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La revue  "La Maison-Dieu"

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Vous avez besoin de nourrir votre réflexion sur la liturgie, de vous tenir informés sur les recherches actuelles, La Maison-Dieu vous propose un instrument de formation permanente.

La Maison-Dieu est une revue trimestrielle (4 numéros par an), publiée par les Éditions du Cerf et animée par le Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle. L’actuel directeur de la publication est le frère Patrick Prétot.

Une approche pluridisciplinaire Chaque numéro, grâce à la collaboration de spécialistes des différentes disciplines, présente un ensemble d’articles faisant appel à l’histoire, à la théologie, aux sciences humaines, pour aider à bien situer les questions que posent les pratiques actuelles, faire apparaître les enjeux et envisager les lignes d’action pour un progrès.

Revue d’expression française, La Maison-Dieu garde une attention particulière aux différents aspects de la pastorale liturgique en France.

Revue internationale, grâce à la collaboration de nombreux spécialistes de différents pays, La Maison-Dieu propose régulièrement des monographies et des articles de réflexion sur les différents aspects de la vie liturgique dans le monde actuel.

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Edito : Interpréter les textes liturgiques

SOMMAIRE

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- L’Herméneutique des textes liturgiques, Jean-Louis SOULETIE

Cette contribution s’interroge sur le lien entre Bible et liturgie en considérant que l’euchologie utilise un matériel biblique considérable dont nos contemporains ne sont plus familiers malgré le renouveau de la fréquentation de l’Écriture par les fidèles. Elle repose donc sur un diagnostic : l’Écriture comme biotope de la foi et de la vie chrétienne fait aujourd’hui problème. Elle invite à concevoir la prédication dans la liturgie comme une mystagogie pour aujourd’hui, assurant une initiation à l’Écriture qui n’est ni un cours d’exégèse, ni une catéchèse.

-  L’intérêt de l’étude du vocabulaire des textes euchologiques , Martin KLÖCKENER

À travers un grand parcours historique parmi les spécialistes de la science liturgique, l’auteur propose une relecture magistrale des évolutions dans l’interprétation des textes liturgiques, surtout sur un plan méthodologique. Il plaide pour un intérêt renouvelé en faveur de la philologie qui reste aujourd’hui, à ses yeux, un domaine important pour la science liturgique. Sur cette base, il propose un exemple « paradigmatique », à savoir l’étude de la prière d’ouverture de l’Épiphanie dans les traditions liturgiques gallicane et romaine.

- L’interprétation allégorique : une pédagogie ? Hélène BRICOUT

L’article cherche dans un premier temps à caractériser la méthode allégorique, développée par Amalaire de Metz, théologien du haut Moyen Âge dont l’influence a été durable au long de l’histoire. Faisant sienne une réflexion de M.-D.Chenu pour qui l’allégorie intellectualise le symbole, alors qu’il devrait « se tenir dans son imaginaire », l’auteur estime qu’Amalaire, en juxtaposant aux rites une signification qu’ils ne contiennent pas, empêche le texte liturgique de se tenir sur son registre propre. Il substitue au texte un autre énoncé, celui de la passion, et fait ainsi prévaloir une logique d’explication externe sur la logique interne de l’action. Dans un deuxième temps, l’article envisage quelques aspects de la postérité de cette approche.

- Célébrer l’Eucharistie entre la louange typologique et l’intercession pénitentielle : L’exemple du Missel de Bobbio (BNF lat. 13246), Christophe ŁAZOWSKI

L’article s’intéresse au contenu euchologique d’un document complexe et composite désigné depuis Edmund Bishop sous le nom de « Missel de Bobbio ». Après avoir dressé le status quaestionis de la recherche concernant l’origine et la nature de ce document, et l’avoir situé dans l’ensemble de la documentation liturgique de l’époque, l’auteur passe en revue une série de formulaires en essayant d’y repérer le vocabulaire liturgique qui est employé.

- L’euchologie enracinée dans la tradition patristique, François CASSINGENA-TRÉVEDY, osb

Après avoir relevé le legs laissé par les Pères de l’Église dans le corpus liturgique, de telle sorte que la liturgie peut apparaître comme « épiphanie quotidienne et ordinaire de la Tradition », et sans oublier pour autant que la liturgie est aussi un « grand œuvre de culture », l’article considère ce legs dans la prière de présidence, en retenant trois axes majeurs. En premier lieu, la manière qu’ont les Pères d’interpréter et d’organiser l’Écriture a induit dans la liturgie une herméneutique scripturaire dans laquelle on peut reconnaître une donnée structurelle : l’Écriture est présente, de manière médiate et élaborée, « à son degré de Tradition ». En second lieu, en tant qu’héritage littéraire qu’ils ont inspiré, le corpus liturgique est témoin d’une pensée théologique et d’un vocabulaire spécifique (forma, natura, substantia ; mais aussi commercium ou participare) qui reflète les grands débats trinitaires et christologiques des IVe –Ve siècles. En troisième lieu enfin, leur marque se trouve dans les formes littéraires elles-mêmes à travers lesquelles ils ont exprimé la prière de l’Église : car tout assumant l’héritage de la culture antique, les Pères ont donné un souffle nouveau à des genres littéraires qui avaient fait leur preuve, et doté ainsi la liturgie chrétienne d’une oralité solennelle, forgeant un « genre liturgique » caractérisé par la concision et la densité, et dont les collectes et l’hymne dite « ambrosienne » constituent les monuments les plus achevés.

- L’approche typologique de la liturgie : l’exemple des prières eucharistiques, Enrico MAZZA

L’article propose un double parcours : le premier porte sur la notion de typologie et présente une grande synthèse des vues de l’auteur sur cette question capitale pour la théologie des sacrements et en particulier de l’eucharistie, tandis que le second porte sur la notion de mystagogie.

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VARIA

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- Quelques notes sur la question théologique et pastorale des divorcés remariés, Louis-Marie CHAUVET

Cette contribution, rédigée avant le synode de l’automne 2015, croise deux regards complémentaires : l’attention aux situations pastorales et l’enracinement du discernement dans une réflexion théologique qui s’appuie sur la longue (et complexe) tradition de l’Église. Le souci pastoral s’enracine dans la profonde expérience du terrain dont l’auteur est familier. Il s’exprime notamment par un discours en « je », dans lequel s’exprime la responsabilité propre d’un pasteur qui souligne les exigences de la communication sur ces questions, car des formulations mal comprises peuvent causer des troubles sérieux.

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CHRONIQUES

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Ângelo Cardita
- Les études rituelles : de nouveaux sentiers ? (Colloque, Université du Québec, 25-29 mai 2015)

André Haquin
- L’antijudaïsme des Pères : mythes et/ou réalité ? (Colloque de Louvain-la-Neuve, 20-22 mai 2015)
- La confirmation au cœur de l’initiation chrétienne (Paris, 6-7 mai 2015)
- Pratiques homilétiques des Églises, enjeux liturgiques et théologiques (62e Semaine d’études liturgiques Saint-Serge, Paris, 22-25 juin 2015)
- 29e Semaine Théologique de Kinshasa (Kinshasa, 11-14 mai 2015)

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NOTES DE LECTURE

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Monique Brulin
- La liminalità del rito, a cura di Giorgio Bonaccorso.


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