class="spip">L'action de Dieu ne se déploie que dans une relation. Recevoir un sacrement n'a de sens et de force que dans une relation à Dieu, même si elle reste ténue. Il s'agira donc de faire grandir cette relation, sachant que, comme le dit saint Paul, l'Esprit Saint est celui qui nous fait dire à Dieu : Père ! (Rm 8,15, Ga 4, 6) c'est-à-dire que l'Esprit Saint est force lui-même pour accroître la relation avec Dieu.</p> <p class="spip">Une relation, c'est toujours un lien entre deux personnes. Et il n'y a de vraie relation qu'entre personnes qui restent libres l'une par rapport à l'autre. Dieu respectera toujours notre liberté, y compris celle de le refuser. Il n'a que l'amour qu'il nous porte pour “conquérir” notre liberté. (C'est le paradoxe de l'amour vrai que de laisser l'autre pleinement libre mais en même temps de l'attirer à soi.) Cette relation, le chrétien peut donc la rechercher, l'entretenir, ou bien la refuser, l'oublier.</p> <p class="spip">Pour comprendre ce qu'est cette relation à Dieu, on se référera à l'article : Vivre des dons et fruits de l'Esprit Saint. La vie changera si l'on prend au sérieux cette relation, si l'on apprend à se laisser faire par l'Esprit Saint, si l'on se donne pour faire vivre sa foi, avec d'autres et pour d'autres.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans la continuité avec un grand respect du point où nous en sommes</strong></p> <p class="spip">Après avoir reçu le sacrement de la confirmation, il n'y a normalement pas de changements brusques (sauf cas extraordinaires, car il faut laisser à Dieu, la possibilité d'agir comme il l'entend.) Mais si l'on entretient cette relation, il y aura des changements au jour le jour. L'action de l'Esprit Saint s'enracine dans une continuité et elle commence bien avant qu'on ait reçu le sacrement de la confirmation. À cause de notre liberté, Dieu respectera toujours ce que nous sommes et agira plutôt comme à l'intérieur de nous-mêmes, en partant du point où l'on est. Cette disponibilité à l'Esprit Saint a besoin d'être nourrie avec la prière et plus particulièrement avec l'eucharistie ; cette ouverture à l'Esprit Saint a besoin d'être ravivée ou comme “débouchée” par le pardon reçu et donné et plus particulièrement avec le sacrement de la réconciliation ; cette docilité à l'Esprit Saint a besoin d'être renforcée par l'engagement qui fait sortir de soi, pour aimer, aider ou servir davantage l'Église, le monde et tout homme.</p> <p class="spip">S'il y a continuité dans notre vie, il est essentiel que celui qui se prépare à recevoir le sacrement de la confirmation soit ouvert et initié, pendant la préparation au sacrement, à cette relation et ce qu'elle appelle.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Que peut faire Dieu si l'on reste plutôt fermé à cette relation ?</strong></p> <p class="spip">La question se redouble si l'on ne fait rien, si l'on n'entretient aucunement cette relation, cette disponibilité, cette ouverture ou cette docilité à l'Esprit Saint. Mais si les sacrements ne sont pas de la magie par laquelle Dieu serait obligé d'agir, l'action de Dieu ne dépend pas non plus de notre activité. Dieu se donne toujours complètement dans les sacrements. Et ce que Dieu a donné, il ne le reprend jamais. Son action pourra sembler comme en sommeil si tout en soi la refuse. Mais la Bible nous décrit Dieu comme rempli de patience. Et Dieu peut agir dans le secret des cœurs, au-delà du visible. Viendront dans la vie, et jusqu'au face à face au-delà de la mort, bien des occasions pour raviver le don reçu, en plénitude.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Faut-il rechercher des changements sensibles ?</strong></p> <p class="spip">Parfois, certains jeunes peuvent être à la recherche de changements ou d'évolutions sensibles. Comme si ce qui était ressenti était l'unique preuve de l'action de Dieu. L'expérience des mystiques — ces experts de la vie avec Dieu, dans l'Église, depuis deux millénaires — permet de répondre avec assurance que l'action de l'Esprit Saint ne se joue pas d'abord dans le sensible, mais qu'elle doit se situer plus profondément encore. Rechercher uniquement le sensible pourrait être une recherche tournée vers soi-même et non pas vers Dieu. Néanmoins, les fruits de l'Esprit comme la paix, la joie, la douceur, la confiance, peuvent avoir une expression sensible. Quand cela est donné, il s'agit de ne pas le refuser et de l'accueillir au mieux.</p> <p class="spip">P. Jérôme Guingand, sj</p> <p class="spip"><i class="spip">illustration de l'article ©SNCC</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-pascal.html" class="spip_out">Le temps pascal</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p></div> Les gestes particuliers du sacrement de la confirmation http://liturgiecatholique.fr/Les-gestes-particuliers-du.html http://liturgiecatholique.fr/Les-gestes-particuliers-du.html 2015-05-19T14:43:56Z text/html fr Pour tous La confirmation : wp_import_16 Deux gestes pour exprimer le don particulier de l'Esprit <br />Deux gestes accompagnés de paroles sont particuliers au sacrement de la confirmation. Il s'agit de : <br />l'imposition des mains sur tous les confirmands, accompagnée d'une prière d'invocation de l'Esprit-Saint ; <br />l'onction avec le Saint-Chrême sur le front, ou “chrismation”, accompagnée de la phrase sacramentelle : « N, sois marqué de l'Esprit Saint, le Don de Dieu. » Bien les comprendre permet aussi de comprendre le sens de ce sacrement et son - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-confirmation,445-+.html" rel="tag">La confirmation :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1029.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Deux gestes pour exprimer le don particulier de l'Esprit</strong></p> <p class="spip">Deux gestes accompagnés de paroles sont particuliers au sacrement de la confirmation. Il s'agit de : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'imposition des mains sur tous les confirmands, accompagnée d'une prière d'invocation de l'Esprit-Saint ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'onction avec le Saint-Chrême sur le front, ou “chrismation”, accompagnée de la phrase sacramentelle : « N, sois marqué de l'Esprit Saint, le Don de Dieu. » Bien les comprendre permet aussi de comprendre le sens de ce sacrement et son enracinement biblique. Recevoir un sacrement, c'est toujours recevoir le don de l'Esprit-Saint. Et quand Dieu se donne, il se donne tout entier. L'accent du sacrement de la confirmation est bien mis sur la marque particulière (ou le sceau) de l'Esprit-Saint qui vient comme imprégner la vie du confirmé. Le baptisé vit déjà de l'Esprit-Saint, mais celui-ci n'est pas un objet que l'on pourrait posséder : on n'en vit que pour le recevoir sans cesse. Cette marque est l'attestation que, toujours, il faudra s'appuyer sur les dons de l'Esprit.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'enracinement biblique des gestes</strong></p> <p class="spip">Dans la Bible, deux gestes forts signalent cette réception des dons de l'Esprit-Saint : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'imposition des mains, que les apôtres ou les disciples faisaient pour que quelqu'un reçoivent un don particulier de l'Esprit (voir par exemple dans les Actes des Apôtres 6,6 ; 8,17 ; 9,17 ; 13,3 ; 19,6) <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'onction avec de l'huile, qui servait à la consécration des rois (voir 1 Samuel 16,13), du grand-prêtre (voir Lévitique 4,3 ; 8,12) ou des prophètes (voir Isaïe 61,1 que Jésus reprend en Matthieu 13,54). Elle était la marque de l'action de Dieu dans la vie de ces croyants à la vocation particulière. L'huile qui imprègne la peau et le corps symbolise aussi la force et la pureté apportées par l'Esprit-Saint. En grec ancien, langue des Évangiles, l'onction se dit “chrisma” qui a donné le terme de “chrême” (ou “Saint-Chrême”), nom de l'huile particulière pour cette onction. Recevoir l'onction, c'est être “oint”, qui se dit en grec “christos” et qui a donné le mot “Christ”, et ensuite “chrétien”. Enfin, le Saint-Chrême est une huile parfumée, qui répand une bonne odeur. Le confirmé est invité, par toute sa vie, à respirer et à répandre la « bonne odeur du Christ » (cf. 2 Corinthiens 2,15), c'est à dire la vie selon l'Évangile.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des paroles associées aux gestes</strong></p> <p class="spip">Le geste de l'imposition des mains à tous les confirmands par l'évêque et les prêtres qui lui sont associés est accompagné d'une prière dite par l'évêque uniquement (ou en son nom par son délégué), lui qui est le pasteur du diocèse et successeur des apôtres et atteste de la pleine intégration dans l'Église. Cette prière mérite d'être méditée pendant la préparation. Elle reprend bien le baptême reçu par les confirmands, et cite les dons de l'Esprit-Saint tels qu'en parle le prophète Isaïe (11,2) :</p> <p class="spip"><i class="spip">Dieu très bon, Père de Jésus, le Christ, notre Seigneur, regarde ces baptisés sur qui nous imposons les mains : Par le baptême, tu les as libérés du péché, tu les as fait renaître de l'eau et de l'Esprit ; Comme tu l'as promis, répands maintenant sur eux ton Esprit Saint ; Donne-leur en plénitude l'Esprit qui reposait sur ton fils Jésus : esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et d'affection filiale ; remplis-les de l'esprit d'adoration.</p> <p class="spip">Par Jésus-Christ, notre Sauveur, qui est vivant pour les siècles des siècles.</i></p> <p class="spip">(Remarque : il arrive que l'évêque prenne une autre prière, très proche, celle qui est réservé à la confirmation pour l'initiation chrétienne d'adultes, lors de la vigile pascale.)</p> <p class="spip">Après l'imposition des mains à tous les confirmands et la prière, a lieu le geste de l'onction avec le Saint-Chrême pour chacun des confirmands qui se fait en même temps qu'une imposition personnelle de la main. Ce geste est accompagné de la parole sacramentelle (c'est-à-dire nécessaire, avec l'onction, pour que le sacrement soit reçu) : « N., soit marqué de l'Esprit Saint, le Don de Dieu. » La formule du rituel en latin pourrait se traduire littéralement par : « N., reçois le sceau du Don de l'Esprit Saint. »</p> <p class="spip">Les gestes, la prière et la parole sacramentelle ne sont pas magique. Ils sont là pour signifier que c'est Dieu qui agit. C'est lui qui répand son Esprit-Saint ; c'est lui qui marque (met un sceau) la vie du confirmé, pour toujours</p> <p class="spip"><strong class="spip">Concrètement, pour une mise en œuvre</strong></p> <p class="spip">On veillera à la mise en œuvre de ces gestes et paroles : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> en signifiant l'importance du Saint-Chrême, qui a été consacré par l'évêque avec tous les prêtres du diocèse lors de la messe chrismale pendant la Semaine sainte. On pourra le mettre en valeur dans la procession d'ouverture et le déposer à un endroit convenable (mais pas sur l'autel qui n'est pas un guéridon), visible, et par exemple près d'un bouquet de fleurs ou d'une bougie. Le flacon sera digne. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> en étant attentif au placement de l'évêque et des prêtres associés pour l'imposition des mains aux confirmands ; en veillant aussi au silence avant cette prière et à ce qu'elle soit bien audible. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> en privilégiant, pour l'onction, l'huile elle-même sans prendre un morceau de coton imprégné, afin de donner plus de poids au geste. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> en évitant d'essuyer le front du confirmé après l'onction pour que le Saint-Chrême l'imprègne profondément et répande son parfum.</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : P. Razzo/CIRRIC</i></p></div> Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint http://liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html http://liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html 2015-04-30T13:49:32Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous De Pâques à la Pentecôte De Pâques à la Pentecôte : La confirmation : wp_import_16 L'Esprit Saint, ou Esprit de Dieu, ne peut se séparer du Père et du Fils. Il se révèle avec Jésus de Nazareth, le Christ, mais il peut aussi se révéler de façon propre. Il est une personne au sein du Dieu unique et Trinité. Il se définit plutôt par ce qu'il fait : il est le “vecteur” ou ce qui permet l'action de Dieu. Il est comme la présence agissante de Dieu. Il est aussi le lien entre Dieu Père et Dieu Fils, et nous le voyons dans le lien entre Jésus-Christ et son Père. C'est par cet Esprit que Jésus a - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-De-Paques-a-la-Pentecote-+.html" rel="tag">De Pâques à la Pentecôte </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-De-Paques-a-la-Pentecote,409-+.html" rel="tag">De Pâques à la Pentecôte :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-confirmation,445-+.html" rel="tag">La confirmation :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1254.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">L'Esprit Saint, ou Esprit de Dieu, ne peut se séparer du Père et du Fils. Il se révèle avec Jésus de Nazareth, le Christ, mais il peut aussi se révéler de façon propre. Il est une personne au sein du Dieu unique et Trinité. Il se définit plutôt par ce qu'il fait : il est le “vecteur” ou ce qui permet l'action de Dieu. Il est comme la présence agissante de Dieu. Il est aussi le lien entre Dieu Père et Dieu Fils, et nous le voyons dans le lien entre Jésus-Christ et son Père. C'est par cet Esprit que Jésus a agi pendant les quelques années de son ministère.</strong> </i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Quelques mentions de l'Esprit Saint dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament</strong></p> <p class="spip">Pour comprendre davantage ce qu'est l'Esprit Saint, il s'agit d'abord de se tourner vers la Bible, de l'Ancien au Nouveau Testament.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans l'Ancien Testament</strong>, l'Esprit Saint est comme la <strong class="spip">présence agissante de Dieu</strong>. Il l'est dès les commencements (Gn 1,1-2). Comme le souffle de Dieu, il permet que l'être humain (homme et femme) soit créé à l'image et la ressemblance de Dieu (Gn 1,26 ; 2,7). Il anime ceux qui libèrent le peuple des ennemis (Jg 3,10) et plus tard les rois, qui reçoivent l'onction d'huile, signe de l'empreinte indélébile de l'Esprit Saint dans leur vie (1 S 16,13). Les prophètes parlent et agissent au nom de Dieu car ils sont animés par ce même Esprit, parfois appelé la main de Dieu (Nb 11,25 ; Is 8,11 ; Jr 1,9). Le Messie est celui qui possèdera en plénitude l'Esprit de Dieu (Is 11,2). Enfin, des textes parlant de la fin des temps, c'est-à-dire de la destiné de toute l'humanité, le voient comme répandu sur tout être humain (Jl 3,1-5).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Jésus de Nazareth est rempli de l'Esprit Saint</strong> : c'est ainsi qu'il peut agir comme Messie. Avant qu'il naisse, sa mère Marie apprend que l'Esprit Saint “descendra sur elle” et que son enfant sera “saint” par son être même (Lc 1,35). Au baptême de Jésus, l'Esprit se manifeste comme une colombe qui descend du ciel vers le Christ : l'Esprit est le lien intime entre le Père et le Fils. C'est en même temps à ce baptême que le Père proclame que Jésus est son Fils : il est bien le Christ, le Messie attendu (Mt 3,13-16). C'est l'Esprit qui pousse Jésus au désert, lieu du combat intérieur, avant le début de son ministère (Mt 4,1). Enfin, c'est par la puissance de l'Esprit, qui est à lui comme son propre Esprit (Jn 16,14-15), que Jésus-Christ prie son Père (Lc 10,21), agit (Lc 4,14), annonce le Royaume de Dieu (Lc 4,18), guérit et expulse les démons (Mt 12,28).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Avant de mourir, Jésus fait la promesse de donner ce même Esprit à ses disciples, pour qu'ils continuent l'œuvre qu'il a engagée dans le monde et pour la mener à son achèvement.</strong> Car tant que Jésus vit parmi nous, l'Esprit ne peut se montrer distinct de lui (Jn 7,39 ; 16,7). Selon les différents Évangiles, cet Esprit est déjà donné à la Croix quand Jésus meurt (Jn 19,29) ou bien le soir du dimanche de Pâques (Jn 20,22), mais encore lors de la fête de la Pentecôte (Ac 2,4). Remplis de l'Esprit Saint, qui leur est même donné à plusieurs reprises (Ac 4,31), les apôtres peuvent alors prêcher les “merveilles de Dieu” (Ac 2,11) ou baptiser “au nom du Père, du Fils et de l'Esprit” (Mt 28, 19). Le don de l'Esprit est le signe que le Royaume de Dieu, annoncé par Jésus et manifesté dans ses actes, sa mort et sa résurrection, est en train de s'accomplir (Ac 2,31-33).</p> <p class="spip">Dans ses lettres, <strong class="spip">saint Paul décrit largement l'action de l'Esprit Saint dans la vie du chrétien</strong>. Cet Esprit est l'Esprit du Christ (Rm 8,9) Il est comme le fondement intérieur de la vie nouvelle que Dieu donne (1 Th 4,8). Il demeure dans la vie du chrétien (Rm 8,9) et même dans son corps (1 Co 6,19). Il fait habiter le Christ en son cœur (Ep 3,16) et ouvre à la résurrection, en marquant le chrétien par un sceau (Rm 8,11 ; 2 Co 1,22). Il est à l'origine d'une vie où prédominent la foi (1 Co 12,3 ; 2 Co 4,13), l'espérance (Rm 15,13 ; Ga 5,5), l'amour (Rm 5, 5 ; 15, 30 ; Col 1,8), la prière (Rm 8,26), la sanctification (Rm 15,6 ; 2 Th 2,13), la conduite morale (Ga 5, 16-25) et le courage apostolique (Ph 1,19).</p> <p class="spip"><strong class="spip">En résumé : les dons et les fruits de l'Esprit</strong></p> <p class="spip">L'extraordinaire de la vie chrétienne, c'est que <strong class="spip">le Christ veut que nous vivions de son Esprit même,</strong> celui qui le mettait en relation avec son Père, celui qui le faisait agir. Être chrétien, c'est finalement et simplement vivre de l'Esprit Saint pour prolonger ce que Jésus-Christ a vécu : un lien intime avec Dieu pour vivre du Royaume de Dieu.</p> <p class="spip">Deux textes, l'un de l'Ancien et l'autre du Nouveau Testament, sont souvent cités pour exprimer ce que l'Esprit Saint permet de vivre.</p> <p class="spip">Il y a d'abord une description que fait le prophète Isaïe du Messie à venir, parlant des dons : « Sur [le Messie] reposera l'Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. » (Is 11,2) Cette description est reprise par la prière qui accompagne l'imposition des mains, lors de la célébration de la confirmation [cf. Les gestes particuliers du sacrement de la confirmation]</p> <p class="spip">Il y a ensuite les fruits que l'Esprit Saint engendre dans une vie et que saint Paul décrit dans sa lettre aux Galates : <strong class="spip">« Voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. » (Ga 5,22-23)</strong>Pour saint Paul, ces fruits de l'Esprit Saint s'opposent dans une vie à tout ce qui n'ouvre pas au Royaume de Dieu. Ils permettent d'entendre en profondeur l'appel de Jésus à être “heureux”.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Être confirmé pour une vie “marquée” par l'Esprit Saint</strong></p> <p class="spip">Saint Paul a employé l'expression d'une marque de l'Esprit Saint, comme un sceau (cf. 2 Co 1,22 ; Ep 1,13 ; 4,30). Il fait référence à ce que recevait le Roi, dans l'Ancien Testament (1 S 16,13). Un chrétien est marqué de ce sceau. <strong class="spip">Dans le sacrement de la confirmation, est comme “imprimé” cette marque de l'Esprit Saint dans notre vie.</strong> (Voir la parole de l'évêque lors de l'onction : « N., sois marqué de l'Esprit Saint, le Don de Dieu. ») La vie chrétienne, c'est donc vivre de Celui qui nous a marqué.</p> <p class="spip">L'Esprit Saint est relation entre le Christ et son Père, relation basée sur l'amour mutuel et le don de soi.<strong class="spip"> Vivre de et par l'Esprit Saint, c'est vivre de cette même relation avec Dieu.</strong> L'Esprit Saint nous y pousse et nous permet de la vivre. Cette relation à Dieu a pour expression principale la prière, qui peut prendre des formes multiples mais souvent plus simples qu'il n'y parait. Elle se déploie au sein d'une relation de confiance avec Dieu.</p> <p class="spip">L'Esprit Saint est à la fois puissance et aide pour vivre selon le commandement de Dieu : aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Pour le Christ, l'Esprit est aussi force au sein même des combats et tentations. De même, il sera force pour le chrétien, car l'amour de Dieu et du prochain sera toujours difficile à vivre, confrontera le croyant à bien des contradictions. <strong class="spip">L'Esprit Saint est force pour s'ouvrir aux autres, et faire advenir davantage le Règne de Dieu, par les divers engagements de notre vie.</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Vivre avec les sacrements, en Église</strong></p> <p class="spip">Tous les sacrements apportent le don de l'Esprit Saint. Mais n'imaginons pas qu'il le donne de manière partielle : quand Dieu se donne, il ne peut que se donner tout entier, sans retenue ! <strong class="spip">Vivre sa vie avec les sacrements, c'est en fait laisser l'Esprit Saint comme raviver de nouveau</strong> cette marque qu'il a laissée par le sacrement de la confirmation. En effet, et notamment avec les nouveaux rituels issus du Concile Vatican II, toutes les célébrations des sacrements comportent une épiclèse, c'est à dire une prière d'invocation de l'Esprit Saint pour qu'il agisse de manière particulière dans la vie de celui qui reçoit le sacrement. (Voir les articles sur le lien entre l'Esprit Saint et chacun des sacrements, notamment l'eucharistie et la Réconciliation.)</p> <p class="spip">Par exemple, l'eucharistie apporte le don de l'Esprit pour que le Parole de Dieu, proclamée, soit entendue et reçue comme si le Christ lui-même nous parlait et que notre vie en soit changée. L'eucharistie apporte aussi le don de l'Esprit dans la communion au Corps ou au Sang du Christ, comme une nourriture venant de Dieu qui nous soutient dans le quotidien.</p> <p class="spip">De même, le sacrement de la Réconciliation apporte l'Esprit Saint qui pardonne les péchés et relève le croyant dans sa marche avec Dieu. Les sacrements sont aussi l'occasion de vivre une même démarche avec d'autres chrétiens, dans l'unité : c'est la dimension d'Église. Car l'Esprit anime l'Église en son sein et rassemble les chrétiens dans l'unité.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Accueillir et reconnaître le travail de l'Esprit Saint dans notre vie</strong></p> <p class="spip">Dieu n'attend pas d'abord nos efforts pour agir dans la vie d'un chrétien. Car, au-delà des sacrements, l'Esprit Saint y travaille à sa manière, bien souvent sans que l'on s'en aperçoive. Mais <strong class="spip">vivre de l'Esprit Saint, invite à se rendre attentif à son action, dans notre vie.</strong> Un surcroît d'amour, de joie, de paix ou d'un des autres fruits de l'Esprit Saint, dans une dynamique intérieure qui nous tourne vers le meilleur de nous-mêmes et de notre relation à Dieu comme aux autres peut être un des signes de l'action et de la sollicitude de Dieu dans notre vie. Quand on en prend conscience, on ne peut que remercier Dieu, lui rendre grâce et désirer vivre davantage de l'Esprit Saint que Dieu n'a de cesse de nous donner. C'est alors que nos efforts prennent sens : ils sont tournés vers l'action de l'Esprit Saint plus que vers nous-mêmes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">« Mais tout ceci, n'est-ce pas trop compliqué pour moi ? »</strong></p> <p class="spip">Quand on est jeune, on peut être effrayé par tout cela et se dire que la vie selon l'Esprit serait réservé à des élites. C'est en fait méconnaître l'action de l'Esprit Saint lui-même. Dieu n'attend jamais que nous soyons parfaits ou très élevés dans la vie spirituelle pour se donner à nous et nous aider à avancer. Qu'y a-t-il à faire, comme pour “amorcer la pompe” ? Il s'agit en fait d'ouvrir son cœur. Voici quelques exemples :</p> <p class="spip">• <strong class="spip">Tisser une relation avec Dieu par la prière personnelle</strong>. Le bienheureux Charles de Foucauld définissait la prière comme « parler à Dieu en l'aimant ». D'autres saints diront qu'il s'agit de parler à Dieu comme un ami parle à son ami</strong>, familièrement, et lui faire confiance. On peut ainsi, par exemple le soir, remercier Dieu pour ce qu'il nous a donné de vivre dans sa journée, lui demander pardon pour ce qui a été manque d'amour et lui offrir ce que l'on connaît de la journée du lendemain. On peut encore rechercher dans sa vie, tout ce qui aidera à une relation vraie et simple avec Dieu.</p> <p class="spip">• <strong class="spip">Chercher à aimer davantage</strong>, en vérité et concrètement, son prochain, c'est-à-dire celui qui se fait proche de moi, que je l'aime déjà ou que j'aie du mal à l'aimer. Cet “amour vrai” se décline par mille et un gestes ou paroles ou silences. Cet amour vrai passe bien souvent par l'accueil ou la demande de pardon. Bienheureuse Mère Térésa avait la conviction que les plus petits gestes, même anodins, ont une grande valeur pour le Royaume de Dieu.</p> <p class="spip">• <strong class="spip">Se savoir mis au combat et percevoir que, dans ces combats intérieurs, l'Esprit Saint est un allié que l'on peut implorer</strong>. Quels sont ces combats ? Les combats pour aimer davantage Dieu et son prochain comme soi-même ; les combats pour vivre dans la vérité, la justice, la justesse dans les relations, le respect infini de soi-même et de toute personne, sans jamais faire de l'autre “une chose” pour soi-même ; les combats pour entretenir une relation à Dieu et témoigner simplement de ce qui nous anime.</p> <p class="spip">• <strong class="spip">Aimer l'Église et chercher à vivre en unité avec elle</strong>. Malgré l'image qu'en donnent les médias, l'Église ne se réduit jamais à sa hiérarchie, le Pape, les évêques ou les prêtres. L'Église est d'abord le rassemblement de tous les baptisés. Un chrétien confirmé est donc membre de l'Église, Église que le Christ a aimée et continue d'aimer en lui donnant l'Esprit Saint. Il s'agit alors à notre tour d'aimer l'Église, même si l'on a du mal à tout comprendre ou à tout admettre, même si l'on perçoit de graves déficiences dans l'Église du fait des chrétiens. Il s'agirait d'aimer l'Église comme sa mère : on aime sa mère quoi qu'il arrive, malgré tous les défauts qu'on peut lui connaître.</p> <p class="spip">• Choisir un des fruits de l'Esprit Saint, tel que saint Paul en parle dans la lettre aux Galates (chapitre 5, versets 22-23). Et le demander à Dieu, inlassablement, jusqu'à ce qu'on l'ait davantage obtenu.</p> <p class="spip">P. Jérôme Guingand, sj</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : Corinne Mercier/CIRRIC</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation </a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/en-route-vers-la-confirmation-13567.html" class="spip_out">En route vers la confirmation </a></p> <p class="spip"><a href="http://www.paris.catholique.fr/La-Confirmation-en-trois-questions.html" class="spip_out">La confirmation en trois questions - Diocèse de Paris</a></p></div> Du Baptême à la confirmation ? Pour une pastorale de l'initiation chrétienne http://liturgiecatholique.fr/Du-Bapteme-a-la-confirmation-Pour,846.html http://liturgiecatholique.fr/Du-Bapteme-a-la-confirmation-Pour,846.html 2015-04-28T13:20:20Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 Un baptême non suivi de la confirmation est-il un vrai baptême ? <br />Posée comme cela, la question semble assez immédiate : oui ! Le baptême est un sacrement à part entière qui ne dépend ni de la qualité du ministre, ni de la qualité du baptisé (suivant la distinction augustinienne entre le sacrement lui-même et le fruit du sacrement), ni même du zèle de l'Église à vouloir continuer le chemin d'initiation. Et pourtant, nous ne sommes pas à l'aise devant le fait que nombre de petits enfants baptisés ne - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton846.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Un baptême non suivi de la confirmation est-il un vrai baptême ?</strong></p> <p class="spip">Posée comme cela, la question semble assez immédiate : oui ! Le baptême est un sacrement à part entière qui ne dépend ni de la qualité du ministre, ni de la qualité du baptisé (suivant la distinction augustinienne entre le sacrement lui-même et le fruit du sacrement), ni même du zèle de l'Église à vouloir continuer le chemin d'initiation. Et pourtant, nous ne sommes pas à l'aise devant le fait que nombre de petits enfants baptisés ne poursuivent pas leur initiation et ne reçoivent pas le sacrement de confirmation. Un certain nombre, quand même, se prépare à communier dans l'assemblée, mais après ? Et les autres ? Par ailleurs, on entend aussi le « raz le bol » de certains responsables pastoraux devant une demande baptismale qu'ils jugent trop superficielle, voire superstitieuse, parce que les parents n'envisagent pas plus que cela, avec le baptême, la catéchisation et la sacramentalisation requise par l'Église. Certains disent même qu'on « brade les sacrements » ! Les évêques de la Commission épiscopale de liturgie avaient bien tenté de désamorcer un tel malaise qui, en fait, fait porter toute la responsabilité du « non-devenir chrétien » sur les parents (même s'ils y ont leur part) :</p> <p class="spip">« Devant une situation difficile, peut naître une mauvaise conscience du fait que les résultats escomptés dans la pastorale sacramentelle ne sont pas obtenus. Il n'y a pas de scandale à ce que les sacrements ne produisent pas tout ce que nous souhaiterions. Il faudrait plutôt y voir un lieu d'épreuve qui nous permet d'être réalistes et de renoncer à maîtriser tant l'action de Dieu que l'avenir des autres » (1).</p> <p class="spip">Cette réponse qui vise, très justement, à déculpabiliser n'apporte pas pour autant de solution. Dans le même temps – et le texte des évêques poursuit dans ce sens –, nous ne pouvons nous satisfaire de cet état de fait : de nombreux petits enfants baptisés ne sont ni confirmés, ni eucharistiés. C'est pourquoi, la réponse à la question posée en titre de ce paragraphe demande à être quelque peu nuancée. Nous ne sommes plus au temps de saint Augustin : une pratique millénaire des sacrements dans une société chrétienne, où devenir chrétien allait de soi et faisait partie du paysage social, marque encore les esprits même si, aujourd'hui, l'Église insiste de nouveau sur la démarche de conversion que le baptême suppose. De même, si la compréhension de l'« ex opere operato » (2) des sacrements se justifiait pleinement, à l'époque de saint Thomas d'Aquin, dans une recherche de cohérence sur la causalité de la grâce sacramentelle, elle risquerait aujourd'hui de nous entraîner dans une approche trop matérielle du sacrement, voir même magique.</p> <p class="spip">Si le baptême est intrinsèquement lié à la confirmation et à l'eucharistie qui le suivent pour constituer l'être chrétien en devenir, comme le décrit le début du Rituel, alors le baptême qui n'est pas suivi (l'intervalle de temps entre les sacrements n'étant pas défini) de la confirmation (3) et de la pratique eucharistique (avec la catéchèse), ne peut être considéré pleinement comme « entrée dans la vie chrétienne ». On pourrait dire – à juste titre – que le baptême n'est pas accompli : le rite est fait mais le baptême n'est pas parvenu à sa pleine dimension de baptême (au sens d'initiation chrétienne).</p> <p class="spip">Que faut-il faire alors ? Évidemment, les questions sont plus aisées à poser que les réponses à formuler. Nous sommes tous convoqués, aujourd'hui, à proposer des chemins d'initiation dans lesquels baptême, confirmation et 1e eucharistie ont la place centrale, comme c'est le cas déjà pour les adultes au sein du catéchuménat. La réflexion sur la catéchèse des enfants est bien, aujourd'hui, orientée dans ce sens. Pour aller jusqu'au bout de cette réflexion, il nous faut nous interroger sur notre pastorale du baptême des petits enfants ! Est-elle préparation du rite baptismal – ce qui offre un intérêt limité – ou est-elle proposition d'un devenir chrétien qui passe par le sacrement de baptême ? Ou encore, est-elle une pastorale de l'Initiation chrétienne qui propose, à la fois, baptême, confirmation et eucharistie même si – dans un premier temps – seul le sacrement de baptême est célébré ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quel est l'objectif de notre pastorale du baptême ?</strong></p> <p class="spip">Tel est bien la question que le point précédent vient de révéler. Si l'enjeu pastoral est le « devenir chrétien », s'il s'agit d'initiation chrétienne tel que l'entend l'Église, alors notre pastorale du baptême ne peut s'intéresser seulement au rite baptismal, même si, à travers l'exploration des symboles du baptême, on s'attache à développer plusieurs aspects de la vie chrétienne. Nous avons fait de grand progrès lorsque nous sommes passés d'une célébration ponctuelle des sacrements (pensons au baptême à la maternité, dans les jours suivant la naissance, la maman encore dans la chambre) à la préparation aux sacrements : il nous reste encore un pas décisif à franchir (4) pour passer à une pastorale sacramentelle.</p> <p class="spip">C'est-à-dire à une pastorale du cheminement qui commence avant la célébration, qui fait toute sa place à la célébration et qui se poursuit après (5). Plus encore, il nous faut passer à une pastorale de l'initiation chrétienne qui comprend, dans son cheminement, pour ceux qui sont baptisés bébés : un accueil et une progression avec les parents, une célébration du baptême de l'enfant, un accompagnement après le baptême, une catéchisation de l'enfant, sa participation à l'eucharistie, la réception de la confirmation et une progression dans la vie chrétienne rythmée par la pratique eucharistique et celle de la pénitence-réconciliation !</p> <p class="spip">Évidemment, un tel programme peut effrayer ! Mais, à regarder de près, il ne faudrait pas grand chose pour que cela puisse se vivre ainsi. Il faudrait déjà – et c'est beaucoup – que les animateurs pastoraux chargés des différents « moments » d'initiation se parlent et se concertent : équipes baptêmes, catéchistes, animateurs de jeunes… Il faudrait, sans doute, aller plus loin et abandonner la sectorisation de la pastorale qui oblige l'Église à trouver un grand nombre d'agents (ce qui est de plus en plus difficile !) pour tout mettre en œuvre, et qui conduit, du point de vue des enfants et des parents, à percevoir cela comme un véritable parcours du combattant !</p> <p class="spip">Si la concertation est nécessaire, c'est pour que chacun se sente responsable de l'ensemble de l'Initiation chrétienne, du devenir chrétien. C'est pourquoi, comme je l'ai résumé sommairement dans l'article précédant, il faut être clair sur l'objectif de la pastorale du baptême des petits enfants : ce n'est pas de préparer la célébration (pas seulement) ; ce n'est pas non plus de faire passer un message, celui de la Bonne Nouvelle (pas seulement) ; ce n'est pas d'enseigner aux parents, puis aux enfants, ce qu'ils doivent savoir s'ils s'intéressent à notre Église (pas seulement)… Le premier objectif est d'ouvrir un chemin (pour les enfants), d'inscrire dans un chemin (pour les parents), balisé par les sacrements ; chemin qui conduit à « devenir chrétien » davantage, à être inséré dans le mystère pascal du Christ. Concrètement, cela demande que – dans nos préparations au « baptême » – nous préparions aux trois sacrements : baptême, confirmation, eucharistie ! Non seulement que nous parlions des trois sacrements, comme des trois facettes d'une même réalité qui fait de nous des chrétiens en route avec le Christ, mais aussi que nous centrions notre « préparation » sur ce que portent en commun ces trois sacrements, insistant plus sur ce qui les unit que sur ce qui les distingue : à savoir l'insertion dans le mystère pascal du Christ.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Mais que signifie être inséré dans le mystère pascal du christ ?</strong></p> <p class="spip">Il n'y pas de réponse toute faite à cette question ! À chacun de le découvrir, progressivement, selon notre expérience, notre vie de foi… selon ce que souffle l'Esprit… particulièrement lorsque nous participons à la célébration de l'eucharistie (6), mémorial de la Pâque. Peut-être peut-on déjà dire que cela signifie mener une vie semblable à celle du Christ ; chercher à le découvrir chaque jour un peu plus pour nous approcher de son Père ; chercher à entendre sa voix qui nous parle encore aujourd'hui par les Écritures et par nos frères… Cela signifie entrer en compagnonnage avec le Christ et œuvrer avec lui, en lui… Cela signifie, jusque dans le plus concret de nos vies de tous les jours, agir envers nos frères et sœurs, envers tout homme et toute femme, selon l'Évangile… Plus encore, cela veut dire : reconnaître Celui qui a donné sa vie pour sauver le monde et reconnaître que nos vies sont traversées par ce mystère.</p> <p class="spip">Comme l'a admirablement écrit Jean-Paul II : « la liturgie a pour première tâche de nous ramener inlassablement sur le chemin pascal ouvert par le Christ où l'on consent à mourir pour entrer dans la vie » (7). S'il s'agit là du rôle essentiel de toute liturgie, c'est parce que l'initiation chrétienne – baptême, confirmation et eucharistie renouvelée – nous y a amené.</p> <p class="spip">Cela demande, me semble-t-il, au moins trois choses :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> D'abord que nous nous entendions sur ce qu'on appelle le mystère pascal : à savoir la totalité du passage du Christ de la passion et de la mort, à la résurrection et l'ascension dans le ciel avec l'envoi de son Esprit.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Ensuite que nous reconnaissions comment nous y sommes associés. C'est, sans aucun doute, la tâche majeure de discernement auquel les chrétiens sont appelés aujourd'hui ; tâche que les animateurs pastoraux (dont ceux qui préparent les familles au baptême) sont appelés à effectuer d'abord pour eux-mêmes pour ensuite en aider d'autre. Á savoir : scruter et discerner en Église la manière dont la vie de chacun est enracinée en Christ et prend sens dans son passage de la mort à la vie et au don de son Esprit, et la manière dont cette vie pourrait être davantage encore attachée à Jésus Christ.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Enfin, que nous ne nous contentions pas de parler du mystère pascal (8) et d'une possible insertion dans celui-ci pour ceux que nous rencontrons : à savoir que nous osions, nous-mêmes, être d'abord des témoins de notre attachement au Christ mort et ressuscité, source de vie afin que ceux que nous rencontrons soient davantage attirés à lui.</p> <p class="spip">Philippe Barras</p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°334, fevrier-mars 2005, p 12-15.</p> <p class="spip">1. Points de repère en pastorale sacramentelle – <i class="spip">L'initiation chrétienne et le mariage</i>, Commission épiscopale de liturgie et de pastorale sacramentelle, Documents épiscopat n°13-14, 1994 (épuisé) ; Éd. du Cerf, coll. Liturgie n° 9, 1999.</p> <p class="spip">2. Expression pour dire que les sacrements sont efficaces en eux-mêmes.</p> <p class="spip">3. Je n'aborde pas ici la question de l'ordre dans lequel sont célébrés les sacrements.</p> <p class="spip">4. En fait, le pas est déjà partiellement franchi : car nombre de diocèses, aujourd'hui, tente de mettre en œuvre une telle proposition. Malheureusement, celle-ci se heurte encore à quelques incompréhensions, durcissements ou découragements dus à des essais infructueux.</p> <p class="spip">5. <i class="spip">Cf. Points de repère en pastorale sacramentelle</i> (voir note 1).</p> <p class="spip">6. De ce point de vue, on peut considérer à juste titre que la participation régulière à l'eucharistie dominicale fait partie de la mission de ceux qui ont une responsabilité pastorale, comme d'accompagner des parents vers le baptême de leur enfant.</p> <p class="spip">7. Lettre apostolique pour le 25e anniversaire de la <i class="spip">Constitution sur la sainte liturgie de Vatican II</i>, n° 6.</p> <p class="spip">8. Voir <i class="spip">Célébrer n° 326</i>, p. 5 : « La liturgie : célébration du mystère pascal ».</p></div> L'Esprit Saint et la confirmation http://liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html http://liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html 2011-05-19T13:42:03Z text/html fr Pour tous Le sacrement de confirmation « Rien dans l'Église ne se fait sans l'Esprit Saint ». Voilà une affirmation qui peut paraître une boutade ou mieux une lapalissade. Elle permet cependant d'éclairer d'une lumière particulière toute la vie et l'activité de l'Église, Corps du Christ, et de chacun de ses membres. La prière, les sacrements, l'amour de charité, l'annonce de la Bonne Nouvelle, révèlent et réalisent cette intense et constante action de l'Esprit Saint. Mais il nous revient de considérer essentiellement le sacrement de la confirmation. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton884.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">« Rien dans l'Église ne se fait sans l'Esprit Saint ». Voilà une affirmation qui peut paraître une boutade ou mieux une lapalissade. Elle permet cependant d'éclairer d'une lumière particulière toute la vie et l'activité de l'Église, Corps du Christ, et de chacun de ses membres. La prière, les sacrements, l'amour de charité, l'annonce de la Bonne Nouvelle, révèlent et réalisent cette intense et constante action de l'Esprit Saint. Mais il nous revient de considérer essentiellement le sacrement de la confirmation.</strong> </i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Au coeur du mystère pascal...</strong></p> <p class="spip">Le premier écueil à éviter est de regarder ce sacrement indépendamment des deux autres sacrements de l'initiation chrétienne, le baptême et l'eucharistie. Leur unité doit être sauvegardée, et si possible leur ordre exemplaire. C'est le chantier pastoral et oecuménique résolument ouvert, quoique avec réticence, au seuil de la célébration du Jubilé de l'an 2000. Ces sacrements étaient célébrés ensemble durant les premiers siècles de l'Église. Ils le sont toujours, en Orient pour tous, et en occident, pour les adultes. Au terme de la longue nuit pascale, à l'aube naissante était célébré l'unique mystère, celui de la mort et de la résurrection du Christ et celui du don de l'Esprit. Comme par degrés, la célébration dévoilait et déployait les trois aspects d'un même mystère d'amour : celui du Père qui dit à chaque baptisé « tu es mon enfant » ; celui de l'Esprit qui accompagne sur les routes de la vie ; celui du Fils qui livre son corps et son sang, pour que tous aient la vie en abondance.</p> <p class="spip">Au cœur de la nuit pascale, la mémoire du chrétien est sollicitée, mémoire du passé et mémoire de l'avenir. L'histoire tout entière de l'Alliance s'actualise. Planant sur les eaux primordiales, l'Esprit préside aux destinées du cosmos et de la création tout entière. Sa présence et son action investissent de force et de sagesse les prophètes et les rois. La prophétie retourne les coeurs et enflamme le désir de la fidélité sans faille au Dieu d'Abraham et de Moïse. L'onction royale imprègne celui que Dieu choisit et donne à son peuple comme guide et sauveur. Même l'idolâtrie, le péché, l'errance de l'exil n'éloignent jamais la présence de l'Esprit : son action réconcilie et remet sur le chemin nouveau de l'Alliance. « En la période finale où nous sommes » (Hebreux 1, 2) l'Esprit prend Marie sous son ombre pour donner naissance au Fils du Très-Haut. Au dessus de l'envoyé du Père le ciel s'ouvre et l'Esprit descend et repose sur lui. Après avoir, en toute chose, donné à voir l'amour du Père, sur la croix, Jésus entre les mains de son Père remet l'Esprit. Au matin du cinquantième jour après la Pâque, l'Esprit qui a ressuscité Jésus est répandu sur les Apôtres, les affermissant pour le témoignage à rendre au Seigneur Jésus « à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1, 8).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Devenir conforme au Christ ressuscité...</strong></p> <p class="spip">La confirmation est la Pentecôte de ceux qui sont entrés par le baptême dans la Pâque du Christ. Sans rien y ajouter, la confirmation confirme le baptême de la même manière que le mystère de Pentecôte confirme le mystère de la mort-résurrection de Jésus, au sein du même mystère de Pâques. Placé sous le signe de Pâques, le baptême est le sacrement de la naissance dans le Christ et la confirmation est le sacrement de la croissance dans l'Esprit. C'est le même mystère, mystère de naissance et de croissance. Que serait une naissance qui ne serait pas intimement liée à un devenir ? Celui qui est baptisé-confirmé révèle sa conformité au Christ ressuscité. Il en reçoit la marque, le sceau et devient pierre vivante de la Maison habitée par l'Esprit, l'Église. Celui qui a reçu l'Onction partage avec le baptisé-confirmé la mission confiée par le Père : annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, proclamer aux captifs la libération, aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d'accueil.</p> <p class="spip">Cette participation au mystère de l'identification au Christ est tellement perçue par l'Église que le fidèle non encore confirmé, enfant ou adulte, en danger de mort prochaine est invité à recevoir le sacrement de confirmation [<a href="http://liturgiecatholique.fr/#nb36-1" name="nh36-1" id="nh36-1" class="spip_note" title='[1] 1. Rituel des sacrements pour les malades, Paris 1977, n° ' >1</a>]. Et pour ceux qui s'engagent dans le sacrement du mariage, il est souhaité qu'ils reçoivent auparavant la confirmation, à moins de grave inconvénient [<a href="http://liturgiecatholique.fr/#nb36-2" name="nh36-2" id="nh36-2" class="spip_note" title='[2] 2 Code de Droit Canonique, Canon 1065' >2</a>]. Jamais oubliée, malgré la diversité des pratiques inscrites dans l'histoire, l'insistance de l'Église manifeste bien l'intime et nécessaire articulation des sacrements du baptême, de la confirmation et de l'eucharistie. « Les trois sacrements de l'initiation chrétienne s'enchaînent pour conduire à leur stature parfaite les fidèles qui exercent...dans l'Eglise et dans le monde, la mission qui est celle de tout le peuple chrétien. » [<a href="http://liturgiecatholique.fr/#nb36-3" name="nh36-3" id="nh36-3" class="spip_note" title='[3] 3 Rituel du baptême des petits enfants, Paris,1984, Notes doctrinales et ' >3</a>]</p> <p class="spip"><strong class="spip">Sous la conduite de l'Esprit...</strong></p> <p class="spip">Au souffle et au feu de l'Esprit il s'agit de grandir, de croître, de se développer à l'image et à la ressemblance de l'Homme-Dieu tourné vers le Père et vers ses frères : « Ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l'Esprit de Dieu. » (Romains 8,14) La nouvelle naissance, baptême et confirmation, introduit simplement et merveilleusement dans l'intimité du Père, du Fils et de l'Esprit Saint. L'éveil progressif de la foi chez le petit enfant baptisé, ou la vie bouleversée et renouvelée du néophyte, sont alimentés, soutenus par l'Esprit sans qui nul ne peut dire « Seigneur » ou « Abba, Père » ; sans qui nul ne peut se tenir dans l'écoute de la Parole de Dieu, grandir dans la connaissance de Dieu, combattre les puissances du mal et témoigner, par son existence, de la Bonne Nouvelle.</p> <p class="spip">L'Esprit « fait » le chrétien ; il crée en humanité, sanctifie et met inlassablement en mouvement pour l'édification de l'Eglise celui qu'il investit de ses dons. Le ministère de l'évêque, successeur des Apôtres vient signifier que l'Esprit reçu au baptême engage le baptisé sur les voies de la communion et de la mission. Certes, la décision libre et l'adhésion consciente du baptisé demeurent nécessaires et doivent s'ajuster à l'action de l'Esprit pour porter du fruit et répandre dans le monde la « bonne odeur du Christ ». En chacun l'Esprit, telle une semence à l'étonnante germination, fait croître le désir de l'intime communion avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain. Ainsi, tout chrétien est appelé à faire l'expérience de l'Esprit dans son existence quotidienne.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans toute la vie chrétienne...</strong></p> <p class="spip">La liturgie, patiemment, atteste que sans l'Esprit l'assemblée convoquée, l'Eglise, n'est qu'un rassemblement aux contours définis par le choix et l'objectif limité de ses membres. La salutation initiale, si familière de nos célébrations, évoque le Seigneur rendu présent, par son Esprit, au milieu de ceux qui sont réunis en son nom. Et celui qui préside est lui-même assuré de l'assistance de l'Esprit qu'il a reçu en vue du ministère confié. « Le Seigneur soit avec vous... - Et avec votre esprit. ». Ce dialogue reviendra d'ailleurs ponctuer les temps forts de la célébration : la proclamation de l'Evangile, l'introduction à la louange eucharistique, la bénédiction d'envoi. Chaque fois, le signal réveille la foi des fidèles à la présence cachée du Seigneur et la participation de tous, dans l'Esprit, à l'écoute de la Parole, à l'action de grâce et à la mission. C'est l'Esprit Saint qui vivifie dans l'aujourd'hui liturgique la mémoire du salut donné et en anticipe la réalisation définitive.</p> <p class="spip">A la suite des sacrements de l'initiation chrétienne dans tous les autres sacrements, à l'appel de l'Eglise (épiclèse = appeler dessus), l'Esprit se rend présent et agissant. Il est donné pour la rémission des péchés lors de la célébration de la pénitence, lui qui est comme le principe de la conversion et de la réconciliation : « L'Esprit Saint envoyé pour la rémission des péchés. » Dans l'Onction des malades, l'Esprit unit au Christ en croix le malade, le vieillard, le mourant : « Accorde-lui le secours de ton Esprit Saint, fais grandir en lui la vie de Jésus Christ qu'il a reçue à son baptême. » C'est le même Esprit qui conforme au Christ, au cours de l'ordination, les évêques, les prêtres et les diacres choisis et appelés pour le ministère pastoral et diaconal : « Répands sur celui que tu as choisi la force qui vient de toi, l'Esprit souverain que tu as donné à ton Fils bien-aimé Jésus Christ, l'Esprit qu'il a lui-même communiqué aux saints Apôtres... » (Ordination d'un évêque) Déjà consacrés par le baptême, ceux qui s'engagent dans le mariage deviennent l'un pour l'autre, pour l'Eglise et pour le monde, un signe de la présence de Dieu Amour : « Nous te prions de bénir N. et N....et de mettre en eux la puissance de ton Esprit Saint. » Source et sommet des sacrements l'eucharistie résonne de deux épiclèses : grâce à l'Esprit le pain et le vin, fruits de la terre et du travail des hommes, sont consacrés, et tous les membres de l'Eglise deviennent un seul peuple, Temple de l'Esprit.</p> <p class="spip">Tous les sacrements s'inscrivent, pour le chrétien, dans la logique du don premier de l'Esprit Saint au baptême et à la confirmation. Ce n'est donc pas l'âge du fidèle qui reçoit la confirmation qui importe, mais plutôt que le sacrement vienne parachever le baptême reçu. Celui qui a été plongé dans l'eau et dans l'Esprit se relève renouvelé et membre du Corps ecclésial dont le principe et la fin est l'Esprit Saint.</p> <p class="spip">André Saint-Esteben</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-pascal.html" class="spip_out">Le temps pascal</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/en-route-vers-la-confirmation-13567.html" class="spip_out">En route vers la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.paris.catholique.fr/La-Confirmation-en-trois-questions.html" class="spip_out">La confirmation en trois questions - Diocèse de Paris</a></p></div> <hr /> <div class='rss_notes'><p class="spip_note">[<a href="http://liturgiecatholique.fr/#nh36-1" name="nb36-1" class="spip_note" title="Notes 36-1">1</a>] 1. Rituel des sacrements pour les malades, Paris 1977, n° 205-206</p> <p class="spip_note">[<a href="http://liturgiecatholique.fr/#nh36-2" name="nb36-2" class="spip_note" title="Notes 36-2">2</a>] 2 Code de Droit Canonique, Canon 1065</p> <p class="spip_note">[<a href="http://liturgiecatholique.fr/#nh36-3" name="nb36-3" class="spip_note" title="Notes 36-3">3</a>] 3 Rituel du baptême des petits enfants, Paris,1984, Notes doctrinales et pastorales n°2.</p></div> Le déroulement de la célébration de la confirmation http://liturgiecatholique.fr/Le-deroulement-de-la-celebration.html http://liturgiecatholique.fr/Le-deroulement-de-la-celebration.html 2007-09-17T09:45:03Z text/html fr Pour tous 2. Le déroulement du sacrement de Confirmation La confirmation : wp_import_16 La célébration du sacrement de la confirmation se déroule dans le cadre d'une messe. (La célébration en dehors de la messe est aussi prévue par l'Église, mais elle ne conviendrait que pour des enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion ce qui, normalement, n'est pas le cas en France.) <br />Elle suit un déroulement précis qui est présenté dans un livre liturgique le Rituel de la confirmation. (Voir la question : Présentation du Rituel de la confirmation.) <br />Jusqu'à l'homélie incluse, la célébration - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de Confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-confirmation,445-+.html" rel="tag">La confirmation :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1024.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La célébration du sacrement de la confirmation se déroule dans le cadre d'une messe. (La célébration en dehors de la messe est aussi prévue par l'Église, mais elle ne conviendrait que pour des enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion ce qui, normalement, n'est pas le cas en France.)</p> <p class="spip">Elle suit un déroulement précis qui est présenté dans un livre liturgique le Rituel de la confirmation. (Voir la question : Présentation du Rituel de la confirmation.)</p> <p class="spip">Jusqu'à l'homélie incluse, la célébration reprend le déroulement habituel d'une messe : L'entrée en célébration : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> chant d'entrée, procession, ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> ouverture de la célébration, accueil ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> préparation pénitentielle (demande de pardon à Dieu) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> prière d'ouverture</p> <p class="spip">La liturgie de la Parole de Dieu : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> première lecture (de l'Ancien Testament ou d'une épître) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> psaume ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> le cas échéant deuxième lecture ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> acclamation et lecture de l'Évangile ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> homélie.</p> <p class="spip">Puis vient la liturgie propre au sacrement de la confirmation : (voir la question : Les gestes particuliers du sacrement de la confirmation) <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'appel des confirmands (ceux qui vont être confirmés) qui parfois se regroupent devant l'évêque ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> la profession de foi des confirmands puis de l'assemblée ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'imposition des mains sur l'ensemble des confirmands par l'évêque et les prêtres associés, en même temps qu'une prière dite par l'évêque demandant à Dieu le don de l'Esprit Saint en plénitude ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> la chrismation ou onction faite par l'évêque ou un prêtre délégué. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> le confirmand est accompagné par son parrain ou sa marraine de confirmation qui pose la main sur l'épaule de son filleul. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'évêque ou le prêtre délégué marque du signe de la croix le front du confirmand avec le Saint-Chrême, en disant : « N., sois marqué de l'Esprit-Saint, le Don de Dieu. » <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'évêque ou le prêtre délégué dit une parole d'encouragement au confirmé, avec un geste d'amitié.</p> <p class="spip">Puis la messe reprend son cours : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> prière universelle ; (- pas de profession de foi, puisqu'elle a déjà été faite.) <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> liturgie de l'eucharistie comme d'habitude. (Si cela est possible, les nouveaux confirmés reçoivent la communion et au Corps et au Sang du Christ.)</p> <p class="spip">Crédit photo : P.Razzo/CIRRIC</p></div> « Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de la confirmation… » http://liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html http://liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html 2007-09-17T09:44:56Z text/html fr Pour tous Le sacrement de confirmation C'est une remarque que l'on entend souvent dans la bouche de certains jeunes, mais aussi de moins jeunes. <br />On peut avoir le sentiment, parfois angoissant, de ne pas se sentir vraiment prêt à recevoir un sacrement comme celui de la confirmation. L'engagement peut faire peur. Il faut alors se dire que l'on ne sera jamais réellement près : attendre encore et toujours est une manière d'être centré sur soi et non vers Dieu ou, autrement dit, de ne pas faire complètement confiance à Dieu. <br />Dieu n'attend - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1019.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">C'est une remarque que l'on entend souvent dans la bouche de certains jeunes, mais aussi de moins jeunes.</p> <p class="spip">On peut avoir le sentiment, parfois angoissant, de ne pas se sentir vraiment prêt à recevoir un sacrement comme celui de la confirmation. L'engagement peut faire peur. Il faut alors se dire que l'on ne sera jamais réellement près : attendre encore et toujours est une manière d'être centré sur soi et non vers Dieu ou, autrement dit, de ne pas faire complètement confiance à Dieu.</p> <p class="spip">Dieu n'attend pas que nous soyons prêts pour agir dans les sacrements. Si nous les vivons dans la liberté, Dieu s'engage gratuitement, sans attendre notre réponse. L'accueil de ce don ne se fait pas tout seul. Nous devons accueillir librement la grâce reçue et y répondre de notre mieux.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Un sacrement est un engagement de foi, qui se fait avec toute l'Église.</strong> </i></p> <p class="spip">Un temps de préparation est proposé dans les diocèses pour ceux et celles qui ont exprimé le désir de recevoir le sacrement de confirmation. Ce temps vécu avec d'autres chrétiens permet de cheminer et de mûrir la décision. Celle-ci sera exprimée dans la lettre que le confirmand écrit à son évêque.</p> <p class="spip">Dans une démarche de préparation, le respect du rythme et de la liberté des personnes qui désirent être confirmées est primordial, surtout lorsqu'il apparaît en cours de préparation qu'une personne, en conscience, ne désire plus recevoir le sacrement pour l'instant.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-pascal.html" class="spip_out">Le temps pascal</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p></div> Comment se passe la préparation du sacrement de la confirmation ? http://liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html http://liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html 2007-09-17T09:31:58Z text/html fr Pour tous 2. Le déroulement du sacrement de Confirmation Le sacrement de confirmation wp_import_16 La nécessité d'un temps pour se préparer <br />Si la confirmation est d'abord et surtout un engagement de la part de Dieu lui-même et un don de l'Esprit Saint, il faut pouvoir accueillir ce don et le laisser se déployer dans sa vie. Cela nécessite un certain temps de préparation avant la célébration du sacrement, pour comprendre un peu plus ce qu'est le sacrement de la confirmation, pour se mettre en route et entrer davantage dans la dynamique de la vie avec l'Esprit-Saint. Le temps de préparation est à - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de Confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1020.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">La nécessité d'un temps pour se préparer</strong></p> <p class="spip">Si la confirmation est d'abord et surtout un engagement de la part de Dieu lui-même et un don de l'Esprit Saint, il faut pouvoir accueillir ce don et le laisser se déployer dans sa vie. Cela nécessite un certain temps de préparation avant la célébration du sacrement, pour comprendre un peu plus ce qu'est le sacrement de la confirmation, pour se mettre en route et entrer davantage dans la dynamique de la vie avec l'Esprit-Saint. Le temps de préparation est à recevoir gracieusement, mais aussi avec tout le sérieux possible : il respecte notre rythme, souvent lent, pour avancer dans la foi et avec Dieu.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une préparation en groupe, adaptée selon les cas</strong></p> <p class="spip">La préparation se fait en groupe. En France, ce temps de préparation varie selon les groupes et les lieux de quelques mois à un, voire deux ans. Il n'y a pas de déroulement unique pour la préparation : cela dépend des âges et de la pédagogie adaptée à chaque âge, du parcours et de la motivation de chacun. Chaque responsable de groupe adapte donc le déroulement en fonction aussi de ses propres choix ou de directives diocésaines.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Trois points majeurs</strong></p> <p class="spip">Souvent, la préparation va insister sur trois points : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Découvrir davantage la Parole de Dieu (Ancien et Nouveau Testaments) et notamment des textes qui permettent de comprendre ce qu'est le sacrement de la confirmation, ainsi que les grands points de la célébration, avec leur signification et leur richesse. Trouver un éclairage pour les questions principales de la vie. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Comprendre et connaître davantage qui est Dieu, Trinité et l'action de l'Esprit Saint, mais aussi ce qu'est l'Église, peuple de Dieu, corps du Christ, temple de l'Esprit et épouse du Christ. Comprendre et connaître davantage aussi les divers sacrements et la place spécifique du sacrement de la confirmation. Approfondir son approche de l'eucharistie. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Vivre une expérience de prière forte, de relation à Dieu, au Christ pour l'aimer davantage et pour percevoir comment agit l'Esprit Saint dans la vie d'un chrétien. Cela pourra se faire aussi lors d'une retraite d'un ou plusieurs jours. Plus que des connaissances à recevoir, il s'agit avant tout de laisser le parcours de préparation transformer sa vie, pour accueillir autant que possible le don que Dieu fera dans le sacrement. Des témoignages peuvent aussi y aider. La préparation est un cheminement : ce chemin ne s'arrête pas avec la célébration du sacrement. Souvent, le groupe gagnera à continuer à se rencontrer après la confirmation, pour revenir sur ce qui a été vécu et consolider ce qui a été amorcé.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La réconciliation, le baptême et le parrain</strong></p> <p class="spip">Quelque temps avant la célébration de la confirmation, il convient de recevoir le sacrement de la réconciliation. C'est en accueillant la joie du pardon du Dieu, plus grand que toutes nos incapacités à aimer en vérité, que l'on peut réellement s'ouvrir au don de l'Esprit-Saint.</p> <p class="spip">Enfin, au début de la préparation, celui qui se prépare doit fournir un certificat de baptême (à demander à la paroisse où l'on a été baptisé). Au-delà de la démarche administrative, c'est l'occasion de revenir sur le don qui a déjà été reçu, lors d'une célébration publique dont on a gardé trace. Le confirmand choisira aussi un parrain ou une marraine de confirmation qui l'assistera pendant la célébration. (Voir la question : Choisir un parrain ou une marraine de confirmation.)</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-pascal.html" class="spip_out">Le temps pascal</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p></div> 6 bonnes raisons pour proposer la confirmation ! http://liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html http://liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html 2007-08-20T12:35:30Z text/html fr Pour tous 1. Se préparer à la Confirmation Le sacrement de confirmation wp_import_16 « Depuis un certain nombre d'années, l'Eglise favorise et met en oeuvre une pastorale de l'accueil des demandes sacramentelles, avec le souci d'entrer effectivement en dialogue avec les personnes qui les présentent , et de faire évoluer leurs motivations vers la foi. En plus de cette pastorale de l'accueil, l'Eglise ne craint pas de prendre l'initiative en invitant à faire la rencontre du Christ dans les sacrements. <br />Il faut « proposer la confirmation » à tous les baptisés, jeunes et moins jeunes. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Se-preparer-a-la-Confirmation-+.html" rel="tag">1. Se préparer à la Confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton886.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">« Depuis un certain nombre d'années, l'Eglise favorise et met en oeuvre une pastorale de l'accueil des demandes sacramentelles, avec le souci d'entrer effectivement en dialogue avec les personnes qui les présentent , et de faire évoluer leurs motivations vers la foi. En plus de cette pastorale de l'accueil, l'Eglise ne craint pas de prendre l'initiative en invitant à faire la rencontre du Christ dans les sacrements.</p> <p class="spip">Il faut « proposer la confirmation » à tous les baptisés, jeunes et moins jeunes. Et ce pour plusieurs raisons : parce que Dieu s'y déclare dans le signe de la confiance ; parce la confirmation est un don reçu qu'elle accomplit ce qui a commencé au baptême ; qu'elle fait croître en nous le désir de vivre en disciple du Christ et participer à son corps, sous l'action de l'Esprit.</strong> </i></p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer n° 280 de Philippe Barras</p> <p class="spip">« Depuis un certain nombre d'années, les difficultés rencontrées ont conduit à mettre en œuvre une pastorale de l'accueil des demandes sacramentelles, avec le souci d'entrer effectivement en dialogue avec les personnes qui présentent ces demandes, et de faire évoluer leurs motivations vers la foi.</p> <p class="spip">Mais, dans ce but, si l'on ne veut pas avoir à “brader” le mystère de la foi, ni, inversement, à mettre les demandeurs devant des exigences qu'ils ne comprendraient pas, il faut que la pastorale de l'accueil s'accompagne d'une “pastorale de la proposition” par laquelle l'Église ne craint pas de prendre l'initiative en invitant à faire la rencontre du Christ dans les sacrements. »1</p> <p class="spip">Ce que la Lettre aux catholiques des évêques de France demande avec insistance, est d'une nécessité vitale pour le sacrement de confirmation, et se fait d'ailleurs depuis déjà longtemps : il faut « proposer la confirmation ». Une proposition qui a besoin de s'étendre davantage encore, auprès de tous les baptisés, jeunes et moins jeunes. Et ce pour plusieurs raisons, au moins...</p> <p class="spip"><strong class="spip">1. Dieu s'y déclare dans le signe de la confiance</strong></p> <p class="spip">Notre foi a besoin des sacrements. Dieu se donne à connaître à travers eux : ils disent l'originalité d'un Dieu qui « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »2, et qui, pour cela, a envoyé son Fils prendre part à notre humanité. Le mystère de l'incarnation nous révèle un Dieu expert en humanité ; les sacrements donnent le témoignage d'un Dieu qui se révèle à travers des signes humains. Dans la confirmation, Dieu se déclare dans le signe de la confiance. Comme le soulignent les évangélistes au lendemain de la résurrection, nous nous entendons dire : « N'ayez pas peur, je suis toujours avec vous... Je vous envoie mon Esprit Saint... »</p> <p class="spip"><strong class="spip">2. La confirmation est un don reçu</strong></p> <p class="spip">Comme tout sacrement, la confirmation est d'abord un don, un cadeau reçu de la part de Dieu, accomplissant une promesse : « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. » (Luc 24, 40) C'est d'abord Dieu qui s'engage, et de manière irréductible, envers nous. Nous recevons la grâce qu'il nous fait : son Esprit qu'il nous donne pour toujours. C'est pourquoi, dans la confirmation, nous ne “confirmons” pas notre baptême - ou pas seulement. Nous “sommes confirmés” par le Seigneur qui réitère sa grâce infinie, dans la mesure où nous choisissons librement de la reconnaître.</p> <p class="spip"><strong class="spip">3. La confirmation accomplit ce qui a commencé au baptême</strong></p> <p class="spip">Nous avons été baptisés dans l'eau et dans l'Esprit, et la confirmation achève cela en donnant l'Esprit en plénitude. Esprit de sagesse, de force, d'intelligence de Dieu, de conseil... dont nous avons grand besoin pour suivre le chemin de l'Evangile, et qui nous conduit à l'eucharistie. Le baptême appelle et demande le sacrement de confirmation et de l'eucharistie. Baptême, confirmation et eucharistie sont les 3 sacrements d'un même Amour qui se donne à nous.</p> <p class="spip"><strong class="spip">4. Le sacrement de la croissance</strong></p> <p class="spip">« Le baptême est le don de l'Esprit qui nous a fait naître à la vie et à la liberté chrétienne. La confirmation est le don de l'Esprit Saint qui, tout au long de notre existence, nous apprend et nous aide à croître en vie et en liberté chrétienne. »3 La confirmation, non seulement confirme le baptême qui fait de nous des enfants du Père, mais aussi fait croître en nous le désir de vivre en disciples du Christ, de participer à son Corps. La confirmation nous aide à le reconnaître dans l'eucharistie, à vivre de l'eucharistie. C'est ainsi qu'elle nous insère dans la vie de l'Église et fait de nous, modestement, des serviteurs de la croissance de cette Eglise.</p> <p class="spip"><strong class="spip">5. Un engagement réciproque</strong></p> <p class="spip">Dans ce sacrement, comme dans tout autre, Dieu s'engage à nouveau. Dieu vient confirmer le choix qu'il a fait de nous faire participer à sa vie. Il vient nous redire sa joie de nous avoir choisis comme ses fils. Mais pour cela, il a besoin que nous l'acceptions et que nous le choisissions. Comment ne pas répondre à cette confiance, à cette joie que Dieu nous fait ? C'est ainsi, réciproquement, que le sacrement conduit les confirmés à un engagement renouvelé : engagement avec le Christ, sous la conduite de l'Esprit, selon la liberté de chacun.</p> <p class="spip"><strong class="spip">6.L'Esprit est à l'oeuvre dans nos vies</strong></p> <p class="spip">Nous faisons déjà l'expérience de Dieu à l'oeuvre dans nos vies : “son Esprit me guide et me rassure.” (Psaume 22) Il est possible de discerner l'action du Seigneur en certains événements de nos vies : c'est la chance qui nous est offerte dans les groupes de préparation à la confirmation. Avec d'autres - et avec toute l'Église - nous peuvons le reconnaître et marquer publiquement notre reconnaissance : l'Esprit est à l'œuvre, et pour toujours. Car, quand Dieu s'engage, c'est pour toujours !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Ce que n'est pas la confirmation...</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La confirmation n'est pas facultative... elle est vitale pour les chrétiens. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La confirmation n'est pas un second baptême qu'on aurait - celui-là - décidé librement. La décision de vivre en Christ se prend chaque jour dans la relation aux frères et chaque dimanche dans l'eucharistie. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La confirmation n'est pas un échelon de plus dans la vie chrétienne après le baptême, la première communion. Elle est une grâce attendue dans laquelle Dieu se révèle à nous. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La confirmation n'est pas le sacrement d'un engagement militant, ni un contrat de travail en Eglise. Elle est promesse d'une vie enracinée davantage en Christ, par la grâce de l'Esprit.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p></div> Du baptême à la confirmation ? Parler d'initiation chrétienne http://liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation,847.html http://liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation,847.html 2007-08-16T15:24:39Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous Nous nous sommes souvent expliqués, dans les colonnes de Célébrer, sur l'unité des sacrements baptême, confirmation et eucharistie qui composent l'initiation chrétienne, sur la nécessité d'établir des liens étroits entre ces trois sacrements. Il est vrai qu'il suffit, pour s'en convaincre, de lire les Préliminaires généraux de l'Initiation chrétienne (au début de chacun des Rituels (1)), n° 1-2, qui définissent d'abord l'initiation chrétienne en tant que telle (n° 1) pour avancer (n° 2) qu'elle est composée de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,138-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton847.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Nous nous sommes souvent expliqués, dans les colonnes de <i class="spip">Célébrer</i>, sur l'unité des sacrements baptême, confirmation et eucharistie qui composent l'initiation chrétienne, sur la nécessité d'établir des liens étroits entre ces trois sacrements. Il est vrai qu'il suffit, pour s'en convaincre, de lire <i class="spip">les Préliminaires généraux de l'Initiation chrétienne</i> (au début de chacun des Rituels (1)), n° 1-2, qui définissent d'abord l'initiation chrétienne en tant que telle (n° 1) pour avancer (n° 2) qu'elle est composée de trois sacrements qui « conduisent ensemble à leur parfaite stature les fidèles qui exercent, dans l'Église et dans le monde, la mission de tout le peuple chrétien. »</p> <p class="spip">Cependant, il reste encore beaucoup à découvrir sur la manière dont ils sont intrinsèquement liés pour que nos pratiques pastorales en soient davantage marquées. La raison qui nous pousse à aborder ici, plus spécifiquement, le lien entre baptême et confirmation n'est pas seulement la trop faible proportion de confirmés parmi les baptisés, ni même la raréfaction de la proposition de la confirmation aux jeunes à cause de la diminution de fréquentation des aumôneries. Bien que ces raisons soient largement suffisantes pour s'interroger sur nos manières de faire (2). La raison que nous voudrions aborder ici est celle de la pertinence même d'une pastorale du baptême (des petits enfants, essentiellement) lorsque l'initiation chrétienne n'a pas de perspective d'achèvement.</p> <p class="spip">Paul De Clerck a défini magistralement, dans <i class="spip">Exultet</i> (3), l'unité des trois sacrements à partir de la définition qu'on trouve aux n° 1-2 des Préliminaires : « Parler d'initiation chrétienne, c'est situer les trois sacrements (baptême – confirmation –eucharistie) dans une même visée. C'est comprendre qu'on ne devient pas chrétien à part entière par le seul baptême. C'est reconnaître que l'on est fait chrétien par l'entrée dans le mystère pascal, c'est à dire dans la mort et la résurrection du Christ, mais aussi dans le don de l'Esprit, et encore dans la naissance de l'Église ; de ces trois aspects, les deux premiers sont invisibles ; le troisième en est la manifestation, le sacrement pourrait-on dire. Devenir chrétien, c'est être inséré dans le mystère pascal, c'est à dire être plongé dans la mort et la résurrection du Christ et être oint de son Esprit, en vue de constituer le peuple de Dieu, convoqué le dimanche pour écoute la parole que le Père lui adresse, lui rendre grâce, et communier tous ensemble. »</p> <p class="spip">Une telle affirmation conduit rapidement à quelques réflexions, qu'on pourrait résumer de la manière suivante :</p> <p class="spip">1. Si l'enjeu est la réalisation du « devenir chrétien », notre pastorale du baptême ne se trompe-t-elle pas d'objectif quand elle prépare les parents à la célébration ? Ou même quand – au-delà de la célébration – elle cherche « seulement » à annoncer la Bonne Nouvelle (ce qui est, avouons-le, déjà beaucoup !) ?</p> <p class="spip">2. Si ce devenir chrétien consiste en une « insertion dans le mystère pascal du Christ », que disons-nous du mystère pascal dans la préparation au baptême ? Qui est ce Dieu que nous annonçons et que nous faisons connaître… au-delà du Créateur, du Père… du bon Dieu, de celui qui fait du bien à tous les hommes… ? Plus encore, que signifie pour nos contemporains « être inséré » dans ce mystère pascal – et je pense, évidemment, à ceux qui n'ont pas fait d'étude de théologie, ni même n'ont été au caté ! Que signifie être associé au Christ en son mystère pascal, participer à sa passion, à sa mort, à sa résurrection et à sa glorification ? Cela ne concerne pas que le baptême, évidemment : cf. l'eucharistie dominicale, dont c'est le rôle majeur (4) et, au-delà, toute la liturgie (5) ! Cependant, le baptême comme « premier sacrement » en est la figure typique à partir de laquelle on peut s'interroger sur une signification pour « aujourd'hui ».</p> <p class="spip">3. Si les trois sacrements composent ensemble ce « devenir chrétien » qui est la visée même du baptême, on peut dire que le baptême trouve sa plénitude, son achèvement comme « initiation chrétienne », dans la célébration de la confirmation et de l'eucharistie. Mais faut-il alors remettre en cause « l'efficacité » du baptême lorsqu'il n'est pas suivi de la confirmation ? Ou, pour dire les choses autrement, un baptême non confirmé est-il vraiment un baptême ? Bien sûr il ne faudrait pas durcir le trait, mais cette question a au moins le mérite d'interroger clairement ce qu'apporte la confirmation au baptême. Nous verrons, l'une après l'autre, ces questions, en commençant par la dernière.</p> <p class="spip">Philippe Barras</p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Céléber</a> n°333, janvier 2005, p. 10-11</p> <p class="spip">1. Rituel de l'Initiation chrétienne des adultes, Rituel du baptême des petits enfants, Rituel du baptême des enfants en âge scolaire, Rituel de la confirmation (tous édités chez Desclée-Mame).</p> <p class="spip">2. Célébrer n° 280, p. 15-16 : « Six bonnes raisons pour proposer la confirmation ».</p> <p class="spip">3. Exultet – <i class="spip">Encyclopédie pratique de la liturgie</i> – Sous la direction de Louis-Michel Renier pour le CNPL, éd. Bayard, 2002. P. De Clerck, p. 62.</p> <p class="spip">4. Voir notre série d'articles « Une pastorale du mystère pascal », dans Célébrer n° 327 (p. 6-8) ; 328 (p. 6-7) ; 329 (p. 6-7) ; 330 (p6-8).</p> <p class="spip">5. Jean-Paul dans sa Lettre apostolique pour le 25e anniversaire de la <i class="spip">Constitution Sacrosanctum concilium</i> sur la sainte liturgie, de Vatican II, 1988, n° 6. <i class="spip">Dans Renouveau liturgique – Documents fondateurs</i>, Centre national de pastorale liturgique, éd. du Cerf, coll. Liturgie n° 14, 2004.</p></div> La réconciliation comme don : péché et grâce http://liturgiecatholique.fr/La-reconciliation-comme-don-peche.html http://liturgiecatholique.fr/La-reconciliation-comme-don-peche.html 2015-10-13T09:06:45Z text/html fr Beatrice Pour tous 3. Pardon et vie chrétienne La Maison-Dieu 250, 2007/2, 11,21 Claire-Anne Baudin <br />Résumé : <br />La réconciliation est à comprendre dans le registre du don, de la grâce et de la vie. Situer ainsi le pardon de Dieu comme un don non seulement renouvelé mais surabondant au-delà du péché, conduit à se défaire de représentations lourdes de conséquences. L'article ne développe pas celle-ci, mais se place directement dans la perspective du mouvement du don de la vie qui se poursuit et qui convertit celui qui est pardonné. Le pardon est une - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,141-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pardon-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Pardon et vie chrétienne</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5073.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La Maison-Dieu 250, 2007/2, 11,21 Claire-Anne Baudin</p> <p class="spip"><strong class="spip">Résumé :</p> <p class="spip">La réconciliation est à comprendre dans le registre du don, de la grâce et de la vie. Situer ainsi le pardon de Dieu comme un don non seulement renouvelé mais surabondant au-delà du péché, conduit à se défaire de représentations lourdes de conséquences. L'article ne développe pas celle-ci, mais se place directement dans la perspective du mouvement du don de la vie qui se poursuit et qui convertit celui qui est pardonné. Le pardon est une invitation ferme à délaisser le péché, mais en même temps un respect de la liberté et un respect des contraintes et limites de nos initiatives. Il apprend à aimer le transitoire comme étant ce que nos avons à habiter, comme une bénédiction. L'attitude de Jésus face à la femme adultère est une exposition de la façon dont Dieu libère l'homme et de la lettre de la loi qui l'enferme et du péché qui le détruit. Ni légaliste ni destructeur, le Dieu qui donne poursuit son don et par là dit et redit son désir : "Qu'il vive" (Job 2,6)</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">Rien ne vient de Dieu à l'homme si ce n'est par la douceur</i></p> <p class="spip">"L'absolu ne nous est pas révélé s'il ne passe par la douceur. Mais modération et douceur ne sont-elles pas de ces biens dont notre modernité s'écarte plus particulièrement ? (1)" J'emprunte cette réflexion à l'éxégète Paul Beauchamp qui fait d'elle non une remarque de passage mais plutôt un centre interprétatif de ses lectures bibliques, une synthèse."</p> <p class="spip">La phrase est surprenante ; je la crois juste. Il semble que la proposition du sacrement de réconciliation aille bien dans le sens d'un consentement à la douceur de l'acte de Dieu envers l'homme qu'il crée et qu'il aime. Et ceci quelle que soit la difficulté que cet homme rencontre pour dépasser la crainte qui signe l'attitude de celui qui calcule et ignore encore combien le don de la vie de Dieu est plus ample, plus généreux que ne sauraient l'être ses comptes. La grâce libère du péché, elle seule pardonne. Et se tourner vers ce pardon possible est une conversion profonde du mouvement premier qui craint. Dieu répond à l'infidélité des siens par un amour redoublé : "Les montagnes peuvent s'écarter et les collines chanceler, mon amour ne s'écartera pas de toi, mon alliance de paix ne chancellera pas, dit Yahvé qui te console" (Is 54,10). Et lorsque Jésus demande à la femme adultère qui l'a condamnée, elle peut alors répondre : "Personne, Seigneur" (Jn 8, 11). L'amour délie.</p> <p class="spip"><i class="spip">Mais l'homme résiste à cela : la difficulté à se laisser consoler</i></p> <p class="spip">Rien ne vient de Dieu à l'homme si ce n'est, en définitive, par la douceur, mais l'homme résiste à cela qui le trouble. Il est sans doute vrai que la modération et la douceur sont de ces biens dont notre modernité s'écarte. C'est cependant un point difficile à établir, mais il concorde avec le sentiment, exprimé dans les années 1980 par J-B Metz, dans son analyse de la crise, se demandant s'il n'y a pas, "traversant toutes les couches de la population, outre ce que l'on a souvent appelé "l'incapacité à porter le deuil", une sorte d'incapacité croissante "de se laisser consoler" et de voir dans la consolation autre chose qu'un apaisement impuissant(2)". Notre époque aurait du mal à se laisser consoler, dans le même sens qu'elle résiste à la douceur, à la miséricorde de Dieu qui laisse son coeur réagir devant la misère des siens. Cette miséricorde qui est un trait de la sensibilité humaine, mais que la Bible attribue à Dieu avec une audace anthropomorphique décidée. Le pardon est un don de Dieu de miséricorde sur le péché de l'homme qu'il aime. Il convient pour l'entendre de s'y laisser convertir.</p> <p class="spip"><i class="spip">Comme un arrière-goût de pessimisme anthropologique</i></p> <p class="spip">Parce que notre époque a du mal à se laisser consoler, elle voit parfois l'avenir de son monde dans la noirceur et la déchéance progressive. Elle a du mal aussi à espérer pour elle et pour ses enfants. Elle perçoit et dénonce la domination de la violence qui semble accréditer une suprématie des forces mauvaises au travail.</p> <p class="spip">Et pourtant, en tant que croyant, il convient de se détacher de ces perspectives pessimistes lorsqu'elles sont abusives. La possiblité du pardon ouvre d'autres possibles que la transmission et la répercussion ininterrompues de la violence entre les hommes ou sur le monde. Ils peuvent advenir par l'usage de la raison humaine, si tant est que celle-ci est l'auteur de la violence (3), ce qui lui fait front, et la maîtrise. La raison humaine est puissante et constructive, elle saurait préserver l'humanité et le cosmos. Mais elle est aussi faussée lorsqu'elle n'entend pas la possibilité de pardon, qui ne se justifie que par l'amour exercé, non par la déduction logique.</p> <p class="spip">Le pardon, qui préserve le don initial de la création, est autre que le droit à la riposte dans le conflit. Il est la grâce de Dieu qui prend chair là où ce qui détruit l'homme cherchait à prendre forme. Le pardon est la grâce incarnée. Là où la logique établirait la légitimité de la riposte, de la vengeance ou de l'affrontement, le pardon suit une autre voie. Celle de la Croix du Christ qui veut que Dieu pardonne à l'homme, jusqu'au meurtre de son Fils. Puisqu'il l'a fait : envers ceux qui avaient fui la proximité de la croix, il s'est donné lui-même, encore, en donnant l'Esprit et suscitant l'Eglise. L'Eglise ne peut que pardonner et annoncer qu'elle vit du pardon car elle-même en advient.</p> <p class="spip">Le logique de l'amour de Dieu est inscrite dans l'histoire de l'humanité, c'est-à-dire inscrite par la présence du Christ historique durant ses années de vie en Palestine. Mais aussi dans les formes historiques données par les hommes lorsqu'ils se tiennent dans l'attention à l'Esprit, présence de Dieu dans l'homme. La logique de l'amour de Dieu s'inscrit aussi dans le corps de l'homme, qui est son temple.</p> <p class="spip">Ainsi sommes-nous dans une logique de surcroît, de don plus grand que la faute. Nous sommes dans une logique qui tend à comprendre ce qui se passe en nous lorsque le pardon et le don sont source de douceur. Cela fait de la Passion de Dieu en son Fils un acte particulièrement central. Car elle comprend une demande de pardon (Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font"). Et un pardon, source d'une vie plus ample, naissante d'un peuple qui confesse la grâce de son Dieu en lui et la grâce de son Dieu dans la vie ressuscitée de son Fils.</p> <p class="spip"><i class="spip">Voici le femme qui fit se pencher Jésus</i></p> <p class="spip">Nous nous référerons au récit du pardon de la femme adultère (Jn 8) pour bien entendre ce qui se dit ici de l'annonce d'une douceur et de ce qui s'y oppose. Il y a là, de la part des hommes "qui s'en allèrent" (8, 9) comme de la part de Jésus qui lui non plus "ne condamne pas" (8, 11), un acte de libération étonnant.</p> <p class="spip">Elle était une femme infidèle qui, comme chacun le sait d'Israël, avait suscité la détresse de Dieu et avait mis à jour un Dieu jaloux d'amour. Cette femme infidèle, à l'heure du jour prometteur, est amenée à Jésus, Dieu qui sauve, la Parole de Dieu qui a créé les mondes et qui est là pour y porter la vie. Montrée comme infidèle au milieu des hommes qui la jugent et décident non seulement de la tuer mais de la tuer avec permission, ce qui en un sens est pire.</p> <p class="spip">Elle a péché selon la loi, le fait est établi. Il va vers sa Passion au mont des Oliviers. Les pharisiens proposent un syllogisme sans faille, de forme <i class="spip">si, or, donc.</i> Elle a péché selon la loi, or la loi dit que ces femmes doivent être mises à mort, donc nous la massacrons ? Ils ont l'outrecuidance de lui demander la conclusion logique de leur proposition qui, de toute façon, n'a pas d'alternative. Mais il se baisse vers le sol et écrit sur le sol une autre loi que celle qui risque de se figer en justification du meurtre et perpétuation de la violence. Une loi labile qui vaut parce qu'elle est décision d'un homme totalement vivant, totalement respectueux de la volonté du Père. Un homme accompli, qui juge selon ce que veut le Père et créateur des hommes. Père et créateur aussi des femmes, même adultères.</p> <p class="spip">La vie vaut plus que le péché. La création de Dieu est plus respectable que ne l'est la punition du péché. Bien que ce péché, ici l'adultère, ne soit pas une bonne chose, ne soit, en rien, promu. Et la femme, libérée qu'elle est, s'en va vers une vie qui n'envisage pas le péché : "Va, désormais ne pèche plus" (8, 11).</p> <p class="spip">Il n'y a pas de laxisme ici, bien sûr. Rien dans la quête que Dieu conduit d'une humanité qui lui réponde ne laisse le péché sans y faire face. Mais, il y a plus qu'un jugement : le pardon. D'abord la générosité sans borne de la vie. Puis la possibilité d'y attenter (l'adultère détruisant un homme par un autre), d'en sortir, de s'en extraire. De se livrer soi-même alors aux jugements les plus sévères. Comme s'il était bon de tenter le diable plutôt que de faire confiance à Dieu.</p> <p class="spip">Il ne fut pas plus facile à Jésus de ne pas pécher qu'il ne nous est facile de ne pas pécher. Seulement lui ne le fit pas, malgré la difficulté. Parce que sa filiation sans restriction et sa confiance en son Père, la disponibilité dans laquelle il se mit pour se laisser conduire par l'Esprit créateur firent de lui l'homme tel que la volonté du Père le désire depuis la nuit des temps, au sens propre de l'expression. Celui que nous sommes appelés à être. Et que nous ne sommes pas.</p> <p class="spip">Nous sommes entravés et inconscients. Nous sommes aussi pris dans les filets de la violence qui poursuit ses destructions aveugles. Nous sommes sans jugement, souvent. Mais non pas toujours. Car l'homme enfant de Dieu et l'homme de bonne volonté sont des créatures qui cherchent la lumière mais aussi, et plus fondamentalement, qui sont habitées pas la grâce d'être créées. Par la force de la vie et le désir de vie qui cherchent à s'incarner au fil des jours. Pris dans les filets du mal parfois, mais toujours, et plus fondamentalement encore, soutenus par l'oeuvre de Dieu qui leur donne la vie, la puissance et l'être ; et qui travaille avec eux.</p> <p class="spip"><i class="spip">"Surprise en adultère" (Jn 8,3)</i></p> <p class="spip">Le récit s'ouvre très joliment sur l'annonce d'un avènement de la lumière : "Dès l'aurore" (8,2). Mais cette femme est surprise en adultère.</p> <p class="spip">D'une façon générale, les Ecritures mentionnent que les hommes sont pécheurs. La reconnaissance d'un état de péché est lié à la relation de l'homme à Dieu, et à l'indignité où il se trouve de s'adresser à Lui. Il est enclin à la désobéissance. Il est attaqué et il détruit pour une part lui-même, et, par ailleurs, son entourage. Chaque péché en définitive attente à la source de la vie qu'est Dieu. L'offense envers le prochain et l'offence envers Dieu sont identiques parce que nuire à un vivant, c'est nuire et mépriser celui qui l'a créé. La Loi désigne la faute, et les pharisiens la coupable. Chaque chose est à sa place : la lapidation peut commencer.</p> <p class="spip">Le récit est très clair quant à la transmission de la violence puisqu'il commence par la mention d'une première lapidation, pour adultère, et se termine en mentionnant une seconde lapidation : "Ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter" (8, 59). Car la violence est contagieuse. Elle suit son déroulement sans barrière. Elle excelle dans les dénonciations : "c'est lui qui a commencé" ; ici, c'était la femme et Jésus en sera la dernière victime.</p> <p class="spip"><i class="spip">Avoir la force pour se laisser consoler</i></p> <p class="spip">Il faudra donc de la force à la femme pour se laisser consoler. Elle-même est dite "au milieu" des hommes (8,3), et coupable. Mais, lorsque les hommes accusateurs sont partis, elle reste avec Jésus, toujours là, au milieu (8,9). Au milieu du péché, qui est central. Il détruit de façon centrale. Parfois sans parvenir à être bien cerné et les accusateurs font défaut, mais il reste au centre et empoisonne. La démarche qui conduit à la demande de pardon n'est pas périphérique et anodine, elle est un appel aigu à une délivrance du centre de penser et d'agir de la personne.</p> <p class="spip"><i class="spip">De la force de maintien : le regard vers le Père</i></p> <p class="spip">Il faudra de la force à la femme pour se laisser consoler et il faudra tout autant de force à Jésus pour garder son regard tourné vers le Père. Décision après décision, il reste tourné vers le Père. Il met en actes les termes de sa propre prière lorsqu'il en fait part à ses disciples : que ta volonté soit faite. Ce faisant, Jésus oeuvre en lui-même non seulement pour la prééminence en lui du Père, sa source et sa force, mais pour la prééminence en lui de son humanité. Son humanité faisant de lui le Nouvel Adam, tel que le Créateur le désire, non déchiré par les forces de mort.</p> <p class="spip">Jésus, qui par sa liberté pouvait pécher, par son attention au Père ne consent jamais à pécher. Il traverse les drames de la vie, et la sienne en compta, jusqu'à la Passion. Dès les premiers temps, ce qui est dit dans l'Evangile du massacre des innocents inscrit le drame de la violence destructrice dans la vie de Jésus. Avant même qu'il lui soit loisible de poser un acte d'enfant, d'autres ont perdu la vie à cause de lui. Ceci à cause de l'insupportable de la venue d'un homme promis par Dieu, porteur de Dieu, présence de Dieu, Dieu lui-même au plus proche des hommes, parmi eux, dans leur histoire. Ni les enfants tués, ni Jésus qui suscite involontairement leur mort ne sont partie prenante de ce drame de violence. Porter cela depuis toujours, c'est déjà porter en soi le péché des hommes. Leur volonté de nuire pour régner eux-mêmes. Leur capacité d'aveuglement total et l'<i class="spip">hubris</i> de la violence.</p> <p class="spip">Jésus pardonnant tient, de la volonté du Père et de sa synergie avec cette volonté, la force de persévérer pour la vie : ce n'est pas seulement au-delà de la mort qu'advient en lui la résurrection. C'est déjà lors de sa vie au-delà du péché, par sa force à tenir du Père, à participer à la vie du Père. Et en cela à vivre la simplicité, la pauvreté d'un homme face à son Dieu.</p> <p class="spip"><i class="spip">De la force pour vivre le précaire comme une histoire : "ne pèche plus" (8,11)</i></p> <p class="spip">Cette nouvelle loi ne cherche pas la totalité du bien ou du mal, mais dit "ne pèche plus" (8, 11). Icila réconciliation est plus que l'accès à l'effacement inconséquent des péchés ; elle est accès à celui qui pardonne et tient l'avenir dans ses mains. Ses mains qui pour être miséricordieuses sont responsables : "ne pèche plus". Le pécheur pardonné n'est pas redevenu comme il était avant son péché, il est toujours après son péché et dans l'incapacité de pécher de nouveau comme s'il était inconséquent : c'est pour ouvrir son avenir qu'il lui a été pardonné, il ne peut l'obérer sans faute majeure.</p> <p class="spip">Et rien, matériellement, n'ôta à la femme la possibilité de pécher de nouveau. Car de la même façon que Jésus n'a pas guéri tout le monde, il n'a pas non plus ôté toute possibilité du mal commis. Le programme messianique en aurait été plus complet, mais c'eût été un rêve (4).</p> <p class="spip">La réconciliation fait de l'homme un homme en chemin. Elle est une réconciliation aussi avec l'état de pécheur, Jésus non plus n'était pas hors de la tentation, mais, par son attention au père, il ne fut pas en état de péché. Pour autant que son attitude soit pour nous difficile, nous sommes cependant devant une façon d'être qui appelle à sa suite. La complexité des situations et l'engrenage du mal dans le monde, la perversion possible de toute chose à la mesure même de sa qualité initiale, tout cela est notre monde.</p> <p class="spip">Parmi les heureuses annonces que nous entendons se trouve celle-ci : Dieu ne met pas fin à cet état des choses mais promet sa présence, réalise sa présence dans la marche périlleuse de l'homme en chemin, qui parfois fait bien, parfois moins bien, parfois se perd dans les méandres complexes de ses déterminations et de ses douleurs. Il est présent à nos côtés et permanent, c'est-à-dire nous invitant à avancer et à dénouer les liens du joug. Il n'invite pas à une perfection statique et mortelle. Mais à donner comme il donne, à pardonner comme il pardonne.</p> <p class="spip">C'est pour cela que, par deux fois aussi, il se redresse, dans un mouvement qui est mention de la résurrection. "Il se redressa" (8,7) la première fois pour délivrer les pharisiens de leur Loi, "se redressant" (8,10) la seconde fois pour délivrer la femme d'une mort sous les pierres. Et "si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?" (Rom 8,31).</p> <p class="spip"><i class="spip">"Va"</i></p> <p class="spip">Ne pas accepter la consolation et sa douceur, ne pas accepter le pardon, c'est se refuser à goûter la bonté du monde comme donnée. Quiconque commet le péché est esclave (Jn 8, 34). Le péché est avant tout un esclavage, il nous lie, nous rend serf. Jésus le dit après avoir renvoyé la Samaritaine dans ses foyers légitimes. Mais le don de la vie et son pardon sont bien au-delà de toute destruction possible de cette vie. Parce que Dieu ne retire pas ce qu'il a donné mais continue à donner.</p> <p class="spip">Toute réconciliation repose sur la confession du don de Dieu. La grâce première et la grâce de vivre.</p> <p class="spip">Nous sommes pécheurs. Nous sommes pécheurs et pardonnés. Nous ne sommes pas blasés d'entendre ce pardon. Et nous ne falsifions pas l'opération en estimant (avant ou pendant la faute) que nous serons de toute façon pardonnés. Nous ne le savons pas ; parce que le pardon est un acte toujours neuf, un événement, non une entité totalisante qui serait inerte et définitivement acquise. Un Dieu qui pardonne est un Dieu vivant.</p> <p class="spip">Ne plus désirer être consolé reviendrait à ne plus savoir goûter - et goûter sensoriellement - la beauté du don, le goût du monde.</p> <p class="spip">L'Eglise est dépositaire d'une responsabilité quant à l'avenir. Cet avenir qui n'est pas le maintein d'un présent mais un appel de l'humanité dans son entier à la plénitude. L'Eglise écoute cet appel à la réalisation de la plénitude qu'est le Christ en elle. Cette responsabilité quant à l'avenir demande de sa part une tâche de discernement des impasses où le monde collectif et individuel s'engage avec aveuglement. Et elle réclame une annonce maintenue de l'espérance qu'elle porte de ce jour où toute larme sera consolée.</p> <p class="spip">Rien ne vient de Dieu à l'homme si ce n'est par la douceur ;</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-La-Maison-dieu-.html" class="spip_out">Pour accéder aux autres numéros de LMD</a></p></div> La conversion : le fruit de la Parole http://liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html http://liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html 2015-03-04T15:14:09Z text/html fr Pour tous 3. Pardon et vie chrétienne Carême wp_import_16 Le temps du carême Dès le jour de la Pentecôte, après que les Apôtres eurent reçu l'Esprit Saint, c'est la proclamation de la parole de Dieu qui fut le premier acte de l'Église. Pierre annonce que Dieu a ressuscité Jésus, et les auditeurs, « remués jusqu'au fond d'eux-mêmes », demandèrent : « Frères, que devons-nous faire ? Pierre leur répondit : Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. » (Actes 2, 37-38) L'annonce de la Pâque du Christ, l'appel à la - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,141-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pardon-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Pardon et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Careme,341-+.html" rel="tag">Carême </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-temps-du-careme-+.html" rel="tag">Le temps du carême</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton889.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Dès le jour de la Pentecôte, après que les Apôtres eurent reçu l'Esprit Saint, c'est la proclamation de la parole de Dieu qui fut le premier acte de l'Église. Pierre annonce que Dieu a ressuscité Jésus, et les auditeurs, « remués jusqu'au fond d'eux-mêmes », demandèrent : « Frères, que devons-nous faire ? Pierre leur répondit : Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. » (Actes 2, 37-38) L'annonce de la Pâque du Christ, l'appel à la conversion et l'offre du pardon dans la démarche sacramentelle qui réconcilie, tel est le cœur de la mission de l'Église. L'Église est le premier sacrement de la réconciliation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La parole de Dieu</strong></p> <p class="spip">C'est, bien sûr, l'amour miséricordieux de Dieu qui est au commencement de tout, mais cet amour, c'est la Parole qui nous le révèle ; l'Alliance pascale, c'est la Parole qui nous l'annonce ; l'infidélité, c'est la Parole qui la dénonce ; la réconciliation, c'est la Parole jointe au geste sacramentel qui la réalise.</p> <p class="spip">« Au commencement était le Verbe. » (Jean 1, 1) Au commencement est la Parole. Nous pourrions voir le rôle de la parole du prophète Nathan dans la conversion du roi David (2 Samuel 12). Nous voyons le rôle de la parole de Pierre dans les premières conversions de la Pentecôte. Il en est, il en sera toujours ainsi dans l'Église.</p> <p class="spip">L'expérience humaine peut faire prendre conscience qu'il y a un Dieu créateur, mais c'est la parole de Dieu qui nous révèle qui est le Dieu de Jésus Christ et ce qu'il a fait et fait encore pour la réconciliation des hommes avec lui.</p> <p class="spip">L'expérience humaine nous apprend le mal, mais pas le péché. C'est la parole de Dieu qui nous révèle le péché comme rupture d'Alliance, comme défiguration de l'image de l'homme tel que Dieu le veut, et comme atteinte et offense à Dieu. L'expérience humaine peut nous faire saisir la nécessité de la réconciliation et de la paix, mais c'est la parole de Dieu qui nous révèle que, s'il y a réconciliation, c'est que nous sommes pécheurs et que nous avons besoin d'être pardonnés.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La conversion du cœur</strong></p> <p class="spip">La conversion est le fruit de la Parole. Elle n'est pas qu'un simple regret, un remords, un sentiment de culpabilité. Elle est un changement radical de vie, un retournement du cœur et de l'esprit (métanoïa en grec), que l'homme décide de faire, pour répondre à la parole de Dieu qu'il a entendue et qui l'a transformé.</p> <p class="spip">La conversion engage la pénitence, qui en est la réalisation en actes : tel changement, tel arrêt de ceci, ou telle mise en route de cela, selon ce qu'était « ma vie » avant ; mais aussi la prière, le jeûne et le partage.</p> <p class="spip">La conversion est bien le fait de celui qui se convertit, mais elle est le fruit du travail de l'Esprit Saint en lui, par la Parole.</p> <p class="spip">Claude Duchesneau</p> <p class="spip">Article de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 286</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Plusieurs articles vous sont proposés pour aller plus loin :</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">Le sens, l'origine du carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mercredi-des-cendres.html" class="spip_out">Mercredi des cendres, entrée en carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Meditation-sur-le-careme.html" class="spip_out">Méditation sur le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-mi-Careme.html" class="spip_out">Qu'est-ce que la mi-carême ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Origines-du-careme-dans-l-histoire.html" class="spip_out">Origine du carême dans l'histoire</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le carême un temps de conversion :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-Careme-un-temps-pour-se.html" class="spip_out">Le carême, un temps pour se préparer dans la prière</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html" class="spip_out">Faire examen de conscience aujourd'hui</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html" class="spip_out">Dieu nous a réconcilié avec lui par le Christ (ou la conversion : le fruit de la Parole)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html" class="spip_out">Célébrer la pénitence et la réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/careme/propositions-pour-un-careme-en-ligne.html" class="spip_out">Propositions pour le carême en ligne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Tenez-ferme-Message-du-pape.html" class="spip_out">Message du Saint Père pour le carême 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/" class="spip_out">Comment vivre le carême avec Jésus ?</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">La préparation des célébrations durant le carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-chants-pour-le-temps-du-careme.html" class="spip_out">Proposition de chants pour le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html" class="spip_out">Célébration diocésaine du sacrement de réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Les-scrutins-trois-rites.html" class="spip_out">Les scrutins, trois rites pénitentiels pour les catéchumènes durant le carême.</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-careme-des-baptises,3609.html" class="spip_out">Le carême des baptisés</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html" class="spip_out">Fleurir le temps du carême</a></p></div> Question sur le sacrement de Pénitence et Réconciliation http://liturgiecatholique.fr/Question-sur-le-sacrement-de.html http://liturgiecatholique.fr/Question-sur-le-sacrement-de.html 2009-01-20T16:29:30Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 3. Pardon et vie chrétienne wp_import_16 « Je cherche à en savoir plus sur la confession et sur le sacrement de Pénitence et Réconciliation ? » <br />Des éléments de réponse : <br />En bref, le Rituel distingue deux formes du sacrement : <br />1) une forme qui correspond à la démarche personnelle qu'un fidèle accomplit auprès d'un prêtre avec aveu, demande de pardon et absolution. Les parties étant contrition ou regret du péché éclairé par la Parole de Dieu, aveu, pénitence donnée par le prêtre comme signe de la conversion, et absolution, c'est-à-dire le pardon donné - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,141-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pardon-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Pardon et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2101.jpg" alt="" align="right" width="179" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">« Je cherche à en savoir plus sur la confession et sur le sacrement de Pénitence et Réconciliation ? »</i></p> <p class="spip">Des éléments de réponse :</p> <p class="spip">En bref, le Rituel distingue deux formes du sacrement :</p> <p class="spip">1) une forme qui correspond à la démarche personnelle qu'un fidèle accomplit auprès d'un prêtre avec aveu, demande de pardon et absolution. Les parties étant contrition ou regret du péché éclairé par la Parole de Dieu, aveu, pénitence donnée par le prêtre comme signe de la conversion, et absolution, c'est-à-dire le pardon donné par le ministère de l'Eglise « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».</p> <p class="spip">2) Une forme intégrée dans une célébration communautaire où l'écoute de la Parole de Dieu qui éclaire la dénonciation du péché est amplifiée par la lecture publique, avec la prière d'intercession commune et la démarche personnelle de ceux qui le souhaitent auprès d'un des prêtres présents.</p> <p class="spip">Dans des cas exceptionnels de nécessités déterminés par le Droit avec autorisation de l'évêque, cette forme peut se célébrer avec confession et absolution générales (ou collectives).</p> <p class="spip">Selon ces deux formes, « ceux qui s'approchent du sacrement reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon des offenses qu'ils lui ont faites ; en même temps, ils sont réconciliés avec l'Eglise que leur péché a blessée et qui coopère à leur conversion, par la charité, l'exemple et la prière. » (Rituel, finale de l'article 7, p. 13 et Lumen Gentium, n°11).</p> <p class="spip">3) Les célébrations pénitentielles correspondent à la forme communautaire avec prière commune, écoute de la Parole, invitation à l'examen de conscience et à la contrition, demande de pardon. Mais elles ne comportent pas de démarche spécifique conduisant à l'aveu individuel et absolution. Elles ont souvent valeur de préparation à la démarche sacramentelle qui peut avoir lieu ultérieurement.</p> <p class="spip"><i class="spip">Remarque : Le pardon peut toutefois être acquis de plusieurs manières lorsqu'il s'agit de péchés véniels, c'est-à-dire, qui n'ont pas un caractère de gravité marqué (défaillances légères ou quotidiennes). Parmi les modalités qui caractérisent cette dimension pénitentielle de la vie chrétienne, l'Eglise retient traditionnellement : le pardon mutuel, la prière, le jeûne, le partage et les différentes formes d'entraide, l'effort pour sortir de son égoïsme, le refus de l'injustice, l'engagement apostolique.</i></p> <p class="spip">Monique Brulin</p> <p class="spip">Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour aller plus loin :</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">Célébrer la pénitence et la réconciliation</i>. Rituel, Chalet Tardy, 2008 (édition 1991) qui donne la portée théologique et pastorale des formes sacramentelles et des célébrations pénitentielles . <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Le Guide Célébrer : <i class="spip">Laissez-vous réconcilier avec Dieu</i>, Cerf, 1999 <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Série de rubriques parue dans la revue Célébrer : entre le n° 332 (nov.-déc 2004) et le n°353 de juillet 2007 sous le titre « <i class="spip">Célébrer la pénitence et la réconciliation »</i></p></div> Le péché : malaise et libération http://liturgiecatholique.fr/Le-peche-malaise-et-liberation.html http://liturgiecatholique.fr/Le-peche-malaise-et-liberation.html 2007-08-10T15:40:39Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 3. Pardon et vie chrétienne wp_import_16 Le « péché » : un de ces mots chargés d'histoire, un mot qui fait peur, lié à l'image d'un Dieu qui punit, un mot qui claque comme une condamnation. D'ailleurs, pour nombre de catholiques, le péché rappelle les expériences infantiles de confessions de liste de péchés – « il fallait même en inventer » – face à un prêtre perçu comme un père fouettard. Aujourd'hui la pratique du sacrement de réconciliation et de pénitence a largement diminué. Cette baisse est en partie liée à la difficulté d'avoir conscience d'être - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,141-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pardon-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Pardon et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton820.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le « péché » : un de ces mots chargés d'histoire, un mot qui fait peur, lié à l'image d'un Dieu qui punit, un mot qui claque comme une condamnation. D'ailleurs, pour nombre de catholiques, le péché rappelle les expériences infantiles de confessions de liste de péchés – « il fallait même en inventer » – face à un prêtre perçu comme un père fouettard. Aujourd'hui la pratique du sacrement de réconciliation et de pénitence a largement diminué. Cette baisse est en partie liée à la difficulté d'avoir conscience d'être pêcheur et d'arriver à nommer son péché. Compte tenu de la tendance à un rapport privé à Dieu, le croyant risque de négliger la nécessaire médiation de l'Église pour le pardon des péchés. Quant à ceux qui pratiquent la confession, plusieurs s'essoufflent de devoir dire toujours les mêmes péchés, doutant même alors de l'efficacité du pardon reçu précédemment. Ainsi, nombre de confessions se rapprochent de l'accompagnement spirituel. Quant aux prédicateurs ou aux catéchistes, ils ne sont pas forcément plus à l'aise pour parler du péché... Ou si ce n'est trop fréquemment par le recours automatique à la parabole du fils prodigue (Luc 15, 11-32), comme s'il n'existait que ce texte biblique sur le péché et en omettant souvent de parler de l'attitude du fils aîné !</p> <p class="spip">Et pourtant, on ne peut pas faire comme si le péché n'existait pas ! S'il existe certes une difficulté à en parler, notre expérience témoigne de la réelle facilité à le commettre. De plus, on ne peut oublier que le péché est une catégorie importante dans les Écritures et dans la Tradition. Sans parler des belles expériences communautaires de réconciliation vécues par des jeunes (exemple : Frat, JMJ) ou par des adultes qui confessent leur péché de plusieurs années passées. Ils y font l'expérience du pardon et de la joie reçue par la libération de quelque chose qui leur pesait. Rappelons seulement ici quelques convictions qui pourraient aider à parler du péché.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Parler du péché</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Avant de parler du péché de l'homme, parlons de l'amour de Dieu !</i> </strong></p> <p class="spip">Le péché peut être défini comme « l'expérience que nous faisons d'un écart entre notre comportement effectif et celui désiré par Dieu. » Le péché est contre Dieu. Il est une catégorie théologique, une notion religieuse qui a toujours quelque chose à voir avec Dieu puisque c'est lui qui nous l'a révélée. Le péché atteint notre relation à Dieu et c'est lui qui nous en apporte le pardon et le salut. Ainsi, pécher n'est pas d'abord une faute morale, qui s'inquiéterait du « vivre ensemble », mais concerne en premier lieu notre relation à Dieu ; le péché est plus que la faute qui relève du domaine d'une éthique indiquant ce qui est convenable ou non pour la société. Pécher : c'est prendre position contre Dieu. C'est pourquoi dans notre contexte de sécularisation, où la référence à Dieu s'éloigne, il est difficile de comprendre ce qu'est le péché puisque nous ne savons plus bien qui il est. Mais si Dieu nous révèle notre péché c'est parce qu'il nous a d'abord témoigné son amour. Saint Paul peut annoncer : « Là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé » (Romains 5, 20). S'interroger sur le péché c'est d'abord se mettre face à l'amour de Dieu qui est premier. L'alliance de Dieu avec les hommes précède le péché de l'homme contre Dieu. Comment nous reconnaître pécheur si ce n'est devant un Dieu qui aime en pardonnant ? Nous ne pouvons nous éveiller à la vérité de notre péché qu'en expérimentant sa délivrance et son pardon. Nommer notre péché, c'est nous remettre dans une relation avec l'Autre et les autres, dans une histoire de Dieu avec nous, un Dieu de miséricorde. Le Credo, prononcé au cœur de nos liturgies eucharistiques, affirme la conviction que nous ne pouvons parler de péché sans en souligner en même temps son pardon ; nous confessons notre foi non pas au péché mais « en la rémission des péchés ».</p> <p class="spip">Si le péché affecte notre relation à Dieu, il affecte également notre relation au prochain. Prendre position contre Dieu, c'est prendre position contre l'homme et inversement. La structure du Décalogue nous le rappelle : avant les dix paroles indiquant le chemin de vie dans l'alliance (les dix commandements), Dieu rappelle vigoureusement la libération de son peuple : « Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. » (Deutéronome 5, 6) Avant le don de la Loi, Dieu se présente comme le libérateur. C'est le salut apporté, c'est l'amour reçu qui nous invite à vivre d'une manière « humanisante » avec et pour les autres. Pécher est, avant tout, une expérience quotidienne ! Celle de reconnaître que nous ne vivons pas comme l'Évangile nous y invite, ni même comme nous souhaiterions vivre nous-mêmes. Une expérience que nous partageons avec d'autres, une expérience collective, dans laquelle sont engagées, pour une part, notre liberté et notre responsabilité.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une volonté fragile</strong></p> <p class="spip">Pécher : c'est prendre position contre Dieu. Cela veut dire que notre volonté est engagée. Mais est-elle toujours maître chez elle ? Ne faisons-nous pas la même expérience avec saint Paul : « Ce qui est à ma portée, c'est d'avoir envie de faire le bien, mais non pas de l'accomplir. Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas. » (Romains 7, 18-19). Pour reconnaître son péché, il faut que notre propre volonté, née d'une décision responsable, reconnaisse qu'elle s'oppose à Dieu et à son prochain.</p> <p class="spip">Une volonté prise dans un déjà-là du péché Naissant, l'enfant paraît dans un monde déjà marqué par le péché, le mensonge et la division... et pourtant il est appelé à choisir le bien et non le mal, la vie et non la mort. D'ailleurs, le Rituel du baptême des petits enfants (n° 84) prévoit cette prière :« Père... nous t'en prions humblement : par la passion de ton fils et sa résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres ; donne-lui la force du Christ et garde-le tout au long de sa vie. » Justement, à l'occasion du sacrement de baptême, des questions surgissent à propos du péché originel. Le récit de la transgression d'Adam et Ève (Genèse 3) évoque les conséquences malheureuses du péché : désormais la vie sera laborieuse, les divisions toucheront les rapports de l'homme à Dieu, de l'homme et la femme, de l'homme et la nature. Ce récit ne désigne pas le péché comme une tare transmise biologiquement mais révèle une solidarité de tous les hommes dans le péché. Cette situation de péché nous précède et nous détermine : c'est un « déjà-là » du mal. Un mal qui est extérieur à l'homme : « le serpent » détourne la Parole donnée par Dieu ; l'homme est complice de la tentation, il y répond sans l'avoir instaurée.</p> <p class="spip">Une solidarité dans le salut plus grande que dans le péché Mais la solidarité dans le péché est dépassée par la solidarité dans le salut offert en Jésus-Christ. En effet, la situation peccamineuse est prise dans un horizon plus radical : en Christ, et par le don de son Esprit, l'homme est sauvé de ses péchés, la puissance du Christ a vaincu celle du péché. « Comme il avait perdu ton amitié en se détournant de toi, tu ne l'as pas abandonné au pouvoir de la mort » rappelle la Prière eucharistique n° IV. La vie, la mort et la résurrection du Christ sauveur témoignent de la victoire définitive de la vie sur la mort, du bien sur le mal. Cependant, ce déjà-là du mal pris dans l'acte sauveur de Jésus-Christ, dans laquelle est prise notre volonté, laisse toute la place à notre liberté : l'homme garde la possibilité de décider de pécher malgré tout.</p> <p class="spip"><strong class="spip">J'ai péché contre toi et mes frères</strong></p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Des péchés personnels…</strong> </i></p> <p class="spip">L'homme peut choisir librement et volontairement de ne pas suivre le chemin de Dieu, de nuire à soi-même ou de blesser ses frères. Le péché est alors un acte précis, datable et imputable à une personne. La tradition scolastique avait établi une liste avec un certain nombre d'actes touchant aux divisions provoquées par le péché : on distinguait les péchés mortels, qui déstructurent profondément la relation à Dieu et aux frères, et les péchés véniels, qui ralentissent le mouvement vers Dieu mais qui n'affectent pas l'orientation du cœur. L'obligation de la confession de ces péchés en était d'ailleurs différente. Seuls les péchés graves nécessitent le pardon sacramentel, la confession des péchés véniels, de même que la « confession de dévotion », est recommandée puisqu'elle aide à la conversion et à la lucidité sur son comportement. Aujourd'hui, parler de degré ou de gravité dans le péché demeure libérant : tout n'est pas sur le même plan ! Certaines fautes sont plus graves que d'autres. Notre expérience montre que certains actes, paroles ou attitudes, peuvent être porteurs de mort, de mort physique, de mort affective, de mort spirituelle. L'accompagnement individuel permet de discerner, sous la parole de Dieu, la responsabilité personnelle engagée ; il aide à nommer les péchés et à vouloir les dépasser. Le dialogue devrait permettre de distinguer ce qui est de l'ordre du péché et ce qui est matière de honte, de culpabilité ou d'état subi. Cela demande de parler du péché à partir de l'orientation fondamentale du cœur de l'homme. Il s'agit là d'une option elle aussi fondamentale ! Si le cœur s'oriente vers Dieu, les actes de la personne sont orientés vers l'amour, s'il se détourne de Dieu, les actes sont viciés.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">... aux péchés collectifs</i> </strong></p> <p class="spip">Certes la responsabilité personnelle est souvent engagée, mais on ne peut oublier l'existence de types de péché qui revêtent une forme institutionnelle : on parle alors de structures de péché. Cette expression récente utilisée par Jean-Paul II, traduit l'idée que des structures sociales, économiques et politiques peuvent, par l'effet de l'accumulation des péchés personnels, favoriser l'iniquité et l'injustice. Face au désir de profit et aux soifs de pouvoir, la conversion et la solidarité sont les chemins qui permettront à ces structures d'être au service de l'homme. Puisqu'elle invite chacun à nommer son péché pour en demander pardon, l'Église elle-même a voulu vivre une démarche de repentance des infidélités passées par lesquelles beaucoup de ses membres n'ont pas été fidèles à l'Évangile. Par cette démarche de vérité, l'Église – sainte parce qu'incorporée au Christ – se montre faible mais habitée par la puissance de son Seigneur. Au nom de la solidarité avec les générations passées et parce que les conséquences de certains péchés passés peuvent perdurer, la demande de pardon devient aussi prise de conscience d'une responsabilité pour le présent ; purifier la mémoire de toutes les formes de ressentiment et de violence laissées par l'héritage du passé invite à un comportement renouvelé. L'Église donne l'exemple que les mea culpa ne conduisent pas seulement à se frapper la poitrine mais doivent se prolonger en mains ouvertes et réparatrices pour les frères.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dieu plus grand que notre coeur</strong></p> <p class="spip">Pour conclure, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout du malaise lié au péché ? Il nous situe au cœur de la foi chrétienne. Lorsque nous nommons notre péché, nous sommes renvoyés, en fin de compte, à notre propre finitude et au besoin de salut que nous attendons. Et là, nous entendons l'Église annonciatrice de la Parole de réconciliation nous transmettre ce que le Christ nous redit dans l'Évangile : « Va, ne pèche plus, ta foi t'a sauvé. » La foi nous invite à croire à un amour plus fort que le péché, plus fort que la mort.</p> <p class="spip">Hugues de Woillemont</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°310, février 2002, p 8-12</p> <p class="spip"><i class="spip">Photo : copyright : Paroisse Saint Etienne de Châlons en Champagne</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html" class="spip_out">Faire examen de conscience aujourd'hui</a></p></div> Les ordinations http://liturgiecatholique.fr/Les-ordinations.html http://liturgiecatholique.fr/Les-ordinations.html 2012-07-02T09:17:39Z text/html fr Beatrice Pour tous Le sacrement de l'ordination Les ordinations sont toujours des temps de fête dans la vie d'un diocèse. Elles sont célébrées au cours d'une messe solennelle à laquelle participent activement les fidèles, généralement à la cathédrale. L'évêque préside cette célébration, entouré des prêtres et des diacres du diocèse. L'ordination a lieu après avoir écouté et médité la Parole de Dieu. Si l'imposition des mains et la prière d'ordination sont les éléments essentiels d'une ordination, ils sont entourés de rites préparatoires et d'autres, explicatifs. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,144-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-l-ordination-+.html" rel="tag">Le sacrement de l'ordination</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4250.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Les ordinations sont toujours des temps de fête dans la vie d'un diocèse. Elles sont célébrées au cours d'une messe solennelle à laquelle participent activement les fidèles, généralement à la cathédrale. L'évêque préside cette célébration, entouré des prêtres et des diacres du diocèse. L'ordination a lieu après avoir écouté et médité la Parole de Dieu. Si l'imposition des mains et la prière d'ordination sont les éléments essentiels d'une ordination, ils sont entourés de rites préparatoires et d'autres, explicatifs.</p> <p class="spip">L'appel du candidat. « Que celui qui va être ordonné prêtre s'avance…" « Me voici »Au début de la célébration, l'Eglise locale demande à l'évêque d'ordonner le candidat (ordinand) pour la charge du presbytérat. Un prêtre, désigné pour cela, atteste à l'évêque qui l'interroge publiquement, que le candidat a été jugé digne d'être ordonné. L'évêque dit alors : « Avec l'aide du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur, nous les choisissons pour l'ordre des prêtres ». Ce choix est accueilli par un chant comme l'hymne du Gloire à Dieu.</p> <p class="spip">L'engagement de l'ordinand Devant l'évêque et les fidèles rassemblés, le candidat exprime sa volonté d'exercer sa charge en conformité avec la pensée du Christ et de l'Eglise, sous la conduite de l'évêque. Il le signifie en mettant ses mains dans celles de l'évêque et promet de vivre en communion avec lui et ses successeurs, dans le respect et l'obéissance.</p> <p class="spip">Tous implorent la grâce de Dieu pour l'ordinand. L'appel adressé à l'ordinand dépasse ses propres forces : c'est en se laissant investir par le Seigneur qu'il pourra vraiment accomplir sa mission. C'est pourquoi la force de l'Esprit est demandée pour lui et avec lui, cette force qui a guidé tant de saints et de saintes à travers l'histoire.</p> <p class="spip">L'imposition des mains de l'évêque et la prière d'ordination : le candidat reçoit le don de l'Esprit Saint pour la charge qui lui est conférée. Répétant les gestes déjà adoptés par les premières communautés chrétiennes, l'évêque puis les prêtres imposent les mains : geste de bénédiction et de prière silencieuse, geste pour rappeler et manifester sur l'ordinand la puissance de l'Esprit Saint. L'imposition des mains signifie la mission confiée par le Christ, mission qui se transmet par les mains des Apôtres et de leurs successeurs : « Père tout puissant, donne à tes serviteurs que voici, d'entrer dans l'ordre des prêtres… »</p> <p class="spip">Vêture, onction des mains, remise du pain et du vin Aussitôt après la prière d'ordination, on revêt l'ordonné de l'étole presbytérale et de la chasuble, pour que soit manifesté extérieurement le ministère qu'il devra accomplir dans la liturgie. Puis, l'évêque répand dans les paumes des mains du nouveau prêtre l'huile sainte, mêlée de parfum que l'on appelle le saint Chrême. Cette onction signifie le don de l'Esprit-Saint qui fortifie le prêtre « pour sanctifier le peuple chrétien ». Enfin, le nouveau prêtre reçoit le pain et le vin, qui deviendront dans l'eucharistie le Corps et le Sang du Christ. L'évêque leur dit alors : « Ayez conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites et conformez-vous au mystère de la croix du Seigneur…. ».</p> <p class="spip">Le baiser de paix En donnant un baiser fraternel au nouveau prêtre, l'évêque scelle l'acceptation de celui-ci comme son ministre. Les autres prêtres font de même et manifestent ainsi qu'ils sont en communion de ministère, membre d'un même ordre.</p> <p class="spip">Dans la liturgie eucharistique qui suit, le nouveau prêtre exerce pour la première fois son ministère en concélébrant avec l'évêque et les autres prêtres.</p> <p class="spip">Dominique Cadet</p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/playlist-videos-ordinations-et-voeux-2015.html" class="spip_out">Playlist vidéos Ordinations et voeux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/dossier-ordinations-et-voeux.html" class="spip_out">Ordinations et vœux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html" class="spip_out">Les ministres ordonnés, évêques, prêtres et diacres</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-des-ordinations-de.html" class="spip_out">La liturgie des ordinations de langue française et le fonctionnement de la "lex orandi"</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p></div> Le rituel de l'ordination http://liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-l-ordination.html http://liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-l-ordination.html 2011-06-23T15:16:10Z text/html fr Beatrice Pour tous 2. Le déroulement de l'Ordination Le sacrement de l'ordination Les ordinations sont toujours des temps de fête dans la vie d'un diocèse. Elles sont célébrées au cours d'une messe solennelle à laquelle participent activement les fidèles, généralement à la cathédrale. L'évêque préside cette célébration, entouré des prêtres et des diacres du diocèse. L'ordination a lieu après avoir écouté et médité la Parole de Dieu. Si l'imposition des mains et la prière d'ordination sont les éléments essentiels d'une ordination, ils sont entourés de rites préparatoires et d'autres, explicatifs. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,144-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-de-l-Ordination-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de l'Ordination</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-l-ordination-+.html" rel="tag">Le sacrement de l'ordination</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3833.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Les ordinations sont toujours des temps de fête dans la vie d'un diocèse. Elles sont célébrées au cours d'une messe solennelle à laquelle participent activement les fidèles, généralement à la cathédrale. L'évêque préside cette célébration, entouré des prêtres et des diacres du diocèse. L'ordination a lieu après avoir écouté et médité la Parole de Dieu. Si l'imposition des mains et la prière d'ordination sont les éléments essentiels d'une ordination, ils sont entourés de rites préparatoires et d'autres, explicatifs.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'appel du candidat.</strong> <i class="spip">« Que celui qui va être ordonné prêtre s'avance…" « Me voici »</i>Au début de la célébration, l'Eglise locale demande à l'évêque d'ordonner le candidat (ordinand) pour la charge du presbytérat. Un prêtre, désigné pour cela, atteste à l'évêque qui l'interroge publiquement, que le candidat a été jugé digne d'être ordonné. L'évêque dit alors : <i class="spip">« Avec l'aide du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur, nous les choisissons pour l'ordre des prêtres ».</i> Ce choix est accueilli par un chant comme l'hymne du Gloire à Dieu.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'engagement de l'ordinand</strong> Devant l'évêque et les fidèles rassemblés, le candidat exprime sa volonté d'exercer sa charge en conformité avec la pensée du Christ et de l'Eglise, sous la conduite de l'évêque. Il le signifie en mettant ses mains dans celles de l'évêque et promet de vivre en communion avec lui et ses successeurs, dans le respect et l'obéissance.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Tous implorent la grâce de Dieu pour l'ordinand.</strong> L'appel adressé à l'ordinand dépasse ses propres forces : c'est en se laissant investir par le Seigneur qu'il pourra vraiment accomplir sa mission. C'est pourquoi la force de l'Esprit est demandée pour lui et avec lui, cette force qui a guidé tant de saints et de saintes à travers l'histoire.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'imposition des mains de l'évêque et la prière d'ordination : le candidat reçoit le don de l'Esprit Saint pour la charge qui lui est conférée.</strong> Répétant les gestes déjà adoptés par les premières communautés chrétiennes, l'évêque puis les prêtres imposent les mains : geste de bénédiction et de prière silencieuse, geste pour rappeler et manifester sur l'ordinand la puissance de l'Esprit Saint. L'imposition des mains signifie la mission confiée par le Christ, mission qui se transmet par les mains des Apôtres et de leurs successeurs : « <i class="spip"> Père tout puissant, donne à tes serviteurs que voici, d'entrer dans l'ordre des prêtres… »</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Vêture, onction des mains, remise du pain et du vin</strong> Aussitôt après la prière d'ordination, on revêt l'ordonné de l'étole presbytérale et de la chasuble, pour que soit manifesté extérieurement le ministère qu'il devra accomplir dans la liturgie. Puis, l'évêque répand dans les paumes des mains du nouveau prêtre l'huile sainte, mêlée de parfum que l'on appelle le saint Chrême. Cette onction signifie le don de l'Esprit-Saint qui fortifie le prêtre « <i class="spip"> pour sanctifier le peuple chrétien ».</i> Enfin, le nouveau prêtre reçoit le pain et le vin, qui deviendront dans l'eucharistie le Corps et le Sang du Christ. L'évêque leur dit alors : <i class="spip">« Ayez conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites et conformez-vous au mystère de la croix du Seigneur…. ».</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baiser de paix</strong> En donnant un baiser fraternel au nouveau prêtre, l'évêque scelle l'acceptation de celui-ci comme son ministre. Les autres prêtres font de même et manifestent ainsi qu'ils sont en communion de ministère, membre d'un même ordre.</p> <p class="spip">Dans la liturgie eucharistique qui suit, le nouveau prêtre exerce pour la première fois son ministère en concélébrant avec l'évêque et les autres prêtres.</p> <p class="spip">Dominique Cadet</p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/playlist-videos-ordinations-et-voeux-2015.html" class="spip_out">Playlist vidéos Ordinations et voeux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/dossier-ordinations-et-voeux.html" class="spip_out">Ordinations et vœux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html" class="spip_out">Les ministres ordonnés, évêques, prêtres et diacres</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-des-ordinations-de.html" class="spip_out">La liturgie des ordinations de langue française et le fonctionnement de la "lex orandi"</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p></div> Les "ministres ordonnés" : évêque, prêtre, diacre http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html 2011-06-16T15:33:56Z text/html fr Pour tous 3. Eglise et ministères ordonnés Le sacrement de l'ordination Du latin ordinatio : « action de mettre en ordre », « action d'orga­niser la distribution des charges », l'Ordination se déroule au cours d'une cérémonie solennelle qui confère le sacrement de l'ordre. L'acte essentiel de l'ordination épiscopale, presbytérale et diaconale est l'imposition des mains suivie de la prière consécratoire. Le caractère épiscopal est requis pour procéder validement à des ordinations. <br />L'épiskopos grec est un « surveillant » qui veille (skopéin) sur (épi) ceux dont il a la charge. Dans - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,144-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eglise-et-ministeres-ordonnes-+.html" rel="tag">3. Eglise et ministères ordonnés</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-l-ordination-+.html" rel="tag">Le sacrement de l'ordination</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2438.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Du latin ordinatio : « action de mettre en ordre », « action d'orga­niser la distribution des charges », l'Ordination se déroule au cours d'une cérémonie solennelle qui confère le sacrement de l'ordre. L'acte essentiel de l'ordination épiscopale, presbytérale et diaconale est l'imposition des mains suivie de la prière consécratoire. Le caractère épiscopal est requis pour procéder validement à des ordinations.</p> <p class="spip">L'épiskopos grec est un « surveillant » qui veille (skopéin) sur (épi) ceux dont il a la charge. Dans la primitive Église, les « épiscopes » sont les « anciens » (presbutéroi) à qui les apôtres confient la « sur­veillance » des communautés chrétiennes ; il semble qu'au début, cette charge ait été exercée collégialement par les « presbytres » : « Soyez attentifs à vous-mêmes, recommande saint Paul aux anciens d'Éphèse, et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens (épiskopous) pour paître l'Église de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre Fils » (Ac 20, 28). Assez vite, un « épiscope » unique se voit attribuer la responsabilité de toute une église (1 Tm 3, 1-7 ; Tt 1,7-9), secondé par les presbytres (Tt 1, 5 ; 1 Tm 5, 17) et assisté par les diacres (1 Tm 3, 8-13).</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'évêque</strong></p> <p class="spip">L'évêque devient ainsi le signe et le garant de l'unité d'une église, le succes­seur de l'apôtre qui lui a imposé les mains (2 Tm 1, 6). Au tournant du deuxième siècle, saint Ignace d'Antioche a beaucoup souligné le rôle central de l'évêque, transparence du Père, du Christ et des apôtres ; le ministère épiscopal, qui s'adjoint l'assistance du presbytérium et le service des diacres, trouve dans la célébration liturgique de l'Eucharistie son expression la plus parfaite : « Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule Eucharistie ; car il n'y a qu'une seule chair de notre Seigneur Jésus Christ et un seul calice pour nous unir à son sang, un seul autel, comme un seul évêque avec le presbytérium et les diacres, mes compagnons de service » (Philadelphiens, 4).</p> <p class="spip">Très vite donc, la Tradition a reconnu dans la personne de l'évêque la présence privilégiée de Jésus Christ à son Église. Relié à tous les autres successeurs des apôtres et spécialement au successeur de Pierre à Rome, l'évêque a la plénitude de l'ordre sacré. Comme le Verbe incarné a été envoyé par le Père « non pour être servi, mais pour servir » (Mt 20, 28), ainsi l'évêque reçoit la mission de conti­nuer la Rédemption au service d'une église dont il devient responsa­ble. Docteur, pasteur et grand prêtre, il est le signe efficace, le sacrement vivant, le critère, de l'union de son église à Jésus Christ. Le « service » épiscopal culmine dans la célébration solennelle de l'Eucharistie, car l'enseignement et le gouvernement du successeur des apôtres tendent au rassemblement du Peuple de Dieu dans le sacrement de l'unité.</p> <p class="spip">La messe présidée par l'évêque, concélébrée avec ses prêtres, « servie » par les diacres, en présence du plus grand nombre de fidèles, est le sommet de la liturgie de l'Église, car elle rassemble toute la diversité de ses membres dans l'unité de la Trinité, grâce au sacrifice du Christ et au don de l'Esprit. Comme l'évêque ne saurait à lui seul rassembler toutes les commu­nautés de son diocèse, il s'assure la collaboration des prêtres, qu'il associe à son sacerdoce, et l'aide des diacres qui assurent l'évidence du côté « service » de sa mission (voir Diacre, Service).</p> <p class="spip">On comprend qu'une vision « ascendante » du sacrement de l'ordre n'est pas juste : on ajouterait quelque chose à un diacre pour qu'il devienne prêtre, et quelque chose à un prêtre pour qu'il devienne évêque. La vision « descendante » doit être privilégiée : l'évêque seul a la plénitude de l'ordre ; le prêtre reçoit une participation à cette plénitude, dans la ligne du sacerdoce, et le diacre, dans la ligne du service.</p> <p class="spip">Pour l'ordination épiscopale, la présence de trois évêques au moins est requise, en vue de signifier l'agrégation de l'élu au collège épiscopal, successeur du Collège apostolique. Le rite essentiel est l'imposition des mains par l'évêque consécrateur et par tous les évêques présents, suivie par la prière consécratoire dont la formule centrale, dite par tous les évêques, est la suivante : « Envoie main­tenant, Seigneur, sur ce prêtre, ton élu, la puissance qui vient de toi, l'Esprit souverain.</p> <p class="spip">Tu l'as donné à Jésus Christ, ton Fils bien-aimé, et lui-même l'a transmis à ses apôtres qui ont fondé en tout lieu l'Église, comme ton sanctuaire, pour te rendre gloire et célébrer sans cesse ton nom ». On notera la manière dont la finalité liturgique du ministère épiscopal est marquée : rassembler l'Église pour qu'elle devienne le temple de la Gloire, résonnant de la louange divine cf. Ap 21). Les rites complémentaires de l'onction de la tête avec le saint chrême, de la remise de l'Évangile, de l'anneau et du bâton pastoral (voir Crosse), marquent clairement les rôles de l'évêque, chef, guide, époux et docteur de son église, en transparence du Christ.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le prêtre</strong></p> <p class="spip">Du grec presbutéros qui, comme presbus ou presbutès, signifie « ancien », « ambassadeur ». Le terme de « prêtre » implique donc à la fois une respectabilité et une charge de médiation.</p> <p class="spip">Dans le Nouveau Testament, il est difficile de distinguer les prêtres (presbu-téroi) des évêques (épiscopoi) ; des indices montrent cependant que, progressivement, l' « épiscope » se voit confier la charge de toute une église, secondé par un collège de « presbytres » (1 Tm 5, 17 ; Tt 1, 5). Dès le début du IIc siècle, la distinction hiérarchique entre évêques et prêtres est bien établie.</p> <p class="spip">Le prêtre est un « ancien », c'est-à-dire un homme sage que l'évêque s'adjoint comme collabo­rateur dans l'exercice du sacerdoce ; pour comprendre le prêtre et sa mission, il faut donc partir de la charge de l'évêque à laquelle il participe dans la ligne du sacerdoce (voir Évêque, Ordre).</p> <p class="spip">Comme Moïse s'était ménagé l'assistance d'anciens qui pourraient le seconder en sa charge de gouvernement du Peuple et de médiation (Ex 18, 21), anciens qui participent à son privilège d'intimité avec Dieu (Ex 24, 1.9) et reçoivent une « part » de son Esprit (Nb 11, 24-25), ainsi l'évêque associe-t-il à son sacerdoce « les hommes pleins de sagesse » qu'il choisit pour cela (voir la prière consécra-toire de l'ordination presbytérale) et à qui il impose les mains.</p> <p class="spip">Le prêtre est donc l'aide ou le collaborateur du « grand prêtre » qu'est l'évêque ; là où il est envoyé par l'évêque, il est son repré­sentant (son « ambassadeur »), muni des pouvoirs qui lui permet­tent de seconder réellement le successeur des apôtres. Les prêtres exercent, comme l'évêque, et subordonnés à lui, la triple charge sacerdotale de pasteur, de docteur et de sanctificateur. « Participant, à leur niveau de ministère, de la charge de l'unique Médiateur qui est le Christ (1 Tm 2, 5), ils annoncent à tous la parole de Dieu.</p> <p class="spip">Cependant, c'est dans le culte ou synaxe eucharistique que s'exerce par excellence leur charge sacrée : là, agissant en la personne du Christ et proclamant son mystère, ils joignent (conjungunt) les offrandes des fidèles au sacrifice de leur Chef, rendant et appli­quant, dans le sacrifice de la messe, jusqu'à ce que le Seigneur vienne (cf. 1 Co 11, 26), l'unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ s'offrant une fois pour toutes à son Père en victime immaculée (cf. He 9, 11-18) » (Vatican II, Constitution dogmatique sur l'Église, n° 28).</p> <p class="spip">L'Eucharistie, célébrée au nom de l'évêque et en communion avec lui — communion singulièrement manifestée par la concélébration avec lui, comme lors de la « première messe », celle de l'ordina­tion —, est au centre de la vie et de la mission des prêtres, source et sommet de leur activité pastorale. C'est en vue de l'Eucharistie qu'ils baptisent, peuvent confirmer, bénissent les fidèles qui s'unis­sent en mariage, entendent leurs confessions et leur imposent les mains pour les soulager en leurs maladies.</p> <p class="spip">Il n'y a guère que le sacrement de l'ordre qu'ils n'administrent pas, car seule la plénitude de l'ordre permet à l'évêque de conférer les ordres ; pour signifier cependant la communion dans le sacerdoce, tous les prêtres présents imposent les mains à l'ordinand, après l'évêque et avant la prière consécratoire. On sait que cette imposition des mains de l'évêque et cette prière consécratoire constituent la partie essentielle de l'ordination presbytérale ; la vêture (étole et chasuble), l'onction des mains avec le saint chrême, et la remise de la patène avec le pain ainsi que du calice avec le vin représentent des rites complé­mentaires.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le diacre</strong></p> <p class="spip">Du grec diakonos : « serviteur », diakonein voulant dire « servir ». Le diacre est le chrétien baptisé et confirmé qui a reçu, lors de son ordination diaconale, une participation sacramentelle à la mission de l'évêque, dans la ligne du service (diakonia). Tout chrétien est appelé à suivre le Christ, pour devenir, par grâce, ce que le Fils est par nature. Afin que nous puissions devenir fils, le Fils s'est fait Serviteur, réalisant notre salut par l'accomplissementde sa mission rédemptrice ; ainsi a-t-il « accompli » les Chants du Serviteur en Isaïe (42, 1-9 ; 49, 1-6 ; 50, 4-11 ; 52, 13 - 53, 12), particulièrement le dernier : le Chant du Serviteur souffrant.</p> <p class="spip">En effet, « le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28). Tout chrétien, en tant que tel, doit être capable de « donner sa vie » pour le « service » de tous. Cependant, pour que le « service » rédempteur du Christ soit mieux assuré au bénéfice de tous, Jésus lui-même a pris soin de pourvoir son Église des ministres aptes à continuer sa mission : Pierre, les apôtres, leurs successeurs et leurs collaborateurs. Quand le pape signe « Serviteur des serviteurs de Dieu », ce n'est pas une simple clause de style : le véritable serviteur — le véritable « dia­cre » — dans l'Église, c'est l'évêque, secondé par ses prêtres dans le « service » royal des baptisés.</p> <p class="spip">Toutefois, l'évêque et ceux qui participent à son sacerdoce ne peuvent être, dans l'exercice de leur ministère de prêtres, de pas­teurs et de docteurs, les signes suffisamment parlants du Christ-Serviteur : leur autorité risque d'occulter le côté « service » de leur charge. Le diacre sera donc destiné à devenir le signe sacramentel du Christ-Serviteur, l'évidence de tout le ministère sacré comme service. Au-delà du récit de l'institution des Sept en vue du service des tables (Ac 6, 1-6), le fondement scripturaire du diaconat est à chercher dans les paroles et dans les actes du Seigneur présentant l'autorité ecclésiale comme un service (Mt 20, 24-28 et le lavement des pieds en Jn 13, 2-17).</p> <p class="spip">Participant à la mission de service des évêques, successeurs des apôtres, c'est par l'évêque que le diacre est ordonné. Cette ordi­nation consiste essentiellement dans l'imposition des mains que l'évêque, seul, fait en silence, et dans la prière consécratoire, dont la formule centrale est la suivante : « Envoie sur lui, Seigneur, ton Esprit Saint : qu'il le fortifie de tous les dons de ta grâce pour l'accomplissement de son ministère ». Il reçoit alors l'étole diaconale et la dalmatique, puis l'évêque lui remet solennellement le livre des évangiles (voir Évangile), dont il devient le héraut.</p> <p class="spip">Désormais, le diacre aide l'évêque et ses prêtres dans le service de la parole, de l'autel et de la charité. Sous leur responsabilité, catéchèse, prédication, direction des prières de l'assemblée, célé­bration du baptême et des funérailles, bénédiction du mariage, administration du viatique et, en général, toute forme de service des pauvres, des malades, des jeunes, sont de sa compétence. On comprend que le « service » diaconal soit, pour les futurs prêtres, une nécessaire initiation à leur « service » sacerdotal. Grâce à la restauration du diaconat permanent, les diacres restent dans l'Église le rappel vivant et sacramentel, pour les évêques, les prêtres et les fidèles, du « service » éminent qu'est et doit demeurer le « ministère » ordonné.</p> <p class="spip">d'après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés</p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/playlist-videos-ordinations-et-voeux-2015.html" class="spip_out">Playlist vidéos Ordinations et voeux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/dossier-ordinations-et-voeux.html" class="spip_out">Ordinations et vœux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html" class="spip_out">Les ministres ordonnés, évêques, prêtres et diacres</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-des-ordinations-de.html" class="spip_out">La liturgie des ordinations de langue française et le fonctionnement de la "lex orandi"</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p></div> Face à la maladie, une rencontre avec le Christ http://liturgiecatholique.fr/Face-a-la-maladie-une-rencontre.html http://liturgiecatholique.fr/Face-a-la-maladie-une-rencontre.html 2015-10-06T07:29:08Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 1. se préparer aux sacrements des malades Le sacrement des malades revisité <br />« Le spirituel en l'homme n'est pas déconnecté du corps. C'est dans le regard et le sourire de l'autre, dans une main tendue que se pressentent la joie de la personne, sa peine, son désespoir. La joie, la peine, la paix sont de l'ordre du spirituel. Il s'agit de tout ce qui est ouverture du corps, de l'être vers l'au-delà du corps (...) Tout accompagnement conduit à reconnaître la présence de Jésus-Christ dans nos vies. Comment accompagner l'autre dans cette - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,147-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-se-preparer-aux-sacrements-des-+.html" rel="tag">1. se préparer aux sacrements des malades</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton834.jpg" alt="" align="right" width="180" height="120" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Le sacrement des malades revisité</strong></p> <p class="spip">« Le spirituel en l'homme n'est pas déconnecté du corps. C'est dans le regard et le sourire de l'autre, dans une main tendue que se pressentent la joie de la personne, sa peine, son désespoir. La joie, la peine, la paix sont de l'ordre du spirituel. Il s'agit de tout ce qui est ouverture du corps, de l'être vers l'au-delà du corps (...) Tout accompagnement conduit à reconnaître la présence de Jésus-Christ dans nos vies. Comment accompagner l'autre dans cette reconnaissance, quels sont les signes de sa présence dans ces moments de vie où tout semble basculer ? ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quelques repères dans l'histoire de Jésus, des disciples, de l'Eglise</strong></p> <p class="spip">Au long de sa vie terrestre, Jésus a toujours manifesté une prédilection pour les malades : « Parcourant la Galilée, il enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. » (Matthieu 4, 23) Face à ces malades que nous montre l'Évangile : sourds, lépreux, paralytiques... Jésus est préoccupé, non d'expliquer la maladie mais de manifester l'œuvre de Dieu ; et ses gestes expriment la liberté et l'amour de Dieu. Les gestes d'amour prennent place dans la mission de Jésus qui font de lui le serviteur souffrant, portant sur lui le poids du mal. En guérissant certains malades, Jésus fait donc apparaître la compassion de Dieu pour les hommes qui souffrent. Lorsqu'il retourne près du Père, il ne les abandonne pas. Il les confie à la communauté des croyants, pour qu'elle en prenne soin et, par elle, il vient à eux dans les sacrements de l'eucharistie et de la Réconciliation. Á ceux qui sont atteints d'une maladie grave, il offre le sacrement du réconfort, celui de l'onction des malades. « En mon nom... ils imposent les mains à des malades et ceux-ci seront guéris. » (Marc l6, 18)</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'Église, aujourd'hui, manifeste effectivement cette attention</strong></p> <p class="spip">Ainsi dans la Constitution apostolique, le Pape Paul VI, en 1974, rappelle que « l'onction des malades est l'un des sept sacrements du Nouveau Testament, institué par le Christ notre Seigneur, suggéré dans l'Évangile de Marc (Marc 6, 13), recommandé aux fidèles et promulgué par l'apôtre Jacques : “Si l'un de vous est malade, qu'il appelle ceux qui exercent dans l'Église la fonction d'anciens ; ils prieront pour lui, après lui avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et, s'il a commis des péchés, il recevra le pardon.” » (Jacques 5, 14 15) »</p> <p class="spip">Le sacrement des malades a beaucoup évolué depuis les origines de l'Église. Dés le début de l'Église, les chrétiens ont manifesté aux malades que le Seigneur leur était présent en leur imposant les mains et les marquant de l'huile. Á partir du 7ème siècle, le sacrement est reporté le plus proche possible de la mort et devient l'extrême onction que seuls les prêtres peuvent donner. La réforme de Vatican II rétablira le sens et les pratiques de l'Église ancienne et c'est ce que nous vivons aujourd'hui, dans l'Église : une onction des malades destinée à tous ceux qui sont atteints de maladie grave ou en âge avancé ; l'imposition des mains est réintroduite ; l'onction peut se situer au cours d'une eucharistie pour que le malade puisse communier sous les deux espèces ; instauration de célébrations communautaires car les actions liturgiques ne sont pas des actions privées mais des célébrations de l'Église à privilégier chaque fois que cela est possible.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pourquoi ce sacrement ?</strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Pour un réconfort dans la souffrance ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Pour un soutien dans l'épreuve ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Pour recevoir la Paix du Seigneur ressuscité ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Pour demander la guérison que Dieu peut donner (peut-être autre que celle qui est attendue !) ;</p> <p class="spip">L'Église, à la suite du Christ, attache beaucoup d'importance à la visite des malades et des personnes âgées. Celle-ci incombe à toute communauté de chrétiens et particulièrement à la communauté paroissiale. Elle constitue une démarche gratuite et amicale qui ravive l'espérance en celui qui la reçoit. Et dans une perspective de foi, visiter un malade, c'est visiter le Christ : « J'étais malade et vous m'avez visité. » (Matthieu 25, 36) L'onction des malades est, comme tout sacrement, rencontre du Seigneur, mort comme nous pour que nous ressuscitions comme lui.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment envisager ce sacrement ?</strong></p> <p class="spip">II est essentiel d'établir des liens entre l'aumônerie ou l'équipe des visiteurs et les personnes malades et leur entourage afin de rendre possible les visites, un accompagnement individuel et d'oser parler avec tact, lucidité des possibilités de vivre les sacrements dans la foi et l'espérance. Des rencontres échelonnées dans le temps, comprenant la lecture de la Parole, la prière, sont importantes. Que la célébration soit prévue, communautaire ou individuelle, cela se prépare, associant l'entourage, famille, amis, autres personnes malades ou âgées.</p> <p class="spip">D'après un article du P. Lamy</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°331, juin-juillet 2003</p></div> L'onction des malades dans le rapport du guérir et du sauver http://liturgiecatholique.fr/L-onction-des-malades-dans-le.html http://liturgiecatholique.fr/L-onction-des-malades-dans-le.html 2014-11-04T10:15:30Z text/html fr Beatrice Pour tous 3. Foi et guérison Le guide pastoral Des sacrements pour les malades inscrit l'onction dans la droite ligne du baptême. Comme l'exprime le Rituel, "la personne malade est conviée comme tout chrétien, à faire de sa vie une réponse personnnelle aux appels de Jésus Christ" (n° 20). L'onction peut devenir dès lors, le signe de la grâce de l'Esprit. <br />Si désespérée, si douloureuse, si obscure que soit la situation, Dieu peut s'y révéler présent. L'onction pourra favoriser à la fois la réconciliation avec le corps, ce corps - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,147-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Foi-et-guerison-+.html" rel="tag">3. Foi et guérison</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3889.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Le guide pastoral <i class="spip">Des sacrements pour les malades</i> inscrit l'onction dans la droite ligne du baptême. Comme l'exprime le <i class="spip">Rituel</i>, "la personne malade est conviée comme tout chrétien, à faire de sa vie une réponse personnnelle aux appels de Jésus Christ" (n° 20). L'onction peut devenir dès lors, le signe de la grâce de l'Esprit</strong>.</p> <p class="spip">Si désespérée, si douloureuse, si obscure que soit la situation, Dieu peut s'y révéler présent. L'onction pourra favoriser à la fois la réconciliation avec le corps, ce corps abîmé, vulnérabilisé, parfois l'ombre de ce qu'il a été, la restauration de la communication sociale et l'intégration de la finitude, voire de la mort possible, autant de réalités déjà en oeuvre dans le sacrement de baptême.</p> <p class="spip">En ce sens, et en ce sens seulement, on pourra parler de l'onction des malades comme d'un sacrement de guérison, car alors guérison et salut deviendront quasiment synonymes puisque allant jusqu'à accepter de guérir du désir de guérir.</p> <p class="spip">Car dès lors, l'on aura compris que l'onction des malades ne concerne plus que les vivants. Elle ne concerne plus guère ceux qui sont dans le coma, c'est-à-dire sans plus de possibilité de gérer leur vie consciemment, elle quitte ceux qui sont trop proches de la mort. On lui préférera pour eux le viatique ou la recommandation des mourants. Ces "toujours vivants" ont conscience que malgré tout, la vie jusqu'à la mort vaut la peine d'être vécue devant Dieu.</p> <p class="spip">En ce sens, l'onction des malades ouvre au Royaume promis, soit dès ici-bas, soit dans un avenir avec Dieu. Le sacrement des malades fait de celui qui le reçoit, le témoin d'une espérance plus large que lui-même. Il est signe de la grâce de l'Esprit toujours offerte, mais manifestée plus spécifiquement en cette imposition des mains et en cette onction. L'effet du sacrement devient donc précisément oeuvre spirituelle, à condition que ce spirituel soit incarné. Il touche bien sûr à l'espérance de vivre encore, mais comme dans une oeuvre de résurrection qui exprime que même avec un corps en miettes et en ruines, l'homme intérieur peut grandir. Celui qui libéré du superficiel, est capable de découvrir en sa vie des horizons jusque-là inexplorés.</p> <p class="spip"><i class="spip">Par cette onction sainte que le Seigneur, en sa grande bonté,</p> <p class="spip">Vous réconforte par la grâce de l'Esprit Saint. Amen</p> <p class="spip">Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu'il vous sauve et vous relève. Amen</i></p> <p class="spip">Qu'il vous sauve et vous relève... Qu'il vous délivre de votre volonté d'avoir mainmise sur votre avenir, qu'il vous installe dans le salut de Dieu ! Ainsi, le malade se trouve revêtu, comme habillé en quelque sorte de ce Dieu d'amour révélé par Jésus Christ, qui n'abandonne pas son enfant et qui le réconforte, le soutient, le sauve, le relève dans ces moments difficiles à traverser.</p> <p class="spip">Il s'agit bien, comme en tout sacrement, de célébrer le mystère pascal, celui qui fait passer d'une vie à une vie autre, qu'elle soit ici-bas ou dans l'au-delà : mort au passé, non retour à hier, grande mort possible, mais ouverture, quoi qu'il arrive, à une vie toujours nouvelle. Car, en Christ, s'écrit la découverte que le salut offert par le Dieu de miséricorde se révèle toujours comme un bonheur donné, même là où peut apparaître une situation humainement insupportable. N'entendons pas exiger de Dieu quoi que ce soit. Puissions nous percevoir dans les sacrements offerts par l'Eglise, la révélation qu'il n'est plus rien de définitivement opaque, même dans les situations les plus obscures qui soient.</p> <p class="spip">En Jésus Christ mort et resuscité nous est dite la Bonne Nouvelle d'un avenir toujours ouvert. Un avenir enchâssé dans ce souci permanent de l'Eglise de proposer dans son rituel, des formes multiples pour veiller à la santé des êtres humains : la visites des malades, la réconciliation, la communion, l'onction des malades, le viatique, la recommandation pour les mourants. Tout cela pour exprimer la permanence d'un salut toujours en marche, guérison ultime qui affirme que seule la vie importe pour Dieu. Et en ce cas, guérir et sauver prennent même densité.</p> <p class="spip">C'est dans le même corps que se vivent la guérison et le salut. La santé est signe du salut au jour le jour et la maladie signe de notre besoin d'être sauvés. Ne s'agit-il pas, ici-bas, de toujours sauver sa vie, puisque toute notre existence se trouve traversée par la promesse de la résurrection, cela depuis notre naissance, jusquà notre mort ? Et l'onction des malades, lorsque nous sommes touchés davantage en notre vulnérabiltié humaine, réactive en nous, de manière privilégiée, le germe d'espérance qui, depuis notre baptême, n'a jamais cessé de faire son oeuvre.</p> <p class="spip">Selon un article de Louis-Michel Renier, Revue <i class="spip">Célébrer</i> N°355</p></div> Guérir - Sauver : quel rapport ? http://liturgiecatholique.fr/Guerir-Sauver-quel-rapport.html http://liturgiecatholique.fr/Guerir-Sauver-quel-rapport.html 2011-07-28T13:02:00Z text/html fr Beatrice Pour tous 3. Foi et guérison wp_import_16 Si l'on se pose une telle question c'est qu'existe forcément un rapport, contesté peut-être mais néanmoins réel. Le tout est d'arriver à percevoir s'il s'agit d'une même réalité ou si nous pressentons qu'il existe une certaine distance entre les deux. D'autant qu'ici l'on nous demande d'articuler l'onction des malades avec ce double rapport : "guérir et sauver". <br />En fait, pour ce qui concerne la célébration de l'onction des malades avec une sorte d'onguent lié à une obligation guérison physiologique, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,147-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Foi-et-guerison-+.html" rel="tag">3. Foi et guérison</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3888.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Si l'on se pose une telle question c'est qu'existe forcément un rapport, contesté peut-être mais néanmoins réel. Le tout est d'arriver à percevoir s'il s'agit d'une même réalité ou si nous pressentons qu'il existe une certaine distance entre les deux. D'autant qu'ici l'on nous demande d'articuler l'onction des malades avec ce double rapport : "guérir et sauver".</p> <p class="spip">En fait, pour ce qui concerne la célébration de l'onction des malades avec une sorte d'onguent lié à une obligation guérison physiologique, onguent quasiment magique qui le placerait en situation strictement concurrentielle avec les objectifs de la médecine ; celui d'autre part, qui consisterait à négliger totalement le corps voire la totalité de la personne, pour se réfugier dans une sorte de second sacrement de pénitence ou dans un ersatz de passeport pour l'autre monde.</p> <p class="spip">Ainsi est-il donc important de faire le clair sur le type de guérison recherché et sur le monde de salut dont le rituel parle, lorsque dans la formule sacramentelle, il propose au malade : "que le Seigneur vous sauve et vous relève".</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Qu'est ce que guérir ?</strong></p> <p class="spip">En effet, qu'est-ce donc que guérir ? Aujourd'hui, on ne peut plus enfermer la recherche de guérison dans une définition seulement somatique où le corps ne ferait plus référence qu'à lui-même sans qu'on se préoccupe des signifiants psychologiques et symboliques de recherche de sens qui touchent au mental et au moral. Pourtant, il demeure chez tout humain la volonté profonde que les soins apportés à la situation de crise qu'il vit, puissent, quelle qu'en soit la manière, éradiques la maladie. Dans bien des cas, cela s'avère possible, du fait de l'efficacité croissante de la médecine aujourd'hui. Guérir revient à retrouver la santé et il est normal que celui qui est malade cherche par tous les moyens à entretenir cet espoir. N'ouvre-t-il pas ainsi pour lui, un processus d'avenir ? Or, le plus souvent, ce désir de guérir physiquement devra être transformé, tout au moins dans l'acceptation de devoir renoncer totalement ou en partie à se retrouver dans la situation qui précédait la maladie. C'est alors que le malade devra accepter de vivre une certaine démaîtrise par rapport à sa volonté de gérer seul son existence. Ne fait-il pas l'expérience de devoir dépendre d'un certain nombre de personnes qui cherchent à le soigner, à le guérir ou tout au moins à lui éviter une mort possible ? Il s'agit toujours de retrouver la santé, mais non plus celle de l'immédiatement espéré, seulement celle qui invite à accueillir un ailleurs jusqu'ici inconcevable. C'est alors que le désir de guérison se trouve déplacé, mais peut être transformé en espérance de salut : être sauvé du désir même d'être guéri. S'écrit ainsi une histoire qui se déroule autrement que prévu, mais qui engage tout l'être dans sa liberté fondamentale.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les dix lépreux</strong></p> <p class="spip">Ainsi, sauver se révèle plus large que guérir. Ce terme couvre toute l'existence humaine, puisqu'il peut même permettre de sortir du désir immédiat. Il ne rejette pas la guérison physique possible, mais la dépasse jusqu'à renoncer à guérir de guérir. Nous connaissons bien l'attitude des lépreux de l'Evangile de Luc (Luc 17, 11 - 19). Il nous y est dit que les dix hommes sont guéris par Jésus de leur lèpre, mais qu'un seul vient le remercier. Or, ce seul-là peut être dit véritablement sauvé, sauvé de sa "centration" sur lui-même. On peut comprendre que les dix aient été heureux de voir cette gangrène les quitter, mais les neuf qui n'ont rien dit sont restés dans l'événement immédiat d'une guérison qu'ils espéraient bien sûr de tous leurs voeux, sans percevoir qu'ils devaient leur nouvelle situation, à un autre qu'eux-mêmes, Jésus, et par lui à Dieu, leur Créateur. Ils sont retés imperméables à l'ouverture qui leur était faite de pouvoir découvrir le sens profond de leur propre existence. Celui qui devrait pousser tout humain à comprendre que la guérison par excellence, le véritable salut humain provoque à se détacher du bien-être immédiat, afin de goûter à l'essentiel pour l'homme, sinon la reconnaissance de sa filiation vis-à-vis de celui qui lui a donné de vivre ?</p> <p class="spip">Or, ce n'est que lorsque l'on peut pointer dans sa vie, au jour le jour, les moments lumineux dont on ne se sent pas propriétaire et que l'on attribue à une origine qui ne nous appartient pas, que l'on peut reconnaître le salut véritable, même si la guérison corporelle tarde à venir, voir n'est plus pensable. Comme l'exprime le guide pastoral <i class="spip">Des sacrements pour les malades,</i> "Le salut véritable ne consisterait-il pas dans une sortie de le seule guérison physique pour accéder à la découverte d'une autre relation, celle qui ferait découvrir la relation de tout homme avec Dieu son Père par le Christ... Le salut, c'est un peu la guérison portée à son comble de la part d'un Autre au travers même de la mort acceptée, et ce non seulement pour soi et pour son entourage, mais aussi pour tous les hommes".</p> <p class="spip">Ainsi comprise, la guérison ne peut plus être seulement retour à la case départ, ni simplement retrouvailles avec la santé antérieure. La santé s'est déplacée, elle s'est inventée une manière d'être nouvelle. Elle accepte, assume les réalités concrètes de crise, tant avec soi-même, avec son corps, qu'avec les autres (certaines relations sont définitivement coupées, spécialement professionnelles), qu'avec Dieu lui-même si la révolte s'est immiscée dans notre histoire. Elle ne les nie pas, elles sont bien là , parfois lancinantes au quotidien, mais elle a ouvert un champ de donation de sens à la nouvelle existence, elle s'est transformée en maturation, en enrichissement, seconde naissance en quelque sorte, puisque entrée dans un univers nouveau. Maladie et guérison, possible ou non, deviennent dès lors des lieux d'expression d'un salut que la liberté du sujet pourrra ou non exploiter, dans la relation nouvelle qu'il entretiendra avec son corps, avec le cosmos et avec Dieu. Encore une fois, cela ne veut pas dire que le malheur qui l'atteint ou que la maladie qui s'étend n'existent plus. Il serait grave de tomber dans la dénégation puisque l'objectivité de la réalité y ramène en permanence. Mais l'espérance d'un salut définitivement donné en Jésus, par la victoire de sa vie sur la mort au coeur de souffrances assumées et d'une mort traversée, peut irriguer une nouvelle manière de vivre. Elle consistera à continuer de lutter contre la souffrance, en même temps qu'à s'abandonner au lendemain encore ignoré. Tout peut être pareil : la gravité du mal, la peur de la mort, la haine du frère qui vous abandonne, la culpabilité secrète née d'un passé dissolu, et pourtant, dans la foi au Christ mort et ressuscité, tout peut être changé. L'espérance a transformé le désespoir. Elle l'a tué.</p> <p class="spip">Louis-Michel Renier Guérir-Sauver : quel rapport ? Revue Célébrer N°355</p></div> Se "donne"-t-on vraiment le sacrement de mariage ? http://liturgiecatholique.fr/Se-donne-t-on-vraiment-le.html http://liturgiecatholique.fr/Se-donne-t-on-vraiment-le.html 2016-04-13T14:49:04Z text/html fr Beatrice Pour tous 2. Le déroulement du sacrement de mariage Il fut un temps où l'on trouvait fréquemment sur les faire-part de mariage : "Adélie et Ulysse se donneront le sacrement de mariage." L'expression est moins fréquente aujourd'hui, et le Rituel du mariage actuel, qui date de 2005, y est sans doute pour quelque chose. A en considérer la structure et les acteurs, on peut comprendre pourquoi. <br />La structure de la célébration <br />La célébration du mariage commence avec l'accueil des époux (et de l'assemblée) par le ministre de l'Eglise. Le rassemblement se fait - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,150-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de,87-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de mariage</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5422.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il fut un temps où l'on trouvait fréquemment sur les faire-part de mariage : "Adélie et Ulysse se donneront le sacrement de mariage." L'expression est moins fréquente aujourd'hui, et le <i class="spip">Rituel du mariage</i> actuel, qui date de 2005, y est sans doute pour quelque chose. A en considérer la structure et les acteurs, on peut comprendre pourquoi.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La structure de la célébration</strong></p> <p class="spip">La célébration du mariage commence avec l'accueil des époux (et de l'assemblée) par le ministre de l'Eglise. Le rassemblement se fait "au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit" (et non au nom d'Adélie et d'Ulysse), et la prière d'ouverture indique le sens de la célébration. Par exemple, la huitième (1) :</p> <p class="spip"><i class="spip">"En cet instant où Adélie et Ulysse se présentent devant toi, Seigneur, nous te prions : leurs cœurs sont déjà remplis d'amour l'un pour l'autre, mais ils veulent te confier cet amour et te demandent de le consacrer. Sois la source même de la parole qu'ils vont se donner en ta présence et qu'ils auront à garder tout au long de leur vie. Donne-leur d'être fidèles comme tu es fidèle : que leur union s'en trouve toujours affermie ; Donne-leur de s'aimer comme tu les aimes : que leur amour en soit toujours nouveau."</i></p> <p class="spip">La valeur première de l'amour humain est reconnue, mais en dépendance et en relation avec Dieu, source de l'amour, qui consacre celui des époux et leur donne de ressembler à l'amour même de Dieu.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Entrer dans le mystère pascal</strong> </i></p> <p class="spip">Avant l'échange des consentements, après la liturgie de la Parole, le prêtre s'adresse aux futurs époux :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Vous avez écouté la Parole de Dieu qui révèle la grandeur et l'amour humain et du mariage."</i></p> <p class="spip">Cette parole de Dieu proclamée dans l'assemblée indique le sens du mariage chrétien et fait retentir un appel à vivre l'amour sur le modèle de celui du Christ et en coopération avec l'Esprit Saint. En effet, par le mystère de Pâques, le Christ a vaincu les forces contraires à l'amour, et les futurs époux sont invités à entrer dans cette œuvre d'amour sauveur qui se poursuit à travers eux. Le sens de l'amour humain donné de façon irréversible est appelé à être transfiguré par la lumière de la Résurrection qui triomphe de la croix. Il est donc une expérience de foi.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Recevoir le don de Dieu</strong> </i></p> <p class="spip">L'échange des consentements vient alors exprimer la réponse des époux à l'appel entendu dans la proclamation de la Parole. La bénédiction nuptiale fait mémoire des dons que Dieu fait aux époux, depuis la création jusqu'à l'avènement du Royaume, elle bénit et consacre les époux en appelant sur eux l'Esprit Saint, et les envoie en mission : ils auront à construire leur lien conjugal tout au long de leur vie, accueillir et accompagner la vie, et "participer à la construction d'un monde plus juste et fraternel". Les époux reçoivent cette bénédiction à genoux ou devant l'autel sous les mains étendues du ministre, c'est-à-dire dans une attitude qui traduit l'accueil du don de Dieu et une certaine "démaîtrise" : recevoir ce don, c'est accepter de se laisser guider par la présence de celui qui s'est, le premier, rendu présent à l'existence humaine pour la sauver.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Devenir un seul corps</strong> </i></p> <p class="spip">Le cas échéant, la communion les fait participer aux fruits d'unité ("Que leur communion au corps et au sang du Christ les garde unis dans un mutuel amour") qui sont aussi ceux de toute l'Eglise ("Quand nous serons nourris de son corps et de son sang et remplis de l'Esprit Saint, accorde-nous d'être un seul corps et un seul esprit dans le Christ"). L'amour conjugal se nourrit de l'amour du Christ qui rejoint les époux dans l'eucharistie.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les acteurs du mariage</strong></p> <p class="spip">La célébration sollicite la participation de différentes personnes : les époux, responsables de leur engagement, qui auront à travailler de toutes leurs forces pour préserver et faire fructifier leur "oui" ; mais également l'assemblée, témoin actif de l'engagement, en particulier par la personne des témoins ; le ministre ordonné, enfin, qui, au nom de Dieu et de l'Eglise, accueille, commente l'Ecriture et en relaie l'appel, reçoit les consentements des époux, les bénit et les envoie en mission. A travers son ministère, Dieu lui-même appelle, consacre et envoie.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La médiation de l'Eglise</strong> </i></p> <p class="spip">Comme tous les sacrements, celui du mariage est un don de Dieu pour la croissance humaine et spirituelle de ceux qu'il touche. Il est reçu comme un don de Dieu. Dès lors, dire qu'on se le donne ou se l'échange risque d'occulter ce tripe aspect du mariage : un appel, une consécration, et un envoi en mission qui viennent d'un Autre. Personne ne peut se conférer à l'Esprit Saint ni s'envoyer en mission, ni deux personnes le faire mutuellement. C'est ensemble que les époux reçoivent l'Esprit Saint pour coopérer avec lui en vue d'une mission commune. La médiation de l'Eglise, par la personne du ministre, garantit que la mission des époux est bien une mission d'Eglise, qui vient de Dieu et qui s'inscrit dans la dynamique baptismale vécue et assumée en couple.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Les époux responsables de leur engagement</strong> </i></p> <p class="spip">En relayant l'appel de Dieu à vivre la communion conjugale dans l'amour, en annonçant une Bonne Nouvelle pour les couples aujourd'hui, en conférant aux époux l'Esprit de Dieu qui les sanctifie et les guide, en les envoyant en mission, la célébration indique aux époux leur place et leur responsabilité : collaborer avec l'Esprit Saint pour faire fructifier la bénédiction qu'ils ont reçue, en mettant leurs charismes au service d'un projet d'amour. En disant qu'ils reçoivent le sacrement, on ne leur retire rien, car ils restent pleinement responsables de leur parole d'engagement et des moyens qu'ils prennent pour lui faire porter ses fruits.</p> <p class="spip">Comme le pain et le vin de l'eucharistie ont besoin de la bénédiction de Dieu pour devenir corps et sang du Christ, les époux ont besoin de la bénédiction de Dieu pour que leur amour devienne le signe du don de grâce que Dieu fait aux hommes et aux femmes de ntore temps pour leur sanctification.</p> <p class="spip">Hélène Bricout</p> <p class="spip"><i class="spip">Professeur d'histoire et de théologie de la liturgie à l'Institut Supérieur de Liturgie à Paris</i></p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : Francis Lapierre</i></p></div> Le mariage, le sens des différentes étapes du rituel http://liturgiecatholique.fr/Le-mariage-le-sens-des-differentes.html http://liturgiecatholique.fr/Le-mariage-le-sens-des-differentes.html 2015-04-28T13:21:27Z text/html fr Beatrice Pour tous 2. Le déroulement du sacrement de mariage Acte d'alliance d'un homme et d'une femme unis par un même amour, le mariage est aussi le lieu d'une révélation. <br />Le rituel du mariage est un véritable chemin de proposition de la foi. Il propose une intelligence du sacrement, à travers les étapes de la célébration, les paroles échangées, les prières proposées, les textes de la parole de Dieu, les gestes posés. <br />Le rituel ouvre des portes à une réflexion approfondie sur la liberté, la fidélité, l'alliance, le dialogue dans le couple, l'écoute mutuelle, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,150-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de,87-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de mariage</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4666.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Acte d'alliance d'un homme et d'une femme unis par un même amour, le mariage est aussi le lieu d'une révélation.</strong> </i></p> <p class="spip">Le rituel du mariage est un véritable chemin de proposition de la foi. Il propose une intelligence du sacrement, à travers les étapes de la célébration, les paroles échangées, les prières proposées, les textes de la parole de Dieu, les gestes posés.</p> <p class="spip">Le rituel ouvre des portes à une réflexion approfondie sur la liberté, la fidélité, l'alliance, le dialogue dans le couple, l'écoute mutuelle, la sexualité et la chasteté. Quant au mystère pascal, il y trouve sa place.</p> <p class="spip">Nous pourrons aussi regarder comment sont mis en valeur les liens du mariage avec les autres sacrements, tous au service de la communion de l'Eglise. Il ne peut s'agir d'un sacrement isolé, sans lien avec une vie sacramentelle.</p> <p class="spip">Un sacrement n'est jamais un en-soi ; il ne peut enfermer ceux qui le reçoivent, mais il ouvre aux autres, proches ou lointains, au monde, et il devient signe du Royaume. Il conduit au Christ. Et pour rencontrer le Christ dans la liturgie, il convient de se préparer à accueillir le don qu'il fait, de s'ouvrir à lui. L'enjeu du rituel n'est pas du domaine du faire mais du "se laisser faire". Le chemin proposé est celui de l'intériorité et de la découverte de la foi au Christ, un chemin parcouru et accompagné en Eglise.</p> <p class="spip"><strong class="spip"></p> <h3 class="spip">Les rites d'ouverture de la célébration</h3> <p class="spip"></strong></p> <p class="spip"><i class="spip">"Le prêtre (...) se rend à la porte de l'église, accueille les futurs époux et leur souhaite la bienvenue pour montrer que l'Eglise prend par leur joie." "Ensuite, on se rend à l'autel en procession (...)"</i></p> <p class="spip">Le but du chemin d'humanité est la rencontre du Christ que l'autel symbolise. D'emblée, la liturgie centre les époux et l'asssemblée sur celui qui vient partager leur joie et sanctifier leur union. Une célébration sacramentelle n'est pas qu'un ensemble de rites mais bien un chemin de rencontre avec le Christ et, par lui, avec Dieu.</p> <p class="spip">Le signe de croix montre que le Dieu de Jésus Christ est un Dieu Père, Fils et Esprit, qu'il offre à chacun grâce et bonheur, que le mariage trouve son sens dans une alliance plus grande : celle du Christ et de l'Eglise. Le signe de croix est un signe baptismal qui permet de faire le lien entre baptême et mariage Dès lors un chemin avec le Christ est ouvert, il se fait avec les autres et en Eglise ; il favorise l'écoute de la parole de Dieu, prend Dieu à témoin et lui demande de combler les futurs époux de l'Esprit. La vérité des mots prononcés suppose que la grâce demandée puisse être accueillie, reçue par des coeurs ouverts à la proposition que Dieu fait. L'Eglise ne demande pas d'emblée une foi pleine et entière ; elle pose la question de l'ouverture du coeur à la réception de la grâce. Si les coeurs sont ouverts et sincères, le chemin est possible ; il fera découvrir le Christ et pourra proposer la foi.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Les prières d'ouverture</strong> </h3> <p class="spip">Le rite d'ouverture se termine par une oraison. Le but de ce rite est de conduire à la prière, dans un dialogue confiant avec un Dieu qui se fait proche de l'homme et lui permet de s'adresser à lui. Cette prière s'adresse à Dieu, qualifié de Seigneur, Tout-puissant, Père. Les trois qualificatifs cités ne sont pas ausi antagonistes qu'il y paraît à première vue. C'est un visage de Dieu qui se dessine, le visage d'un Dieu aimant.</p> <p class="spip">Ensuite, les oraisons, profondément ancrées dans l'engagement qui va être pris, déroulent un certain nombre de thèmes propres au mariage : l'union du Christ et de l'Eglise (oraison n°1), le témoignage de foi (n°4), la fécondité (n°6), la proximité du Christ, compagnon de route (n°7), l'amour et la communion conjugale (n°6), autant de thèmes familiers, déclinés dans l'ensemble du <i class="spip">Rituel</i>. D'autres prières présentent une forme et un contenu plus nouveaux permettant de dévoiler certains aspects du mariage : la consécration de l'amour mutuel (n°8), la présence amicale et affectueuse d'une assemblée (n°9), l'importance de la parole de Dieu (n°9).</p> <p class="spip">La lecture des oraisons (n°7 et 8 particulièrement) ouvre à une dimension christologique : l'union du Christ et de l'Eglise. Cet aspect est présenté de manière simple : par le don de sa vie, le Christ donne l'exemple de l'amour de Dieu, d'un amour total pour l'humanité. S'aimer, c'est se donner totalement l'un à l'autre et trouver dans le Christ la source et le modèle de tout amour.</p> <p class="spip">Dans les oraisons du Rituel, la place et le rôle de Dieu sont mis en valeur de manière nette. Le verbe est passif, ce qui ne veut pas dire que les époux deviennent les spectateurs du sacrement. Ils ont une place nettement affirmée dans l'échange des consentements, mais c'est Dieu qui consacre leur union.</p> <p class="spip">Les oraisons font prendre conscience aux futurs époux de la place de Dieu dans leur cheminement et dans la célébration du sacrement.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Cheminer avec la parole de Dieu</strong> </h3> <p class="spip">C'est avec les futurs époux eux-mêmes, selon l'opportunité, que seront choisies les lectures d'Ecriture Sainte qui seront expliqués durant l'homélie.</p> <p class="spip">Pour qu'il y ait conversation, il faut être deux. Si Dieu entre en conversation avec l'homme, il en attend une réponse. Dans le cadre du mariage, il ne saurait y avoir une réponse unique : à chaque couple de trouver sa réponse sur le chemin que Dieu propose. La prière peut en être une, tout comme le partage de la Parole, l'attention renouvelée aux autres, un engagement dans le monde, le souci de partager la foi avec les enfants, le désir de retrouver plus souvent d'autres chrétiens, etc...</p> <p class="spip">Prendre le temps de se laisser faire par la parole de Dieu, entrer en conversation avec celui qui vient nous rejoindre sur nos routes humaines est une étape nécessaire pour vivre la plénitude d'une rencontre sacramentelle. Le but ultime de l'écoute, du dialogue, de la conversation est de permettre à chacun des fiancés de répondre à la question de l'autre : "Pour toi, qui suis-je ?" et à la question que le Christ posait à ses disciples : "Pour vous, qui suis-je ?"</p> <p class="spip">Tous les couples n'arriveront peut-être pas, dès le début, à une formulation claire de la confession de foi. Mais la découverte de la parole de Dieu comme chemin de vie où les questions fondamentales sont posées peut se révéler productive. L'important n'est pas une réponse immédiate mais le chemin engagé où chacun est appelé à vivre l'expérience pascale avec le Christ et à le reconnaître comme le modèle de tout amour.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Un sacrement à vivre</strong> </h3> <p class="spip">L'invitation à échanger les consentements, l'échange lui-même, ne sont pas de simples formules rituelles. S'en tenir à cette perception risquerait de transformer le sacrement en un rite magique. Elles engagent les époux sur un chemin de disponibilité et d'exigence à vivre au quotidien : fidélité l'un à l'autre, mais aussi aux enfants, dans les jours de bonheur comme dans les épreuves ; acceptation de porter ensemble toutes les responsabilités du mariage jusque dans l'épreuve et la maladie ; accueil et respect de l'autre, tout cela dans une démarche libre, une démarche que l'on engage pour toute la vie. Tous ces éléments qui composent les différentes formules ne sont pas des mots en l'air. C'est dans la vie quotidienne que la grâce sacramentelle accompagne les époux et leur permet sans cesse de renouveler le "oui" d'un jour. Recevoir la grâce du sacrement et l'accueillir en vérité, c'est accepter de mettre son couple au régime de l'Esprit Saint ; c'est accepter d'avancer un peu plus chaque jour vers la sainteté ; c'est s'engager à prendre, pour toute vie, un chemin de croissance spirituelle. Il s'agit bien d'un sacrement à vivre.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Quand la bague devient alliance</strong> </h3> <p class="spip">La remise des alliances visualise l'engagement pris par les époux. La formule qui l'accompagne reprend les thèmes de l'amour et de la fidélité. Quant aux formules de bénédiction, elles insistent essentiellement sur le signe donné par les alliances échangées et portées au doigt. Signes d'amour, de fidélité, de tendresse, elles sont aussi le rappel d'un amour partagé et, plus encore, le signe d'une présence réciproque, même dans l'absence physique et par-delà la mort. C'est en cela qu'une simple bague devient alliance. En inscrivant l'alliance des époux dans l'alliance de Dieu avec l'humanité, le sacrement de mariage ouvre les époux à une perspective nouvelle, celle d'une mystérieuse présence de l'un à l'autre dont l'alliance portée signifie la permanence.</p> <p class="spip">Le lien entre baptême et mariage est essentiel car l'engagement de deux baptisés devant Dieu et l'Eglise trouve son fondement dans l'engagement premier de Dieu lors de la célébration du baptême. De même, la foi des mariés prend tout son sens dans la foi de l'Eglise exprimée au baptême. Ainsi, le mariage est un déploiement de la vie baptismale.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">La place de la bénédiction nuptiale</strong> </h3> <p class="spip">Le rituel envisage deux moments possibles pour la bénédiction nuptiale. En fonction du moment où elle est donnée sa portée théologique n'est pas la même. Après le <i class="spip">Notre Père</i>, elle manifeste clairement le lien entre le sacrement de mariage et l'eucharistie, mais elle ne fait pas partie de la séquence proprement sacramentelle des rites. En effet, la précision du <i class="spip">Rituel</i>à propos du chant de louange après la remise des alliances ("En signe de reconnaissance pour le don du sacrement de mariage...") laisse entendre que la bénédiction nuptiale ne fait pas partie de l'acte sacramentel. Et la prière des époux qui suit ce chant indique bien, par son intitulé, que le sacrement a été donné. C'est alors l'échange des consentements qui réalise le mariage. Cette disposition met essentiellement en valeur le rôle des époux dans l'échange sacramentel.</p> <p class="spip">Quand la bénédiction nuptiale est située après l'échange des consentements, elle prend une tout autre dimension. Elle indique plus nettement Dieu comme acteur du sacrement en lui demandant d'envoyer son Esprit pour consacrer les époux à leur nouvelle mission. Prononcée avec le geste d'imposition des mains, la bénédiction nuptiale prend alors une dimension consécratoire, c'est à dire qu'elle demande la sanctification des personnes.</p> <p class="spip">Même si elle n'a pas la même portée en fonction du moment où elle est située, la bénédiction nuptiale est un élément majeur de la célébration du sacrement.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Les différentes formes de la prière</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">La prière des époux</strong></p> <p class="spip">Elle pourrait sembler secondaire, puisque le rituel la rend facultative. Elle tient cependant une place importante car elle est la réponse des époux à Dieu pour le don de sa grâce. Nous sommes dans la posture de l'échange : au don de Dieu, les époux répondent par l'action de grâce. Les maladresses de l'expression ou les hésitations de la lecture importent peu ; l'essentiel est qu'à ce moment précis de la célébration, les époux entrent en dialogue avec Dieu dans la dynamique du don et de la réponse : à la grâce reçue je réponds par l'action de grâce.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La prière universelle</strong></p> <p class="spip">C'est une autre perspective qui s'ouvre. Un sacrement n'intéresse pas uniquement ceux qui le reçoivent, au risque de les enfermer dans un coeur-à-coeur chaleureux avec Dieu. Tout sacrement, puisqu'il est signe de salut donné au monde, ne peut qu'ouvrir à l'universel. La parole de Dieu entendue et actualisée, le don du sacrement ne peuvent qu'ouvrir les coeurs au monde, et déclencher le désir de "prier pour..."</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le Notre Père</strong></p> <p class="spip">C'est la prière par excellence, celle de l'ajustement des mots à la profondeur de la relation, celle que le Seigneur nous a laissée. Elle requiert une autre posture, une autre manière de prier. Les mots du Christ lui-même engagent le chrétien sur la voie de l'intimité avec un Dieu que l'on ose appeler "Père", mais aussi sur la voie de la confiance et de l'abandon total entre les mains d'un Dieu, tendresse et pitié. C'est aussi la prière de la Tradition, la prière reçue de l'Eglise, des parents ; la prière que les époux auront à transmettre à leurs enfants.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Témoignage au monde et vie spirituelle</strong> </h3> <p class="spip">Les bénédictions finales reprennent de manière synthétique les thèmes déjà abordés ailleurs dans la célébration et offrent l'opportunité de regarder quel avenir le sacrement ouvre aux nouveaux époux. Les éléments de la bénédiction sont assez révélateurs de la manière dont l'Eglise envisage le sacrement comme nourriture pour témoigner au monde l'amour de Dieu.</p> <p class="spip">Ainsi la dernière bénédiction finale met en exergue la vie de famille, les amis, l'accueil des malheureux et des pauvres et, au terme de la vie terrestre, la vie éternelle en Dieu. La troisième bénédiction invite les époux à être les témoins de la résurrection du Christ. La quatrième bénédiction ouvre à une vision de la vie ordinaire pleine de l'amour de Dieu et, de ce fait annonciatrice du Royaume dans le plus quotidien de la vie. La cinquième bénédiction, reprenant les mêmes aspects, ouvre davantage au témoignage d'une vie évangélique.</p> <p class="spip">Ainsi, c'est à une vie renouvelée par le sacrement que les époux sont invités, une vie quotidienne qui témoigne de l'amour de Dieu et annonce son Royaume de justice et de paix.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">La signature des registres : un geste qui engage</strong> </h3> <p class="spip">La signature des registres vient clore la célébration. Elle formalise, par un écrit non seulement l'échange des consentements, mais tout ce à quoi la célébration engage. Manière de préciser que la signature apposée sur les registres de catholicité n'a pas la même portée que celle qui avait été apposée sur les registres municipaux.</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Mariage et eucharistie</strong> </h3> <p class="spip">Si on considère le sacrement de mariage comme le signe de l'union du Christ et de l'Eglise, son lien à l'eucharistie, signe suprême de l'Alliance de Dieu avec son peuple, est évident. Et l'eucharistie donne sa pleine signification à l'alliance des époux dans le mariage.</p> <p class="spip">L'eucharistie est le mémorial d'Alliance, don total de l'amour et action de grâce. La fidélité d'alliance entre les époux est signe de l'Alliance du Christ et de l'Eglise, alliance scellée dans sa mort et sa Résurrection ; l'eucharistie, preuve suprême de l'amour du Christ, est actualisation de la consécration baptismale ; source de la fidélité, de l'amour du conjoint et des prochains, source de la vie ecclésiale et de l'action de grâce pour l'amour reçu.</p> <p class="spip">Cet article a été écrit à partir d'articles dela revue Célébrer, N° 336, 341, 377, 378, 379, 380, 381, 382, 384.</p></div> Documents nécessaires en vue d'un mariage http://liturgiecatholique.fr/Documents-necessaires-en-vue-d-un.html http://liturgiecatholique.fr/Documents-necessaires-en-vue-d-un.html 2012-06-11T05:51:39Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous 1. Se préparer au mariage Mariage wp_import_16 les documents nécessaires en vue d'un mariage : <br />1 acte de naissance en vue du mariage (un extrait d'acte de naissance n'est pas suffisant) <br />1 acte de baptême pour mariage (que le prêtre demandera lui-même) <br />1 déclaration d'intention de la part de chacun des fiancés <br />Le dossier canonique requis est constitué par le prêtre ou le diacre qui fait la préparation. <br />En général, on demande que la préparation débute au moins 6 mois à l'avance, voire même 1 an ! Aussi ne faut-il pas tarder à s'inscrire auprès de la - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,150-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Se-preparer-au-mariage-+.html" rel="tag">1. Se préparer au mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Mariage-+.html" rel="tag">Mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1808.jpg" alt="" align="right" width="181" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">les documents nécessaires en vue d'un mariage :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> 1 acte de naissance en vue du mariage (un extrait d'acte de naissance n'est pas suffisant)</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> 1 acte de baptême pour mariage (que le prêtre demandera lui-même)</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> 1 déclaration d'intention de la part de chacun des fiancés</p> <p class="spip">Le dossier canonique requis est constitué par le prêtre ou le diacre qui fait la préparation.</p> <p class="spip">En général, on demande que la préparation débute au moins 6 mois à l'avance, voire même 1 an ! Aussi ne faut-il pas tarder à s'inscrire auprès de la paroisse pour voir les détails et les disponibilités !</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mariage-acte-d-esperance.html" class="spip_out">Le mariage un acte d'espérance</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Priere-et-preparation-au-mariage.html" class="spip_out">Prière et préparation au mariage</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au.html" class="spip_out">Chemin pour une préparation au mariage (1) </a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au,831.html" class="spip_out">Chemin pour une préparation au mariage (2)</a></p></div> Un DVD de préparation au mariage http://liturgiecatholique.fr/Un-DVD-de-preparation-au-mariage.html http://liturgiecatholique.fr/Un-DVD-de-preparation-au-mariage.html 2012-06-11T05:50:33Z text/html fr Pour tous 1. Se préparer au mariage Mariage wp_import_16 "Le bruit court que le Bonheur est possible" ainsi s'intitule ce DVD fruit du travail d'une équipe d'auteurs composée des laïcs, des diacres et des prêtres préparant au mariage depuis plusieurs années dans le diocèse de Rennes, en lien avec les Centres de Préparation au Mariage (C.P.M.). <br />Les auteurs remercient l'équipe de réalisation Yéti pour sa compétence, son écoute et sa volonté de réussir. <br />Ils remercient aussi tous ceux qui ont apporté leur contribution bénévole à ce film (mariés, rédacteurs, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,150-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Se-preparer-au-mariage-+.html" rel="tag">1. Se préparer au mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Mariage-+.html" rel="tag">Mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton937.jpg" alt="" align="right" width="180" height="121" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">"Le bruit court que le Bonheur est possible" ainsi s'intitule ce DVD fruit du travail d'une équipe d'auteurs composée des laïcs, des diacres et des prêtres préparant au mariage depuis plusieurs années dans le diocèse de Rennes, en lien avec les Centres de Préparation au Mariage (C.P.M.).</p> <p class="spip">Les auteurs remercient l'équipe de réalisation Yéti pour sa compétence, son écoute et sa volonté de réussir.</p> <p class="spip">Ils remercient aussi tous ceux qui ont apporté leur contribution bénévole à ce film (mariés, rédacteurs, témoins, acteurs, personnel SNCF, etc.).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pourquoi ce DVD ?</strong></p> <p class="spip">L'objectif de ce DVD est de fournir aux équipes préparant au mariage catholique dans les paroisses des séquences vidéo prêtes à l'emploi, variées et ouvrant au dialogue. Des couples peuvent aussi l'utiliser pour approfondir et échanger sur le mariage.</p> <p class="spip">Les auteurs ont voulu favoriser une variété d'intervenants (âges, milieu d'origine, etc.) afin de s'adapter aux divers publics de fiancés accueillis.</p> <p class="spip">Pour porter le propos, un fil rouge poétique a été choisi autour de l'univers ferroviaire, à la manière d'une parabole.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quel contenu ?</strong></p> <p class="spip">Quatre parties selon le rituel du mariage.</p> <p class="spip">Le DVD est constitué de quatre parties reprenant les quatre temps d'une célébration.</p> <p class="spip">* L'Accueil : un engagement libre. * La Parole : un dialogue fidèle. * Le Sacrement : un amour consacré. * L'Envoi : une vie qui rayonne.</p> <p class="spip">Les quatre « piliers » du mariage catholique (liberté, fidélité, indissolubilité, fécondité) sont donc évoqués, intégrés au fil de cette structure liturgique. Quatre rubriques dans chaque partie.</p> <p class="spip">À l'intérieur de chacune de ces quatre parties, une même structure avec les mêmes rubriques :</p> <p class="spip"><i class="spip">La célébration :</i></p> <p class="spip">Il s'agit du film de quatre mariages. Un commentaire aide à entrer dans le sens des gestes et des paroles de la célébration. Visualiser le déroulement d'une célébration peut aider à la préparer concrètement. Toutes les célébrations ont été filmées après la promulgation du NOUVEAU RITUEL du mariage en France.</p> <p class="spip"><i class="spip">Les témoignages :</i></p> <p class="spip">De jeunes fiancés ou des couples mariés apportent leur expérience sur des sujets importants à aborder lors d'une préparation : la diversité dans le couple, la sexualité, le sacrement et la fécondité.</p> <p class="spip"><i class="spip">Les improvisations :</i></p> <p class="spip">Des comédiens apportent leur point de vue original, souvent drôle et parfois dérangeant dans une série de sketches. Une autre manière d'aborder des sujets à ne pas éviter !</p> <p class="spip"><i class="spip">L'enseignement :</i></p> <p class="spip">Le Père Benoit Sévenier, aumônier national des C.P.M., donne des repères humains et théologiques solides sur chacune des parties. À voir et à méditer.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment utiliser le DVD ?</strong></p> <p class="spip">Ce DVD est conçu pour être regardé par séquences. Mais les membres des équipes de préparation comme les couples de fiancés auront grand intérêt à le visualiser entièrement.</p> <p class="spip">Au contraire, les auteurs ont utilisé toute la souplesse de la technique DVD pour prévoir des séquences variées, utilisables selon les besoins des équipes de préparation au mariage ou des couples. Une navigation simple, présente sur les écrans de transition, permet de s'orienter facilement dans les parties et les rubriques.</p> <p class="spip">Chaque équipe devra donc choisir en fonction de ce qu'elle veut dire, du temps dont elle dispose, du moment de diffusion dans son schéma de préparation et du groupe, la ou les séquences les plus adaptées. Ce DVD est une véritable boîte à outils au service des animations choisies.</p> <p class="spip">Ainsi, par exemple, on pourra présenter les quatre rubriques célébrations à suivre pour informer les fiancés du déroulement ordinaire. Ou juste le témoignage d'Anne et de Benoît si l'on veut parler de sexualité, etc.</p> <p class="spip">Le contenu de l'ensemble veut aborder sous une forme ou une autre la plupart des questions importantes à évoquer dans des rencontres de préparation au mariage. Ainsi ce qui n'est pas présent dans les enseignements peut l'être dans les témoignages voire dans les improvisations. Les rubriques sont donc complémentaires.</p> <p class="spip"><a href="http://www.laprocure.com/livres/collectif/preparation-mariage-bruit-court-que-bonheur-est-possible_9782857332114.aspx" class="spip_out">Commandez le DVD en ligne</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/[Le mariage un acte d'espérance-&gt;http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mariage-acte-d-esperance.html" class="spip_out">Le mariage, un acte d'espérance</a>]</p></div> Messe et anniversaire de mariage http://liturgiecatholique.fr/Messe-et-anniversaire-de-mariage.html http://liturgiecatholique.fr/Messe-et-anniversaire-de-mariage.html 2007-08-28T12:30:13Z text/html fr Pour tous 3. Famille et vie chrétienne wp_import_16 Le nouveau rituel prévoit explicitement, dans son annexe VII un "Rituel de bénédiction des époux au cours de la messe anniversaire de leur mariage". En voici une présentation succinte et quelques commentaires. <br />Les n° en italiques sont ceux de la 2ème édition du rituel du mariage, 2005 <br />325 "Aux principaux anniversaires du mariage, ... il est bon de commémorer ce sacrement par la célébration d'une messe propre avec les oraisons indiquées dans le missel romain." <br />Commentaire : il est bon de commémorer. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,150-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Famille-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Famille et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton919.jpg" alt="" align="right" width="180" height="139" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le nouveau rituel prévoit explicitement, dans son annexe VII un "Rituel de bénédiction des époux au cours de la messe anniversaire de leur mariage". En voici une présentation succinte et quelques commentaires.</p> <p class="spip"><i class="spip">Les n° en italiques sont ceux de la 2ème édition du rituel du mariage, 2005</i></p> <p class="spip"><i class="spip">325</i> "Aux principaux anniversaires du mariage, ... il est bon de commémorer ce sacrement par la célébration d'une messe propre avec les oraisons indiquées dans le missel romain."</p> <p class="spip">Commentaire : il est bon de commémorer. C'est une recommandation de l'Eglise universelle que de "faire mémoire" du mariage qui a déjà eu lieu. Une messe propre pour l'anniversaire de mariage (telle que définie dans le Missel Romain (pages 888 à 891) peut être célébrée en semaine, mais pas le dimanche et en hors des temps liturgiques (Avent, Noël, Carême, Pâques).</p> <p class="spip"><i class="spip">326</i> "Dans la liturgie de la Parole, on peut, selon les rubriques, prendre les lectures soit dans le Lectionnaire pour le mariage (Cf Annexe I, nn 235-278), soit parmi les lectures de la messe votive pour rendre grâce."</p> <p class="spip">Commentaire : en semaine du temps ordinaire, on peut choisir les lectures qui ont été prises autrefois pour le mariage, ou d'autres qui sont prévues pour les mariages. Si c'est un dimanche, les lectures du dimanche (jour de la Résurrection) priment.</p> <p class="spip"><i class="spip">327</i> "Après l'Evangile, le prêtre fait l'homélie à partir du texte biblique et expose le mystère et la grâce de la vie chrétienne dans le mariage, en étant attentif aux circonstances et aux personnes présentes." Commentaire : le prêtre, dans son homélie, peut souligner, à partir des textes choisis, le parcours des époux.</p> <p class="spip"><i class="spip">328</i> "Puis, il invite les époux à prier en silence et à renouveler devant Dieu leur propos de vivre saintement dans le mariage, en disant par exemple : En cet anniversaire du jour où le sacrement de mariage vous a unis d'un lien indissoluble, vous voulez renouveler devant Dieu les engagements que vous avez pris alors. Pour que la grâce divine fortifie votre alliance, faites monter votre prière vers le Seigneur"</p> <p class="spip"><i class="spip">329</i> "Alors les époux, s'ils le désirent, renouvellent silencieusement leur engagement. Il ne s'agit pas de refaire ici l'échange des consentements, qui est unique"</p> <p class="spip">Commentaire : l'Eglise accepte l'idée d'un renouvellement SILENCIEUX, c'est à dire dans le secret des coeurs des deux époux qui se remémorent cet instant béni où ils se sont autrefois engagés l'un envers l'autre devant Dieu. Le silence est la condition sine qua non de ce rite, car autrement il serait compris par l'assistance comme un nouvel échange de consentements, ce que l'Eglise ne veut pas : "Il ne s'agit pas de refaire ici l'échange des consentements, qui est unique".</p> <p class="spip">Cette prière silencieuse prend place évidemment après l'homélie, elle peut être suivie d'une "Action de grâce des époux" (n° <i class="spip">330</i> du rituel), d'une bénédiction des alliances ou des alliances refaçonnées (n° <i class="spip">331</i> du rituel). Le prêtre peut encenser les alliances. Mais il n'est pas prévu de paroles pour la remise des alliances. Si les alliances ont été refaçonnées, les époux peuvent ensuite se les passer au doigt, mais en SILENCE. Là aussi, il ne faut pas répéter ce qui a déjà été prononcé le jour du mariage.</p> <p class="spip">Le n° <i class="spip">333</i> du rituel propose une prière commune de l'assemblée à la place de la prière universelle.</p> <p class="spip">Pour la liturgie eucharistique, le rituel prévoit que "les époux peuvent apporter à l'autel le pain, le vin et l'eau" (n° <i class="spip">335</i>).</p> <p class="spip">Après le Notre Père, le prêtre omet la prière Délivre-nous, et tourné vers les époux, il dit une prière particulière les mains étendues (n°<i class="spip">336</i>). Cette prière rappelle la bénédiction du mariage : "... Et nous te rendons grâce d'avoir daigné bénir + le foyer de N. et N pour en faire l'union du Christ avec l'Eglise...."</p> <p class="spip">Les époux peuvent communier sous les deux espèces (n° <i class="spip">338</i>).</p> <p class="spip">Enfin, une bénédiction solennelle est prévue à la fin de la messe "les mains étendues au-dessus des époux" (n° 339)</p></div> Journée nationale de formation « Fleurir en Liturgie » http://liturgiecatholique.fr/Journee-nationale-de-formation-de.html http://liturgiecatholique.fr/Journee-nationale-de-formation-de.html 2016-02-18T16:13:16Z text/html fr Beatrice Pour tous vendredi 18 mars 2016 de 9 h 30 à 17 h <br />Public : <br />Cette journée est destinée à tous les membres des équipes de Fleurir en Liturgie et aux délégués PLS. <br />Programme : <br />8 h 45 : Accueil et remise du dossier <br />9 h 00 : Mot de bienvenue et présentation puis intervention de Sœur Sylvie André, membre du SNPLS : "Les temps liturgiques comme pédagogie du Salut et de sa lumière" <br />Echanges <br />10 h 15 : Pause et table de librairie <br />10 h 45 : Intervention de Laura Hamant sur "La lumière dans l'espace" <br />11 h 30 : Echanges <br />12 h - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5249.jpg" alt="" align="right" width="3072" height="2304" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">vendredi 18 mars 2016 de 9 h 30 à 17 h</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Public :</strong></p> <p class="spip">Cette journée est destinée à tous les membres des équipes de Fleurir en Liturgie et aux délégués PLS.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Programme :</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">8 h 45</strong> : Accueil et remise du dossier</p> <p class="spip"><strong class="spip">9 h 00</strong> : Mot de bienvenue et présentation puis intervention de <strong class="spip">Sœur Sylvie André</strong>, membre du SNPLS : <strong class="spip">"Les temps liturgiques comme pédagogie du Salut et de sa lumière"</strong></p> <p class="spip">Echanges</p> <p class="spip"><strong class="spip">10 h 15</strong> : Pause et table de librairie</p> <p class="spip"><strong class="spip">10 h 45</strong> : Intervention de Laura Hamant sur <strong class="spip">"La lumière dans l'espace"</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">11 h 30</strong> : Echanges</p> <p class="spip"><strong class="spip">12 h 15</strong> : Prière à la Chapelle</p> <p class="spip"><strong class="spip">13 h 00</strong> : Déjeuner</p> <p class="spip"><strong class="spip">14 h 15</strong> : Démonstrations florales dans l'amphithéâtre avec intervention sur la lumière dans la composition</p> <p class="spip"><strong class="spip">15 h 00</strong> : Pause</p> <p class="spip"><strong class="spip">15 h 15</strong> : Intervention du <strong class="spip">père Bruno Mary</strong>, Directeur du SNPLS sur <strong class="spip">"La lumière et le pardon qui illuminent nos vies"</strong></p> <p class="spip">Echanges</p> <p class="spip"><strong class="spip">16 h 15</strong> : Bilan - Evaluation</p> <p class="spip">Prière de conclusion</p> <p class="spip"><strong class="spip">17 h 00</strong> : Fin</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Fiche_d_inscription_pour_la_journee_du_18_mars_2016.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>Téléchargez la fiche d'inscription</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong class="spip">Lieu de la formation :</strong></p> <p class="spip">Maison de la conférence des Évêques de France, 58, avenue de Breteuil, 75007 Paris. Métro Saint-François-Xavier (ligne 13)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour s'inscrire :</strong></p> <p class="spip">Le bulletin d'inscription ainsi qu'un chèque de 45 euros à l'ordre de UADF - FLEURIR EN LITURGIE sont à envoyer avant le 28 février 2016 à l'adresse suivante : Conférence des Evêques de France, SNPLS - Fleurir en liturgie, 58 avenue de Breteuil, 75007 Paris.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour tout contact :</strong></p> <p class="spip">Tél : 01.72.36.69.35.</p> <p class="spip"><a href="#" title="snpls..åt..cef.fr" onclick="location.href=http://liturgiecatholique.fr/lien(this.title); return false;" class="spip_out">e-mail</a></p></div> Fleurir le temps du carême http://liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html http://liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html 2016-02-18T09:36:28Z text/html fr Netis Pour tous Carême wp_import_16 Le temps du carême Faut-il fleurir le Carême ? <br />Ce qui se fait <br />Depuis de nombreuses années, les fleurs sont dans nos églises même pendant le Carême. Si tel est le cas, leur présence doit être sobre, simple et discrète, évoquant, la plupart du temps, l'austérité de ce temps liturgique mais aussi le mystère pascal, car l'assemblée est là pour recevoir la vie de Dieu et lui rendre grâce. <br />Surtout, éviter l'abondance et l'ajout, dimanche après dimanche d'éléments supplémentaires qui font de la composition florale une « boutique de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Careme,341-+.html" rel="tag">Carême </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-temps-du-careme-+.html" rel="tag">Le temps du carême</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1348.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><h3 class="spip">Faut-il fleurir le Carême ?</h3> <p class="spip"><strong class="spip">Ce qui se fait</strong></p> <p class="spip">Depuis de nombreuses années, les fleurs sont dans nos églises même pendant le Carême. Si tel est le cas, leur présence doit être sobre, simple et discrète, évoquant, la plupart du temps, l'austérité de ce temps liturgique mais aussi le mystère pascal, car l'assemblée est là pour recevoir la vie de Dieu et lui rendre grâce.</p> <p class="spip">Surtout, éviter l'abondance et l'ajout, dimanche après dimanche d'éléments supplémentaires qui font de la composition florale une « boutique de super marché » ! Alors on ne sait plus ce que nous célébrons, on ne sait plus où poser le regard… et les fleurs deviennent un obstacle à la prière, juste le contraire de ce pourquoi elles sont faites !</p> <p class="spip">Pour remplacer le bouquet dit « évolutif » (il faudrait rayer ce mot de notre langage), il est souhaitable de garder tout le long de la période le même élément ou le même vase qui va être un peu le fil conducteur du temps liturgique. S'il s'agit d'une souche, on peut la tourner et la retourner dans tous les sens et la fleurir différemment chaque dimanche.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Ce qui est souhaitable</strong></p> <p class="spip">Peu à peu et même assez rapidement, ces fleurissements pendant le carême devront disparaître, car la Présentation générale du missel Romain (PGMR) dit clairement que « pendant le carême, la décoration de fleurs à l'autel est interdite, à l'exception du quatrième dimanche (Lætare), des solennités et des fêtes. »</p> <p class="spip">Si nous voulons être fidèles à la liturgie qui est première pour nous, il faut y arriver et revenir au dépouillement souhaité ; le manque de fleurs, ne serait-il pas alors semblable au jeûne que nous demande l'Eglise ? Nous sommes sensibles aux vides dans un bouquet pour laisser une place à notre soif. De même ce vide de fleurs peut-il nous conduire à accueillir dans le secret l'essentiel : « nous laisser réconcilier avec Dieu », « Fermer la porte et prier le Père qui est présent dans le secret », sans être distrait par autre chose, pas même par les fleurs !</p> <p class="spip">Dans ce désert qui nous entoure, le regard qui nous pénètre est celui de l'Amour même. Laissons-le faire son œuvre en nous ! Laissons jaillir la source ! La joie est au rendez-vous, et une paix profonde. Alors Pâques pourra fleurir en abondance !</p> <p class="spip">Marie Nathanaël Gagelin - PSSE</p> <p class="spip"><span class='spip_document_353 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH400/DSCF0025_470_modifie-1-37336.jpg' width='300' height='400' alt="Fleurir le Temps du Carême" title="Fleurir le Temps du Carême" style='height:400px;width:300px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Composition Florale ©Photos : M. Gagelin</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Plusieurs articles vous sont proposés pour aller plus loin :</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">Le sens, l'origine du carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mercredi-des-cendres.html" class="spip_out">Mercredi des cendres, entrée en carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Meditation-sur-le-careme.html" class="spip_out">Méditation sur le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-mi-Careme.html" class="spip_out">Qu'est-ce que la mi-carême ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Origines-du-careme-dans-l-histoire.html" class="spip_out">Origine du carême dans l'histoire</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le carême un temps de conversion :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-Careme-un-temps-pour-se.html" class="spip_out">Le carême, un temps pour se préparer dans la prière</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html" class="spip_out">Faire examen de conscience aujourd'hui</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html" class="spip_out">Dieu nous a réconcilié avec lui par le Christ (ou la conversion : le fruit de la Parole)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html" class="spip_out">Célébrer la pénitence et la réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/careme/propositions-pour-un-careme-en-ligne.html" class="spip_out">Propositions pour le carême en ligne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Tenez-ferme-Message-du-pape.html" class="spip_out">Message du Saint Père pour le carême 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/" class="spip_out">Comment vivre le carême avec Jésus ?</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">La préparation des célébrations durant le carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-chants-pour-le-temps-du-careme.html" class="spip_out">Proposition de chants pour le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html" class="spip_out">Célébration diocésaine du sacrement de réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Les-scrutins-trois-rites.html" class="spip_out">Les scrutins, trois rites pénitentiels pour les catéchumènes durant le carême.</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-careme-des-baptises,3609.html" class="spip_out">Le carême des baptisés</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html" class="spip_out">Fleurir le temps du carême</a></p></div> Comment fleurir pendant l'Avent ? http://liturgiecatholique.fr/Comment-fleurir-pendant-l-avent.html http://liturgiecatholique.fr/Comment-fleurir-pendant-l-avent.html 2015-12-02T10:47:48Z text/html fr Beatrice Pour tous Le temps de l'Avent Avent : wp_import_16 L'Avent du mot « adventus » qui signifie : « venue, avènement » est la période pendant laquelle les fidèles se préparent à célébrer la venue du Christ à Bethléem, évènement inouï et décisif pour notre humanité : Dieu se fait homme et partage de la naissance à la mort la condition humaine. C'est également la période qui oriente tout notre être vers le second avènement, celui de sa venue dans la gloire. <br />Le début de l'Avent marque l'entrée dans une nouvelle année liturgique C'est une période d'attente mais pas - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-temps-de-l-avent,366-+.html" rel="tag">Le temps de l'Avent </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Avent-+.html" rel="tag">Avent :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4620.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">L'Avent du mot « adventus » qui signifie : « venue, avènement » est la période pendant laquelle les fidèles se préparent à célébrer la venue du Christ à Bethléem, évènement inouï et décisif pour notre humanité : Dieu se fait homme et partage de la naissance à la mort la condition humaine. C'est également la période qui oriente tout notre être vers le second avènement, celui de sa venue dans la gloire.</p> <p class="spip">Le début de l'Avent marque l'entrée dans une nouvelle année liturgique C'est une période d'attente mais pas d'expectative, car c'est la posture du veilleur attentif au jour de la venue et de la manifestation glorieuse du Seigneur. Dans chaque Eucharistie par l'anamnèse : « il est venu, il vient, il reviendra » est donc fait mémoire du premier et du second avènement du Christ. C'est donc le temps de la préparation de Noël.</p> <p class="spip">Comment fleurir ce temps ? La sobriété de ce temps n'empêche pas celui de la joie, ne nous emmène-t-il pas vers la victoire de Pâques ?</p> <p class="spip">1er dimanche « voici venir des jours où j'accomplirai la promesse de bonheur » livre de Jérémie 2éme dimanche : « Dieu conduira Israël dans la joie » livre de Baruc 3ème dimanche : « Soyez dans la joie » lettre de Saint Paul 4ème dimanche : « l'enfant a tressailli d'allégresse » Evangile de saint Luc.</p> <p class="spip">Il serait astucieux de faire un lien entre ces 4 dimanches en gardant par exemple la même base du fleurissement : souche, pierre, vase, en changeant les éléments floraux car bien qu'endormie, la nature nous offre encore beaucoup de végétaux à utiliser : feuillages persistants houx, camélia, magnolia, genêt, pin, sapin, cèdre ; c'est le moment d'utiliser des plantes en pots : poinsettia (s'il ne fait trop froid), azalées, cyclamens etc.. C'est aussi le temps de la lumière, chaque dimanche un nouveau cierge trouvera sa place dans la composition, allumé au moment des lectures, par un servant d'autel. Le troisième dimanche dit de Gaudete pourrait être fleuri plus abondamment sans excès toutefois.</p> <p class="spip">Ce temps d'attente, de veille, prépare nos cœurs à entrer dans le mystère de Noël pour le fêter et le fleurir joyeusement.</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p> <p class="spip"><span class='spip_document_4094 spip_documents' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH271/Avent_1_interieur_d_article_modifie_2_jpg-f140a.jpg' width='180' height='271' alt="" style='height:271px;width:180px;' class='' /></span> <span class='spip_document_4082 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH270/Avent_di_2._modifie_interieur_article-49b0a.jpg' width='180' height='270' alt="" style='height:270px;width:180px;' class='' /></span> <span class='spip_document_4095 spip_documents' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH270/Avent_di_3_4_._modifiee_interieur_d_article-2-29c78.jpg' width='180' height='270' alt="" style='height:270px;width:180px;' class='' /></span> <span class='spip_document_4096 spip_documents' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L180xH270/Avent_di_4_2_-3a1df.jpg' width='180' height='270' alt="" style='height:270px;width:180px;' class='' /></span></p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : J. Chaylard</i></p> <p class="spip"><span class='spip_document_4600 spip_documents spip_documents_center' > <a href="http://noel.catholique.fr/" class="spip_out"><img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L200xH75/logo_Noel-c07ce.jpg' width='200' height='75' alt="" style='height:75px;width:200px;' class='' /></a></span></p></div> Fleurir la Toussaint http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-Toussaint.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-Toussaint.html 2015-10-29T10:45:57Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 C'est à partir du IXe siècle, à la demande du pape Grégoire IV, que la fête de la Toussaint sera célébrée le 1er Novembre dans le monde entier. Dédiée à tous les saints, « non seulement tous les saints canonisés, c'est-à dire ceux dont l'Eglise assure, en engageant son autorité, qu'ils sont dans la gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude divine » (dom Robert Le Gall). Cette fête rappelle à tous les hommes qu'ils sont appelés à la sainteté et l'Evangile - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4964.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">C'est à partir du IXe siècle, à la demande du pape Grégoire IV, que la fête de la Toussaint sera célébrée le 1er Novembre dans le monde entier. Dédiée à tous les saints, « non seulement tous les saints canonisés, c'est-à dire ceux dont l'Eglise assure, en engageant son autorité, qu'ils sont dans la gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude divine » (dom Robert Le Gall). Cette fête rappelle à tous les hommes qu'ils sont appelés à la sainteté et l'Evangile du jour, Mt 5,1 nous le rappelle.</p> <p class="spip">En cette période automnale, la nature se pare, avant l'endormissement hivernal de magnifiques couleurs, les arbres revêtent une parure chaude et nous offrent toute la gamme des jaune orangé, rouge, or, roux.</p> <p class="spip">La composition liturgique en ce temps d'automne pourra être lumineuse et élancée. Les feuillages aux couleurs chatoyantes, hêtre, châtaignier, vegelia, forsythia donneront l'élancement souhaité, et pourraient être accompagnés de la fleur de saison par excellence : le chrysanthème, cueilli dans nos jardins ou choisi chez le fleuriste, ceci n'est pas exhaustif, d'autres végétaux et d'autres fleurs pourront être choisis mais toujours dans un élan festif, ainsi c'est joyeusement que la composition honorera la foule immense de ceux qui ont été des témoins lumineux du Christ.</p> <p class="spip">On pourra également insérer à la composition un certain nombre de cierges, dont la lumière viendra renforcer la luminosité voulue par la composition et évoquera la liturgie éternelle que nous commençons de célébrer sur terre.</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p> <p class="spip"><span class='spip_document_4414 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:300px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH451/Toussaint.interieur_de_l_articel-920f4.jpg' width='300' height='451' alt="" style='height:451px;width:300px;' class='' /></span></p> <p class="spip"><i class="spip">Copyrigth : Christiane Claylard</i></p></div> Le bouquet liturgique http://liturgiecatholique.fr/Le-bouquet-liturgique.html http://liturgiecatholique.fr/Le-bouquet-liturgique.html 2015-10-06T07:27:39Z text/html fr Beatrice Pour tous En lien avec la liturgie du dimanche ou de la fête célébrée, le bouquet liturgique est le fruit de la prière et de la méditation de la Parole, prière qui se prolonge au moment du choix des divers éléments, du contenant, des feuillages et des fleurs dans la nature. Quelle branche donnera le mouvement souhaité ? Quelles fleurs l'accompagneront au mieux ? Et devant toutes ces merveilles, comment ne pas remercier notre Créateur ! Cette prière se poursuit dans l'église lors de la réalisation qui peut être - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5303.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">En lien avec la liturgie du dimanche ou de la fête célébrée, le bouquet liturgique est le fruit de la prière et de la méditation de la Parole, prière qui se prolonge au moment du choix des divers éléments, du contenant, des feuillages et des fleurs dans la nature. Quelle branche donnera le mouvement souhaité ? Quelles fleurs l'accompagneront au mieux ? Et devant toutes ces merveilles, comment ne pas remercier notre Créateur ! Cette prière se poursuit dans l'église lors de la réalisation qui peut être précédée d'un bref temps de silence et de recueillement.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une équipe en prière</strong></p> <p class="spip">Le bouquet liturgique est avant tout louange et action de grâce, pas simplement de la décoration ou un commentaire. Il est le fruit d'un travail en équipe qui commence par la méditation de la Parole - travail en lien étroit avec la liturgie et ses différents acteurs. En effet, il ne s'agit pas de l'œuvre personnelle de la fleuriste et il serait souhaitable qu'au moment des grandes fêtes, Pâques par exemple, la réalisation se fasse à deux avec un autre regard. Cette façon de faire implique une bonne entente, il s'agit vraiment de "faire équipe".</p> <p class="spip"><strong class="spip">Au rythme des temps liturgiques et des saisons</strong></p> <p class="spip">Ce bouquet doit évoquer les mystères célébrés au cours de l'année liturgique, grâce aux symboles de la Tradition chrétienne, en évitant figuration et allégorie - par exemple, la cruche pour la Samaritaine ou encore le globe terrestre pour le dimanche des missions ! Par exemple, pour la fête de Pâques, nous avons à évoquer la lumière et la vie divine qui jaillit du tombeau - lumière présente dans le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité - lumière que nous évoquerons grâce aux couleurs jaunes ou blanches de branches fleuries (forsythia, corète du Japon, spirée...) et celles des fleurs de printemps (jonquilles, tulipes...). Ce renouveau saisonnier avec fleurs et branches fleuries évoquera le jaillissement de la vie. D'autres arbustes de printemps : pommier du Japon rouge ou rose, aubépine rose ou encore chatons de saule ou de noisetier, bourgeons ou jeunes feuilles, parleront aussi de l'esprit de Pâques.</p> <p class="spip">Le bouquet est non seulement en harmonie avec les temps liturgiques mais aussi les saisons. Dans notre hémisphère, la nature est dépouillée en temps de Carême et Pâques a lieu au printemps.</p> <p class="spip">Frère Didier (1) dit "qu'il faut avoir un pied dans l'Evangile et l'autre dans la nature".</p> <p class="spip">L'accord avec les saisons implique certains choix quand on se fournit chez le fleuriste où les tournesols sont présents même en hiver !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un bouquet enraciné dans la simplicité et la beauté</strong></p> <p class="spip">Le bouquet doit être enraciné comme l'est notre enracinement d'homme sur la terre. Il part du sol avec une base visible et il ne peut donc pas être suspendu à une croix, à l'ambon, au poste-cierge ou à la cuve baptismale. Pour le cas précis du cierge pascal, lieu à fleurir pendant tout le Temps pascal, la solution la plus simple est d'utiliser un beau vase en verre transparent d'où l'on fera jaillir des branches de printemps avec de beaux mouvements, ou encore, en associant deux ou trois vases de même matière et de tailles différentes. Il est aussi possible de faire un montage de souches dissimulant un contenant dans lequel serait construite la composition. Mais attention, la composition est là pour accompagner la lumière et la mettre en valeur et non pour la dissimuler.</p> <p class="spip">Ce bouquet doit être simple et beau - "la noble simplicité" - avec des vides qui vont apporter légèreté et transparence et seront chemin "vers" Dieu. La surabondance et la sophistication arrêteraient le regard ! Or Dieu a besoin d'espace pour "parler".</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le déploiement trinitaire</strong></p> <p class="spip">Le bouquet est structuré avec un cœur, un rayonnement et un mouvement. Frère Didier dit que cette structure trinitaire est très présente dans la nature - le cœur ou point focal évoque le Père, le rayonnement, le Fils et le mouvement qui va de l'un à l'autre, l'Esprit.</p> <p class="spip">Pour le cierge pascal, rayonnement et mouvement seront évoqués grâce aux formes harmonieuses des branches dans l'espace qui entourent le porte-cierge ; mais, attention, en aucun cas la composition ne doit gêner les différents déplacements.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Bien situé dans l'espace sacré</strong></p> <p class="spip">Le bouquet sera visible, si possible de toute l'assemblée, mais à sa juste place, ce qui implique de bien occuper l'espace liturgique. Il est bon de rappeler qu'un seul bouquet suffit et que la multiplication des bouquets disperse le regard. Reprenant l'exemple du cierge pascal, il sera placé près de l'autel, et/ou de la cuve baptismale fleurie en harmonie avec la composition principale pour associer la lumière et l'eau.</p> <p class="spip"><strong class="spip">En harmonie avec la nature</strong></p> <p class="spip">Le bouquet est naturel avec feuillages et fleurs utilisés dans le sens de la pousse, donc avec un respect total de la végétation et de la nature, ce qui exclut les formes stéréotypées. C'est la nature qui fournira la forme, et non l'inverse - une jolie courbure de branche ou de fleur, un cep de vigne tourmenté, un bois flotté ou une souche au mouvement évocateur.</p> <p class="spip">Et pour découvrir tout cela, nous avons besoin que notre regard soit ouvert sur la création.</p> <p class="spip"><strong class="spip">De l'explication du bouquet</strong></p> <p class="spip">Enfin, le bouquet ne s'explique pas. Frère Didier l'exprime ainsi :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Loin du figuratif, de la décoration, de l'explication, le bouquet doit amener au-delà de lui-même et conduire au pays du silence qui laisse la parole à Dieu".</i></p> <p class="spip">Et le P. Claude Duchesneau (2)</p> <p class="spip"><i class="spip">"Les fleurs en liturgie n'ont pas à faire l'homélie, même une explication, leur cohérence avec la liturgie n'est pas de l'ordre de l'énoncé, du discours mais de l'indicible et de l'ineffable, leur message commence là où le verbe s'arrête."</i></p> <p class="spip">Le bouquet est donc prière, louange et action de grâce, en accord avec la liturgie. Il peut être chemin, passage, transparence vers Dieu. Pour conclure, écoutons cette phrase du Frère Didier :</p> <p class="spip"><i class="spip">" Viens au pays du silence pour adorer, tu l'entendras dire merci, il t'a cueilli, transfiguré, offert car cette fleur qui passe c'est toi, sa Vie, sa Joie, et le reflet de son éternelle Beauté... toute fleur t'enseignera l'art de disparaître pour qu'apparaisse le Transfiguré."</i></p> <p class="spip">Marie-Nicole Dupont, membre de l'équipe "Fleurir en liturgie" du diocèse de Limoge</p> <p class="spip"><i class="spip">Cet article a été extrait de la revue Célébrer n° 383</i></p> <p class="spip"><i class="spip">1. Fr Didier est moine à l'abbaye de Tamié et auteur d'ouvrages sur l'art floral en liturgie</p> <p class="spip">2. Claude Duchesneau (2003), membre du CNPL et prêtre du diocèse de Saint Claude, a beaucoup contribué à la formation des personnes investies dans le fleurissement des églises. </i></p></div> Fleurir Marie pour le 15 août http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-Marie-pour-le-15-aout.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-Marie-pour-le-15-aout.html 2015-07-07T13:06:26Z text/html fr Beatrice Pour tous Assomption de la Vierge Marie wp_import_16 C'est au milieu des vacances, c'est l'éblouissement de l'été. <br />Ce jour-là, nous fleurissons tout spécialement Marie, la Vierge, la Mère de Dieu, la première qui monte au ciel, qui nous précède, qui nous attire et nous fleurissons aussi, comme à chaque eucharistie, la Pâque du Seigneur. <br />Les lieux <br />Il peut y avoir deux endroits. <br />Très souvent dans une église, il y a une statue de la Vierge, non loin de l'espace liturgique. Il semble que, tout spécialement ce jour, il faudrait la fleurir avec plus de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Assomption-de-la-Vierge-Marie-+.html" rel="tag"> Assomption de la Vierge Marie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5426.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">C'est au milieu des vacances, c'est l'éblouissement de l'été.</p> <p class="spip">Ce jour-là, nous fleurissons tout spécialement Marie, la Vierge, la Mère de Dieu, la première qui monte au ciel, qui nous précède, qui nous attire et nous fleurissons aussi, comme à chaque eucharistie, la Pâque du Seigneur.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les lieux</strong></p> <p class="spip">Il peut y avoir deux endroits.</p> <p class="spip">Très souvent dans une église, il y a une statue de la Vierge, non loin de l'espace liturgique. Il semble que, tout spécialement ce jour, il faudrait la fleurir avec plus de magnificience que d'habitude.</p> <p class="spip">Puis près de l'autel, une composition ascensionnelle, élancée.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La forme du bouquet</strong></p> <p class="spip">Nous l'avons dit élancée, ascensionnelle. Cette forme semble tout à fait appropriée pour cette fête, qui rappelle que Marie est montée au ciel.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le contenant</strong></p> <p class="spip">En rapport avec la forme du bouquet que nous souhaitons réaliser.</p> <p class="spip">Il peut être :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> en verre, la transparence et la lumière jouent avec les éclairages ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> en terre, ou dans une souche avec des éléments plus rustiques.</p> <p class="spip">Le contenant assure l'ancrage de la composition.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les feuillages</strong></p> <p class="spip">Ils donneront l'élan de la composition par des branches fines et élancées (hêtre, forsythia, charme, graminées, etc.) ou tout autre selon la région - souvent une seule variété suffit, mais l'on peut "asseoir" la composition avec un feuillage plus fort et plus dense à la base de la composition (ou bouquet).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les fleurs</strong></p> <p class="spip">Sans doute les mêmes, dans le bouquet de la Vierge et la composition au pied de l'autel. Elles sont diverses et variées en cette période de l'année, cependant les lys blancs évoquent toujours le côté virginal et marial.</p> <p class="spip">Tout cela comme d'habitude sera en fonction de l'église, de son style, des couleurs et des fleurs que nous trouverons, soit dans la nature, soit dans le jardin, soit au marché. Toujours, cette recherche d'harmonie indispensable à toute réalisation florale. Sans oublier la légèreté des graminées ni la simplicité d'éléments rustiques.</p> <p class="spip">Il n'y aura que l'embarras du choix puisque nous sommes en été, totues les couleurs sont présentes et permises. Faut-il choisir le blanc ou le bleu ? Pourquoi pas, et pourquoi pas toute autre couleur. Il faut noter que le bleu dans une église n'est pas souhaitable, peu visible.</p> <p class="spip">Naturellement, nous rechercherons la beauté et la simplicité et nous offrirons cette ou ces réalisations à l'assemblée sans explication.</p> <p class="spip">Nicole Morel d'Arleux</p> <p class="spip">Membre du bureau de Fleurir en liturgie</p></div> Fleurir Noël http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-Noel.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-Noel.html 2014-12-18T08:35:52Z text/html fr Beatrice Pour tous C'est un évènement inouï que nous célébrons la nuit de Noël ! le Fils de Dieu se fait homme, il nait dans une étable, pauvre parmi les pauvres. Il est faible ce petit enfant naissant, sans défense, entouré de l'amour de Marie sa mère et Joseph son père, il vient partager notre condition humaine. Les bergers, puis les mages venus le reconnaitre montrent qu'il vient pour les hommes de tous les temps et de tous les pays, ses apôtres n'iront-ils pas proclamer l'Evangile à toute la création ? Mission - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5219.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">C'est un évènement inouï que nous célébrons la nuit de Noël ! le Fils de Dieu se fait homme, il nait dans une étable, pauvre parmi les pauvres. Il est faible ce petit enfant naissant, sans défense, entouré de l'amour de Marie sa mère et Joseph son père, il vient partager notre condition humaine. Les bergers, puis les mages venus le reconnaitre montrent qu'il vient pour les hommes de tous les temps et de tous les pays, ses apôtres n'iront-ils pas proclamer l'Evangile à toute la création ? Mission transmise à nous chrétiens d'aujourd'hui.</p> <p class="spip">Après avoir vécu le temps de l'Avent, « attente de sa venue dans la gloire » chantée chaque dimanche, notre fleurissement a été, sobre, intimiste et modeste sans être misérabiliste, mais Noël c'est la fête de la joie, et de la lumière et nous l'exprimerons dans la composition Jésus n'est-il pas « Lumière du monde » ?</p> <p class="spip"><span class='spip_document_4635 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH451/Interieur_d_article-4cba7.jpg' width='300' height='451' alt="" style='height:451px;width:300px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Suite aux 4 dimanches de l'Avent nous pourrions garder la structure choisie dès le premier dimanche, en la fleurissant plus abondamment , plantes en pots : cyclamens, azalées, poinsettia voire même de très beaux lys, nichés dans la verdure de saison, sapin, hêtre, magnolia, houx, et selon les régions : camélia ou tout autre feuillage de nos régions , en mélangeant avec soin les couleurs, rouge et blanc, mais aussi rose et blanc , ou une seule couleur, en y insérant des cierges de différentes tailles disposés harmonieusement au milieu des végétaux. Et nous pourrons ainsi faire résonner le psaume 96</p> <p class="spip"><i class="spip">« La lumière aujourd'hui a resplendi sur nous : un Sauveur nous est né !"</i></p> <p class="spip">Christiane Chaylard Diocèse Grenoble-Vienne</p></div> Fleurir le carême ? http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-le-careme.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-le-careme.html 2014-03-06T15:40:52Z text/html fr Beatrice Pour tous Le Carême vient du latin « quadragesima » le quarantième jour étant le jour de Pâque. 40 jours du Christ au désert, 40 jours pendant lesquels nous sommes invités à nous préparer à la grande fête de Pâques, pas non seulement un temps de sacrifice et de pénitence, mais surtout à nous concentrer sur l'essentiel : le Christ Sauveur. <br />La présentation du missel romain est catégorique : « pendant le Carême la décoration de fleurs à l'autel est interdite, à l'exception du quatrième dimanche (Laetare) des solennités - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5071.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le Carême vient du latin « quadragesima » le quarantième jour étant le jour de Pâque. 40 jours du Christ au désert, 40 jours pendant lesquels nous sommes invités à nous préparer à la grande fête de Pâques, pas non seulement un temps de sacrifice et de pénitence, mais surtout à nous concentrer sur l'essentiel : le Christ Sauveur.</p> <p class="spip">La présentation du missel romain est catégorique : « pendant le Carême la décoration de fleurs à l'autel est interdite, à l'exception du quatrième dimanche (Laetare) des solennités et des fêtes ».</p> <p class="spip">Le manque de fleurs n'est t'il pas semblable au jeûne que nous demande l'Eglise ? ne peut-il nous conduire à accueillir en secret l'essentiel « nous laisser réconcilier avec Dieu » « Fermer la porte et prier le Père qui est présent dans le secret » sans être distrait par autre chose, pas même les fleurs ?</p> <p class="spip">Cependant, fidèles à la liturgie nous pouvons évoquer ce temps en gardant le même contenant, la même souche, les mêmes pierres, en les agrémentant dimanche après dimanche par un végétal différent qui donnera la dynamique des textes du jour. Il faut éviter l'abondance, les rajouts, les accessoires. La simplicité et le dépouillement s'imposent. La nuit de Pâques nous pourrons laisser éclater notre joie de la Résurrection et fleurir en abondance.</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p> <p class="spip"><span class='spip_document_4490 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH451/fleurir_le_careme_interieur_article-4abbc.jpg' width='300' height='451' alt="" style='height:451px;width:300px;' class='' /></span></p></div> Fleurir le Christ Roi http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-le-Christ-Roi.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-le-Christ-Roi.html 2013-10-03T11:50:00Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 Instituée par le Pape Pie XI en 1925 la fête du Christ-Roi est célébrée par les catholiques, depuis la réforme liturgique de 1969, le dimanche qui précède le premier dimanche de l'Avent. La fête a pris le nom de « Christ Roi de l'univers ». La royauté du Christ est annoncée, entre autre, par le Prophète Jérémie « Voici des jours, déclare le Seigneur, où je donnerai à David un Germe juste : il règnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice » (Jérémie 23,5), et - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4946.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Instituée par le Pape Pie XI en 1925 la fête du Christ-Roi est célébrée par les catholiques, depuis la réforme liturgique de 1969, le dimanche qui précède le premier dimanche de l'Avent. La fête a pris le nom de « Christ Roi de l'univers ».</p> <p class="spip">La royauté du Christ est annoncée, entre autre, par le Prophète Jérémie « Voici des jours, déclare le Seigneur, où je donnerai à David un Germe juste : il règnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice » (Jérémie 23,5), et chantée de nombreuses fois dans les psaumes :</p> <p class="spip"><i class="spip">« Le Seigneur est roi, Que la terre exulte, que tous les rivages se réjouissent » (Ps 97)</i></p> <p class="spip">La royauté du Christ ne se comprend qu'à la lumière de l'Incarnation nous dit St Paul « Le Père nous fait entrer dans le royaume de son Fils. Dans le Christ premier-né d'entre les morts et par sa croix, toute la Création est réconciliée » (Col 1, 12-20)</p> <p class="spip">C'est ainsi que par le Chris-Roi toute la Création est renouvelée : ce qui est corrompu est transformé, ce qui est emprisonné est libéré, ce qui est mort est ressuscité. Seule la puissance de son amour peut réconcilier l'homme avec l'univers.</p> <p class="spip">Fleurir la fête du Christ Roi c'est fleurir le Christ qui triomphe de la mort par la résurrection, la couleur rouge symbolise le feu, le sang, la passion, et donnera une impression de force, d'énergie, de triomphe, on peut y adjoindre du blanc symbole de la transfiguration voire même des lys symboles de la royauté. Le bouquet sera de préférence élancé posé sur le côté de l'autel et l'on pourrait même y inclure la Croix, le Christ l'ayant vaincue pour nous sauver.</p> <p class="spip">Ch. Chaylard diocèse de Grenoble - Vienne</p></div> Fleurir : une reconnaissance vers Dieu http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-une-reconnaissance-vers.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-une-reconnaissance-vers.html 2011-11-11T06:18:45Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 Fleurir : une reconnaissance envers Dieu <br />Venus des « quatre coins de l'horizon » national, 110 animateurs de « Fleurir en Liturgie se sont réunis en congrès à Poitiers les 15 et 16 Octobre dernier, autour du Père Rideau, directeur du SNPLS pour un congrès dont le thème était :« Fleurir : une reconnaissance envers Dieu ». <br />Si un congrès est l'occasion de rencontres nouvelles ou de retrouvailles, il a pour but, de dynamiser dans l'unité les animateurs ou animatrices des diocèses. Ils sont chargés de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4123.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Fleurir : une reconnaissance envers Dieu</p> <p class="spip"><strong class="spip">Venus des « quatre coins de l'horizon » national, 110 animateurs de « Fleurir en Liturgie se sont réunis en congrès à Poitiers les 15 et 16 Octobre dernier, autour du Père Rideau, directeur du SNPLS pour un congrès dont le thème était :« Fleurir : une reconnaissance envers Dieu ».</strong></p> <p class="spip">Si un congrès est l'occasion de rencontres nouvelles ou de retrouvailles, il a pour but, de dynamiser dans l'unité les animateurs ou animatrices des diocèses. Ils sont chargés de former de nouvelles équipes pour ce service d'Eglise qui est dans la liturgie, le fleurissement, art parmi d'autres arts et qui a sa juste place dans les célébrations.</p> <p class="spip">L'intervention du Père Rideau « Corps et espace liturgique » donnait à ce congrès l'importance de nos cinq sens et les témoignages de Mme Brillaud – chef de chœur , responsable du chœur diocésain de Poitiers - « c'est avec son corps et aussi par son corps que l'homme peut rencontrer Dieu » ainsi que Sœur Martina - prieure de l'abbaye de St-Benoit- « la liturgie est englobante elle investit tout : le temps, l'espace, l'être humain… tout entier , sans corps l'homme n'existe pas ». Ces interventions renforçaient l'implication et l'importance de tout notre corps dans la liturgie. Le Père François Cassingena-Trevédy moine de Ligugé, écrivain- est ensuite intervenu abordant les thèmes : « les fleurs dans la dimension cosmique de la liturgie » « faire un bouquet c'est faire église » « le bouquet est l'instrument et le foyer d'une théophanie ».</p> <p class="spip"><span class='spip_document_3483 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:280px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L280xH358/Fleurs_congres_photo_interieure_article-b2969.jpg' width='280' height='358' alt="" style='height:358px;width:280px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Ce fut ensuite Fleur Nabert peintre et sculpteur créatrice de nombreux aménagements d'espace et de mobilier liturgique qui clôturait le congrès par un exposé « Création artistique et spiritualité » citant cette phrase de V. Hugo : « c'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas » et ajoutant : « vous qui entendez, et avez la chance d'entendre la nature, faites la chanter pour faire découvrir le mystère »</p> <p class="spip">Un rappel du parcours commun de base de Fleurir en Liturgie, élaboré au congrès de Dijon en 2003, comprenant liturgie et technique, présenté par l'équipe de Rennes, permettait disent des congressistes : « un ré-ancrage dans les fondamentaux de Fleurir en Liturgie » et « sert à dégager des objectifs nouveaux pour avancer encore, s'améliorer, s'ajuster »</p> <p class="spip">Un congrès est toujours un moment fort d'écoute, de partage, de prière, qui permet de se ressourcer et d'élargir notre vision de la mission qui nous est confiée : « Fleurir : une reconnaissance envers Dieu » « c'est pour te recevoir, et nous offrir en te l'offrant, c'est pour communier, et pour multiplier les communions, c'est pour ta gloire, pour ton immense Gloire » selon Frère Didier.</p> <p class="spip"><i class="spip">Le bureau de Fleurir en Liturgie</i></p></div> Fleurir en liturgie, Congrès les 15 et 16 octobre 2011 http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-une-reconnaissance-envers.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-une-reconnaissance-envers.html 2011-10-13T12:59:49Z text/html fr Beatrice Pour tous wp_import_16 Fleurir : une reconnaissance vers Dieu <br />Fleurir en liturgie regroupe des équipes au niveau des paroisses, des diocèses, des provinces. Un bureau national, sous la responsabilité du P. Rideau, directeur du SNPLS, se retrouve environ trois fois par an, recueille les informations et demandes diverses. En cette année 2011, elle organise un congrès à Poitiers les 15 et 16 octobre prochains. <br />Ce congrès, auquel sont invités les responsables de pastorale liturgique et sacramentelle, est destiné aux - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4003.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip"></p> <h3 class="spip"> <h3 class="spip">Fleurir : une reconnaissance vers Dieu</h3> </h3> <p class="spip"></strong></p> <p class="spip">Fleurir en liturgie regroupe des équipes au niveau des paroisses, des diocèses, des provinces. Un bureau national, sous la responsabilité du P. Rideau, directeur du SNPLS, se retrouve environ trois fois par an, recueille les informations et demandes diverses. En cette année 2011, elle organise un congrès à Poitiers les 15 et 16 octobre prochains.</p> <p class="spip">Ce congrès, auquel sont invités les responsables de pastorale liturgique et sacramentelle, est destiné aux animateurs des équipes florales, et aux personnes pressenties pour ce service.</p> <p class="spip">Il a pour but de rappeler :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> notre appartenance à la PLS, en lien avec les responsables <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'importance de la liturgie <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> les orientations de ce service.</p> <p class="spip">Signe parmi les signes liturgiques, le fleurissement contribue à la beauté des célébrations ; les règles qui en découlent : "Les fleurs sont là, elles disent la terre où nous vivons, le pays d'où nous sommes, elles disent le temps, les saisons, les rythmes et les formes de la nature, elles disent aussi l'éphémère et la fragilité" selon le père Philippe Gueudet. En lien avec les textes, elles évoquent sans figurer, elles louent et chantent le Créateur, et rappellent à chaque célébration eucharistique le mystère pascal : "mort et Résurrection".</p> <p class="spip">Le thème choisi pour ce nouveau congrès est : "Fleurir : une reconnaissance envers Dieu".</p> <p class="spip">Entre autres, au programme :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> le corps et l'espace dans la liturgie ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> les fleurs dans la dimension cosmique de la liturgie <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> création artistique et spiritualité.</p> <p class="spip">Une telle rencontre favorise les échanges et, sans vouloir uniformiser les fleurissements, permet d'unifier une action liturgique qui appartient au Corps tout entier de l'Eglise et qui est au service "de la participation pleine, consciente et active" de toute l'assemblée.</p> <p class="spip">Puisse ce congrès renouveler le regard et le coeur sur ce qu'est "Fleurir en liturgie" et redonner dynamisme à tous ceux qui participeront à cette heureuse rencontre.</p> <p class="spip">Christine Chaylard</p> <p class="spip">Crédit photo : C. Prouvost</p></div> Fleurir la Pentecôte http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-Pentecote.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-Pentecote.html 2011-05-12T14:55:00Z text/html fr Beatrice Pour tous De Pâques à la Pentecôte De Pâques à la Pentecôte : La Pentecôte wp_import_16 La Pentecôte : Nous venons de vivre les 50 jours de Pâques « comme un seul grand dimanche » et la fête de la Pentecôte vient mettre le point d'orgue à cette cinquantaine pascale qui s'achève au soir de Pentecôte. Pendant ce temps, le cierge pascal a été mis à l'honneur et son fleurissement a été somptueux. <br />En ce jour où l'Esprit nous est donné, le cierge pascal est toujours là qui nous dit toujours la présence du Christ en son Église et plus particulièrement le don qui nous est fait, l'universalité de la mission confiée à - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-De-Paques-a-la-Pentecote-+.html" rel="tag">De Pâques à la Pentecôte </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-De-Paques-a-la-Pentecote,409-+.html" rel="tag">De Pâques à la Pentecôte :</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-Pentecote-+.html" rel="tag">La Pentecôte</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-Pentecote,614-+.html" rel="tag">La Pentecôte :</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3768.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Nous venons de vivre les 50 jours de Pâques « comme un seul grand dimanche » et la fête de la Pentecôte vient mettre le point d'orgue à cette cinquantaine pascale qui s'achève au soir de Pentecôte. Pendant ce temps, le cierge pascal a été mis à l'honneur et son fleurissement a été somptueux.</p> <p class="spip">En ce jour où l'Esprit nous est donné, le cierge pascal est toujours là qui nous dit toujours la présence du Christ en son Église et plus particulièrement le don qui nous est fait, l'universalité de la mission confiée à l'Église et à chacun des chrétiens.</p> <p class="spip">Le fleurissement de ce jour aura donc un éclat tout particulier avec, peut-être, une tonalité de lumière et de feu plus marquée ; mais là, il n'y a pas de règle particulière de couleur. La règle est celle de la nature, c'est-à-dire, de ce qu'il y a comme feuillages et comme fleurs à ce moment-là. La période des arbustes fleuris est terminée, on s'ingéniera donc à trouver ce qui est le plus approprié là où l'on se trouve : entre le nord et le sud, entre la plaine et la montagne, la végétation est différente.</p> <p class="spip">Ce qui est essentiel, c'est que la composition soit enracinée au sol (on ne le répètera jamais assez !), élancée, épousant le cierge sans toutefois le faire disparaître : il doit rester très présent, c'est lui qui est premier et non les fleurs. Mais les fleurs sont là pour l'accompagner, l'honorer si l'on peut dire, manifester la joie que nous donne le ressuscité.</p> <p class="spip">Une précision : au soir de la Pentecôte, le cierge pascal est déposé au baptistère. La composition qui se trouve dans le chœur n'aura plus lieu d'être et devra être enlevée, si belle soit-elle !</p> <p class="spip">Sr Marie Nathanaël GAGELIN Petite Sœur de la Sainte Enfance</p> <p class="spip"><span class='spip_document_3263 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:300px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH441/Fleurir_pentecote_2-56770.jpg' width='300' height='441' alt="" style='height:441px;width:300px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Crédit photo : M. Gamelin</p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-cathos.fr/actualites/dossiers/la-pentecote" class="spip_out">Dossier Pentecôte site Jeunes Cathos</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-Pentecote.html" class="spip_out">La célébration de la Pentecôte dans l'histoire</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-fete-de-la.html" class="spip_out">La célébration de la Pentecôte</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Proposition-de-chants-pour-la,4730.html" class="spip_out">Proposition de chants pour la Pentecôte</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-Pentecote,3783.html" class="spip_out">La Pentecôte, définition de Mgr Le Gall</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-Pentecote,4741.html" class="spip_out">De Babel à la Pentecôte</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-Pentecote.html" class="spip_out">Fleurir la Pentecôte</a></p></div> Fleurir l'accueil http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-l-accueil.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-l-accueil.html 2010-04-15T14:55:52Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 Franchir la porte, dit Bénédicte Bouley dans le n° 370 de Célébrer, est un appel à la vie, « la porte délimite deux espaces : l'un connu, visible, l'autre chargé du mystère de l'inconnu, de l'invisible, elle sous entend l'accueil, l'hospitalité ». Dans le même numéro Bernard Châtaignier sous le titre « l'architecture de l'église » nous dit : « chaque lieu est plus qu'un moment et peut être considéré comme une étape, un événement ». Nous y voilà, nous les fleuristes ! <br />Comment ne pas nous intéresser à ce lieu - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3049.jpg" alt="" align="right" width="180" height="149" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Franchir la porte, dit Bénédicte Bouley dans le n° 370 de Célébrer, est un appel à la vie, « la porte délimite deux espaces : l'un connu, visible, l'autre chargé du mystère de l'inconnu, de l'invisible, elle sous entend l'accueil, l'hospitalité ». Dans le même numéro Bernard Châtaignier sous le titre « l'architecture de l'église » nous dit : « chaque lieu est plus qu'un moment et peut être considéré comme une étape, un événement ». Nous y voilà, nous les fleuristes !</p> <p class="spip"><span class='spip_document_2333 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L400xH533/2_accueil-95026.jpg' width='400' height='533' alt="accueil2" title="accueil2" style='height:533px;width:400px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Comment ne pas nous intéresser à ce lieu extrêmement important qu'est l'entrée de notre église ? Une fois le seuil franchi, c'est la première étape, la seconde se fera grâce à un temps de pause, accueillis, par un bouquet : moment de respiration. En admirant l'église quelle soit paléochrétienne, romane, gothique, moderne, contemporaine elle sera plus accueillante aux visiteurs et fidèles, si une belle composition florale décore l'entrée ! Cette maison habitée n'en sera que plus accueillante à tous les visiteurs. Bien sûr c'est d'abord de Christ qui accueille, mais dans toute son humanité, tous nos sens sont en éveil, et plus encore ici vue et odorat vont être sollicités.</p> <p class="spip">Beaucoup entrent dans nos églises pour autre chose qu'une célébration, visite archéologique, historique, culturelle, spirituelle, recherche de calme après les bruits de la ville, raccourci pour aller d'un point à un autre ! Et pour certains ce peut être la première fois ! Que de diversités, mais une fois la porte franchie, quel qu'il soit, le visiteur se sentira « accueilli » par la présence d'une composition florale : odeur, couleur, forme, tout va concourir à la beauté, au bien être et à la sérénité.</p> <p class="spip"><span class='spip_document_2323 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L400xH602/1_LC-4da77.jpg' width='400' height='602' alt="accueil1" title="accueil1" style='height:602px;width:400px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Si pour fleurir l'espace liturgique - autel, ambon, croix, cierge pascal - une expérience du fleurissement liturgique est recommandée, car il s'agit à la composition d'être signe parmi les signes de la liturgie, l'accueil lui, demande simplement des mains habiles qui sauront harmoniser feuillages et fleurs simplement dans une belle coupe, dans un vase sur une table. Mais il est vrai que toutes nos églises ne sont pas des cathédrales et que l'espace n'est pas toujours propice à recevoir un bouquet. A nous d'être imaginatives et astucieuses pour lui trouver la meilleure place.</p> <p class="spip">Pour fleurir l'accueil, restons simples, pas de compositions sophistiquées, mais une composition rayonnante qui semble dire à chacun : « Bonjour ! N'aie pas peur ! Je suis heureuse que tu entres ici, vois c'est le printemps, j'y ai mis du jaune et du blanc j'en ai à profusion en cette saison.Puis l'été arrivant je ferai place aux fleurs plus solides et durables, plus colorées aussi : pivoines, roses, glaïeuls, ou même un simple bouquet de fleurs des champs. En automne de magnifiques feuillages prendront place dans un chatoiement de jaunes, d'orangés, de cuivre, puis l'hiver les résineux les remplaceront, même le houx piquant au si beau feuillage vernissé accompagné de boules d'un rouge audacieux ».</p> <p class="spip">Oui, « Fleurir l'accueil a son importance » c'est un sourire pour celui qui entre et une invitation à aller au-delà ! Mais seul le Seigneur décidera.</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p> <p class="spip">Photos : M. Nathanaël Gagelin</p></div> Fleurir en hiver http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-en-hiver.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-en-hiver.html 2009-12-28T18:17:36Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 Hiver, saison qui, dans notre hémisphère suit l'automne et précède le printemps, c'est la plus courte de nos 4 saisons puisqu'elle ne dure que 89 jours et un duo d'heures. Les jours raccourcissent et les rayons lumineux réchauffent moins notre terre. La nuit est plus longue, les mois de Janvier et Février ont l'apanage des grands froids. <br />C'est le temps de prendre ses « quartiers d'hiver » expression militaire due à l'arrêt des opérations actives pendant cette période ! Les artistes l'ont, la plupart du - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2070.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Hiver, saison qui, dans notre hémisphère suit l'automne et précède le printemps, c'est la plus courte de nos 4 saisons puisqu'elle ne dure que 89 jours et un duo d'heures. Les jours raccourcissent et les rayons lumineux réchauffent moins notre terre. La nuit est plus longue, les mois de Janvier et Février ont l'apanage des grands froids.</p> <p class="spip">C'est le temps de prendre ses « quartiers d'hiver » expression militaire due à l'arrêt des opérations actives pendant cette période ! Les artistes l'ont, la plupart du temps, représenté sous les traits de personnages féminins : femme couchée au musée du Vatican, femme se recouvrant la tête avec un pan de sa robe à Athènes, femme frileuse symbolisant l'hiver pour le sculpteur Houdon. Le masculin est aussi représenté : l'homme est alors couronné de rameaux desséchés, tenant à la main des fruits ridés, il peut être vieillard barbu selon le sculpteur Legros, la tête recouverte et tenant un réchaud dans la main gauche, pendant que la main droite vient se réchauffer.</p> <p class="spip">Les peintres surtout se sont emparés également de cette saison, les hollandais notamment connaissant les assauts et la rigueur de l'hiver l'ont fixé sur la toile : Breughel, Van Hoecke, Van der Venne, Isaac Van Ostade, Albert Cuyp, les Italiens Ricci, Foschi sans omettre les français Courbet, Emile Breton, Gustave Doré, et qui ne connait pas la célèbre pie de Monet dans la froidure hivernale ?</p> <p class="spip">C'est le moment de regarder dans la nature l'architecture de ces arbres qui ont tout quitté et qui sans pudeur nous montrent leurs formes. Un moine de Ligugé nous en parle très bien « le graphisme de l'hiver révèle la condition humaine des arbres et leurs disgrâces elles-mêmes si gracieuses. Leur port a des retenues exquises » Oh ! oui, sachons les regarder, nous y verrons le côté dramatique du châtaignier, celui geignard du saule, l'élégance et la fierté du hêtre, la force du chêne ou du marronnier, et tant de choses encore. Cependant, certains résistent ! Les persistants qui ne se déshabillent jamais : c'est le cas des camélias, magnolias et tous les conifères : dorés, gris, bleu argenté pin, cyprès, genévrier, if, épicéa. Certains arbustes font de même : cupressus, skimmia, mahonia laurier-tin, l'élaegnuse encore appelé : chalef piquant et le pittospore au feuillage panaché, le romarin, le genêt et les nombreuses variétés de cotoneaster, le houx quant à lui, conjugue verdeur et couleur avec ses baies rouges et dure tout l'hiver.</p> <p class="spip">Côté fleurs, c'est la période pauvre, quelques hellébores, perce-neige, roses de noël fleurissent encore nos jardins. C'est alors le moment de faire entrer dans nos compositions les plantes en pots qui nichées dans des souches pourront donner de beaux fleurissements, cyclamens, poinsettias, primevères . . . L'hiver dans le calendrier liturgique, c'est le temps de l'Avent. « Avent : attendre, éteindre. Tout éteindre et s'éteindre soi-même, pour qu'il naisse. (1) »</p> <p class="spip"><span class='spip_document_729 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH400/300-2-c8742.jpg' width='300' height='400' alt="hiver" title="hiver" style='height:400px;width:300px;' class='' /></span> ©Jean Chaylard</p> <p class="spip">Chaque dimanche de l'Avent il est coutumier d'associer une bougie à nos compositions, mais simplicité et sobriété s'imposent : une belle branche dénudée à la forme originale, un peu de verdure de saison, un élément floral sans doute trouvé chez le fleuriste, et nous pourrons faire nôtre la phrase du frère Didier : « Une seule fleur suffit ». Noël, fête de « l'Inattendu de Dieu ». « Dieu se révèle sous un visage inattendu et nous invite à l'accueillir et à le chercher sur un chemin inattendu. (2) »</p> <p class="spip">Fleurir Noël : nichées au creux d'une belle souche, poinsettias, azalées, cyclamens au choix, trouveraient bien leur place accompagnés de branches de conifères quelques cierges, pour créer joie et émerveillement.</p> <p class="spip">Écoutons encore le moine de Ligugé : « l'hiver est floraison lui aussi, mais floraison inverse, introvertie ; il est l'éclosion et l'illumination des choses, à l'intérieur d'elles-mêmes alors que les autres saisons divulguent, l'hiver secrète »</p> <p class="spip">« Devant la nature dénudée de l'hiver, qui peut imaginer la profusion de l'été ? N'en n'est t'il pas ainsi de nos hivers intérieurs ? Et pourtant, il y a toujours en chaque hiver une promesse de vie qui fait, dans le silence, son travail de renaissance. (3) »</p> <p class="spip">Écoute… la vie est là !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Christiane Chaylard</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Notes :</strong></p> <p class="spip">1. « Étincelles » de François Cassinena-Trévedy – Éditions Ad Solem</p> <p class="spip">2. « Dire l'Évangile avec les mots d'aujourd'hui » – Jean Corbineau – éditions Karthala</p> <p class="spip">3. Éditorial de Fleurs qui chantent n° 26</p> <p class="spip">vignette d'illustration ©Editions Wadoo</p></div> Fleurir en automne http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-en-automne.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-en-automne.html 2009-11-05T13:43:23Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 « L'automne couronné de pampre et de raisins Prend des mains de l'été, le sceptre des jardins » dit le poète Delille. <br />Voici donc une saison nouvelle, inconnue des germains nous dit Tacite. Le mode de division de l'année en trois saisons paraît remonter au temps de la vie pastorale, alors que la belle saison se terminait à la rentrée des troupeaux pour l'hivernage ; ce n'est que là où la culture des fruits et surtout de la vigne prit une certaine extension que l'on fut amené à distinguer une quatrième - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1994.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">« L'automne couronné de pampre et de raisins Prend des mains de l'été, le sceptre des jardins » dit le poète Delille.</i></p> <p class="spip">Voici donc une saison nouvelle, inconnue des germains nous dit Tacite. Le mode de division de l'année en trois saisons paraît remonter au temps de la vie pastorale, alors que la belle saison se terminait à la rentrée des troupeaux pour l'hivernage ; ce n'est que là où la culture des fruits et surtout de la vigne prit une certaine extension que l'on fut amené à distinguer une quatrième saison. Grecs et romains l'évoquèrent notamment sur leurs sols couverts de mosaïques d'une manière allégorique en couronnant la femme de pampres de vigne.</p> <p class="spip">Comme l'été, les peintres ont évoqué joliment cette saison : le flamand Jordaens, les français : Poussin - Boucher - Prud'hon, les sculpteurs : Regnaudin dans les jardins de Versailles, Bouchardon dans le bas relief des 4 saisons qui orne la fontaine de la rue de Grenelle à Paris.</p> <p class="spip">Oui, l'automne c'est le temps des feuilles qui sèchent et tombent en tourbillonnant, des châtaignes qui se fendent sous les pas, pommes et poires sont à la fête, les noix, les figues, et surtout le raisin abondent sur les marchés, festival de rouge, de brun c'est le temps des champignons et des odeurs d'humus, les couleurs de l'été cèdent la place aux rouilles, orange, brun, or. Les tons dorés et chauds prennent la place des brillantes couleurs de l'été.</p> <p class="spip">Le dahlia est certes le roi des jardins, les nombreuses variétés nous proposent toutes les couleurs de la palette. Le chrysanthème blanc, jaune, mordoré, à fleurs simples ou doubles n'est pas en reste, il a sur le dahlia l'avantage de tenir dans les compositions, mais sa gamme de coloris est moins étendue.</p> <p class="spip">Dans la gamme des jaunes sont à notre disposition le rudbeckia et le coréopsis, en trempant les tiges de ce dernier dans l'eau bouillante, vous constaterez qu'elles resteront fleuries plus longtemps. Dans la gamme des rouges et orange nous trouverons l'amarante, l'alkékenge plus connu sous le nom de physalis.</p> <p class="spip">L'hortensia prend sa robe automnale, son feuillage prend de belles teintes carminées et sa haute taille nous intéresse particulièrement.</p> <p class="spip">Mais l'automne c'est le temps où le feuillage se pare de mille teintes, c'est un festival de jaune, d'orangé allant jusqu'au rouge, de mordoré, jusqu'au feu. C'est vraiment le moment d'en profiter pour faire des compositions sans fleur, car le feuillage se suffit à lui même par la variété des teintes. Chaque arbre ou arbuste revêt une couleur différente le jaune du hêtre n'est pas celui du châtaignier. Le chêne peut aller jusqu'au rouge s'il est d'Amérique.</p> <p class="spip"><span class='spip_document_638 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L400xH794/auomne_1-62558.jpg' width='400' height='794' alt="automne" title="automne" style='height:794px;width:400px;' class='' /></span> ©communauté Abbaye N.D.de Tamié</p> <p class="spip">Vous voulez des compositions dansantes, utilisez le forsythia qui pousse dans toutes nos régions, et se pare de magnifiques couleurs. Vous cherchez à cerner le point focal ! Utilisez le tulipier, ou le marronnier d'inde aux larges feuilles découpées.</p> <p class="spip">Vous voulez évoquer le Christ Roi le pyracantha ou buisson ardent, vous attend avec ses rouges et jaunes éclatants mais attention : il pique, protégez-vous !</p> <p class="spip">Vous cherchez l'insolite, le piment rouge ou jaune apportera cette note. Vous voulez du vertical, pensez au maïs et à l'herbe de la pampa ! Il y a les résistants, ceux qui d'une saison à l'autre restent éternellement verts, comme : le laurier tin, le laurier, le camélia, ne les snobons pas, ils pourront toujours servir ! Il y a aussi ceux qui, en perdant leurs feuilles, nous montrent leur nudité, comme le cornouiller très intéressant pour ses tiges jaunes ou rouges qui permettent des compositions épurées.</p> <p class="spip">Toutes ces couleurs d'automne seront bien accueillies dans contenants d'osier, de terre cuite, de cuivre, d'étain sans oublier les souches si diverses par leur forme et leur essence.</p> <p class="spip">Mais l'automne c'est bien sur pour nous chrétiens la grande fête de la Toussaint, fête de tous les saints, fête abondamment fleurie dans nos églises, et parfois façon jardin de ville ! Attention n'oublions pas que la composition doit être à sa place et à sa juste place, le chrysanthème en cette époque de l'année est à l'apogée de sa floraison, il apparaît donc que cette fleur magnifique est tout indiquée pour ce fleurissement, sortant d'une belle souche, accompagnée de branches automnales elle entrera harmonieusement dans la symphonie des signes.</p> <p class="spip">Le lendemain 2 Novembre, c'est le jour du recueillement et du souvenir, nous prions plus spécialement pour nos chers disparus. Nos compositions symbolisant par les éléments utilisés mort et résurrection, le fleurissement de la veille conviendra aussi à cette célébration.</p> <p class="spip">Oui Fleurir la Liturgie en automne c'est encore l'occasion de faire chanter la création pour faire de nos compositions un « jardin de beauté ».</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p></div> Fleurir le temps ordinaire http://liturgiecatholique.fr/le-temps-ordinaire.html http://liturgiecatholique.fr/le-temps-ordinaire.html 2009-10-14T14:01:03Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 Avec la fête de la Pentecôte s'achève le temps pascal, les 50 jours qui font comme une seule fête, une seule « grand semaine ». Nous entrons dans ce que l'Église appelle « le temps ordinaire ». Qu'est-ce à dire ? Si l'on regarde dans le dictionnaire, nous voyons : « Qui est dans l'ordre commun, habituel » - « qui a coutume d'être, de se faire, d'arriver. » Dans l'évangile de saint Jean au chapitre 21, nous voyons les disciples partir à la pêche… Jésus n'est plus là, il est élevé dans la gloire et sa présence - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1775.jpg" alt="" align="right" width="180" height="149" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Avec la fête de la Pentecôte s'achève le temps pascal, les 50 jours qui font comme une seule fête, une seule « grand semaine ». Nous entrons dans ce que l'Église appelle « le temps ordinaire ». Qu'est-ce à dire ? Si l'on regarde dans le dictionnaire, nous voyons : « Qui est dans l'ordre commun, habituel » - « qui a coutume d'être, de se faire, d'arriver. » Dans l'évangile de saint Jean au chapitre 21, nous voyons les disciples partir à la pêche… Jésus n'est plus là, il est élevé dans la gloire et sa présence dans leur vie quotidienne, dans leur vie ordinaire, se fait d'une manière nouvelle. Après la pentecôte commence le temps d'une nouvelle présence du Christ, c'est le temps de l'Église, et nous y sommes !</p> <p class="spip">Pour nos compositions florales, le temps ordinaire n'est pas synonyme de laisser-aller, loin de là ! Il invite à la beauté, la simplicité, la sobriété. Il convient d'abandonner le fleurissement du cierge pascal - qui lui, est désormais placé près des fonts baptismaux – pour privilégier le fleurissement de l'autel, parfois de l'ambon. Un bouquet d'accueil, là où cela est possible, sera toujours apprécié : il indique que l'on est attendu et que quelque chose va se passer. Il peut, parfois, donner de l'éclat à une fête particulière. Situé en dehors de l'espace de célébration, il n'est pas à proprement parler un bouquet « liturgique », mais il est important. Les fleurs et les feuillages que donne la nature en cette saison conviendront bien au fleurissement : pivoines, pied d'alouette, marguerites, roses, lys, etc. Cette attention à la nature permet de ne pas oublier les « accords » ! Accord avec la liturgie, accord avec les saisons, accord avec le lieu.</p> <p class="spip">Il est bon de ne pas oublier que chaque eucharistie est célébration du mystère pascal : Cet axe primordial de la liturgie se retrouve dans les compositions ; non pour que les bouquets commentent l'évangile, mais pour se laisser transformer pas la Parole qui peu à peu ouvrira les « fleuristes » au sens de ce qui nécessaire pour servir la liturgie. Les fleurs sont là pour dire la bonté de Dieu, et, rendant grâce au créateur par leur beauté naturelle, elles permettent à l'assemblée d'entrer dans la prière. Les fleurs offertes en bouquet d'action de grâce ne doivent pas avoir plus d'importance qu'il ne faut. Elles ont une juste place et juste la place qui leur revient.</p> <p class="spip">Le service des fleurs est un humble service. Sans fleurs, il manque quelque chose. Avec trop de fleurs ou trop d'explications, on étouffe quelque chose. « L'humble serviteur a la plus belle place, servir Dieu rend l'homme libre comme lui » chante une belle hymne de Didier Rimaud que tout « fleuriste » de la liturgie pourrait méditer dans ce beau temps ordinaire.</p> <p class="spip">Marie Nathanaël Gagelin et Christiane Chaylard</p> <p class="spip"><span class='spip_document_461 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L350xH497/to_1-e3fc6.jpg' width='350' height='497' alt="TO1" title="TO1" style='height:497px;width:350px;' class='' /></span> ©D.R</p> <p class="spip"><span class='spip_document_462 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L350xH467/to_2b-e4470.jpg' width='350' height='467' alt="TO 2" title="TO 2" style='height:467px;width:350px;' class='' /></span> ©D.R</p></div> Fleurir au printemps http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-au-printemps.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-au-printemps.html 2009-04-28T16:16:22Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 Fleurir au printemps <br />C'est toujours par le printemps que l'on énumère les quatre saisons, car l'année commençait autrefois par elle, saison tempérée qui débute avec l'équinoxe de printemps et se termine au solstice d'été. Lorsque le printemps arrive les jours sont égaux aux nuits, ils augmentent progressivement jusqu'à la fin de la saison le 21 Juin. Par analogie, le printemps c'est le premier temps, le temps de la jeunesse, « saison des amours » les poètes parlent de printemps pour indiquer l'âge. <br />Flore - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2240.jpg" alt="" align="right" width="180" height="151" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><h3 class="spip">Fleurir au printemps</h3> <p class="spip">C'est toujours par le printemps que l'on énumère les quatre saisons, car l'année commençait autrefois par elle, saison tempérée qui débute avec l'équinoxe de printemps et se termine au solstice d'été. Lorsque le printemps arrive les jours sont égaux aux nuits, ils augmentent progressivement jusqu'à la fin de la saison le 21 Juin. Par analogie, le printemps c'est le premier temps, le temps de la jeunesse, « saison des amours » les poètes parlent de printemps pour indiquer l'âge.</p> <p class="spip">Flore chez les anciens était la personnification du printemps, les sculpteurs en ont orné les jardins, les ponts, les fontaines : Magnier, Pradier, Loison, Mathurin Moreau, P Legros, Gaston Guitton, Bouchardon, Francavilla à Florence.</p> <p class="spip">En peinture le Printemps a été diversement symbolisé, Flore et Zéphire couronnent Cybèle de fleurs, jeune fille parée de fleurs de saison, Botticelli a placé ses trois grâces dans un bois d'orangers celle qui symbolise le printemps est vêtue de fleurs et jette des roses, Boucher nous montre des nymphes et des amours prenant leur ébats dans des paysages verdoyants et fleuris, Lancret réunit des bergers et bergères dans une prairie. Des tableaux allégoriques ont été peints par Prudhon, Bouguereau Cazes, Cot et l'italien Archimboldo l'a couvert de fruits et légumes.</p> <p class="spip">Printemps, saison du renouveau les couleurs réapparaissent, si les giboulées peuvent encore se manifester, la nature s'éveille et ne demande qu'à verdir et faire sortir pousses et bourgeons endormis. Les prés se tapissent de primevères et de coucous, ils dureront jusqu'à ce que les tondeuses ne viennent leur trancher la tête sans pitié, le myosotis se rappelle à notre bon souvenir, qu'il se rassure « nous ne l'avons pas oublié. »</p> <p class="spip"><span class='spip_document_1114 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L252xH492/Lilasmod-624b5.jpg' width='252' height='492' alt="lilas" title="lilas" style='height:492px;width:252px;' class='' /></span></p> <p class="spip">© Communauté Abbaye N.D.de Tamié</p> <p class="spip">Les plantes à bulbes sont les reines de la saison, crocus et perce-neige apparaissent dès la fin des grands froids, mais le signe printanier, c'est l'arrivée des narcisses et des jonquilles ; le jaune et le blanc se disputent la première place suivis par les tons pastels des jacinthes, du bleu intense des muscaris, puis toute la palette des tulipes, les pâles et les plus éclatantes, les perroquets aux teintes multiples, les clochettes parfumées du muguet sortent des bois et jardins, renoncules et anémones ne sont pas en reste.</p> <p class="spip">Prémices de l'été, les giroflées, les rhododendrons, les azalées colorent les jardins de taches plus vives. Des arbustes, le forsythia se lève le premier ! Merveille que ce jaune lumineux, le kerria se couvre de petites boules légères et dansantes, et les délicates spirées blanches nous saluent de leurs courbes charmantes, cognassier, groseillier, seringua : couleur, odeur, tout se mélange pour notre plus grand bonheur. Quant aux arbres, ils revêtent tranquillement leur parure, leur feuillage sera frêle et tendre, il faudra attendre le mois de Juin pour pouvoir les utiliser.</p> <p class="spip">Les arbres fruitiers se parent eux aussi de mille teintes délicates, cerisiers et poiriers blancs, pêchers roses, délicate nuance des pommiers, rose et blanc de l'arbre à fruits, rose vif et même fuchsia des pommiers ornementaux.</p> <p class="spip">Temps du Carême que l'on ne fleurit pas ou peu, c'est la pénitence des « fleurisseuses » ; la présentation du missel romain nous dit « pas de fleurs pendant le carême » mais une belle pierre, une belle souche, peuvent évoquer ce temps de tristesse et de pénitence, seul le dimanche de Laetare peut être « fleuri ». Il se peut que l'on fleurisse la messe chrismale, selon les régions l'olivier pourrait trouver sa place pour accompagner l'huile des malades, des catéchumènes, et le Saint-Chrême, mais cela n'est pas exhaustif !</p> <p class="spip">La fête chrétienne par excellence en ce temps printanier c'est Pâque bien sûr ! La nature riche de floraison nous donne alors l'occasion de traduire la résurrection - re-naissance que tout chrétien espère et attend - par l'abondance, l'envolée les couleurs du fleurissement, le jaune et blanc sont de circonstance symbolisant la vie et la joie ils enlaceront le cierge pascal qui, lui, symbolisera la Lumière du monde. Puis viendra la belle fête de Pentecôte : fête de l'esprit et des dons « le vent souffle où il veut mais tu ne sais pas d'où il vient, mais tu ne sais pas où il va » ceci résume bien la dynamique du fleurissement faisant nôtre alors cette belle citation du Père Trévedy (1) : Pentecôte : « Sitôt le Seigneur en allé, nous avons eu Vent de lui ».</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p> <p class="spip">Note :</p> <p class="spip">1. « Étincelles » - de François Cassingena-Trévedy - Édition Ad Solem</p> <p class="spip">© Communauté Abbaye N.D.de Tamié</p></div> Fleurir en été http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-en-ete.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-en-ete.html 2008-08-13T13:53:43Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour tous wp_import_16 Après le printemps au climat doux et parfois humide, aux tendres couleurs pastel, voici l'ETE : jour matutinal, soleil étincelant, longues soirées à la recherche de la fraîcheur, voici la saison de la force et l'explosion de la couleur, après l'adolescence printanière, voici le temps de la maturité ! En effet, la nature nous offre son plus somptueux spectacle, dans les jardins les fleurs succèdent aux fleurs, c'est une symphonie de couleur, toute la palette est à la fête c'est une richesse de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1919.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Après le printemps au climat doux et parfois humide, aux tendres couleurs pastel, voici l'ETE : jour matutinal, soleil étincelant, longues soirées à la recherche de la fraîcheur, voici la saison de la force et l'explosion de la couleur, après l'adolescence printanière, voici le temps de la maturité ! En effet, la nature nous offre son plus somptueux spectacle, dans les jardins les fleurs succèdent aux fleurs, c'est une symphonie de couleur, toute la palette est à la fête c'est une richesse de formes, de tons et d'odeurs subtiles ! C'est un ruissellement de beauté !</p> <p class="spip">Du plus loin de l'antiquité, cette saison fut personnifiée, en iconographie, par la déesse Cérès couronnée d'épis de blé, une corne d'abondance dans la main indique bien la profusion qu'offre la création en cette période de l'année. Les peintres ont magnifié l'été : Botticelli, mais aussi les flamands, les hollandais, le français Millet et son célèbre Angélus, Durameau au Louvre, Puvis de Chavannes sur une vaste toile idyllise et symbolise à la fois cette magnifique saison. Poussin, quant à lui, puise son inspiration dans l'épisode biblique de Ruth et Booz. Le sculpteur Houdon l'a merveilleusement exprimé dans le marbre. Les poètes n'ont-ils pas, eux aussi, vantés les charmes de cette saison ? Les musiciens ne sont pas en reste, n'avons-nous pas à l'oreille la lourdeur et la chaleur de l'été des merveilleuses 4 saisons de Vivaldi ? C'est vraiment un temps béni pour de nombreux artistes inspirés par les couleurs et les lumières de l'été.</p> <p class="spip">Bien sûr, nos jardins ne sont pas en reste ! Ils offrent en cette saison de multiples variétés de fleurs : pivoines, lys, roses, flox, pieds d'alouette etc. permettent des compositions élégantes qui, certes, seront plus à l'aise dans des contenants raffinés : céramique, terre cuite, verre transparent, car l'un des accords primordial du fleurissement liturgique n'est-ce pas l'harmonie entre contenant et contenu ?</p> <p class="spip">Mais l'été n'est-il pas aussi le temps du repos et des vacances ? Si nos activités de l'année sont en sommeil, ne serait-ce pas le moment pour consacrer du temps à la promenade, à l'émerveillement devant dame nature, et à la cueillette champêtre, car si nos jardins regorgent de fleurs, la nature "sauvage" elle aussi se met en fête pour nous offrir toutes sortes de graminées, des marguerites, des coquelicots, bleuets, euphorbes, épis de blé... les feuillages, quant à eux, sont dans la force de l'âge, et nous offrent une gamme de verts inépuisables, brillants et mats, clairs et foncés, à harmoniser avec les fleurs choisies, et que dire encore de la panoplie de formes permettant des compositions originales et naturelles ?</p> <p class="spip">Alors n'est-ce pas le moment de fleurir nos églises avec tout ce que cette généreuse nature nous donne, fleurs des jardins multiples et variées, fleurs des champs modestes et gratuites mais qui ont toute leur place dans la grande symphonie des signes pour remercier, chanter et louer le Seigneur ?</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p> <p class="spip"><span class='spip_document_579 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L400xH533/divers_400-fea90.jpg' width='400' height='533' alt="divers" title="divers" style='height:533px;width:400px;' class='' /></span> © D.R <span class='spip_document_580 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L400xH533/oeillets_rose_400-fca99.jpg' width='400' height='533' alt="oeillet" title="oeillet" style='height:533px;width:400px;' class='' /></span> © D.R</p></div> Fleurir le temps de Pâques http://liturgiecatholique.fr/Temps-de-Paques.html http://liturgiecatholique.fr/Temps-de-Paques.html 2008-04-16T15:20:40Z text/html fr Netis Pour tous Pâques et la semaine sainte Pâques, semaine sainte wp_import_16 Pâques et la semaine sainte : Alléluia ! Christ est ressuscité ! La Vie a vaincu la mort ! Une bonne nouvelle qui se chante, qui se danse et fait déborder de joie l'Eglise tout entière ! Résurrection !... Lumière, paix, couleurs, élan, beauté, abondance, recueillement aussi ! La résurrection se passe dans un jardin : un jardin de printemps, c'est fleuri ! Alors, vite, allons cueillir les fleurs de la résurrection pour dire notre joie au ressuscité, pour la dire à l'assemblée, pour être au diapason de la célébration ! <br />Que - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Paques-et-la-semaine-sainte,343-+.html" rel="tag">Pâques et la semaine sainte </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Paques-et-la-semaine-sainte,380-+.html" rel="tag">Pâques, semaine sainte </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Paques-et-la-semaine-sainte-+.html" rel="tag">Pâques et la semaine sainte :</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1544.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Alléluia ! Christ est ressuscité ! La Vie a vaincu la mort ! Une bonne nouvelle qui se chante, qui se danse et fait déborder de joie l'Eglise tout entière ! Résurrection !... Lumière, paix, couleurs, élan, beauté, abondance, recueillement aussi ! La résurrection se passe dans un jardin : un jardin de printemps, c'est fleuri ! Alors, vite, allons cueillir les fleurs de la résurrection pour dire notre joie au ressuscité, pour la dire à l'assemblée, pour être au diapason de la célébration !</p> <p class="spip">Que nos compositions soient belles, élancées, joyeuses ! Que la lumière, la transparence et l'équilibre soient au rendez-vous ! Que l'enracinement dise notre humanité, et son élan, notre humanité sauvée, ressuscitée ! L'abondance dit la profusion de la grâce, l'intégration du cierge pascal la présence du Christ ressuscité !</p> <p class="spip">Nous avons chanté, dans la nuit de Pâques :</p> <p class="spip">« Réjouis-toi, ô notre terre, resplendissante d'une lumière éclatante, car il t'a prise en sa clarté et son règne a dissipé ta nuit ! Réjouis-toi, Eglise notre mère, toute remplie de sa splendeur, et que résonne l'acclamation du peuple des fils de Dieu !… » (Extrait de l'Exultet)</p> <p class="spip">Comme le disait St Athanase, que chaque dimanche soit célébré dans la joie et l'exultation, comme si c'était un jour de fête unique, ou mieux "un grand dimanche". Qu'en ce « grand dimanche » du temps de Pâques nos compositions florales soient l'icône de la joie de la résurrection !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quelques suggestions :</strong></p> <p class="spip">Choisir, si possible, des fleurs de saison : forsythias, groseillier à fleurs roses, magnolias (branches droites), prunus… Il y a peu de feuillage à cette saison, mais on peut trouver : Laurier-tin, laurier, aucuba et d'autres feuillages persistants. Travailler avec soin le fleurissement du cierge pascal ! Rechercher une composition florale qui intègre le cierge pascal, en évitant les « collerettes » à la jonction du pied et du cierge. Eviter les bouquets suspendus qui ne disent pas l'enracinement.</p> <p class="spip">Marie Nathanaël Gagelin - PSSE</p> <p class="spip"><span class='spip_document_400 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L283xH458/f_2-e1439.jpg' width='283' height='458' alt="fleurs 2" title="fleurs 2" style='height:458px;width:283px;' class='' /></span></p> <p class="spip"><span class='spip_document_399 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L240xH360/fleurs-2-1e761.jpg' width='240' height='360' alt="" style='height:360px;width:240px;' class='' /></span></p> <p class="spip">©Marie Nathanaël Gagelin</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-Semaine-Sainte.html" class="spip_out">la semaine sainte</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-grande-Veille-de-Paques.html" class="spip_out">La grande veillée de Pâques</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/quest-ce-que-paques.html" class="spip_out">Lire la suite de l'article sur le site www.eglise.catholique.fr</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-chemin-de-croix-SERVIR.html" class="spip_out">Le chemin de croix</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-cierge-pascal-en-la-nuit-Sainte.html" class="spip_out">Le cierge pascal en la nuit sainte</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-que-l-Octave-de-Paques.html" class="spip_out">Qu'est ce que l'octave de Pâques ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-Paque-des-Peres-de-l-Eglise.html" class="spip_out">La Pâque des pères de l'Eglise</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-Paque-passage-de-la-mort-a-la.html" class="spip_out">La Pâque, passage de la mort à la vie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Destin-du-mystere-pascal-dans-la.html" class="spip_out">Destin du mystère pascal dans la christologie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/+-Art-sacre-un-chemin-vers-Paques-+.html" class="spip_out">Dossier "Art sacré, un chemin vers Pâques"</a></p></div> fleurir http://liturgiecatholique.fr/fleurir,1153.html http://liturgiecatholique.fr/fleurir,1153.html 2007-12-03T08:26:12Z text/html fr Netis Pour tous On pourrait croire, en entrant dans une église en dehors des célébrations qu'il ne s'y passe rien ou presque rien. Et pourtant, à regarder de plus près, si l'on a pris soin de la maison de Dieu et des hommes, l'architecture et sa disposition disent déjà la rencontre avec Dieu. <br />La présence des fleurs est de cet ordre. Déjà, l'on perçoit la douceur domestique et invitatoire de l'ornement floral, contemplation gratuite qui ravit le regard et qui dit que la Maison est habitée. Puis, dans la prière, personnelle - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-tous,159-.html" rel="directory">Pour tous</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1153.jpg" alt="" align="right" width="170" height="117" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">On pourrait croire, en entrant dans une église en dehors des célébrations qu'il ne s'y passe rien ou presque rien. Et pourtant, à regarder de plus près, si l'on a pris soin de la maison de Dieu et des hommes, l'architecture et sa disposition disent déjà la rencontre avec Dieu.</p> <p class="spip">La présence des fleurs est de cet ordre. Déjà, l'on perçoit la douceur domestique et invitatoire de l'ornement floral, contemplation gratuite qui ravit le regard et qui dit que la Maison est habitée. Puis, dans la prière, personnelle ou communautaire, le bouquet indique le centre liturgique du lieu. Il accompagne le lieu de la Parole, le lieu de la Table eucharistique, ou celui de la présidence. La multiplicité des bouquets est à éviter. Mieux vaut privilégier un des pôles liturgiques plutôt que brouiller la lisibilité de l'espace sacré. L'abondance n'est pas la surcharge. Comme dans bien des domaines, on ne dit pas mieux parce que l'on dit plus.</p> <p class="spip">D'où l'importance du vide dans les compositions florales (1) et autour. Le vide, s'il est habité est un espace d'accueil, une respiration, un silence offert à soi-même et à l'autre.</p> <p class="spip">La nature, en fait, la Création, oscille selon les saisons, selon les âges entre l'abondance et le dénuement. Le bouquet reflète au cours du temps liturgique l'abondance et le dénuement qui parsèment nos chemins de vie, nos chemins de foi. Suivre ces variations, c'est respecter le rythme des saisons, mais aussi conserver la « spontanéité végétative » de la plante, c'est-à-dire conserver le sens de sa pousse. De même, le « contenant » doit montrer l'enracinement du bouquet, extrait de la terre. Ainsi, le bouquet de Carême dit l'attente et la promesse à venir, témoin d'un dénuement volontaire, non pas d'une pauvreté subie. Les compositions florales de Pâques exaltent la joie de la Résurrection. Au cours d'une année liturgique, la succession des bouquets, dimanche après dimanche, évite la routine et crée une cohérence, une continuité visuelle qui accompagne avec simplicité ce qu'elle sert ; la liturgie. Le cycle végétal nous rappelle enfin par sa finitude notre propre fin. La présence de fleurs n'est d'ailleurs mentionnée que dans le rituel des funérailles (2). Les plantes sont le « point de départ d'une métaphore (…) pour passer de vie perdue à la vie recouvrée », à travers la vie des plantes plus lente, plus enracinée dans le passé, plus prometteuse d'avenir, se découvre et se tisse une espérance de vie.</p> <p class="spip"><i class="spip">« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt il porte beaucoup de fruit »</i>Evangile selon saint Jean, 12, 23-24</p> <p class="spip">Sandrine Vivier</p> <p class="spip">Article publié dans les <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique82" class="spip_out">Chroniques d'art sacré</a>, n° 80, p. 28.</p> <p class="spip">1. Propos de Marie-Jeanne Ribier, voir également son article dans la revue Célébrer n°314, octobre 2002.On consultera avec profit les livrets édités par le CNPL, Fleurir en Liturgie.</p> <p class="spip">2. Christophe Boureux, Les plantes de la Bible et leur symbolique, Editions du Cerf, Paris, 2001.</p></div>