Portail de la Liturgie Catholique http://www.liturgiecatholique.fr/ Le site officiel de la Liturgie Catholique en France : derniers articles pour aller plus loin fr SPIP - www.spip.net Portail de la Liturgie Catholique http://liturgiecatholique.fr/IMG/siteon0.jpg http://www.liturgiecatholique.fr/ 56 192 Quel est l'avis de l'Eglise sur la crémation ? http://liturgiecatholique.fr/Quel-est-l-avis-de-l-Eglise-sur-la,4942.html http://liturgiecatholique.fr/Quel-est-l-avis-de-l-Eglise-sur-la,4942.html 2013-10-08T09:57:29Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin L'Église ne refuse plus la crémation à condition que celle-ci ne soit pas envisagée par opposition et provocation à la foi catholique. Le document officiel qui gère cette situation est la « Note de Mgr Feidt » du 4 juin 1986, publié dans le Directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs des sacrements (éd. Paroi-Service, 1984). <br />La position la plus récente de l'épiscopat correspond à ce qui a été publié dans Les points de repère en pastorale des funérailles, par la Commission épiscopale de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4942.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">L'Église ne refuse plus la crémation à condition que celle-ci ne soit pas envisagée par opposition et provocation à la foi catholique. Le document officiel qui gère cette situation est la « Note de Mgr Feidt » du 4 juin 1986, publié dans le Directoire canonique et pastoral pour les actes administratifs des sacrements (éd. Paroi-Service, 1984).</p> <p class="spip">La position la plus récente de l'épiscopat correspond à ce qui a été publié dans Les points de repère en pastorale des funérailles, par la Commission épiscopale de liturgie.</p> <p class="spip">L'article qui fait le point de la situation et donne le mieux les enjeux, du point de vue de l'Église catholique, est l'article de J.-C. Hugues dans Célébrer 274 (oct-nov 1997), et qu'il a développé dans La Maison-Dieu, n°213, 1998.</p> <p class="spip">La position actuelle des évêques (notamment dans le chantier en cours de révision du Rituel des funérailles) n'est pas encore totalement arrêtée. La réflexion s'oriente plutôt vers : L'Église ne refuse pas la crémation (sauf cf. point 1 ci-dessus) et situe celle-ci après les funérailles à l'Église, en même lieu que l'inhumation. L'Église porte un soin particulier à la destination des cendres. C'est pourquoi les responsables pastoraux ont le devoir d'avertir les familles qu'il y a là un enjeu important pour l'Église (ni dispersion ni conservation à domicile ; dépôt dans un lieu « mémoire »). La communauté chrétienne peut proposer une prière au lieu de crémation (cela est même conseillé pour ritualiser ce moment difficile) : il sera conçu comme la prière au cimetière (en adaptant, bien sûr), en s'appuyant sur le Rituel II.</p> <p class="spip">Lorsqu'il n'est pas possible de faire autrement (personne décédée à l'étranger ou loin du lieu de résidence…), et que la crémation a lieu avant les funérailles à l'église, la bonne solution semble être (dans la mesure du possible) : prière du dernier adieu au lieu de crémation et célébration de funérailles en l'absence de corps et sans l'urne. Si, malgré tout, dans le cas précédent, le dernier adieu n'a pu se faire avec le corps et qu'on ne peut empêcher la présence de l'urne à la célébration à l'église, alors on y fait le dernier adieu mais sans le rite d'aspersion et l'encensement qui sont réservés au corps.</p> <p class="spip">Dominique Cadet</p></div> Quand les laïcs célèbrent les funérailles http://liturgiecatholique.fr/Quand-les-laics-celebrent-les.html http://liturgiecatholique.fr/Quand-les-laics-celebrent-les.html 2012-05-24T15:22:26Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin En raison des multiples missions qui leur incombent, il devient parfois difficile aux ministres ordonnés de présider les funérailles. Face à cette situation nouvelle, de plus en plus de laïcs formés et mandatés par l'évêque "dirigent" la prière des défunts. Quel est alors leur rôle spécifique ? Nous n'envisageons que le temps de la célébration à l'église. <br />De la nécessité d'un manuel <br />Sans être un nouveau Rituel, le guide pastoral de célébration paru en 2008, Dans l'espérance chrétienne, "permet aux fidèles - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4396.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">En raison des multiples missions qui leur incombent, il devient parfois difficile aux ministres ordonnés de présider les funérailles. Face à cette situation nouvelle, de plus en plus de laïcs formés et mandatés par l'évêque "dirigent" la prière des défunts. Quel est alors leur rôle spécifique ? Nous n'envisageons que le temps de la célébration à l'église.</p> <p class="spip"><strong class="spip">De la nécessité d'un manuel</strong></p> <p class="spip">Sans être un nouveau <i class="spip">Rituel</i>, le guide pastoral de célébration paru en 2008, <i class="spip">Dans l'espérance chrétienne</i>, "permet aux fidèles laïcs de prévoir un déroulement digne et juste des célébrations qu'ils dirigent (1).</p> <p class="spip">L'utilisation de ce "guide pastoral des funérailles" a le mérite de dépasser le stade de la subjectivité et d'harmoniser les pratiques tout en offrant à l'officiant des choix possibles et adaptés.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Qui célèbre et où ?</strong></p> <p class="spip">L'officiant laïc et quelquefois une ou plusieurs personnes de l'équipe funérailles se tiennent dans le sanctuaire, en un lieu de prière n'utilisant ni le siège de la présidence qui reste vide, ni l'espace de l'autel ; l'ambon est réservé à la proclamation de la Parole.</p> <p class="spip">Il est souhaitable que l'officiant se présente et soit identifié par "un signe de reconnaissance" (2) évitant toute confusion avec l'étole du prêtre, pas exemple une croix sur un cordon.</p> <p class="spip">Les assemblées aux funérailles sont souvent peu familiarisées avec les rites de l'Eglise. Elles seront plus sensibles à la beauté et à la vérité des gestes (lumière, aspersion, encensement...) qu'à des explications de type catéchétique.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'accueil : des choix possibles</strong></p> <p class="spip">A la porte de l'église, l'officiant, après avoir salué la famille, "se recueille devant le défunt" : prière, signe de la croix sans aspersion...</p> <p class="spip">Après la procession et la salutation avec les formulse liturgiques telles que : "Béni soit Dieu, le Père et le Fils et le Saint-Esprit, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles, Amen" (3), l'officiant "donnera le sens de la célébration" dans un mot d'accueil adapté à la situation (4). Cet "accueil liturgique" est à distinguer de l'évocation du défunt par un de ses proches ou par un membre de l'équipe funérailles.</p> <p class="spip">Si la procession d'entrée est accompagnée par de la musique, le chant d'entrée, placé avant ou après le mot d'accueil, favorise la cohésion et le recueillement de l'assemblée.</p> <p class="spip">Les chants et musiques profanes trouveront davantage leur place en dehors du temps de la célébration puisqu'ils ramènent vers le passé alors que la prière à l'église s'inscrit dans une dynamique de passage.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le rite de la lumière et le rite pénitentiel</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">"L'officiant introduit ce rite, puis lui ou un membre de l'équipe communique à un proche du défunt la flamme du cierge pascal allumé avant la célébration (le Christ nous précède) pour allumer les autres cierges" (5)"</i></p> <p class="spip">D'autres gestes simples sont prévus mais, comme pour les lectures, on ne peut faire participer la famille qu'en fonction de ses possibilités.</p> <p class="spip">C'est également à l'officiant que revient le rite pénitentiel et la prière d'ouverture. les notes suggèrent qu'il dise les oraisons, "les mains jointes", geste qui peut l'aider quand il doit guider la prière de l'assemblée.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La liturgie de la Parole</strong></p> <p class="spip">Pour beaucoup, les funérailles restent le dernier lieu d'évangélisation. Les textes bibliques, généralement choisis par la famille, permettent, avec le commentaire qui suit, de dire la foi de l'Eglise. C'est pourquoi "ils ne doivent être ni omis ni remplacés par un autre texte qui lui, peut trouver sa place à un autre moment", par exemple après le dernier adieu (6).</p> <p class="spip">La première lecture, le psaume lu ou chanté et les intentions de la prière universelle sont confiés à des membres de la famille, de l'assemblée ou de l'équipe funérailles. On réservera à l'officiant la proclamation de l'Evangile précédée ou non de l'acclamaiton qui peut être l'<i class="spip">Alléluia</i>, ainsi que l'introduction et la conclusion de la prière universelle.</p> <p class="spip">L'assemblée étant peu familiarisée avec les textes, on veillera à la qualité de la diction des lecteurs et à la dignité du lectionnaire.</p> <p class="spip">Après la prière universelle, l'officiant peut dire, les mains jointes, l'une des prières de louange proposées, puis termine par le <i class="spip">Notre Père</i>.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le commentaire</strong></p> <p class="spip">Moment privilégié pour l'évangélisation, cet exercice ne s'improvise pas. L'officiant explicite le sens du texte et l'actualise.</p> <p class="spip">"Sans revenir à l'évocation détaillée du défunt, il peut faire le lien avec sa vie, à travers un appel à la miséricorde de Dieu, une action de grâce, un témoignage" (7).</p> <p class="spip">Dans certaines situations délicates (suicide, divorce, incarcération...), on s'abstiendra de toute "parole de jugements" pour insister sur la miséricorde divine.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le dernier adieu</strong></p> <p class="spip">C'est un moment important de la célébration parce qu'il signifie celui de la séparation définitive. Pour le manifester, l'officiant se rend, quand c'est possible, "près du cercueil" (8).</p> <p class="spip">Au cours de l'invitatoire, il ne s'agit plus d'évoquer le passé du défunt mais de lui dire "au revoir" et de la confier à Dieu. "Le chant doit apparaître comme le sommet de l'adieu" puisqu'il nous place dans l'espérance de nous retrouver un jour.</p> <p class="spip">L'aspersion avec les paroles de bénédiction est le geste obligatoire en mémoire du baptême. Après la dernière oraison, l'officiant ou un membre de l'équipe invite l'assemblée au geste d'aspersion. L'officiant, s'il est familier avec ce geste, peut encenser le corps du défunt.</p> <p class="spip">Il propose à la famille et à l'assemblée "un acte de foi, d'espérance à poursuivre par la prière, en particulier une eucharistie" (9) dans les jours qui suivent et peut inviter à un geste d'offrande. Il lui revient de reconduire le corps.</p> <p class="spip">1. Association épiscopale liturgique pour les pays francophones, <i class="spip">Dans l'espérance chrétienne, Célébration pour les défunts,</i> Paris</p> <p class="spip">2. Service national de pastoral liturgique et sacramentelle, Célébrations pour les défunts, Guide pastoral d'accompagnement du Rituel, Paris, Ed du Cerf, SNPLS, coll. "Guides Célébrer" n° 17, 2009</p> <p class="spip">3. <i class="spip">Dans l'espérance chrétienne</i>, n° 173</p> <p class="spip">4. <i class="spip">Célébrations pour les défunts,</i> p 31</p> <p class="spip">Bernard Baudouin <a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p></div> Laïcs et funérailles, "Célébrer l'à Dieu" DVD http://liturgiecatholique.fr/Laics-et-funerailles-Celebrer-l-a.html http://liturgiecatholique.fr/Laics-et-funerailles-Celebrer-l-a.html 2012-04-26T13:57:13Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Pour trouver des repères concrets dans la célébration des obsèques conduites par un laïc. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4339.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La célébration des funérailles est une étape importante dans la vie d'une famille. C'est également un moment important pour l'Eglise elle-même, car elle porte à son accomplissement ce qui a été vécu en sacrement lors du baptême. C'est un acte ordinaire pour tout ministre ordonné, mais les circonstances pastorales imposent parfois de députer un laïc baptisé à ce ministère. C'est alors un acte extra-ordinaire qu'il convient de confier à des personnes formées à cette mission.</p> <p class="spip">Ce DVD a été conçu par le service liturgique d'accompagnement des familles en deuil du diocèse de Pontoise. Il donne autant à réfléchir qu'à voir, ceci à travers les nombreux interviews et témoignages, mais surtout à travers la célébration elle-même.</p> <p class="spip">La célébration pourra être regardée selon les grands moments de la liturgie, avec le son de la cérémonie elle-même. Elle pourra être visionnée avec deux autres bandes son. L'une est faite des explications concrètes, l'autre de la médiation de l'officiant.</p> <p class="spip">Les témoignages aideront à mieux approcher ce qui est vécu par les officiants et la famille, avec un éclairage sur les cas particuliers comme l'urne, les jeunes enfants. Quelques points de repères sont aussi donnés sur le rituel, les musiques, les officiels".</p> <p class="spip"><a href="http://www.bayardchretien.be/abonnement/deuil/dvd-la-cs-et-funerailles-celebrer-l-adieu-p-307-1839.html" class="spip_out">Pour commander le CD "Célébrer l'à Dieu"</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p></div> Nouvel album Fêtes et Saisons, la mission des équipes funérailles http://liturgiecatholique.fr/Nouvel-album-Fetes-et-Saisons-la.html http://liturgiecatholique.fr/Nouvel-album-Fetes-et-Saisons-la.html 2012-04-26T13:56:40Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin wp_import_16 Depuis maintenant un bon nombre d'années, des laïcs (en paroisse, en aumônerie des hôpitaux, voire aux funérariums et crématoriums) sont mandatés par l'Eglise pour assurer la préparation des funérailles et en guider la célébration. En relation avec les familles en deuil et les ministres ordonnés, les laïcs sont des acteurs incontournables de la pastorale des funérailles. <br />Pour cette pastorale, les diocèses notamment, écrivent des orientations, proposent des formations solides, mandatent des équipes. Mais - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4025.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Depuis maintenant un bon nombre d'années, des laïcs (en paroisse, en aumônerie des hôpitaux, voire aux funérariums et crématoriums) sont mandatés par l'Eglise pour assurer la préparation des funérailles et en guider la célébration. En relation avec les familles en deuil et les ministres ordonnés, les laïcs sont des acteurs incontournables de la pastorale des funérailles.</p> <p class="spip">Pour cette pastorale, les diocèses notamment, écrivent des orientations, proposent des formations solides, mandatent des équipes. Mais pour assumer concrètement cette mission, les équipes funérailles ont besoin aussi d'outils et ouvrages sur ce sujet. Il en existe des généraux, tels que le <i class="spip">Rituel des funérailles</i>, <i class="spip">Dans l'espérance chrétienne</i>, et encore les deux Guides <i class="spip">Célébrer</i> 11 et 17 : <i class="spip">Pastorale des funérailles</i> et <i class="spip">Célébrations pour les défunts</i>. Cependant, peu répondent spécifiquement aux attentes particulières des ministres laïcs de ces équipes.</p> <p class="spip">C'est de ce constat qu'est né ce nouvel album « <i class="spip">Fêtes et saisons</i> » : La mission des ‘équipes funérailles : accompagner et célébrer, que publient les Editions du Cerf en ce début d'année scolaire. Y ont collaboré des responsables diocésains de PLS et de la pastorale des funérailles, des responsables de terrain ainsi que le SNPLS. D'une écriture accessible, les sujets sensibles tels que l'aspect psychologique et du travail de deuil, la réflexion théologique et liturgique y sont abordés. Mais il donne également et surtout des éléments pratiques pour un art de célébrer, pour des célébrations de funérailles en circonstances particulières, etc. Un glossaire clair et précis (définition des mots tels que absoute, enfer et les enfers, eschatologie, rédemption, etc..), ainsi qu'une large bibliographie commentée complètent l'ensemble.</p> <p class="spip">Cet ouvrage a pour vocation d'être un outil tant pour les responsables diocésains de pastorale des funérailles ou PLS en vue des formations initiales et continues que pour les équipes elles-mêmes cherchant à relire leurs pratiques. Le prix (9.50 €) se veut abordable au vue de ses 92 pages afin que tous les membres des équipes funérailles et diocésaines puissent se le procurer et y puiser des éléments nécessaires à la formation, et à leur mission.</p> <p class="spip">Soeur Sylvie André</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p></div> Le Corps « absent » http://liturgiecatholique.fr/Le-Corps-absent.html http://liturgiecatholique.fr/Le-Corps-absent.html 2012-04-26T13:56:03Z text/html fr Pour aller plus loin wp_import_16 Il arrive que le corps d'un défunt soit absent parce qu'il a disparu et que l'on n'a pu le retrouver. On connaît la douleur de familles qui doivent vivre la séparation, non seulement du fait de la brutalité de l'événement cause de la disparition mais aussi du fait de l'absence, de l'impossibilité de marquer la séparation par les rites funéraires. Il arrive aussi que le corps soit absent parce que « donné » à la médecine, à la science : réalisation d'une intention généreuse et d'une volonté de dépossession - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton879.jpg" alt="" align="right" width="180" height="120" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il arrive que le corps d'un défunt soit absent parce qu'il a disparu et que l'on n'a pu le retrouver. On connaît la douleur de familles qui doivent vivre la séparation, non seulement du fait de la brutalité de l'événement cause de la disparition mais aussi du fait de l'absence, de l'impossibilité de marquer la séparation par les rites funéraires. Il arrive aussi que le corps soit absent parce que « donné » à la médecine, à la science : réalisation d'une intention généreuse et d'une volonté de dépossession pour favoriser la recherche, et à travers elle le « bien commun ». L'Église a toujours connu de telles situations particulières. Il arrive, par nécessité, de célébrer des obsèques en l'absence de corps. On voit également parfois des célébrations avoir lieu en l'absence du corps parce qu'il n'a pas été possible de faire précéder l'inhumation ou la crémation par la célébration et le rassemblement de la famille, parfois du fait de l'impossibilité des ministres eux-mêmes (ou de personnes mandatées pour diriger la prière de l'Église) à être disponibles au moment prévu.</p> <p class="spip">N'arrive-t-il pas aussi que le corps soit en quelque sorte absent, alors qu'il est effectivement présent, parce que d'une certaine manière il serait « oublié » ! Tant il est vrai que parfois on peut avoir le sentiment diffus que les vivants sont principalement objet de considération, à cause même de la mort qui les touche et les rassemble. Le défunt étant la cause de leurs souffrances, ils deviennent les premiers destinataires des paroles et des gestes, y compris qui concernent le défunt lui-même. Ce dernier est moins celui que l'on entoure que celui à cause de qui les vivants sont à consoler : la « liturgie des défunts » devient parfois, pourrait-on oser dire, « liturgie des vivants endeuillés » !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prier pour le défunt ?</strong></p> <p class="spip">Cette situation s'installe subrepticement : elle naît de la correspondance implicite entre la considération nouvelle du deuil aujourd'hui et la capacité pastorale et liturgique du rituel à s'adapter par les choix offerts. Ainsi, d'abord, parmi les actes rituels, ensuite le choix des oraisons : Qui mentionnent-t-elles ? Que demande -t- on ? Le choix des lectures, aussi : Quelles lectures choisies et pourquoi ? Quelles lectures non choisies et pourquoi ? De qui parle-t-on ? Quelle révélation, concernant le défunt ? … Concernant les vivants ? Dans les prises de parole et l'homélie : Que dit-on ? Comment parle-t-on du défunt ? Quel langage pour l'évoquer ? Que dit-on de lui, non seulement de son passé... mais aussi de son devenir ? On pourrait avoir l'impression qu'autrefois, dans la liturgie, seul le défunt et son devenir éternel retenait l'attention, tandis qu'aujourd'hui ce serait principalement les « endeuillés » qui vivent et y expriment un manque, la privation d'un être cher « disparu », qui leur a été enlevé.</p> <p class="spip">Si ces changements se comprennent du fait des nouvelles approches de la mort, des pratiques funéraires actuelles, on pourrait aussi penser que des changements proviennent aussi de la réforme liturgique opérée suite au concile Vatican II. De manière équilibrée pourtant, on y voit affirmée une double attention à l'égard des vivants et du défunt. Si, dans les notes doctrinales et pastorales du Rituel, on souligne à maintes reprises l'attention aux personnes endeuillées :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> partager la souffrance des proches (n° 9), sympathie pleine de sollicitude (n° 10) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> aider progressivement à affronter l'épreuve du deuil dans la foi (n° 9) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> aider à comprendre ce que fait d'Église (n° 10) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> apporter la consolation de la foi et le réconfort dont l'Église veut entourer ceux qui sont dans l'épreuve (n° 8)…</p> <p class="spip">La double direction de la liturgie des funérailles est nettement à affirmer : « la liturgie des funérailles, et tout ce qui l'entoure, a pour but de recommander à Dieu le défunt mais encore (et ce n'est pas le moins important) d'encourager l'espérance des assistants et de développer leur foi au mystère pascal et à la résurrection des morts. » (n° 8) On le voit la recommandation du défunt constitue le premier motif. À vrai dire nous sommes renvoyés au sens chrétien de la mort et des funérailles, comme le rituel d'ailleurs le présente au n° 1 : « c'est le mystère pascal du Christ que l'Église célèbre, avec foi, dans les funérailles de ses enfants (…) On prie pour qu'ils passent avec le Christ de la mort à la vie, qu'ils soient purifiés dans leur âme et rejoignent au ciel tous les saints dans l'attente de la résurrection des morts et de la bienheureuse espérance de l'avènement du Christ. » On retiendra, nous l'avons expressément souligné, ce qui concerne le défunt : ce qu'il a encore à accomplir à ce moment quand il va vers sa Pâque. Certes le temps ne compte plus pour lui et pourtant, mystérieusement, quelque chose est à accomplir. Les verbes « passer » et « rejoindre » expriment un mouvement, une dynamique, un devenir qui est un présent qui ne s'accomplit pas hors de la communion des vivants. Il y a là une lumière de la foi sur nos existences, que déjà diverses expressions religieuses passées en diverses civilisations pressentaient.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Accompagner le défunt…</strong></p> <p class="spip">D'ailleurs c'est bien dans cette perspective qu'en diverses cultures ce qui constituait les funérailles, était la marche qui accompagnait le défunt vers son devenir : marcher pour accompagner jusqu'à cette heure où les routes séparent définitivement les vivants et les morts. Une approche semblable donne sens au processus rituel des funérailles chrétiennes : accompagner le passage dans la vie du Christ. Ce devenir du défunt peut-être aujourd'hui moins présent à nos esprits, par forme d'indifférence à cet aspect, du fait des modifications d'approches de l'au-delà ( croyances, représentations, langage). Les vivants se replient sur leur douleur, comme on entend dire : « il y a plus rien à faire, tout est terminé. » L'approche eschatologique a besoin d'être signifiée par l'accompagnement du défunt, dans sa marche qui le conduit vers son accomplissement. Le rituel de l'Église, dans son parcours, en ses différentes étapes depuis le dernier soupir jusqu'à l'acte ultime de séparation, dans sa prière à ces différents moments, accompagne cette marche pascale du défunt comme celle de l'Église de la terre. « Les différents moments constituent autant d'étape dans la célébration, qui doivent aider des participants à approfondir le sens chrétien de la vie et de la mort et à accueillir l'espérance de la résurrection. »</p> <p class="spip">L'oubli du corps du défunt peut-être lu comme le signe d'un « déficit eschatologique ». Celui-ci a des répercussions dans une approche catholique sur la prière pour les défunts. Inversement, le fait d'annoncer la résurrection en présence du corps, de la dépouille du défunt, donne à cette proclamation de foi toute sa force. Les Points de repère pour la pastorale des funérailles invitent à favoriser un cheminement de foi : 4 pages sont consacrées à « découvrir la foi en la résurrection de la chair », à « découvrir l'appel à la vie éternelle ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Ne pas nier la mort</strong></p> <p class="spip">Il est un autre aspect qui retient aussi notre attention : « l'effacement »du corps comme à l'inverse la trop grande « présence » du corps participe de la même attitude : le déni de la mort, observé depuis plusieurs décennies. Ici, le mort est comme n'existant plus ; sa disparition rapide paraît un moyen pour être moins affecté ou permettre un rapide rétablissement. Une telle attitude constitue un déni violent dont on connaît les conséquences négatives. L'acte de séparation demande au contraire l'attention au corps du défunt tout au long du parcours depuis la toilette funèbre jusqu'à l'inhumation en passant par la présence au corps, le geste d'aspersion du corps accompli par les personnes effectuant une visite, le regard sur le défunt, les gestes d'hommage et de vénération, la fermeture du cercueil, les gestes liturgiques accomplis au moment de la célébration… Ce rapport au corps donne à appréhender et à expérimenter le nouveau rapport à la personne, à son absence et à sa présence autre. « Le corps présent » participe au travail de deuil, à une séparation consentie.</p> <p class="spip">Christian Teysseyre</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 298</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p></div> Ritualiser le deuil d'un bébé mort-né http://liturgiecatholique.fr/Ritualiser-le-deuil-d-un-bebe-mort.html http://liturgiecatholique.fr/Ritualiser-le-deuil-d-un-bebe-mort.html 2012-04-26T13:55:25Z text/html fr Pour aller plus loin wp_import_16 « Ce n'est rien, tu en auras d'autres », s'entend bien souvent dire une femme qui perd son bébé pendant la grossesse. Mais les questions et les douleurs enfouies demeurent. Des médecins se sont battus pour que les enfants morts avant terme ne pèsent plus comme des fantômes sur leur parents et comme des « riens » aux yeux de la société. Une toute petite parcelle de terre leur est réservée dans le cimetière de Lille-sud, dans l'immense cimetière, parmi les alignements de sépultures, c'est à peine si on la - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton880.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">« Ce n'est rien, tu en auras d'autres », s'entend bien souvent dire une femme qui perd son bébé pendant la grossesse. Mais les questions et les douleurs enfouies demeurent. Des médecins se sont battus pour que les enfants morts avant terme ne pèsent plus comme des fantômes sur leur parents et comme des « riens » aux yeux de la société. Une toute petite parcelle de terre leur est réservée dans le cimetière de Lille-sud, dans l'immense cimetière, parmi les alignements de sépultures, c'est à peine si on la remarque. Ici, une simple plaque de bois avec un nom et l'initiale d'un prénom. Là, une petite dalle, une plaque commémorative, quelques fleurs. Parfois, une date, une seule date. On appelle cet endroit le « cimetière des anges ». La plupart des enfants qui reposent ici n'ont pas eu le temps d'ouvrir les yeux sur le monde. Ils l'ont quitté sans même avoir pu achever leur parcours dans le ventre maternel. Une toute petite parcelle de vie.</p> <p class="spip">« Je sais où sont mes filles. J'ai besoin de ce point de repère. Je sais qu'elles ont existé, même si elles ne sont pas sur le livret de famille. » Angèle montre la photo de la tombe d'Axelle et d'Élise. Il y a un peu plus de deux ans, elle a perdu les jumelles qu'elle attendait à presque cinq mois de grossesse. Aujourd'hui, Axelle et Élise ont non seulement un prénom et une sépulture, mais elles ont aussi un visage pour leurs parents, qui ont pu les voir, les prendre dans leur bras, les pleurer. « C'étaient de vrais bébés. C'étaient mes filles. » Aujourd'hui, Angèle et Denis, son mari, élèvent leurs deux garçons : Fabrice, onze ans et demi, et Florian, un an. Entre les deux, Axelle et Élise ont pris leur place, ni plus, ni moins. « Je n'ai pas eu deux enfants, affirme Angèle, j'en ai eu quatre ! »</p> <p class="spip">En France, il aura fallu beaucoup de temps, et il en faudra encore, pour que l'on reconnaisse que la mère, le père, les frères et les sœurs d'un enfant mort-né ont une véritable douleur à exprimer, un véritable deuil à accomplir. Angèle a eu la « chance » d'être accueillie à la maternité Salengro à Lille, où deux médecins ont mis en place, avec leur équipe soignante, un accompagnement spécifique pour les parents d'enfants décédés avant terme, après quatre mois et demi de grossesse. Un mélange d'intuition et de constats très rationnels ont conduit ces deux femmes à unir leurs efforts pour faire évoluer les pratiques.</p> <p class="spip">Pour commencer, A.-S. Valat s'est inspirée de l'expérience vécue par l'une de ses amies, qui avait accouché en Angleterre et perdu son bébé, atteint d'une malformation : « J'ai commencé à proposer aux femmes de voir le corps de leur enfant, après un décès spontané ou des complications tardives. C'étaient des moments lourds en émotions, mais très souvent elles disaient merci et sortaient plus sereines de la maternité. » Jusqu'ici, la pratique la plus courante en France consistait, et c'est encore le cas dans la plupart des hôpitaux, à occulter totalement l'existence physique de l'enfant : accouchement sous anesthésie générale, évacuation du corps du bébé, conseil aux parents « d'en faire bien vite un autre »...</p> <p class="spip"><i class="spip">« Aider les parents à rencontrer leur enfant décédé, le voir, le toucher, c'est leur donner un corps à pleurer et matérialiser la réalité de la perte. Demander aux parents le prénom qu'ils avaient choisi pour leur enfant, établir un certificat médical de naissance, c'est signifier aux parents que nous, soignants, nous reconnaissons ce fœtus comme un être humain, même si, pour la loi il n'est qu'un « produit innommé. »</p> <p class="spip">Permettre, à l'hôpital, la mise en place et la libre expression de rituels funéraires religieux ou laïques, aider à organiser les funérailles des enfants ayant un permis d'inhumer, créer des lieux de repos respectueux pour les enfants non déclarés, c'est donner à ces enfants une existence sociale.</p> <p class="spip">Assurer une prise en charge respectueuse du corps de ces petits d'hommes décédés, c'est quelque part s'identifier à eux et signer leur appartenance à une commune humanité. Au terme de tels chemins parcourus ensemble, parents et soignants, il nous semble que ce travail autour de la mort, souvent difficile pour nous soignants, toujours douloureux pour les parents, est source d'un enrichissement mutuel et d'un progrès vers plus d' humanité. »</i></p> <p class="spip">Maryse Dumoulin, médecin en pathologie maternelle et foetale au CHRU de Lille</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour ne pas en rester sur un échec</strong></p> <p class="spip">Lorsqu'une femme demandait ce qu'était devenu son enfant, on était bien en peine de lui répondre. Les fœtus partaient dans l'incinérateur de l'hôpital. La reconnaissance par l'état-civil était tout aussi inexistant, jusqu'à une évolution récente de la loi : « Aujourd'hui, on est une personne humaine à partir de quatre mois et demi de grossesse, mais seulement si on est né vivant, explique M. Dumoulin. Or, il n'est pas possible de faire le deuil de quelqu'un qui n'existe pas. » La perte et la douleur pour l'enfant mort-né sont pourtant bien réelles.</p> <p class="spip">Toute la démarche des deux médecins a donc été de restituer à chaque enfant sa réalité de personne humaine pour les parents. Le fait d'accueillir les femmes en maternité et non plus en gynécologie comme les femmes malades, de les préparer à un accouchement et non à une fausse-couche, de proposer ensuite aux familles de voir leur bébé – proposition rejetée dans un premier temps, puis acceptée huit ou neuf fois sur dix ‑, le fait de lui donner un prénom, de le faire habiller, de le toucher, de rester un moment avec lui et de l'inhumer marquent autant d'étapes dans le deuil. Et si l'enfant mort ne peut être baptisé, il est tout au moins possible d'organiser un rite d'adieu selon la volonté et la religion des parents.</p> <p class="spip">Toutes ces pratiques ont donné lieu à quelques accusations de sadisme et de morbidité. Une enquête auprès des mères endeuillées, un an après, a montré les effets bénéfiques de cette prise en charge. « Beaucoup de parents imaginent qu'un enfant mal formé est monstrueux. Le voir les réconcilie avec lui, les apaise, explique M. Dumoulin. On s'est aperçu aussi de l'importance du rituel : il permet l'expression des émotions. »</p> <p class="spip">La plupart des mères donnent des nouvelles, beaucoup reviennent même pour accoucher d'un autre enfant. « Sans l'aide que j'ai reçue, je n'aurais jamais voulu avoir d'autre enfant, assure Angèle. Même si j'ai vécu une grossesse très angoissante, Florian nous a redonné goût à la vie. Je n'oublie pas mes filles, mais j'ai accepté ce qui s'est passé, je suis en paix avec moi-même. » Angèle voudrait créer une association pour aider d'autres mères « à ne pas rester sur un échec ». Sur ces genoux, un bébé épanoui babille et distribue des sourires sans compter : « La vie m'a bien rendu ce qu'elle m'a pris. »</p> <p class="spip"><i class="spip">"Tous ces couples, si heureux d'attendre un enfant, d'accueillir une vie nouvelle, fruit de leur amour, sont frappés de plein fouet par une annonce au cours du diagnostic prénatal. Leur vie est bouleversée au sens le plus fort. Avec cette mort annoncée tout est remis en cause. En quelques jours ils vont vivre un accouchement, une naissance, celle de leur enfant (vivant ou déjà mort)…</p> <p class="spip">Difficile moment que celui de la séparation au moment de la mise en bière, puis des funérailles. Vide, absence, au retour à la maison où il faut ranger tous les objets, vêtements ou meubles préparés pour l'accueil du bébé... Cette vie si courte prend alors tout son poids. Elle s'inscrit dans l'histoire de ce couple, de cette famille. Quel sens donner à tout cela ?</p> <p class="spip">C'est en accompagnant ces êtres déchirés, blessés, mis à nu... C'est en les aidant ‑ en équipe, avec les soignants, le personnel ‑ à vivre en êtres responsables (et non en victimes) ces moments si durs et si intenses, que notre présence d'Église prend tout son sens. Notre souhait est que la compassion, la miséricorde et l'amour ne se manifestent pas seulement dans ce lieu clos qu'est l'hôpital, mais que partout, dans nos églises et nos paroisses, nous soyons attentifs à ceux qui sont dans la peine."</i></p> <p class="spip">Madeleine Loison, aumônerie du CHRU de Lille</p> <p class="spip">Selon un article de Laurence Berthier, extrait de la revue Célébrer n° 314</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/jesus-est-ressuscitequest-ce-que-cela-change/" class="spip_out">Site : jesus.catholique.fr : Jésus est ressuscité...qu'est ce que cela change ?</a></p></div> Que chanter aux funérailles ? [1] http://liturgiecatholique.fr/Que-chanter-aux-funerailles-1.html http://liturgiecatholique.fr/Que-chanter-aux-funerailles-1.html 2012-04-26T13:54:53Z text/html fr Netis Pour aller plus loin 78 wp_import_16 « Faut-il chanter aux funérailles ? » La réponse va de soi ; comme pour toutes les célébrations, le chant est un élément important et, chaque fois qu'il est possible, on préférera célébrer avec chant. Le rituel pour les funérailles le rappelle explicitement : « La musique aura un double rôle : celui de créer le juste climat de paix au-delà de la douleur, en aidant à la cohésion d'une assemblée unanime ; celui d'exprimer la prière de supplication et de foi pascale. » (n° 25). Mais les funérailles posent quelques - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-mot56-+.html" rel="tag">78</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton79.jpg" alt="" align="right" width="180" height="137" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">« Faut-il chanter aux funérailles ? » La réponse va de soi ; comme pour toutes les célébrations, le chant est un élément important et, chaque fois qu'il est possible, on préférera célébrer avec chant. Le rituel pour les funérailles le rappelle explicitement : « La musique aura un double rôle : celui de créer le juste climat de paix au-delà de la douleur, en aidant à la cohésion d'une assemblée unanime ; celui d'exprimer la prière de supplication et de foi pascale. » (n° 25). Mais les funérailles posent quelques problèmes particuliers dus à l'aspect très concret que prend chaque célébration : c'est tel défunt, telle famille ; en fonction de cela, nous aurons telle assemblée… Sauront-ils, oseront-ils chanter ? Très souvent, on ne le saura qu'au moment où s'ouvre la célébration. Alors que faire ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Ce qu'en dit le rituel</strong></p> <p class="spip">Le rituel, dans son introduction, nous donne quelques orientations générales qu'il est bon de se redire afin de les avoir présentes en mémoire : « Le choix des chants et leur mise en œuvre tiendront compte tout à la fois du contexte pastoral et des possibilités concrètes de réalisation (assemblée importante ou non, chantante ou non, organiste...) Toujours, même dans les formes les plus modestes d'expression (simple antienne, verset du soliste, intervention de l'instrument), il faut faire effort pour la qualité du chant ou de la musique, qui est alors le signe sensible, expression de la foi. » (n° 26)</p> <p class="spip">« Le chant des dialogues, antiennes et refrains par l'assemblée doit être favorisé. Cependant, dans bien des cas où le chant n'est pas possible (assemblées très restreintes, par exemple), on peut favoriser l'expression de la prière par la simple déclamation des dialogues, de refrains de psaumes ou de prières litaniques. Le rôle de l'organiste peut être très grand pour créer le climat de prière, nourrir un temps de silence après une lecture ou pendant certains gestes liturgiques (procession d'entrée, par exemple). » (n° 27)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quand chanter ?</strong></p> <p class="spip">Dans le rituel, deux moments de chants sont explicitement indiqués, le chant d'entrée et le chant du dernier adieu. Il est clair qu'on y ajoutera, autant que possible, le refrain du psaume et celui de la prière litanique. À propos du chant d'entrée, le rituel précise : « il y a un seul chant d'entrée pour la procession avec le corps et le commencement de la célébration. On choisira le meilleur moment pour commencer : soit dès l'entrée du corps dans l'église, soit une fois l'assemblée en place. » (n° 48)</p> <p class="spip">Quant au chant qui accompagne le rite de dernier adieu, il doit, nous dit le rituel, « … apparaître à tous comme le sommet de l'adieu de toute l'assemblée au défunt. Il est donc souhaitable que toute l'assemblée y participe. » Ajoutant : « Si on ne peut chanter ce chant du dernier adieu, le célébrant proposera à l'assemblée de prier en s'unissant à quelques invocations. Cette forme de prière doit tendre à créer le même climat de confiance et d'espérance que celui du chant d'adieu. » (n° 101).</p> <p class="spip">Il est notable que c'est le seul rite pour lequel le rituel propose des textes et même des musiques. C'est dire l'importance attribuée à ce chant, à ce qu'il doit dire, à ce qu'il doit produire comme effet. Il conviendra de s'en souvenir au moment de mettre en œuvre ce rite. On se gardera d'oublier le psaume, élément important de la participation à la liturgie de la Parole. Il est encore trop souvent négligé. Et pourtant, élément poétique, il touche le cœur ; reflet de la prière d'un peuple de croyant, il nous unit à tous ceux qui l'ont déjà chanté ou qui le chanteront un jour ; souvent rédigés en « je-tu », il permet de nous approprier personnellement les sentiments qu'il exprime… Que peut-on dire de mieux que « Le Seigneur est mon berger » ou « Je mets mon espoir dans le Seigneur » ou encore « Tu ne peux laisser ton ami voir la corruption »…</p> <p class="spip">Quant au refrain de la litanie, il est aussi un élément facile de participation ; et même pour des participants peu réguliers, il est facilement mémorisable. À la condition, bien sûr, qu'on le choisisse parmi les formules courantes et brèves.</p> <p class="spip">Lorsqu'il y a eucharistie on chantera normalement le <i class="spip">Saint, le Seigneur</i> et <i class="spip">l'Agneau de Dieu</i>. Par contre, on gardera plutôt le Notre-Père récité dans l'espoir qu'un plus grand nombre puisse s'y associer. S'il n'y a pas eucharistie, le rituel prévoit une prière d'action de grâce. C'est une partie difficile à réaliser. En effet, les familles sont en deuil, les amis eux aussi sont touchés, parfois bouleversés ; des mots comme « nous te rendons grâce », « béni sois-tu » ou « alléluia » peuvent surprendre voire choquer ou scandaliser. Dans ce cas, on évitera tout ce qui pourrait paraître trop joyeux ou sembler irrespectueux de la souffrance et des questions qui y sont liées. Un chant de confiance au Dieu qui sauve de la mort pourra peut-être trouver sa place à ce moment.</p> <p class="spip">Pierre Tournier</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 336</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p></div> Que chanter aux funérailles [2] http://liturgiecatholique.fr/Que-chanter-aux-funerailles-2.html http://liturgiecatholique.fr/Que-chanter-aux-funerailles-2.html 2012-04-26T13:54:07Z text/html fr Pour aller plus loin Quoi chanter ? La réponse à une telle question est difficile à donner dans le cadre d'un article visant un grand public, car elle dépend tellement des conditions concrètes dans lesquelles vont se célébrer les funérailles et des habitudes de chacune de nos assemblées liturgiques. On peut néanmoins se risquer à quelques considérations d'ordre général sur le sujet. Commençons par rappeler ce que nous en dit le Rituel : il s'agit de créer un climat qui permette le recueillement dans la paix, de rendre possible - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,95-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton877.jpg" alt="" align="right" width="180" height="146" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Quoi chanter ?</strong> La réponse à une telle question est difficile à donner dans le cadre d'un article visant un grand public, car elle dépend tellement des conditions concrètes dans lesquelles vont se célébrer les funérailles et des habitudes de chacune de nos assemblées liturgiques. On peut néanmoins se risquer à quelques considérations d'ordre général sur le sujet. Commençons par rappeler ce que nous en dit le Rituel : il s'agit de créer un climat qui permette le recueillement dans la paix, de rendre possible la communion de l'assemblée si possible par le chant ou, à son défaut, par l'écoute, et surtout d'exprimer la foi de l'Église en la résurrection. Cela demande des chants assez familiers et relativement faciles à mettre en œuvre ! Cela veut dire, aussi et surtout, des chants qui ont une réelle qualité de texte et de musique et dans lesquels s'exprime la foi de l'Église. Dans <i class="spip">Chants notés de l'assemblée</i>, ou dans le plus ancien Missel noté de l'assemblée un certain nombre de chants pour les funérailles. Aux chants cités par ces recueils, on pourra ajouter comme chants d'entrée, parmi les chants possibles et fréquemment cités par les divers documents parus :</p> <p class="spip"><i class="spip">Seigneur, rassemble-nous (D 87) ; Lumière des hommes, nous marchons vers toi (G 128) ; Si l'espérance t'a fait marcher (G 213) ; Tu nous guideras au chemin de vie (J 15)…</i></p> <p class="spip">Dans certaines circonstances (défunt et famille très croyants, présence de l'assemblée chrétienne du dimanche…) on pourra prendre des chants comme Peuple de baptisés, marche vers ta lumière (K 106), Dieu nous a tous appelés (A 14-56-1). Mais, on évitera, sous prétexte d'affirmer la foi chrétienne, tout ce qui pourrait donner à croire que l'on ne tient pas compte de la souffrance de la famille et qu'un deuil reste toujours un passage difficile. Et on se rappellera qu'utiliser un chant de ce genre pour les funérailles risque de lui donner à jamais cette connotation là pour ceux qui l'auront vécu intensément et donc de rendre plus difficile une utilisation en d'autres circonstances, particulièrement celle pour laquelle il a été initialement prévu.</p> <p class="spip">Pour le rite d'Adieu, avec les chants prévus par le rituel, on pourra utiliser Dans la ville où tu t'en vas (S 57-1), La mort ne peut me garder sur la croix (S 21-2) ou encore Tu as été plongé dans la mort de Jésus (S 69-1) Dans le même esprit, on aura soin de regarder si telle ou telle phrase d'un chant ne va pas brutalement prendre une résonance dramatique en fonction de circonstances particulières : je pense à « les eaux qui t'ont sauvés », allusion évidente au baptême, mais qui peut choquer le jour où l'on enterre quelqu'un qui s'est noyé ; de même « la vie est courte… ce serait trop bête de se croiser sans se rencontrer » qui fut un jour chanté aux obsèques de jeunes qui s'étaient tués en moto ! Même le célèbre « Dieu nous accueille en sa maison », qui nous parait si paisible et si confiant et qui nous fait dire, tout de suite après, « jour d'allégresse et jour de joie », n'est pas dépourvu d'ambiguïté.</p> <p class="spip">Une autre question se pose rapidement à ceux qui prennent régulièrement en charge les funérailles : va-t-on chanter toujours la même chose ? N'y a-t-il pas là risque de routine, de lassitude ? On se souviendra surtout que c'est pour nous, animateurs et célébrants qui sommes là à chaque célébration, que l'impression de répétitivité est forte : pour la famille du défunt, c'est toujours un événement unique. On se rappellera aussi que si l'on veut que les personnes présentes puissent chanter, il vaut mieux que l'on propose des chants familiers. Ce qui n'empêche pas, bien évidemment, d'avoir plusieurs possibilités à offrir aux familles en deuil.</p> <p class="spip">Et que faire des chants ou musiques que la famille propose ou souhaite ? Pour juger de la réponse à donner, on se rappellera les indications du Rituel citées plus haut. S'il devait apparaître que les chants ou musiques souhaitées sont par trop éloignées de la prière de l'Église, on les évitera – autant qu'une saine attitude d'accueil le permet – ; à la rigueur on pourra, dans le rite d'entrée, au moment où on évoque la vie du défunt, faire entendre telle musique qu'il aimait… Mais, on aura soin de faire cela au moment de l'accueil et de marquer nettement le moment où commence la prière de l'Église.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <strong class="spip">Comment</strong> ?</strong></p> <p class="spip">Avec les moyens du bord, bien sûr ! Ceci étant dit, on peut réfléchir à la question. L'idéal serait d'avoir quelques personnes participant régulièrement à nos célébrations : ils seront la présence de la communauté chrétienne ; ils assureront naturellement les réponses aux dialogues et aux prières ; ils donneront une certaine tenue aux chants… Il semble que ce soit encore le cas dans les villages et dans les bourgs où une partie de la communauté villageoise tient à être présente aux obsèques. La question se pose différemment dans les églises qui desservent hôpitaux et cliniques. Là, il arrive que le défunt soit très peu ou pas du tout connu et l'assemblée paroissiale n'est pas toujours représentée.</p> <p class="spip">Dans tous les cas, est souhaitée la présence d'un « chantre », c'est à dire de quelqu'un capable d'entonner avec justesse les chants et d'assurer les couplets. Pas besoin qu'il soit nécessairement animateur de l'assemblée, un simple geste peut très bien indiquer le moment du refrain pour que tous se sentent invités à chanter. S'il y a un instrument et qu'un organiste peut être présent, ce sera une richesse supplémentaire. Il pourra entonner et accompagner les chants aidant l'assemblée à participer. De plus, il pourra intervenir en soliste pour créer l'ambiance de recueillement et de paix dont parle le Rituel. À défaut d'instrumentiste il y a le disque. Avec les CD, on peut avoir une relative qualité et une grande souplesse d'utilisation. Pour ma part, je donnerais préférence à des pièces d'orgue plutôt qu'à des chœurs. Par contre, je veillerais à deux choses. D'abord à ne pas mettre le son très fort : les installations de nos églises ont été faites plus pour la parole que pour la musique ; augmenter le volume c'est prendre le risque de distorsions qu'il vaut mieux éviter. Ensuite, je veillerais surtout à baisser le volume avant d'arrêter le disque et, dans la mesure du possible, je l'arrêterais sur une fin de phrase musicale. Pour cela, il est peut-être bon que quelqu'un un peu mélomane se tienne disponible pour ce travail aux moments qu'il convient.</p> <p class="spip">Un dernier détail. On peut désirer faire une feuille d'assemblée pour chaque célébration. On peut aussi légitimement penser que c'est peut-être un lourd investissement. Pourquoi ne pas préparer une feuille contenant plusieurs chants possibles parmi lesquels on choisira pour les enterrements habituels ? On ne ferait alors une feuille spéciale que lorsque les circonstances l'impose !</p> <p class="spip">Chanter / ne pas chanter… Chanter beaucoup / chanter peu… La question n'est pas celle-là si chacun a à cœur de faire « ce qu'il peut ». Par contre, que l'on chante ou que l'on parle, l'essentiel est que cela soit fait avec qualité, dans la vérité du geste humain et du rite. Ainsi sera respectée la douleur de la famille, ainsi sera proposée en vérité la foi en la résurrection que l'Église entend signifier quand elle célèbre les funérailles des baptisés.</p> <p class="spip">Pierre Tournier</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 337</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Travail-de-deuil-rituels-et.html" class="spip_out">Travail de deuil, rituels et espérance chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4353.html" class="spip_out">La bénédiction du corps, le dernier adieu</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Questions-courantes-sur-les.html" class="spip_out">Questions courantes sur les funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Rendre-grace-aux-funerailles.html" class="spip_out">Rendre grâce aux funérailles</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-dernier-adieu.html" class="spip_out">Du bon usage du dernier adieu</a></p></div> La parole de Dieu http://liturgiecatholique.fr/La-parole-de-Dieu.html http://liturgiecatholique.fr/La-parole-de-Dieu.html 2015-09-22T09:29:49Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 2. Le déroulement de la messe 3. "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde" wp_import_16 Parole révélée et Parole incarnée <br />L'un des grands textes du Concile Vatican II, la constitution dogmatique sur la Révélation Dei Verbum, attire l'attention sur le lien profond qui unit Révélation et Incarnation : « Les paroles de Dieu, passant par les langues humaines, ont pris la ressemblance du langage des hommes, de même que jadis le Verbe du Père éternel, ayant pris l'infirmité de notre chair, est devenu semblable aux hommes. » (n° 13). L'idée que développe ce paragraphe ne se réduit pas à un vague - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Des-elements-de-la-messe-en-video-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de la messe</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pour-la-gloire-de-Dieu-et-le-salut-+.html" rel="tag">3. "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde"</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1844.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Parole révélée et Parole incarnée</strong></p> <p class="spip">L'un des grands textes du Concile Vatican II, la constitution dogmatique sur la Révélation Dei Verbum, attire l'attention sur le lien profond qui unit Révélation et Incarnation : « Les paroles de Dieu, passant par les langues humaines, ont pris la ressemblance du langage des hommes, de même que jadis le Verbe du Père éternel, ayant pris l'infirmité de notre chair, est devenu semblable aux hommes. » (n° 13). L'idée que développe ce paragraphe ne se réduit pas à un vague rapprochement plus ou moins abstrait. Le Concile, reprenant un mot de saint Jean Chrysostome, invite à contempler la « condescendance » merveilleuse de la Sagesse éternelle, c'est-à-dire le mouvement par lequel Dieu se fait proche de l'humanité, « descend » vers les hommes pour se communiquer à eux. Non seulement des mots humains nous parlent de Dieu, mais ils nous viennent de Dieu, nous rejoignant au cœur de notre expérience du langage. Et dans la personne du Christ un visage humain est pour nous visage de Dieu.</p> <p class="spip">« En la période finale où nous sommes, Dieu nous a parlé en un Fils qu'il a établi héritier de tout » affirme l'auteur de l'Épître aux Hébreux (1, 2). Cette rencontre entre Dieu et l'humanité est évoquée dans la première lettre de Jean par une expression d'une grande audace dans son caractère concret : « ce que nos mains ont touché du Verbe de vie » (1 Jean 1, 1).</p> <p class="spip">Dans l'histoire des relations entre Dieu et l'humanité, l'avènement de Jésus de Nazareth, sa vie, sa mort et sa résurrection introduisent une étape radicalement nouvelle. Il y a avant et après Jésus-Christ. Ce dernier n'a pas écrit. Par rapport à la littérature biblique, ce fait est à considérer avec une grande attention. Dei Verbum n° 4 parle du Christ comme « plénitude personnelle de la Révélation ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Parole proclamée et reçue en Église</strong></p> <p class="spip">Un lieu privilégié pour faire l'expérience de la rencontre avec le Christ est la liturgie, notamment dans le partage de la table de la Parole et de l'eucharistie. La liturgie de l'Alliance nouvelle met le croyant en contact avec le corps des Écritures et l'invite à communier au corps du Ressuscité.</p> <p class="spip">L'expérience de la proclamation et de l'écoute des textes bibliques dans l'assemblée fait prendre conscience de la réalité vivante de l'Église, qui nous précède, qui nous dépasse, et dans laquelle nous sommes appelés à prendre notre place. La mise en œuvre de leur lecture publique montre que nous reconnaissons et recevons ces textes comme appartenant à un ensemble auquel est accordé un statut particulier. Leur liste officielle, le Canon des Écritures, s'est constitué progressivement au cours de l'histoire, à partir de l'usage des communautés (1) et d'un discernement opéré dans la foi. Le chrétien d'aujourd'hui qui entend dans sa langue tel ou tel passage d'Écriture entre ainsi dans un vaste mouvement qui s'enracine dans l'expérience de l'Église, et du peuple de la première alliance.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Parole diversifiée, riche de toute une histoire</strong></p> <p class="spip">Les divers éléments qui composent la liturgie de la Parole ne se situent pas uniformément sur le même plan. Au sein du Nouveau Testament, une place de choix est accordée aux évangiles. On peut, à ce sujet, renvoyer encore au Concile Vatican II, qui précise que « les Évangiles possèdent une supériorité méritée, en tant qu'ils constituent le témoignage par excellence sur la vie et sur l'enseignement du Verbe incarné, notre sauveur. » (Dei Verbum, n° 18). L'assemblée exprime cette conviction dans l'acclamation à l'évangile. La vénération qui s'attache au livre lui-même est un signe de cette profession de foi, reconnaissant en Jésus la Parole de Dieu par excellence : « Louange à toi, Seigneur Jésus ».</p> <p class="spip">Dans la citation du Concile, on peut noter la double dimension « vie et enseignement ». Les évangiles, en effet, ne sont pas une simple anthologie de paroles isolées attribuées à Jésus comme maître de Sagesse (forme littéraire qui s'observe, par exemple, dans l'évangile apocryphe de Thomas). Ils sont récits de ses faits et gestes, jusqu'à sa mort et sa résurrection. Et l'Église a maintenu la variété des témoignages. Elle a résisté avec fermeté à la tentation de substituer aux quatre évangiles une œuvre de référence unique, une « harmonie évangélique ». Là aussi, il s'agit d'une prise en compte de la dynamique de la Révélation et de l'Incarnation.</p> <p class="spip">L'un des objectifs visés par la réforme du lectionnaire dans la perspective de Vatican II est d'offrir aux chrétiens qui participent régulièrement à l'eucharistie une perception plus vive de la richesse des écrits bibliques. La lecture de passages des Actes des Apôtres ou des Épîtres permet de faire un lien entre les communautés qui se réunissent aujourd'hui au nom du Christ et celles des premiers temps de l'Église. La description des difficultés de ces communautés, mais aussi le témoignage de leur effort de fidélité à l'Esprit dans la mission, l'accueil des païens, le partage des biens et la prière fraternelle peuvent nourrir la réflexion des chrétiens d'aujourd'hui. De même, le fait d'entendre retentir des paroles fortes comme celles de Paul en 1 Corinthiens 10, 17 : « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. »</p> <p class="spip">La lecture de l'Ancien Testament aide à prendre conscience des racines de notre foi dans l'expérience du peuple hébreu. La distance chronologique et culturelle entre ces textes et les lecteurs d'aujourd'hui ne va pas sans poser de problème. Elle peut cependant être vécue comme une prise en compte de la longue histoire du Salut. La lecture et l'interprétation de toute la Bible en fonction du Christ, qui constituent une originalité chrétienne, ne doivent pas faire perdre de vue la richesse spirituelle des textes de l'Ancien Testament pris en eux-mêmes. La révélation d'un Dieu d'amour fait déjà partie du message de la première Alliance. De nombreux pasteurs estiment qu'aujourd'hui l'Église doit réfléchir en profondeur à son rapport à l'Ancien Testament. Une telle démarche requiert des lieux divers pour se réaliser. L'homélie du dimanche ne saurait y suffire.</p> <p class="spip">Remarquons encore la situation toute particulière des psaumes. En tant que prières bibliques, ils sont à la fois parole de Dieu et parole adressée à Dieu. Ils nous transmettent l'écho de louanges, d'appels, de cris, de méditations, de relectures de vie, dans un langage lyrique où le corps a une grande place. Les psalmistes ont une singulière capacité à éviter les pièges de ce qu'on appelle aujourd'hui la « langue de bois » ! Plusieurs psaumes ont reçu explicitement dans le Nouveau Testament une dimension nouvelle comme prière du Christ et des premières communautés chrétiennes. Leur mise en œuvre dans la liturgie doit s'efforcer d'ouvrir à cette richesse de signification. Le jeu des pronoms est particulièrement suggestif. Le chantre ou la communauté qui prend à son compte un psaume en disant « je » ou « nous » peut ainsi s'unir à la prière du Christ lui-même, présent au cœur de l'assemblée réunie en son nom. Pensons à l'effet que produit, dans les célébrations de la Passion, le cri du Psaume 22(21), 2 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »</p> <p class="spip"><strong class="spip">Parole d'alliance</strong></p> <p class="spip">La communauté liturgique est habitée par la conviction qu'elle répond à une invitation de son Seigneur. Les gestes effectués, les paroles prononcées, les temps de prière silencieuse s'intègrent dans une démarche qui vise à approfondir la relation d'alliance avec lui.</p> <p class="spip">L'Ancien Testament décrit à plusieurs reprises l'assemblée du peuple hébreu s'engageant solennellement à l'écoute de la Parole de son Dieu. L'une des scènes les plus évocatrices en ce sens dans la tradition juive est la séance de proclamation solennelle de la Loi par Esdras, au retour d'exil, selon Néhémie 8, 4 : « Les oreilles de tout le peuple étaient attentives au livre de la Loi. »</p> <p class="spip">Dans la liturgie chrétienne, la proclamation, l'écoute, la méditation, le commentaire homilétique des textes bibliques prennent tout leur sens en fonction de la foi en la présence du Christ ressuscité, au cœur de l'assemblée. Comme le note la Constitution de Vatican II sur la liturgie (n° 7) : « Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Église les Saintes Écritures ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Parole à actualiser et à transmettre</strong></p> <p class="spip">L'actualisation permanente de la parole de Dieu est l'une des caractéristiques fondamentales du judaïsme. Elle se vit notamment dans la liturgie. C'est l'un des aspects les plus importants que les chrétiens ont reçus de cette tradition, et qu'ils vivent en fonction de l'alliance nouvelle scellée en Jésus-Christ. À la suite des premières générations de disciples du Ressuscité, nous vivons dans la conviction que notre existence se situe en communion avec lui, jusqu'à son retour en gloire : « Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » affirme Paul (1 Corinthiens 11, 26).</p> <p class="spip">La parole du Christ est semée pour porter du fruit. Ceux qui la reçoivent sont appelés à y répondre dans leur liberté. Ils peuvent ainsi entrer dans le vaste mouvement de diffusion de la Parole que décrit Luc dans les Actes des apôtres, en écho à l'ordre de mission adressé par le Ressuscité (Actes 1, 8) : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre ».</p> <p class="spip">Michel Berder</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°294 février 2000, p 9-12.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Note :</strong></p> <p class="spip">1. Voir « Bible et liturgie », de Louis-Marie Chauvet, dossier Célébrer n° 234 (octobre 1993). Voir aussi La Maison-Dieu n° 189</p></div> Un vêtement liturgique pour qui ? Pour quoi ? http://liturgiecatholique.fr/Un-vetement-liturgique-pour-qui.html http://liturgiecatholique.fr/Un-vetement-liturgique-pour-qui.html 2014-05-19T15:27:25Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 2. Le déroulement de la messe Porter un vêtement particulier pour accomplir une action n'est pas fortuit. L'Eglise n'est d'ailleurs pas la seule à y recourir. Dans quel but avoué ? Avec quelles conséquences pratiques ? On peut tenter de le préciser en distinguant plusieurs fonctions. <br />Fonction ministérielle Le vêtement indique que ce n'est pas monsieur Untel en son nom propre qui agit, mais qu'il est investi d'une mission et qu'il le fait au titre de sa fonction (comme M. le maire met son écharpe pour marier). Le vêtement marque un - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Des-elements-de-la-messe-en-video-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de la messe</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1850.jpg" alt="" align="right" width="179" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Porter un vêtement particulier pour accomplir une action n'est pas fortuit. L'Eglise n'est d'ailleurs pas la seule à y recourir. Dans quel but avoué ? Avec quelles conséquences pratiques ? On peut tenter de le préciser en distinguant plusieurs fonctions.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Fonction ministérielle</strong> Le vêtement indique que ce n'est pas monsieur Untel en son nom propre qui agit, mais qu'il est investi d'une mission et qu'il le fait au titre de sa fonction (comme M. le maire met son écharpe pour marier). Le vêtement marque un effacement de la personne derrière sa fonction. En cela, il est signe d'humilité. Pour nous, chrétiens, il est le signe que c'est Quelqu'un d'autre qui agit : “Il est présent dans la personne du ministre . . . dans les sacrements, au point que lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ qui baptise (1).”</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une fonction institutionnelle</strong> liée à la précédente. Le vêtement, avec son caractère stable, reconnu et rassurant, renvoie à l'institution. Ce qui se passe déborde le lieu de son effectuation il concerne toute l'Eglise. Cela oblige à une harmonie des vêtements utilisés dans la même institution, si ce n'est à une uniformité (comme pour les militaires).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une fonction signalétique</strong>. Au sein de l'institution reconnue, le vêtement permet de marquer la différence de rang, de ministère, de fonction. Il informe du rôle de celui qui le porte. Ceci est particulièrement vrai lorsque plusieurs portent un vêtement (ex : évêque, prêtres, diacres, acolytes.. .), mais reste signifiant lorsque les autres ne sont plus là, manifestant la diversité des ministères et leur absence.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une fonction cérémonielle</strong> que le vêtement assume sur deux plans : d'abord directement par son aspect et sa beauté apportant, dans une culture donnée, une esthétique et une noblesse révélatrice de sacré ; et indirectement dans la mesure où il induit un comportement, une manière de se tenir, de se déplacer. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder une mariée dans sa belle robe longue !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une fonction festive</strong>, dans le même ordre d'idée. Car le vêtement souligne qu'il s'agit d'un moment exceptionnel, d'un temps hors du temps : une fête. Comme, dans un passé encore récent, “le costume ou la robe du dimanche” qu'on mettait pour aller à la messe ! Le vêtement donne alors du prix à la présence des gens, non par sa valeur marchande mais par le fait qu'ils le portent aux grandes occasions.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une fonction rituelle</strong>. Le vêtement introduit une distance entre l'action effectuée et ce qu'elle opère. L'action n'est pas directement perçue dans son opération immédiate, mais comme symbolique. Elle apparaît enracinée dans une tradition, un passé fondateur, et en même temps elle est valorisée comme signifiante d'un achèvement en devenir, comme porteuse d'éternité (le vêtement des académiciens, qu'on appelle les “éternels” le dit aussi à sa manière !)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une fonction pratique</strong>. Outre toutes les fonctions mentionnées, il faut ajouter bien sûr cette fonction pratique qui fait que le vêtement est (doit être) adapté à la tâche propre du ministre et aux gestes qu'il pose (processionner, se tenir debout, porter la croix, le livre, montrer un objet...), en le soutenant.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour la dignité de l'Homme !</strong></p> <p class="spip">En portant un vêtement liturgique, on porte respect aux personnes rassemblées pour célébrer ! Il faut insister sur ce respect. Ceux qui viennent à un mariage ou à un baptême le sentent bien. Et il est vraiment navrant d'y voir parfois le prêtre être le seul à n'avoir pas mis un vêtement de fête, n'ayant revêtu qu'une étole minable sur une aube froissée laissant voir des baskets aux pieds ! Il s'agit d'une convention sociale qui s'impose à tous : pour une fête, on s'habille en vêtement de fête ! Y compris - et surtout - les ministres de l'Eglise. Église pour qui chaque liturgie est une fête, particulièrement le dimanche (même si la convention sociale est inversée pour ceux qui travaillent en “costume-cravate”, et viennent à l'assemblée dominicale en tenue décontractée). Le vêtement du célébrant doit être propre et beau c'est une question de respect. Et il n'est pas interdit d'en faire gentiment la remarque, car celui-ci n'en a pas toujours conscience.</p> <p class="spip">Le vêtement liturgique introduit aussi une égalité entre les participants, quelle que soit l'assemblée, les familles concernées et leurs moyens financiers, quelle que soit la qualité personnelle du ministre. La liturgie reste celle de l'Église du Christ. Cela souligne la grande humilité à porter un vêtement qu'on n'a pas choisi (même si on peut choisir la qualité du tissu, la découpe, les nuances de couleur) et qui désigne le ministère au-delà de la personne.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> Pour la dignité de Dieu !</strong></p> <p class="spip">Cette humilité est d'autant plus grande, que le vêtement désigne un Autre que celui qui le porte : le Christ présent, le seul grand-prêtre et le premier serviteur, qui préside et qui agit dans toute la liturgie. D'où l'importance d'un vêtement digne et beau, sans abondance d'ornements (2). Il apparaît alors clairement que le vêtement n'est pas le signe visible de l'autorité de celui qui le porte, mais le signe visible que tout ce qu'il fait est fait au nom d'un Autre. D'ailleurs dans les rituels d'ordination, ce n'est pas l'autorité qui vient en premier, mais l'être même du ministre ordonné recevant l'imposition des mains et pour qui est dite la prière consécratoire. La vêture vient seulement ensuite comme signe de ce qui vient de se passer - comme le vêtement blanc après le baptême.</p> <p class="spip">On comprend dès lors pourquoi l'Église insiste sur le port de la chasuble pour le prêtre célébrant lorsqu'il est seul, et a fortiori pour le(s) concélébrant(s) principal(aux), et de la dalmatique pour le diacre. Étant sauves les situations particulières, notamment les assemblées très réduites, en semaine, qui demandent un cérémonial moins développé, et où une belle étole sur une belle aube pourra suffire.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Baptisés, vous avez revêtu le Christ</strong></p> <p class="spip">Avant la mission qualifiée, avant l'ordre, il y a le baptême. Par lui, il y a en nous un être nouveau que Dieu reconnaît et qui est en train de grandir. C'est le sens du vêtement blanc du baptême que les néophytes portaient pendant toute une semaine selon des témoignages du IVe siècle. En effet, dans le “je” de chaque baptisé, il y a désormais le ‘je” d'un Autre, car le baptisé a revêtu le Christ, selon les mots de l'apôtre Paul ( 3). C'est le sens premier de l'aube portée dans la liturgie. Certes, nombre de laïcs refuseraient de la porter, craignant d'être assimilés à des clercs. Mais ne pourrait-on pas plutôt prendre la mesure de l'identité baptismale, commune à tous : “je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi” (Ga 2, 20)</p> <p class="spip">Voulons-nous à ce point tout maîtriser, y compris dans la prière, où acceptons-nous de nous laisser entraîner dans la prière de l'Église, que ce soit le Christ qui prie en nous, qui agit en nous ? Nous devrions nous entraider à mieux sentir et à découvrir cette altérité qui désormais nous habite. Et cela ne concerne pas que le prêtre qui préside. C'est vrai de toute l'assemblée. À ce titre, le vêtement de prière porté par tous est d'un grand intérêt (ex : le châle de prière juif). Avec le vêtement liturgique, au-delà des différences sexuelles ou sociales, d'âge ou de taille, c'est l'identité dans le Christ qui l'emporte sur toute autre identité.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un vêtement qui donne à voir et à être</strong></p> <p class="spip">Comme on l'a dit précédemment, le vêtement liturgique souligne la présence de Dieu et sa gloire, et révèle la dignité de l'homme. En donnant à voir, il rappelle la dimension sacrée - et sanctifiante - de la liturgie où s'opère la rencontre de Dieu avec son peuple : “tout homme est une histoire sacrée !“</p> <p class="spip">De plus, on ne se comporte pas de la même manière selon la forme du vêtement que l'on porte. La forme de la dalmatique du diacre lui permet d'élever le livre de la Parole ou le calice, et aussi de servir à l'autel sans difficultés. La chasuble du prêtre lui permet d'écarter les bras pour la prière en embrassant toute l'assemblée... De fait, ainsi vêtu, on ne peut plus se tenir de la même manière qu'habituellement sous peine de paraître inconvenant (par exemple, en croisant les jambes) aux yeux conscients ou inconscients des participants. Le plus souvent les ministres ne s'en rendent pas compte, et pour cause : ils ne se voient pas ! Le plus souvent, les fidèles n'en ont pas conscience directement : c'est à dire qu'ils ne se sentent pas saisis par la présence du Seigneur sans pouvoir expliquer à quoi cela tient, et le comportement du ministre peut en être un des aspects. Ou parfois, ils en ont conscience mais n'osent pas en parler par peur de blesser : ce n'est pas si facile à dire ! Et pourtant, grâce à quelques remarques fraternelles, tous (prêtres, lecteurs, diacres, chantres. . .) pourraient améliorer leur tenue.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La portée symbolique du vêtement</strong></p> <p class="spip">Parallèlement à cette convenance, le vêtement introduit une distance entre le geste posé et sa portée, entre l'action effectuée et ce qu'elle opère. Le vêtement contribue à ne pas polariser l'attention sur la réalité matérielle de l'action entreprise, mais sur sa portée symbolique au sens fort de ce mot tel que le définit Louis-Marie Chauvet (4). Le vêtement participe à l'inscription naturelle de l'action dans une tradition, et à l'ouverture de celle-ci — dans une perspective eschatologique à un achèvement attendu avec le Christ, par Lui et en Lui. Cela n'est pas étonnant car le vêtement liturgique renvoie à cet Autre qui agit et associe toute l'Eglise.</p> <p class="spip">Si l'on veut donner toute sa portée symbolique au geste, à l'action entreprise, on mesure la nécessité d'une certaine réserve, non seulement dans la manière d'entreprendre, mais aussi dans la vêture elle-même. Et c'est à juste titre qu'on peut s'interroger sue l'opportunité d'une décoration des vêtements, lorsque celle-ci relève plus des signes que des symboles (5).</p> <p class="spip">D'autre part, le vêtement introduit aussi une distance avec l'individu qui le porte : le rapport avec lui n'est plus le même. Beaucoup de femmes de diacres évoquent le moment de la vêture de leur mari dans la célébration d'ordination, comme le plus difficile, pour elles, de tout le cheminement vers le diaconat. Et cela se comprend aisément : il y a là un signe de séparation, de retrait (y compris d'effacement sexuel), qui sera dépassé mais non sans difficultés. Le rite de la vêture n'en est pas la cause, mais révèle cette difficulté affective compréhensible (comme un deuil) et permet le travail de ce deuil qui va conduire à son dépassement.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Franchir un seuil</strong></p> <p class="spip">Si l'on n'est plus tout à fait le même avec un vêtement liturgique, on peut percevoir et être sensible au passage qui s'effectue lorsqu'on revêt l'habit correspondant. “Quand je revêts mon aube, je vis ce geste comme une Pâque. Une transformation opérée par le Seigneur et que je sollicite : chaque fois, je suis en prière. . . “ Sans formulation rubricale ni allégorique, comme on a pu en connaître dans le passé, on pourrait proposer aujourd'hui encore quelques prières simples inspirées de versets bibliques, notamment des psaumes. Il s'agit d'un moment seuil, entre un avant et un après, qui a besoin d'être valorisé dans un rite (mineur) de passage. Entre une préparation trop ritualisée et rien du tout, entre une prière tellement importante qu'elle empêche tout salut convivial et la cacophonie de certaines sacristies avant la célébration, il y a place pour une prière de préparation simple et profonde, pour un temps de seuil.</p> <p class="spip">Philippe BARRAS À partir d'une Table ronde</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°269, avril 1997, p 10-14.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Notes :</strong></p> <p class="spip">1. Constitution sur la sainte liturgie, n°7 (Vatican II).</p> <p class="spip">2. Présentation générale du Missel romain, n° 306.</p> <p class="spip">3. Voir notamment Ga 3, 27 et Col 3, 10.</p> <p class="spip">4. Les sacrements « Parole de Dieu au risque du corps », Les Éditions ouvrières, 1993.</p> <p class="spip">5. Les scènes qui ornaient dans le passé les chasubles étaient d'une part en rapport direct avec le ministère du prêtre, et d'autre part n'étaient pas à déchiffrer : elles visaient seulement à composer une harmonie d'ensemble.</p></div> le dimanche, défi pastoral [1] http://liturgiecatholique.fr/le-dimanche-defi-pastoral-1.html http://liturgiecatholique.fr/le-dimanche-defi-pastoral-1.html 2009-11-18T15:14:28Z text/html fr Pour aller plus loin Messe et vie chrétienne Par Mgr Robert Le Gall <br />Archevêque de Toulouse, président de la Commission épiscopale française pour la Liturgie et la pastorale sacramentelle, Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements <br />Article publié dans Notitiae n° 265/266, revue de la Congrégation du culte divin, Rome, 2005. <br />Par un ensemble de circonstances, démographiques, culturelles, parfois politiques ou idéologiques, le monde contemporain est fortement marqué par la coexistence, plus ou moins pacifique, des - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Messe-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">Messe et vie chrétienne</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton872.jpg" alt="" align="right" width="180" height="114" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">Par Mgr Robert Le Gall</p> <p class="spip">Archevêque de Toulouse, président de la Commission épiscopale française pour la Liturgie et la pastorale sacramentelle, Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements</p> <p class="spip">Article publié dans Notitiae n° 265/266, revue de la Congrégation du culte divin, Rome, 2005.</i></p> <p class="spip">Par un ensemble de circonstances, démographiques, culturelles, parfois politiques ou idéologiques, le monde contemporain est fortement marqué par la coexistence, plus ou moins pacifique, des diverses religions. Voici plus de quarante années, le concile Vatican II avait insisté sur la liberté de conscience ; pendant tout son Pontificat, le pape Jean‑Paul II est constamment revenu sur le respect de ce droit lié au mystère de la personne humaine ; dans ses documents de dix dernières années, il a tenu ‑ le plus souvent avant la conclusion ‑ à souligner l'importance vitale du dialogue inter-religieux, notamment pour le service de la paix dans le monde, dans la continuation des rencontres d'Assise.</p> <p class="spip">Dans notre monde sécularisé, les religions reprennent du sens, mais aussi de la visibilité. Chaque fin de semaine fait se suivre les jours sacrés de trois grandes d'entre elles : le vendredi pour les musulmans, le samedi ou sabbat pour les juifs, le dimanche pour les chrétiens. Dans bien des pays au long des siècles, une telle succession a été vécu paisiblement, même si des crises ou des conflits se reproduisaient de temps en temps. Le respect de tous ces jours s'impose assurément, comme le dialogue authentique, lequel suppose que l'on reste ce que l'on est et que l'on garde ses convictions : le vendredi, le sabbat et le dimanche ne sont pas interchangeables ; ils ont chacun une signification, comme des pratiques, différentes.</p> <p class="spip">Pour les chrétiens, le dialogue est une façon de témoigner de leur foi, de rendre raison d'elle, d'expliquer par exemple la place du dimanche dans la semaine : il est par excellence « le jour du Seigneur », ce qui signifie son nom (dominicus dies), premier jour de la création et jour de la rédemption achevée par la résurrection du Seigneur. Si la confession de foi primitive, relevée par les Actes des Apôtres – le kérygme ‑ se résume en ces trois mots : « Jésus est Seigneur », la sanctification du dimanche est un acte de foi pratique dans cette Seigneurie de Jésus, qui est allé jusqu'au bout de l'amour, obéissant jusqu'à la mort de la croix et exalté par son Père, comme le chante l'hymne de la lettre de saint Paul aux Philippiens : <i class="spip">« Pour que toute langue proclame de Jésus Christ qu'il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. »</i> (2, 11)</p> <p class="spip">La réflexion qui est proposée dans ces pages visera d'abord à réunir quelques données sociologiques sur le dimanche dans notre société occidentale – plus précisément française, puisque l'auteur de ces lignes a la responsabilité d'un diocèse en France ‑, puis à rappeler l'enseignement récent du Magistère sur le jour du Seigneur. Il nous restera à présenter quelques manières susceptibles de relever ce défi : comment, dans un monde sécularisé qui redécouvre l'importance de la religion, donner sa place au jour spécifiquement consacré au Fils que Dieu a ressuscité des morts ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment nos contemporains vivent-ils le dimanche ?</strong></p> <p class="spip">En fait, on parle assez peu du dimanche dans notre société occidentale ; on dit plutôt : « Qu'est-ce que vous allez faire ou qu'avez-vous fait pendant votre week-end ? » Cet anglicisme a mis depuis longtemps la semaine dans la perspective du repos que l'on attend. Le mode de vie qui est le nôtre, avec le rythme qu'il impose et le stress qu'il génère, rend de plus en plus nécessaire cette coupure hebdomaire à laquelle tous aspirent. La page qui ouvre la Bible va dans ce sens, puisque les six jours de la création s'achèvent par le repos du créateur, le sabbat. Pour nous, le repos est de deux jours ; il tend même à trois, car, avec les 35 heures de travail pour la semaine, le week-end commence dès l'après-midi du vendredi, ce qui a pour incidence, en France, de voir les écoles fonctionner aussi le mercredi, avec les incidences que cela comporte pour le catéchisme.</p> <p class="spip">« Aux disciples du Christ, en tout cas – écrit le pape Jean-Paul II dans sa Lettre Apostolique Dies Domini (n° 4) –, il est demandé de ne pas confondre la célébration du dimanche, qui doit être une vraie sanctification du jour du Seigneur, avec la “fin de semaine”, comprise essentiellement comme un temps de simple repos ou d'évasion. »</p> <p class="spip">Il faut reconnaître que le stress nerveux généré par les impératifs de l'économie mondiale – surtout pour les cadres – ainsi que par les conditions de travail appelle une détente en proportion. Pendant leurs week-end, les gens veulent retrouver un horaire « cool », du sommeil, la vie au vert et au grand air, ce qui ne les incitent guère à participer à une messe qui, soit coupe l'après-midi ou la soirée du samedi, soit empêche la grasse matinée du dimanche matin : ce qui explique en partie la liberté que les chrétiens de 25-50 ans prennent par rapport à la pratique dominicale. Les jeunes adolescents sortent avec des « copains » ou « copines » de leur âge le soir et une partie de la nuit de samedi à dimanche ; ils ne sont guère en état de se rendre disponibles le lendemain pour la messe, si tant est qu'elle les attire. En milieu de grand urbanisme, près de la moitié des couples sont divorcés : il s'ensuit que les enfants ou les jeunes issus de ces familles sont ballottés de l'un à l'autre de ces foyers « recomposés », comme on les appelle. Cela occasionne des déplacements qui ne sont guère favorables à l'insertion stable dans une communauté paroissiale. Les adolescents vivent volontiers en groupes ou en bandes ; pour qu'ils adhèrent à quelque activité, il est nécessaire qu'un minimum de jeunes de leur âge y soient présents. On le voit, par exemple, pour la préparation à la confirmation. Ils acceptent volontiers de s'engager pour aller passer quelques jours à Taizé, aux journées internationales de Taizé, à des pèlerinages à Lourdes, quand ils y vont ensemble : dans ces conditions, ils s'y avèrent généreux. Malgré diverses attaques conjoncturelles ou idéologiques contre la famille, les jeunes affirment, dans une proportion étonnante, l'apprécier. Cela ne veut pas dire qu'ils choisissent de passer en famille leurs loisirs ou leurs week-end en totalité, car ils ont besoin de vivre avec leurs camarades et leurs ami(e)s, mais leur famille reste le cadre privilégié de leur existence ; c'est leur référence principale, comme ils l'expriment souvent dans leur lettre à l'évêque au moment de la confirmation, par exemple en ces termes : « Ce qui compte le plus pour moi est mon frère – écrit un jeune – toute ma famille et mes copains. Dans ma vie, plein de petites choses m'enthousiasment, comme de retrouver de la famille, un bon copain, de jouer avec mon frère ; un bon repas familial m'enthousiasme aussi. »</p> <p class="spip">« à entendre les jeunes, aussi divers qu'ils puissent être, la famille tient incontestablement la première place pour la plupart d'entre eux, même quand leur famille peut être qualifiée par des observateurs d'“éclatée” ou de “fragilisée”. Toute première place ! »</p> <p class="spip">« Pédagogie de la confiance ! Confiance partagée dans une certaine réciprocité : la confiance donnée à sa famille tout comme la confiance donnée par sa famille est source de solidité pour plus d'un, tout comme cette confiance donnée et reçue est chemin d'une plus juste estime de soi. Plusieurs d'entre eux disent explicitement, et d'autres plus pudiquement, qu'ils ont ou qu'ils trouvent aujourd'hui, dans leur histoire familiale, les outils dont ils ont besoin pour oser penser l'avenir, même quand celui-ci continue à les inquiéter. »</p> <p class="spip">Cet attachement des jeunes à leur famille fait comprendre les problèmes qu'ils connaissent quand elle s'effrite, se déchire, pour se refaire avec les écartèlements que cela cause, y compris dans la pratique religieuse des familles recomposées en divers lieux pas forcément voisins.</p> <p class="spip">Des activités multiples sont proposées pendant les week-end pour tous les âges dans notre société, ce qui est excellent (sports, tourisme, formation ludique, scoutisme, randonnée, danse, associations diverses), mais cette variété même ne facilite guère, outre les facteurs déjà mentionnés de dispersion, le regroupement régulier d'une communauté paroissiale pour célébrer le jour du Seigneur. Parmi toutes les propositions faites, il est clair que pour les jeunes et même pour les autres, celles de l'église ‑ pour « aller à l'église » ! ‑, n'est pas la plus attirante ou alléchante. Il en va pourtant de notre identité de chrétiens, frères et sœurs de celui qui est ressuscité « le troisième jour », « le premier jour de la semaine ».</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/le-dimanche-defi-pastoral-2.html" class="spip_out">Suite de l'article</a></p></div> le dimanche, défi pastoral [2] http://liturgiecatholique.fr/le-dimanche-defi-pastoral-2.html http://liturgiecatholique.fr/le-dimanche-defi-pastoral-2.html 2009-11-18T15:14:08Z text/html fr Pour aller plus loin Messe et vie chrétienne Par Mgr Robert Le Gall <br />Archevêque de Toulouse, président de la Commission épiscopale française pour la Liturgie et la pastorale sacramentelle, Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements <br />Article publié dans Notitiae n° 265/266, revue de la Congrégation du culte divin, Rome, 2005. <br />L'insistance de deux Papes sur le dimanche <br />Pour nos contemporains, le dimanche est la fin du week-end, le terme de la semaine, qui voit déjà pointer le lundi matin, où il faudra reprendre - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Messe-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">Messe et vie chrétienne</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton873.jpg" alt="" align="right" width="180" height="114" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">Par Mgr Robert Le Gall</p> <p class="spip">Archevêque de Toulouse, président de la Commission épiscopale française pour la Liturgie et la pastorale sacramentelle, Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements</p> <p class="spip">Article publié dans Notitiae n° 265/266, revue de la Congrégation du culte divin, Rome, 2005.</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">L'insistance de deux Papes sur le dimanche</strong></p> <p class="spip">Pour nos contemporains, le dimanche est la fin du week-end, le terme de la semaine, qui voit déjà pointer le lundi matin, où il faudra reprendre le travail, scolaire ou professionnel. C'est – nous l'avons dit – la perspective du premier chapitre de la Genèse, où les six jours de la Création (Hexamèron) aboutissent au repos du Créateur, lui qui nous invite, par l'observance du sabbat auquel les Juifs sont très attachés, à le partager : « Entrer dans le repos de Dieu », c'est ce que nous propose chaque jour le psaume « invitatoire », le premier que l'on prie le matin.</p> <p class="spip">Il en va autrement pour les chrétiens, pour qui la référence hebdomadaire est « le premier jour de la semaine » (Jean 20, 1 ; Marc 16, 9 ; Luc 24, 1), qui vient « après le jour du sabbat » (Matthieu 28, 1) ; on passe du repos après la création au renouveau de la Résurrection ; de la fin de tout « l'ouvrage » de Dieu à son aurore, le jour de la lumière, prémices des œuvres de Dieu, jour du soleil (sunday en anglais ou sontag en allemand), premier jour, qui est aussi le huitième, l'« octave », symbole d'une plénitude qui va au-delà du chiffre 7 lui-même, considéré comme parfait. Le Concile Vatican II a demandé que l'on revalorise le dimanche, précisément comme huitième jour : « En vertu d'une tradition apostolique dont l'origine remonte jusqu'au jour même de la résurrection du Christ, l'église célèbre le mystère pascal chaque huitième jour, qui est nommé à juste titre jour du Seigneur ou jour dominical. »</p> <p class="spip">Dans sa Lettre apostolique Dies Domini « sur la sanctification du dimanche » le pape Jean-Paul montre que ce jour nous place d'emblée « au cœur du mystère chrétien ». « C'est la Pâque de la semaine, jour où l'on célèbre la victoire du Christ sur le péché et sur la mort, l'accomplissement de la première création en sa personne et le début de la “création nouvelle” (cf. 2 Corinthiens 5, 17). C'est le jour où l'on évoque le premier jour du monde dans l'adoration et la reconnaissance, et c'est en même temps, dans l'espérance qui fait agir, la préfiguration du “dernier jour”, où le Christ viendra dans la gloire (cf. Actes 1, 11 ; 1 Thessaloniciens 4, 13-17) et qui verra la réalisation de “l'univers nouveau” (cf. Apocalypse 21, 5). »</p> <p class="spip">Cette Lettre, en tous points remarquable, analyse avec profondeur les divers aspects du dimanche : les quelques chapitres les distinguent pour les intégrer à une pleine intelligence de ce « jour du Seigneur ». Le pape commence par le « premier jour » de la création et par la première semaine – laquelle est le seul rythme du temps qui n'est pas lié à un cycle naturel ‑, pour noter avec finesse le passage du sabbat au dimanche :</p> <p class="spip">« Ce que Dieu a opéré dans la création et ce qu'il a fait pour son peuple dans l'Exode a trouvé son accomplissement dans la mort et la résurrection du Christ, même si son expression définitive n'aura lieu que dans la parousie par la venue du Christ en gloire. En lui se réalise pleinement le sens “spirituel” du sabbat, ainsi que le souligne saint Grégoire le Grand : “Nous considérons que la personne de notre Rédempteur, notre Seigneur Jésus Christ, est le vrai sabbat.” »</p> <p class="spip">Le cœur de la Lettre se trouve dans le deuxième chapitre, qui traite du « Jour du Christ : le jour du Seigneur ressuscité et du don de l'Esprit », puisque la Résurrection et la Pentecôte se sont passées le premier jour de la semaine. Le dimanche est la « Pâque hebdomadaire », qui unifie les symbolismes des chiffres 1, 3, 7 et 8, selon ce texte de saint Augustin :</p> <p class="spip">« Le Seigneur a imprimé son sceau à son jour, qui est le troisième après la Passion. Mais, dans le cycle hebdomadaire, il est le huitième après le septième, c'est-à-dire après le sabbat, et le premier de la semaine. »</p> <p class="spip">Ce « Jour de l'église », « l'assemblée eucharistique est le cœur du dimanche » : la communauté se rassemble pour nourrir et restaurer son unité ; elle reçoit la paix de son Seigneur, tout en attendant de lui, dans l'espérance, la pleine réalisation de l'Alliance nouvelle et éternelle, à travers son pèlerinage que jalonnent les ressourcements dominicaux. Les deux tables de la Parole et du corps du Christ conduisent à la mission au cœur des tâches de la vie ordinaire. Comment, concrètement, présenter et vivre le « précepte dominical », qui est une nécessité vitale pour la vie chrétienne plus qu'une obligation, un besoin plus qu'une contrainte ?</p> <p class="spip">Jour du Seigneur, jour du Christ, jour de l'église, le dimanche est aussi « jour de l'homme », comme le Sabbat est fait pour l'homme et non inversement, « Jour de joie, de repos et de solidarité », où, précisément, peut être reprise la riche signification du sabbat dans l'Ancien Testament, où il se trouve lié à la création, au repos, à la liberté et même à la libération pour la nature et pour les personnes. C'est un jour exigeant, où le partage vérifie l'authenticité de la communion eucharistique, pour que se propage « une onde de charité ».</p> <p class="spip">Enfin, le dimanche est « le jour des jours, fête primordiale révélant le sens du temps », montrant que le Christ est l'alpha et l'oméga, le centre et la clé de l'histoire du salut. Ce rythme hebdomadaire, uni aux rythmes diurne et annuel, nous fait entrer dans « la plénitude des temps », à laquelle nous participons déjà dans la foi et l'expérience des mystères. Il faut revenir à ce document de fond, d'une grande richesse de pensée, illustrée par des références nombreuses et précises, tant dans l'écriture que dans les Pères. Dans une autre Lettre apostolique de grande portée, Novo millenio ineunte sur « le début du nouveau millénaire », datée du 6 janvier 2001, le Saint-Père revient sur l'eucharistie dominicale, comme moyen privilégié de « repartir du Christ » chaque semaine, pour vivre la sainteté de la vie chrétienne ordinaire.</p> <p class="spip">« Je voudrais donc insister, écrit Jean-Paul II, à la suite de la Lettre Dies Domini, pour que la participation à l'eucharistie soit vraiment, pour tout baptisé, le cœur du dimanche. Il y a là un engagement auquel on ne peut renoncer et qu'il faut vivre, non seulement pour obéir à un précepte, mais parce que c'est une nécessité pour une vie chrétienne vraiment consciente et cohérente. Nous entrons dans un millénaire qui s'annonce comme caractérisé par un profond mélange de cultures et de religions, même dans les pays de christianisation ancienne. Dans beaucoup de régions, les chrétiens sont, ou sont en train de devenir, un “petit troupeau” (Luc 12, 32). Cela les met face au défi de témoigner plus fortement des aspects spécifiques de leur identité, et bien souvent dans des conditions de solitude et de difficultés. »</p> <p class="spip">Dans sa dernière Lettre apostolique pour l'année de l'eucharistie, datée du 7 octobre 2004, qui est comme le testament de tout son magistère, le pape Jean-Paul II présente de façon simple et lumineuse toute la perspective de ses enseignements depuis les années préparatoires au grand jubilé de l'an 2000. On y retrouve en particulier l'équilibre entre les deux tables de la Parole et du corps du Christ, comme aussi le lien entre la célébration et l'engagement envers les petits. Un paragraphe revient explicitement sur le sens du dimanche :</p> <p class="spip">« En cette année, je souhaite tout particulièrement qu'on s'engage de manière spéciale pour redécouvrir et vivre pleinement le dimanche comme jour du Seigneur et de l'église. Je serais heureux si l'on méditait à nouveau ce que j'ai écrit dans la Lettre apostolique Dies Domini. En effet, “c'est justement lors de la messe dominicale que les chrétiens revivent avec une intensité particulière l'expérience faite par les apôtres réunis le soir de Pâques, lorsque le Ressuscité se manifesta devant eux (cf. Jean 20, 19). Dans ce petit noyau de disciples, prémices de l'église, se trouvait présent d'une certaine façon le peuple de Dieu de tous les temps. »</p> <p class="spip">« Durant cette année de grâce, les prêtres dans leur engagement pastoral, auront une attention encore plus grande pour la messe dominicale, en tant que célébration au cours de laquelle la communauté paroissiale se retrouve d'un seul cœur, y voyant aussi la participation habituelle des divers groupes, mouvements, associations qui y sont présents. »</p> <p class="spip">Le Ressuscité, c'est le titre d'un livre du cardinal Joseph Ratzinger, mais c'était d'abord le titre de la retraite prêchée au Vatican en présence de Jean-Paul II au début du Carême 1983 : il s'agit, comme le précise l'auteur, d'un recueil de textes rédigés antérieurement. Le titre illustre bien l'intérêt du cardinal pour la Résurrection : ce qu'il en dit dans ce livre, en insistant sur le « Oui » inconditionnel de Dieu à la création et sur le contenu libérateur de la révélation pascale, est traité plus à fond dans un autre ouvrage, intitulé « Un chant nouveau pour le Seigneur », où tout un chapitre est consacré à « la résurrection, fondement de la liturgie chrétienne » ; y est traitée « la signification du dimanche pour la prière et la vie des chrétiens ».</p> <p class="spip">à considérer attentivement ces réflexions, on s'aperçoit qu'elles sont fort proches de celles que développe le pape Jean-Paul II dans Dies Domini. Se référant à l'épisode des chrétiens de l'an 304, martyrs du dimanche sous Dioclétien, il cite la formule d'Emeritus : « quoniam sine dominico non possumus », pour la traduire au plus près : « parce que nous ne pouvons pas [rester] sans le jour du Seigneur, sans le mystère du Seigneur », ou bien : « sans le jour du Seigneur, nous ne pouvons pas être » ; le chrétien ne peut pas vivre ni grandir sans être « aux affaires du Seigneur » pour reprendre l'expression de saint Luc au moment où Jésus, retrouvé dans le Temple, dit à ses parents : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père » (Luc 2, 49). Le cardinal commente – ce qui nous met au cœur du dimanche comme défi pastoral ‑ :</p> <p class="spip">« Au vu de ces témoignages qui nous viennent de l'aube de l'histoire de l'église, la “lassitude dominicale” des chrétiens occidentaux pourrait donner lieu à des considérations nostalgiques. Certes, la crise du dimanche n'est pas d'aujourd'hui. Elle se profile à l'horizon dès l'instant où l'on ne sent plus la nécessité intérieure du dimanche – “sans le dimanche nous ne pouvons pas être” ‑, mais où l'obligation du dimanche n'est plus perçue que comme nécessité extérieure, commandement positif de l'église qui nous est imposé, et qui, dès lors, comme toutes les obligations qui nous viennent de l'extérieur, se rapetisse de plus en plus, jusqu'à ne laisser subsister que la contrainte d'assister une demi-heure à un rituel qui nous devient de plus en plus étranger. »</p> <p class="spip">Il faut donc retrouver le besoin « des choses du Seigneur » au-delà de tous les dérivatifs, ou de ce que Pascal appelle « le divertissement » : « à mon sens, continue le cardinal, le véritable moteur de l'agitation de nos industries de loisirs, de la fuite de la vie quotidienne et de la recherche du tout-autre, même s'il est le plus souvent incompris et méconnu, est la nostalgie de ce que les martyrs appelaient dominicus, c'est-à-dire la soif de rencontrer ce qui fait éclore en nous la vie, la quête de ce que les chrétiens ont reçu et reçoivent le dimanche. »</p> <p class="spip">L'auteur approfondit ensuite le symbolisme du « troisième jour », en lien avec le jour de l'assemblée à l'Horeb : « Dans les récits de la conclusion de l'alliance au Sinaï, dans l'Ancien Testament, le troisième jour est à chaque fois le jour de la théophanie, c'est-à-dire le jour où Dieu se montre et s'exprime. Cette indication temporelle, le troisième jour, désigne ainsi la résurrection de Jésus comme l'événement définitif de l'alliance, comme la véritable entrée de Dieu dans l'histoire, qui se laisse ici toucher au sein de notre monde. »</p> <p class="spip">Par ailleurs, en lien avec la première page des écritures, « la résurrection signifie que Dieu, par-delà les ratés du péché, se montre plus fort que lui et dit : “C'est bon.” Dieu dit son oui définitif à la création, en la recevant de lui et en la transmuant ainsi, par-delà toute précarité, dans la permanence. » « La matière est en jeu ici, le premier jour, que les chrétiens appellent aussi le huitième : le rétablissement de tout. L'Ancien et le Nouveau Testament sont inséparables, dans l'explication précisément du dimanche. »</p> <p class="spip">Pour ce qui est de la distinction, puis du lien entre sabbat et dimanche, le cardinal note trois aspects : 1) « Le sabbat appelle tout d'abord à la vénération et à la reconnaissance à l'égard du Dieu créateur et de sa création. » 2) « Le sabbat est le jour de la liberté de Dieu et le jour de la participation de l'homme à cette liberté de Dieu. » 3) Cela fonde l'aspect eschatologique du sabbat : « Le culte signifie ici libération de l'homme par participation à la liberté de Dieu, et donc libération de la création elle-même par entrée dans la liberté des enfants de Dieu. »</p> <p class="spip">Si l'on compare ces notations théologiques avec celles de Dies Domini, il sera clair que Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger, devenu son successeur, sont parfaitement sur la même ligne de pensée quant au dimanche, ce qui se confirme par les premières déclarations de Benoît XVI. Le nouveau pape, non seulement note que son pontificat commence au cœur de l'année de l'eucharistie, mais il reprend l'essentiel de la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine en ces mots : « L'Eucharistie rend constamment présent le Christ ressuscité, qui continue à se donner à nous, nous appelant à participer à la table de son corps et de son sang. De la pleine communion avec lui jaillissent tous les autres éléments de la vie de l'église, et en tout premier lieu la communion entre les fidèles, la tâche d'annonce et de témoignage de l'évangile, l'ardeur de la charité envers les pauvres, spécialement envers les pauvres et les petits. »</p> <p class="spip">En l'homélie de la messe inaugurale de son pontificat, Benoît XVI évoque, comme dans le passage ci-dessus, le Ressuscité. Il le fait à nouveau dans celle de la messe de la Fête-Dieu, célébrée le 26 mai sur le parvis de la Basilique – cathédrale de Saint-Jean-de-Latran : « Dans la procession du Corpus Christi, nous accompagnons le Ressuscité sur son chemin vers le monde. »</p> <p class="spip">C'est particulièrement lors de la messe de clôture du congrès eucharistique italien à Bari, le dimanche 29 mai 2005, sur le thème « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre » que le pape a repris les thèmes relevés ci-dessus ; il est clair qu'ils lui tiennent à cœur :</p> <p class="spip">« La Résurrection du Christ est advenue le premier jour de la semaine, qui est pour les Juifs le jour de la création du monde. C'est justement pour cela que le dimanche était considéré comme le jour où a commencé le jour nouveau, celui dans lequel, par la victoire du Christ sur la mort, a commencé la création nouvelle. […] Ce congrès eucharistique qui se conclut aujourd'hui entendait représenter le dimanche comme la “Pâque hebdomadaire”, expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission. Le thème choisi “Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre”, nous ramène à l'année 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. à Abitène, petite localité de la Tunisie actuelle, 49 chrétiens furent surpris un dimanche tandis que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'eucharistie en défiant les interdits impériaux. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage, pour être interrogés par le proconsul Anulinus. Entre autres, la réponse qu'Emeritus a donnée au proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre de l'empereur, était significative. Il dit : Sine dominico non possumus : sans nous réunir en assemblée le dimanche, nous ne pouvons pas vivre ; nous manquerions de force pour affronter les difficultés quotidiennes et pour ne pas succomber. Après des tortures atroces, les 49 martyrs furent tués. Ils confirmèrent ainsi leur foi par l'effusion du sang. Ils moururent, mais en vainqueurs ; maintenant, nous faisons mémoire d'eux dans la gloire du Christ ressuscité. »</p> <p class="spip">La continuité de la pensée entre les deux papes, entre le cardinal Ratzinger et Benoît XVI, si l'on peut dire, est évidente ; elle nous permet, sous leur conduite, de voir comment relever les défis pastoraux concrets que pose aujourd'hui le dimanche.</p> <p class="spip"><i class="spip">Mgr Robert Le Gall</p> <p class="spip">Archevêque de Toulouse, président de la Commission épiscopale française pour la Liturgie et la pastorale sacramentelle, Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements</i></p> <p class="spip">Article publié dans <i class="spip">Notitiae</i> n° 265/266, revue de la Congrégation du culte divin, Rome, 2005.</p></div> Comment composer une prière universelle http://liturgiecatholique.fr/Comment-composer-une-priere.html http://liturgiecatholique.fr/Comment-composer-une-priere.html 2009-09-11T14:14:26Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 2. Le déroulement de la messe Avant de se réunir en équipe liturgique ou de se mettre à sa table pour composer une prière universelle, il peut être bon de se remettre devant ce que l'Église nous demande. <br />La Constitution sur la sainte Liturgie (n°53) désigne cette prière par “prière commune” ou “prière des fidèles”, parce qu'elle est la prière de toute la communauté chrétienne rassemblée dans la célébration de la liturgie. Le texte conciliaire (voir citation p. Xx) en donne aussi la finalité : « afin qu'avec la participation du peuple, on - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Des-elements-de-la-messe-en-video-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de la messe</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1804.jpg" alt="" align="right" width="181" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Avant de se réunir en équipe liturgique ou de se mettre à sa table pour composer une prière universelle, il peut être bon de se remettre devant ce que l'Église nous demande.</p> <p class="spip">La Constitution sur la sainte Liturgie (n°53) désigne cette prière par “prière commune” ou “prière des fidèles”, parce qu'elle est la prière de toute la communauté chrétienne rassemblée dans la célébration de la liturgie. Le texte conciliaire (voir citation p. Xx) en donne aussi la finalité : « afin qu'avec la participation du peuple, on fasse des supplications pour la sainte Eglise, pour ceux qui détiennent l'autorité publique, pour ceux qui sont accablés par diverses nécessités, et pour tous les hommes et le salut du monde entier. »</p> <p class="spip">Il y a des actions liturgiques autres que la messe, dans lesquelles la “prière commune” est prévue par les rituels : baptême, confirmation, mariage, obsèques. Il est clair que la prière prévue pour une messe dominicale ne conviendrait pas en ces occasions-là. Chaque fois, elle doit être préparée avec soin en fonction du caractère de la célébration.</p> <p class="spip"><strong class="spip">1. « Le peuple, exerçant sa fonction sacerdotale, supplie pour tous les hommes »</strong> (1)</p> <p class="spip">Il convient de réaliser que la prière universelle se différencie d'autres moments de prière dans la célébration liturgique : la préparation pénitentielle est une prière pour les pécheurs ici rassemblés qui se préparent à entrer dans l'Eucharistie ; les intercessions à l'intérieur de la prière eucharistique sont des prières pour le corps du Christ et son unité sans cesse recherchée par l'Eucharistie ; les invocations du chant de la fraction (Agneau de Dieu) sont les prières de ceux qui vont recevoir le pain rompu. La prière universelle est le moment où chacun, dans l'assemblée liturgique, se décentre de lui-même, où l'assemblée liturgique toujours particulière se situe dans l'Église universelle et dans le monde. Par la prière universelle, chaque assemblée fait entrer dans sa prière tous ceux qui ne sont pas là. Comme la PGMR, la Présentation générale du Lectionnaire romain le dit à sa manière : « L'assemblée des fidèles prie normalement pour les besoins de toute l'Église et de la communauté locale, pour le salut du monde, pour tous ceux qui sont accablés par toutes sortes d'épreuves, pour certains groupes de personnes" (2). Quand on a rédigé la prière universelle pour une célébration, on doit toujours se poser la question : ce qui est préparé est-il vraiment universel ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">2. « L'assemblée des fidèles prie à la lumière de la parole de Dieu » </strong>(3)</p> <p class="spip">La prière universelle fait partie de la liturgie de la Parole. Même si elle n'est pas absolument bâtie à partir des lectures du jour, elle ne doit pas apparaître comme un bloc à part, étranger à ce qui a précédé, mais au contraire « répondre en quelque sorte » à la parole de Dieu. On ne peut rédiger l'ensemble des intentions sans tenir compte de l'Evangile qui sera proclamé, ni sans savoir sur quels points particuliers des lectures portera l'homélie. Il est donc normal que l'on fasse attention au contenu des lectures, qu'un contact soit pris avec le prêtre chargé de l'homélie. On pourrait trouver avantageux que le refrain de la prière universelle s'inspire du psaume responsorial : bien des versets sont des demandes d'exaucement. Il m'est plusieurs fois arrivé, - exercice périlleux, mais bénéfique ! - ayant la responsabilité d'une prière universelle, soit de la composer pendant l'homélie que j'écoutais, soit de modifier ce qu'une équipe liturgique avait prévu, en fonction de certaines paroles marquantes de l'homélie.</p> <p class="spip"><strong class="spip">3. « Les demandes doivent être brèves »</strong> (4)</p> <p class="spip">Si la Présentation générale du Lectionnaire romain ajoute aux documents précédents ces indications sur la forme, c'est sans doute que certaines manières de faire, trop répandues, devaient être quelque peu corrigées. Les demandes doivent être brèves. Elles ne doivent pas être des additions à l'homélie, ni de nouveaux commentaires de l'Écriture, ni des confessions de foi de tel ou tel groupe, ni des considérations particulières sur tel ou tel aspect de la société, ni des explications données à Dieu sur ce qu'il devrait faire. Et l'on peut remarquer que l'Église demande de prier essentiellement pour des personnes, non pour des abstractions, ou des « thèmes ».</p> <p class="spip">Une fois la prière rédigée, on peut se poser la question : Qu'est-ce qui n'étant pas absolument nécessaire rallonge inutilement et doit être supprimé ?</p> <p class="spip">Plusieurs formes sont actuellement d'usage courant : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Prions pour N. et N. ... + Refrain ... <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Prions pour N .... afin que .... + Refrain ... <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Aujourd'hui, dans l'Église ... nous ... ; prions pour ... afin que ... et que ... etc. + Refrain ...</p> <p class="spip">Les formes brèves, plus concises, moins bavardes, sont les meilleures. Il est préférable que toutes les demandes soient de même structure et de longueur à peu près égale, afin que l'attention de l'assemblée en soit facilitée.</p> <p class="spip"><strong class="spip">4. « Elles doivent être composées de manière libre et réfléchie »</strong> (5)</p> <p class="spip">Il y a celles qui sont prévues par les livres liturgiques. L'exemple le plus fameux est celui de la liturgie de la Passion du Seigneur célébrée le vendredi saint. Dans celle-là même, le Missel (6) prévoit : « Pour une grave nécessité publique, l'Ordinaire du lieu peut autoriser ou imposer une intention spéciale », et « Le prêtre peut choisir, parmi les intentions proposées (...), celles seulement qui sont les plus aptes à nourrir la prière de l'assemblée, de manière toutefois que soient conservées les séries habituelles de la Prière universelle (mentionnée dans la PGMR, n°46). »</p> <p class="spip">Il y a celles que l'on peut choisir parmi d'autres, comme dans le cas des rituels pour la célébration des sacrements et des funérailles. Et dans ces cas-là, la PGMR, après avoir dit la structure habituelle de la Prière universelle, invite à la liberté : « Dans une célébration particulière, comme une confirmation, un mariage ou des obsèques, l'ordre des intentions pourra s'appliquer plus exactement à cette occasion particulière. » (7)</p> <p class="spip">Il y a celles qui, de fait, « doivent être composées de manière libre. » De manière libre : sans qu'aucune revue ne puisse imposer des solutions idéales au rayon du « prêt-à-prier ». Libre : en sachant que les livres liturgiques proposent des « modèles » approuvés par l'Église pour modeler la prière et la foi de ses enfants. C'est sans doute cela qui est visé par le texte qui dit : « composées de manière libre et réfléchie » Réfléchie : en tenant compte de ce que fait habituellement l'Église. Réfléchie : en tenant compte de toute la liturgie de la Parole qui a précédé. Réfléchie : en tenant compte de ce qui intéresse et l'Église dans le monde, et le monde où est immergée l'Église de ce temps. Réfléchie : en se demandant si telle expression à laquelle je tiens convient bien à l'assemblée qui va la recevoir...</p> <p class="spip"><strong class="spip">5. « Que l'on fasse des supplications »</strong> (8)</p> <p class="spip">La forme générale de la prière universelle est la supplication, et non point la bénédiction ou l'action de grâce, qui ont leur place ailleurs dans la liturgie. Et l'on sait que, selon les recommandations que Saint Paul (1 Timothée 2, 1-2) fait « avant tout » à Timothée, son « véritable enfant dans la foi », il y a une « organisation » de ces supplications pour qu'elles soient vraiment universelles. La Constitution conciliaire l'indique clairement, tout comme la Présentation générale du Missel romain (9) : il s'agit de prier pour les besoins de l'Église ; pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier ; pour tous ceux qui sont accablés par une difficulté ; pour la communauté locale. Pourquoi entend-on si peu souvent dans nos assemblées des noms propres de responsables politiques, chefs de partis ou syndicalistes, d'hommes d'Église et des différentes Églises, de chercheurs, d'acteurs de cinéma, de compositeurs, de bienfaiteurs, de prisonniers, de condamnés... ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">6. « Sous la direction du prêtre... »</strong> (10)</p> <p class="spip">Tout le monde ne fait pas tout et n'importe quoi dans cette prière de tous les fidèles : « C'est au prêtre célébrant de diriger la prière, d'y inviter les fidèles par une brève monition. » Le prêtre parle d'abord à l'assemblée - dont il fait aussi partie -, pas à Dieu. La monition doit être brève. Le texte peut en être proposé par l'équipe liturgique, mais non imposée, car c'est le prêtre qui dirige la prière. C'est à lui aussi qu'il revient « de la conclure par une oraison. » Ce n'est pas pour reprendre la parole après les autres, mais pour regrouper toutes les intentions formulées et demander qu'elles soient entendues de Dieu et exaucées, en s'adressant directement à lui. Le Missel romain donne des invitatoires et des prières conclusives « modèles ». « Il convient que les intentions soient proférées par le diacre, le chantre ou un autre. » Puisqu'elles ne sont pas dites par le prêtre, les intentions ne sont habituellement pas adressées à Dieu, comme le seraient des prières. Ou quand elles le sont : « Nous te prions, Seigneur, pour... », c'est seulement pour amorcer et conduire la prière de l'assemblée, donner une orientation en lui suggérant les premiers mots.</p> <p class="spip">« C'est toute l'assemblée qui exprime sa supplication, soit par une invocation commune à la suite des intentions, soit par une prière silencieuse. » A ce moment-là, l'assemblée s'adresse à Dieu. On peut imaginer aussi que l'orgue, ou d'autres instruments de musique « formulent » la réponse silencieuse de l'assemblée par une brève improvisation, adaptée à chaque intention. Cela exige une grande compétence musicale et un vrai sens de la liturgie.</p> <p class="spip">Une fois la prière universelle ainsi rédigée, il faut encore veiller à ce qu'elle soit unifiée :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> la monition du prêtre, la supplication, l'oraison conclusive sont-elles tournées vers la même personne invoquée ? <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'invocation de l'assemblée est-elle bien suppliante ? <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> l'équilibre de l'ensemble va-t-il permettre « que le fruit de la liturgie de la Parole, achevé en lui-même, puisse passer plus pleinement dans la liturgie eucharistique » (11) ?</p> <p class="spip">Tel est l'enjeu de la prière universelle, à l'articulation de la Parole et de l'Eucharistie.</p> <p class="spip">Didier Rimaud</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°281, juin 1998, p 10-13.©Editions du Cerf</p> <p class="spip">Notes :</p> <p class="spip">1. Présentation générale du Missel romain, PGMR n°45</p> <p class="spip">2. Présentation générale du Lectionnaire romain, PGLR n°30</p> <p class="spip">3. PGLR, n°30</p> <p class="spip">4. PGLR, n°30</p> <p class="spip">5. PGLR, n°30</p> <p class="spip">6. Missel romain d'autel, petit format p. 215.</p> <p class="spip">7. PGMR, n°46</p> <p class="spip">8. Constitution sur la sainte liturgie, n°53</p> <p class="spip">9. PGMR n°46</p> <p class="spip">10. PGMR, n°47</p> <p class="spip">11. PGLR, n°30</p></div> L'intercession de tous les fidèles pour la venue du Royaume http://liturgiecatholique.fr/L-intercession-de-tous-les-fideles.html http://liturgiecatholique.fr/L-intercession-de-tous-les-fideles.html 2008-05-19T20:14:02Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 3. "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde" wp_import_16 Une prière ancienne, supprimée et restaurée <br />Dès les premiers témoignages sur la messe, celui de saint Justin par exemple, à Rome vers l'an 150, la prière universelle est attestée : « Nous faisons avec ferveur des prières communes pour nous, pour ceux que nous venons de baptiser, pour tous les autres en quelque lieu qu'ils soient, afin d'obtenir, avec la connaissance de la vérité, la grâce de pratiquer la vertu et de garder les commandements, et de mériter ainsi le salut éternel. » Ultérieurement, de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pour-la-gloire-de-Dieu-et-le-salut-+.html" rel="tag">3. "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde"</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1783.jpg" alt="" align="right" width="180" height="151" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Une prière ancienne, supprimée et restaurée</strong></p> <p class="spip">Dès les premiers témoignages sur la messe, celui de saint Justin par exemple, à Rome vers l'an 150, la prière universelle est attestée : « Nous faisons avec ferveur des prières communes pour nous, pour ceux que nous venons de baptiser, pour tous les autres en quelque lieu qu'ils soient, afin d'obtenir, avec la connaissance de la vérité, la grâce de pratiquer la vertu et de garder les commandements, et de mériter ainsi le salut éternel. » Ultérieurement, de nombreux Pères de l'Église y font allusion. Saint Augustin et Prosper d'Aquitaine s'appuient même sur l'existence de cette prière pour défendre la rectitude de la foi contre ses contradicteurs, notamment les Pélagiens, négateurs de la grâce, en affirmant que « la prière est la preuve la plus évidente de la nécessité de la grâce. » De cette époque nous sont parvenus quelques formulaires de prière universelle.</p> <p class="spip">Le plus vénérable, et le plus connu, est celui qui s'est maintenu depuis lors le vendredi saint ; formulaire très ample, qui fait suivre neuf (aujourd'hui dix) invitations à prier, et les oraisons correspondantes. On a aussi conservé quelques litanies, c'est-à-dire des prières bâties sur une alternance rapide de demandes et de répons, en une formulation très dynamique et populaire. Le fleuron en est la prière composée par le pape Gélase (492-496), que la Liturgie des Heures a reprise partiellement pour les intercessions du jeudi de la 4e semaine. La fin de la litanie des saints nous a aussi gardé des demandes qui ont pu être celles de l'ancienne prière universelle.</p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/de_clerck.pdf" class="spip_out">Retrouvez</a> la suite de l'article au format PDF.</p></div> L'homélie http://liturgiecatholique.fr/L-homelie,764.html http://liturgiecatholique.fr/L-homelie,764.html 2007-12-13T08:53:35Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 2. Le déroulement de la messe 373 À l'articulation de la liturgie de la Parole et de la liturgie de l'eucharistie – l'une et l'autre structurées, ordonnées, inspirées – l'homélie apparaît comme un moment de libre expression, fortement marquées par la personnalité de celui qui la prononce, l'attente de la communauté qui l'accueille, la couleur du temps liturgique qui la nourrit. C'est dire la variété, la force et la fragilité de cet exercice délicat, de cet art véritable dont chacun, de part et d'autre de l'ambon, serait à même de témoigner. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Des-elements-de-la-messe-en-video-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de la messe</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-373-+.html" rel="tag">373</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton764.jpg" alt="" align="right" width="180" height="142" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">À l'articulation de la liturgie de la Parole et de la liturgie de l'eucharistie – l'une et l'autre structurées, ordonnées, inspirées – l'homélie apparaît comme un moment de libre expression, fortement marquées par la personnalité de celui qui la prononce, l'attente de la communauté qui l'accueille, la couleur du temps liturgique qui la nourrit. C'est dire la variété, la force et la fragilité de cet exercice délicat, de cet art véritable dont chacun, de part et d'autre de l'ambon, serait à même de témoigner. Aussi nous limiterons-nous à rappeler quelques données fondamentales lesquelles, en ce qui nous concerne, ont orienté des années de pratique et enrichi de multiples échanges.</p> <p class="spip">L'homélie relève de la mystagogie. À la jonction des deux tables, il lui revient de souligner comment la Parole proclamée et reçue conduit à la célébration rituelle de la foi. Le premier temps de la préparation, et sans doute le plus important, conduit donc à une méditation personnelle des textes liturgiques par celui auquel l'homélie est confiée. Même enrichie, ce qui est souhaitable, de différents points de vue, l'homélie ne saurait se réduire à leur synthèse. Ne peut introduire au mystère que celui qui s'en est d'abord pénétré. Cette méditation initiale se souviendra utilement de l'adage : « Le Nouveau Testament est caché dans l'Ancien ; l'Ancien s'accomplit dans le Nouveau. » Cet adage souligne, entre la première lecture prolongée par le psaume et l'évangile, une dynamique qui, relayée par l'homélie et la prière universelle, s'épanouit dans le rite. Pareillement, ce dernier – que structurent l'action de grâce, l'épiclèse et l'anamnèse – fait apparaître dans l'Écriture un relief que la Tradition a longuement exploré, distinguant quatre sens dont l'observation demeure pertinente : le sens historique qui se dégage du conteste culturel et littéraire ; le sens spirituel que discerne la foi ; le sens éthique et moral qui suscite une charité active ; et le sens « anagogique », vers l'au-delà, qui engendre l'espérance. Ainsi, quand nous lisons : « Un lépreux vint trouver Jésus, il tombe à genoux et le supplie : ‘Si tu le veux, tu peux me purifier' » (Marc 1, 40), nous sommes conduits, à travers la situation du lépreux en Israël, à la rencontre du pécheur et de son sauveur. Nous nous sentons invités aujourd'hui à une telle rencontre, à nous livrer avec confiance à l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts.</p> <p class="spip">Ainsi habités par les textes, celui qui est chargé de l'homélie fera bénéficier l'équipe de préparation de sa propre méditation. Il lui évitera de ne s'intéresser qu'à un seul sens de l'Écriture ; de passer, par exemple, du contexte religieux et social d'autrefois à celui d'aujourd'hui, en faisant l'impasse sur la conversion du regard et l'ouverture du cœur au mystère du salut. Réciproquement, il se montrera attentif aux préoccupations de la communauté, aux questions qu'elle se pose, exégétiques, spirituelles, morales ; il en nourrira l'homélie.</p> <p class="spip">L'heure venue, d'autant plus détaché de son texte qu'il l'aura préparé avec soin, d'autant plus heureux de le partager qu'il en aura éprouvé la fécondité, l'auteur de l'homélie donnera libre cours à la parole, la modulant selon les réactions silencieuses de l'assemblée. « Au bout de deux minutes, disait le violoniste Isaac Stern, je sens si l'auditoire a de l'oreille. » L'assemblée, dirions-nous, a de l'oreille dans la mesure où le prédicateur a du cœur.</p> <p class="spip">Michel Thibault</p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°304, mai 2001, p 25-26</p></div> Faire mémoire http://liturgiecatholique.fr/Faire-memoire.html http://liturgiecatholique.fr/Faire-memoire.html 2007-10-21T12:20:44Z text/html fr Pour aller plus loin 1. Le sens de la messe Quand vous êtes allés à la messe vous avez obéi à Jésus qui prescrit de « faire cela en mémoire de lui ». <br />Quand vous êtes allés à la messe, quelques fois seulement ou des milliers de fois peut-être, vous avez obéi à Jésus qui prescrit de « faire cela en mémoire de lui ». Peut-être en avez-vous retiré un bienfait ? Peut-être vous n'avez pas pu mettre de mots sur ce qui s'est passé en vous ! Vous avez sûrement fait l'expérience de rencontrer les autres, d'écouter et de répondre, de prendre le pain…. Vous vous êtes - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,321-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-la-messe-+.html" rel="tag">1. Le sens de la messe</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1088.jpg" alt="" align="right" width="180" height="130" class="spip_logos" /> <div class='rss_chapo'>Quand vous êtes allés à la messe vous avez obéi à Jésus qui prescrit de « faire cela en mémoire de lui ».</div> <div class='rss_texte'><p class="spip">Quand vous êtes allés à la messe, quelques fois seulement ou des milliers de fois peut-être, vous avez obéi à Jésus qui prescrit de « faire cela en mémoire de lui ». Peut-être en avez-vous retiré un bienfait ? Peut-être vous n'avez pas pu mettre de mots sur ce qui s'est passé en vous ! Vous avez sûrement fait l'expérience de rencontrer les autres, d'écouter et de répondre, de prendre le pain…. Vous vous êtes rendu compte que les attitudes et les gestes des chrétiens ne sont pas étranges puisqu'ils reprennent les comportements de tous les hommes. Pour les relations à Dieu, l'action liturgique – action de l'Esprit du Christ – s'appuie sur des actes qui appartiennent aux relations humaines. La série d'articles qui commence avec ce numéro voudrait expliciter l'expérience du dialogue avec Dieu que vise le rituel de la messe.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Faire mémoire</strong></p> <p class="spip">Vous savez que votre identité dépend pour une part de votre mémoire. Parce que vous vous souvenez des moments heureux, des souffrances partagées, des dialogues profonds,… vous vous connaissez vous-mêmes et, en même temps, vous voyez la place que vous tenez dans vos groupes humains. En revanche, la personne dont la maladie affecte la mémoire n'est plus reliée au passé qui la structure : l'amnésie fait disparaître les repères d'identité et perturbe les relations.</p> <p class="spip">Qu'en est-il de cette expérience dans la liturgie ? Vous constatez que l'amnésie est l'ennemie de l'homme et donc du croyant ; le péché coïncide avec l'oubli de l'amour de Dieu. Vous comprenez que, pour sauver l'homme croyant, la liturgie chrétienne met en œuvre des outils de mémoire. Et particulièrement ceux dont use toute société.</p> <p class="spip"><i class="spip">- Le calendrier.</i> De même que vous conservez votre identité de citoyens et les valeurs patriotiques en participant aux fêtes nationales, de même le peuple de la Bible conserve la mémoire des « merveilles » de Dieu par ses fêtes. Grâce à Pâques – célébrée au printemps et chaque dimanche - vous évitez d'oublier que le Christ aime les hommes jusqu'à mourir et ressusciter pour eux. En célébrant Noël, vous empêchez l'oubli du mystère de la présence de Dieu en l'homme. Et la Pentecôte, vous permet d'imprimer en vous la foi en l'Esprit saint.</p> <p class="spip"><i class="spip">- Les symboles.</i> Comme votre gâteau d'anniversaire rend présente et tangible la réalité spirituelle de vos amitiés, que le drapeau national fédère les citoyens, que le trophée sportif réunit les équipiers…, les symboles chrétiens rendent présent le Christ et son œuvre de salut. Grâce à l'eau du bénitier, vous rappelez votre baptême et votre intégration à la communauté ; en écoutant les paroles bibliques vous souscrivez à l'alliance faite avec les pères ; en prenant part au partage du pain, vous devenez « complices » du Christ pour qui l'homme réussit sa vie quand il la donne… De plus, en faisant usage de ces symboles, vous renforcez votre union à la communauté et votre attachement aux valeurs morales et spirituelles présentes dans l'œuvre et la personne du Christ.</p> <p class="spip">Le mémorial rend présents et efficaces les actes du Christ ; par lui ils ne sont plus des actes passés mais ses actions aujourd'hui : « Aujourd'hui les mages apportent leurs présents, l'eau est changée en vin… » dit une antienne de l'épiphanie. Grâce au mémorial, Dieu poursuit son dialogue avec les hommes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour réfléchir ensemble</strong></p> <p class="spip">1. Relisant votre histoire, repérez les événements dont il est indispensable que vous vous souveniez parce qu'ils ont contribué à forger votre personnalité et votre rapport au monde.</p> <p class="spip">2. Voici quelques pensées susceptibles d'amorcer la réflexion sur l'aptitude des rites de la messe à « faire mémoire » : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> « Malgré les guerres, les drogues et les injustices, je regarde le monde avec espérance grâce à la messe : elle rappelle que « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils ». <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> « Il m'est difficile de continuer de faire confiance à des personnes qui m'ont déçu ; mais je m'y sens appelé parce que la messe me redit que le Christ a donné sa vie pour elles autant que pour moi. » <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> « D'après la publicité, la réussite est dans l'acquisition de mille choses ; la messe, au contraire, situe la réussite dans l'offrande de tout et surtout de soi : « mon corps livré pour les autres. » - « Le geste de la fraction du pain me rappelle notre vocation à faire en sorte que tous aient à manger. »</p> <p class="spip">En équipe (ou seul), vous pourrez passer en revue les rites de la messe en cherchant comment chacun d'eux vous aide à faire mémoire du Christ et de son passage en votre vie : que réveille en vous l'acte de tracer sur vous la croix avec et sans l'eau bénite, de chanter tel chant avec toute l'assemblée, de marcher en procession, de réciter le credo, d'apporter à l'autel le fruit de la terre et du travail, de participer à la prière eucharistique, de manger le même pain que des inconnus… ?</p> <p class="spip">3. Eprouvez-vous qu'en faisant mémoire du Christ, vous ne le considérez pas comme un être du passé, mais comme celui qui dialogue aujourd'hui avec vous ?</p> <p class="spip">4. Le mémorial du passé permet de regarder le présent et l'avenir avec espérance. Ainsi, pensez-vous que si le Christ a donné sa vie hier, il vous la donne aujourd'hui, et il vous la donnera demain ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Trois conclusions se dégagent déjà </strong></p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> En ordonnant de « faire mémoire de lui », Jésus fait faire une expérience spirituelle humaine de réappropriation de notre identité… et une expérience spirituelle chrétienne de réappropriation de son œuvre. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Le cœur du mémorial, de l'anamnèse, c'est l'annonce de la présence du Christ mort, ressuscité et qui a promis de venir. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Quand les fidèles font mémoire ensemble et qu'ils font usage des symboles, ils fortifient les liens qui les unissent.</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-sacrements-pour-les-malades,1087.html" class="spip_out">Célébrer n° 355, octobre 2007</a></p> <p class="spip"><i class="spip">Cet article peut être repris pour publication dans les bulletins diocésains avec la mention « SNPLS –magazine Célébrer n°355"</i></p></div> Faire confiance au don de Dieu http://liturgiecatholique.fr/Faire-confiance-au-don-de-Dieu.html http://liturgiecatholique.fr/Faire-confiance-au-don-de-Dieu.html 2011-05-19T13:40:45Z text/html fr Pour aller plus loin Le sacrement de confirmation Qui s'engage ? <br />À la Pentecôte, « des langues qu'on eût dites de feu » (Actes 2, 3) se posent sur chaque apôtre. Elles sont un signe de l'action transformante du Saint Esprit. La promesse de Jésus est réalisée : l'Esprit est donné et les apôtres sont enflammés pour porter sa lumière au monde et proclamer « les merveilles de Dieu » (Actes 2, 11). Ils ne se sont pas d'abord engagés à faire ce que l'Esprit demande. Ils l'ont d'abord attendu avec foi à cause de la promesse de Jésus : « Vous allez recevoir une force, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton888.jpg" alt="" align="right" width="180" height="125" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Qui s'engage ?</strong></p> <p class="spip">À la Pentecôte, « des langues qu'on eût dites de feu » (Actes 2, 3) se posent sur chaque apôtre. Elles sont un signe de l'action transformante du Saint Esprit. La promesse de Jésus est réalisée : l'Esprit est donné et les apôtres sont enflammés pour porter sa lumière au monde et proclamer « les merveilles de Dieu » (Actes 2, 11). Ils ne se sont pas d'abord engagés à faire ce que l'Esprit demande. Ils l'ont d'abord attendu avec foi à cause de la promesse de Jésus : « Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. » (Actes 1, 8) Avec Marie, ils se sont préparés dans la prière à recevoir le grand don de Dieu qui transforme leur vie et fait d'eux des témoins enthousiastes et sans peur.</p> <p class="spip">Les apôtres n'ont pris aucun engagement avant de recevoir l'Esprit Saint. Quand Dieu donne son Esprit, particulièrement au baptême et à la confirmation, mais aussi à l'eucharistie, à la Réconciliation, et à d'autres moments, c'est d'abord Lui qui s'engage envers nous. C'est Lui qui a l'initiative. À trop insister auprès des futurs baptisés ou confirmés sur l'engagement on risque d'occulter la gratuité du don de Dieu. Avec nos aspirations à l'espérance, à la confiance, à la paix, avec notre quête de sens et notre soif d'aimer et d'être aimé (c'est tout spécialement vrai pour tous les jeunes dans la société actuelle) nous avons besoin avant tout de la force, de la lumière de Dieu. En parlant d'abord ou trop d'engagements nous risquons d'être découragés ou de décourager ceux qui demandent le baptême ou la confirmation. Notre engagement est évidemment nécessaire mais il est d'abord un accueil du don de Dieu car nous ne pouvons pas répondre au Christ par nos seules forces.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Proposer la confirmation</strong></p> <p class="spip">La préparation à la confirmation doit être sérieuse mais n'est-elle pas parfois trop volontariste ? Ne disons-nous pas un peu vite pour nous rassurer : « Il y a moins de confirmés qu'autrefois mais leur démarche est plus libre, plus personnelle, plus sérieuse ? » Est-ce la faiblesse de la foi chez beaucoup de catholiques de France qui fait qu'il y a moins de confirmés ou est-ce le peu de confirmés qui fait que la communauté catholique est souvent faible dans la foi ? Il vaut la peine de se poser la question. Il ne s'agit pas pour autant de penser qu'il faudrait confirmer largement et à tout prix comme si les sacrements produisaient automatiquement du fruit ou comme si ceux qui les reçoivent ne devaient pas chercher à correspondre à ce que donnent, signifient et exigent ces sacrements.</p> <p class="spip">Ceux qui aident jeunes ou adultes à se préparer au baptême ou à la confirmation et qui donc proposent ces sacrements au nom de l'Église doivent avoir la foi de l'Église en l'action de l'Esprit. Il en va de même pour ceux qui célèbrent ces sacrements. Demandons-nous où nous en sommes à ce sujet. Prenons par exemple une Bible de Jérusalem, lisons le verset 5 du chapitre 5 de l'Épître aux Romains et regardons la note b qui y correspond (note b dans l'édition de 1998 ; note f dans celle de 1988). Allons lire tous les textes auxquels elle renvoie. Demandons-nous ensuite si c'est cela que nous croyons et proposons quand nous présentons l'Esprit et son action dans le croyant et dans l'Église. Il faudrait y ajouter ce que la Bible et l'enseignement de l'Église disent de l'action de l'Esprit en dehors des sacrements et en dehors des limites visibles de l'Église : l'Esprit « se manifeste d'une manière particulière dans l'Église et dans ses membres ; cependant, sa présence et son action sont universelles, sans limite d'espace ou de temps. » (Jean-Paul II, Encyclique sur la Mission, n° 28)</p> <p class="spip"><strong class="spip">La confirmation en Église</strong></p> <p class="spip">On est confirmé dans l'Église et pour l'Église et sa mission dans le monde. Tous les sacrements sont marqués de la réalité communautaire qui est une dimension fondamentale de l'Église. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire pour sortir les sacrements de la privatisation. Le problème est presque encore entier pour la célébration du mariage (pas pour sa préparation). Chaque couple et chaque famille veut son mariage. Un dépliant parvenu récemment à ma connaissance indiquait : « Dans la paroisse depuis qu'elle ne compte plus de prêtre attitré, le service régulier de l'orgue n'est plus assuré, hormis quelques cérémonies cultuelles, mais il continue à être demandé par les familles pour les cérémonies privées : mariages et enterrements » ! Des améliorations sensibles se manifestent pour le baptême des enfants : préparation par les membres de la communauté, célébration pendant l'assemblée du dimanche ou commencement du baptême à la fin de la messe par une présentation et un accueil. Ici et là on parle encore de : « communion privée » et un très grand nombre d'enfants ne viennent pas à l'eucharistie dominicale ; leurs parents non plus évidemment. On doit noter cependant les changements importants qu'opèrent lentement les « messes des familles ». Le sacrement de la réconciliation retrouve souvent aussi sa dimension communautaire.</p> <p class="spip"><i class="spip">À propos de la confirmation voici quelques faits :</i></p> <p class="spip">L'aumônerie des jeunes d'un secteur a célébré la confirmation et au même moment en un autre lieu il y avait une « messe de secteur » ! Une autre aumônerie a célébré la confirmation en fin de journée et trois heures après dix paroisses du même secteur se rassemblaient pour l'eucharistie avec baptême, première communion et confirmation d'un adulte.</p> <p class="spip">À plusieurs reprises, j'ai constaté que des jeunes recevaient la confirmation entourés de leur famille, de leurs parrain et marraine, de quelques amis, de leurs prêtres, diacres, animateurs et animatrices. Les adultes de leur paroisse ou mouvement étaient rares. Quelques réactions à mon étonnement en disent long : « Nous n'avions pas de jeunes de notre famille qui confirmaient... Nous avons pensé que la célébration serait longue... que l'église serait trop petite... Nous sommes restés dans notre paroisse. » Que peuvent penser des jeunes constatant que la plupart des adultes de la communauté ne participent pas à un événement si important pour eux ? Il peut être utile de s'interroger sur les moyens à prendre pour que les jeunes aient leur place dans nos communautés mais à quoi cela peut-il servir si nous manquons les occasions d'être et de vivre l'Église avec eux ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">La confirmation et l'évêque</strong></p> <p class="spip">C'est l'évêque ou son représentant qui donne le sacrement de la confirmation. L'évêque est chargé de la communion de la foi dans l'Église. Au jour de la confirmation il reconnaît la foi d'un baptisé et de la communauté qui l'a préparé. Par la présence et le ministère de l'évêque, le baptisé est introduit dans la communion plénière de l'Église qui est plus grande que l'aumônerie, le mouvement, la paroisse ou le secteur. C'est pour la même raison qu'un prêtre qui donne les trois sacrements de l'initiation à un adulte doit demander une délégation à l'évêque.</p> <p class="spip">Incroyable mais vrai : cette année, pour la première fois depuis dix ans que je suis évêque, je donnerai le sacrement de la confirmation le jour de la Pentecôte ! Quelles raisons avons-nous pour ne plus célébrer ce sacrement le jour où l'Église fête la manifestation de l'Esprit qui est à son origine, la fait vivre et lui donne de quoi remplir sa mission ? Ici on explique que les familles s'absentent pour « le long week-end de Pentecôte » et que ça ne les arrange pas. Ailleurs on dit : « Chez nous c'est toujours à la Pentecôte que nous faisons la Profession de foi car les familles ont un long week-end pour se rassembler et c'est impensable de changer cette habitude. »</p> <p class="spip">Je rêve avec espérance à des soirs de Pentecôte où je rentrerai chez moi, peut-être fatigué, mais heureux (et j'en souhaite autant au vicaire général et aux vicaires épiscopaux, si nécessaire !) parce qu'à travers le diocèse, dans plusieurs grands rassemblements de la vigile et de la fête de la Pentecôte, le soir, le matin et l'après-midi j'aurai donné le sacrement de la confirmation à des baptisés entourés et soutenus par tous ceux et celles avec lesquels ils participeront pleinement à la mission de l'Église dans le monde.</p> <p class="spip">Il y a encore beaucoup d'autres questions qui se posent pour que la confirmation soit mieux comprise, proposée, célébrée et vécue. Au mois de novembre prochain avec le Père Louis-Marie Chauvet, professeur à l'Institut Catholique de Paris, une journée de formation sera proposée à nous tous qui nous sentons concernés pour approfondir notre foi et nos pratiques pastorales.</p> <p class="spip">Mgr Gérard Daucourt, Évêque d'Orléans</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 314</p></div> Préparer la célébration de la confirmation http://liturgiecatholique.fr/Preparer-la-celebration-de-la.html http://liturgiecatholique.fr/Preparer-la-celebration-de-la.html 2010-05-20T12:53:30Z text/html fr Pour aller plus loin 2. Le déroulement du sacrement de Confirmation wp_import_16 La préparation de la célébration revient à l'équipe d'accompagnement, avec l'aide, bien sûr, des confirmands, même si c'est l'évêque ou son délégué qui préside et qui est, au bout du compte, responsable de la célébration. C'est bien en correspondance avec lui qu'il s'agit de faire cette préparation, en lui demandant au besoin son avis et en s'en remettant à sa décision. Cet aller-retour avec celui qui préside est nécessaire et doit être anticipé, pour ne pas avoir des malentendus juste avant ou pendant la - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de Confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1030.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La préparation de la célébration revient à l'équipe d'accompagnement, avec l'aide, bien sûr, des confirmands, même si c'est l'évêque ou son délégué qui préside et qui est, au bout du compte, responsable de la célébration. C'est bien en correspondance avec lui qu'il s'agit de faire cette préparation, en lui demandant au besoin son avis et en s'en remettant à sa décision. Cet aller-retour avec celui qui préside est nécessaire et doit être anticipé, pour ne pas avoir des malentendus juste avant ou pendant la célébration. Dans certains diocèses, l'évêque a donné quelques directives pour la préparation de la célébration. En tout cas, on n'hésitera pas au besoin à faire appel au service diocésain qui s'occupe de la confirmation : Pastorale Liturgique et Sacramentelle (cf. lien à l'annuaire), Aumônerie de l'Enseignement Publique, etc. Ou bien on demandera conseil à quelqu'un qui a une bonne connaissance du Rituel de la confirmation.</p> <p class="spip">Les réponses aux questions qui précèdent, dans la partie « La célébration du sacrement » (lien), aideront à une bonne préparation, car la préparation doit être au service d'une intelligence de la célébration, du rituel, des signes et gestes à poser, etc. En effet, la préparation ne peut se résumer au simple choix des chants, voire des lectures et à l'écriture d'intentions de prière.</p> <p class="spip">On veillera peut-être plus particulièrement à la qualité : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> du style musical, dans le choix des chants, pour que, dans un climat de fête, ces chants aident aussi à une participation et des confirmands et de tous ainsi qu'à une ouverture sur la prière et l'intériorité. Le choix des chants pourra garder un lien avec la Parole de Dieu proclamée ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> des objets, vêtements, décoration florale, etc. qui seront utilisés ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> des placements des uns et des autres (confirmands, parrains et marraines, accompagnateurs, communauté paroissiale) ainsi que leurs déplacements dans la célébration, en fonction du lieu, par exemple avec la procession d'entrée, l'appel, la chrismation, la communion, etc. ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> du rythme de la célébration : elle gagnera à être sans précipitation ni lenteur, en évitant les temps morts et en prévoyant des temps de silence pour aider à la prière.</p> <p class="spip">Dans la préparation plus immédiate, on sera attentif aussi à : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> répéter les placements et déplacements avec les confirmands pour éviter la préoccupation, ou une certaine confusion pendant la célébration ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> vérifier sur le lieu, avec les micros, la qualité de la lecture faite par chacun des acteurs (lectures, intentions de prière, voire témoignages) : il s'agit avant tout d'être entendu et compris aisément.</p> <p class="spip">Enfin, dans la préparation de la célébration, on n'oubliera pas la partie administrative du sacrement de la confirmation. La liste-registre sera établie avant la célébration, à partir des certificats de baptême qui auront tous été collectés. Cette liste doit indiquer la date et le lieu exacts du baptême pour chacun des confirmands ; elle est signée par l'évêque ou son délégué à l'issue de la célébration.</p></div> Un peu d'histoire : la confirmation et ses rebondissements… http://liturgiecatholique.fr/Un-peu-d-histoire-la-confirmation.html http://liturgiecatholique.fr/Un-peu-d-histoire-la-confirmation.html 2007-09-17T09:44:31Z text/html fr Pour aller plus loin wp_import_16 Le sacrement de la confirmation a connu beaucoup d'évolutions depuis les premiers temps de l'Église. <br />ce qu'est ce sacrement aujourd'hui, il peut être utile d'en préciser les rebondissements dans l'histoire, et notamment les liens qu'il a eus avec les deux autres sacrements de l'initiation chrétienne : le baptême et l'eucharistie. <br />Jusqu'au IIIe siècle <br />Pendant les deux premiers siècles, on devenait chrétien après un long temps de formation (le catéchuménat) qui débouchait sur le baptême d'eau et - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1023.jpg" alt="" align="right" width="181" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_chapo'>Le sacrement de la confirmation a connu beaucoup d'évolutions depuis les premiers temps de l'Église.</div> <div class='rss_texte'><p class="spip">ce qu'est ce sacrement aujourd'hui, il peut être utile d'en préciser les rebondissements dans l'histoire, et notamment les liens qu'il a eus avec les deux autres sacrements de l'initiation chrétienne : le baptême et l'eucharistie.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Jusqu'au IIIe siècle</strong></p> <p class="spip">Pendant les deux premiers siècles, on devenait chrétien après un long temps de formation (le catéchuménat) qui débouchait sur le baptême d'eau et l'eucharistie. Mais il n'y a pas de mention d'une onction dans les documents qui nous sont parvenus. À partir du IIIe siècle, l'initiation chrétienne se faisait dans une grande célébration à la vigile pascale, présidée par l'évêque, avec trois étapes : le baptême, une onction d'huile et l'eucharistie. La confirmation (ou l'onction) était donc un achèvement du rite du baptême. Cette onction était faite par l'évêque.</p> <p class="spip"><strong class="spip">À partir du IVe siècle, une lente séparation avec le baptême</strong></p> <p class="spip">Dès les IVe et Ve siècles, les communautés chrétiennes s'étendent au-delà des villes. Des paroisses s'organisent en campagne. L'évêque ne pouvait aller dans toutes les paroisses quand un baptême avait lieu. Jusqu'au VIIIe siècle, en ville la manière de faire ne change pas ; dans les campagnes, l'imposition des mains et l'onction (c'est-à-dire le sacrement de la confirmation) sont repoussées à un temps ultérieur, lors du passage de l'évêque. On veut marquer par là le rôle de l'évêque dans l'initiation chrétienne, responsable de la communion entre tous les chrétiens et à qui il revient d'authentifier l'initiation chrétienne. À partir du ixe siècle, en Occident, l'onction est totalement séparée du baptême.</p> <p class="spip"><strong class="spip">En Orient, une autre manière de faire</strong></p> <p class="spip">En revanche, en Orient, dès le Ve siècle, une autre manière de faire se met en place. C'est le prêtre en non plus l'évêque qui, après le baptême, donne immédiatement la confirmation (ou l'onction) et fait communier, et cela, même pour les tout petits enfants. En fait, on a voulu garder l'unité et le sens des différents rites de l'initiation chrétienne. Cette manière de faire a toujours cours dans les églises catholiques de rite oriental.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le déplacement de la première communion</strong></p> <p class="spip">Enfin, pour l'Occident, la place de la première communion va évoluer. Pour le cas de la France et sauf exceptions dans certaines régions, jusqu'en 1910, la première communion se fera entre 10 et 14 ans, après la confirmation reçue entre 7 et 10 ans. Le pape Pie X ayant décidé de la communion précoce des enfants en 1910, la confirmation aura lieu après la première communion. Mais plus encore, dans les paroisses, c'est la communion solennelle (ancêtre de la profession de foi), vers 12 ans, qui prendra le plus d'importance au détriment de la confirmation qui tombera un peu en désuétude.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un lien toujours important entre le baptême, l'eucharistie et la confirmation</strong></p> <p class="spip">De la séquence initiale : baptême, onction-confirmation, première communion, reçus dans la même célébration, on est donc passé en Occident à une séquence : baptême, première communion, confirmation, reçus lors de trois célébrations différentes et espacées de plusieurs années. On comprendra alors aisément que le sacrement de la confirmation, même séparé des deux autres, doit être fortement relié à celui du baptême et à la réception de l'eucharistie. Ensemble, ils forment un même mouvement pour devenir chrétien. Et c'est pour cela que le Concile de Vatican II a demandé que la séquence initiale soit rétablie lors des baptêmes d'adultes.</p></div> La célébration de la confirmation : lien au baptême et à l'eucharistie http://liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html http://liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html 2007-09-17T09:38:51Z text/html fr Pour aller plus loin Le sacrement de confirmation wp_import_16 Trois sacrements qui forment un tout <br />Le sacrement de la confirmation fait partie des sacrements de l'initiation chrétienne, avec le baptême et la réception de l'eucharistie. Même si ces trois sacrements sont célébrés dans la vie d'une personne à des moments différents et dans des ordres qui ont varié au cours de l'histoire, on gagnera toujours à bien relier la célébration de la confirmation aux deux autres sacrements, qui ont déjà été reçus par les confirmands. Il nous faut sûrement retrouver une perception - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1027.jpg" alt="" align="right" width="179" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Trois sacrements qui forment un tout</strong></p> <p class="spip">Le sacrement de la confirmation fait partie des sacrements de l'initiation chrétienne, avec le baptême et la réception de l'eucharistie. Même si ces trois sacrements sont célébrés dans la vie d'une personne à des moments différents et dans des ordres qui ont varié au cours de l'histoire, on gagnera toujours à bien relier la célébration de la confirmation aux deux autres sacrements, qui ont déjà été reçus par les confirmands. Il nous faut sûrement retrouver une perception plus grande du lien étroit entre le baptême, la confirmation et l'eucharistie. C'est les trois sacrements qui, ensemble, nous initient à la vie chrétienne. Pour les confirmands, qu'en est-il de ce lien avec leur baptême et leur participation à la messe ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baptême</strong></p> <p class="spip">Le sacrement de la confirmation est souvent compris comme une “confirmation du baptême”, mais le mot peut prêter à équivoque. En effet, au baptême, tout est déjà donné totalement, y compris l'Esprit-Saint. Ce qui est déjà donné n'a pas besoin d'une “addition”. Mais la confirmation vient déployer la signification du baptême : elle le porte à son achèvement en “marquant” le baptisé de l'Esprit dont il vit déjà, telle une marque qui “scelle” la vie du baptisé comme une vie dans l'Esprit-Saint. Ainsi, il est bon de donner du poids à ce baptême reçu par les confirmands et dans la préparation, et dans la célébration. Pour la préparation, on pourra le faire, par exemple, à l'occasion de la demande et de la réception du certificat de baptême. Pendant la célébration, le rituel ne prévoit rien. Néanmoins, on pourra trouver l'un ou l'autre signe fort, par exemple : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> les confirmands portent un foulard blanc en rappel de leur baptême ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> les confirmands vont se signer dans une cuve baptismale au début de la célébration ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> la célébration commence au baptistère auprès duquel est allumé le cierge pascal ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> on emploie le rite de l'aspersion pour la préparation pénitentielle ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> si le nombre de confirmands n'est pas trop grand, on peut les appeler par leur nom (ou prénom), en spécifiant, « N., baptisé le … à … »</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'eucharistie</strong></p> <p class="spip">En France, les confirmands ont tous déjà fait leur première communion. (Si cela n'était pas le cas, il est tout à fait opportun de proposer à un jeune d'être confirmé et de recevoir pour la première fois la communion dans la même célébration.) L'eucharistie est véritablement la source et le sommet de la vie chrétienne. Mais c'est souvent loin d'être vécu de cette façon. Une fois l'initiation chrétienne achevée, la participation à la messe et la communion eucharistique seront au centre de la vie sacramentelle. Elle est une nourriture qui réveille le don de l'Esprit Saint et permet la persévérance dans la fidélité au don reçu. Pendant la préparation, on pourra aider les confirmands à renouveler leur goût de la pratique dominicale, et à percevoir la profondeur du don que Dieu fait dans la communion. C'est un point difficile, ou les accompagnateurs aideront les confirmands à avancer à partir du point où ils en sont. Dans la célébration, le sacrement de la confirmation ouvre naturellement à l'eucharistie. On pourra trouver un signe fort, par exemple : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> quelques-uns des confirmés apportent le pain et le vin en procession (en mettant bien le poids nécessaire dans ce geste : avec le pain et le vin, c'est leur vie qu'ils apportent) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> on utilise une très grande hostie qui sera fractionnée en autant de parcelles qu'il y a de concélébrants et de confirmés ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> les confirmés reçoivent la communion un peu avant le reste de l'assemblée ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> les confirmés, voire leur parrain ou marraine, reçoivent la communion aussi au Sang du Christ.</p> <p class="spip">Dans les temps qui suivent la célébration, le groupe des confirmés peut se retrouver à une messe dominicale, pour rendre grâce des dons reçus.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-pascal.html" class="spip_out">Le temps pascal</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html" class="spip_out">Le rituel de confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p></div> Présentation du Rituel de la confirmation http://liturgiecatholique.fr/Presentation-du-Rituel-de-la.html http://liturgiecatholique.fr/Presentation-du-Rituel-de-la.html 2007-09-17T09:32:52Z text/html fr Pour aller plus loin Le déroulement de la célébration de la confirmation est fixé par l'Église dans un livre liturgique de 1976, le Rituel de la confirmation, traduction et adaptation en français du Rituel de la confirmation en latin, publié en 1971, suite à la rénovation liturgique demandée par le Concile Vatican II. Depuis, ce rituel n'a pas eu d'actualisation, en dehors de changements mineurs en 1983 après la promulgation du nouveau Code de droit de l'Église. <br />Voir la question : Du bon usage du rituel de la confirmation. - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1025.jpg" alt="" align="right" width="181" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le déroulement de la célébration de la confirmation est fixé par l'Église dans un livre liturgique de 1976, le Rituel de la confirmation, traduction et adaptation en français du Rituel de la confirmation en latin, publié en 1971, suite à la rénovation liturgique demandée par le Concile Vatican II. Depuis, ce rituel n'a pas eu d'actualisation, en dehors de changements mineurs en 1983 après la promulgation du nouveau Code de droit de l'Église.</p> <p class="spip">Voir la question : Du bon usage du rituel de la confirmation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Textes introductifs</strong></p> <p class="spip">Le rituel commence par des textes introductifs, que les accompagnateurs de groupe de préparation gagneront à avoir lus pour mieux accompagner les confirmands, et, a fortiori, les responsables de la préparation de la célébration : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> un texte qui présente les sacrements de l'initiation chrétienne dans leur ensemble ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> un texte doctrinal du pape Paul VI, la Constitution apostolique Divinæ consortium naturæ, qui présente le sacrement de la confirmation suite au Concile Vatican II ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> des Orientations doctrinales et pastorales pour comprendre le rituel et bien célébrer la confirmation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le déroulement de la célébration</strong></p> <p class="spip">Puis viennent les explications et textes de prière et prises de paroles pour les différents temps de la célébration. Après la chrismation, le rituel comporte d'une part une prière universelle et ce qu'il faut pour la célébration de l'eucharistie, et d'autre part une liturgie d'action de grâce et d'intercession dans le cas où il n'y a pas de messe. On choisit donc soit l'un soit l'autre de ces deux déroulements. (Mais, en France, la célébration de la confirmation se fait normalement au cours d'une messe.) Enfin, dans l'un et l'autre cas, est donné un rite de conclusion.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Annexes</strong></p> <p class="spip">Quatre annexes terminent le rituel : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> la célébration si la confirmation est donnée en péril de mort ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> une note pratique sur le Saint-Chrême et la chrismation (Voir la question : Les gestes particuliers du sacrement de la confirmation) <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> des lectures bibliques pour la confirmation : références et quelques-uns des textes, dans la traduction liturgique (Voir la question : Quelles lectures prendre pendant la célébration de la confirmation ?) <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> des propositions pour les intentions de la prière universelle.</p></div> Le rituel de la Confirmation http://liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html http://liturgiecatholique.fr/Le-rituel-de-la-Confirmation.html 2007-08-20T13:27:22Z text/html fr Netis Pour aller plus loin 2. Le déroulement du sacrement de Confirmation Le sacrement de confirmation wp_import_16 On ne dira jamais assez l'importance de ce rituel. Tous ceux qui, aujourd'hui, accompagnent des jeunes vers la confirmation pourraient tirer bénéfice à le lire attentivement : il fourmille en effet de réflexions théologiques et pastorales et donne concrètement des conseils pour la mise en oeuvre liturgique. <br />Le nouveau rituel de la confirmation a été promulgué, à Rome, en 1971, et s'appuie sur les principes de la Constitution sur la sainte Liturgie du concile Vatican II. Son adaptation en français a - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de Confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-confirmation-+.html" rel="tag">Le sacrement de confirmation</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton132.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">On ne dira jamais assez l'importance de ce rituel. Tous ceux qui, aujourd'hui, accompagnent des jeunes vers la confirmation pourraient tirer bénéfice à le lire attentivement : il fourmille en effet de réflexions théologiques et pastorales et donne concrètement des conseils pour la mise en oeuvre liturgique.</p> <p class="spip">Le nouveau rituel de la confirmation a été promulgué, à Rome, en 1971, et s'appuie sur les principes de la Constitution sur la sainte Liturgie du concile Vatican II. Son adaptation en français a été approuvée et publiée en 1976, puis sensiblement modifiée en 1991 (pour tenir compte du nouveau Code de Droit canonique). Cet article veut rappeler quelques intuitions propres à ce rituel de la confirmation, donner des pistes pour son mode d'emploi et dégager quelques points essentiels de la liturgie de confirmation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pourquoi un rituel de la confirmation ?</strong></p> <p class="spip">La question peut paraître sans intérêt. Elle est pourtant capitale. La nécessité d'un nouveau rituel correspond en effet à une recherche théologique et pastorale sur les sacrements de l'initiation chrétienne. Cette recherche prend aujourd'hui de l'ampleur compte tenu du développement du catéchuménat. Trois raisons principales ont présidé à la rédaction de ce rituel.</p> <p class="spip"><i class="spip">Une aide pour la célébration</i></p> <p class="spip">Au début du rituel, l'avertissement affirme d'emblée : « Ce rituel voudrait aider à célébrer, d'une façon suffisamment adaptée aux lieux et aux circonstances, la présence dans l'Église de l'Esprit de la Pentecôte. » (p. 5). On ne saurait mieux dire la fonction d'un tel livre. Il doit permettre à une communauté chrétienne de louer, d'acclamer, de supplier son Seigneur. Parce qu'elle n'est pas seulement d'ordre privé mais aussi expression communautaire, la prière a besoin d'un rituel qui favorise la communion et signifie l'unité de la foi. Cela n'empêche pas la prise en compte de la dimension culturelle. Le rituel le prévoit puisqu'il invite à s'adapter « aux lieux et circonstances ». Ainsi, par exemple, il est possible de développer le temps de l'accueil, si les participants viennent de plusieurs paroisses, avec des « interventions de différentes formes, utilisant divers moyens d'expression, suivant la manière dont a été conduite la préparation. » (p. 25). Dans certains lieux, c'est l'occasion pour les parents ou pour les accompagnateurs des jeunes de prendre la parole, brièvement, pour évoquer le cheminement suivi par les confirmands.</p> <p class="spip"><i class="spip">Une redécouverte de la tradition</i></p> <p class="spip">Se référer à un rituel quel qu'il soit, c'est entrer dans une tradition dont on est héritier. Personne n'est propriétaire de la liturgie et des sacrements. Les rites sont toujours le résultat d'un long mûrissement à travers les siècles. Le rituel exprime que tout chrétien, au sein de l'Église, est engendré à la foi. Il n'est pas à lui-même sa propre origine. La Constitution apostolique Divinæ consortium naturæ de Paul VI situe parfaitement le sacrement de confirmation dans une longue histoire : « La manière de conférer le don du Saint-Esprit a donné lieu dans l'Église, depuis l'Antiquité, à des rites variés. En Orient comme en Occident, ils connurent des changements divers en conservant toujours cependant la même signification : communiquer le Saint-Esprit. » (p. 8). Il est n'est pas inutile de lire ce bref résumé de l'histoire pour mieux comprendre les rites de l'imposition des mains et de la chrismation. Connaître les raisons qui ont conduit à telle ou telle pratique, c'est se réapproprier le passé de l'Église, c'est rendre vivante une tradition.</p> <p class="spip"><i class="spip">Une réflexion sur l'Église</i></p> <p class="spip">Le rituel de la confirmation met donc en valeur l'appartenance à l'Église. Il rejoint une affirmation du Concile : « Les fidèles, après avoir été régénérés pour devenir enfants de Dieu, sont tenus à professer publiquement la foi qu'ils ont reçue de Dieu par l'Église, à laquelle le sacrement de confirmation les unit plus étroitement grâce à l'Esprit-Saint qui les enrichit d'une force particulière. » (Constitution sur l'Église, n°11). Une des fonctions du rituel est de permettre à des croyants de se reconnaître comme faisant partie d'une même communauté rassemblée par le Christ. Sans la mise en place de rites, d'un langage et de gestes communs, il serait bien difficile d'identifier cette communauté dans son originalité chrétienne. Le rituel garantit que c'est bien la foi de l'Église qui est professée.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Rituel, mode d'emploi</strong></p> <p class="spip">Il importe cependant de préciser la manière d'utiliser le rituel. On ferait fausse route si on attendait de lui qu'il nous donne des « recettes » pour le bon déroulement d'une célébration. On le sait bien : suivre au pied de la lettre les indications d'un rituel, sans tenir compte de l'assemblée, n'est pas un gage de réussite. Pour la célébration de la confirmation, le rituel sera véritablement une aide si on s'y réfère à la fois avec précision et avec souplesse. Cela soulève trois questions : comment le rituel peut-il enrichir le lien original de la catéchèse et de la liturgie ? Comment conduit-il à développer une créativité ? Enfin, en quoi indique-t-il quelle est la place de chacun des participants ?</p> <p class="spip"><i class="spip">Une catéchèse en acte</i></p> <p class="spip">Dès que l'on parle de catéchèse, on pense peut-être avant tout à un enseignement. Or une célébration, même si elle revêt parfois des aspects didactiques, n'est pas à confondre avec l'activité de catéchèse. Certaines célébrations de la confirmation sont ennuyeuses parce que bavardes. Or toute liturgie est d'abord une action. La confirmation n'est donc pas le lieu où l'on explique comment la Bible parle de l'Esprit, ou quelle est la signification des principaux rites. Cela aura fait l'objet d'une catéchèse quelques jours avant la confirmation. Il n'est pas rare de voir l'action liturgique perdre de sa dynamique parce que trop encombrée d'un flot de paroles, de commentaires. Catéchèse en acte, la liturgie doit donner à voir. Ainsi le rituel précise : « Au moment de la chrismation, l'évêque remet un vase de saint-chrême à chacun des prêtres concélébrants. Il le fait sans rien dire : son geste est suffisamment significatif. » (Annexe II, p. 67). Concernant l'imposition des mains, l'huile parfumée et le geste de paix, le rituel offre, il est vrai, de brèves monitions : « Il est généralement souhaitable qu'une brève catéchèse accompagne les rites du sacrement... » (p. 45). Mais il s'agit d'une « brève catéchèse » pour mettre en valeur les gestes, plus mystagogique (pour aider à entrer dans le mystère par les signes) qu'explicative ou de type commentaire. Il est possible aussi de chercher un langage imagé, voire poétique.</p> <p class="spip"><i class="spip">Un cadre qui n'empêche pas la créativité</i></p> <p class="spip">On peut constater que le rituel est avant tout un cadre pour l'action liturgique. Il n'est pas un carcan. La variété des formules proposées pour les différents moments de la célébration de la confirmation montre que le rituel ne s'oppose pas à une créativité et qu'il laisse une certaine liberté. Par exemple, il est possible de choisir parmi six formes de professions de foi : « Celle-ci peut revêtir soit la forme dialoguée traditionnelle, soit une forme plus spontanée où chacun s'exprime selon son âge et son évolution personnelle. » (p. 34) Après l'expression des jeunes, avec des textes « courts et soigneusement mis au point par eux lors de la catéchèse préparatoire » (p. 44), l'assemblée - confirmands compris - proclame le Symbole des Apôtres. Le rituel précise aussi : « Il revient à l'évêque de faire éventuellement le lien entre l'expression de la foi des confirmands et cette foi de l'Église, afin que l'adhésion des confirmands et celle de l'assemblée portent bien sur la totalité de la foi. » (p. 19). La créativité ne veut pas dire imagination délirante, abondance de paroles, de panneaux, d'éléments décoratifs, occasion de faire passer une idéologie ou des principes moraux. Pour qu'elle puisse se déployer avec une certaine retenue, elle a besoin de respecter des règles. Le rituel joue alors ce rôle, à la fois régulateur et libérateur. À l'intérieur d'une structure de célébration bien définie, une place plus juste est offerte à une composition nouvelle.</p> <p class="spip"><i class="spip">Des rôles divers</i></p> <p class="spip">Le rituel précise également le rôle de chacun, et les indications en rouge sont à lire attentivement. Comme au théâtre, elles expliquent comment les différents acteurs de la célébration interviennent. Dans le rituel de la confirmation, c'est évident, le rôle donné à l'évêque est central : « C'est lui qui, habituellement, donne le sacrement. Ainsi la confirmation est plus clairement reliée à la première effusion de l'Esprit Saint au jour de Pentecôte (...) Ainsi, le fait de recevoir l'Esprit Saint par le ministère de l'évêque met davantage en valeur le lien qui rattache les confirmés à toute l'Église, et le commandement reçu du Christ de rendre témoignage au milieu des hommes. » (p. 17) Le rituel est très concret au sujet du rôle du parrain ou de la marraine au moment de la chrismation : il (elle) pose la main sur l'épaule du confirmand et dit le prénom du jeune à l'évêque. On trouve aussi d'autres remarques concernant l'animateur de la célébration, l'assemblée ou les prêtres concélébrants.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quelques points essentiels de la célébration</strong></p> <p class="spip">Mode d'emploi de la célébration de la confirmation, le rituel oblige à aller à l'essentiel et évite de se perdre dans trop de détails. Les accompagnateurs de jeunes, chargés de préparer cette célébration, doivent garder en mémoire trois principes de base</p> <p class="spip"><i class="spip">Bien dégager les rites principaux</i></p> <p class="spip">Ce sont : l'imposition des mains et l'onction d'huile, effectués sans précipitation et de manière visible, sans trop de déplacement pour ne pas nuire à la beauté de la célébration et à la mise en valeur des gestes. Le rituel conseille avec justesse que le saint-chrême soit mis en place d'honneur « sur une table ou une crédence convenablement ornées et disposées de telle manière qu'il reste toujours présent dans le champ de vision de l'assemblée » (p. 67), et normalement pas sur l'autel qui n'est pas fait pour cela.</p> <p class="spip"><i class="spip">Prendre en compte l'espace et le rythme</i></p> <p class="spip">Cela va sans dire, mais la liturgie se déroule dans un espace, dans un décor. L'harmonie des couleurs, l'éclairage, les fleurs, les vêtements liturgiques, tout cela contribue à la beauté d'une célébration (voir p. 20). Le rituel de la confirmation insiste, dès les premières pages, sur l'aspect festif de la célébration. Pour que la communauté ecclésiale puisse participer de tout coeur à cette fête, l'aménagement du lieu n'est pas sans importance. Un aménagement simple et beau favorise la prière et contribue à faire comprendre l'action liturgique qui se déroule. Quant au rythme de la célébration, il est lui aussi capital (p. 18). Comment se fait-il qu'à certains moments l'on s'ennuie ? Est-ce parce que l'on a chanté un couplet de trop ? Cela provient-il d'une monition trop longue ? Peut-être est-ce tout simplement en raison de chants tirés d'un même répertoire ou interprétés avec le même tempo. Le rituel de la confirmation a l'avantage de proposer une dynamique qui a fait ses preuves. Le rythme n'est pas à chercher dans un changement de structure, mais dans la manière de la mettre en oeuvre.</p> <p class="spip"><i class="spip">Veiller à l'intériorité</i></p> <p class="spip">Le rituel note que l'assemblée peut participer en silence au rite de la chrismation (p. 48). Dans une société où l'environnement est peuplé de bruits de toutes sortes, le silence fait peur. Il n'est pas étonnant que, dans la liturgie, il soit si rarement proposé. Pourquoi vouloir toujours soutenir la prière avec de la musique ? Au moment le plus important de la célébration de la confirmation, le silence peut être signe de la qualité de la prière. Les jeunes confirmés, à un âge où le ressenti compte beaucoup, peuvent découvrir à ce moment-là, combien ils sont portés par une communauté tout entière.</p> <p class="spip">Hubert Herbreteau</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer n° 280</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-pascal.html" class="spip_out">Le temps pascal</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Ma-vie-va-t-elle-changer-apres-le.html" class="spip_out">Ma vie va-t-elle changer après le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Vivre-des-dons-et-des-fruits-de-l.html" class="spip_out">Vivre des dons et des fruits de l'Esprit Saint</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Je-ne-me-sens-pas-pret-a-recevoir.html" class="spip_out">"Je ne me sens pas prêt à recevoir le sacrement de confirmation..."</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-celebration-de-la-confirmation.html" class="spip_out">La célébration de confirmation, lien au baptême et à l'eucharistie</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bon-usage-du-rituel-de-la.html" class="spip_out">Du bon usage du rituel de la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Comment-se-passe-la-preparation-du.html" class="spip_out">Comment se passer le sacrement de confirmation ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/6-bonnes-raisons-pour-proposer-la.html" class="spip_out">6 bonnes raison pour proposer la confirmation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/L-Esprit-Saint-et-la-confirmation.html" class="spip_out">L'Esprit Saint et la confirmation</a></p></div> L'avenir du sacrement de la confirmation http://liturgiecatholique.fr/L-avenir-du-sacrement-de-la.html http://liturgiecatholique.fr/L-avenir-du-sacrement-de-la.html 2007-07-09T15:28:57Z text/html fr Netis Pour aller plus loin wp_import_16 La confirmation semble bien implantée dans nos diocèses, paroisses et aumôneries. Mais son avenir n'est pas sans question. Aujourd'hui, il s'agit d'approfondir le sens qu'elle a pour la vie de l'Église et pour chaque chrétien. <br />Un sacrement qui pourrait devenir marginal <br />Sur son site Internet, la Conférence des évêques de France donne les statistiques annuelles pour les sacrements du baptême, de la confirmation et du mariage. Ces statistiques, faites à partir des données que chaque diocèse envoie - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,139-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton131.jpg" alt="" align="right" width="181" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La confirmation semble bien implantée dans nos diocèses, paroisses et aumôneries. Mais son avenir n'est pas sans question. Aujourd'hui, il s'agit d'approfondir le sens qu'elle a pour la vie de l'Église et pour chaque chrétien.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un sacrement qui pourrait devenir marginal</strong></p> <p class="spip">Sur son site Internet, la Conférence des évêques de France donne les statistiques annuelles pour les sacrements du baptême, de la confirmation et du mariage. Ces statistiques, faites à partir des données que chaque diocèse envoie régulièrement au Vatican, doivent être appréciées avec prudence. Mais il apparaît que le sacrement de confirmation marque le pas depuis 1995. Ainsi, en dix ans, entre 1994 et 2003, le nombre de confirmés a diminué de 40%. Certes, cette chute est à situer dans un contexte général qui souligne la baisse du nombre de baptêmes, tous âges confondus, des enfants catéchisés, des premières communions et des mariages religieux. La plupart des diocèses ont à peine quelques centaines de confirmés par an.</p> <p class="spip">Aujourd'hui, la question de l'avenir de ce sacrement se pose d'une manière nouvelle, que dans les dernières décennies. Si juste après la Concile Vatican II, la confirmation était parfois questionnées par certains ou vu par d'autres comme le sacrement de la militance chrétienne, le nouveau rituel issu de la réforme conciliaire et publié en France en 1976 a permis une redécouverte progressive de l'importance de ce sacrement de l'Initiation chrétienne dans la vie de l'Église et dans la vie de chaque chrétien. La confirmation s'est ainsi installée durablement et profondément dans la vie de l'Église. En 1985, à la suite du nouveau Code de Droit Canon, qui préconise la confirmation juste après l'âge de raison, en laissant chaque conférence épiscopale statuer pour son territoire ce qui est le plus opportun, les évêques de France ont gardé l'usage qui s'était mis en place : restant sauve la liberté de chaque évêque dans son diocèse, ils préconisaient que la confirmation soit donnée à l'adolescence, entre 12 et 18 ans.</p> <p class="spip">Depuis vingt ans, le sacrement de la confirmation est régulièrement donné à des adolescents, souvent au-delà de 15 ans, soutenus par des équipes paroissiales ou des aumôneries qui font un travail en profondeur avec ces jeunes. Pour beaucoup, ce sacrement est une étape importante dans leur vie de foi et les aide à construire leur vie, sachant se tourner vers le Christ, ouverts à l'action de l'Esprit. Cet événement les lance dans une vie de chrétien adulte. Néanmoins, devant la situation actuelle, de nombreux diocèses s'interrogent de ce que le sacrement de la confirmation signifie pour l'Église. Les questionnement sont renouvelés. Comme le signale par exemple Mgr Ulrich, évêque de Chambéry : « L'Église ne peut se satisfaire d'une situation où un grand nombre d'adultes ne sont pas confirmés ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un dossier théologique et pastoral délicat</strong></p> <p class="spip">Dans le septénaire sacramentel, la confirmation est certainement un des sacrements qui pose le plus de questions théologiques et pastorales. Elles sont liées, bien sûr, aux vicissitudes de la confirmation dans l'histoire : elle a été dissociées du baptême dès le IVe siècle ; au début du XXe siècle, elle passe majoritairement en France d'avant à après la première communion ; elle est devenue en France le sacrement qui marque l'adolescence après avoir pu être celui de l'engagement chrétien. Nous savons combien il est parfois difficile de présenter la confirmation à des adolescents et encore plus à des adultes, quand ils prennent conscience qu'ils ne sont pas confirmés. « N'avons-nous pas tout déjà reçu à notre baptême ? L'Esprit Saint n'agit-il pas en nous à chaque Eucharistie ? » entendons-nous dire.</p> <p class="spip">Un sacrement reste toujours une action du Christ par la puissance de l'Esprit. La Grâce de Dieu qui se communique, le don de Dieu qui est fait débordent amplement les mots pour en rendre compte. La multiplicité de présentation du sacrement témoigne de sa richesse et nous disent qu'aucun ne peut exclure les autres. Le sacrement de la confirmation souligne : Le rôle de l'Esprit Saint dans la vie du baptisé, en montrant qu'une vie ouverte à l'action de l'Esprit n'est pas facultative. Le ministère épiscopal au sein de l'Église ainsi que l'unité de l'Église autour de lui, dans son diocèse. La croissance de la vie du baptisé qui a besoin d'être fortifié par un don spécial de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. La nécessité d'être envoyé en mission pour vivre son baptême avec responsabilité et annoncer à tous la Bonne Nouvelle.</p> <p class="spip">Le sacrement de la confirmation fait bien partie des sacrements de l'Initiation chrétienne, au même titre que le baptême et l'eucharistie. On devient chrétien , en Église, en étant baptisé, confirmé et en recevant le communion.</p> <p class="spip">Plus largement, depuis 40 ans, l'Église catholique a pris davantage conscience de l'importance de l'Esprit Saint dans la vie chrétienne, bénéficiant des apports de la recherche théologique, de l'œcuménisme mais aussi du renouveau charismatique. Les rituels issus du Concile ont veillé à ce qu'une ou plusieurs épiclèses soient présentes dans chaque sacrement.</p> <p class="spip">Au niveau pastoral, notons aussi que certains facteurs, positifs au demeurant, ont pu devenir des obstacles et pourraient faire devenir la confirmation un “sacrement de l'élite”. Par exemple, il est nécessaire d'accentuer la liberté de la démarche sacramentelle, mais comment aller au-delà et toucher des jeunes peut-être moins disponibles ou moins conscients de tous les enjeux, ou simplement qui ne peuvent pas écrire une lettre à leur évêque ? De même, si nous insistons trop sur l'engagement au service de l'Église, sur le témoignage, ou sur une vie qui pratique la foi, beaucoup risquent de ne pas se sentir à la hauteur. Enfin, en cherchant à structurer la foi des adolescents par une démarche et un événement marquant de leur vie, ne risque-t-on pas de réduire la confirmation à la pastorale des adolescents et à ne plus pouvoir le proposer à d'autres âges, notamment adultes ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Vers une pastorale large qui propose la confirmation</strong></p> <p class="spip">L'Église de France a pris conscience depuis plus de dix ans de la nécessité de passer d'une pastorale de l'attente à celle de la proposition, large, accueillant chacun au point où il en est. Nous le vivons assez facilement pour le sacrement du mariage, qui requiert normalement d'avoir été confirmé. La réflexion de la Conférence des évêques de France sur la catéchèse, à Lourdes en 2005, insiste pour ne plus restreindre la catéchèse à l'enfance, mais à y voir une dynamique qui traverse toute la communauté chrétienne. La catéchèse doit aussi être une réponse à la demande de sacrements. La confirmation demande aujourd'hui une nouvelle réflexion théologique et pastorale. Il s'agit aussi de pouvoir la proposer largement, y compris à des adultes lors de tel ou tel événement qui marque leur vie en Église (mariage, baptême…) Il est essentiel d'entendre comme constitutif de la vie de l'Église et de toute vie chrétienne cette parole de l'évêque : « Sois marqué de l'Esprit Saint, le Don de Dieu. »</p> <p class="spip">Jérôme Guingand, s.j.</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer n° 344</p></div> Tables de la revue Célébrer http://liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4619.html http://liturgiecatholique.fr/Nouvel-article,4619.html 2012-11-29T09:57:48Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin wp_import_16 - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,130-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4619.jpg" alt="" align="right" width="180" height="236" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n300-Tables_1972-2000_n101au_n299_.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n° 101 au n° 299</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Tables_celebrer_de_301_a_316_retapees.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables dossiers de Célébrer N° 301 à 316</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Tables_Rubriques_celebrer_301_a_316._2.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>Table des rubriques 301 à 316</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Tables_317_a_340_-_PDF.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables du 317 au 340</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n352-Tables_2007_n341_a_350_3_.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n° 341 au 350</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n361-Tables_2008_n351_a_359_-2.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer 351 à 359</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n369-Tables_2009_n360_a_368_.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n°360 à 368</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n377-Tables_2010_n369_a_377_-2.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n°369 à 377</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n386-Tables_2011_n378_a_386_.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n°378 à 386</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n394-Tables_2012-1_n387_a_388_.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n° 387 à 388</a></strong><br> ( Format : Word )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/doc/n394-Tables_2012-2_n389_a_394_.doc" title='' target="_blank" class='bleu'>Tables Célébrer n°389 à 394</a></strong><br> ( Format : Word )</p></div> "Marie dans le mystère de l'Eglise" http://liturgiecatholique.fr/Marie-dans-le-mystere-de-l-Eglise.html http://liturgiecatholique.fr/Marie-dans-le-mystere-de-l-Eglise.html 2012-08-14T14:57:28Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Le numéro 266 de la revue d'études liturgiques et sacramentelles La Maison Dieu est le fruit du colloque qui a eu lieu en janvier 2011, organisé par l'Institut Supérieur de Liturgie (Theologicum/ICP), en collaboration avec la Faculté Pontificale de Théologie "Marianum" (Rome) et la Société Française d'Etudes Mariales (SFEM). <br />Ce colloque international a rassemblé environ 180 participants sous la présidence de S.E. Mgr Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse et Président de la Commission Episcopale de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,130-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4088.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le numéro 266 de la revue d'études liturgiques et sacramentelles <a href="http://www.liturgiecatholique.fr/266-Marie-dans-le-mystere-de-l.html" class="spip_out">La Maison Dieu</a> est le fruit du colloque qui a eu lieu en janvier 2011, organisé par l'Institut Supérieur de Liturgie (Theologicum/ICP), en collaboration avec la Faculté Pontificale de Théologie "Marianum" (Rome) et la Société Française d'Etudes Mariales (SFEM).</p> <p class="spip">Ce colloque international a rassemblé environ 180 participants sous la présidence de S.E. Mgr Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse et Président de la Commission Episcopale de Liturgie et de Pastorale Sacramentelle (CELPS).</p> <p class="spip">Outre les conférences qui ont abordé les différents aspects de la relation entre piété mariale et liturgie, sur les plans historique, théologique, œcuménique et spirituel, on peut souligner, qu'au soir du premier jour, une audition musicale en l'église St Joseph des Carmes a permis d'entendre comment l'Eglise a chanté la Vierge, et cela tant dans le passé que dans les créations contemporaines, notamment les hymnes de la liturgie des heures.</p> <p class="spip">Cette rencontre, à laquelle participaient des spécialistes de théologie mariale et des liturgistes venant de France mais aussi de l'étranger (Suisse, Belgique, Italie, USA et Canada), a mis en lumière l'évolution des institutions liturgiques (notamment le calendrier des fêtes), les déplacements théologiques et les transformations des pratiques dévotionnelles. Elle a aussi manifesté l'ampleur de vue et l'actualité de l'Exhortation Apostolique Marialis Cultus (Paul VI, 1974), qui traduisait l'œuvre du Concile Vatican II (notamment Constitution Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ; Lumen Gentium VIII sur Marie « dans le mystère du Christ et de l'Eglise » mais aussi le décret Unitatis redintegratio sur l'œcuménisme) pour indiquer les grands axes du culte de la Mère de Dieu dans l'Eglise de ce temps.</p> <p class="spip"><span class='spip_document_3459 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:120px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L120xH196/couv_LMD_266_Maison_Dieu-6c3a7.jpg' width='120' height='196' alt="" style='height:196px;width:120px;' class='' /></span> Disponible dans les librairies religieuses ou directement auprès de la librairie des éditions du Cerf</p></div> Supplément 392 : CÉLÉBRER DIMANCHE http://liturgiecatholique.fr/Supplement-Celebrer-392-juillet.html http://liturgiecatholique.fr/Supplement-Celebrer-392-juillet.html 2012-08-03T15:04:13Z text/html fr Sophie Pour aller plus loin CÉLÉBRER DIMANCHE Présentation détaillée des lectures du 22e au 28e dimanche du Temps ordinaire (p. 13-15) - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,130-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4466.jpg" alt="" align="right" width="180" height="231" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><span class='spip_document_3880 spip_documents spip_documents_right' style='float:right; width:174px;' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L174xH116/celebrer_dimanche_encadre-2-ea3d8.jpg' width='174' height='116' alt="" style='height:116px;width:174px;' class='' /></span><strong class="spip"></p> <h3 class="spip"> CÉLÉBRER DIMANCHE</h3> <p class="spip"></strong></p> <h3 class="spip">Présentation détaillée des lectures du 22e au 28e dimanche du Temps ordinaire (p. 13-15)</h3> </h3> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/20e_dimanche_B-2.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>20e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/21e_dimanche_B-2.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>21e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/22e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>22e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/23e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>23e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/24e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>24e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/25e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>25e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/26e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>26e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/27e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>27e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/28e_dimanche_B.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>28e dimanche TO B</a></strong><br> ( Format : PDF )</p></div> Du baptême à la confirmation ? Parler d'initiation chrétienne http://liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html http://liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html 2016-04-19T14:11:24Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 3. Baptême et vie chrétienne wp_import_16 Nous nous sommes souvent expliqués (notamment dans la revue Célébrer) sur l'unité des sacrements baptême, confirmation et eucharistie qui composent l'initiation chrétienne, sur la nécessité d'établir des liens étroits entre ces trois sacrements. Il est vrai qu'il suffit, pour s'en convaincre, de lire les Préliminaires généraux de l'Initiation chrétienne (au début de chacun des Rituels (1)), n° 1-2, qui définissent d'abord l'initiation chrétienne en tant que telle (n° 1) pour avancer (n° 2) qu'elle est composée - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Bapteme-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Baptême et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton760.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Nous nous sommes souvent expliqués (notamment dans la revue <i class="spip">Célébrer</i>) sur l'unité des sacrements baptême, confirmation et eucharistie qui composent l'initiation chrétienne, sur la nécessité d'établir des liens étroits entre ces trois sacrements. Il est vrai qu'il suffit, pour s'en convaincre, de lire <i class="spip">les Préliminaires généraux de l'Initiation chrétienne</i> (au début de chacun des Rituels (1)), n° 1-2, qui définissent d'abord l'initiation chrétienne en tant que telle (n° 1) pour avancer (n° 2) qu'elle est composée de trois sacrements qui « conduisent ensemble à leur parfaite stature les fidèles qui exercent, dans l'Église et dans le monde, la mission de tout le peuple chrétien. »</p> <p class="spip">Cependant, il reste encore beaucoup à découvrir sur la manière dont ils sont intrinsèquement liés pour que nos pratiques pastorales en soient davantage marquées. La raison qui nous pousse à aborder ici, plus spécifiquement, le lien entre baptême et confirmation n'est pas seulement la trop faible proportion de confirmés parmi les baptisés, ni même la raréfaction de la proposition de la confirmation aux jeunes à cause de la diminution de fréquentation des aumôneries. Bien que ces raisons soient largement suffisantes pour s'interroger sur nos manières de faire (2). La raison que nous voudrions aborder ici est celle de la pertinence même d'une pastorale du baptême (des petits enfants, essentiellement) lorsque l'initiation chrétienne n'a pas de perspective d'achèvement.</p> <p class="spip">Paul De Clerck a défini magistralement, dans <i class="spip">Exultet</i> (3), l'unité des trois sacrements à partir de la définition qu'on trouve aux n° 1-2 des Préliminaires : « Parler d'initiation chrétienne, c'est situer les trois sacrements (baptême – confirmation –eucharistie) dans une même visée. C'est comprendre qu'on ne devient pas chrétien à part entière par le seul baptême. C'est reconnaître que l'on est fait chrétien par l'entrée dans le mystère pascal, c'est à dire dans la mort et la résurrection du Christ, mais aussi dans le don de l'Esprit, et encore dans la naissance de l'Église ; de ces trois aspects, les deux premiers sont invisibles ; le troisième en est la manifestation, le sacrement pourrait-on dire. Devenir chrétien, c'est être inséré dans le mystère pascal, c'est à dire être plongé dans la mort et la résurrection du Christ et être oint de son Esprit, en vue de constituer le peuple de Dieu, convoqué le dimanche pour écouter la parole que le Père lui adresse, lui rendre grâce, et communier tous ensemble. »</p> <p class="spip">Une telle affirmation conduit rapidement à quelques réflexions, qu'on pourrait résumer de la manière suivante :</p> <p class="spip">1. Si l'enjeu est la réalisation du « devenir chrétien », notre pastorale du baptême ne se trompe-t-elle pas d'objectif quand elle prépare les parents à la célébration ? Ou même quand – au-delà de la célébration – elle cherche « seulement » à annoncer la Bonne Nouvelle (ce qui est, avouons-le, déjà beaucoup !) ?</p> <p class="spip">2. Si ce devenir chrétien consiste en une « insertion dans le mystère pascal du Christ », que disons-nous du mystère pascal dans la préparation au baptême ? Qui est ce Dieu que nous annonçons et que nous faisons connaître… au-delà du Créateur, du Père… du bon Dieu, de celui qui fait du bien à tous les hommes… ? Plus encore, que signifie pour nos contemporains « être inséré » dans ce mystère pascal – et je pense, évidemment, à ceux qui n'ont pas fait d'étude de théologie, ni même n'ont été au caté ! Que signifie être associé au Christ en son mystère pascal, participer à sa passion, à sa mort, à sa résurrection et à sa glorification ? Cela ne concerne pas que le baptême, évidemment : cf. l'eucharistie dominicale, dont c'est le rôle majeur (4) et, au-delà, toute la liturgie (5) ! Cependant, le baptême comme « premier sacrement » en est la figure typique à partir de laquelle on peut s'interroger sur une signification pour « aujourd'hui ».</p> <p class="spip">3. Si les trois sacrements composent ensemble ce « devenir chrétien » qui est la visée même du baptême, on peut dire que le baptême trouve sa plénitude, son achèvement comme « initiation chrétienne », dans la célébration de la confirmation et de l'eucharistie. Mais faut-il alors remettre en cause « l'efficacité » du baptême lorsqu'il n'est pas suivi de la confirmation ? Ou, pour dire les choses autrement, un baptême non confirmé est-il vraiment un baptême ? Bien sûr il ne faudrait pas durcir le trait, mais cette question a au moins le mérite d'interroger clairement ce qu'apporte la confirmation au baptême.</p> <p class="spip">Philippe Barras</p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Céléber</a> n°333, janvier 2005, p. 10-11</p> <p class="spip">1. Rituel de l'Initiation chrétienne des adultes, Rituel du baptême des petits enfants, Rituel du baptême des enfants en âge scolaire, Rituel de la confirmation (tous édités chez Desclée-Mame).</p> <p class="spip">2. Célébrer n° 280, p. 15-16 : « Six bonnes raisons pour proposer la confirmation ».</p> <p class="spip">3. Exultet – <i class="spip">Encyclopédie pratique de la liturgie</i> – Sous la direction de Louis-Michel Renier pour le CNPL, éd. Bayard, 2002. P. De Clerck, p. 62.</p> <p class="spip">4. Voir notre série d'articles « Une pastorale du mystère pascal », dans Célébrer n° 327 (p. 6-8) ; 328 (p. 6-7) ; 329 (p. 6-7) ; 330 (p6-8).</p> <p class="spip">5. Jean-Paul dans sa Lettre apostolique pour le 25e anniversaire de la <i class="spip">Constitution Sacrosanctum concilium</i> sur la sainte liturgie, de Vatican II, 1988, n° 6. <i class="spip">Dans Renouveau liturgique – Documents fondateurs</i>, Centre national de pastorale liturgique, éd. du Cerf, coll. Liturgie n° 14, 2004.</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : C. Prouvost</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html" class="spip_out">Pourquoi baptiser les petits enfants ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Un parrain, une marraine, quelle mission ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html" class="spip_out">Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> Un parrain, une marraine, quelle mission ? http://liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle,4183.html http://liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle,4183.html 2015-06-09T07:55:57Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Il n'est pas rare que l'on téléphone à l'Évêché au sujet des parrains et marraines de baptême. Le plus souvent, c'est pour savoir à quelles conditions on peut être admis comme parrain ou marraine. Ces conditions sont énumérées dans le Code de Droit canonique. Le Code marque quelques exigences pour que quelqu'un soit admis à remplir la fonction de parrain ou de marraine : voir Canons n° 873 et 874. Voir aussi le Rituel du baptême (Préliminaires, n° 10) Mais il arrive aussi que certains aient davantage le souci - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4183.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il n'est pas rare que l'on téléphone à l'Évêché au sujet des parrains et marraines de baptême. Le plus souvent, c'est pour savoir à quelles conditions on peut être admis comme parrain ou marraine. Ces conditions sont énumérées dans le Code de Droit canonique. Le Code marque quelques exigences pour que quelqu'un soit admis à remplir la fonction de parrain ou de marraine : voir Canons n° 873 et 874. Voir aussi le Rituel du baptême (Préliminaires, n° 10) Mais il arrive aussi que certains aient davantage le souci de connaître le rôle exact d'un parrain ou d'une marraine. Pourquoi un parrain et (ou) une marraine ? Quelle est leur mission ? C'est plus spécialement à ces questions que nous voudrions répondre en essayant de mieux comprendre les conditions juridiques.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baptême : une affaire de famille</strong></p> <p class="spip">Le baptême d'un enfant est un événement familial. Dès lors que ses parents ont pris la décision de le faire baptiser, ils prennent contact avec la paroisse pour fixer la date du baptême et, d'abord, pour le préparer. Et déjà, ils ont fait le choix d'un parrain et d'une marraine. L'Église n'exige qu'un parrain ou une marraine. Mais la coutume veut que l'on tienne compte des deux familles respectives du père et de la mère de l'enfant. De plus, si l'on considère la célébration elle-même et les personnes qui y participent, on arrive tout naturellement à cette conclusion : le baptême est une affaire de famille ! Tout se passe, la plupart du temps, comme si les parents et la seule famille d'un enfant, élargie à quelques intimes, étaient seuls concernés par son baptême.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baptême : l'affaire de l'Eglise</strong></p> <p class="spip">Le baptême, une affaire de famille ? D'accord ! Mais, également, l'affaire de la « famille » qu'est l'Église. C'est bien, d'ailleurs, ce que nous avons appris au catéchisme. Le sacrement de baptême nous fait entrer dans la famille des enfants de Dieu, la famille de Dieu lui-même. « L'Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c'est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l'appelant : <i class="spip">Abba</i>. C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. » (Romains 8, 15-17)</p> <p class="spip">Après une telle déclaration, pourrions-nous douter d'avoir notre nom dans le « livret » de la famille divine ? Par le sacrement de baptême, nous avons accès aux autres sacrements de l'Église qui sont autant de manières pour Dieu de nous témoigner son amour. Partie prenante de tout ce que la « famille » Église offre à tous ses membres et à chacun d'eux, par la grâce des sacrements en particulier, il est bien normal que tout baptisé porte le souci de la vie et de la mission de l'Église et qu'il y prenne une part active. C'est dans cet esprit communautaire que se situe la mission du parrain et de la marraine de l'enfant. Et nous devons reconnaître la dimension ecclésiale de cette mission.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Missions des parrains - marraines</strong></p> <p class="spip">Il n'est pas rare d'entendre dire que la responsabilité du parrain et de la marraine implique l'engagement à prendre en charge, matériellement, l'enfant, en cas de décès de ses parents. Il n'en est rien. Dans ce cas précis, c'est un tuteur légal qui sera attribué à l'enfant par un jugement du Tribunal. Ce tuteur pourra être le parrain ou la marraine, mais non pour cette seule raison.</p> <p class="spip">« Se soucier de l'éducation chrétienne » Qu'est-ce à dire ? Faire partager à l'enfant ce que l'on sait de la doctrine chrétienne, l'initier à la connaissance de Jésus-Christ et de l'Évangile, répondre aux questions qu'il peut poser dans ce domaine, veiller à ce qu'il reçoive une formation sérieuse par le service de la catéchèse, qu'il prenne place dans la communauté ; veiller à ce qu'il bénéficie de la grâce des sacrements, sans négliger celui de la confirmation, en partageant ce même souci avec les parents et avec les catéchistes. « Se soucier de l'éducation chrétienne », c'est aussi, et même d'abord, s'appliquer à être auprès de l'enfant, et pour lui, de vrais témoins de la foi ; être un frère, une sœur aînés dans la foi, comme pour lui montrer que le baptême engage toute la vie et pour toute la vie. C'est bien cela qui est indiqué dans le Rituel du baptême (Préliminaires, n° 8) : « Le rôle des parrain et marraine consiste à aider les parents afin que l'enfant parvienne un jour à professer la foi et à l'exprimer dans sa vie. »</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le rôle maternel de l'Eglise</strong></p> <p class="spip">Ce sont les parents qui choisissent parmi les membres de leurs familles (ou amis) un parrain et une marraine pour leur enfant à baptiser ; telle est la pratique habituelle. Le Catéchisme pour adultes (n° 394) nous dit : « Leur présence (parrain et marraine) témoigne de la part que doit prendre dans le baptême, au-delà des parents, la communauté chrétienne, plus large que la famille, dans laquelle le baptême fait officiellement entrer. » Et le Rituel (n° 8) apporte une précision : « La présence des parrain et marraine élargit dans un sens spirituel la famille du futur baptisé et signifie le rôle maternel de l'Église. »</p> <p class="spip">Certes, les parents gardent toute leur responsabilité quant au cheminement spirituel et à la croissance dans la foi de leur enfant. Mais, c'est l'Église qui l'a accueilli en son sein, et c'est la communauté paroissiale, dont il est membre, qui a en charge le plein épanouissement de sa qualité de fils ou de fille de Dieu. Bien sûr, parrain et marraine ne sont pas écartés de leur noble tâche. Choisis par les parents, ils deviennent comme les délégués de la communauté chrétienne, pour témoigner de sa présence auprès de l'enfant et faire en sorte qu'il profite pleinement de ce « rôle maternel de l'Église ». Parrain, marraine, père, mère, n'ont-ils pas la même étymologie ?</p> <p class="spip">Ainsi, c'est la responsabilité de la communauté chrétienne qui apparaît en plein jour. Non seulement au niveau de sa hiérarchie, qui se doit d'offrir aux parents, parrains et marraines les services nécessités par l'éducation religieuse et la vie spirituelle du baptisé (catéchèse, sacrements...) ; mais l'ensemble du peuple de Dieu qui est appelé à témoigner de sa foi dans la vie quotidienne, à offrir au jeune chrétien l'ambiance chaleureuse, vivante et vivifiante des célébrations...</p> <p class="spip"><strong class="spip">Conclusion</strong></p> <p class="spip">D'une part, les parents choisissent eux-mêmes un parrain et une marraine pour leur enfant. D'autre part, la communauté chrétienne se doit de jouer un rôle maternel auprès du baptisé. S'il y a là une opposition, elle peut être surmontée. Parce que, d'une manière générale, les parents ne demandent pas à n'importe qui d'être parrain et marraine de leur enfant... même si certaines « obligations » familiales rendent ce choix parfois délicat. Souvent, au moins l'un des deux peut être considéré comme un membre authentique de la communauté chrétienne. Et parce que, de plus en plus, grâce aux efforts accomplis, la communauté, en tant que telle, est concernée par le baptême d'un nouveau membre : en manifestant sa présence à la célébration et déjà, en participant à sa préparation.</p> <p class="spip">Père André Mouton</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°308, novembre 2001, p. 56-58</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : C. Prouvost</i></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html" class="spip_out">Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> La liturgie du baptême : une théologie en actes ! http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-du-bapteme-une.html http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-du-bapteme-une.html 2015-05-26T12:14:00Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin wp_import_16 Il me semble intéressant d'ouvrir le Rituel du baptême des petits enfants et d'essayer de découvrir, à partir de la liturgie, la théologie du baptême, le mystère du baptême. <br />Considérons le premier chapitre : "Le baptême de plusieurs enfants". Il est placé en tête du Rituel, avant le baptême d'un seul enfant : l'Eglise manifeste ainsi sa préférence pour le baptême de plusieurs enfants dans la même célébration. <br />Remarquons d'abord que nous sommes invités à un itinéraire. Cela convient admirablement, il s'agit de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5111.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il me semble intéressant d'ouvrir le <i class="spip">Rituel du baptême des petits enfants</i> et d'essayer de découvrir, à partir de la liturgie, la théologie du baptême, le mystère du baptême.</p> <p class="spip">Considérons le premier chapitre : "Le baptême de plusieurs enfants". Il est placé en tête du Rituel, avant le baptême d'un seul enfant : l'Eglise manifeste ainsi sa préférence pour le baptême de plusieurs enfants dans la même célébration.</p> <p class="spip">Remarquons d'abord que nous sommes invités à un itinéraire. Cela convient admirablement, il s'agit de l'initiation chrétienne, d'un chemin d'initiation. La liturgie le souligne bien. Quand nous examinons la table des matières qui déroule la célébration, nous distinguons quatre moments qui indiquent quatre lieux différents : l'accueil à l'entrée de l'église ; la liturgie de la parole de Dieu à l'ambon ; au baptistère ; à l'autel.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'accueil</strong></p> <p class="spip">Normalement, il a lieu en dehors de l'église, sur le parvis, ou bien dans le narthex en cas d'intempéries, car les enfants qui vont recevoir le baptême vont entrer dans l'Eglise par la démarche symbolique de l'entrée dans le bâtiment-église. Il est souhaitable qu'auprès des familles des bébés se tiennent des fidèles qui appartiennent à la paroisse et manifestent ainsi le peuple de Dieu.</p> <p class="spip">Cet accueil exprime déjà quelque chose de l'amour du Père pour cet enfant. Il fait référence à la manière qu'a Jésus d'accueillir toute personne dans l'Evangile.</p> <p class="spip">La première question que pose le ministre du baptême est : "Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ?" Cette question n'est ni anodine ni administrative mais bien de type rituel. Elle exprime une réalité théologique importante : le mystère du nom. Chaque être humain est unique et connu du Père des cieux. Il est appelé par son nom. Les références bibliques seraient ici innombrables.</p> <p class="spip">Le baptême est célébré le dimanche (<i class="spip">Rituel</i> & 67 ; 44), le jour où l'Eglise célèbre le mystère pascal, la résurrection du Seigneur. Ces bébés qui vont être baptisés vont passer de la mort à la vie avec le Christ.</p> <p class="spip">Les petits enfants présentés au baptême sont d'abord marqués du signe de la croix, sommet de ce premier temps de la célébration. Pour sceller en quelque sorte cet accueil, l'Eglise les marque pour la première fois de la croix du Christ, son Seigneur. Ce geste a traversé la Tradition. Depuis les communautés des temps apostoliques, toute personne, adulte ou enfant qui demande le baptême, est marquée du signe de la croix. Le petit homme commence à être configuré au Christ. Ainsi est inscrit sur le corps de l'enfant la marque du Christ mais aussi des trois personnes divines : Père, Fils et Saint Esprit, une anticipation du baptême, en quelque sorte.</p> <p class="spip">Puis, cette assemblée est invitée à entrer dans l'église, dans l'Eglise en chantant.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Liturgie de la parole de Dieu</strong></p> <p class="spip">Un des membres de l'assemblée est invitée à lire un ou plusieurs textes bibliques relatifs au baptême. Entre les lectures, il est recommandé de chanter un psaume. Puis le ministre du baptême fait une homélie pour introduire au mystère du sacrement qui sera célébré dans un petit moment. Pourquoi la parole de Dieu ? Nous avons une religion révélée : la Parole est essentielle.</p> <p class="spip">Il s'agit d'une Parole vivante : Dieu parle aujourd'hui à son peuple rassemblé. Il nous dit son amour. "Ouvre l'Ecriture, peu importe la page : partout, elle chante l'amour." (Saint Augustin) Dès que des chrétiens se réunissent, ils écoutent la parole de Dieu.</p> <p class="spip">Cette liturgie de la Parole éveille au mystère de la foi. Et elle provoque l'assemblée à la prière. Les chrétiens croient que Dieu notre Père agit aujourd'hui et pas seulement hier dans les hauts faits de l'Ancien ou du Nouveau Testament : ils le prient dans la confiance.</p> <p class="spip">C'est alors le moment de l'exorcisme. Le ministre du baptême prie au nom de l'assemblée afin que ces bébés soient arrachés au péché pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu. Tout homme venant en ce monde est prisonnier des ténèbres, soumis au péché, tant qu'il n'appartient pas au Christ. Les enfants n'échappent pas à cette condition universelle. Au jour de leur baptême, ils passent dans le royaume du Christ, c'est ce que signifie l'exorcisme. Tout au long de leur vie, ils devront lutter contre le mal et se convertir en s'appuyant sur cette grâce baptismale, renouvelée en particulier dans le sacrement de pénitence. C'est ce qui est signifié dans l'imposition de la main ou bien dans l'onction d'huile des catéchumènes.</p> <p class="spip">"N'ayez pas peur. Le Seigneur votre Dieu qui marche devant vous combattra lui-même pour vous". (Dt 1, 29 - 30). Vient ensuite le geste de l'<i class="spip">Effetah</i> dont le sens est obvie : "Ouvre-toi !"</p> <p class="spip"><strong class="spip">Vers le baptistère</strong></p> <p class="spip">Symboliquement, il y a là une démarche initiatique riche : aller à la source de la vie. Deux chants peuvent accompagner cette procession, soit la litanie des saints si elle n'a pas encore été chantée, soit le psaume 22 qui est le psaume initiatique par excellence.</p> <p class="spip">Les litanies des saints mettent en valeur l'aspect de communion dans l'Eglise : l'Eglise du ciel est liée à l'Eglise de la terre. C'est l'ouverture à l'universel dans le mystère du Christ.</p> <p class="spip">Quant au psaume 22, on peut en donner cette lecture baptismale : comme un berger veille sur ses brebis en en prenant soin, le Seigneur, mon vrai Pasteur, me conduit à la source où coulent les eaux de la nouvelle naissance et vers la reposante fraîcheur de pâturages éternels. Il me faudra, en chemin, traverser le ravin ténébreux de la mort. Mais je n'ai rien à craindre : tu seras avec moi, toi qui es sorti du tombeau et remonté vivant du royaume des morts. Face à l'adversaire, au mal, à la mort, tu as déjà dressé pour moi la table du repas de fête et d'action de grâce. Après m'avoir parfumé la tête d'une huile joyeuse qui m'emplit de ton Esprit, tu me tends la coupe de bénédiction, pour une vie de bonheur et pour des jours sans fin dans ton Règne éternel.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Au baptistère</strong></p> <p class="spip">La belle et riche séquence baptismale proprement dite commence par la <strong class="spip">bénédiction et l'invocation sur l'eau</strong>. Elle donne au sacrement son aspect chrétien par son "faire mémoire". Elle rappelle l'histoire du peuple de Dieu et nous invite à prier Dieu de poursuivre son œuvre de sanctification aujourd'hui. Elle est centrée sur le mystère pascal et ouvre sur le mystère trinitaire.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La renonciation à Satan et la profession de foi</strong> expriment que le nouveau chrétien passe d'un camp à l'autre ! Il y a un passage, je renonce à tout ce qui n'set pas le Christ pour me tourner vers le Christ. Il n'est pas possible de servir à la fois deux maîtres : croire au Christ, adhérer à lui, et s'inscrire avec lui dans le passage de la mort à la vie est attitude qui suppose comme sa contrepartie évidente, la renonciation à toutes les formes de vie incompatible avec l'Evangile des béatitudes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La profession de foi</strong> exprime la foi de l'Eglise et souligne que le baptême est le sacrement de la foi.</p> <p class="spip">Le<strong class="spip"> baptême</strong> proprement dit, le geste baptismal par immersion ou par ablution dit l'inexprimable : le mystère du salut s'accomplit là. Voyez Col 2, 12 : <i class="spip">"Ensevelis avec lui dans le baptême, avec lui encore vous avez été ressuscités."</i></p> <p class="spip">Le passage de la mort à la vie s'exprime par ce rite de l'eau qui était infiniment plus expressif durant les premiers siècles de l'Eglise où les catéchumènes descendaient nus dans l'eau, se dépouillant du mal qui colle à la peau, quittant une rive de leur existence pour aborder sur une autre. Et c'est dans l'eau, à la fois eau destructrice des déluges et des abîmes marins, et eau de la vie, de la fécondité et lieu de toute naissance, c'est dans l'eau qu'ils professaient la foi, avant d'en ressortir pour marcher dans une vie nouvelle.</p> <p class="spip">Passage de la mort à la vie : vivre son baptême, c'est faire une croix sur tout ce qui cause la mort et la fait proliférer. C'est pouvoir se révolter devant ce qui racornit la vie. Vivre son baptême, c'est apprendre, à la suite de Jésus, à se dessaisir de sa propre vie, à ne pas mettre sa foi en soi-même, mais en Christ, à entrer dans la logique évangélique de la désappropriation et s'enrichir de ce que l'on a donné. Vivre son baptême, c'est apprendre à vivre sa propre mort. A la suite de Jésus, on peut dire que le chrétien a sa mort derrière lui ! Saint Paul parle des baptisés : "comme des vivants revenus de la mort" (Rm 6, 13).</p> <p class="spip">Plusieurs rites développent tout cela : ils sont magnifiques dans leur richesse symbolique et dans leur noble simplicité.</p> <p class="spip">Sœur Odette Sarda</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <i class="spip">Célébrer</i> N° 366</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p></div> Pourquoi baptiser les petits-enfants ? http://liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits,4222.html http://liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits,4222.html 2015-04-28T13:20:55Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin wp_import_16 « Personne à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn, 3,5). Naître dans notre monde est à la fois une chose merveilleuse et aventureuse. Les parents savent bien à la fois ce qu'est cet acte superbe de donner la vie et l'enjeu que cela comporte. Dans notre chemin de foi, nous parents nous sommes appelés à nous demander si le mystère de cette vie n'a pas à être éclairé, et cela dès le début, par celui de notre Dieu qui est un Dieu d'amour. Qui refuserait à un bébé - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4222.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">« Personne à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn, 3,5). Naître dans notre monde est à la fois une chose merveilleuse et aventureuse. Les parents savent bien à la fois ce qu'est cet acte superbe de donner la vie et l'enjeu que cela comporte. Dans notre chemin de foi, nous parents nous sommes appelés à nous demander si le mystère de cette vie n'a pas à être éclairé, et cela dès le début, par celui de notre Dieu qui est un Dieu d'amour. Qui refuserait à un bébé d'avoir tous les dons de l'existence comme celui dont parle Jésus à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu » et elle de lui répondre : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau » (Jn 4, 10…15) ?</p> <p class="spip">Don de la confiance et de l'amour pour grandir. Et cela passe par le signe de l'eau qui vient du Père, par cette foi en Jésus son Fils et le don de l'Esprit-Amour. Baptisé pour être Fils en Dieu et frère ensemble dans le même Esprit, pour passer sans cesse de toute croix à la Résurrection. Derrière l'acte de demander le baptême, il y a le désir. Notre désir est parfois embrouillé, nous ne savons pas tout ce qu'est le baptême quand nous le demandons ; désir parfois empêché, la vie courante prenante et usante et tout ce qu'il faudrait prévoir…</p> <p class="spip">Pourtant que désirons-nous ? C'est d'ailleurs une des premières questions que le célébrant pose aux parents sur le seuil de l'église : « Que demandez-vous pour votre enfant à l'Église de Dieu ? » et nous répondons : « Le baptême » mais les réponses peuvent être diverses : « la foi, la grâce du Christ, l'entrée dans l'Église, la vie éternelle etc… » Quelles que soient nos motivations, ce désir de la Vie et de l'Amour de Dieu pour l'enfant en est le moteur et le baptême le signe et le moyen concret.</p> <p class="spip">Du coup, l'enfant ne pouvant répondre lui-même il faut soi-même “se mouiller” et prendre un engagement comme nous y invite le célébrant : « Vous devrez l'éduquer dans la foi, et lui apprendre à garder les commandements, pour qu'il aime Dieu et son prochain comme le Christ ». Mais nous ne sommes jamais seuls, il y a les parrains et marraines qui acceptent d'aider les parents à exercer leur responsabilité ; mais il y a toute la communauté des chrétiens dont la famille, les amis et le célébrant sont les représentants. Car ce n'est pas seulement les parents qui s'engagent mais l'Église tout entière qui s'engage. Elle promet aux parents d'être toujours là pour servir la Vie de Dieu dans l'enfant.</p> <p class="spip">A-t-il besoin d'une plénitude d'Amour ? L'Église l'invite à recevoir le sacrement de confirmation. Faut-il qu'il se nourrisse de la Vie éternelle ? La communauté chrétienne l'invite à prendre part au repas du Seigneur et à recevoir le sacrement de l'eucharistie. Sa vie en Dieu rencontre-t-elle des obstacles ? Le pardon du Seigneur lui est ouvert dans le sacrement de réconciliation, et ainsi de suite. L'Église d'ailleurs par les rites du baptême va signifier tout cela au long de la célébration.</p> <p class="spip">Alors pourquoi demander le baptême ? Renversons la question pourquoi attendre pour faire vivre le don de Dieu à l'enfant ? La bénédiction de l'eau au cœur de la célébration est ce qui donne encore la meilleure des raisons en s'adressant à Dieu notre Père : « Que cette eau reçoive de l'Esprit Saint la grâce de ton Fils unique, afin que l'homme, créé à ta ressemblance et lavé par le baptême des souillures qui déforment cette image, puisse renaître de l'eau et de l'Esprit pour la vie nouvelle d'enfant de Dieu ».</p> <p class="spip">Père Bernard Maitte</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Le rôle du parrain et de la marraine</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la.html" class="spip_out">Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : OR/CPP/CIRIC</i></p></div> Le baptême n'est pas une formalité http://liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-n-est-pas-une-formalite.html http://liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-n-est-pas-une-formalite.html 2014-01-28T15:40:57Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Cité du Vatican, 8 janvier 2014 (VIS). <br />Le Pape François a consacré la catéchèse de sa première audience générale de l'année, tenue ce matin Place St.Pierre, à une réflexion sur les sacrements, et en particulier sur le baptême (dans la perspective de la fête du Baptême du Seigneur). Il est, a-t-il dit, "le fondement de notre foi. Il fait de nous des membres du Christ et de son Eglise. Avec l'Eucharistie et la confirmation, ce sacrement constitue l'initiation chrétienne, qui est la séquence sacramentelle - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5020.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Cité du Vatican, 8 janvier 2014 (VIS).</p> <p class="spip">Le Pape François a consacré la catéchèse de sa première audience générale de l'année, tenue ce matin Place St.Pierre, à une réflexion sur les sacrements, et en particulier sur le baptême (dans la perspective de la fête du Baptême du Seigneur). Il est, a-t-il dit, "le fondement de notre foi. Il fait de nous des membres du Christ et de son Eglise. Avec l'Eucharistie et la confirmation, ce sacrement constitue l'initiation chrétienne, qui est la séquence sacramentelle unique nous configurant au Seigneur et faisant de nous des signes vivants de sa présence et de son amour...</p> <p class="spip">Le baptême est-il vraiment nécessaire pour vivre en chrétien et suivre Jésus ? N'est ce pas en somme qu'un simple rite de l'Eglise destiné à donner un nom à un nouveau né ? Rappelons alors ce que disait Paul : Baptisés dans le Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort et ensevelis avec lui dans la mort. Comme le Christ est ressuscité des morts de par la gloire du Père, nous pourrons vivre une vie nouvelle. Le baptême n'est donc pas une formalité mais un acte qui marque en profondeur notre existence en nous plongeant dans la source infinie de la vie qu'est la mort de Jésus, le plus grand acte d'amour de l'histoire.</p> <p class="spip">Un enfant ou un adulte non baptisé n'est pas comme un enfant ou un adulte baptisé. Grâce à cet amour nous vivons une vie nouvelle libérée du mal, du péché et de la mort, en communion avec Dieu et nos frères... Il existe le risque de perdre cette conscience de ce que Dieu a fait pour nous, du don reçu de lui. Ainsi finit-on par considérer notre baptême comme un évènement du passé, résultant de la volonté de nos seuls parents et sans incidence sur notre existence présente". Renouvelant son conseil à nous souvenir de la date de notre baptême, le Saint-Père a affirmé que les fidèles sont tous "appelés à le vivre chaque jour... Si malgré nos limites et nos manquements nous réussissons à demeurer dans l'Eglise, c'est grâce à ce sacrement qui a fait de nous des créatures nouvelles revêtues du Christ. Libérés par le baptême du péché originel, nous sommes mis en relation avec le Fils et le Père...capables de pardonner et d'aimer qui nous fait du mal, capables de reconnaître dans les pauvres le visage du Seigneur venu parmi nous. Porteurs d'une espérance nouvelle, nous pouvons avancer sur la voie du salut. Grâce au baptême nous savons pardonner".</p> <p class="spip">En conclusion il a affirmé que "personne ne peut se baptiser soi même. Nous pouvons désirer et demander le baptême mais avons besoin de quelqu'un pour le recevoir au nom du Seigneur. Au long de l'histoire s'est constituée une chaîne de grâce de baptême en baptême, un chaîne de fraternité et d'affiliation à l'Eglise" car ce sacrement "est un don accordé dans un contexte de partage et de sollicitude. Dans sa célébration transparaissent les traits les plus authentiques de l'Eglise qui, comme mère, ne cesse de générer des nouveaux enfants dans le Christ par la fécondité de l'Esprit". Après la catéchèse et parmi les multiples saluts, il a encouragé un cirque qui part en tournée en Amérique latine, invitant ses membres à rester des messagers de joie et de fraternité dans une société en manque.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p></div> Modification dans le Rituel du baptême des petits enfants http://liturgiecatholique.fr/Modification-dans-le-Rituel-du.html http://liturgiecatholique.fr/Modification-dans-le-Rituel-du.html 2013-09-26T09:21:07Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin wp_import_16 Notitiae, revue de la Congrégation pour le Culte divin de janvier-février 2013 publie un décret du 22 février 2013 introduisant une modification dans le Rituel du baptême des petits enfants. Cette modification a été décidée par le Pape Benoît XIV lors de l'audience qu'il a donné au Cardinal Canizarès, préfet de la Congrégation, le 28 janvier, pour entrer en vigueur le 31 mars 2013. <br />Dans la liturgie de l'accueil du ou des enfants qui vont être baptisés, la parole qui précède la signation de la croix est - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4936.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Notitiae, revue de la Congrégation pour le Culte divin de janvier-février 2013 publie un décret du 22 février 2013 introduisant une modification dans le <strong class="spip">Rituel du baptême des petits enfants</strong>. Cette modification a été décidée par le Pape Benoît XIV lors de l'audience qu'il a donné au Cardinal Canizarès, préfet de la Congrégation, le 28 janvier, pour entrer en vigueur le 31 mars 2013.</p> <p class="spip">Dans la liturgie de l'accueil du ou des enfants qui vont être baptisés, la parole qui précède la signation de la croix est actuellement : <strong class="spip">La communauté chrétienne</strong> vous accueille (ou t'accueille) avec grande joie. Elle sera désormais : L'Eglise de Dieu vous accueille (ou t'accueille) avec grande joie.</p> <p class="spip">La signification et la portée de cette modification sont claires. A travers la communauté chrétienne particulière qui est là auprès du ou des baptisés et qui aura à les éveiller à la foi, avec le concours de leurs parents, parrains et marraines, c'est l'Eglise de Dieu dans sa réalité totale et le mystérique (l'église de la terre et celle des saints que l'on invoquera avant la bénédiction de l'eau baptismale) qui accueille ces enfants en son sein pour les engendrer à la vie de Dieu.</p> <p class="spip">Comme on le fait pour la mention de Saint Joseph dans les prières eucharistiques, il convient d'introduire cette modification du Rituel du baptême des petits enfants sans attendre une nouvelle édition de ce rituel.</p> <p class="spip">La commission épiscopale pour la liturgie laisse aux évêques le soin de répercuter ce changement auprès des prêtres et des diacres de leur diocèse.</p> <p class="spip">Mgr Bernard-Nicolas Aubertin</p> <p class="spip">Archevêque de Tours</p> <p class="spip">Président de la Commission pour la Liturgie et la Pastorale Sacramentelle</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p></div> Le baptême, entrée dans la communauté chrétienne http://liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la,4223.html http://liturgiecatholique.fr/Le-bapteme-entree-dans-la,4223.html 2012-01-19T14:46:20Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Un dictionnaire de la langue française indique que, dans la religion chrétienne, le baptême est le « sacrement destiné à laver du péché originel et à faire chrétien celui qui le reçoit » (1). Une telle définition est juste mais insuffisante, dans la mesure où elle n'honore pas toute la richesse du sacrement. En soulignant l'aspect du salut personnel, elle peut laisser penser que le baptême pourrait être un acte strictement personnel, un acte privé. De plus, elle passe sous silence une dimension importante du - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4223.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Un dictionnaire de la langue française indique que, dans la religion chrétienne, le baptême est le « sacrement destiné à laver du péché originel et à faire chrétien celui qui le reçoit » (1). Une telle définition est juste mais insuffisante, dans la mesure où elle n'honore pas toute la richesse du sacrement. En soulignant l'aspect du salut personnel, elle peut laisser penser que le baptême pourrait être un acte strictement personnel, un acte privé. De plus, elle passe sous silence une dimension importante du baptême comme sacrement de l'incorporation au corps du Christ.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Sacrement d'initiation</strong></p> <p class="spip">Baptême, confirmation et eucharistie sont les trois sacrements dits de l'initiation chrétienne : ils sont nécessaires pour devenir chrétien. C'est à la suite du concile Vatican II (Décret Ad Gentes, n° 14) que l'Église a redécouvert l'importance de cette notion d'<i class="spip">initiation</i>. Ce terme ne désigne pas simplement la transmission d'un savoir ou un ensemble de cérémonies, de fêtes, de rites. Il est repris ici au sens que lui donnent les ethnologues : l'initiation est un parcours symbolique qui débouche sur une nouvelle identification ; un passage s'opère, d'un état antérieur à un nouveau statut, à travers un acte central qui, pour les chrétiens, n'est autre que l'immersion baptismale. Ce passage introduit l'individu dans le groupe qui s'en trouve régénéré : par les sacrements de l'initiation, le candidat devient membre de l'Église.</p> <p class="spip">Deux enjeux de l'initiation chrétienne peuvent ici être soulignés. Le premier tient au fait que le devenir chrétien n'est jamais achevé : au seuil de l'existence chrétienne, le baptême inaugure une vie nouvelle, il est comme une nouvelle naissance (Jean 3, 3-6) ; il doit ensuite être ratifié par toute la vie. L'eucharistie viendra nourrir la vie baptismale et l'entretenir comme vie de communion à Dieu et aux frères. L'initiation est un commencement, elle scelle l'entrée en Église. Tel est le deuxième aspect qui retient l'attention : en agrégeant le nouveau baptisé à la communauté chrétienne, l'initiation exprime d'emblée le caractère communautaire du devenir chrétien. On ne peut vivre isolément en chrétien. Être chrétien, c'est simultanément être membre d'une communauté, membre du Corps ecclésial du Christ ressuscité.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le rite de signation</strong></p> <p class="spip">Le premier temps de la célébration du baptême des petits enfants est le temps de l'accueil dans l'Église (vécu, pour les adultes, lors de la célébration de l'entrée en catéchuménat). L'acte central de ce premier moment est constitué par <i class="spip">le rite de la signation</i> : en signe de leur entrée dans la famille chrétienne, les enfants sont marqués sur leur front du signe de la croix, signe de reconnaissance des fidèles du Christ. La parole qui accompagne ce geste est très explicite ; le diacre ou le prêtre dit en effet : « La communauté chrétienne vous accueille avec joie. En son nom, je vous marque de la croix, le signe du Christ, notre Sauveur ». Le signe de la croix qui est alors tracé sur l'enfant est bien la marque d'appartenance à la communauté chrétienne, au peuple des rachetés.</p> <p class="spip">Que nous enseigne ce rite ? On peut lui accorder plusieurs significations. Dans l'idée d'une marque, il y a tout d'abord l'expression de quelque chose d'irréversible : l'Église parle même de la marque (ou du « caractère ») indélébile du baptême, dont l'origine est sans doute à chercher dans l'image du sceau de l'Esprit (2 Corinthiens 1, 21-22 ; Éphésiens 1, 13 ; Éphésiens 4, 30). Cela indique en tout cas l'idée d'une marque de salut, parce que marque d'appartenance au peuple des sauvés. Le salut chrétien ne saurait être compris comme un privilège octroyé à titre individuel : il est, au contraire, le don d'une communion au Christ. Ainsi, le rite de signation qui ouvre la célébration baptismale apporte d'emblée la dimension de la communauté chrétienne.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quelles conséquences pratiques ?</strong></p> <p class="spip">Lorsque l'Église célèbre des baptêmes, elle commence donc par l'accueil officiel de nouveaux membres en son sein. « La communauté chrétienne vous accueille avec joie »… En pratique, est-ce toujours le cas ? Dans quelle mesure la communauté chrétienne est-elle vraiment présente et accueillante au moment des baptêmes ? On constate, malheureusement, qu'elle en est souvent absente. Le problème est d'ailleurs douloureusement ressenti par de nombreux prêtres ; on essaie alors de le pallier en faisant coïncider l'accueil des enfants qui vont être baptisés avec la fin de la messe dominicale. Mais est-ce suffisant ? Pourquoi, dans ce cas, à plus forte raison, la communauté qui est censée accueillir ses nouveaux enfants s'absente-t-elle pour le baptême ? Serait-ce si difficile d'envisager que quelques membres de la communauté participent à toute la célébration des baptêmes ? La responsabilité de tous est ici engagée. Il y va du visage de l'Église, de l'aptitude même de la communauté à recevoir ces enfants comme siens.</p> <p class="spip">Plus difficiles encore à gérer : les demandes particulières de la part de familles ayant « leur » prêtre pour célébrer le baptême. Très vite, et sans qu'il y ait forcément mauvaise intention, le glissement s'amorce vers une « auto-célébration familiale »… Rien n'interdit, évidemment, de demander à un parent ou un ami de baptiser son enfant. Mais alors, quelques points d'attention s'imposent. Il convient principalement de rappeler que, en accord avec un souhait des Pères du Concile (2), <i class="spip">le Rituel du baptême des petits enfants</i> privilégie le baptême de plusieurs enfants et encourage donc les célébrations communes (on parle parfois de « baptêmes communautaires » (3)). Dans tous les cas, on doit donc tout faire pour organiser de telles célébrations : d'elles-mêmes, elles donnent au baptême sa dimension ecclésiale, elles insistent sur le fait que la démarche du baptême ne peut être vécue de manière isolée. Auprès des familles réticentes à une célébration commune, une catéchèse minimale sur l'Église s'impose au cours de la préparation. Il y aurait en effet discordance entre le désir du baptême et le refus de célébrer avec d'autres familles ; mais un grand zèle pastoral est parfois nécessaire pour pouvoir le dire !</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le Baptême comme un cadeau</strong></p> <p class="spip">Toutes ces considérations sur la dimension communautaire du baptême et la nécessité de le vivre en Église ne doivent pas être perçues en termes d'obligations, quelles qu'elles soient. Il ne s'agit ni d'imposer aux familles un mode de célébration ni de forcer la participation de la communauté paroissiale. En réalité, ce qui se joue ici est beaucoup plus beau. L'accueil de nouveaux petits chrétiens n'est-il pas source de joie ? Leur manifester notre bonheur de les voir rajeunir et renouveler l'Église ne devrait-il pas être spontané et chaleureux ? Par eux, par ces familles qui parfois « reviennent » à l'Église à l'occasion de ce baptême, l'Esprit vivifie la communauté et lui signifie sa fécondité pour la mission.</p> <p class="spip">Ainsi, le baptême est à vivre comme un don, comme un cadeau offert à la communauté par l'Esprit Saint. À trop privatiser la célébration du baptême, on se priverait de vivre tous ensemble ce jaillissement de l'Esprit du Christ. À vouloir garder pour soi la joie d'un baptême, on risquerait bien de ne pas lui donner toute sa valeur. Car, comme le dit le proverbe : « la joie grandit en étant partagée. » Michèle Clavier</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n°320, mai 2003, p.54-56</p> <p class="spip">1. Le<i class="spip"> Grand Robert de la langue française</i>.</p> <p class="spip">2. <i class="spip">Constitution sur la sainte liturgie</i>, n° 27.</p> <p class="spip">3. Voir à ce sujet le « Guides Célébrer » N°7 : CNPL, <i class="spip">Pour vivre des baptêmes communautaires – Réflexions et expériences</i> - Guide pastoral de la célébration, éd. du Cerf, 2000.</p> <p class="spip">Crédit photo : Vicent/ Sanctuaire de Lourdes/CIRIC</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Qu-est-ce-qu-un-sacrement,3656.html" class="spip_out">Qu'est-ce qu'un sacrement ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Pourquoi-baptiser-les-petits.html" class="spip_out">Pourquoi baptiser les petits enfants ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Un-parrain-une-marraine-quelle.html" class="spip_out">Un parrain, une marraine, quelle mission ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Du-bapteme-a-la-confirmation.html" class="spip_out">Du baptême à la confirmation, pourquoi parler d'initiation chrétienne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> Fonctions et ministères http://liturgiecatholique.fr/Fonctions-et-ministeres.html http://liturgiecatholique.fr/Fonctions-et-ministeres.html 2012-01-19T14:44:24Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 Tous les rituels issus du Concile Vatican II comportent une partie qui porte ce titre, c'est dire l'importance que l'Église attache à la diversité des rôles. Dès le début de ce rituel qui concerne l'initiation chrétienne en général (voir le paragraphe 7), il est d'abord question du peuple de Dieu dans sa richesse et sa diversité. <br />De façon synthétique, sont énumérés des catéchistes et d'autres laïcs qui collaborent avec prêtres et diacres, mais aussi, les parrains (marraines), parents et proches, amis, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton793.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Tous les rituels issus du Concile Vatican II comportent une partie qui porte ce titre, c'est dire l'importance que l'Église attache à la diversité des rôles. Dès le début de ce rituel qui concerne l'initiation chrétienne en général (voir le paragraphe 7), il est d'abord question du peuple de Dieu dans sa richesse et sa diversité.</p> <p class="spip">De façon synthétique, sont énumérés des catéchistes et d'autres laïcs qui collaborent avec prêtres et diacres, mais aussi, les parrains (marraines), parents et proches, amis, familiers, voisins, et quelques membres de l'Église locale : afin que se manifeste la foi de la communauté.</p> <p class="spip">Les qualités requises du parrain (marraine), et son rôle sont décrits avec clarté aux paragraphes 8-10, qu'il s'agisse du baptême d'un enfant ou d'un adulte. Le paragraphe 11, développé aux paragraphes 12-15, rappelle que les ministres ordinaires du baptême sont l'évêque, le prêtre ou le diacre. Les paragraphes 16-17 évoquent la nécessité pour tout fidèle d'apprendre à baptiser une personne en péril de mort, et soulignent que l'évêque doit se soucier de former en ce sens tous ceux qui, par leur profession ou leur service, peuvent être amenés à célébrer le baptême dans ces conditions (personnels de santé, parents, assistantes familiales ou sociales, etc.).</p> <p class="spip">Dans les notes doctrinales et pastorales de l'initiation chrétienne des adultes, les ministères et fonctions occupent aussi une place importante et significative (paragraphes 44-51, 64, 67). Tout commence (paragraphe 44) avec la responsabilité du peuple de Dieu tout entier, donc de chaque baptisé, au temps de la première évangélisation, du catéchuménat et de la mystagogie (après la réception des sacrements de l'initiation). Puis sont détaillées avec précision les différentes fonctions et la place que doivent tenir les divers membres du peuple de Dieu.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le garant</strong></p> <p class="spip">C'est celui (voir paragraphe 45) ou celle qui présente le candidat lorsqu'il vient faire sa demande de baptême, il le connaît et peut l'accompagner plus avant. Il doit être présent à son entrée en catéchuménat (voir paragraphe 74).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le parrain ou la marraine</strong></p> <p class="spip">Choisi par le catéchumène, il (ou elle) est présent le jour de l'appel décisif (voir paragraphe 131), lors de la célébration des sacrements, et accompagne son filleul dans l'expérience de la vie chrétienne. Le § 46 décrit les qualités nécessaires au parrain et comment il doit aider le catéchumène, puis le néophyte. Les communautés qui accueillent des candidats au baptême savent qu'elles doivent les éclairer sur le choix du parrain ou de la marraine, et qu'il est préférable de le chercher dès le début du cheminement, car il doit aussi découvrir les divers aspects de la démarche. Le parrain ou la marraine peut être aussi le garant qui a accompagné le catéchumène lors de sa première demande. A la veillée pascale (ou le dimanche de l'initiation chrétienne) les parrains et marraines des néophytes sont mentionnés dans la prière eucharistique.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'évêque</strong></p> <p class="spip">Il est responsable (voir paragraphe 47) du service pastoral du catéchuménat. Il admet les candidats à l'appel décisif ( paragraphe 130) et aux sacrements, et préside ces célébrations ou délègue un prêtre pour ces fonctions. Il peut confier à des catéchistes préparés, le soin d'accomplir exorcismes mineurs et bénédictions. Le rituel souligne aussi le rôle de l'évêque par rapport aux néophytes (paragraphe 243) : « Pour nouer des relations pastorales avec les nouveaux membres de son Église, et surtout s'il n'a pas présidé lui-même aux sacrements de l'initiation, l'évêque aura soin de réunir, au moins une fois par an si possible, les néophytes récemment baptisés, pour une célébration eucharistique qu'il présidera, et où ils pourront communier sous les deux espèces ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les prêtres</strong></p> <p class="spip">Outre leur ministère habituel dans la liturgie du baptême, de la confirmation et de l'eucharistie, ils prennent soin des catéchumènes, spécialement, souligne le rituel (paragraphe 48), de « ceux qui semblent hésitants ou découragés. » Ils doivent bien connaître le rituel afin de pouvoir user « pleinement et intelligemment de la liberté » qui leur est donnée pour l'adaptation pastorale des célébrations (paragraphe 64). Le § 49 précise : « En l'absence de l'évêque, le prêtre, qui, en vertu de sa charge ou du mandat de l'évêque diocésain, baptise un adulte ou un enfant en âge scolaire, lui donnera aussi la confirmation, à moins que ce sacrement ne doive être reporté à une autre date. » Le § 50 mentionne le rôle des diacres. Prêtre ou diacre préside (voir paragraphe 152) la liturgie des scrutins les 3ème, 4ème et 5ème dimanche de carême.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les catéchistes</strong></p> <p class="spip">Leur place est développée au § 51. Pendant le temps de la première évangélisation, leur rôle est mis en valeur (paragraphe 67) : « ils assureront une présentation de l'Évangile appropriée aux candidats », et aussi tout au long du catéchuménat.</p> <p class="spip">Amis, membres de la famille, catéchistes, prêtres et communauté chrétienne (mais pas encore les parrains et marraines) sont invités à la célébration de l'entrée en catéchuménat des candidats (paragraphe 73). Pendant le temps de la formation chrétienne, ils participeront - plusieurs fois par an - indique le rituel (paragraphes 103, 4) à des célébrations catéchuménales. Lors de l'appel décisif, moment où se cristallise toute la sollicitude de l'Église pour les catéchumènes (paragraphe 130), l'évêque, les prêtres, les diacres, les catéchistes, les parrains et marraines, et toute la communauté locale, chacun à sa place et à sa façon, donnent un avis fondé concernant les dispositions et les progrès des catéchumènes. Tous les accompagnent de leur prière, de sorte que ce soit l'Église tout entière qui les mène avec elle à la rencontre du Christ.</p> <p class="spip">Au fur et à mesure que l'on parcourt le rituel de l'Initiation chrétienne des adultes, on est heureux de découvrir toute la richesse ministérielle qui se déploie de façon diversifiée dans les périodes et les étapes. C'est véritablement le peuple de Dieu qui est invité à accompagner activement les catéchumènes jusqu'à l'achèvement de leur initiation.</p> <p class="spip">Odette SARDA</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°284, octobre-novembre 1998, p 46-47</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip">[<a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps.html" class="spip_out">Le temps, initiation des adultes</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Bapteme-des-enfants-et-mariage-des.html" class="spip_out">Baptême des enfants et mariage des parents, célébrés ensemble ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-Baptemes-selon-le-calendrier.html" class="spip_out">Des baptêmes selon le calendrier liturgique</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : Vincent/ Sanctuaire de Lourdes/CIRIC</i></p></div> Des Baptêmes selon le calendrier liturgique ! http://liturgiecatholique.fr/Des-Baptemes-selon-le-calendrier.html http://liturgiecatholique.fr/Des-Baptemes-selon-le-calendrier.html 2012-01-19T14:42:46Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 Quand convient-il de célébrer les baptêmes des petits enfants ? À cette question le Rituel donne d'abord une réponse générale et fondamentale, d'ordre théologique, qui concerne tous les baptêmes, quel que soit l'âge des demandeurs : « La célébration doit toujours manifester le caractère pascal qui lui est propre. » (Notes doctrinales de l'Initiation chrétienne, n° 28) (1). <br />Le caractère pascal du baptême <br />Qu'est-ce à dire ? Cela renvoie au n° 6 de ces Notes doctrinales qui évoque le sacrement du baptême comme - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton762.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Quand convient-il de célébrer les baptêmes des petits enfants ? À cette question le Rituel donne d'abord une réponse générale et fondamentale, d'ordre théologique, qui concerne tous les baptêmes, quel que soit l'âge des demandeurs : « La célébration doit toujours manifester le caractère pascal qui lui est propre. » (Notes doctrinales de l'Initiation chrétienne, n° 28) (1).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le caractère pascal du baptême</strong></p> <p class="spip">Qu'est-ce à dire ? Cela renvoie au n° 6 de ces Notes doctrinales qui évoque le sacrement du baptême comme participation à la mort et à la résurrection du Christ : « Les baptisés, devenus un seul être avec le Christ par une mort semblable à la sienne, et ensevelis avec lui dans la mort, sont aussi revivifiés en lui et ressuscités avec lui. Par le baptême en effet, c'est vraiment le Mystère pascal qui est rappelé et qui est à l'œuvre en tant qu'il fait passer les hommes de la mort au péché à la vie. C'est pourquoi la joie de la résurrection doit se manifester quand on célèbre le baptême, surtout à la veillée pascale ou le dimanche. »</p> <p class="spip">Les Notes doctrinales et pastorales du Rituel du baptême des petits enfants soulignent, dans quatre paragraphes (n° 44, 63, 64, 67), cette importance du caractère pascal du baptême. « Pour mettre en lumière le caractère pascal du baptême, il est recommandé de le célébrer durant la veillée pascale ou le dimanche, quand l'Église commémore la résurrection du Seigneur. On pourra même le conférer, à condition que cela ne soit pas trop fréquent, au cours de la messe dominicale… » (n° 44). Les paragraphes 63 et 64 indiquent les normes à respecter pour inclure le baptême d'un bébé dans la veillée pascale et la messe dominicale. Et le déroulement liturgique proprement dit du baptême s'ouvre avec cette affirmation (n° 67) : « Le baptême a lieu autant que possible, le dimanche, jour où l'Église célèbre la Pâque du Christ. »</p> <p class="spip">L'insistance est notable sur l'importance de célébrer le baptême des petits enfants à la veillée pascale et le dimanche. Mais la mention « autant que possible » manifeste que dans certaines situations exceptionnelles, pour des raisons pastorales, tel prêtre ou tel diacre sera peut-être conduit à célébrer ce sacrement un samedi, ou bien même un dimanche de Carême. Mais alors, dans ces cas, de quelle façon mettre en lumière ce caractère pascal ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le Baptême célébré au cours de la veillée pascale</strong></p> <p class="spip">De nombreux pasteurs et des équipes liturgiques pensent que la veillée pascale est véritablement le lieu de l'initiation chrétienne des adultes, éventuellement du baptême des enfants en âge scolaire, mais résistent à l'idée de baptiser des bébés au cours de cette liturgie nocturne. Pourtant, l'insistance de l'Église est claire. Quels sont donc les obstacles à cette pratique ? Beaucoup supposent que les parents des petits à baptiser ne sont pas « au niveau » de la veillée pascale. Une telle hypothèse de l'esprit demande réflexion. La veillée pascale est le sommet de l'année liturgique, elle est formatrice au plus haut point de la foi chrétienne, elle est généralement très bien préparée localement, vivante, festive et riche de symboles. Qu'est-ce qui empêche de proposer cette célébration pour le baptême de leur bébé à tels ou tels parents que l'on sent ouverts, prêts à faire un pas de plus, à découvrir un aspect de l'Église qui leur est encore inconnu ?</p> <p class="spip">La veillée pascale ne constitue-t-elle pas un lieu magnifique d'évangélisation pourvu que l'on ait le souci d'y introduire les familles de façon adéquate ? Il existe aujourd'hui une situation qui ne devrait poser aucun problème à cet égard : c'est le cas où un jeune père ou une jeune mère demande le baptême pour lui-même après un temps de catéchuménat, et le demande aussi pour un fils ou une fille encore bébé. Pourquoi ne pas proposer fortement de baptiser à la veillée pascale le parent concerné et l'enfant ? Belle figure du baptême chrétien où père et fils sont plongés en même temps dans la mort et la résurrection du Christ et deviennent ainsi frères en Lui ! De fait, cela arrive, mais pas encore très souvent. Pourtant, quelle force a ce geste baptismal ! Nous en avons été témoins plusieurs fois en banlieue parisienne.</p> <p class="spip">Une autre objection est quelquefois soulevée : la veillée pascale est longue, comment le petit va-t-il vivre ce temps ? Mais un bébé qui a été nourri selon les habitudes familiales peut sagement attendre dans son couffin le moment précis du baptême. Qu'importe s'il dort au moment où se déroulent les rites baptismaux. Nous savons, en ce XXIème siècle, à quel point un petit d'homme est, de façon inconsciente, sensible aux ambiances. Baptiser un bébé à la veillée pascale est peut-être plus facile qu'on ne le pense communément, en particulier quand il s'agit d'un enfant qui appartient à une famille sérieusement chrétienne. Si le baptême est prévu par les parents à la période printanière, comme c'est souvent le cas, pourquoi ne pas les inviter à envisager le baptême à la veillée pascale ? Tant d'avantages militent pour cette pratique ! Le mystère pascal est fortement manifesté, le rassemblement de l'Église est clair, la joie de la fête s'exprime largement. Après coup, les parents expriment volontiers leur satisfaction d'un tel choix.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baptême célébré le dimanche</strong></p> <p class="spip">Chaque dimanche l'Église célèbre Pâques ! Aussi est-il recommandé que les baptêmes – y compris pour les petits enfants – aient lieu ce premier jour de la semaine, jour de la résurrection du Seigneur. Après la veillée pascale, le meilleur moment n'est-il pas le dimanche de Pâques, ou les dimanches du temps pascal ? Célébrer aussi les baptêmes lors des grandes fêtes liturgiques telles que Noël, l'Épiphanie, l'Assomption de la Vierge Marie ou la Toussaint permet aux familles de bénéficier de cette célébration du mystère pascal dans une atmosphère festive et chaleureuse.</p> <p class="spip">Le baptême célébré au cours de la messe dominicale Voici une pratique que l'Église encourage (Rituel n° 64, p. 24-25) car elle met en valeur non seulement le caractère pascal du baptême mais encore son lien avec l'eucharistie et la communauté rassemblée. Nous sommes baptisés parce que nous sommes invités à la table du Seigneur avec tous nos frères. Des nombreux Pères de l'Église ont commenté ce lien entre baptême et eucharistie.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le baptême en dehors du dimanche</strong></p> <p class="spip">Certaines circonstances ou certaines situations empêchent les familles de célébrer le baptême de leur petit le dimanche, et tel prêtre ou diacre est sollicité pour le samedi. Que faire pour aider à découvrir le mystère pascal manifesté dans ce sacrement ? En orientant toute la célébration vers le dimanche qui suit, en soulignant le caractère pascal qui façonne la liturgie baptismale. On peut, par exemple, mettre en valeur le signe de la croix, le geste avec l'eau et la parole qui l'accompagne (encore plus clair quand il s'agit du baptême par immersion), le vêtement blanc des ressuscités, la transmission de la lumière du Christ relevé d'entre les morts, toutes ces démarches d'une grande richesse symbolique déploient la signification de Pâques et orientent, au moyen d'une brève monition bien amenée, vers le dimanche.</p> <p class="spip">S'il arrive que le baptême soit célébré pendant le Carême ? Le Carême n'est pas le temps de la célébration du baptême, il est le temps de sa préparation. Il est donc normal que l'Église résiste à accepter des baptêmes pendant cette période liturgique (sauf cas d'urgence, bien sûr). Pourtant, certaines raisons pastorales peuvent obliger à cela. Comment faire alors ? En orientant la célébration vers Pâques. Il peut être bon de mettre en valeur la prière d'exorcisme et de délivrance qui nous arrache au péché pour nous faire vivre avec le Christ, d'annoncer Pâques avec la bénédiction de l'eau ou certaines prières d'intercession à tonalité pascale (cf. n° 228, p. 139). Après le geste baptismal proprement dit, ou bien juste avant de quitter le baptistère, on peut inviter l'assemblée à l'action de grâce qui sera déployée à Pâques.</p> <p class="spip">Soeur Odette SARDA</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : Marcel Crozet/CIRIC</i></p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°317, décembre 2002-janvier 2003, p 56-58</p> <p class="spip">1. <i class="spip">Rituel du baptême des petits enfants</i>, éd. Mame – Tardy, 1984, p. 15.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/ecrire/?exec=articles_edit&id_article=793" class="spip_out">Fonctions et ministères (le garant, le parrrain ou la marraine)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps.html" class="spip_out">Le temps, initiation des adultes</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Bapteme-des-enfants-et-mariage-des.html" class="spip_out">Baptême des enfants et mariage des parents, célébrés ensemble ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> Le temps dans l'initiation chrétienne des adultes http://liturgiecatholique.fr/Le-temps.html http://liturgiecatholique.fr/Le-temps.html 2012-01-19T14:41:26Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin Tous les rituels issus de la réforme liturgique du dernier Concile considèrent le temps nécessaire à la préparation, à la célébration et aux suites des divers sacrements. Mais la structure même du rituel de l'initiation chrétienne des adultes est fondée sur le temps : « L'initiation des adultes comporte une progression ... » (paragraphe 39). Au paragraphe 41, il est question de leur itinéraire spirituel qui « comporte des temps ou périodes que scandent d'importantes célébrations liturgiques ou étapes. » - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton794.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Tous les rituels issus de la réforme liturgique du dernier Concile considèrent le temps nécessaire à la préparation, à la célébration et aux suites des divers sacrements. Mais la structure même du rituel de l'initiation chrétienne des adultes est fondée sur le temps : « L'initiation des adultes comporte une progression ... » (paragraphe 39). Au paragraphe 41, il est question de leur itinéraire spirituel qui « comporte des temps ou périodes que scandent d'importantes célébrations liturgiques ou étapes. »</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quel est le sens de ces étapes ?</strong></p> <p class="spip">Elles « sont comme des portes que les catéchumènes franchissent ou des degrés qu'ils montent. Elles sont au nombre de trois. » (voir paragraphe 41)</p> <p class="spip">1 - Après le temps de la première évangélisation (qui, selon notre expérience, peut durer de trois mois à un an environ) vient l'entrée au catéchuménat : les candidats veulent devenir disciples du Christ.</p> <p class="spip">2 - Après maturation de leur foi et presque au terme du catéchuménat, ils sont appelés par l'évêque à une préparation plus intense aux sacrements, c'est l'appel décisif.</p> <p class="spip">3 - Au terme de leur préparation spirituelle, les catéchumènes reçoivent les sacrements de l'initiation.</p> <p class="spip">Il ne faut pas omettre la dernière période qui est celle de la mystagogie. Ce terme grec vient d'un mot qui signifie « entrée dans le mystère ». Le vocabulaire de la temporalité est manifeste : progression, itinéraire, périodes, étapes, devenir, maturation, au terme, préparation...</p> <p class="spip">Quel est l'axe essentiel du temps, de la durée dans cet itinéraire du catéchuménat ? Quel en est le cœur ? Il est ici indispensable de citer intégralement le très dense paragraphe 43 : « L'initiation doit avoir un caractère pascal. En effet, l'initiation chrétienne est la première participation sacramentelle à la mort et à la résurrection du Christ ; de plus, le temps de la purification et de l'illumination coïncide d'ordinaire avec le Carême, et la mystagogie, avec le temps pascal. C'est pourquoi le Carême doit être vraiment le temps privilégié de la préparation plus intense de ceux qu'on nomme les « appelés », et la veillée pascale le moment normal des sacrements de l'initiation. Sauf nécessité, on ne les célébrera pas en dehors de ce temps. »</p> <p class="spip">Donc la clef du catéchuménat, ce qui lui donne sens, c'est ce caractère pascal. Ainsi, les sacrements doivent être célébrés lors de la veillée pascale et les candidats y sont préparés essentiellement pendant le carême.</p> <p class="spip">En fonction de ce centre, l'appel décisif des catéchumènes a lieu normalement le premier dimanche de carême, et le rituel souligne qu'il « apparaît ainsi comme l'articulation de tout le catéchuménat » (voir paragraphe 128). Les autres rites seront répartis en tenant compte de ces deux dates (paragraphe 52) : premier dimanche de carême et veillée pascale. Pendant le carême sont célébrés trois scrutins ou rites pénitentiels les 3ème, 4ème et 5ème dimanches de carême au cours de l'assemblée, après l'homélie qui en donne le sens. Ainsi, baptisés comme catéchumènes sont invités et stimulés à la conversion. C'est toute l'Église qui entre dans ce mouvement pascal. Le samedi saint, plusieurs rites sont prévus pour les candidats au baptême : ils constituent l'ultime préparation.</p> <p class="spip">La question se pose : combien de temps est nécessaire à l'initiation chrétienne des adultes ? Le rituel répond à deux endroits :</p> <p class="spip">1 - « Le catéchuménat est un temps prolongé pendant lequel les candidats reçoivent de l'Église une formation adaptée de manière que leur conversion et leur foi parviennent à maturité, ce qui peut demander plusieurs années. » (paragraphe 103)</p> <p class="spip">2 - « La durée du catéchuménat dépend à la fois de la grâce de Dieu, de la participation personnelle de chaque catéchumène et du soutien apporté par la communauté locale, ainsi que d'autres facteurs comme l'organisation du catéchuménat, le nombre des catéchistes, des diacres et des prêtres, et les possibilités d'accès et de séjour au lieu du catéchuménat. (Cette dernière mention concerne essentiellement les pays de missions.) Rien ne peut donc être déterminé a priori : c'est à l'évêque qu'il appartient de fixer la durée et de veiller au déroulement du catéchuménat. » (voir paragraphe 104)</p> <p class="spip">A la lumière de cette importance des durées et des étapes dans l'itinéraire du catéchuménat des adultes, la question étrange, parfois soulevée : « Peut-on regrouper plusieurs étapes ? » tombe d'elle-même. Cela n'aurait aucun sens et ne respecterait pas ce que l'Église entend par initiation chrétienne des adultes.</p> <p class="spip">Odette SARDA</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°285, décembre 1998, p 8-12</p> <p class="spip">Crédit photo : Marcel Crozet/CIRIC</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-Careme-des-Baptises.html" class="spip_out">Le baptême des baptisés</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/ecrire/?exec=articles_edit&id_article=793" class="spip_out">Fonctions et ministères (le garant, le parrrain ou la marraine)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Bapteme-des-enfants-et-mariage-des.html" class="spip_out">Baptême des enfants et mariage des parents, célébrés ensemble ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-Baptemes-selon-le-calendrier.html" class="spip_out">Des baptêmes selon le calendrier liturgique</a></p></div> Eucharistie et partage http://liturgiecatholique.fr/Eucharistie-et-partage.html http://liturgiecatholique.fr/Eucharistie-et-partage.html 2016-04-07T08:38:15Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 3. Eucharistie et vie chrétienne 3. "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde" wp_import_16 Le sujet abordé sous ce titre est devenu vraiment « classique », si ce n'est banal. Le fait qu'il ait été si souvent traité a du moins le mérite d'indiquer qu'il ne s'agit pas là d'une affaire annexe du point de vue de la foi chrétienne. Pourtant, entre les affirmations théologiques, même les plus fortement exprimées, et leur imprégnation dans la vie des communautés chrétiennes, il y a une belle distance : celle qui sépare, jusqu'à la contradiction parfois, les paroles et les actes. Rappelons en tout cas - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Pour-la-gloire-de-Dieu-et-le-salut-+.html" rel="tag">3. "Pour la gloire de Dieu et le salut du monde"</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton798.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">Le sujet abordé sous ce titre est devenu vraiment « classique », si ce n'est banal. Le fait qu'il ait été si souvent traité a du moins le mérite d'indiquer qu'il ne s'agit pas là d'une affaire annexe du point de vue de la foi chrétienne. Pourtant, entre les affirmations théologiques, même les plus fortement exprimées, et leur imprégnation dans la vie des communautés chrétiennes, il y a une belle distance : celle qui sépare, jusqu'à la contradiction parfois, les paroles et les actes. Rappelons en tout cas les principales dimensions théoriques du rapport entre l'eucharistie et le partage, c'est-à-dire aussi, plus largement, entre la liturgie et la vie chrétienne, ou encore entre le rite et l'éthique.</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Une affaire ancienne</strong></p> <p class="spip">C'est là une affaire bien plus ancienne que l'Église puisqu'elle plonge jusqu'au coeur du judaïsme. Le récit de l'offrande annuelle des prémices au temple de Jérusalem en Deutéronome 26, 1-11 l'exprime avec force. Ce geste « vertical » de reconnaissance envers Dieu pour le don de la terre ne prend son sens que s'il engage Israël dans un geste « horizontal » de partage avec les non-possédants (le lévite et l'immigré, du v. 11). Dieu dit en somme à son peuple : « tu seras envers celui qui n'a rien, comme moi j'ai été envers toi quand tu n'avais rien ; faute de quoi, je ne veux pas de tes offrandes ». On sait avec quelle force les prophètes ont dénoncé le formalisme cultuel (1).</p> <p class="spip">La circoncision de la chair ? oui, mais comme signe de la circoncision du cœur ; les offrandes au Temple ? oui, mais en vue du partage avec le lévite et l'émigré ou la veuve et l'orphelin ; les sacrifices ? oui, mais à condition de pratiquer d'abord la justice et la miséricorde envers autrui. « Faire l'aumône, c'est offrir un sacrifice de louange », assure Ben Sirac le Sage dans le sillage des prophètes (Ben-Sirac 35, 4). Ainsi, lorsqu'il critique le formalisme cultuel, Jésus ne fait guère que reprendre à son compte les dénonciations des prophètes, comme on le voit, par exemple, en Matthieu 9, 13 et 12,7 qui cite Osée 6, 6 « c'est la miséricorde que je veux et non les sacrifices », ou en Marc 7, 6-7 qui cite Isaïe 29, 13 « ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est loin de moi ».</p> <p class="spip">Compte tenu de cette forte tradition prophétique, il n'est pas étonnant que le judaïsme ait largement développé la pratique du partage avec les frères démunis ; en témoigne, par exemple, la coutume de préparer pour le sabbat de la nourriture pour les pauvres (le « panier du pauvre »).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le repas du Seigneur</strong></p> <p class="spip">L'Église a prolongé cette pratique. Paul, par exemple, demande à la communauté de Corinthe de faire, « chaque premier jour de la semaine », la collecte en faveur des frères de Jérusalem soumis à la famine (1 Corinthiens 16, 1-2) : ainsi, dès les années 40, le dimanche était-il déjà régulièrement jour de solidarité et de partage ; la « quête » est aussi ancienne que l'Église ! Le même Paul développe une théologie du repas du Seigneur qui devait avoir par la suite un large et durable écho, aussi bien dans la pratique que dans le discours théologique. « Un seul pain, un seul corps » : telle est l'affirmation de 1 Corinthiens 10, 16-17, qui se répercute tout au long du chapitre 11.</p> <p class="spip">La section de ce dernier chapitre consacrée au repas du Seigneur (v. 17-34) manifeste avec une force singulière le lien intrinsèque qui doit exister entre eucharistie et partage. En effet, dans la première partie (v. 17-22), Paul reproche aux corinthiens leur conduite éthique lors de ce repas : l'absence de partage entre eux constitue un « mépris de l'Église de Dieu ».</p> <p class="spip">On s'attendrait alors à ce que l'Apôtre, dans la deuxième partie (v. 23-26), argumente à partir d'une parole du Christ qui se situerait au même niveau éthique : par exemple, telle ou telle parole de Jésus sur l'amour du prochain. Or, sa réponse à ce problème éthique est d'ordre « sacramentel » : Paul rapporte le récit de la Cène, tel que les corinthiens le connaissent déjà dans leurs eucharisties. La troisième partie (v. 27-34) fait ressortir la conséquence de ce qui précède : pour célébrer en vérité le repas du Seigneur, pour ne pas manger et boire « sa propre condamnation », il faut « discerner le corps du Seigneur » (v. 29). Cet impératif se présente comme la conclusion logique (« c'est pourquoi » v. 27) non seulement, évidemment, de la 2° partie, « sacramentelle », mais aussi de la première, la partie « éthique ».</p> <p class="spip">Le reproche adressé par Paul aux corinthiens ne porte donc pas sur le fait qu'ils méconnaîtraient la présence sacramentelle du Christ dans le repas qu'ils font « en mémoire de » lui (v. 24-25) - attention ici aux anachronismes qui situeraient le problème sur le terrain de la « présence réelle » (2) - mais sur le fait qu'ils se comportent comme s'ils ne voyaient pas le lien indissoluble qui existe entre le Christ comme corps eucharistique et le Christ comme « corps ecclésial ». C'est le « un seul pain, un seul corps » du chapitre précédent qu'ils méconnaissent.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le Corps du Christ</strong></p> <p class="spip">Dans la tradition théologique, saint Augustin est sans doute celui qui a le plus clairement et le plus profondément développé la problématique paulinienne qui vient d'être rappelée. On connaît, par exemple, ce célèbre passage du Sermon 272 (adressé aux nouveaux baptisés) :</p> <p class="spip">« Si donc vous êtes le corps du Christ et ses membres (1 Corinthiens 12, 27), c'est votre propre mystère [votre propre "sacrement"] qui repose sur la table du Seigneur, c'est votre propre mystère que vous recevez. A ce que vous êtes, vous répondez : "Amen", et cette réponse marque votre adhésion. Tu entends "Le corps du Christ" et tu réponds "Amen". Sois un membre du corps du Christ pour que ton "amen" soit vrai. »</p> <p class="spip">Augustin ne confond nullement le corps personnel du Christ ressuscité et son corps ecclésial, mais il souligne que l'eucharistie est précisément le « sacrement » de l'union indissoluble de l'un et de l'autre (cf. Éphésiens 5, 21-33). Impossible de confesser en vérité le Christ dans l'eucharistie sans le confesser immédiatement comme « Christ pour », c'est-à-dire dans sa relation à l'Église (actuelle et en espérance). Le père Jean-Marie-R. Tillard commente excellemment cette théologie augustinienne lorsqu'il écrit :</p> <p class="spip">« A l'eucharistie, il n'y a pas deux Corps du Christ, le corps personnel et le corps ecclésial. Il y a sacramentelle union des deux en un Corps où le premier enserre le second qu'il irrigue de sa propre vie parle don de l'Esprit, et où le second se laisse saisir parle premier pour devenir, en lui sacrifice vivant à la gloire du Père (...) L'eucharistie célèbre, en le rendant présent - dans le pain et la coupe, le corps personnel du Seigneur Jésus-Christ mais en acte de vivification de son Corps ecclésial par l'Esprit-Saint. Elle donne le corps personnel, mais dans le lien indissoluble qui l'unit au Corps ecclésial » (3).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une communion en actes</strong></p> <p class="spip">Si, dans la communion eucharistique, c'est bien le Christ comme corps personnel glorifié que nous recevons, et non l'Église, nous ne le recevons de manière féconde que si nous sommes en communion avec nos frères. La liturgie le montre d'ailleurs magnifiquement. Les trois gestes rituels qui suivent le Notre-Père doivent être considérés comme formant un ensemble. Chacun d'eux nous tourne vers le Christ et vers les autres, mais de diverses manières. L'accent, dans le premier, le geste de paix, porte sur notre rapport à autrui, mais ce rapport est fondé sur l'amour qui vient de Dieu : « Dans la charité du Christ, donnez-vous la paix ».</p> <p class="spip">Dans le troisième, le geste de communion, c'est l'inverse : l'accent porte sur le Christ, puisque c'est lui que nous recevons alors ; mais cette communion n'est féconde, ou (pour reprendre 1 Corinthiens 11) nous ne « discernons le corps du Seigneur » de manière véritable, que si nous sommes en communion avec les autres, comme l'a signifié précisément le geste de paix. Quant au geste médian, celui de la fraction du pain, il nous tourne au même degré vers le Christ - c'est son corps sacramentel qui est rompu - et vers les autres : le corps sacramentel n'est là qu'en vue d'être partagé entre tous pour les rassembler dans l'unité.</p> <p class="spip">L'Église n'a jamais oublié - même si elle ne l'a pas toujours suffisamment vécu dans ses institutions et dans ses actes - l'immense leçon du quatrième évangile qui rapporte, la veille de la mort de Jésus, non pas le récit de la Cène mais celui du lavement des pieds (Jean 13). Cette substitution vient signifier deux choses : d'abord, que la mémoire rituelle du Christ dans l'eucharistie ne prend sens qu'en vue d'un autre type de mémoire, existentielle celle-ci, c'est-à-dire vécue dans l'éthique du service d'autrui ; ensuite, que ce service fraternel n'a pas seulement une valeur morale de générosité, mais a une portée « théologale », puisque c'est le Christ Seigneur qui, à travers les siens, continue de servir ses frères humains. L'éthique de l'amour fraternel a ainsi une portée de type « sacramentel ».</p> <p class="spip">Telle pourrait bien d'ailleurs être le point à mettre en évidence aujourd'hui. Peut-être, en effet, sommes-nous moins tentés qu'à l'époque de la pratique dominicale massive d'oublier l'engagement éthique de partage et de solidarité qu'implique la participation à la messe. Mais peut-être, en revanche, sommes-nous davantage enclins à oublier le fondement proprement théologal, et pas simplement moral, de cet engagement. La prière eucharistique ne manque pourtant pas de le rappeler : ce que Dieu attend, c'est que notre vie lui rende gloire ; et notre vie lui rend gloire en étant habitée par l'Esprit Saint qui nous fait participer de manière fructueuse au Christ pascal de l'eucharistie et fait ainsi de nos gestes quotidiens de partage un « culte spirituel », un « sacrifice vivant et saint » (Romains 12, 1).</p> <p class="spip">« Accorde à tous ceux qui vont partager ce pain et boire à cette coupe d'être rassemblés par l'Esprit Saint en un seul corps, pour qu'ils soient eux-mêmes dans le Christ une vivante offrande à la louange de ta gloire ».</p> <p class="spip">(Prière eucharistique IV).</p> <p class="spip">Louis-Marie Chauvet</p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°293, décembre 1999-janvier 2000, p 8-12</p> <p class="spip">1. Par exemple : Amos 5, 21-27 ; Osée 6, 6 ; Isaïe 1, 10-20 ; Jérémie 7, 1-28 ; Michée 6, 6-8 ; Psaume 50, 12-15 ; Psaume 51, 18-19, etc.</p> <p class="spip">2. La question ne s'est posée sur ce terrain que beaucoup plus tard, à partir du IX° siècle exactement dans la controverse entre Paschase et Ratramne.</p> <p class="spip">3. J.-M.-R. Tillard, Chair de l'Eglise, chair du Christ. Aux sources de l'ecclésiologie de communion, Cerf 1992, p. 63-64.</p></div> L'adoration http://liturgiecatholique.fr/L-adoration.html http://liturgiecatholique.fr/L-adoration.html 2015-06-23T13:29:50Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin 3. Eucharistie et vie chrétienne wp_import_16 Si vous ouvrez le dictionnaire au mot "adorer" vous lirez ceci : "Rendre un culte à un dieu, un objet divinisé ; aimer passionnément ; apprécier beaucoup". La définition est large et peut concerner une divinité, une personne, un objet. Lorsque l'Eglise utilise le terme, chacun devine que l'adoration concerne Dieu et le Christ. Mais peut-être convient-il de rappeler ce que dit l'Eglise de l'acte d'adoration. <br />L'origine <br />L'adoration trouve son origine lointaine dans les premières attitudes de l'homme - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5390.jpg" alt="" align="right" width="173" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Si vous ouvrez le dictionnaire au mot "adorer" vous lirez ceci : "Rendre un culte à un dieu, un objet divinisé ; aimer passionnément ; apprécier beaucoup". La définition est large et peut concerner une divinité, une personne, un objet. Lorsque l'Eglise utilise le terme, chacun devine que l'adoration concerne Dieu et le Christ. Mais peut-être convient-il de rappeler ce que dit l'Eglise de l'acte d'adoration.</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">L'origine</strong></p> <p class="spip">L'adoration trouve son origine lointaine dans les premières attitudes de l'homme face aux forces de la nature. Elle est essentiellement une prière ou un discours adressé à un interlocuteur (en latin oratio ad). Elle porte donc une dimension relationnelle. C'est encore le geste de mettre la main à la bouche (en latin ad os) pour envoyer un baiser à quelqu'un, ou de porter à la bouche le bord du vêtement de la personne que l'on veut honorer, ou encore de baiser la terre en signe de respect. Aux premiers siècles de notre ère, ces gestes étaient pratiqués pour honorer l'empereur romain et ses statues. Les chrétiens vont s'emparer de ces marques d'honneur, mais ils les réservent à Dieu et au Christ.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans la liturgie</strong></p> <p class="spip">La liturgie va introduire des gestes d'adoration au cours de différentes célébrations. Ainsi, le prêtre embrasse l'autel au début et à la fin de l'Eucharistie ; celui qui proclame l'Evangile, prêtre ou diacre, embrasse l'évangéliaire à la fin de la lecture, ou le porte à l'évêque lorsque celui-ci préside, manifestant ainsi la vénération due à Dieu et à sa Parole. L'adoration de la Croix constitue le rite central de la célébration du Vendredi saint : il s'agit d'un hommage royal au Christ crucifié. Le 14 septembre, fête de la Croix glorieuse, l'Eglise offre la possibilité de vénérer la croix du Christ en l'embrassant. Dans un sens plus large, l'adoration est tout acte visant le culte rendu à Dieu mais, le plus souvent, c'est le Saint-Sacrement qui est l'objet de l'adoration exprimée par la génuflexion ou l'agenouillement.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'adoration du Saint-Sacrement</strong></p> <p class="spip">Elle naît au XIIIe siècle, époque où la foi est très centrée sur la présence réelle de l'hostie. A cette époque, les chrétiens ne communient presque jamais. Parce qu'ils se sentent indignes de recevoir le Christ dans la communion, ils préfèrent adorer le Christ présent dans le Saint-Sacrement. Aujourd'hui, les chrétiens communient bien plus au cours de la célébration de l'Eucharistie. Néanmoins, ils ont gardé ce vif désir de contempler le Christ et d'y nourrir leur foi. C'est une manière très louable que l'Eglise encourage de <i class="spip">"participer plus profondément au mystère pascal et de répondre avec reconnaissance au don de Celui qui, par son humanité, ne cesse de répandre la vie divine dans les membres de son corps"</i> (Directoire sur la piété populaire et la liturgie, n° 164). Le modèle de l'adoration du Saint-Sacrement nous est donné dans le temps qui suit la célébration de la messe du Jeudi saint, devant les saintes espèces déposées au reposoir. L'Eglise veut ainsi souligner la relation très forte qui existe entre la célébration de la messe et la présence permanente du Seigneur dans le pain consacré.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quel sens lui donner aujourd'hui ?</strong></p> <p class="spip">L'acte d'adoration par excellence est la messe, qui nous permet de nous unir à l'action de grâce et à l'offrande du Christ à son Père pour le salut du monde. L'adoration du Saint-Sacrement n'a de sens que si elle renvoie à la messe puisqu'elle vise à prolonger en nous le mystère de l'Eucharistie. Cela a deux conséquences pratiques : l'adoration se fait devant le tabernacle ou sur un autel où l'Eucharistie est habituellement célébrée. L'hostie exposée a été consacrée lors de la messe qui a précédé l'adoration. (cf. Rituel de l'Eucharistie en dehors de la messe).</p> <p class="spip">L'adoration peut revêtir diverses modalités : la visite au Saint-Sacrement présent dans le tabernacle, carctérisée par une prière silencieuse ; l'adoration du Saint-Sacrement exposé, l'adoration perpétuelle, qui mobilise une communauté religieuse dont c'est le charisme ou des chrétiens dans un lieu particulier comme la basilique du Sacré-Coeur, à Montmartre. Pour ces deux dernières modalités, l'Eglise recommande que les fidèles entendent et méditent des textes de l'Ecriture, puissent chanter des chants eucharistiques et bénéficier de prières adaptées, tout en alternant la prière silencieuse et la prière communautaire.</p> <p class="spip">Enfin, on se souviendra que l'adoration ne peut se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, nous rejoignons le corps tout entier de nos frères humains, pour lesquels le Christ est mort. L'adoration est fondamentalement missionnaire : elle nourrit le croyant, non pas pour un cœur à cœur enfermant, mais pour témoigner au monde du don que Dieu lui fait de son Fils.</p> <p class="spip">Serge Kerrien</p></div> La dimension missionnaire de l'Eucharistie http://liturgiecatholique.fr/La-dimension-missionnaire-de-l.html http://liturgiecatholique.fr/La-dimension-missionnaire-de-l.html 2008-06-13T14:58:19Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 3. Eucharistie et vie chrétienne wp_import_16 « La liturgie – et plus particulièrement l'eucharistie – est le somment auquel tend toute l'action de l'Église et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. » (1). Cette affirmation du dernier Concile est maintenant bien connue ; cependant, nous n'avons pas encore fini d'en mesurer toute la portée concrète. Puisque l'Église est toute entière missionnaire, que la mission correspond à sa nature même (2), il est aisé d'en déduire que l'eucharistie est source et sommet de la mission. En effet, nous - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Eucharistie-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Eucharistie et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1830.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">« La liturgie – et plus particulièrement l'eucharistie – est le somment auquel tend toute l'action de l'Église et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. » (1). Cette affirmation du dernier Concile est maintenant bien connue ; cependant, nous n'avons pas encore fini d'en mesurer toute la portée concrète. Puisque l'Église est toute entière missionnaire, que la mission correspond à sa nature même (2), il est aisé d'en déduire que l'eucharistie est source et sommet de la mission. En effet, nous n'avons pas trop de peine à envisager que l'eucharistie - source nous envoie en mission (3) (encore faut-il mesurer tout ce que cela signifie !), ou que l'une action missionnaire conduit à l'eucharistie - sommet. Mais il n'est peut-être pas encore aussi évident qu'elle soit bien perçue comme lieu d'évangélisation (4), comme lieu missionnaire au cœur de la mission. Le dernier Concile le répète avec force :</p> <p class="spip">« La sainte eucharistie contient tout le trésor spirituel de l'Église, c'est à dire le Christ lui-même, lui notre Pâque, lui le pain vivant, lui dont la chair, vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante, donne la vie aux hommes, les invitant et les conduisant à offrir, en union avec lui, leur propre vie, leur travail, toute la création. On voit donc alors comment l'eucharistie est bien la source et le sommet de toute l'évangélisation… » (5)</p> <p class="spip">Article extrait de la revue Célébrer, n°299 p 19-24.</p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Barras_1.pdf" class="spip_out">Téléchargez</a> la suite de l'article de Philippe Barras au Format PDF</p> <p class="spip"><strong class="spip">Notes :</strong></p> <p class="spip">1. Vatican II, Constitution sur la liturgie, n° 10.</p> <p class="spip">2. Cf. Redemptoris missio, Lettre encyclique de Jean-Paul II sur « L'Église et la mission », décembre 1990.</p> <p class="spip">3. Voir l'article d'Emmanuel Lafont, p. XXX.</p> <p class="spip">4. Voir l'article de Claude Duchesneau, p. XXX.</p> <p class="spip">5. Vatican II, Décret sur le ministère et la vie des prêtres, n° 5.</p></div> Le culte eucharistique en dehors de la messe http://liturgiecatholique.fr/Le-culte-eucharistique-en-dehors.html http://liturgiecatholique.fr/Le-culte-eucharistique-en-dehors.html 2007-11-22T15:41:42Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 1. Le sens de l'Eucharistie wp_import_16 Un peu d'histoire <br />Dans les premiers siècles de l'Église, on conservait du pain eucharistique, après la célébration, pour l'apporter aux mourants. Le concile de Nicée de 325 parlait déjà d'une « règle ancienne interdisant de priver du dernier et très nécessaire viatique celui qui est près de la mort. » En ces temps où la messe n'était célébrée que le dimanche, il arrivait que des fidèles emportent chez eux le corps du Christ, pour qu'il soit chaque jour leur première nourriture. Il s'agit donc toujours de la - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton802.jpg" alt="" align="right" width="180" height="141" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Un peu d'histoire</strong></p> <p class="spip">Dans les premiers siècles de l'Église, on conservait du pain eucharistique, après la célébration, pour l'apporter aux mourants. Le concile de Nicée de 325 parlait déjà d'une « règle ancienne interdisant de priver du dernier et très nécessaire viatique celui qui est près de la mort. » En ces temps où la messe n'était célébrée que le dimanche, il arrivait que des fidèles emportent chez eux le corps du Christ, pour qu'il soit chaque jour leur première nourriture. Il s'agit donc toujours de la communion. La coutume n'existait pas encore d'une « adoration du Saint-Sacrement ». C'est ce que vivent toujours aujourd'hui un bon nombre d'Églises d'Orient : on y entoure le pain consacré de gestes d'adoration, quand on le prend ou le transporte pour communier, mais on ne cherche pas à le placer de telle manière qu'il soit proposé à l'adoration des fidèles.</p> <p class="spip">C'est au XIe siècle que, en certains endroits, notamment dans les abbayes clunisiennes, au lieu de garder la « sainte réserve » à la sacristie ou dans un coin de l'église, on la met en évidence sur un autel ou dans un autre lieu bien visible. On commence alors à y entretenir une lampe allumée et à parler de « tabernacle », terme qui, dans l'Ancien Testament, désignait le sanctuaire du Temple de Jérusalem. C'était faire un acte de foi en la présence du Seigneur, à l'encontre des idées déclarées hérétiques de Bérenger de Tours (+1088). Cette dévotion se répandit d'autant plus facilement que l'on ne communiait plus que très rarement et, au siècle suivant, s'est développée dans le peuple la conviction que voir l'hostie et la regarder longuement procurait autant de grâces que de la recevoir.</p> <p class="spip">Pour satisfaire cette requête de la piété populaire, on introduisit à la messe le rite de l'élévation et on voulut le prolonger, en dehors de la célébration, en plaçant l'hostie dans un reliquaire (origine des monstrances ou ostensoirs) qui pouvait être exposé et contemplé à la manière dont on vénérait les restes des saints. La fête du Corps du Christ ou Fête-Dieu, instituée à Liège en 1252 et confirmée douze ans plus tard par le pape Urbain IV, avec les processions solennelles auxquelles elle donnait lieu, encouragea cette pratique, tout en s'efforçant de la cadrer. Plusieurs ordonnances épiscopales, en effet, mettront en garde contre des abus, qui se manifesteront plus nettement encore à l'époque de la Contre-Réforme, risquant de faire passer au second plan l'action que constitue l'offrande sacramentelle du sacrifice du Christ, au profit d'une chosification de l'eucharistie, la messe étant considérée surtout comme le moyen de se procurer cette hostie qu'on pourra adorer.</p> <p class="spip">Saint Pie X rétablit l'équilibre en faveur de la communion, en en facilitant l'accès aux fidèles, même dès leur jeune âge, par le décret Quam singulari de 1910, et le Concile Vatican II remet en valeur la participation active des chrétiens à l'action eucharistique : « qu'ils se laissent instruire par la parole de Dieu, refassent leurs forces à la table du Corps du Seigneur, rendent grâce à Dieu et qu'offrant la victime sans tache... ils apprennent à s'offrir eux-mêmes. » (<i class="spip">Constitution sur la Liturgie</i>, n° 48)</p> <p class="spip">Ce qui fait dire à l'Instruction de 1967 : « On veillera à ce que le culte du Saint-Sacrement apparaisse clairement, au moyen des signes, dans la relation qui l'unit à la messe... » (<i class="spip">Eucharisticum mysterium</i>, n° 60)</p> <p class="spip">Par ailleurs, on remarque que toutes les facultés accordées aux laïcs par des documents officiels, pour le service de l'eucharistie, concernent uniquement la communion.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une présence dynamique ... une présence qui demeure</strong></p> <p class="spip">Ce que l'Esprit Saint rend présent, par la consécration, c'est le Christ accomplissant son sacrifice, donnant sa vie et nous entraînant dans son aventure pascale. C'est pourquoi toute Prière eucharistique s'adresse au Père ; Jésus est, pour ainsi dire, de notre côté, et c'est « par lui, avec lui et en lui » que nous présentons à Dieu notre action de grâce et notre offrande. Il ne s'agit pas d'une présence statique devant nous, comme celle d'une chose, si vénérable soit-elle, mais d'un mouvement qui s'accomplit dans la communion où, recevant le corps et le sang du Seigneur, nous devenons nous-mêmes « dans le Christ une vivante offrande à la louange de la gloire de Dieu ». Ce n'est pas pour rien que le signe sacramentel est une nourriture : « Prenez et mangez... Prenez et buvez ... ».</p> <p class="spip">Mais la présence du Christ ne se réduit pas au moment où le pain et le vin eucharistiques sont donnés à manger et à boire. Elle demeure après la messe ; c'est là, dès l'origine, la foi de l'Église, puisqu'elle a toujours voulu garder le corps du Christ, au moins pour l'apporter aux mourants. Si dans la célébration, c'est au Père que nous nous adressons, avec le Fils, la spiritualité évangélique a fait naître aussi le désir de dialoguer avec le Seigneur Jésus, de rechercher une intimité plus profonde avec lui, de contempler l'humanité du Sauveur dans sa proximité avec nous. C'est cette légitime aspiration qui s'est traduite depuis bien longtemps, en Orient, par la vénération de l'icône du Sauveur et qui a donné lieu, en Occident, à l'adoration du Saint-Sacrement. Aussi comme le précise le Missel Romain (<i class="spip">Présentation générale</i>, n° 216) est-il important que la sainte réserve soit conservée dans un lieu qui favorise le recueillement et permette cette oraison silencieuse qui, à toute heure du jour ou même de la nuit, prolonge la prière liturgique.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une présence dans l'absence... et dans l'attente...</strong></p> <p class="spip">Ce qui demeure après la messe, c'est d'abord et avant tout la grâce sacramentelle dans le cœur des fidèles, ces fruits de l'eucharistie, implorés par l'épiclèse et abondamment présentés dans les prières après la communion (postcommunions) : forces nouvelles pour les combats de la vie et lutte contre le péché ; grâces de pardon, de paix, de justice et de liberté ; courage pour être témoins de l'évangile en annonçant la Bonne Nouvelle non seulement en paroles mais en actes ; unité des membres du corps du Christ et croissance de l'Église ; amour de tous les hommes ; partage de nos ressources de tous ordres ; vigilance dans l'attente du retour du Christ ; et même santé du corps, comme de l'âme.</p> <p class="spip">Notre recueillement devant le Saint-Sacrement et notre adoration ne peuvent qu'être au service de ce travail de l'Esprit dans nos existences et ne sauraient avoir d'autre but. Certains chrétiens voudraient que le Saint-Sacrement soit toujours à leur portée dans une proximité sécurisante, ou que la communion fasse d'eux, en quelque sorte, des tabernacles vivants ; mais il y aura toujours une distance entre l'hostie qui est à notre disposition et le Christ que nous ne pouvons en aucune manière posséder ou soumettre à nos aspirations. La volonté de Dieu n'est pas de combler nos attentes, mais bien plutôt de creuser en nous un désir, de nous ouvrir à une espérance. Il s'agit d'un compagnonnage avec Jésus, qui laisse toute sa place à la foi, avec ses clartés et ses nuits, et qui permet les lentes maturations de l'Évangile dans nos vies, « jusqu'à ce qu'Il vienne ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une présence qu'on adore « en esprit et en vérité »</strong></p> <p class="spip">Ces réflexions historiques et théologiques nous introduisent dans le <i class="spip">Rituel de l'eucharistie en dehors de la messe</i> (1), qu'elles nous aident à comprendre et à accueillir :</p> <p class="spip">« La fin première de la conservation de l'eucharistie en dehors de la messe est l'administration du viatique ; les fins secondaires sont la distribution de la communion et l'adoration de notre Seigneur Jésus Christ présent dans le sacrement. Car la conservation des saintes espèces pour les malades a amené la louable coutume d'adorer la nourriture céleste conservée dans les églises. » (n° 5)</p> <p class="spip">Cela nous rappelle que le tabernacle ne dit pas tout de la présence eucharistique. Il serait impensable de conserver des hosties dans une église fermée où personne n'entrerait jamais, afin de pouvoir dire que le Seigneur serait là, au cœur d'un village ou d'un quartier. Cela pouvait se concevoir pour les temples païens de l'Antiquité, renfermant la statue ou les symboles d'un dieu. Le sacrement est tout autre chose ; il est fait pour une rencontre avec des hommes qui s'en nourrissent et qui l'adorent. C'est pourquoi il est important que soit aménagé dans les églises un lieu accueillant, où l'on puisse facilement, une fois célébrés les saints Mystères, se recueillir dans le silence, pour entrer dans l'attitude de Marie de Béthanie qui, « assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. »</p> <p class="spip">Quant aux expositions du Saint-Sacrement, qui sont une forme publique et plus solennelle de l'adoration, l'Instruction Eucharisticum mystérium, veut « qu'elle se fasse à la fin de la messe dans laquelle a été consacrée l'hostie à exposer » ; c'est toujours pour souligner son lien avec l'action eucharistique elle-même. Il n'est pas sans intérêt de noter que le Rituel, dans le passage que nous avons cité, employait le terme de « nourriture », même à propos de l'adoration. C'est ce qu'il applique, de manière plus explicite, au cas que nous envisageons maintenant :</p> <p class="spip">« Dans l'agencement de l'exposition, on évitera avec soin tout ce qui pourrait, de quelque façon, voiler le désir du Christ qui a institué l'eucharistie avant tout pour être une nourriture, un remède, un réconfort. » (n° 82)</p> <p class="spip">On n'aurait sans doute pas la même attitude intérieure, si l'on se trouvait devant un morceau de pain – ce dont il s'agit en vérité –, plutôt qu'en présence d'une hostie qui, ronde, blanche, sans épaisseur, a quelque chose d'immatériel et n'offre aucun obstacle aux rêves les plus beaux, à ce qui est sans aucune mesure avec les réalités banales de la vie quotidienne. Au Congrès eucharistique de Lourdes, en 1981, on avait remplacé l'ostensoir par une belle coupe en cristal pleine de pains azymes. Je ne donne pas cela comme une recette à reproduire. La seule chose qui compte est de ne pas oublier que Jésus a choisi, comme sacrement de sa Pâque, le signe d'un repas. Adorer sa présence, c'est savourer l'amour de son coeur, qui donne un avant-goût de la table du ciel.</p> <p class="spip">Robert Cabié</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n°329, juin-juillet 2004, p 25-26 et 43-44</p> <p class="spip">1. Éditions CLD, 1983.</p></div> La fraction du pain [1] http://liturgiecatholique.fr/La-fraction-du-pain-1.html http://liturgiecatholique.fr/La-fraction-du-pain-1.html 2007-08-16T15:50:13Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 1. Le sens de l'Eucharistie wp_import_16 Imaginons que la messe n'ait pas de nom ou que l'on veuille lui en donner un autre, et que l'on fasse, à cet effet, une enquête auprès des chrétiens, un dimanche matin, à la sortie des églises : “Monsieur..., Madame..., êtes-vous baptisé(e) ? - Oui ! - Quel nouveau nom donneriez-vous à la messe ?” Il n'est pas sûr que “Fraction du pain” sortirait une seule fois ! Et pourtant... <br />Désignations <br />Avec le repas du Seigneur chez Paul (1Corinthiens 11, 20), la Fraction du pain, que l'on trouve dans l'Évangile selon - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton799.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Imaginons que la messe n'ait pas de nom ou que l'on veuille lui en donner un autre, et que l'on fasse, à cet effet, une enquête auprès des chrétiens, un dimanche matin, à la sortie des églises : “Monsieur..., Madame..., êtes-vous baptisé(e) ? - Oui ! - Quel nouveau nom donneriez-vous à la messe ?” Il n'est pas sûr que “Fraction du pain” sortirait une seule fois ! Et pourtant...</p> <p class="spip"><strong class="spip">Désignations</strong></p> <p class="spip">Avec le repas du Seigneur chez Paul (1Corinthiens 11, 20), la Fraction du pain, que l'on trouve dans l'Évangile selon Saint Luc (Luc 24, 35) et dans les Actes des Apôtres (Actes 2, 42) est le premier nom de la messe et donc un nom évangélique.</p> <p class="spip">Et si, chronologiquement, c'est “repas du Seigneur” qui vient en premier puisque la première épître de Paul aux Corinthiens date de l'année 56, il ne fait guère de doute que Luc, en parlant de “fraction du pain”, dans son évangile datant des années 70-80, donc postérieur à Paul, s'appuie sur une tradition orale bien antérieure à l'écrit. De plus, pour une raison qui apparaît moins en français qu'en grec - langue dans laquelle les mots Klaeïn : rompre, et Klasis : fraction, ont la même racine - il faut ajouter à fraction du pain, tous les cas où nous rencontrons le verbe rompre et l'expression rompre le pain, dans les quatre récits de l'institution de l'eucharistie (Matthieu, Marc, Luc, 1 Corinthien 11) et les Actes des Apôtres (2, 46 et 20, 7-11).</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'origine du geste</strong></p> <p class="spip">Rompre le pain n'est pas un geste inventé par Jésus. Ce geste est accompli par le père de famille à tous les repas religieux les jours de shabbat et de fête, et tout particulièrement lors de la Pâque, où la galette de pain est sans levain (a-zyme). Il a lieu au début du repas, dans le Qiddush, après que le père a prononcé la bénédiction. C'est à l'intérieur même du rituel juif que Jésus le fait. La nouveauté n'est donc pas le geste de la fraction, mais les paroles instituant l'eucharistie : “Ceci est mon corps” que Jésus ajoute à la bénédiction juive.</p> <p class="spip">Il faut, pour comprendre ce geste, faire allusion également à un autre rituel juif contenant un geste de partage, celui des sacrifices de communion (selon les mots de la Bible de Jérusalem) ou de paix (selon la TOB), dont fait partie le sacrifice pascal. Il s'agit d'un seul acte religieux, mais en deux temps : le premier au Temple où l'agneau est sacrifié et partagé ; le second à la maison où est mangé la part de l'agneau qui revient à la famille - le sang étant la part de Dieu et la cuisse droite la part du prêtre sacrificateur. Ainsi est réalisée une communion entre les trois, puisque c'est comme si Dieu, le prêtre et la famille mangeaient le même repas en étant convives à la même table.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le geste de Jésus</strong></p> <p class="spip">Jésus, à la Cène, fait donc un geste juif auquel il donne un sens chrétien, un sens christique. Il accomplit ainsi les quatre actions juives que contient ce geste, comme il est redit dans le récit de l'institution et comme le refait le rituel de l'eucharistie en quatre actions successives.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Jésus prit du pain : cela est refait à chaque présentation des dons. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Il le bénit (ou il rendit grâce) : c'est la prière eucharistique. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Il le rompit : c'est la fraction du pain. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Et le donna : c'est la communion.</p> <p class="spip">La fraction du pain n'est donc pas un petit geste de souvenir, et encore moins un mime (c'est pourquoi il ne faut pas faire la fraction dans le récit de l'institution, en disant les mots : “Il le rompit”, mais en faire une action séparée après l'action de grâce). La fraction du pain est constitutive de l'eucharistie, comme la Prière eucharistique. Par la volonté de Jésus lui-même, elle fait partie du “cela” dans le “Vous ferez cela en mémoire de moi.”</p> <p class="spip">Claude Duchesneau</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°279, avril 1998, p 4-10</p></div> La fraction du pain [2] http://liturgiecatholique.fr/La-fraction-du-pain-2.html http://liturgiecatholique.fr/La-fraction-du-pain-2.html 2007-08-16T15:49:07Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 1. Le sens de l'Eucharistie wp_import_16 Le sens de la fraction du pain <br />La fraction du pain est éminemment une action symbolique. Cela signifie que le symbole n'est pas dans l'objet, le pain, mais dans ce qui est fait avec cet objet, avec ce pain consacré. Qu'est-ce qui est donc fait ? <br />“Le geste de la fraction, accompli par le Christ à la dernière Cène, a désigné toute la célébration eucharistique à l'âge apostolique. Ce rite n'a pas tellement un motif pratique, mais il signifie que nous qui sommes nombreux, en communiant à l'unique pain de vie, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sens-de-l-Eucharistie-+.html" rel="tag">1. Le sens de l'Eucharistie</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton848.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Le sens de la fraction du pain</strong></p> <p class="spip">La fraction du pain est éminemment une action symbolique. Cela signifie que le symbole n'est pas dans l'objet, le pain, mais dans ce qui est fait avec cet objet, avec ce pain consacré. Qu'est-ce qui est donc fait ?</p> <p class="spip">“Le geste de la fraction, accompli par le Christ à la dernière Cène, a désigné toute la célébration eucharistique à l'âge apostolique. Ce rite n'a pas tellement un motif pratique, mais il signifie que nous qui sommes nombreux, en communiant à l'unique pain de vie, qui est le Christ, nous devenons un seul corps (1 Corinthien 10, 17).” (Présentation générale du Missel romain, n° 56c)</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">1 - Un motif pratique</strong> </i></p> <p class="spip">Que ce rite n'ait pas tellement un motif pratique, vient de ce que le passage de petites à de grandes assemblées a provoqué “l'industrialisation” de la fabrication du pain qui a permis qu'il soit préfractionné sous la forme d'hosties. Avec la galette (que l'on voit heureusement réapparaître dans certains monastères ou communautés religieuses), le motif était bel et bien pratique. On voit aussi, avec bonheur, apparaître l'usage d'une grande hostie dorée (de 15 ou 20 centimètres de diamètre), et avec lui, un renouveau de la nécessité et de l'importance de la fraction.</p> <p class="spip">Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, il faut absolument préserver un minimum de fraction, parce qu'il faut absolument garder le sens de ce geste. Comme nous allons le voir, la fraction du pain ne fait pas l'eucharistie, au sens et à l'effet que nous attribuons à la consécration. Mais c'est elle qui contient et révèle le sens de ce sacrement, malgré le côté dérisoire que la liturgie actuelle, même réformée par Vatican II, lui réserve. Si les chrétiens de l'âge apostolique ont désigné toute la célébration eucharistique par cette expression, il y a donc en elle une raison qu'il serait dangereux d'abandonner ou de minimiser.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">2 - Un seul corps</strong> </i></p> <p class="spip">Le texte de la Présentation générale du Missel romain cité plus haut, nous met sur la voie de la compréhension de cette fraction, mais il faut l'expliquer un peu plus. Il fait allusion à un verset de la première épître de saint Paul aux Corinthiens (1 Corinthien 10, 17) qu'il faut relire :</p> <p class="spip">“Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.”</p> <p class="spip">Cette phrase de saint Paul nous oblige bien à revenir à la galette : “il y a un seul pain !” (On peut s'imaginer facilement ce dont il s'agit : une grande galette plate, non garnie, un peu comme une pâte de pizza sans levain sur laquelle on n'aurait déposé aucune garniture). Et voici le sens profond de la fraction du pain.</p> <p class="spip">Donc, il n'y a qu'un seul pain qui, par la puissance du Saint-Esprit, nous présente le corps sacramentel du Christ. Ce pain consacré est rompu en autant de parts qu'il y a de communiants à qui ces parts vont être données, à la communion. Mais chaque participant recevant une part du corps sacramentel du Christ devient, par la même, ce qu'il reçoit, selon la très forte formule de saint Augustin : “Devenez ce que vous recevez.”</p> <p class="spip">Par la fraction du pain, on va donc du corps sacramentel rompu, à la construction du corps mystique. L'unique pain mis en parts fait des participants un unique corps.</p> <p class="spip">En fait, il s'agit là de la théologie la plus classique. Mais il semble bien que cette compréhension de l'eucharistie ne soit pas très bien passée dans la mentalité commune des fidèles. Est-ce une conséquence du fait que, pendant près de mille ans, on a très peu communié (au moins une fois l'an, à Pâques, se trouvait déjà obligé de demander le IVe Concile de Latran, en 1215) ? Est-ce une conséquence du fait que, pour contrebalancer cette absence de communion et pour maintenir l'importance de l'eucharistie, la piété populaire stimulée par le clergé, mit en relief le culte de la Présence réelle pour elle-même, parfaitement légitime par ailleurs, mais insuffisante si elle ne conduit pas à la communion ? Toujours est-il qu'il y a là un manque qui ne sera comblé que par une juste restauration de l'importance donnée au geste sensible et signifiant de la fraction du pain.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">3 - Sacrifice de communion</strong> </i></p> <p class="spip">Un acquis plus récent, dû aux progrès de l'exégèse et des sciences liturgiques, vient renforcer notre insistance sur le poids de la fraction du pain. Cet acquis concerne ce que nous avons mentionné plus haut au sujet du sacrifice juif de communion (ou de paix). Nous disions que de l'agneau offert en sacrifice, il était fait trois parts pour que soit établie une communion de convivialité entre Dieu, le prêtre et telle famille célébrant la Pâque. Or, l'eucharistie est bien une communion à Dieu par l'intermédiaire de la manducation d'une victime sacrifiée, le Christ ressuscité après avoir été mis à mort au calvaire. Le rapport à l'agneau pascal est clair : “Voici que le Christ, notre agneau pascal (notre Pâque) a été immolé (1 Corinthien 5, 7).” Mais, dans le sacrement de l'eucharistie, nous avons du pain, et non un agneau ! Expliquons-nous.</p> <p class="spip">Le sacrifice du Christ est parfait et unique (Hébreux 10, 12) ; il a eu lieu “une fois pour toutes” (Hébreux 7, 27 ; 9, 12 ; 10, 26). Dans l'eucharistie, le Christ ressuscité continue bien à s'offrir à son Père, mais de façon non sanglante. Puisque le sacrifice du Christ est unique et parfait, il n'est pas question que soit encore versée une seule goutte de sang. Or, Jésus lui-même, pour maintenir sa présence offerte au delà de sa vie terrestre et de sa mort, a remplacé l'agneau par ce qui l'entourait, dans le repas pascal, à savoir la galette de pain et le vin. Jésus remplace l'agneau partagé par le pain rompu, et le sang versé par le vin consacré. Mais l'acte pascal de l'agneau mis en parts est bien là. Voilà pourquoi, à la messe, nous prenons ce qui a la forme du pain, nous croyons que c'est le corps du Christ, et nous chantons et disons : “Voici l'agneau de Dieu...”</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">4 - Fraction et sacrifice</strong> </i></p> <p class="spip">Il faut donc lire, maintenant, dans la fraction, non seulement le geste juif de partage, mais le sacrifice de communion du Christ donnant sa vie en partage à l'humanité (à la multitude) et dont l'eucharistie est le sacrement. Quand le père d'une famille juive rompt le pain, c'est une chose qu'il rompt. Quand le prêtre, à la messe, rompt le pain, c'est quelqu'un !</p> <p class="spip">Là se trouve une des clefs du faux débat entre la messe-sacrifice et la messe-repas. Ainsi comprise (et expliquée, espérons-le !), la fraction du pain nous révèle et nous fait saisir qu'elle est l'un et l'autre, c'est-à-dire un repas sacrificiel. Plus encore ! En tant qu'il est constitutif de l'acte eucharistique (les quatre verbes : voir plus haut), le geste de la fraction du pain nous fait vivre l'eucharistie comme repas sacrificiel.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">5 - Fraction ou partage ?</strong> </i></p> <p class="spip">Il est juste de dire que certains, il est vrai, préfèrent traduire la “Klasis tou artou” par “partage du pain”, plutôt que par “fraction” (c'est le cas de Xavier LEON-DUFOUR, par exemple, dans “Le partage du pain eucharistique selon le Nouveau Testament”, éditions du Seuil, Paris, 1982). On sent évidemment tout ce qu'a d'intéressant le mot et la notion de partage. Il nous semble pourtant qu'il faille garder le mot fraction et ce, pour deux raisons.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Le verbe grec Klaô signifie vraiment : briser, rompre, et c'est le verbe (ou son substantif : Klasis) que nous livre le Nouveau Testament dans tous les cas (cf. les références au début de cet article).</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Garder les mots fraction ou rompre, permet de maintenir davantage le lien du geste avec l'aspect sacrificiel de la messe, quitte à en faire davantage l'objet d'homélies, ou plus exactement de catéchèses mystagogiques (explication des mystères célébrés), à l'exemple de l'Église du temps des Pères (Ambroise de Milan, Cyrille de Jérusalem, Jean Chrysostome, Augustin, etc.).</p> <p class="spip">“Frère, quand le Seigneur s'est-il fait reconnaître ? A la fraction du pain. En nous, il n'est point de trouble : nous rompons le pain et nous reconnaissons le Seigneur. Il ne s'est pas laissé reconnaître qu'ici, pour nous, qui ne devions pas le voir dans la chair, et qui, pourtant, devions manger sa chair. Ô toi, qui que tu sois, qui crois en lui, toi qui ne portes pas en vain le nom de chrétien, toi qui n'entres pas au hasard dans une église, toi qui écoutes la parole de Dieu dans la crainte et l'espérance, rassure-toi en ce partage du pain. L'absence de Dieu n'est pas une absence... Et toi, désires-tu la vie ? Imite les disciples, et tu reconnaîtras le Seigneur. Ils lui ont offert l'hospitalité... Retiens l'étranger, si tu veux reconnaître ton Sauveur. L'hospitalité leur a rendu ce que le doute leur avait pris. Le Seigneur s'est manifesté dans la fraction du pain. Apprenez où chercher le Seigneur, où le posséder, où le reconnaître : c'est en partageant le pain avec lui.” Saint-Augustin, Sermon 235 (sur Luc 24, 13-35)</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">6 - Pour une ethique eucharistique</i> </strong></p> <p class="spip">Tout en gardant les mots fraction et rompre, il faut inlassablement redire aux chrétiens que leur participation à la “fraction du pain” implique un certain comportement dans le monde, une éthique, dont la première manifestation est bien le partage. Ce n'est apparemment pas un hasard si, dans le “sommaire” des Actes des apôtres (Actes 2, 42 : “Ils étaient assidus à...”), la “communion fraternelle” précède immédiatement la “fraction du pain”. La communion fraternelle dans la vie du disciple (et donc le partage) est une condition de la vérité de la fraction du pain dans la célébration eucharistique, et, a fortiori, une conséquence.</p> <p class="spip">L'application de cette théologie de la fraction réclament alors avec urgence que le geste soit bien fait pour lui-même et que la plénitude de son sens soit retrouvée et prêchée. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Face à une conception trop individualiste de la communion comme union personnelle du communiant au Seigneur, ce geste invite à retrouver la dimension mystique de la communion comme construction du Corps du Christ, c'est-à-dire comme union aux autres communiants par l'union au Christ. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Face à une conception de la communion trop uniquement considérée comme acte de piété et de dévotion, ce geste invite à redécouvrir l'indispensable rapport entre l'acte liturgique de la fraction du pain et la pratique vécue de la communion fraternelle. La situation de tant d'exclus de notre société actuelle renforce encore la nécessité du partage comme comportement constitutif de la vie eucharistique du chrétien.</p> <p class="spip">Qu'on ne s'imagine pas qu'il s'agisse ici de dérivation vers une sorte de théologie politique. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Commentant l'épisode d'Emmaüs à ses fidèles, saint Augustin disait : “Accueille l'étranger si tu veux reconnaître le Seigneur.” <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Et saint Jean-Chrysostome : “Veux-tu honorer le corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l'honore pas ici avec des étoffes de soie pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité. Car celui qui a dit : “Ceci est mon corps” est le même qui a dit : “Vous m'avez vu affamé et vous ne m'avez pas nourri.”</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">7 - Pour un monde nouveau</strong> </i></p> <p class="spip">Par sa place dans l'acte eucharistique du Christ et par les actes de partage fraternel qu'il engage, le geste de la fraction du pain annonce le monde nouveau du Royaume de Dieu : “Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle (Apocalypse 21, 1)” ; et surtout : “Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi (Apocalypse 3, 20).”</p> <p class="spip">On sait que l'expression : “Jésus Christ, pain rompu pour un monde nouveau” constitua le thème du congrès eucharistique international de Lourdes en 1981. Il nous en reste plusieurs chants solides, notamment : D 284 Pain rompu pour un monde nouveau ; D 293 C'est toi, Seigneur, le pain rompu. Reprendre ces chants pour les fêtes eucharistiques ou comme chant de communion maintiendra vivant ce qu'ils chantent dans la foi et le coeur des fidèles.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Mise en oeuvre</strong></p> <p class="spip">Après cet exposé de l'origine et du sens de la fraction de pain, qui ne serait convaincu de l'importance primordiale de ce geste ? Reste à le mettre en oeuvre. D'autres textes de ce dossier y sont consacrés. Nous nous contenterons ici de quelques remarques précises.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La fraction du pain doit être faite pour elle-même. On attend pour la commencer que l'assemblée ait achevé le geste de paix.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La fraction du pain a un chant : l'Agneau de Dieu. Après ce que nous avons dit à propos du “sacrifice de communion”, il n'est pas nécessaire d'en reexpliquer ici le sens. Précisons seulement ceci :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Le chant est constitutif du rite. Il ne peut donc être remplacé par un autre, même pas par l'un de ceux cités précédemment. Il en va de la vérité de ce qui est célébré. Que certains pensent que ses mots ne sont plus compréhensibles demanderait à être vérifié avec rigueur, sans se contenter d'une impression. Et si c'était le cas on aura compris que l'urgence n'est pas de le remplacer, mais d'en faire une catéchèse, dont on espère que ce dossier fournit quelques éléments.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Le (ou les) ministre font le geste durant le chant. Il le fait lentement, visiblement, avec une ou plusieurs grandes hosties... et pas devant le micro (il ne s'agit pas de faire un geste factice ou théâtral, mais de rompre vraiment pour le partage).</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Si plusieurs personnes sont dans le sanctuaire, elles se tournent vers l'autel où le geste a lieu, y compris l'animateur de chant qui n'a pas à diriger une aussi courte phrase que “Prends pitié de nous”.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Il existe maintenant des textes mis en musique, où l'expression “Agneau de Dieu” est commentée et rendue par là plus accessible (voir les compositions de Didier RIMAUD et Jacques BERTHIER ou de Michel SCOUARNEC et Jo AKEPSIMAS). Je ne dis pas qu'il ne faut plus utiliser qu'eux, mais, de temps à autre, leur proposition peut renforcer la signification, la richesse et le bien-fondé de ce chant et du geste qu'il accompagne.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le premier jour de la semaine</strong></p> <p class="spip">Il faut maintenant laisser place aux mystères (nom grec et chronologiquement premier, par lequel on désigne les sacrements et, particulièrement, l'eucharistie).</p> <p class="spip">Nous sommes en 58 avec Paul, à Troas, dans le détroit des Dardanelles. Il fait déjà nuit ; le shabbat vient de s'éteindre... “Le premier jour de la semaine, alors que nous étions réunis pour rompre le pain... (Actes 20, 7)”</p> <p class="spip">Rassemblement dominical et fraction du pain sont indissociablement liés depuis le début de l'Église. Ne les séparons pas !</p> <p class="spip">Claude Duchesneau</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°279, avril 1998, p 4-10</p></div> Notes sur le tabernacle http://liturgiecatholique.fr/Notes-sur-le-tabernacle.html http://liturgiecatholique.fr/Notes-sur-le-tabernacle.html 2007-08-09T15:43:16Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 4. Notes Le tabernacle, la tente des Hébreux par laquelle Dieu montre son soutien à son peuple, ce qui annonce l'eucharistie, est devenu, dans le culte catholique, un meuble aux aspects divers. Devant permettre la conservation digne du pain consacrée en même temps que l'exaltation de la Présence réelle, son implantation diffère selon l'époque : distinct ou non de l'autel, incorporé au retable situé dans le chœur ou dans une chapelle. La forme est passée de l'ostentatoire au minimalisme, évolution anecdotique - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Note-+.html" rel="tag">4. Notes</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton797.jpg" alt="" align="right" width="180" height="129" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Le tabernacle, la tente des Hébreux par laquelle Dieu montre son soutien à son peuple, ce qui annonce l'eucharistie, est devenu, dans le culte catholique, un meuble aux aspects divers. Devant permettre la conservation digne du pain consacrée en même temps que l'exaltation de la Présence réelle, son implantation diffère selon l'époque : distinct ou non de l'autel, incorporé au retable situé dans le chœur ou dans une chapelle. La forme est passée de l'ostentatoire au minimalisme, évolution anecdotique si elle n'était liée au message à transmettre.</p> <p class="spip">Les réalisations oscillent entre deux impératifs : la grandeur proclamée de la Présence divine, que rien de trop beau ne peut contenir ; et l'humilité, voulue par le Christ, de cette présence, qui ne veut s'imposer à aucune liberté. Comment en manifester la vérité ? Éviter les paroles, refuser l'image s'abandonner au silence adorateur, alors que nous avons la charge de l'annoncer ? Face à l'indifférence et à l'incroyance, on ne peut se taire, mais la parole doit être vraie, et la forme suggérer le mystère proposé.</p> <p class="spip">L'aménagement d'un lieu de la Présence eucharistique mérite une réflexion pastorale et une grande attention artistique. Dans les édifices étroits, la place dans l'axe du bâtiment, dans l'abside, sur un côté, montre au visiteur que le lieu est habité par la célébration du Repas. Ailleurs, une chapelle aménagée aidera au recueillement. La topographie, l'architecture, l'importance de la fréquentation sont à étudier avant que l'artiste imagine le meuble idéal. De même, l'environnement immédiat est à soigner, car le tabernacle n'est pas un placard. Il annonce, signifie, rassemble. C'est un signal qui appelle la ferveur comme le désarroi, qui convie des humains en leurs diversités et en leurs si différentes attentes.</p> <p class="spip">Le pain que Dieu donne et qui donne Dieu</p> <p class="spip">Le tabernacle n'est ni accessoire, ni fin en soi, mais s'ordonne avec l'autel et l'ambon. Le même Verbe se révèle dans les Écritures et se donne dans le Pain de l'autel, conservé dans le tabernacle. La Présence divine n'est pas voulue pour l'adoration, mais pour signifier que le corps glorieux du Ressuscité est nourriture pour les hommes.</p> <p class="spip">Le pain qui fait l'Église</p> <p class="spip">Par son incarnation, Dieu est universellement solidaire de tous les hommes. Son Corps ! C'est, avec lui, tous ses frères, « le Christ total » dont parle admirablement saint Augustin. Par le Pain du repas eucharistique, nous sommes tous membres du corps du Christ. Et toute prière en sa présence, se fait prière d'Église. Nul signe au monde ne peut transmettre un tel message : nous sommes Celui que nous recevons.</p> <p class="spip">Le pain des hommes devient « le pain de Dieu »</p> <p class="spip">Le travail de l'homme a fait le pain qui, sur la parole de Dieu, est devenu son Corps. Ce lieu me dit que je n'ai pas à quitter le monde pour trouver Dieu, mais que l'homme - Dieu m'accompagne en tout ce que je fais. Du pain, issu de la glèbe, du labeur pénible, de cette volonté de faire vivre humainement un être de chair et de sang, Dieu fait une nourriture d'immortalité.</p> <p class="spip">Le pain de tous les jours</p> <p class="spip">Ce pain est là pour tous les jours de la vie. Venu de la table des hommes, il est saisi par sa Parole pour être son Corps à la table de Dieu. En pleine vie humaine, il donne à tout ce qui relève de l'homme, selon la justice et la droiture, capacité divine. Ce tabernacle me dit la paternelle puissance de l'amour de Dieu, sans hausser le ton, en harmonie avec le signe qu'il contient, mystère de gloire et d'humilité.</p> <p class="spip">Georges Bonnet</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°298, octobre-novembre 1999, p 45-46</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-tabernacle-lieu-de-la-presence.html" class="spip_out">Le tabernacle, lieu de la présence</a></p></div> La première célébration de réconciliation des enfants http://liturgiecatholique.fr/La-premiere-celebration-de.html http://liturgiecatholique.fr/La-premiere-celebration-de.html 2016-03-17T15:56:20Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin La pénitence a-t-elle un sens ? L'initiation des enfants au sacrement de réconciliation est rendue délicate parce que bien des familles ne le célèbrent jamais. Il revient aux éducateurs de se rendre attentifs à la manière de mettre les éléments du sacrement à la portée des enfants en tenant compte de leur éveil spirituel et du développement de leur conscience morale. <br />Le cadre de l'initiation chrétienne En principe, la première confession précède de quelque temps la première communion,et fait donc partie d'un itinéraire catéchuménal - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-La-penitence-a-t-elle-un-sens-+.html" rel="tag">La pénitence a-t-elle un sens ?</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5548.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">L'initiation des enfants au sacrement de réconciliation est rendue délicate parce que bien des familles ne le célèbrent jamais. Il revient aux éducateurs de se rendre attentifs à la manière de mettre les éléments du sacrement à la portée des enfants en tenant compte de leur éveil spirituel et du développement de leur conscience morale.</strong> </i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le cadre de l'initiation chrétienne</strong></p> <p class="spip">En principe, la première confession précède de quelque temps la première communion,et fait donc partie d'un itinéraire catéchuménal dont le baptême, la confirmation et l'eucharistie forment l'ossature.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La relation au baptême</strong> </i></p> <p class="spip">Lors de la préparation des enfants au sacrement de pénitence et de réconciliation et lors de la célébration, il est donc indispensable de rappeler le baptême, et il est aussi souhaitable de demander aux futurs pénitents de participer à la célébration de la troisième étape du baptême des enfants en âge de scolarité et au baptême des petits enfants, puisqu'à ces moments toute l'assemblée vit la démarche pénitentielle.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La relation à la célébration eucharistique</strong> </i></p> <p class="spip">La célébration eucharistique prépare et rappelle le sacrement de pénitence par la préparation pénitentielle, l'annonce du don de l'amour par la Parole et la signation de ceux qui ne communient pas. En même temps qu'ils aident à comprendre le lien entre les deux sacrements, les éducateurs prévoient qu'ils soient séparés par un délai raisonnable. En effet, le sacrement de réconciliation a trop de valeur pour être réduit à un préalable à la première communion ; l'attitude de pénitence demande du temps.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Un accompagnement ajusté</strong> </i></p> <p class="spip">Tout sacrement est annonce sensible de la foi, relation avec Dieu. Cela exclut qu'il soit réduit à être un instrument d'éducation morale. C'est pourquoi, un enfant peut célébrer le pardon de Dieu même s'il n'arrive pas à dire ou ne se rappelle pas ses manques . Notons aussi que les enfants en âge de scolarité qui accèdent au baptême n'ont pas à vivre le sacrement de pénitence et de réconciliation avant la première communion. Cependant, du fait qu'ils cheminent avec leurs camarades qui se préparent à la première confession, ils sont initiés à la pénitence dans la vie chrétienne. Cela les aidera à vivre la conversion et à célébrer les scrutins .</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les formes</strong></p> <p class="spip">Sont proposées soit la réconciliation individuelle soit la célébration communautaire avec confession et absolution individuelles, laissant aux éducateurs de la foi la responsabilité de définir la forme la plus adaptée à l'âge des enfants et à leur évolution spirituelle.</p> <p class="spip">Il convient de ne pas oublier les célébrations non sacramentelles prévues dans le Rituel à envisager même si le prêtre est présent, car elles ont une valeur pédagogique certaine. Elles manifestent le caractère communautaire de la pénitence (la solidarité dans le péché et dans le désir de mieux répondre à l'Esprit Saint) et aussi le caractère progressif de la conversion.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quand célébrer ce sacrement ?</strong></p> <p class="spip">Comme on l'a vu, la première célébration sacramentelle du pardon peut être une étape avant la première communion. Elle peut aussi être proposée pour elle-même, en soulignant ses liens avec le baptême et l'eucharistie. Le choix du Carême peut s'avérer judicieux car le sacrement de pénitence ravive la grâce du baptême et prépare à Pâques.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Comment célébrer ce sacrement ?</strong></p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La préparation</strong> </i></p> <p class="spip">La participation à des célébrations non sacramentelles sans aveu ni absolution constitue une bonne préparation, car elles ont une valeur pédagogique. Les enfants peuvent y voir des adultes se tenir devant Dieu comme des enfants.</p> <p class="spip">En ce qui concerne la célébration individuelle, rien ne vaut le témoignage d'un adulte pour dédramatiser. Sur la forme, on évitera la liste de péchés, qui donnerait une image moralisante de la réconciliation. Un aide-mémoire est possible mais il ne dispensera pas de l'aveu. Il est essentiel que le pécheur parle à son Dieu. Faire de l'examen de conscience un examen de confiance. On veillera à ce que chaque enfant se sente libre vis-à-vis des adultes et des enfants de son groupe. Dans la mesure du possible, laisser le choix du confesseur.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La célébration du sacrement de pénitence</strong> </i></p> <p class="spip">Un temps d'accueil permet de donner confiance à l'enfant : « quel est ton prénom ? Est-ce la première fois que tu viens recevoir le pardon ? Je vais t'aider ».</p> <p class="spip">Se mettre à l'écoute de la Parole qui montre que l'histoire du peuple de Dieu est jalonnée de fautes et de pardons.</p> <p class="spip">Prêtre et enfant font ensemble, une courte confession de foi. Puis, le petit pénitent fait une confession des péchés. Il est important qu'il se sente écouté et compris, aimé et encouragé. L'enfant est invité à accueillir le pardon de Dieu ; le prêtre prononce alors les paroles de l'absolution.</p> <p class="spip">Si un enfant ne se sent pas prêt à reconnaître des péchés dans sa vie, il peut lui être proposé d'exprimer ce qu'il désire mieux vivre à l'avenir et prier avec lui pour qu'il grandisse dans l'amour.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">La célébration non sacramentelle de la pénitence</strong> </i></p> <p class="spip">Divers signes peuvent être proposés. On peut s'inspirer de l'itinéraire proposé dans le Rituel du baptême des petits enfants :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Dans un lieu aménagé et décoré, avec le cierge allumé, on proclame la Parole de Dieu ;</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Après une procession jusqu'à la croix, les fidèles reconnaissent l'amour de Dieu et leur péché, sans l'exprimer devant les autres, sans écrire sur des papiers ;</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Puis ils vont au baptistère, se lavent les mains, les yeux, les lèvres avec l'eau baptismale avant de prendre une lumière et rejoindre l'autel pour l'action de grâce.</p> <p class="spip">Au terme de cette démarche de réconciliation, il serait bon d'encourager les parents à accueillir à la maison la joie de leurs enfants. De son côté, après cette première célébration de la réconciliation, l'éducateur leur fera découvrir que la lutte contre le mal est quotidienne, et qu'ils seront appelés à renouveler cet acte de confiance.</p> <p class="spip">Louis Groslambert</p> <p class="spip">Prêtre, responsable de la pastorale et de la musique liturgique du diocèse de Belfort-Montbéliard</p> <p class="spip"><i class="spip">Notes :</i></p> <p class="spip">1. CNPL, CNER, <i class="spip">Célébrer la réconciliation avec des enfants</i>, Paris, Chalet-Tardy, 1999, p. 24 et p. 120. 2. <i class="spip">Rituel du baptême des enfants en âge de scolarité</i>, n° 55. 3. CNPL, CNER, <i class="spip">Célébrer la réconciliation avec des enfants</i>, p. 24-25. 4. <i class="spip">Célébrer la pénitence et la réconciliation</i>, Rituel, Paris, Chalet-Tardy, 1978, n° 51 et 52.</p> <p class="spip"><i class="spip">Bibliographie :</i></p> <p class="spip"><i class="spip">Célébrer la pénitence et la réconciliation</i>, Rituel, Paris, Chalet-Tardy, 1991 CNPL, CNER, <i class="spip">Célébrer la réconciliation avec des enfants</i>, Paris, Chalet-Tardy, 1999. Catherine Pic, Dominique Lebrun, <i class="spip">La première confession</i>, Paris, Le Senevé, 1993</p> <p class="spip"><strong><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/Dossier_PENITENCE_Reduit_6_PDF.pdf" title='' target="_blank" class='bleu'>Dossier à télécharger</a></strong><br> ( Format : PDF )</p></div> Solutions contemporaines pour le confessionnal http://liturgiecatholique.fr/Solutions-contemporaines-pour-le.html http://liturgiecatholique.fr/Solutions-contemporaines-pour-le.html 2015-09-01T14:07:16Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin wp_import_16 La "modernisation" du confessionnal <br />On cherche surtout à favoriser un espace qui soit à la fois habitable pour le prêtre (confort, lumière, température, etc.) et, en même temps, chaleureux et accueillant pour les fidèles. On cherche par-là à maintenir la discrétion du confessionnal tout en renouvelant la figure du meuble. Cette approche comporte souvent la volonté d'offrir la possibilité de se confesser à genoux ou assis. Parfois, on conserve une grille afin de retrouver le dispositif que l'on - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5440.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">La "modernisation" du confessionnal</strong></p> <p class="spip">On cherche surtout à favoriser un espace qui soit à la fois habitable pour le prêtre (confort, lumière, température, etc.) et, en même temps, chaleureux et accueillant pour les fidèles. On cherche par-là à maintenir la discrétion du confessionnal tout en renouvelant la figure du meuble. Cette approche comporte souvent la volonté d'offrir la possibilité de se confesser à genoux ou assis. Parfois, on conserve une grille afin de retrouver le dispositif que l'on qualifiera de "traditionnel".</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le bureau aménagé</strong></p> <p class="spip">L'aménagement d'une sorte de "bureau" permet au confesseur de se poser, de lire ou de travailler en attendant l'arrivée des pénitents. Ce dispositif cherche à favoriser une rencontre. Du côté du prêtre, il permet de conjoindre plusieurs types d'accueil - et donc pas seulement pour la célébration du sacrement de la réconciliation. Il peut être aménagé à la sacristie, voire parfois au presbytère. Ce type de formule est encouragé par l'annonce : "Si vous désirez rencontrer un prêtre..." Elle tend à orienter la confession vers l'accompagnement ou le conseil spirituel. Certains prêtres âgés qui jadis ont connu les longues heures passées au confessionnal avant les grandes fêtes, se sentent plus à l'aise avec un dispositif qui valorise une autre approche de la question du péché. Loin de tomber dans le catalogue des manquements, la confession peut déboucher sur un horizon plus large où le rôle du prêtre comme pasteur est valorisé.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un espace dédié</strong></p> <p class="spip">En aménageant une véritable pièce pour la célébration du sacrement, on privilégie la qualité du lieu (décoration soignée, fleurs, etc.). Il arrive qu'on instaure un lieu de la Parole - par exemple, une table basse avec une Bible et une bougie. On accorde de l'attention à l'éclairage, à la qualité et à la disposition des sièges. Il est assez fréquent qu'on évite un dispositif en vis-à-vis. La présence d'une icône ou d'une croix, parfois même un vitrail, achèvent de conférer à l'espace son statut de "chapelle de la réconciliation". C'est sans doute ce type d'espace qui permet le mieux de célébrer le sacrement en déployant les gestes et attitudes, notamment l'imposition des mains par le prêtre sur le pénitent.</p> <p class="spip">Cette typologie met déjà clairement en lumière que ces divers aménagements manifestent des approches différentes du sacrement, du rôle du ministère ordonné et peut-être même des options théologiques diversifiées concernant le péché et le pardon.</p> <p class="spip">Patrick Prétot</p></div> Célébrer la pénitence et la réconciliation http://liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html http://liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html 2015-03-11T10:44:10Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Carême Le temps du carême Ce sacrement se passe en quatre temps : <br />1. S'accueillir mutuellement <br />2. Ecouter la parole de Dieu <br />3. Confesser l'amour de Dieu en même temps que notre péché <br />- Examen de conscience <br />- Prière et contrition <br />- Reconnaissance et aveu <br />- Signe de conversion <br />4. Accueillir le pardon de Dieu pour en être les témoins <br />Les attitudes <br />Pour recevoir la parole de Dieu et en découvrir les appels, prêtre et pénitent sont assis. Arrive le moment de la confession : en prenant une nouvelle attitude - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Careme,341-+.html" rel="tag">Carême </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-temps-du-careme-+.html" rel="tag">Le temps du carême</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton4633.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Ce sacrement se passe en quatre temps :</p> <p class="spip">1. S'accueillir mutuellement</p> <p class="spip">2. Ecouter la parole de Dieu</p> <p class="spip">3. Confesser l'amour de Dieu en même temps que notre péché</p> <p class="spip">- Examen de conscience</p> <p class="spip">- Prière et contrition</p> <p class="spip">- Reconnaissance et aveu</p> <p class="spip">- Signe de conversion</p> <p class="spip">4. Accueillir le pardon de Dieu pour en être les témoins</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip">Les attitudes</strong></p> <p class="spip">Pour recevoir la parole de Dieu et en découvrir les appels, prêtre et pénitent sont assis. Arrive le moment de la confession : en prenant une nouvelle attitude corporelle, prêtre et pénitent soulignent la particularité de cette démarche.</p> <p class="spip"><i class="spip">"Selon la disposition des lieux, prêtres et pénitent se mettent dans l'attitude de prière qui leur convient le mieux, au moment de donner et de recevoir le signe sacramentel du pardon de Dieu"</i></p> <p class="spip">La posture du prêtre, au moment où il va prononcer la parole qui relève, évoque le Seigneur ressuscité qui relève les morts : c'est la position debout. La posture traditionnelle du pénitent est celle de l'agenouillement, qui suggère sa fragilité et son désir d'être relevé ; l'abaissement puis le relèvement constituent une belle appropriation du mystère pascal. A genoux, le pénitent garde les yeux fermés ou fixés sur la croix ou l'icône.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La prière avant l'absolution</strong></p> <p class="spip">Après le dialogue et avant l'absolution, cette prière peut-être prononcée par le prêtre et le pénitent ou par le pénitent seul.</p> <p class="spip"><i class="spip">"Elle permet de faire le lien avec le dialogue précédent, qui relève Dieu à l'oeuvre dans la conversion du pénitent, et la parole sacramentelle qui révèle le pardon" (Rituel p 38)</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière commune du prêtre et du pénitent</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">"Chaque fois que c'est possible, prêtre et pénitent prient ensemble" (Rituel p 39)</i></p> <p class="spip">Par cette prière commune - pratique qui a eu cours entre le VIème et le XIIème siècle -, le rituel montre bien que le sacrement a trois acteurs : Dieu, l'Eglise et le pénitent. Dans le cas où la rencontre a pris la forme d'un long entretien, prier ainsi permet de se situer dans l'ordre de la grâce et non pas seulement dans l'ordre du conseil ou de l'écoute.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans la célébration individuelle</strong></p> <p class="spip">Le Rituel offre deux possibilités :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Sois le Notre-Père (le prêtre peut le proposer en disant, par exemple : Prions ensemble le Père qui pardonne nos péchés ; soit des extraits de psaumes." (Rituel, n°73 - 75)</i></p> <p class="spip">Il est nécessaire de mettre à disposition du pénitent le(s) texte(s) choisi(s).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans la célébration communautaire</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">"L'assemblée se met debout, ou à genoux, ou encore s'incline pour une prière où, tous ensemble reconnaissent qu'ils sont pécheurs et demandent à Dieu son pardon" (Rituel, n° 117)</i></p> <p class="spip">L'aspect communautaire est souligné par l'invitation suggérée :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Confessons nos péchés et prions les uns pour les autres" (Rituel n°118)</i></p> <p class="spip">La prière de l'assemblée peut prendre plusieurs formes. Elle comporte toujours le <i class="spip">Notre Père</i> (Rituel n°117). La première forme comporte la récitation du "Je confesse à Dieu" suivie du <i class="spip">Notre Père</i>(Rituel n° 118) ; la seconde forme comporte une prière litanique évoquant des actes de salut posés par Jésus - "il est souhaitable que soient ajoutées des invocations qui feraient écho aux lectures choisies" (Rituel p. 58) - et suivie du <i class="spip">Notre Père</i> (Rituel n° 119) ; la troisième suggère un chant au Christ - "affirmation de la foi en la victoire du Christ sur la mort et sur le mal" (Rituel p 60) - suivi du <i class="spip">Notre Père</i>(Rituel n° 120)</p> <p class="spip">Quelque soit la forme, une oraison est suggérée (Rituel n° 121 - 122), avec la mention "éventuellement" ; le Rituel veut éviter l'impression de surcharge.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière du pénitent seul</strong></p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Dans la célébration individuelle</strong> </i></p> <p class="spip">Si le pénitent s'exprime seul, il prononce le plus souvent "l'acte de contrition" qui énonce le regret du péché et l'espérance mise dans "le secours de la sainte grâce" pour la conversion à venir. Si ce texte n'est pas connu, il convient de le mettre à disposition.</p> <p class="spip">Cette précaution vaut <i class="spip">a fortiori</i> si l'on propose de dire l'une ou l'autre formule parmi les sept propositions du Rituel. Comme le pénitent ne peut pas les avoir lues avant de choisir celle qu'il retient, il vaut mieux avoir choisi pour lui. On trouve du n°77 au n° 84 trois prières au Père dont voici la première :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Père, j'ai péché contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends pitié du pécheur que je suis"</i> (Rituel n°78)</p> <p class="spip">On trouve ensuite quatre prières adressées au Christ, dont voici la première :</p> <p class="spip"><i class="spip">"Jésus, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de moi, pécheur"</i> (Rituel n° 77)</p> <p class="spip">Puis encore une prière adressée au trois Personnes de la Trinité (Rituel n° 84). Le Rituel envisage aussi que le pénitent s'exprime spontanément.</p> <p class="spip">La prière personnelle du pénitent est si importante que "le prêtre ne donnera jamais l'absolution pendant ce temps-là" (Rituel n°76), car alors il ferait peu de cas de cette prière et empêcherait le pénitent d'entendre les paroles d'absolution.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Dans les célébrations communautaires</i> </strong></p> <p class="spip">Le pénitent prie avec ses frères selon les formes exposées ci-dessus. Si, en arrivant auprès du prêtre, il veut reprendre une prière personnelle de confession, ce sera une formule très brève. Par exemple : <i class="spip">"Jésus, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de moi, pécheur".</i></p> <p class="spip"><i class="spip">CNPL - Magazine Célébrer n° 347</i></p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Plusieurs articles vous sont proposés pour aller plus loin :</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">Le sens, l'origine du carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mercredi-des-cendres.html" class="spip_out">Mercredi des cendres, entrée en carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Meditation-sur-le-careme.html" class="spip_out">Méditation sur le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-mi-Careme.html" class="spip_out">Qu'est-ce que la mi-carême ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Origines-du-careme-dans-l-histoire.html" class="spip_out">Origine du carême dans l'histoire</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le carême un temps de conversion :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-Careme-un-temps-pour-se.html" class="spip_out">Le carême, un temps pour se préparer dans la prière</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html" class="spip_out">Faire examen de conscience aujourd'hui</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html" class="spip_out">Dieu nous a réconcilié avec lui par le Christ (ou la conversion : le fruit de la Parole)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html" class="spip_out">Célébrer la pénitence et la réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/careme/propositions-pour-un-careme-en-ligne.html" class="spip_out">Propositions pour le carême en ligne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Tenez-ferme-Message-du-pape.html" class="spip_out">Message du Saint Père pour le carême 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/" class="spip_out">Comment vivre le carême avec Jésus ?</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">La préparation des célébrations durant le carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-chants-pour-le-temps-du-careme.html" class="spip_out">Proposition de chants pour le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html" class="spip_out">Célébration diocésaine du sacrement de réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Les-scrutins-trois-rites.html" class="spip_out">Les scrutins, trois rites pénitentiels pour les catéchumènes durant le carême.</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-careme-des-baptises,3609.html" class="spip_out">Le carême des baptisés</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html" class="spip_out">Fleurir le temps du carême</a></p></div> Célébration diocésaine du sacrement de réconciliation http://liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html http://liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html 2014-02-13T16:34:29Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin Carême Le temps du carême Depuis plusieurs annés, le diocèse de Luçon (Vendée) fait l'expérience d'un après-midi de célébration du sacrement de réconciliation, un dimanche de Carême. Mgr Michel Santier voulait proposer aux fidèles du diocèse une célébration festive, et d'autre part, inviter à une expérience de communion diocésaine. <br />Le déroulement de la célébration <br />Après un temps de répétition musicale, l'assemblée entre en prière par des chants de louange, et les prêtres – une quarantaine chaque année pour une assemblée d'environ 700 - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Careme,341-+.html" rel="tag">Carême </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-temps-du-careme-+.html" rel="tag">Le temps du carême</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton3633.jpg" alt="" align="right" width="162" height="135" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Depuis plusieurs annés, le diocèse de Luçon (Vendée) fait l'expérience d'un après-midi de célébration du sacrement de réconciliation, un dimanche de Carême. Mgr Michel Santier voulait proposer aux fidèles du diocèse une célébration festive, et d'autre part, inviter à une expérience de communion diocésaine.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le déroulement de la célébration</strong></p> <p class="spip">Après un temps de répétition musicale, l'assemblée entre en prière par des chants de louange, et les prêtres – une quarantaine chaque année pour une assemblée d'environ 700 personnes – se rassemblent pour la procession d'entrée, derrière la croix et l'évangéliaire.</p> <p class="spip">L'évêque ouvre alors la célébration qui se développe selon un thème retenu en fonction de la vie du diocèse (par exemple, en cette année sacerdotale, le thème retenu était celui du ministère de prêtre, au service de la réconciliation). Quelques témoignages, préparés selon ce thème, situent la démarche de conversion : leur dimension personnelle parle bien à l'assemblée.</p> <p class="spip">Les enfants, installés au premier rang, sont invités, après le temps de l'accueil, à rejoindre les salles où des catéchistes leur proposent un temps et une catéchèse adaptés : la préparation au sacrement du pardon, pour ceux qui l'ont déjà reçu ; une catéchèse plus longue, avec un temps de détente, pour les 3-8 ans.</p> <p class="spip">Après la prière pénitentielle, se déroule la liturgie de la Parole : deux lectures bibliques, avec le psaume, et l'enseignement de l'évêque qui prend le temps de développer, à partir des textes, le contenu spirituel du thème retenu pour le diocèse et le sens de la démarche du pardon. Vient alors le temps de la confession de l'amour de Dieu et de l'examen du cœur de chacun. À partir des textes, deux lecteurs invitent à rendre grâce au Seigneur et à se préparer à la confession. Les participants ont en main une feuille qui comporte les chants, les textes, l'examen de conscience, et des propositions de prière personnelle pendant le temps de l'accusation.</p> <p class="spip">L'accueil du pardon commence par une démarche qui rappelle le baptême : l'évêque bénit l'eau qui est portée par un diacre dans des vasques où chacun, avant la confession personnelle, viendra se signer ou se laver le visage. Les enfants qui vivent ce sacrement sont revenus pour cette procession qu'ils accompagnent avec des lumières.</p> <p class="spip">Puis, les prêtres se rassemblent dans le chœur et disent une prière pour l'assemblée ; celle-ci répond par une prière pour les prêtres. Ils vont toucher l'eau sainte, les premiers, avant de se répartir dans les lieux prévus pour l'aveu (à chaque lieu se trouvent une icône, une lumière, une formule de demande de pardon). On a pris soin, en présentant la confession, de bien distinguer entre aveu des péchés et accompagnement spirituel, même si on sait que des personnes auront besoin de s'exprimer longuement, et que le temps du dialogue peut être fécond pour la conversion. Pendant ce temps, l'orgue et l'orchestre alternent leur accompagnement musical de la prière, de façon discrète. Avant la fin de la célébration, les enfants de 3 à 8 ans rejoignent l'assemblée, pour un temps joyeux et expressif de l'action de grâce, qui inclut la proposition d'un signe de conversion et d'une offrande pour le CCFD.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les enjeux et les fruits de cette célébration</strong></p> <p class="spip">Il s'agit d'un temps fort diocésain, voulu par l'évêque, permettant de faire travailler ensemble des groupes d'Église qui sont souvent à distance les uns des autres et qui découvrent leurs capacités à réaliser ainsi un bel acte ecclésial.</p> <p class="spip">La célébration, en effet, est un beau moment de vie sacramentelle : on découvre que le Rituel de la pénitence et de la réconciliation, déployé dans le temps, fait bien vivre les accents essentiels d'une démarche ecclésiale en Carême. La présence de nombreux prêtres permet aussi à beaucoup de fidèles de retrouver le sens de la confession et de l'accueil personnel du pardon. De plus, pour ceux-ci, le fait de commencer la confession par une action de grâce porte du fruit : des personnes continuent de vivre cette pratique.</p> <p class="spip">L'écoute des témoignages, de la parole de Dieu et de l'enseignement donné par l'évêque est attendue comme un moment d'intériorisation, mais aussi de réflexion sur les orientations ecclésiales pour ce temps : l'année sacerdotale, les Assises de la Mission sont au cœur de la vie actuelle de notre diocèse.</p> <p class="spip">L'assemblée (invitée chaque année dans une église différente) est composée de membres du Renouveau, de religieuses, de jeunes parents venant avec leurs enfants, et de chrétiens du secteur qui accueille. Dans ce cadre, viennent aussi des personnes en recherche d'une démarche personnelle de conversion. Quelques témoignages, après la célébration, nous en donnent parfois les fruits qui nous encouragent pour que soient redécouvertes la beauté et la force du sacrement de réconciliation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les conditions pour une mise en œuvre</strong></p> <p class="spip">La mise en œuvre de cette célébration suppose la collaboration d'un bon groupe de bénévoles. Nous faisons une seule réunion de préparation, six semaines avant la célébration : nous prenons le temps de la prière et d'un échange sur les textes (que nous transmettons à notre évêque) et nous envisageons tous les détails de la célébration, en nous répartissant les rôles. La communication se fait par le service diocésain (affiches et tracts, journaux, RCF, revue diocésaine) ; l'invitation aux jeunes parents n'est efficace que si elle passe par des mouvements d'Église, par la catéchèse, puis... par le bouche-à-oreilles et par internet.</p> <p class="spip">Il demeure que cette célébration est une bonne expérience sacramentelle et ecclésiale : le groupe de préparation est heureux de s'y investir, le secteur qui accueille est toujours prêt à se mobiliser, les participants sont visiblement bien engagés dans la démarche, l'évêque y trouve un bon lieu d'enseignement et les prêtres entrent bien dans la dynamique de la célébration. Cette démarche prend sa place dans la pastorale diocésaine des sacrements : d'autres expériences sont proposées dans les paroisses, comme les « journées non-stop » de célébration du pardon.</p> <p class="spip">Extrait de la revue Célébrer n° 377 Paul Pouplin, Prêtre du diocèse de Luçon</p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Plusieurs articles vous sont proposés pour aller plus loin :</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">Le sens, l'origine du carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mercredi-des-cendres.html" class="spip_out">Mercredi des cendres, entrée en carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Meditation-sur-le-careme.html" class="spip_out">Méditation sur le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-mi-Careme.html" class="spip_out">Qu'est-ce que la mi-carême ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Origines-du-careme-dans-l-histoire.html" class="spip_out">Origine du carême dans l'histoire</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le carême un temps de conversion :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-Careme-un-temps-pour-se.html" class="spip_out">Le carême, un temps pour se préparer dans la prière</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html" class="spip_out">Faire examen de conscience aujourd'hui</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html" class="spip_out">Dieu nous a réconcilié avec lui par le Christ (ou la conversion : le fruit de la Parole)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html" class="spip_out">Célébrer la pénitence et la réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/careme/propositions-pour-un-careme-en-ligne.html" class="spip_out">Propositions pour le carême en ligne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Tenez-ferme-Message-du-pape.html" class="spip_out">Message du Saint Père pour le carême 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/" class="spip_out">Comment vivre le carême avec Jésus ?</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">La préparation des célébrations durant le carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-chants-pour-le-temps-du-careme.html" class="spip_out">Proposition de chants pour le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html" class="spip_out">Célébration diocésaine du sacrement de réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Les-scrutins-trois-rites.html" class="spip_out">Les scrutins, trois rites pénitentiels pour les catéchumènes durant le carême.</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-careme-des-baptises,3609.html" class="spip_out">Le carême des baptisés</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html" class="spip_out">Fleurir le temps du carême</a></p></div> Faire examen de conscience aujourd'hui http://liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html http://liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html 2013-02-15T15:40:01Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin Carême Le temps du carême Naguère, on l'appelait « examen de conscience ». Mais cet « exercice de piété » était souvent devenu un bilan moral axé sur la seule recherche du péché. En l'appelant « relecture de la vie » ou « prière d'alliance », la pratique ignatienne rappelle qu'il s'agit d'une authentique démarche spirituelle. L'intention est d'en décrire ici le mouvement, qui comporte trois temps. <br />Premier temps : l'action de grâce <br />Comment ? Il s'agit d'un dossier sur le péché et l'on nous invite à l'action de grâce ? Est-ce opportun ? C'est - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Careme,341-+.html" rel="tag">Carême </a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-temps-du-careme-+.html" rel="tag">Le temps du carême</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton821.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Naguère, on l'appelait « examen de conscience ». Mais cet « exercice de piété » était souvent devenu un bilan moral axé sur la seule recherche du péché. En l'appelant « relecture de la vie » ou « prière d'alliance », la pratique ignatienne rappelle qu'il s'agit d'une authentique démarche spirituelle. L'intention est d'en décrire ici le mouvement, qui comporte trois temps.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Premier temps : l'action de grâce</strong></p> <p class="spip">Comment ? Il s'agit d'un dossier sur le péché et l'on nous invite à l'action de grâce ? Est-ce opportun ? C'est même nécessaire !</p> <p class="spip">En effet, se reconnaître pécheur c'est confesser que l'on s'est dérobé à Dieu, au don qu'il nous fait de sa présence, de sa parole, de son action. Il est donc indispensable de confesser d'abord le don de Dieu. Avant de me demander ce que je n'ai pas fait pour Dieu, il convient que je me demande ce qu'il a fait, lui, pour moi (et pour d'autres). C'est la première des politesses envers quelqu'un qui est toujours le premier à nous aimer (voir Jean 4, 19).</p> <p class="spip">Cela suppose que l'on admette, dans la foi, une réalité invisible : Dieu ne cesse d'être présent et agissant dans le monde, dans le cœur de tous les hommes. Le Père ne cesse de poursuivre son immense dessein : amener tous les hommes à vivre en communion avec lui et entre eux (voir Éphésiens 1, 10). Le Fils ne cesse d'être l'ouvrier de ce dessein (comme dans Jean 5, 17) en nous communiquant son Esprit (voir Corinthiens 12, 4-11).</p> <p class="spip">Mais Dieu demeure un Dieu qui se cache (Isaïe 45, 15). Pour voir sa trace il ne faut pas rester à la surface des choses et des gens ; il faut descendre dans leur profondeur, là où se cache le réel, celui dont parlait Karl Rahner : « Le réel a un centre et ce centre est un cœur. »</p> <p class="spip">Or, la relecture se situe normalement à la fin d'une journée (1). Il est donc indispensable qu'elle commence par une mise au calme.</p> <p class="spip">Ma tête bourdonne des mille pensées qui l'ont occupée ; ma sensibilité frissonne encore de ce qui l'a émue. Je vais laisser s'apaiser ce mouvement, de la manière dont j'ai expérimenté l'efficacité : telle position de mon corps, écoute d'une musique, yeux clos…</p> <p class="spip">Puis, je me rends présent à Dieu qui ne cesse d'être présent à moi.</p> <p class="spip">Je me passe alors le film des événements qui ont tissé ma journée depuis mon lever jusqu'à maintenant : travaux, détentes, conversations, rencontres, lectures. Je peux aussi dérouler le film à l'envers, de maintenant à mon coucher. Je peux même, sans ordre établi, laisser remonter à ma mémoire les événements de la journée qui m'ont le plus « affecté », touché d'une manière positive ou négative. Et je m'interroge : comment, en toute cette vie, la sainte Trinité a-t-elle été présente et agissante ?</p> <p class="spip">Elle a pu agir en moi, à l'insu des autres, en m'accordant une grâce repérable de lumière, de force, de paix, d'espérance, aussi bien au milieu de mes activités que pendant un temps de prière. Sa bonté a pu m'atteindre par la médiation d'autres personnes qui m'ont témoigné confiance, compréhension, amitié, indulgence et ainsi m'ont aidé à vivre. Le comportement évangélique d'un collègue de travail m'a impressionné. J'ai été critiqué pour ma conduite et ainsi amené à une salutaire remise en question de moi-même.</p> <p class="spip">Je peux encore reconnaître l'action de Dieu en d'autres personnes très éloignées de moi dans l'espace (et même dans le temps) et dont les agissements me sont connus par les seuls médias. J'ai la conviction que chaque fois qu'un homme ou une femme agit en faveur de la vie et de la vie en communion il obéit, qu'il le sache ou non, à l'influence de l'Esprit Saint qui est Dieu - communion. C'est de cette merveille cachée que je rends grâce. Je m'habitue ainsi à « trouver Dieu en toutes choses », je renforce l'unité entre ma foi et ma vie la plus ordinaire, j'y puise force et dynamisme pour mon agir personnel..</p> <p class="spip"><strong class="spip">Second temps : le temps du pardon</strong></p> <p class="spip">Moi, aujourd'hui, je n'ai pas toujours été présent à Dieu. Il m'est arrivé de le traiter avec désinvolture en ne lui accordant ni le moindre temps de prière ni la moindre attention. Je n'ai pas non plus été présent aux autres. Je ne leur ai pas manifesté la charité du Christ par ma bonté, mon souci de justice, de partage. Me voici donc confronté au péché, à mon péché. À ce moment de la relecture, je vais entrer dans une démarche en tous points identique à celle que je fais lorsque je célèbre le sacrement de réconciliation.</p> <p class="spip">Une remarque préalable s'impose pour que ne soient pas faussées ces deux démarches : le péché n'est rien d'autre qu'un refus d'amour conscient, libre et volontaire ; refus d'être aimé par Dieu ou par un autre.</p> <p class="spip">La démarche où m'engage le péché est une suite de confessions au sens premier de déclaration, affirmation. Avec une lucidité sans complaisance je reconnais que j'ai été capable de cette injustice, de cette méchanceté, de ce mépris de l'autre. Je fais partie de la caravane humaine. Je ne suis pas pire que les autres, mais pas meilleur non plus. Le péché est une réalité universelle (voir Romains 3) ; j'y participe. Il est une réalité intérieure à tout être humain ; j'en fais l'expérience. En moi aussi cohabitent la loi de l'Esprit et la loi du péché qui m'entraîne à faire le mal que je ne voudrais pas (voir Romains 7).</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">Je confesse que ma vérité est d'être capable de bien et de mal</i>, d'amour et de non-amour, que je ne suis pas tout puissant ni pour le bien ni pour le mal, que ma liberté est seulement humaine. Je comprends que je ne dois pas m'épuiser à me vouloir trop pur. Je m'accepte moi-même « imparfait, tantôt saint à demi, tantôt à demi-coupable, avec les remous incessants d'ombre et de lumière qu'est une âme vivante. »</p> <p class="spip">Dans la relecture, je mets à profit ce moment de vérité pour opérer un discernement : comment ai-je été amené à commettre ce manque d'amour ? Par quel désir ? Par quel événement ? Quand ai-je dévié du chemin de grâce où je marchais ? Par quelle ruse de l'Ennemi ai-je été trompé, une fois de plus ? Je repère ainsi les mouvements qui se produisent en moi et leur jeu occasionnel ou habituel.</p> <p class="spip">Pauvre d'amour, je ne me dépite pas. Le dépit est une réaction de l'amour-propre déçu de voir brisé son rêve de perfection. Or je consens à être imparfait. Je ne me décourage pas, car je consens à n'être pas saint une fois pour toutes, et je sais que Dieu est patient avec moi parce qu'il a confiance en moi, à la force de son Esprit en moi. Je ne me méprise pas, comme si j'étais tout mauvais. Je ne me hais point, si ignoble que soit mon péché, car je sais que « Dieu n'a de haine pour aucune de ses créatures » et qu'il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. Je ne reste pas replié sur un remords qui ne conduit qu'à une tristesse paralysante.</p> <p class="spip">Je vais vers Jésus. Il est lucide ; il sait ce qu'il y a dans le cœur des hommes (Jean 2, 25). Il ne me condamne pas. Il ne m'enferme ni dans mon passé ni dans mon péché. Comme à la femme adultère, il m'ouvre un avenir. Il me dit : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jean 8, 11), tu peux ne plus pécher.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Je confesse qu'il me pardonne, à sa manière à lui. Pour moi, pardonner à quelqu'un le mal qu'il m'a fait c'est passer du ressentiment envers ce quelqu'un, de la rancune, la colère, la haine peut-être, à des sentiments de bienveillance, de bonté. Dieu, lui, quand il pardonne, ne change pas de sentiments. Quoi que j'aie fait, si grand soit mon refus d'amour, il ne cesse jamais de m'aimer. Son amour est de toujours à toujours, parce que, depuis toujours il est totalement gratuit. Il ne m'aime pas pour mes qualités, pour mes vertus. Il m'aime simplement parce qu'il n'est qu'amour et que je suis moi. Pardonner, pour lui, c'est donner son amour à la perfection, sans trêve, sans retour.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Je confesse que mon premier lien avec Jésus est mon péché, non pas ce que j'ai fait pour lui, mes sacrifices, ma fidélité, mes engagements, mais mon péché. Je confesse que la première chose que j'ai à faire parce que c'est celle qu'il attend de moi est de me laisser laver par lui. Ce qui me donne d'avoir part avec lui (comme il l'a dit à Pierre), c'est de lui permettre d'être toujours d'abord mon Sauveur, celui qui enlève mon péché avec celui du monde (voir Jean 13, 6-9) Avec l'Église, le samedi saint, je confesse que le péché est une « heureuse faute », une chance (si douloureux qu'il soit de ne pas aimer l'Autre et les autres comme ils l'attendent et comme on le voudrait tant soi-même) parce qu'il me permet de goûter cette merveille incompréhensible aux hommes : être aimé, tel qu'on est, d'un amour totalement gratuit.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Je confesse enfin que Jésus comble ma pauvreté. Il me communique son Esprit, le Souffle qu'il a eu en lui pour aimer son Père et ses frères ; il me rend ainsi capable d'aimer mieux, moi aussi, mon Père et mes frères. Il me donne accès à la première Béatitude. Je suis un pauvre heureux. Confessant que je suis pauvre d'amour, j'offre à Dieu un espace où il peut venir à moi, agir dans mon histoire, y déployer toute la richesse de son être qui est communion.</p> <p class="spip">Je comprends mieux la formule de l'acte de contrition : « de ne plus vous offenser et de faire pénitence. » Personne, après s'être confessé, n'a définitivement évité d'y retomber. Ce que Dieu attend de moi c'est que je fasse tout mon possible pour ne pas pécher à l'avenir. Mais le fruit à retirer du sacrement de réconciliation et de toute demande de pardon n'est pas d'être impeccable ; il est essentiellement de confesser l'amour incessant et gratuit de Dieu pour le pauvre d'amour que je confesse être. Cette confession de foi est essentielle et toujours première. Mais la foi doit devenir « active par la charité » (Galates 5, 6). Cette charité, reçue gratuitement, il revient à ma liberté, habitée par l'Esprit Saint, de l'exprimer dans mes actes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Troisième temps : regard sur demain</strong></p> <p class="spip">Que vais-je faire demain ? Que me dit mon agenda ? Je ne choisirai pas certaines de mes activités : elles me sont imposées par ma profession, ma vie en famille ou en communauté, mes engagements. Je ne choisirai pas certaines personnes : je vis ou je travaille avec elles. La première chose que j'ai à faire est de consentir à la réalité des personnes et des choses. Facile ou difficile, c'est dans cette réalité que j'aurai à vivre, confiant dans le Père et en communion avec les autres, comme Jésus l'a fait, avec lui et grâce à lui.</p> <p class="spip">Je pourrai choisir des activités, une détente, un loisir ; je pourrai choisir de rencontrer telle ou telle personne, de passer du temps avec elle : il y aura de l'imprévu dans ma journée, petit ou grand. Par définition, je ne l'aurai pas choisi. Il dépend de moi de l'accepter. Il sera peut-être pour moi le choc de l'avenir, le signe d'un chemin nouveau où j'ai à m'engager.</p> <p class="spip">Je peux tirer profit de mes expériences passées, des rencontres de Dieu, même modestes, que j'ai déjà faites, dans ma prière et dans ma vie, de ce que Dieu m'a appris. Fort de ces grâces déjà reçues, confiant que Dieu m'en donnera d'autres, je me découvre prêt « à un nouveau départ, dans une lumière nouvelle, pour une reprise de ma responsabilité à neuf, grâce à une correction de trajectoire, un changement de parcours, l'abandon d'un chemin sans issue » (2).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le sens de mon action</strong></p> <p class="spip">Il dépend de moi de donner un sens à tout ce que je ferai, imposé ou choisi. Le sens, c'est à la fois la signification et la direction. Dieu n'a pas décidé à l'avance que j'agirai comme ceci ou comme cela. C'est moi qui le déciderai. Lui voudra ce que je voudrai et le fera avec moi. Je suis le collaborateur de Dieu (1 Corinthiens 3, 9 ), le serviteur du Christ (1 Corinthiens 4, 1). Je suis, pour ma part, membre de son Corps qui est l'Église (1 Corinthiens 12, 27). Par tout ce que je ferai, demain, je permettrai au Christ d'exprimer son service du Père et de ses frères. Je serai, par tout mon être, une nuance unique, irremplaçable, de son amour pour l'humanité. Je le serai dans la réalité concrète, modeste de chacun de mes comportements sans cesse inspiré et soutenu par l'Esprit Saint.</p> <p class="spip">Il y a une tension entre l'action immense, universelle du Christ dans le monde et mon action limitée par l'espace où elle se déroule et par mes capacités. Cette tension je la vis au quotidien. Elle est ma participation « au mystère de l'Incarnation où Celui qui est toujours plus grand s'enfonce dans notre quotidien mesquin et étroit » (3).</p> <p class="spip">« <i class="spip">Être aux dimensions du plus vaste mais se tenir au plus étroit, c'est chose divine.</i> » (Un jésuite anonyme du 17e siècle)</p> <p class="spip">Jean-Baptiste Testemale s.j.</p> <p class="spip">D'après un article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°310, février 2002, p 20-24</p> <p class="spip">1. Fin de journée ou fin de semaine. La relecture peut se faire aussi sur le lieu de travail, pendant la pause du déjeuner ou à n'importe quel moment. L'important est qu'elle porte sur le temps écoulé depuis la veille au même moment.</p> <p class="spip">2. H.P Kolvenbach, <i class="spip">Supérieur général de la Compagnie de Jésus</i> : conférence à Toulouse en 1996.</p> <p class="spip">3. Dito.</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : CIRIC</i></p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">Plusieurs articles vous sont proposés pour aller plus loin :</strong> </h3> <p class="spip"><strong class="spip">Le sens, l'origine du carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-mercredi-des-cendres.html" class="spip_out">Mercredi des cendres, entrée en carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Meditation-sur-le-careme.html" class="spip_out">Méditation sur le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/La-mi-Careme.html" class="spip_out">Qu'est-ce que la mi-carême ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Origines-du-careme-dans-l-histoire.html" class="spip_out">Origine du carême dans l'histoire</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">Le carême un temps de conversion :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-Careme-un-temps-pour-se.html" class="spip_out">Le carême, un temps pour se préparer dans la prière</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Faire-examen-de-conscience-aujourd.html" class="spip_out">Faire examen de conscience aujourd'hui</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Dieu-nous-a-reconcilie-avec-lui.html" class="spip_out">Dieu nous a réconcilié avec lui par le Christ (ou la conversion : le fruit de la Parole)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebrer-la-penitence-et-la.html" class="spip_out">Célébrer la pénitence et la réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/careme/propositions-pour-un-careme-en-ligne.html" class="spip_out">Propositions pour le carême en ligne</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Tenez-ferme-Message-du-pape.html" class="spip_out">Message du Saint Père pour le carême 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://jesus.catholique.fr/questions/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/comment-vivre-le-careme-avec-jesus/" class="spip_out">Comment vivre le carême avec Jésus ?</a></p> <p class="spip"><strong class="spip">La préparation des célébrations durant le carême :</strong></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-chants-pour-le-temps-du-careme.html" class="spip_out">Proposition de chants pour le carême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Celebration-diocesaine-du.html" class="spip_out">Célébration diocésaine du sacrement de réconciliation</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Les-scrutins-trois-rites.html" class="spip_out">Les scrutins, trois rites pénitentiels pour les catéchumènes durant le carême.</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-careme-des-baptises,3609.html" class="spip_out">Le carême des baptisés</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps-du-Careme.html" class="spip_out">Fleurir le temps du carême</a></p></div> Pardon et réconciliation dans la célébration de l'Eucharistie [3] http://liturgiecatholique.fr/Pardon-et-reconciliation-dans-la,823.html http://liturgiecatholique.fr/Pardon-et-reconciliation-dans-la,823.html 2007-08-16T09:43:18Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin La préparation pénitencielle <br />Ainsi, comme indiqué plus haut, la préparation pénitentielle peut prendre quatre formes selon le Missel. <br />Première forme : « Je confesse à Dieu. » Il est évident que c'est la forme la plus proche du sacrement de la réconciliation, puisqu'il s'agit d'un de ses éléments qui a été importé dans l'eucharistie. Au moment du sacrement de réconciliation, le fidèle (ou l'assemblée) prononce : « Je confesse à Dieu tout puissant… » Donc, sa couleur propre fait allusion au sacrement de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton823.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">La préparation pénitencielle</strong></p> <p class="spip">Ainsi, comme indiqué plus haut, la préparation pénitentielle peut prendre quatre formes selon le Missel.</p> <p class="spip"> Première forme : « Je confesse à Dieu. » Il est évident que c'est la forme la plus proche du sacrement de la réconciliation, puisqu'il s'agit d'un de ses éléments qui a été importé dans l'eucharistie. Au moment du sacrement de réconciliation, le fidèle (ou l'assemblée) prononce : « Je confesse à Dieu tout puissant… » Donc, sa couleur propre fait allusion au sacrement de réconciliation, sans en être la célébration, bien sûr.</p> <p class="spip"> Deuxième forme : « Seigneur, accorde-nous ton pardon… Nous avons péché contre toi… » Son appui et sa spiritualité sont plutôt dans la prière des psaumes. Cette petite prière dialoguée, qui est la forme la plus brève, pourrait presque être trouvée telle quelle dans le psautier. Sa couleur est donc différente : la prière des psaumes, c'est la prière du Christ lui-même ; et nous reprenons à notre compte la prière du Christ.</p> <p class="spip"> Troisième forme : « Seigneur, Jésus, envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes… Prends pitié de nous » ou d'autres variantes. Là, il s'agit de litanies, comme dans la litanie des saints, comme dans la Liturgie des Heures à la fin de la prière du matin et du soir. La forme est différente ; ce n'est pas tout à fait la prière universelle, c'est une prière avec une titulature au Christ à qui on s'adresse en disant : « Toi qui… ». Il y a toujours deux faces : « Toi qui » suivi d'un qualificatif qui oriente notre regard, puis une demande « Toi qui as livré ta vie par amour, regarde-nous. »</p> <p class="spip"> Quatrième forme : l'aspersion d'eau bénite. Elle est totalement appuyée sur le sacrement de baptême, puisqu'elle en est comme un renouvellement, plus exactement, une mémoire. Et la prière qui l'accompagne mentionne notre baptême.</p> <p class="spip">Ainsi, chacune de ces quatre formes a sa manière propre, et nous pouvons apprécier leur grande richesse et diversité. C'est pourquoi, il est bon de varier les différentes formes, pour permettre le ressourcement du plus grand nombre, en respectant le tempérament de chacun, selon les périodes de l'année. Tantôt on s'appuie sur la miséricorde du sacrement de réconciliation, tantôt sur le baptême qui nous a fait entrer dans la vie du Christ et qui nous a réconciliés avec Dieu, tantôt on s'appuie sur la prière des psaumes – prière du Christ, tantôt sur les litanies de supplication au Christ.</p> <p class="spip">L'une de nos principales difficultés pour cette préparation pénitentielle tient au fait qu'aujourd'hui le sacrement de réconciliation n'est pas toujours en très bon état. Sa fréquentation reste faible, et on voit des gens venir à la messe du dimanche qui sont très peu pratiquants du sacrement de réconciliation. Avec bonne volonté, des prêtres et des laïcs compensent cela par une insistance plus grande sur la préparation pénitentielle, et parfois même jusqu'à quelque chose qui s'approche du sacrement, mais qui ne peut jamais l'être en totalité. Ce n'est pas une bonne chose : c'est trop peu pour le sacrement de réconciliation qui n'est pas honoré, et c'est trop pour l'eucharistie qui ne peut porter deux sacrements. C'est ainsi qu'on voit malheureusement, encore trop souvent, des litanies adressées au Christ qui sont de véritables confessions des péchés ! « Nous qui sommes si souvent coupés de nos frères parce que nous sommes méchants, égoïstes, etc. Prends pitié de nous ! » On a vu, dans les Missels, dans les revues, se répandre des litanies où le regard était toujours orienté sur nous : « Pour tous nos manques d'amour, Seigneur regarde-nous et prends pitié ».</p> <p class="spip">La préparation pénitentielle est presque l'inverse de cette démarche. Il s'agit pour nous de regarder la miséricorde de Dieu qui est sur le visage du Christ et de le supplier dans la prière. Ce qui importe c'est notre conversion, or la conversion consiste justement à tourner notre regard vers lui et pas vers nous, à nous détourner d'une certaine manière du penchant à nous complaire dans nos péchés. Bien sûr, nous nous reconnaissons pécheur, mais reconnaître et dire ses péchés a toute sa place dans la célébration du sacrement de la réconciliation, pas dans la préparation pénitentielle préparatoire à l'eucharistie.</p> <p class="spip">Ce qui est beau, c'est vraiment qu'au début de la célébration eucharistique les fidèles soient mis en présence du seul partenaire qui nous importe, lui qui est mort sur la croix pour nous faire entrer dans la vie. C'est ça qui est important. Durant le Carême quelquefois, puisqu'on a un peu plus de temps pour la préparation pénitentielle en absence de Gloria, je vois de très belles choses : toute l'assemblée, avec le prêtre, tournée vers la croix en silence et qui s'incline profondément.</p> <p class="spip">Il n'y a pas besoin de beaucoup de mots : la croix est bien placée, fleurie, bien éclairée. Et tous les dimanches de Carême, la célébration commence de la même manière après un grand chant, une procession, et tous se tournent, muets, pour se tenir devant la croix parce que nous sommes débordés par la miséricorde de Dieu. Elle compte plus que notre péché ! Alors peut intervenir la préparation pénitentielle.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Les rites de communion</strong></p> <p class="spip">Voyons de plus près les éléments qui préparent à la communion eucharistique.</p> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Le Notre Père</strong> </i></p> <p class="spip">Le Notre Père, prié à cet endroit, dans l'eucharistie, est une prière incomparable. C'est là qu'il est dans ses plus beaux atours : il est à sa plus belle place. Il vient s'appuyer sur tout ce qui a précédé, et nous sentons bien, spirituellement, qu'à ce moment nous sommes les mieux disposés, préparés, à nous situer en présence du Père. Parce que nous avons traversé la mort et la résurrection du Fils, dans la prière eucharistique qui nous ouvre la porte pour nous faire entrer en présence du Père. C'est « le » moment où nous pouvons dire en vérité Notre Père. La réconciliation nous a été acquise, et nous nous adressons de nouveau au Père pour lui dire « pardonne-nous nos péchés », justement parce que nous pouvons, à ce moment là, le lui dire. Un chemin spirituel de grande qualité peut s'ouvrir à nous si nous nous laissons guider par ce que propose la liturgie, à condition de ne pas laisser passer les choses trop vite durant la célébration. Cela demande que nous entrions dans la saveur profonde du Notre Père, que nous prenions conscience de cette prière prononcée en présence du Père à ce moment là.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Le geste de paix</i> </strong></p> <p class="spip">Peut-être est-il fait trop souvent, au point que nous nous parvenons plus à en mesurer la réelle portée, celle d'une réconciliation dans le Christ posée avant toute autre chose. Même si je suis à côté de mon épouse, ou à côté de mes enfants avec qui je n'ai pas toujours besoin de me réconcilier. Même si je suis content de les embrasser à ce moment de la célébration. Même si je n'ai pas, Dieu merci, à aller saluer la dame qui est quatre rangs derrière moi et que je déteste cordialement. Etc. Il y a dans ce geste, potentiellement, toute la réconciliation, toute la paix procurée par le Christ, par sa croix et sa résurrection, et qui nous est donnée là. Voilà pourquoi il faut se poser la question d'une proposition non systématique de ce geste dans les assemblées paroissiales ; nous devons aussi en gérer la répétitivité et l'usure, comme l'Église le fait, par ailleurs, avec l'Alléluia ou le Gloria. L'Église, avec son expérience et sa sagesse, connaît les éléments qui risquent une usure plus grande, et elle déploie une pédagogie qui permet de les économiser !</p> <p class="spip">S'il est besoin d'un appui spirituel, pour le geste de paix, il faut le chercher, évidemment, dans Matthieu 5, 23 ; tous les témoignages les plus anciens que nous ayons de ce geste mentionnent ce texte : « lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. » Mais si mon frère, avec lequel je dois me réconcilier, se trouve à des milliers de kilomètres, comment faire ? Nous percevons par-là, la portée symbolique, spirituelle et profonde de ce geste.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">L'Agneau de Dieu</i> </strong></p> <p class="spip">Ce chant est celui de la fraction du pain ; il accompagne le geste qui est fait à ce moment. L'élément importante n'est donc pas le chant de l'Agneau de Dieu, mais la fraction du pain : « Ils le reconnurent à la fraction du pain. » (Luc 24, 31) Ce mot même de « fraction du pain » était tellement important que, dans la première Église, il était le titre de la célébration eucharistique : on célébrait la fraction du pain ! Le chant de l'Agneau de Dieu l'accompagne, à tel point que le Missel dit explicitement qu'on chante « autant de fois qu'il est nécessaire pour accompagner la fraction du pain » ; c'est à dire trois fois la phrase « Agneau de Dieu… », quatre fois, six ou douze s'il y a besoin, le temps qu'il faut pour que la fraction du pain soit faite, que les hosties et le vin soit répartis dans les coupes et les calices. Cette invocation chantée a un support biblique et spirituel très marqué : celui de l'Agneau pascal du livre de l'Exode, que l'on retrouve aussi dans le livre de l'Apocalypse : l'Agneau vainqueur. Si nous chantons Agneau de Dieu, c'est parce que cette figure parcourt toute la Bible, du début à la fin : l'Agneau immolé pour que nous ayons la vie, la liberté et la réconciliation.</p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">L'acte d'humilité</i> </strong></p> <p class="spip">Avant la communion, il reste quelques petites prières, dont cette parole du centurion à Jésus (Matthieu 8, 8) : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. » Nous reprenons exactement les mêmes paroles, en les corrigeant : non pas que « tu entres sous mon toit » (ce que nous disions en latin avant le Concile, sub tectum meum), mais « je ne suis pas digne de te recevoir » ; non pas « et mon serviteur sera guéri », mais moi, « je serai guéri ! » Ce qui importe ici n'est peut-être pas tant la guérison elle-même que la parole que Jésus adresse ensuite au centurion (Matthieu 8, 10) : « Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : “Amen” [comme c'est important pour nous qui allons communier, Jésus dit d'abord Amen, c'est-à-dire en vérité] “Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.” » Ce qui importe ici est bien la foi ! Essayons de nous mettre au plus proche de cette parole du centurion que l'Église nous donne de prier, pour que – dans la mesure où c'est possible – Jésus puisse dire de nous : « je n'ai jamais trouvé en Israël, et dans l'Église, une telle foi ! »</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dieu a voulu tout réconcilier dans le Christ ...</strong></p> <p class="spip">Pour conclure, donnons la parole à saint Paul, car c'est à lui que nous devons d'avoir compris, plus profondément, comment la totalité du mystère chrétien se joue dans la réconciliation.</p> <p class="spip">« Si donc quelqu'un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s'en est allé. Un monde nouveau est déjà né. Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné pour ministère de travailler à cette réconciliation. Car c'est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui ; il effaçait pour tous les hommes le compte de leurs péchés, et il mettait dans notre bouche la parole de la réconciliation. » (2 Corinthiens<strong class="spip">5</strong>, 17-19)</p> <p class="spip">Et encore, avec la fin de l'hymne de l'épître aux Colossiens (que nous prions régulièrement dans la Liturgie des Heures), dans une formulation encore plus dense, plus intérieure :</p> <p class="spip">« … Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. Et vous, vous étiez jadis étrangers à Dieu, vous étiez même ses ennemis, avec cette mentalité qui vous poussait à faire le mal. Et voilà que, maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, grâce au corps humain du Christ et par sa mort, pour vous introduire en sa présence, saints, irréprochables et inattaquables. » (Colossiens <strong class="spip">1</strong>, 19-22)</p> <p class="spip">Pierre Faure</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°302, février 2001, p 8-21</p></div> Pardon et réconciliation dans la célébration de l'Eucharistie [2] http://liturgiecatholique.fr/Pardon-et-reconciliation-dans-la,824.html http://liturgiecatholique.fr/Pardon-et-reconciliation-dans-la,824.html 2007-08-16T09:34:41Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 Ce qu'en dit le rituel de la pénitence réconciliation <br />Ouvrons le Rituel de la pénitence et de la réconciliation. Comme tous les rituels, il comporte une sorte d'introduction qui n'est pas une préface. Dans les livres où il y a une préface, on peut lire le livre sans lire la préface ; dans les rituels il faut aller lire, ce qu'on appelle en latin, les Praenotanda, les Préliminaires ou les Notes doctrinales et pastorales. Dans le Rituel de la réconciliation comme dans les autres rituels, ce texte n'est - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton824.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Ce qu'en dit le rituel de la pénitence réconciliation</strong></p> <p class="spip">Ouvrons <i class="spip">le Rituel de la pénitence et de la réconciliation</i>. Comme tous les rituels, il comporte une sorte d'introduction qui n'est pas une préface. Dans les livres où il y a une préface, on peut lire le livre sans lire la préface ; dans les rituels il faut aller lire, ce qu'on appelle en latin, les <i class="spip">Praenotanda</i>, les Préliminaires ou les Notes doctrinales et pastorales. Dans le Rituel de la réconciliation comme dans les autres rituels, ce texte n'est pas réservé aux prêtres. Tous ceux qui pratiquent ce sacrement peuvent le lire, et feraient bien, d'ailleurs de le connaître : il explique ce que veut faire l'Église quand elle célèbre le sacrement de réconciliation. L'Église célèbre ce sacrement et c'est elle qui nous dit ce qu'il en est. Un texte auquel ont travaillé des experts bien sûr, mais qui est devenu le texte de l'Église, un texte commun à tous et que nous recevons, un texte qui nous aide amplement à entrer dans le mystère célébré. À la page 10 de ces préliminaires (n° 1 et 2), il y a le titre « Le mystère de la réconciliation ». Ce chapitre, qui fait presque deux pages, est admirable. Il essaie, en résumant depuis le commencement de l'Écriture, de relire toute l'œuvre de Dieu le Père – et particulièrement en Jésus Christ – sous la lumière de la réconciliation. Depuis l'origine, depuis cette fameuse question du Père à son fils premier né Adam, dans le livre de la Genèse : « Où es-tu ? » Il l'a perdu ! Et, jusqu'à la fin des temps, Dieu le Père pose cette question ; il est à la recherche de son fils perdu Adam, et c'est pour cela qu'il envoya le Christ. Il y a là un admirable petit résumé de toute la recherche du Père qui essaie de retrouver, de se réconcilier, de refaire unité et alliance avec son fils qui s'est éloigné de lui.</p> <p class="spip">Après avoir expliqué ce qu'il en est, à la lecture des évangiles, le texte nous présente (n° 2) dans les Actes des Apôtres, la première prédication de Pierre qui proclama le pardon des péchés par le baptême. Nous y sommes : le mystère de la réconciliation, la réconciliation dans le Christ nous est donnée d'abord par le baptême ! Le sens du baptême, depuis ses origines, c'est la rémission des péchés. Exactement comme dans le récit de l'institution de l'eucharistie : « le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle, versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés… » Le baptême : c'est la même chose ! Il y a bien unité entre les sacrements. Voilà comment s'exprime <i class="spip">le Rituel de la réconciliation</i>, n° 2 : « Jamais, dans la suite, l'Église n'a omis d'appeler les hommes à la conversion et de manifester, en célébrant la pénitence, la victoire du Christ sur le péché. Cette victoire sur le péché éclate d'abord dans le baptême, où l'homme ancien est crucifié avec le Christ pour que soit détruit ce corps de péché et que nous ne soyons plus au service du péché mais que, ressuscitant avec le Christ, nous vivions désormais pour Dieu (Romains <strong class="spip">6</strong>, 4-10). C'est pourquoi l'Église confesse sa foi en “un seul baptême pour la rémission des péchés” (Credo de Nicée – Constantinople). » Ainsi, le premier lieu sacramentel où s'exprime la réconciliation qui nous est acquise par le Christ, est le baptême. Dans l'Église ancienne, d'ailleurs, on ne parlait pas de « sacrement de pénitence », mais, éventuellement de second baptême. L'histoire du sacrement de pénitence est assez mouvementée. On y trouve les plus grandes variations qu'ait pu connaître un sacrement, notamment dans sa forme. Dans les premiers siècles, étant donné l'aspect essentiel de retournement complet, de changement de vie, que réalisait le baptême, on se demandait s'il était possible de bénéficier d'un second baptême lorsqu'on était retombé dans les errements de la vie ancienne. Il a fallu longtemps à l'Église pour qu'elle accepte et invente un second baptême.</p> <p class="spip">Le nom est intéressant, et le terme pourrait être gardé. Il dit bien que c'est le baptême qui remet les péchés. Et si d'autres péchés doivent être remis, il faut comme un second baptême, un baptême à sec, sans eau, donc un peu orphelin, car le vrai baptême n'est donné qu'une seule fois. Le démarche des adultes qui, aujourd'hui, se préparent au baptême et changent vraiment de vie, nous permet de mieux saisir ce qui est en jeu. Ils changent de vie. Il y a un avant et un après. On comprend mieux ce qu'est le baptême comme sacrement de la conversion dans lequel le sujet se retourne, se détourne de sa vie passée, pour avancer vers le Christ. Dans le même Rituel, le paragraphe cité précédemment continue pour dire comment le mystère profond de la réconciliation est présent dans l'eucharistie également. C'est peut-être le passage le plus important pour notre propos puisque, dans ce texte qui concerne le sacrement de la réconciliation, l'Église éprouve le besoin de parler de l'eucharistie. Voici en quels termes : « Dans l'eucharistie est rendue présente la passion du Christ qui nous sauve. Jésus nous donne de pouvoir offrir, avec lui, son corps livré pour nous et son sang répandu en rémission des péchés. L'Église a toujours affirmé que l'eucharistie, elle-même, était sacrement du pardon et de la réconciliation en Jésus Christ : “Sacrifice qui nous réconcilie” pour que “nous soyons rassemblés en un seul corps” par son Esprit Saint. » Si c'est la première fois que nous entendons ces phrases, j'entends déjà mon ingénieur me dire : « Mais alors, c'est encore beaucoup plus mal bâti que ce que je pensais ! Puisque, maintenant, vous nous dites que l'eucharistie est le sacrement du pardon et de la réconciliation. Que vient faire l'autre sacrement ? » Encore une fois, méfions-nous de la logique binaire, mais la question reste. Et pour cause ! L'eucharistie est « la source et le sommet de la vie chrétienne » (1) ; elle est tellement riche et proche du cœur du mystère du Christ, qu'elle ne peut pas ne pas être un sacrement qui offre aussi et réalise la réconciliation du chrétien. En participant à l'eucharistie nous sommes remis en alliance avec Dieu dans le Christ.</p> <p class="spip">Cela n'empêche pas qu'il y ait un sacrement plus « spécialisé » dans lequel le fidèle peut dire son péché (ce qu'il ne fait pas dans l'eucharistie), qui lui sera pardonné dans la mesure où il va le confesser en confessant l'amour de Dieu. Il ne faut pas séparer, ni dans notre tête et ni dans notre pratique, le sacrement de l'eucharistie du sacrement de la réconciliation. En poussant un peu, je serai tenté de dire du sacrement de la réconciliation, que s'il découle du baptême, sacrement primordial et original de la vie chrétienne, il découle de même de l'eucharistie puisque tous deux découlent du mystère de la mort et de la résurrection qui est le seul à nous sauver et qui nous est présenté avec tant de richesse dans tous les sacrements.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Ce qu'en dit le missel</strong></p> <p class="spip">Regardons maintenant les textes qui concernent l'eucharistie elle-même. S'il fallait choisir un moment central, une action (parce que l'eucharistie ne se réduit pas à un texte, même si on y prononce des textes), il n'y aurait pas de doute : le moment central de la messe est la prière eucharistique, et plus exactement, le moment central de la prière eucharistique qui s'appelle l'offrande. Nous ne sommes pas encore très habitués au vocabulaire du dernier Concile. Nous connaissions, peut-être, le terme « offertoire » qui désignait ce qu'on nomme maintenant la présentation des dons, c'est-à-dire le moment, après le Credo, où on apporte le pain et le vin. Autrefois ce geste a été beaucoup développé : nous avons tous connu de grandes processions d'offertoire. Et beaucoup d'entre nous ont beaucoup d'affinités spirituelles, un goût profond pour ces paroles « Nous te présentons ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes… Bénis soi Dieu maintenant et toujours » ou encore « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis la divinité de celui qui a pris notre humanité. » Or, il se trouve que l'Église, aujourd'hui, dans la célébration de l'eucharistie, ne propose pas les choses comme cela. Dans le Missel, le terme « offertoire » n'existe plus, et l'on parle « d'apport des dons » ou de « présentation des dons » tout simplement. Comme ce fut le cas dans la grande tradition de l'Église, tels que nous le rapportent les textes anciens, on apporte simplement du pain, du vin et de l'eau. Et l'important est ce qui suit : l'offrande que fait le Christ et qui est au cœur de la prière eucharistique. Un élément net, dans le Missel, qui montre combien l'apport des dons n'est pas valorisé, est le fait que les prières qui l'accompagnent sont prévues pour être dites à voix basse (elles sont en italiques dans le Missel). Il est indiqué qu'on peut aussi les dire à voix haute, mais la norme est qu'elles sont dites à voix basse. Il s'agit simplement d'apporter du pain et du vin.</p> <p class="spip">En revanche ce qui s'appelle « offrande » (et non plus offertoire), est le moment de la prière eucharistique où nous offrons à Dieu non plus du pain et du vin mais le corps et le sang du Christ. Voilà toute la différence. La présentation du pain et du vin est préparatoire à la prière eucharistique. Mais le cœur du mystère eucharistique, au centre de la prière eucharistique, le sommet de la vie eucharistique, c'est lorsque nous offrons le pain devenu corps du Christ, le vin devenu sang du Christ. Voyons comment s'expriment les prières eucharistiques dans ce passage que le Missel appelle l'offrande, adressée à Dieu le Père par le prêtre à qui nous nous associons :</p> <p class="spip">« Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, nous t'offrons Seigneur, le pain de la vie et la coupe du salut, et nous te rendons grâce car tu nous as choisis pour servir en ta présence. » (Prière eucharistique n° II) Ou encore, grâce à la variété, la richesse des différentes prières eucharistiques qui n'emploient pas les mêmes mots pour dire le même mystère : « Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Église et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton Alliance. » (Prière eucharistique n° III). Voilà les mots qui disent la réconciliation qui nous est acquise. Dieu, dans son Fils, n'a plus à nous appeler, à nous rechercher nous sommes en lui. Adam n'est plus perdu dans le jardin, où Dieu le cherche : « Adam, où es-tu ? » Non. Dieu sait que nous sommes dans son Fils, qu'il nous a rétablis dans son Alliance. Un peu plus loin, la prière eucharistique n° III le redit, même si c'est déjà fait :</p> <p class="spip">« Et maintenant, nous te supplions, Seigneur, par le sacrifice qui nous réconcilie avec toi, étends au monde entier le salut et la paix. »</p> <p class="spip">Nous ne pouvons pas garder une telle richesse pour nous : « Étends au monde entier le salut et la paix » qui sont d'autres formes de la réconciliation à inventer. La prière eucharistique n° IV le dit aussi : « Nous t'offrons son corps et son sang, le sacrifice qui est digne de toi et qui sauve le monde. » Ou encore dans la prière eucharistique pour la réconciliation n° 1 (ou équivalent dans la prière n° 2) : « Nous te présentons, Dieu fidèle et sûr, l'offrande qui remet l'humanité dans ta grâce. » Voilà une expression magnifique. Ces prières sont un trésor. Il faut prendre le temps de lire et de méditer une prière eucharistique. Qu'on soit laïc, qu'on soit ou non dans une équipe liturgique, nous devons être allés, un jour, dans le calme profond de la prière, lire tranquillement, comme une prière de soi, l'une des prières eucharistiques. Si le prêtre la prononce seul, ça n'est pas pour nous en priver : elle est notre prière. C'est parce qu'il la dit comme le Christ l'a dit, et nous y sommes associés : c'est pour cela qu'il dit « nous ». Voilà quel est le moment spirituellement le plus fort que nous propose l'Église, dans l'eucharistie : l'offrande. Si on faisait une enquête pour savoir quel est le moment de plus forte densité, de plus forte concentration pour chacun dans l'eucharistie, ce ne serait peut-être pas ce moment là qui serait choisi par la plupart. Paix et miséricorde à tous ! Et pourtant, c'est ce que nous propose l'Église : nous sommes au cœur du mystère. Il faut lire aussi la Présentation générale du Missel romain, c'est-à-dire les préliminaires du Missel : elle n'est pas non plus réservée aux prêtres ! (2). Le n° 55 décrit les éléments principaux de la prière eucharistique. On y lit, au paragraphe “e”, puis “f” :</p> <p class="spip">« L'anamnèse : en accomplissant l'ordre qu'elle a reçu du Christ par l'intermédiaire des apôtres, l'Église fait mémoire du Christ lui-même en célébrant principalement sa bienheureuse passion, sa glorieuse résurrection et son ascension dans le ciel.</p> <p class="spip">« L'offrande : au cœur de cette mémoire, l'Église, et surtout celle qui est actuellement rassemblée, offre au Père, dans le Saint Esprit, la victime sans tâche (3). L'Église veut que les fidèles, non seulement, offrent cette victime sans tâche, mais encore qu'ils apprennent à s'offrir eux-mêmes et soient consommés, de jour en jour, par la médiation du Christ, dans l'unité avec Dieu et entre eux, pour qu'à la fin, Dieu soit tout en tous. »</p> <p class="spip">Ce passage est un des rares endroits où l'Église dit vouloir que les fidèles fassent vraiment ce qu'elle entend ! C'est dire son importance. Il faut relire ce texte, et le prier aussi, le méditer lentement. Sous les termes « d'unité avec Dieu et entre nous pour que Dieu soit tout en tous », nous sommes au sommet du mystère de la réconciliation. Et, c'est nous qui sommes les fidèles que l'Église interpelle, quand nous faisons cette offrande, en priant les paroles que le prêtre prononce. Nous sommes complètement pris dans cette offrande du Christ à son Père dans laquelle il livre sa vie par amour.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des rites liturgiques à vivre spirituellement</strong></p> <p class="spip">Chacun des éléments que nous avons parcourus précédemment, disent à leur manière le pardon et la réconciliation. Chacun avec sa couleur, sa fonction propre, dans une subtile diversité qu'il nous faut apprendre à goûter. Essayons de les repérer et d'en découvrir les appuis spirituels. Ensuite, chacun, parce que c'est une affaire de cœur et de goût profond, chacun pourra y puiser à sa manière sa nourriture.</p> <p class="spip">Beaucoup de ces éléments sont concentrés dans la préparation pénitentielle, la prière eucharistique (mais je n'y reviens pas) et les rites de communion. Ainsi, en dehors de la prière eucharistique, les deux moments principaux sont des préparations : la préparation pénitentielle au début de la célébration, et les rites de communion qui préparent à la communion au corps et au sang du Christ.</p> <p class="spip">Pierre Faure</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°302, février 2001, p 8-21</p> <p class="spip">1. Vatican II, <i class="spip">Constitution sur la sainte liturgie</i>, n° 10.</p> <p class="spip">2. Texte présenté dans <i class="spip">Pour célébrer la messe</i>, éd. CLD, 1989.</p> <p class="spip">3. « Victime sans tâche » : il faut comprendre le corps et le sang du Christ.</p></div> Pardon et réconciliation dans la célébration de l'Eucharistie [1] http://liturgiecatholique.fr/Pardon-et-reconciliation-dans-la.html http://liturgiecatholique.fr/Pardon-et-reconciliation-dans-la.html 2007-08-13T12:50:51Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin La préparation du Jubilé a été l'occasion, en 1998, de « redécouvrir et de célébrer avec ferveur le sacrement de pénitence dans son sens le plus profond », selon les mots de Jean Paul II. Plusieurs publications (1) y ont été consacrées. Cependant, ce sacrement n'est pas seul à porter cette dimension de conversion, essentielle à notre existence chrétienne. Qu'en est-il alors du pardon et de la réconciliation dans l'eucharistie que nous célébrons aussi pour « la rémission des péchés » ? <br />Repérons, tout d'abord, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,142-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton822.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La préparation du Jubilé a été l'occasion, en 1998, de « redécouvrir et de célébrer avec ferveur le sacrement de pénitence dans son sens le plus profond », selon les mots de Jean Paul II. Plusieurs publications (1) y ont été consacrées. Cependant, ce sacrement n'est pas seul à porter cette dimension de conversion, essentielle à notre existence chrétienne. Qu'en est-il alors du pardon et de la réconciliation dans l'eucharistie que nous célébrons aussi pour « la rémission des péchés » ?</p> <p class="spip">Repérons, tout d'abord, les éléments qui concernent le pardon et le péché à l'intérieur de la célébration de l'eucharistie. On peut en compter neuf, mais cela dépend, bien sûr, de la manière dont on les classe : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Il y a évidemment, dans l'ouverture de la célébration, la préparation pénitentielle dont nous savons qu'elle peut prendre quatre formes : * soit le « Je confesse à Dieu », * soit le dialogue « Seigneur, accorde-nous ton pardon. Nous avons péché contre toi », * soit la forme litanique en trois éléments « Seigneur Jésus envoyé par le Père… Prends pitié de nous », * soit la forme de l'aspersion.</p> <p class="spip">Lorsqu'on a utilisé une des trois premières formules, le prêtre dit une prière de conclusion qui est appelée par le Missel, prière pour le pardon : « Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde, qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Lorsqu'on chante le Gloria, prière de louange adressée au Père – c'est-à-dire durant toute l'année sauf pendant l'Avent et le Carême – on supplie aussi à cause de notre péché : « Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous, Toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière, Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous. »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Il y a un élément qui se situe au cœur même du mystère eucharistique, dans sa partie la plus immuable (elle est identique pour les dix prières eucharistiques), la fin du récit de l'institution : « Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versée pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés. » On est là, dans un tout autre niveau. On n'est plus dans une préparation, comme pour la liturgie d'ouverture, mais au cœur du mystère. Et le cœur du mystère nous indique que ce qu'on est en train de faire, l'est pour la rémission des péchés.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La prière qui suit, et sur laquelle je reviendrai plus longuement, développe le même aspect. Par exemple, dans la prière eucharistique n° 3 : « Par le sacrifice qui nous réconcilie avec Toi, étends au monde entier le salut et la paix… »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Puis vient la prière du Notre Père qui bien évidemment comporte la demande « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » et qui insiste « Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal. »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> La prière qui suit le Notre Père continue : « Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves… »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Vient alors la préparation du geste de paix : « Ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église. »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Le geste que nous appelons, pour de bonnes raisons, et le Missel aussi, « Le geste de Paix », a bien sûr une saveur de réconciliation même si je ne suis pas en très mauvais termes avec ma voisine. Quoique !</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> À l'Agneau de Dieu, le chant de la fraction, on dit de nouveau : « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous. »</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Un peu avant la communion, le prêtre montre le Corps du Christ et dit de nouveau : « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » Et les fidèles de répondre : « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. » Ça fait quand même beaucoup d'éléments ! Alors, j'entends dans l'équipe d'animation liturgique un monsieur, plutôt « ingénieur système » d'ailleurs : « Mais enfin, votre affaire n'est quand même pas très bien faite ! La prière du début dit : “que Dieu tout puissant nous pardonne nos péchés et qu'il nous conduise à la vie éternelle !” Et juste après, avec le <i class="spip">Gloria</i>, ça recommence : “Prends pitié de nous !” C'est mal fait, on a l'impression que chaque fois, c'est raté et qu'il faut recommencer ! » Mon expérience me montre qu'il faut, en ce domaine, se méfier un peu des « ingénieurs système » : la liturgie n'est pas construite comme les ordinateurs pour qui il n'y a que deux solutions. Dans la messe, l'eucharistie, il en existe une infinité ! Essayons d'éclairer cela. Je vais traiter la question en deux points. Une première partie où nous essayerons d'aller au cœur du mystère de la réconciliation et du mystère de l'eucharistie en tant qu'ils sont comme un seul et même mystère (2). Dans la deuxième partie, je revisiterai les différents éléments déjà énoncés, au moins les principaux, pour essayer de nous dire comment les vivre spirituellement et les gérer liturgiquement, dans la mesure du possible.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La réconciliation au coeur de l'eucharistie</strong> Commençons par une remarque qui n'est pas facile à apprécier, parce qu'elle dépend de l'âge de chacun et de son tempérament spirituel. Elle concerne la pratique, que j'ai un peu connue, avant le concile Vatican II. Nous avions, pour de bonnes raisons que je ne peux pas inventorier ici ni justifier, une manière de mettre à part le sacrement de réconciliation. D'ailleurs, les plus anciens n'avaient jamais entendu désigner le sacrement par ce mot ; on l'appelait « confession » ou « sacrement de pénitence » ! Cette mise à part, séparait spirituellement, liturgiquement et profondément dans la pratique, la « réconciliation » du sacrement de l'eucharistie, comme dans une espèce de division du travail : ce que fait l'un, l'autre ne le fait pas, et inversement. Après tout, et mon ingénieur serait le premier à le souligner : « c'est normal ; la division du travail est indispensable pour faire marcher les entreprises. » De fait, l'Église a pratiqué cette division du travail, jusqu'à l'excès, parfois. Au point qu'on ne pouvait pas communier à la messe si on ne s'était pas préalablement confessé : autant de communions, autant de confessions !</p> <p class="spip">On ne pouvait « manger l'hostie » que si on était préalablement purifié par le sacrement de pénitence. Nous ne devons pas juger cette attitude, elle était tout à fait respectable dans son contexte. C'était une manière de vivre ces deux sacrements. Il y a eu des excès, bien sûr, mais cette pratique a été bénéfique : elle a fabriqué des saints ! On ne peut pas dire : « c'est mieux maintenant. » C'est simplement différent ; c'est aménagé autrement. Mais nous avons mieux compris, avec le concile Vatican II, après un formidable ressourcement de la liturgie dans sa plus forte tradition, que cette « division du travail » avait des aspects négatifs, parce qu'elle avait masqué complètement que la célébration de l'eucharistie elle-même pardonne les péchés, qu'elle propose une conversion et une transformation des cœurs et qu'elle ne suppose pas, préalablement, que chacun soit entièrement pur. Parce que ce serait impossible, vous le comprenez bien ! Parmi ces excès, on peut citer, par exemple, les personnes scrupuleuses qui cherchaient à se confesser le plus tard possible dans la célébration, de peur qu'une mauvaise pensée avant de communier ne l'en empêche.</p> <p class="spip"><strong class="spip">En tout sacrement, nous célébrons le mystère pascal</strong></p> <p class="spip">Le chemin dans lequel je nous engage est celui qu'a tracé Vatican II, en s'appuyant sur la Tradition de l'Église. Et cette tradition la plus ancienne nous révèle que c'est dans le mystère du Christ lui-même que les choses se ressourcent. Le sacrement de réconciliation n'est pas – je le dis en souriant avec vous – une « machine à laver ». Il y a eu une manière de comprendre le sacrement de réconciliation uniquement sous cet aspect « lavage » - purification, alors qu'il n'est pas que cela : il est aussi (selon les termes mêmes du Rituel) confession de l'amour de Dieu, à la lumière duquel nous reconnaissons notre péché. Réciproquement, le sacrement de l'eucharistie est aussi un sacrement pour le pardon des péchés, même si cela apparaît comme nouveau pour certains. Expliquons-nous. Au cœur du mystère de toute la vie chrétienne se trouve le « transit », comme disaient les anciens, Saint-Augustin et d'autres : la Pâque, le passage. C'est-à-dire le trajet qu'a fait le Christ, devant nous, pour passer à travers la mort et entrer dans la vie donnée par le Père. Cela s'appelle, dans la tradition de l'Église, le mystère Pascal. C'est uniquement ce mystère là – la mort et la résurrection du Christ – qui nous sauve de la mort, qui nous fait entrer dans la vie et évidemment qui nous sauve du péché conduisant à la mort comme le dit Paul. C'est ce trajet du Christ qui nous rétablit dans l'Alliance avec Dieu, alliance que nous avions rompue.</p> <p class="spip">Ce mystère est tellement central que c'est lui qui est l'énergie propre de tous les sacrements et qu'il ne faudrait pas, comme on le fait quelquefois, concevoir les sacrements comme une série de petites boîtes, ou une série de flacons contenant d'excellents remèdes pour la vie, mais des flacons qui ne communiquent pas entre eux. Non, il faut nous remettre dans une perspective bien plus riche et plus centrale. Tous les sacrements sont des gestes du Christ ; ils nous communiquent, tous, la vie du Christ. Bien sûr, ils ont des spécificités, mais leur unité est à leur origine. Pierre Faure</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°302, février 2001, p 8-21</p> <p class="spip">1. Voir Guide Célébrer n° 5, CNPL, « Laissez-vous réconcilier avec Dieu », éditions du Cerf 1999. Voir aussi Célébrer n° 286.</p> <p class="spip">2. J'emploie le mot « mystère » au sens de la tradition de l'Église.</p></div> Les grands moments d'une ordination presbytérale http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html 2009-06-26T09:50:52Z text/html fr Pour aller plus loin 2. Le déroulement de l'Ordination Le sacrement de l'ordination Retrouvez en video les principaux moments d'une ordination presbytérale sur le site du séminaire interdiocésain d'Orléans. <br />Playlist vidéos Ordinations et voeux 2015 <br />Ordinations et vœux 2015 <br />Les ministres ordonnés, évêques, prêtres et diacres <br />[La liturgie des ordinations de langue française et le fonctionnement de la "lex orandi" <br />>http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-des-ordinations-de.html] <br />Les grands moments d'une ordination presbytérale <br />Les grands moments d'une ordination - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,145-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-de-l-Ordination-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de l'Ordination</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-l-ordination-+.html" rel="tag">Le sacrement de l'ordination</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2440.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><a href="http://www.seminaire-orleans.fr/actualites/ordinations-2009/221-rituel-ordination-sacerdotale.html" class="spip_out">Retrouvez en video</a> les principaux moments d'une ordination presbytérale sur le site du séminaire interdiocésain d'Orléans.</p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/playlist-videos-ordinations-et-voeux-2015.html" class="spip_out">Playlist vidéos Ordinations et voeux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/dossier-ordinations-et-voeux.html" class="spip_out">Ordinations et vœux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html" class="spip_out">Les ministres ordonnés, évêques, prêtres et diacres</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-des-ordinations-de.html" class="spip_out">La liturgie des ordinations de langue française et le fonctionnement de la "lex orandi"</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p></div> Les grands moments d'une ordination diaconale http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html 2009-06-26T09:16:32Z text/html fr Pour aller plus loin 2. Le déroulement de l'Ordination Le sacrement de l'ordination AU DEBUT DE LA CELEBRATION ... <br />Appel du candidat <br />L'Evêque : " Que celui qui va être ordonné diacre s'avance " L'ordinand : " Me voici ! " C'est l'Eglise qui appelle le futur diacre, et c'est librement que le candidat se présente comme Moïse s'est présenté à l'appel de son nom devant le buisson ardent. Par ces quelques pas, celui qui va être ordonné manifeste publiquement son désir de mettre ses pas dans ceux du Christ, d'être entraîné plus loin qu'il ne l'aurait soupçonné. <br />Présentation du candidat <br />Le - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,145-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-de-l-Ordination-+.html" rel="tag">2. Le déroulement de l'Ordination</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-sacrement-de-l-ordination-+.html" rel="tag">Le sacrement de l'ordination</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2439.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><i class="spip">AU DEBUT DE LA CELEBRATION ...</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Appel du candidat</strong></p> <p class="spip">L'Evêque : " Que celui qui va être ordonné diacre s'avance " L'ordinand : " Me voici ! " C'est l'Eglise qui appelle le futur diacre, et c'est librement que le candidat se présente comme Moïse s'est présenté à l'appel de son nom devant le buisson ardent. Par ces quelques pas, celui qui va être ordonné manifeste publiquement son désir de mettre ses pas dans ceux du Christ, d'être entraîné plus loin qu'il ne l'aurait soupçonné.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Présentation du candidat</strong></p> <p class="spip">Le responsable de la formation présente le candidat à l'évêque, retraçant son parcours d'homme et de foi. Devant le peuple de Dieu, le candidat est présenté afin que tous prennent connaissance de son parcours. Cette présentation est aussi un résumé, en quelque sorte, de l'enquête auprès du peuple de Dieu afin de mieux connaître le candidat une fois que ce dernier a fait sa demande. Les pasteurs sont issus du peuple de Dieu, ce dernier peut donc témoigner que le candidat a ou non les aptitudes requises.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'engagement au célibat</strong></p> <p class="spip">L'Evêque : "Vous êtes prêt à vous engager au célibat. Voulez-vous, pour signifier le don de vous-même au Christ Seigneur, garder toujours cet engagement à cause du Royaume des Cieux, en vous mettant au service de Dieu et de votre prochain ?" L'ordinand : Oui, je le veux. Par cet engagement, le candidat va signifier par sa vie la présence du Royaume de Dieu déjà là et pas encore. La disponibilité de son état de célibataire sera une ouverture vers les autres et donc vers Dieu, une manière de se donner pleinement à la suite du Christ, une manifestation d'un choix libre en vue du ministère de prêtre.</p> <p class="spip">Pour un ordinand marié, il n'y a pas d'engagement au célibat, mais une demande d'acceptation de l'épouse : « l'Eglise me demande d'ordonner diacre votre mari. Acceptez-vous tout ce que le diaconat qu'il va recevoir apportera de nouveau dans votre couple et votre vie de famille ? » - « Oui, je l'accepte ».</p> <p class="spip"><i class="spip">LITURGIE DE L'ORDINATION</i></p> <p class="spip"><strong class="spip">Invocation de l'Esprit Saint : Veni Creator Spiritus</strong></p> <p class="spip">Le temps de l'ordination commence par le chant "Veni, creator spiritus" (Viens Esprit créateur) pour invoquer l'Esprit Saint, don de Dieu à ceux qu'Il appelle. . "Dieu donne ton Esprit Saint à celui que tu as choisi. Donne ton Esprit à tes enfants afin qu'ils continuent de témoigner de ta grâce au monde". Si Dieu donne son Esprit largement, bien souvent, c'est nous, les réceptacles de ce don inestimable, qui ne prenons pas la mesure du don qui nous est fait. Ne nous lamentons pas, invoquons, prions Dieu de nous rendre toujours plus disponibles et attentifs à recevoir les sept dons de son Esprit.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Interrogation de l'ordinand</strong></p> <p class="spip">L'Evêque interroge le futur diacre L'Evêque : Fils bien-aimé, avant d'être ordonné diacre, il convient que vous déclariez devant l'assemblée votre intention de recevoir cette charge. Voulez-vous être consacré à la diaconie de l'Église par l'imposition de mes mains et le don du Saint Esprit ? L'ordinand : Oui, je le veux. L'Evêque : Voulez-vous accomplir votre fonction de diacre avec charité et simplicité de cœur, pour aider l'évêque et ses prêtres, et faire progresser le peuple chrétien ? L'ordinand : Oui, je le veux. L'Evêque : Voulez-vous, comme dit l'Apôtre, garder le mystère de la foi dans une conscience pure, et proclamer cette foi par la parole et par vos actes, fidèle à l'Évangile et à la Tradition de l'Église ? L'ordinand : Oui, je le veux. L'Evêque : Voulez-vous garder et développer un esprit de prière conforme à votre état et, dans la fidélité à cet esprit, célébrer la liturgie des Heures en union avec le peuple de Dieu, intercédant pour lui et pour le monde entier ? L'ordinand : Oui, je le veux. L'Evêque : Voulez-vous conformer toute votre vie aux exemples du Christ dont vous prendrez sur l'autel le corps et le sang pour le distribuer aux fidèles ? L'ordinand : Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu.</p> <p class="spip">Il s'engage alors : A exercer la charité et l'accueil des plus pauvres, A prier pour l'Eglise, son peuple et le monde, A suivre le Christ, avec la grâce de Dieu !</p> <p class="spip">Par ce dialogue, l'ordinand s'engage à être conformé au Christ serviteur. En se conformant au Christ, il choisit de Le servir à travers l'Eglise et les hommes de ce temps. Nul ne sert l'Eglise sans servir les hommes et donc le Christ Jésus qui s'est fait l'un des nôtres. Ce service prend la dimension particulière du service de l'annonce de la Parole de Dieu et du service de la charité. Ce service se reçoit de Dieu, notamment dans la prière. L'ordinand promet donc de prier avec toute l'Eglise afin de louer Dieu en tout temps.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Promesse d'obéissance</strong></p> <p class="spip">Enfin, il promet obéissance à l'évêque et à ses successeurs en remettant ses mains entre les mains de l'évêque. L'Evêque : Promettez-vous de vivre en communion avec moi et mes successeurs, dans le respect et l'obéissance ? L'ordinand : Je le promets. L'Evêque : Que Dieu Lui-même achève en vous ce qu'il a commencé. Promettre d'obéir à l'évêque, c'est reconnaître en son pasteur propre, un successeur des apôtres ; c'est reconnaître que l'on reçoit sa mission d'un autre… d'un Autre… et non de soi-même ; c'est chercher à discerner la volonté de Dieu dans ce que demande l'Eglise.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Litanie des Saints</strong></p> <p class="spip">On prie alors les saints pour demander de répandre sur l'ordinand la grâce de sa bénédiction. C'est le moment de la litanie des saints ; le geste de la prostration est la position humble de celui qui se remet entre les mains de Dieu. L'Evêque : Frères, avec tous les saints qui intercèdent pour nous, confions à la miséricorde de Dieu celui qu'il a choisi comme diacre : demandons-lui de répandre sur ... la grâce de sa bénédiction. Par ce geste magnifique de la prostration, l'ordinand manifeste une attitude d'humilité, condition nécessaire pour qui annonce le Christ. L'invocation du Christ et des saints signifie aussi la dimension eschatologique de l'Eglise, une communion de vivants sanctifiés par Celui qui donne la vie.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Imposition des mains</strong></p> <p class="spip">Ce geste et de la prière qui l'accompagne sont les moments les plus importants. Par eux s'accomplit le sacrement de l'Ordre. En silence, l'évêque impose les mains sur la tête de l'ordinand. Dieu, par les mains de l'Evêque transmet le don de l'Esprit à l'ordinand. L'ordinand est conformé au Christ Serviteur par Dieu lui-même qui se donne par son Esprit Saint. Ce geste manifeste pleinement le don de Dieu à son Eglise : son Esprit.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Prière d'ordination</strong></p> <p class="spip">L'Evêque : " … Regarde maintenant, Dieu très bon, celui à qui nous imposons les mains aujourd'hui : nous te supplions de le consacrer toi-même, pour qu'il serve à l'autel et accomplisse la fonction diaconale. Envoie sur lui, Seigneur, l'Esprit Saint : par lui, qu'il soit fortifié des sept dons de ta grâce, pour remplir fidèlement son ministère."</p> <p class="spip"><strong class="spip">Remise de l'étole et de la dalmatique</strong></p> <p class="spip">L'ordinand est revêtu des ornements propres aux diacres. L'étole signifie l'autorité de la charge et la dalmatique la charité que doit revêtir celui à qui Dieu accorde ses dons afin d'être signe du Christ serviteur.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Remise de l'Evangile</strong></p> <p class="spip">L'Evêque : "Recevez l'Évangile du Christ, que vous avez la mission d'annoncer. Soyez attentif à croire à la Parole que vous lirez, à enseigner ce que vous avez cru, à vivre ce que vous aurez enseigné." Le diacre reçoit l'Evangile. Il doit constamment conformer sa vie à la Parole qu'il annonce au monde.</p> <p class="spip"><i class="spip">LITURGIE EUCHARISTIQUE</i></p> <p class="spip">Les diacres tiennent leur place dans la liturgie : préparation de l'autel : "Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité." ; encensement des prêtres et du peuple ; élévation à la fin de la prière eucharistique ; invitation au partage de la paix "Dans la charité du Christ, donnez-vous la paix !" ; distribution de la communion ; envoi du peuple : "allez dans la paix du Christ !"</p> <p class="spip">A l'autel, le diacre est au service. La célébration de l'eucharistie met en valeur le rôle de chacun dans l'Eglise de Dieu. La liturgie n'est pas coupée du monde, le diacre serviteur est donc serviteur à l'autel. Et il sert pour et au nom de tous.</p> <p class="spip">A la fin de la messe, c'est le diacre qui envoie le peuple en mission : allez dans la paix du Christ ! La paix du Christ a ceci de particulier qu'elle met en mouvement. Elle est un dynamisme, le dynamisme missionnaire de toute l'Eglise. Cette paix, vivez la et… pour en vivre, il faut la transmettre !</p> <p class="spip"><a href="http://www.seminaire-orleans.fr/actualites/ordinations-2009/211-rites-ordination-diaconale.html" class="spip_out">Source : séminaire d'Orléans</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/playlist-videos-ordinations-et-voeux-2015.html" class="spip_out">Playlist vidéos Ordinations et voeux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.jeunes-vocations.catholique.fr/ressources/dossiers/dossier-ordinations-et-voeux.html" class="spip_out">Ordinations et vœux 2015</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-ministres-ordonnes-eveque.html" class="spip_out">Les ministres ordonnés, évêques, prêtres et diacres</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/La-liturgie-des-ordinations-de.html" class="spip_out">La liturgie des ordinations de langue française et le fonctionnement de la "lex orandi"</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-une.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/Les-grands-moments-d-un-ordination.html" class="spip_out">Les grands moments d'une ordination presbytérale</a></p></div> Pastorale de santé, pastorale de la vie http://liturgiecatholique.fr/Pastorale-de-sante-pastorale-de-la.html http://liturgiecatholique.fr/Pastorale-de-sante-pastorale-de-la.html 2007-08-30T14:05:47Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 2. Le déroulement du sacrement des malades Dès ses origines, l'Église, à la suite de son Seigneur, « venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance » (Jn 10, 10) a eu une attention particulière pour les personnes malades, handicapées ou en situation de pauvreté. <br />À chacun, elle a tenté d'apporter aide et soutien. Elle s'est efforcée de permettre de retrouver dignité et de reprendre place dans la société ; si des chrétiens accueillaient et soignaient, ils assistaient et accompagnaient également de leurs prières leurs frères - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,148-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-des-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement des malades</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton934.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Dès ses origines, l'Église, à la suite de son Seigneur, « venu pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance » (Jn 10, 10) a eu une attention particulière pour les personnes malades, handicapées ou en situation de pauvreté.</p> <p class="spip">À chacun, elle a tenté d'apporter aide et soutien. Elle s'est efforcée de permettre de retrouver dignité et de reprendre place dans la société ; si des chrétiens accueillaient et soignaient, ils assistaient et accompagnaient également de leurs prières leurs frères souffrants ou mourants, se souvenant en cela de la lettre de saint Jacques :</p> <p class="spip">Si l'un de vous endure une souffrance, qu'il prie... Si quelqu'un est joyeux, Qu'il chante le Seigneur. Si l'un de vous est malade. Qu'il fasse venir les prêtres de l'Église ; Ils prieront sur lui après avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et s'il est coupable de péchés il recevra le pardon. [Jc 5, 13-15.]</p> <p class="spip">Les rituels des premiers siècles sont riches d'enseigne¬ments sur les secours spirituels apportés aux malades. Ils nous rappellent que, d'une part, l'onction sacramentelle n'avait pas pour seul but la guérison du corps, mais qu'elle voulait, en Christ, être salut et relèvement et, d'autre part, qu'à côté de l'onction des malades nos aînés dans la foi tenaient en honneur le viatique et la visite des malades. A. Chavasse fait remarquer à ce sujet que les rituels anciens : « définissent avec une ampleur inusitée et une attentive délicatesse, la conduite du pasteur à l'égard des malades, les moyens pratiques d'assurer effi¬cacement cette importante fonction, et les orientations spirituelles de cette visite essentiellement pastorale (1) ».</p> <p class="spip">Soeur Marie du Christ Coudurier et Père Michel Lutringer</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique81" class="spip_out">La Maison-Dieu</a>, n°205, 1996, p 7-13</p> <p class="spip">1. A. G. MARTIMORT, <i class="spip">L'Église en prière</i>, Desclée, 1983, chap. Iv, « Prières pour les malades et onction sacramentelle », p. 594.</p> <p class="spip"><a href="http://liturgiecatholique.fr/IMG/pdf/205_pastorale_de_sante.pdf" class="spip_out">Téléchargez gratuitement l'article complet (format PDF)</a></p></div> Oser proposer l'onction des malades http://liturgiecatholique.fr/Oser-proposer-l-onction-des.html http://liturgiecatholique.fr/Oser-proposer-l-onction-des.html 2007-07-09T15:59:35Z text/html fr Netis Pour aller plus loin 1. se préparer aux sacrements des malades Parmi les sacrements pour les malades, l'Onction tient une place privilégiée. Comment envisager celui-ci sous l'angle particulier de la proposition, dans le sens de la Lettre aux catholiques de France ? Pour ce faire, nous avons demandé au père Marcel Aubrée, aumônier au CHU de Rennes de nous dire comment ce sacrement est proposé. Le contexte hospitalier dans lequel il intervient marque ses réflexions, d'autant que la réalité hospitalière évolue beaucoup entraînant le service d'aumônerie à de nouvelles - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,148-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-se-preparer-aux-sacrements-des-+.html" rel="tag">1. se préparer aux sacrements des malades</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton148.jpg" alt="" align="right" width="180" height="140" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Parmi les sacrements pour les malades, l'Onction tient une place privilégiée. Comment envisager celui-ci sous l'angle particulier de la proposition, dans le sens de la Lettre aux catholiques de France ? Pour ce faire, nous avons demandé au père Marcel Aubrée, aumônier au CHU de Rennes de nous dire comment ce sacrement est proposé. Le contexte hospitalier dans lequel il intervient marque ses réflexions, d'autant que la réalité hospitalière évolue beaucoup entraînant le service d'aumônerie à de nouvelles adaptations. Au-delà des cas les plus fréquents vécus en aumônerie et nécessitant un discernement, à savoir les demandes ou appels d'urgence auprès d'une personne mourante, quelle proposition oser ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Pour enraciner notre réflexion, voici deux faits parmi beaucoup d'autres.</strong></p> <p class="spip">M… vient d'être hospitalisé dans un service de neuro-chirurgie. Il a une soixantaine d'années. Il souffre d'une tumeur au cervelet et doit subir une intervention chirurgicale qui n'est pas sans risque. Tout le monde est dans l'inquiétude. Il est bien accompagné par son épouse ; et tous les deux sont des chrétiens pratiquants. L'épouse exprime clairement le souhait que son mari reçoive le sacrement de l'onction des malades avant l'intervention chirurgicale. Ce souhait est entendu par le mari. L'aumônier, une religieuse, mise au courant, accueille la demande et prend le temps d'expliquer au patient comment cela peut se faire, pour apaiser sa crainte. Quelques jours passent … Une relation amicale est vite engagée avec l'aumônier prêtre, au courant de la situation. Et dans un bon climat de relation et de prière, non sans émotion, la célébration est bien vécue avec le patient et les membres de sa famille.</p> <p class="spip">L… est prêtre, curé de plusieurs paroisses . Il est hospitalisé depuis de longues semaines dans un service de maladies infectieuses. Longues semaines d'angoisse devant les incertitudes du diagnostic et la multitude des examens. Il a souvent des larmes, quand on lui porte la communion. Son état de grande fatigue assombrit un avenir possible de reprise… Tout doucement, au long des semaines d'hospitalisation, quelque chose est en train de bouger dans sa vie, dans son cœur ; quelque chose d'inavouable. À l'écoute de son angoisse, et après de nombreuses visites quotidiennes, je lui pose délicatement la question : « L… as-tu pensé à un geste de foi que nous pourrions partagé, dans la situation où tu es ? – Tu veux dire le sacrement des malades ? – Oui – Bien sûr, j'y pense depuis un moment, mais je n'osais pas. » La célébration est alors envisagée avec des personnes de son choix qu'il appellera lui-même.</p> <p class="spip">Nous pourrions évoquer de multiples autres faits de proposition : Proposer relève d'une audace délicate ; Proposer relève d'une relation attentive ; Proposer demande de faire confiance au temps. Mais plus profondément, proposer – et c'est le véritable enjeu – provoque un dévoilement, un difficile aveu chez la personne malade. Recevoir l'onction des malades, librement et consciemment, en présence des siens, est une forme d'aveu de la part de la personne malade, un acte de reconnaissance de ce qui lui arrive et qui la trouble profondément. Être malade est une expérience de crise, d'incertitude angoissante. Que vais-je devenir ? Question qui n'a pas toujours de réponse, question à laquelle on craint de répondre soi-même.</p> <p class="spip">Proposer le sacrement de l'onction des malades vient toucher – au sens fort – à ce monde intérieur et mystérieux de la personne malade, à un univers flou d'interrogations graves, inexprimables souvent, déroutantes pour tous. D'où la nécessité de la plus grande délicatesse dans la proposition. Tomber malade est une réelle expérience de « chute ». S'accueillir soi-même, se présenter au regard et à la prière des autres et des siens est un réel aveu, et cet aveu ne s'extorque pas !</p> <p class="spip">Malgré tous les efforts pastoraux, nous ne pouvons pas oublier non plus une mentalité toujours présente : l'onction des malades est marquée au coin par le mot « extrême ». La proposition de l'Onction des malades peut être entendue comme l'annonce d'une situation extrême. Ce n'est, bien-sûr, pas toujours le cas, mais si la réalité est ainsi pressentie, on peut comprendre que la célébration de l'onction des malades devienne un acte de communion en vérité de la personne malade avec elle-même, et des siens avec elle. Alors, il n'est pas rare que des larmes à peine retenues en révèlent la profondeur.</p> <p class="spip">La proposition de l'onction des malades est un geste de foi éminemment touchant. Proposer c'est en quelque sorte prendre soin, mais ce « prendre soin » exige une immense attention dans la recherche permanente de « ce qui est convenable ».</p> <p class="spip"><strong class="spip">Discerner pour oser proposer</strong></p> <p class="spip">Le discernement vient s'inscrire dans un effort d'articulation entre théologie et pastorale du sacrement des malades. Cette articulation n'est pas toujours facile. Concrètement : nous sommes toujours dans des situations particulières et douloureuses. Cependant quelques repères théologiques peuvent éclairer un agir pastoral soucieux de cohérence et de vérité.</p> <p class="spip">En théologie sacramentaire, nous connaissons le canon 665 du Concile de Trente : « Si quelqu'un dit que les sept sacrements sont si égaux entre eux qu'à aucun point de vue l'un n'est pas plus digne que l'autre, qu'il soit anathème. » Tous les sacrements ne sont donc pas sur le même plan. Ils ne sont pas une série « cumulative ». Les théologiens, réfléchissant à l'organisation du septénaire sacramentel – et les propositions sont variées – ont distingué les sacramenta majora et les sacramenta minora. Les premiers, tels le baptême ou l'eucharistie, sont au fondement de l'identité chrétienne et ecclésiale. Les seconds, tels le mariage ou l'onction des malades, sont plutôt aux tournants de la vie chrétienne et ecclésiale. Certains théologiens parleront « d'ecclésialité première » pour les sacramenta majora, et « d'ecclésialité seconde » pour les sacramenta minora.</p> <p class="spip">Ces propositions théologiques peuvent éclairer le pasteur. Elles peuvent l'inviter à ne pas urger, quand il s'agit de proposer, et à bien proposer. Si nous gardons l'image du « tournant de la vie », la prudence sera toujours bonne conseillère. N'allons pas trop vite, sans avoir pris la mesure du virage à prendre ! En tant que pasteurs, nous gardons une responsabilité dans toute proposition de célébration de l'onction des malades. Cette responsabilité réfléchie s'enracine dans la patience et le dialogue, au cœur des situations aussi urgentes soient-elles. Nous sommes sans doute des « artisans », mais discerner est un art qui s'apprend : arriver à une certaine harmonie entre le respect des proches qui souvent insistent, celui de la personne malade, quelquefois plus silencieuse, et celui du sacrement, demande quelques conversations et échanges fraternels.</p> <p class="spip">Tous ont connu l'époque de l'extrême-onction, administrée quasi systématiquement. Ce passé, toujours vivant, génère des angoisses et des culpabilités. Aussi, rechercher la paix qui vient de la foi et qui va conduire ensemble à poser un geste de foi, est une attitude première. Proposer l'onction – voire répondre à une demande – c'est avant toute chose éveiller la foi et la paix dans la foi.</p> <p class="spip">Ajoutons que la recherche de paix et de discernement est fortement sollicitée par la situation concrète des aumôneries hospitalières. Les aumôniers prêtres se font rares. La majorité des aumôniers sont des personnes laïques. La proposition doit tenir compte de cette conjoncture. Quoiqu'il en soit d'une éventuelle évolution quant au ministre ordinaire de l'Onction des malades, la rareté des aumôniers prêtres entraîne une réelle diminution de la célébration de l'Onction. Soulignons que les aumôniers laïcs sont ainsi amenés à faire un travail important et sérieux, difficile aussi, de « négociation pastorale » pour offrir d'autres propositions que l'onction. Avouons que nous sommes dans une étrange situation : la pastorale paroissiale – où il y a encore des prêtres – se préoccupe peu de l'onction des malades sauf pour des célébrations annuelles et collectives, et la pastorale hospitalière – où les prêtres sont de plus en plus rares, voire absents – est le lieu où la célébration de l'onction est la plus proposée ou demandée, mais limitée faute de ministres présents ou disponibles !</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'arc-en-ciel des propositions</strong></p> <p class="spip">L'adaptation française (1977) du rituel romain (1972) porte le titre : « Sacrements pour les malades ». Le pluriel a pu étonner ! Le rituel des sacrements pour les malades comporte une grande variété de propositions pastorales pour qu'une Église soit signe de salut dans le monde des personnes malades. Variété des couleurs de l'arc-en-ciel ! Belle expression utilisée par le Père Henri Denis.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La visite des malades</strong></p> <p class="spip">« Tous les chrétiens ont à partager l'attention et l'amour du Christ et de l'Église pour les malades… Ils sont donc invités à prendre soin de ceux que la maladie a frappés, à leur rendre visite… » ( Rituel n° 19)</p> <p class="spip">Ministère de la visitation ! c'est le lot commun et quotidien d'un service d'Église au sein des établissements hospitaliers. Gratuité, disponibilité, respect… Austérité aussi. C'est la réalité de la mission.</p> <p class="spip">Au fil des rencontres, si « certains malades éprouvent des difficultés à prier » (Rituel n° 23), il s'agit alors de « faciliter cette démarche de prière, propre à tout chrétien… c'est un service fraternel » Visite, et quelquefois prière : la relation humaine et fraternelle peut être ainsi l'écrin d'une relation de foi.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La communion au malades</strong></p> <p class="spip">Nous sommes au service du don de l'eucharistie portée en communion. « Porter la communion à un malade est un geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté eucharistique envers ses membres absents. » (Rituel n° 27) L'eucharistie portée en communion est l'un des sacramenta majora de la vie chrétienne. Ce service hebdomadaire, dominical, ou plus quotidien, vécu dans la prière partagée nous semble une priorité dans l'itinéraire de la maladie et les séjours hospitaliers. Beaucoup de personnes bénévoles engagées dans les service d'aumônerie assurent ce service eucharistique.</p> <p class="spip">Remarquons que la demande ou la proposition de l'onction des malades peuvent s'inscrire dans le suivi de ce service de la communion. C'est ainsi que S…, 32 ans, atteint par le HIV, en soin pendant de longue semaines à l'hôpital, recevant la communion ou participant aux messes en semaine, s'est vu proposer le sacrement de l'onction des malades. Et c'est dans le cadre fraternel et amical d'une eucharistie de semaine qu'il a reçu l'onction, dans une paix et une émotion inoubliables pour toutes les personnes présentes.</p> <p class="spip"><strong class="spip">L'onction des malades</strong></p> <p class="spip">Il est à noter que le rituel situe le sacrement de l'onction des malades à cette place qui n'est pas première dans l'inventaire des propositions. Cela est assez significatif et nous rappelle l'évangile d'Emmaüs : marcher, accompagner, reconnaître, partager, célébrer… pour marcher encore ! Vivre, croire, célébrer !</p> <p class="spip">L'onction des malades est le sacrement de « la sollicitude du Seigneur envers tous ceux qui sont atteints par quelque maladie » (Rituel n° 52) « Lorsqu'un groupe de chrétiens ou la communauté locale se rassemble pour célébrer le sacrement des malades, tous, de façons diverses sont participants du sacrement. À tous et à chacun, il est en même temps donné et demandé de découvrir la présence du Seigneur ressuscité dans son Église, de confesser la foi en cette présence. » (Rituel n° 54)</p> <p class="spip">Ces réflexions doctrinales soulignent deux aspects essentiels du sacrement des malades : C'est un geste de foi vécu en Église, avec des proches, des amis, des personnes invitées et convoquées. L'assemblée est toujours le premier signe qui structure l'action liturgique et sacramentelle. C'est un geste de foi qui évangélise les bien-portants : accueillir dans la personne qui « reçoit l'onction » la révélation de la présence du Christ ressuscité à son Église. « C'est à moi que vous l'aurez fait », lit-on en Matthieu 25, 40.</p> <p class="spip">Proposer : n'est-ce pas se rassembler pour se laisser évangéliser ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Le viatique</strong></p> <p class="spip">« Homo viator », Pain de la route, pain du voyage, « force plus forte que notre mort, vie éternelle en notre corps »… le viatique est tout cela.</p> <p class="spip">« À ceux qui vont quitter cette vie, l'Église offre aussi l'eucharistie reçue en viatique … sacrement du passage de la mort à la vie, de ce monde vers le Père. » (Rituel, n° 144) « En pratique, au malade conscient du danger de mort qui le menace et capable de recevoir la communion, on pourra proposer, si c'est utile, de donner une signification particulière à l'une des communions, pas nécessairement la dernière. » (Rituel, n° 145)</p> <p class="spip">Cette remarque du rituel – peu connue – est d'une grande délicatesse pastorale. La gravité d'une situation n'autorise personne à l'effraction : « on pourra… si c'est utile… » À l'hôpital, le viatique est vécu, mais on le reconnaît après coup, le plus souvent ! En effet, la communion en viatique se situe très rarement dans les instants derniers, car les personnes agonisantes – et cela peut durer – sont le plus souvent peu conscientes, et les traitements anti-douleur peuvent assoupir la personne malade.</p> <p class="spip">Dans ces situations d'agonie, l'onction des malades n'a pas nécessairement sa place, sauf exception à discerner. Par contre, l'Église propose cet autre geste de foi que nous avons à redécouvrir, que nous soyons aumôniers prêtres ou aumôniers laïcs.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La recommandation des mourants</strong></p> <p class="spip">Les quelques remarques, à ce propos, ne peuvent remplacer une lecture attentive des notes doctrinales et pastorales du rituel (n° 208 à 212). Lorsqu'elles ont été publiées en 1977, on pouvait encore s'appuyer sur les ministères ordonnés pour présider cette prière liturgique. Actuellement, dans les aumôneries hospitalières – au moins au CHU de Rennes – ce rite est, le plus souvent, accompli par les aumôniers laïcs. Et il serait bon que les aumôniers prêtres le redécouvre !</p> <p class="spip">Ce rite est proposé : Lorsqu'il s'agit d'une personne en fin de vie, et que ce n'est pas une question d'heures ou de jours ; Lorsque la mort est proche ou estimée telle ; Lorsque la personne ne peut plus rien pour elle-même et par elle-même ; Lorsque son état la plonge dans une situation de passivité, de réciprocité très difficilement perceptible ou d'inconscience reconnue. Ce qu'on appelle la phase terminale. Lorsqu'elle ne peut plus « se recommander » elle-même.</p> <p class="spip">Alors, en Église et au nom de l'Église, nous la recommandons à Dieu. Avec les proches, nous nous tournons vers Dieu dans la prière.</p> <p class="spip">« On choisira très librement…On aura en premier lieu le souci d'adapter la prière à la condition du mourant, tenant compte de son évolution spirituelle, de son état physique, ainsi que des conditions de lieu et de personnes. Les prières et lectures seront faites lentement, à voix plutôt basse, avec des temps de silence… On pourra répéter doucement l'une ou l'autre prière… Il est souvent opportun de faire sur le front du mourant le signe de la croix, dont il a été marqué pour la première fois lors de son baptême… » (Rituel, n° 210)</p> <p class="spip">Connaître l'arc-en-ciel, discerner, dialoguer, oser ! Dans cet arc-en-ciel, existent encore d'autres propositions sacramentelles, telle la réconciliation, ou encore la confirmation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une responsabilité dans la proposition</strong></p> <p class="spip">Faire évoluer la demande ! Par rapport à la demande elle-même, souvent faite par la famille ou quelques proches, nous avons aussi la responsabilité d'oser proposer.</p> <p class="spip">Très concrètement, quand nous sommes appelés d'urgence ou autrement, nous ignorons la nature de la situation que nous allons trouver. La première chose à faire, c'est d'aller sans tarder. Ce sont les proches qui appellent en passant par le personnel soignant. Lui ou eux ne sont souvent pas en mesure de faire le discernement pastoral qui convient. Sans compter qu'en appelant le service d'aumônerie, les uns comme les autres s'attendent toujours à voir arriver « le prêtre ». La surprise n'est pas mince quand ils découvrent sept fois sur dix que, non seulement ce n'est pas un « prêtre », mais une femme qui se présente comme aumônier. Cette découverte vient déjà interroger la demande. Et si cette dernière relève d'une certaine urgence, c'est dans le temps de la rencontre elle-même que la demande pourra ou non se transformer ou évoluer. Pour être clair : en appelant « l'aumônier », on s'attend au « prêtre qui peut faire quelque chose » ! Et c'est une mère de famille ou une religieuse, aumôniers, qui arrive pour vivre une démarche de prière et de foi avec les demandeurs !</p> <p class="spip">Dans notre pratique, et spécialement en urgence, nous essayons de nous tenir au choix suivant : l'aumônier appelé, et qui est de garde pour les cinq établissements du CHU, assume jusqu'au bout la gestion de la demande, qu'il soit laïc ou prêtre. Faire immédiatement appel à l'aumônier prêtre demeure très exceptionnel. Si la demande de l'onction apparaît justifiée, d'une part on laisse un peu de temps pour prévenir l'aumônier prêtre, et d'autre part l'aumônier laïc assure le suivi de la demande et l'accompagne jusqu'au bout. La présence de ce dernier et son témoignage de foi donnent habituellement de « bons fruits » de prière et de paix. On souhaiterait que les responsables de notre Église mesurent les difficultés de cette situation et l'effort que nous faisons pour demeurer crédibles dans notre service. Avec le temps, ces situations assez fréquentes dans un grand établissement hospitalier finissent par interroger l'aumônier prêtre : il a, lui aussi, à discerner, à faire évoluer certaines demandes d'onction des malades, à rendre compte de ses attitudes aux autres membres de l'équipe.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans une colaboration prêtre-laïc</strong></p> <p class="spip">Sur un tel sujet, on a souvent dit que les aumôneries hospitalières étaient des laboratoires d'expériences. « Laboratoires » évoque labeur, confrontation, observation, relecture. « Expériences » évoque recherche, erreur possible, dépassement de certains modèles, risque. Nous sommes dans des équilibres instables !</p> <p class="spip">Des mutations se sont déjà faites ou sont toujours à faire : Passage d'un aumônier (seul et prêtre) au service d'aumônerie (une équipe) ; Passage d'une aumônerie majoritairement cléricale à une aumônerie en coresponsabilité prêtre - laïc ; Passage d'une aumônerie habituée au culte et au religieux, à une aumônerie appelée à une partenariat spécifique – selon sa mission propre – avec les autres services de soins de la personne malade.</p> <p class="spip">Il va de soi que la proposition change de style en effectuant ces passages. Pour ce qui nous concerne, et au risque de surprendre le lecteur, il nous semble que le « couple » prêtre - laïc a besoin d'être secoué. Certains théologiens le font d'ailleurs aujourd'hui. En effet, ce couple est souvent appréhendé dans la distinction de ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire, par exemple l'onction des malades ! Une saine collaboration ne peut pas reposer ou s'articuler sur le pouvoir des uns et le non-pouvoir des autres, même si pour l'Onction des malades la question se pose dans sa brutalité. Prêtres et laïcs, avons été mis ensemble, comme frères et sœurs au nom de notre baptême dans une même mission qui est essentiellement service. Même si, comme prêtres, nous participons aussi à cette mission en tant que ministre ordonné : la différence est là ! Elle est même structurante de la vie de l'Église et de sa visibilité pastorale.</p> <p class="spip">Dans cette expérience menée ensemble, nous avons tous et chacun un passage à faire ; nous avons un acte de foi à poser, celui de nous apprécier solidaires dans la même et unique mission. Cet acte de foi pourrait être concrétisé dans une référence systématique les uns aux autres. Mon service, mon agir, ma responsabilité, ma compétence prennent sens lorsque je les réfère à cet autre qui travaille avec moi : laïc si je suis prêtre, prêtre si je suis laïc. Cela paraît simple. En réalité, ça ne l'est pas – y compris au sein d'une bonne équipe ! « Se référer » est une démarche active et quotidienne. Et sa grâce est de creuser en chacun une relation évangélique et fraternelle de dépendance mutuelle. Ce que nous n'aimons guère, mais qui appelle – avec bonheur – la conversion du cœur que réclame notre baptême. Car, c'est cette conversion qui permet de vivre une dépendance mutuelle dans une obéissance commune à la mission reçue.</p> <p class="spip">L'acte de foi consiste encore dans une collaboration prêtre – laïc où ni les uns ni les autres n'achèvent le travail des uns ou des autres. Tous, dans la foi, nous sommes invités à reconnaître que c'est l'Esprit Saint qui œuvre, que c'est le Christ qui agit et que c'est Dieu qui achève. Nous ne sommes ni au commencement, ni à la fin ! Nos relations selon nos tâches, notre fonction ou notre rôle, gagneront en fraternité s'ils sont nourrit d'un tel acte de foi, dans la relecture, la liberté et la prière.</p> <p class="spip"><strong class="spip">En guise de conclusion</strong></p> <p class="spip">"Un élargissement de la conscience ecclésiale" C'est précisément dans ce contexte de la communion (celle de l'Église) et du combat pour la communion, que se manifeste aussi un élargissement de la conscience ecclésiale. Dans le cadre des nouvelles structures qui se mettent en place (…) des prêtres et des laïcs apprennent à travailler ensemble d'une façon relativement nouvelle, plus solidaire et plus résolument orientée vers l'annonce de la foi. En travaillant ensemble, ils découvrent peu à peu qu'ils n'ont pas seulement à se répartir des fonctions, mais à se confirmer mutuellement dans leur mission spécifique, sacramentelle, de baptisés ou de ministres ordonnés. Certes, ce nouvel apprentissage comporte des risques, et tout particulièrement le risque de ne penser les tâches à accomplir qu'en termes fonctionnels, avec le souci pour certains de garder le pouvoir et pour d'autres de le prendre. Et pourtant, il faut dire aussi que plus des laïcs et des prêtres pratiquent cette collaboration effective au service de la foi, plus ils reconnaissent leur identité spécifique et leur place dans l'Église. »</p> <p class="spip">P. Marcel Aubrée</p></div> Sacrement de mariage et préparation http://liturgiecatholique.fr/Sacrement-de-mariage-et.html http://liturgiecatholique.fr/Sacrement-de-mariage-et.html 2016-05-18T11:41:52Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin 1. Se préparer au mariage wp_import_16 Le mariage chrétien n'est pas que l'union de deux personnes. C'est un sacrement où Dieu vient donner sa grâce au couple. Ainsi, il pourra vivre en plénitude l'amour qui l'unit et refléter, à sa manière, l'Alliance du Christ et de l'Eglise. <br />Souvent les couples qui demandent un mariage religieux n'ont qu'une vague notion de ce qu'est un sacrement et voient mal en quoi leur échange de consentements porte une charge autre que le "oui" prononcé à la mairie. La préparation au sacrement n'en est que plus - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,151-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Se-preparer-au-mariage-+.html" rel="tag">1. Se préparer au mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5399.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Le mariage chrétien n'est pas que l'union de deux personnes. C'est un sacrement où Dieu vient donner sa grâce au couple. Ainsi, il pourra vivre en plénitude l'amour qui l'unit et refléter, à sa manière, l'Alliance du Christ et de l'Eglise.</strong></p> <p class="spip">Souvent les couples qui demandent un mariage religieux n'ont qu'une vague notion de ce qu'est un sacrement et voient mal en quoi leur échange de consentements porte une charge autre que le "oui" prononcé à la mairie. La préparation au sacrement n'en est que plus importante et le fait que les demandes parviennent longtemps à l'avance est une chance pour penser un itinéraire de préparation appuyé sur le rituel.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La pédagogie du rituel</strong></p> <p class="spip">En donnant le rituel aux futurs époux et en leur proposant de le découvrir, étape par étape, nous nous situons en accompagnateur d'une démarche ; nous devenons un repère sur le chemin et nous les aidons à se décentrer d'eux-mêmes pour se centrer sur le Christ qui donne sens à leur amour. Il ne s'agit plus d'enseigner, mais accompagner des étapes vers la rencontre du Christ, dans la célébration sacramentelle.</p> <p class="spip">Le rituel invite à la rencontre avec le Christ. Il suffit d'ouvrir le rituel, d'en observer la structure, de le lire progressivement pour réaliser que les rites proposés, les prières, les bénédictions ont pour but la rencontre avec Dieu, par le Christ. Le travail, à partir du rituel, oblige à se tourner vers Dieu et vers le Christ. Ils sont au centre de la célébration, donc de la préparation.</p> <p class="spip">Le rituel invite à une rencontre en Eglise. C'est l'Eglise qui accueille les demandes, prépare et célèbre. Souvent les futurs époux arrivent avec des exigences précises pour la célébration et situe le célébrant dans une relation bilatérale très personnalisée et trop émotionnelle. Le rituel, à l'inverse, nous fait porte-parole d'une Eglise qui propose un chemin de foi. Libre à chacun d'accepter ou de refuser, mais le cadre est déterminé par l'Eglise ; il ne tient plus à la fantaisie de chacun. En bridant le rituel, on réduit l'Eglise de nos désirs, à nos sensibilités, à ce que l'on est soi-même.</p> <p class="spip">Le rituel ouvre au mystère pascal. Tout rituel de l'Eglise ouvre un chemin d'avenir, celui de l'expérience pascale. En accueillant la vie de couples, en faisant résonner la Parole sur ces vies, en posant des gestes et en prononçant des paroles qui invitent à reprendre la route autrement, vers un monde où ils auront à vivre la grâce du sacrement, nous leur faisons faire la route d'Emmaüs. Non seulement, ils cheminent avec le Christ, mais ils font l'expérience d'une Eglise qui chemine avec eux.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des conséquences pratiques</strong></p> <p class="spip">Accueillir en vue de convertir. Prendre appui sur l'expérience humaine des futurs époux, sur les valeurs qu'ils portent, pour les convertir à la manière du Christ qui convertit la désillusion des disciples d'Emmaüs. Donc ne jamais oublier que le Christ n'est pas d'abord venu pour une élite, mais pour guérir les malades et les pécheurs.</p> <p class="spip">Que l'initiateur se laisse lui-même initier, c'est-à-dire qu'il ait expérimenté ou qu'il expérimente le parcours de préparation comme parcours spirituel pour lui-même. Nous sommes dans le cadre du compagnonnage toujours nouveau avec Dieu. L'initiateur est le premier à se laisser faire sur sa propre route d'Emmaüs. Il aura à se confronter au silence, à la prière, à l'écoute des autres, à l'écoute de l'Autre.</p></div> Mariage et eucharistie http://liturgiecatholique.fr/Mariage-et-eucharistie.html http://liturgiecatholique.fr/Mariage-et-eucharistie.html 2015-05-13T14:33:39Z text/html fr Pour aller plus loin 3. Famille et vie chrétienne wp_import_16 Célébrer l'Alliance <br />Il y a un lien évident entre le mariage et l'eucharistie : ces deux sacrements, chacun à sa manière, actualisent l'Alliance, le lien d'amour de Dieu avec son peuple. Tant de textes bibliques expriment cette Alliance que Dieu veut faire avec son peuple et qu'il réalise pleinement en épousant l'humanité en la personne de Jésus. Les époux, à leur manière, actualisent cette Alliance : <br />« C'est comme cela que le mari doit aimer sa femme : comme son propre corps… C'est ce que fait le Christ pour - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,151-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Famille-et-vie-chretienne-+.html" rel="tag">3. Famille et vie chrétienne</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton891.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Célébrer l'Alliance</strong></p> <p class="spip">Il y a un lien évident entre le mariage et l'eucharistie : ces deux sacrements, chacun à sa manière, actualisent l'Alliance, le lien d'amour de Dieu avec son peuple. Tant de textes bibliques expriment cette Alliance que Dieu veut faire avec son peuple et qu'il réalise pleinement en épousant l'humanité en la personne de Jésus. Les époux, à leur manière, actualisent cette Alliance :</p> <p class="spip"><i class="spip">« C'est comme cela que le mari doit aimer sa femme : comme son propre corps… C'est ce que fait le Christ pour l'Église, parce que nous sommes les membres de son Corps. »</i> (Éphésiens 5, 28-29)</p> <p class="spip">Toute la vie, l'alliance portée au doigt rappelle aux époux chrétiens qu'ils sont entrés sacramentellement dans cette Alliance. L'eucharistie, quant à elle, rend présente chaque fois l'Alliance nouvelle et éternelle. En y livrant son corps, Jésus exprime à son épouse son amour sans limites : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie.. » (Jean 15, 13)</p> <p class="spip">Ainsi, dans le même mouvement où l'Église célèbre et accueille chaque dimanche l'Alliance de Dieu avec l'humanité, les époux chrétiens pourront, à chaque eucharistie, ré-activer leur alliance mutuelle, renouveler leur « oui » à l'autre et à Dieu. La communion au corps du Christ les aidera à s'aimer comme Dieu nous aime, en s'oubliant soi-même pour que l'autre vive.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des situations concrètes</strong></p> <p class="spip">Si donc les fiancés sont baptisés, s'ils ont une bonne connaissance et une bonne pratique de l'eucharistie, la célébration du mariage au cours de la messe aura tout son sens et ils pourront communier au repas de l'Alliance.</p> <p class="spip">On est cependant rarement dans cette situation, « normale » pour le Droit Canonique, mais exceptionnelle dans beaucoup de lieux.</p> <p class="spip">« Très souvent, la célébration du sacrement de mariage ne se fait pas au cours de l'eucharistie. On peut le regretter, étant donné que, dans l'action eucharistique, l'Alliance Nouvelle est commémorée. Il en est ainsi car les futurs époux et/ou les personnes venues les entourer ne sont pas à même de participer à l'eucharistie. Durant la préparation, les fiancés peuvent, certes, découvrir le mystère de l'eucharistie. Cependant, les invités participent rarement à la préparation. (…) Le choix de l'eucharistie, et donc de la communion eucharistique, devra être réfléchi en tenant compte tout spécialement des invités qui ont de plus en plus tendance à pratiquer la communion de convenance sociale lors de telles célébrations. » (Commission épiscopale de liturgie et de pastorale sacramentelle)</p> <p class="spip">Les agents pastoraux (CPM, foyers accueillants, diacres, prêtres) sont donc appelés à rencontrer toutes les situations possibles. Ce sera parfois des jeunes venant tous deux de familles chrétiennes, ayant gardé un lien vivant avec une communauté et avec l'eucharistie, ou, à l'inverse, un couple dont l'un n'est pas baptisé(e) et l'autre pas catéchisé(e). On pourra aussi trouver toutes les situations intermédiaires et s'interroger alors sur l'opportunité de célébrer le mariage au cours de la messe.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Se donner quelques repères</strong></p> <p class="spip">Il n'y a pas de règle absolue. On ne peut que se donner des éléments d'appréciation.</p> <p class="spip">« Bien des mariages sont célébrés sans la messe. Celle-ci n'est pas un moyen de donner plus d'éclat ou de valeur au mariage. »</p> <p class="spip">La plupart des couples ne demandent pas la messe pour leur mariage. Leur lien ténu avec l'Église, leur difficulté à reconnaître sa foi ne les y incite pas. Nous ne pouvons juger de leur degré de foi ni des motivations profondes qui les animent, mais nous sommes interrogés par les demandes de célébration sans lien visible avec une communauté chrétienne. Il m'arrive de les inviter à venir une ou plusieurs fois à l'assemblée dominicale avant leur mariage, mais tous ne donnent pas suite à cette invitation.</p> <p class="spip">D'autres, il est vrai, souhaitent se marier au cours d'une messe alors que l'un des deux n'est pas catéchisé, voire pas baptisé, ou – le plus souvent – alors qu'ils n'ont plus de pratique eucharistique depuis des années. Comme agents pastoraux, et comme pratiquants réguliers, nous avons souffert des abandons de la pratique eucharistique par des êtres chers. L'eucharistie a une telle importance pour nous, que nous nous sentirions coupables de manquer la messe. Ce n'est bien sûr pas le cas de beaucoup parmi ceux qui demandent le mariage. Mais pouvons-nous leur en tenir rigueur ? La pratique religieuse n'est pas le seul critère à prendre en compte pour apprécier qui ils sont et discerner de l'opportunité de célébrer l'eucharistie au cours du mariage. C'est le dialogue et l'écoute qui permettront de chercher la meilleure solution : il se peut que la messe et sa préparation permettent une réelle avancée ; il se peut, à l'inverse, qu'une telle célébration apparaisse totalement factice.</p> <p class="spip">Parfois, ce sont les parents qui n'imaginent pas que leurs enfants puissent se marier sans messe et, plus ou moins consciemment, font pression sur eux. Leur insistance peut parfois aider comme elle peut aussi fausser la démarche des jeunes. C'est pourtant avec ces derniers que la décision définitive devra être prise.</p> <p class="spip">Quelques questions peuvent aider à clarifier le choix des futurs : Leurs invités, ou au moins une part d'entre eux, sont-ils en mesure de participer à l'eucharistie et d'y communier ? Eux-mêmes sont-ils capables de faire un effort réel de participation à l'eucharistie dans le temps de leur préparation au mariage, et ensuite ? Sont-ils en mesure, avec leurs invités, de prendre une part active à l'eucharistie ?</p> <p class="spip">Les situations pastorales et les traditions locales sont diverses et il importe – dans un même secteur pastoral – de se concerter, et de pouvoir consulter dans les cas litigieux. L'accord ou le refus systématique de l'eucharistie n'est sans doute pas une attitude pastorale saine. Elle risque de faire l'économie d'une attention aux personnes concrètes et aux situations tellement diverses.</p> <p class="spip">Enfin, il faut, et il faudra sans doute de plus en plus, tenir compte des possibilités concrètes des prêtres : « Dans certains lieux, il est difficile de célébrer la messe, car le prêtre doit assurer plusieurs mariages et desservir d'autres paroisses. » Il serait dommage que seuls ceux qui ont des prêtres dans leurs relations puissent bénéficier d'un mariage avec messe (ce qui, en aucun cas, n'est une raison suffisante).</p> <p class="spip">André Leclercq</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 296</p></div> Prière et préparation au mariage http://liturgiecatholique.fr/Priere-et-preparation-au-mariage.html http://liturgiecatholique.fr/Priere-et-preparation-au-mariage.html 2012-06-11T05:49:59Z text/html fr Pour aller plus loin 1. Se préparer au mariage Mariage La préparation de la célébration du sacrement de mariage avec les futurs époux peut être une belle occasion de leur faire découvrir ou redécouvrir la prière chrétienne. En effet la liturgie du mariage s'appuie sur des textes de prière souvent au choix qui sont autant d'occasion pour les futurs époux de prier eux-mêmes durant tout le temps où ils préparent leur mariage. <br />En groupe <br />Plusieurs paroisses proposent une rencontre en soirée de tous ceux et celles qui commencent la préparation de leur mariage, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,151-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Se-preparer-au-mariage-+.html" rel="tag">1. Se préparer au mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Mariage-+.html" rel="tag">Mariage</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton918.jpg" alt="" align="right" width="180" height="129" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">La préparation de la célébration du sacrement de mariage avec les futurs époux peut être une belle occasion de leur faire découvrir ou redécouvrir la prière chrétienne. En effet la liturgie du mariage s'appuie sur des textes de prière souvent au choix qui sont autant d'occasion pour les futurs époux de prier eux-mêmes durant tout le temps où ils préparent leur mariage.</p> <p class="spip"><strong class="spip">En groupe</strong></p> <p class="spip">Plusieurs paroisses proposent une rencontre en soirée de tous ceux et celles qui commencent la préparation de leur mariage, pour faire connaissance et pour rencontrer les prêtres, diacres et couples accompagnateurs. Cette rencontre peut commencer ou se conclure par un temps de célébration, brève liturgie de la Parole qui peut utiliser un des textes bibliques proposés pour la liturgie du mariage, ou la bénédiction des fiancés. Ensuite un temps de louange peut s'appuyer sur la partie centrale d'une des préfaces de la messe de mariage (rituel nn. 108-111). Et au début ou à la fin de cette célébration on pourra reprendre en l'adaptant une des prières d'ouverture (en entier ou en partie) proposées par le rituel (nn. 57-64). On pourra aussi reprendre des éléments du rituel de bénédiction des fiancés (nn. 304-324) qui peuvent bien convenir à un tel groupe de préparation au mariage.</p> <p class="spip">On pourra renouveler ce genre de célébration lors d'une journée ou d'un week-end de préparation au mariage. Cette célébration peut être conduite par un ou une laïc.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Lors des rencontres avec le futur couple</strong></p> <p class="spip">Au fur et à mesure que les futurs époux découvrent les différents textes de prière de leur célébration de mariage (Bénédiction nuptiale, bénédiction des alliances, prière des époux, prière universelle, et les prières propres à la célébration eucharistique), le prêtre ou le diacre les aidera à les prier eux-mêmes en les priant avec eux en fin de la rencontre, ou/et en leur proposant de les prier eux-mêmes d'ici la prochaine rencontre. On pourra ainsi parler de la manière de prier de chacun, de ses joies et de ses difficultés, des spécificités de la prière chrétienne, et accompagner ainsi une formation à la prière, même modeste.</p> <p class="spip">Cet apprivoisement progressif des prières de la liturgie du mariage a deux avantages :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> permettre aux futurs époux de progresser dans la prière chrétienne ou même d'y être initiés, <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> aider les futurs époux à être présents aux textes de prière le jour de la liturgie de leur mariage, pour les prier vraiment.</p></div> Les mariages mixtes http://liturgiecatholique.fr/Les-mariages-mixtes.html http://liturgiecatholique.fr/Les-mariages-mixtes.html 2012-05-24T14:39:32Z text/html fr Pour aller plus loin 2. Le déroulement du sacrement de mariage wp_import_16 Les mariages mixtes désignent les mariages d'un catholique et d'un non-catholique. Il s'agit donc du mariage de deux baptisés. On les distingue des « mariages dispars » qui désignent les mariages entre un catholique et un non baptisé. Certes dans le langage courant, les mariages mixtes désignent les mariages interconfessionnels, mais ce qualificatif indistinct englobe toutes les appartenances religieuses et confessionnelles, par mariages mixtes on entend alors des mariages interreligieux, - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,151-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de,87-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de mariage</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton892.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Les mariages mixtes désignent les mariages d'un catholique et d'un non-catholique. Il s'agit donc du mariage de deux baptisés. On les distingue des « mariages dispars » qui désignent les mariages entre un catholique et un non baptisé. Certes dans le langage courant, les mariages mixtes désignent les mariages interconfessionnels, mais ce qualificatif indistinct englobe toutes les appartenances religieuses et confessionnelles, par mariages mixtes on entend alors des mariages interreligieux, interculturels. Le langage technique de l'Église catholique a l'avantage de distinguer et préciser. Il sera par conséquent toujours opportun de préciser le sens de mariages « mixtes ». De même pour l'emploi de « mariage interconfessionnel » dont usent volontiers aussi bien les protestants que les orthodoxes.</p> <p class="spip">Sans doute la proportion des mariages mixtes est-elle variable selon les régions, diocèses et paroisses du fait de la présence d'autres communautés chrétiennes : luthériennes, réformées, évangéliques, anglicanes, orthodoxes. De manière assez générale, une baisse sensible peut-être constatée, surtout lorsqu'on compare ce nombre à celui des mariages entre un catholique et un non-baptisé. Ces mariages concernent des personnes baptisées. Ne sont donc pas considérés en rigueur de terme comme mariages mixtes, ceux qui comprennent une union avec une personne non encore baptisée (de l'Église Réformée ou d'une Église évangélique).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Dans quelle Église célébrer ?</strong></p> <p class="spip">Cette première question demande à être posée. Elle ne vient pas si facilement que cela à l'esprit des personnes concernées : soit par désir de dépassement de la séparation des Églises (ou dépassement des Églises elles-mêmes), soit par ce sentiment que la présence réciproque des représentants des Églises atteste du progrès de l'unité, soit enfin parce que ce mariage, s'il est traversé par les séparations, porte aussi la marque de l'unité en Christ. Aussi, à moins que l'éloignement ou la désaffection de l'un vis-à-vis de son Église ne conduise à rallier l'Église de l'autre par indifférence ou par nécessité intérieure (sorte de condition implicite ou explicite au sein du couple), le plus souvent les fiancés attendent l'accompagnement commun des Églises, tel qu'il est maintenant bien connu depuis plus de trente ans. Dans l'inconscient, il y a une attente d'un « mariage œcuménique », c'est-à-dire au-delà des Églises. Or ce mariage là n'existe pas. Ce mariage demandera à être célébré dans une Église, selon ses rites... même si ce mariage est reconnu par l'autre Église, ceci étant signifié souvent par la présence et la participation du ministre de l'autre Église. Un discernement s'impose, dans un accueil, une écoute de chacun, le respect de leur décision mûrie. Car dans ce choix, se trouve exprimé l'état actuel d'une unité à construire dans la foi. Cette décision suppose déjà un dialogue engagé avec l'aide des ministres et des communautés et Églises de chacune des parties. Célébrer le mariage dans telle ou telle Église ou communauté ecclésiale ne veut dire ni absorption de l'autre partie, ni négligence, voire abandon. Au contraire, il conviendra de veiller au respect dû à la foi de chacun, à son appartenance ecclésiale.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Une préparation commune</strong></p> <p class="spip">À cause de leur situation de minorités religieuses,beaucoup de mariages que connaissent les autres communautés chrétiennes en France sont « mixtes ». Pour l'Église catholique, majoritaire, de manière ordinaire, l'enjeu n'est pas le même : aussi, parfois, à cause de l'investissement que cela exige et de l'absence de demande formulée, on risque de ne pas envisager et proposer la présence et l'accompagnement de l'autre Église. Ce qui est dommage pour le service des époux et leur cheminement de foi comme pour le progrès de l'unité de l'Église.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La déclaration d'intention</strong></p> <p class="spip">Celle-ci représente un moment important. En effet prenant appui sur ce qui a été échangé, elle vient formuler des engagements pour l'avenir. Aujourd'hui de manière assez fréquente, une rédaction personnelle est proposée. Projet de vie de chacun comme cela est demandé généralement et comme le suggère encore les formulaires, projet souvent écrit par chacun. Comment ne pas apprécier cet investissement personnel ? Un formulaire commun cependant a été aussi élaboré, car il a semblé correspondre aux besoins particuliers compte tenu de la blessure que suscitent les séparations ecclésiales et du témoignage d'unité à donner.</p> <p class="spip">Un des points les plus difficiles concerne le baptême et l'éducation chrétienne des enfants à venir : l'Église catholique, on le sait, demande à la partie catholique de faire tout son possible – et non l'impossible –, tout ce qui dépend d'elle pour que ce baptême et cette éducation aient lieu dans l'Église catholique. On comprend aisément que l'autre partie, elle aussi, puisse avoir des intentions semblables, outre les différences dans les conceptions de l'Église, sa significations et celle du baptême. Certes l'Église catholique comprend volontiers que cette décision ne puisse se prendre présentement. Elle entend respecter le cheminement des époux et la décision qu'ils seront amenés à prendre. La déclaration d'intention constitue un point d'appui des dispositions administratives et pastorales de manière habituelle. Cependant il sera bon de ne pas méconnaître que le droit canonique n'oblige pas la partie non-catholique, lors d'un mariage mixte (ainsi que dispar), à signer une telle déclaration. Il est demandé que la partie non-catholique soit informée des engagements demandés à la partie catholique. Le ministre qui assure la préparation ou, du moins, qui a la responsabilité du dossier de manière particulière, pourra noter les intentions de la partie non-catholique. Cette note aura l'avantage d'étoffer les motifs qui accompagnent la demande d'autorisation de mariage mixte.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Autorisation de mariage mixte</strong></p> <p class="spip">Même si les mariages mixtes ne sont plus perçus comme un événement négatif (à dissuader et, faute de mieux, à tolérer), même si on doit les considérer comme événement de grâce (le mariage de chrétiens baptisés est sacramentel), une autorisation est à demander pour permettre ce mariage. Il s'agit moins d'une formalité administrative formelle que d'une attention pastorale redoublée. Les motifs donnés sont formulés par le ministre qui a la charge en dernier lieu du dossier administratif. C'est l'évêque du lieu (ordinairement son délégué aux dispenses ou le service des mariages du diocèse) où réside la partie catholique qui accorde l'autorisation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La célébration de mariage dans l'Église catholique</strong></p> <p class="spip">Celle-ci se déroule sans eucharistie. L'eucharistie qui manifeste l'unité ecclésiale ne peut trouver place tant à cause de sa signification (sacrement d'unité), qu'en raison des personnes présentes. La participation du ministre de l'autre Église ou communauté ecclésiale à la célébration est possible et souhaitable. Elle se déroule sous la présidence du ministre de l'Église catholique et selon les rites de cette même Église. La participation de l'autre ministre trouvera place à tel ou tel moment (lecture d'un passage de l'Écriture, commentaire, prière). Ce qui est recherché, est la présence et la participation de l'autre Église et non la recherche de parité entre les ministres.</p> <p class="spip"><strong class="spip">La célébration avec dispense de forme canonique à l'église orthodoxe ou au temple</strong></p> <p class="spip">Si des motifs réfléchis et discernés conduisent à accepter que la célébration ait lieu dans la communauté ecclésiale de l'autre partie, une dispense doit être demandée et délivrée, sous peine d'invalidité, à la chancellerie (ou au service des mariages du diocèse du domicile de la partie catholique en adressant le dossier administratif). Le ministre catholique peut y prendre part et intervenir à tel ou tel moment selon les modalités évoquées précédemment. Un certificat de mariage civil (postérieur à la dispense) ou religieux sera adressée à l'évêché.</p> <p class="spip">La célébration n'est pas un point final. L'accompagnement commencé demande à se poursuivre ici comme ailleurs. Les paroisses se doivent d'avoir le souci particulier de ces foyers et de leurs enfants. Des modalités d'accompagnement des couples mixtes existent. Si ces foyers inscrivent dans leur existence la séparation des Églises, l'unique Seigneur les unit. Ces foyers mixtes rappellent la déchirure, ils témoignent aussi du don de l'unité et de l'Alliance indéfectible de Dieu.</p> <p class="spip">Christian Teysseyre</p> <p class="spip">Article extrait de la revue<a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out"> Célébrer</a> n° 310</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit Photo : C. Prouvost</i></p></div> Chemin pour une préparation au mariage [1] http://liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au.html http://liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au.html 2012-05-24T14:38:58Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 1. Se préparer au mariage Il apparaît urgent de proposer une initiation chrétienne assez fondamentale. Ne serait-il pas intéressant d'échanger, de connaître le contenu des accompagnements fait par les prêtres lors de chaque rencontre avec les fiancés ? Une enquête est sans doute difficile. Faut-il proposer un parcours en plusieurs rencontres ? Voici, en ce qui me concerne, ce que j'essaye de vivre dans ce parcours. <br />Première rencontre avec le prêtre ou le diacre <br />Accueil mutuel et inscription <br />Il s'agit en fait d'une première - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,151-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Se-preparer-au-mariage-+.html" rel="tag">1. Se préparer au mariage</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton829.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Il apparaît urgent de proposer une initiation chrétienne assez fondamentale. Ne serait-il pas intéressant d'échanger, de connaître le contenu des accompagnements fait par les prêtres lors de chaque rencontre avec les fiancés ? Une enquête est sans doute difficile. Faut-il proposer un parcours en plusieurs rencontres ? Voici, en ce qui me concerne, ce que j'essaye de vivre dans ce parcours.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Première rencontre avec le prêtre ou le diacre</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">Accueil mutuel et inscription</i> </strong></p> <p class="spip">Il s'agit en fait d'une première prise de contact au cours de laquelle on s'informe sur le parcours de vie chrétienne fait par les deux fiancés. Puis on procède à l'inscription en vue du sacrement. Acte important par lequel on commence la rédaction du dossier pastoral. Cette première rencontre se termine par la demande à chacun de choisir et de lire un des quatre Évangiles. Comment s'engager à la suite du Christ sans le connaître avec nos yeux d'adultes ? Souvent les fiancés n'ont entendu l'Évangile que par bribes, le dimanche, dans le meilleur des cas. Enfin c'est leur offrir l'occasion de parler ensemble de la foi, ce qui n'est guère facile ni fréquent dans le tourbillon de la préparation matérielle de leur mariage. Il s'agit d'une lecture (crayon en main...) pendant laquelle on note :</p> <p class="spip">1) Ce qui nous plaît bien ou ce à quoi on adhère une nouvelle fois.</p> <p class="spip">2) Ce que nous ne comprenons pas ou qui nous scandalise.</p> <p class="spip">3) Ce qu'on est heureux de découvrir et dont on a pu parler ensemble.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Deuxième rencontre</strong></p> <p class="spip">On pose les fondations : « Pour vous, qui dites-vous que je suis ? » Voilà la question à laquelle nous allons travailler au cours de cette seconde séance. Bien sûr, on commence par parler de ce qu'ils ont préparé à partir de leur lecture (même s'ils ne l'ont pas terminée). Découverte de la Révélation à partir de la lecture de l'Évangile. C'est souvent l'occasion de passer du déisme au christianisme. Occasion aussi de leur dire qu'à partir de maintenant il importe qu'ils glanent au passage les points importants qu'ils aimeront retenir et inscrire dans leur déclaration d'intention, vers la fin des rencontres. Occasion de découvrir le mouvement missionnaire de l'Église. Leur mariage s'inscrit dans cette perspective ecclésiale. Il n'est pas qu'une affaire individuelle. En acceptant de se marier à l'Église, ils reçoivent la mission d'annoncer Jésus Christ et l'alliance... etc.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Troisième rencontre</strong></p> <p class="spip">Le mariage, l'un des signes de l'Alliance, est aussi une institution. Les sacrements (le sens des médiations sacramentelles) et le sens du mariage chrétien. On précise ici les intentions de l'Église. Bien sûr, on part d'abord de ce que les fiancés en perçoivent, en vivent et en disent. On poursuit la rencontre par une présentation de la déclaration d'intention. Elle est personnelle à chacun. Elle n'est pas encore un projet commun. Mais la présentation de ce que chacun veut ou est prêt à mettre en œuvre, à la fois en assumant les quatre points de repère importants qui constituent cette déclaration et la manière dont il l'exprimera à l'Église et à son (sa) fiancé(e).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Quatrième rencontre</strong></p> <p class="spip">La déclaration d'intention : signe de l'engagement et de la promesse de chacun. On fait la lecture de chacune des déclarations écrites par les deux fiancés. C'est un des moments clés de la préparation au manage puisqu'il invite chacun à souscrire à ce que l'Église se propose de célébrer dans le sacrement de mariage. Moment qui prépare celui de l'échange des consentements. Il ne s'agit pas de donner un corrigé de sa lecture. Mais de souligner ce qui met le plus en lumière les quatre points de l'engagement ; sans oublier le plus important, la suite du Christ. C'est souvent à ce moment que l'on est capable d'apprécier jusqu'à quel point on célébrera le mariage au cours d'une eucharistie. Moment du rappel de la réconciliation sacramentelle avant le mariage ! On présentera aussi les bénédictions nuptiales et le choix que les fiancés ont à faire à leur propos.</p> <p class="spip">C'est le moment de donner, si cela n'a pas été fait un livret contenant le choix des textes de l'Écriture et les éléments du Rituel pour qu'ils choisissent et préparent la rencontre suivante.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Cinquième rencontre</strong></p> <p class="spip"><strong class="spip"> <i class="spip">La célébration</i> </strong></p> <p class="spip">Cette préparation est simple. Il suffit de suivre le Rituel. On s'assurera pourtant que les rôles sont bien distribués entre les lecteurs, les témoins, l'animation d'un groupe de chants par des amis, la rencontre avec l'organiste (quand c'est possible), la modération des fleurs... L'importance que les fiancés se regardent et se donnent la main au moment de l'échange des consentements (il n'y a pas tellement de gestes symboliques dans la célébration de ce sacrement ; veillons à ce qu'ils soient bien accomplis). C'est le moment d'inscrire les dernières notes sur le dossier administratif, notamment le nom des témoins etc...</p> <p class="spip">Bien entendu, tout ceci n'est qu'un schéma pour des situations à peu près régulières. Dès lors qu'un fiancé est baptisé et n'est pas confirmé, ou pas catéchisé, il faudrait y adjoindre un parcours avec d'autres. Il pourrait se faire en parallèle avec les CPM ou avec le catéchuménat.</p> <p class="spip">Jacques Turck</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°302, février 2001, p 48-49</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au,831.html" class="spip_out">Chemin pour une préparation au mariage (2)</a></p></div> Mariage, l'un des deux fiancés n'a pas été catéchisé http://liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au,831.html http://liturgiecatholique.fr/Chemin-pour-une-preparation-au,831.html 2012-05-24T14:38:32Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin 2. Le déroulement du sacrement de mariage Des couples dont l'un des deux ou les deux n'ont pas fait de catéchisme, demandent le mariage <br />Le point de départ est simple : la baisse spectaculaire des effectifs des enfants du catéchisme. (…) En 1996 sur 19 mariages faits ou à faire, 9 n'avaient pas fait de « communion ». Quelle attitude prendre ? <br />Une visée de droit ? S'ils sont baptisés, ils ont droit au mariage à l'Église. Pastoralement, c'est certainement trop court. <br />Une visée élevée ? On propose le catéchuménat dans la perspective de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,151-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Le-deroulement-du-sacrement-de,87-+.html" rel="tag">2. Le déroulement du sacrement de mariage</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton831.jpg" alt="" align="right" width="180" height="121" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Des couples dont l'un des deux ou les deux n'ont pas fait de catéchisme, demandent le mariage</strong></p> <p class="spip">Le point de départ est simple : la baisse spectaculaire des effectifs des enfants du catéchisme. (…) En 1996 sur 19 mariages faits ou à faire, 9 n'avaient pas fait de « communion ». Quelle attitude prendre ?</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Une visée de droit ? S'ils sont baptisés, ils ont droit au mariage à l'Église. Pastoralement, c'est certainement trop court.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Une visée élevée ? On propose le catéchuménat dans la perspective de l'eucharistie et de la confirmation (Cf. Code de droit canon, n° 1065 §1). C'est évidement toujours possible, mais c'est sans doute trop demander…</p> <p class="spip">Pastoralement, il me semble utile de proposer ce que saint Paul appelle « quelques gouttes de lait » en l'opposant à la « nourriture solide » (cf. 1 Corinthiens <strong class="spip">3</strong>, 2). Entre le « rien » et le « trop », il y a le « possible ». On agit sans faire comme s'ils étaient croyants, sans oublier que des siècles de chrétienté pèsent encore sur beaucoup avec un poids de religiosité, une attente, la conscience plutôt moins éclairée que plus – d'un manque. Comment faire ?</p> <p class="spip"><strong class="spip">Solution proposée</strong></p> <p class="spip">Une « session » de trois mois avec réunion tous les quinze jours le dimanche à 11 h. Je présente deux exigences : participer aux rencontres ; dire ce que l'on pense. Je ne les présente pas comme une condition au mariage mais comme allant de soi : « Si vous demandez à vous marier à l'Église, il est nécessaire de savoir un peu ce dont il s'agit. Vous ne pouvez pas l'inventer ! » Je demande de s'y engager... non par écrit mais oralement. J'accepte le mariage même dans le temps de cette session et pas seulement au terme. Derrière cette attitude, il y a une volonté de faire confiance, de respecter les libertés, de ne pas donner l'impression de profiter de la situation.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Mise en oeuvre</strong></p> <p class="spip">J'ai commencé par être animateur tout seul. Très vite, j'ai trouvé un homme jeune qui venait comme témoin. Un autre est venu. Le premier est parti pour raisons familiales. Actuellement je viens à la fin ou au cours de la rencontre animée par un laïc, selon mes possibilités, et je sers l'apéritif, moment très important pour l'échange. Nous utilisons les albums de J. Vernette , en particulier le n° 9 « Dieu existe-t-il ? » et une cassette audiovisuelle avec le témoignage de Robert Hossein et de Frédéric Dard. Après la rencontre, l'animateur et moi faisons une relecture de la rencontre. On reprend ce qui a été dit, on essaie de suivre le cheminement de chacun, on regarde dans la foi... C'est très important à la fois pour vivre en profondeur et ne pas seulement fonctionner, pour accompagner et pas seulement apprécier, sinon juger.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Résultats</strong></p> <p class="spip">Incontestablement un changement dans les relations entre animateurs prêtre ou non et les intéressés : sourire dans la rue, lettre pendant le service militaire, faire-part de naissance, etc. C'est un visage de l'Église qui est donné : Laïc et prêtres respectueux des libertés et voulant ne pas faire des gestes sans s'expliquer. (…)</p> <p class="spip">Tout cela à-t-il une suite ? On ne sait pas ce qui se passe dans les cœurs ! Peu nombreux sont ceux qui continuent après la session mais nous avons quand même une petite équipe de catéchuménat à laquelle se joint tel ou tel. C'est peu, mais c'est réel. Par ailleurs, nous sommes étonnés de l'intérêt qui est porté à cet essai. Sans la moindre publicité, on nous demande de divers côtés de témoigner de cette expérience… Le plus intéressant est de constater que dans d'autres paroisses voisines, des expériences analogues se font jour.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Conclusion</strong></p> <p class="spip">Peut-être pourrait-on relever quelques aspects de cette modeste initiative pour dégager les traits d'une pastorale de type « catéchuménale ».</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> On part des gens tels qu'ils sont et non pas tels que nous voudrions qu'ils soient.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> On part de la situation actuelle de l'Église… entre la rigueur qui, selon moi, ne donne pas un visage évangélique de l'Église, et la faiblesse qui n'en donnerait pas davantage…</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> On le vit avec une saine humilité. Les gens ne sont pas toujours fidèles à leurs engagements ; mais, nous-mêmes, comment sommes-nous fidèles à nos résolutions de retraite ? (…)</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> On recherche des animateurs hors milieu pratiquant, mais dans cette de population sincèrement croyante… Il y a là des gisements de foi insoupçonnés !</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> On utilise des moyens adaptés… Nous aimons beaucoup les bandes dessinées de J. Vernette, et j'ai constaté qu'elles ont bien aidé tel jeune médecin aux études brillantes !</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Enfin, on pratique beaucoup la relecture. Comment autrement suivre le travail de l'Esprit ?</p> <p class="spip">Ces perspectives peuvent-elles nourrir bien des aspects de notre pastorale lorsqu'elle veut être « catéchuménale » ?</p> <p class="spip">Pierre Homery</p> <p class="spip">Article extrait de la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n° 304, mai 2001</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Priere-et-preparation-au-mariage.html" class="spip_out">Prière et préparation au mariage</a></p></div> Retour sur la journée nationale "Fleurir en liturgie" http://liturgiecatholique.fr/Retour-sur-la-journee-nationale,5594.html http://liturgiecatholique.fr/Retour-sur-la-journee-nationale,5594.html 2016-05-09T10:14:26Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin 2ème journée annuelle nationale de Fleurir en Liturgie dont le thème était <br />« La Lumière » <br />Vendredi 18 mars 2016 à la Conférence des Évêques de France 28 diocèses représentés par 81 participants. <br />Une journée riche rythmée par quatre interventions sur le thème de la lumière et deux démonstrations florales. <br />Le matin, Sœur Sylvie ANDRÉ, membre du SNPLS, chargée de la pastorale des funérailles et de la Liturgie des Heures, développa la pédagogie du Salut : Lumière, Fleurs, Vitrail… en interpellant les - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5594.jpg" alt="" align="right" width="200" height="333" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">2ème journée annuelle nationale de Fleurir en Liturgie dont le thème était</strong></p> <h3 class="spip"> <strong class="spip">« La Lumière »</strong> </h3> <p class="spip"><i class="spip"> <strong class="spip">Vendredi 18 mars 2016 à la Conférence des Évêques de France 28 diocèses représentés par 81 participants.</strong> </i></p> <p class="spip">Une journée riche rythmée par quatre interventions sur le thème de la lumière et deux démonstrations florales.</p> <p class="spip">Le matin, Sœur Sylvie ANDRÉ, membre du SNPLS, chargée de la pastorale des funérailles et de la Liturgie des Heures, développa <strong class="spip">la pédagogie du Salut : Lumière, Fleurs, Vitrail…</strong> en interpellant les participants sur l'essence même de leur vie, ce qui les met en mouvement, les fait exister !</p> <p class="spip">Pourquoi l'homme célèbre-t-il ? Qui célèbre-t-on et que célèbre-t-on ? Elle illustra son introduction avec une phrase de Saint Ignace de Loyola « l'homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu et par là sauver son âme » c'est-à-dire donner sens à sa vie.</p> <p class="spip">Le Salut de Dieu apporté par Jésus Christ, à partir des diverses significations du mot « salut » a été abordé. Puis il fut question du temps liturgique et de notre propre rapport au temps où nous avons pu percevoir comment la tradition judéo-chrétienne a apporté une conception nouvelle par l'introduction de l'idée d'un « temps orienté ». Ensuite, il fut question de la vision du temps portée par la liturgie chrétienne ou comment la liturgie juive puis la liturgie chrétienne conjuguèrent les enracinements cosmologiques et historiques du temps liturgique. Enfin, le temps liturgique chrétien a été traité comme célébration de l'actualité du Salut liée à la conversion à laquelle la pratique liturgique invite le chrétien. Par sa conclusion, Sœur Sylvie nous a montré comment l'Église, dans sa célébration, met en œuvre la pédagogie du temps liturgique par ses oraisons, par le cycle des lectures bibliques et plus particulièrement par ses couleurs liturgiques.</p> <p class="spip">Laura HAMANT, coordinatrice des projets Art sacré au département du SNPLS nous entraîna sur le chemin du visible à l'invisible en traitant <strong class="spip">« La Lumière dans l'espace »,</strong> avec le support d'un diaporama. Après un rappel de l'importance de la lumière dans les mythologies mésopotamiennes, égyptiennes et grecques ainsi que dans la pensée religieuse, elle s'est attachée à considérer la lumière comme premier matériau de l'architecture religieuse et nous a fourni quelques clés pour tenter de comprendre comment la lumière (éclairage naturel et éclairage artificiel) illumine l'espace dans une église et élève l'esprit du visible à l'invisible. Son propos s'est ensuite centré sur les défis à relever par les concepteurs lumière : comment mettre en valeur, d'une part, l'autel (lors de la célébration et hors célébration) comme faisant partie d'un ensemble avec l'ambon et l'espace de la présidence et, d'autre part, l'assemblée célébrante. Enfin, elle a conclu par quelques perspectives pour nous aider à réfléchir sur les liens entre espace, lumière et compositions florales.</p> <p class="spip">L'après-midi s'est ouverte avec deux démonstrations florales, une composition basse faite par Annick LE CORRE précédée d'une intervention intitulée<strong class="spip"> « Comment évoquer la lumière dans nos bouquets »</strong> en se référant à l'extrait de Fleurs qui chantent, SNPLS 2007 « Lorsque je me mets à genoux devant l'autel avec fleurs, feuillages, sécateur et tablier ; je suis en tenue de service ! Je suis dans l'action liturgique ! La joie au cœur, je fais en toute simplicité ce que je dois faire » et un grand montage animé par Guylaine LAVERGNE et soutenu par un diaporama.</p> <p class="spip">Le Père Bruno MARY, Directeur du SNPLS est alors intervenu sur le thème <strong class="spip">« Appelés à passer de l'ombre à la lumière ».</strong> Il introduisit son intervention par Jean 8, 13 « Moi je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » avant de nous faire parcourir la liturgie de la Parole du Carême au Temps Pascal de l'année C.</p> <p class="spip">Marie Odile LALO, membre de l'équipe nationale de Fleurir en Liturgie conclut la journée sur trois fondamentaux de « Fleurir en Liturgie » : « Le fleurissement est au service de l'Église en prière » défini comme un savoir ; « L'esprit de service » défini comme un savoir-être ; et enfin, « Le respect du sens de pousse » défini comme un savoir-faire. S'accorder sur ces trois fondamentaux c'est disposer de bases communes pour : dialoguer ; aller plus loin ensemble et vivre nos différences.</p> <p class="spip">Nicole MOREL D'ARLEUX Sylvie GONNET Marie-Odile LALO</p> <p class="spip"><i class="spip">Crédit photo : S. Gonnet, diocèse Moulins</i></p></div> Comment fleurir le temps ordinaire ? http://liturgiecatholique.fr/Comment-fleurir-le-temps-ordinaire.html http://liturgiecatholique.fr/Comment-fleurir-le-temps-ordinaire.html 2015-06-03T14:19:55Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin - Célébrer le Temps ordinaire wp_import_16 Avec la fête de la Pentecôte s'achève le temps pascal, les 50 jours qui font comme une seule fête, une seule « grande semaine ». Nous entrons dans ce que l'Église appelle « le temps ordinaire ». Qu'est-ce à dire ? Si l'on regarde dans le dictionnaire, nous voyons : « Qui est dans l'ordre commun, habituel » - « qui a coutume d'être, de se faire, d'arriver. » Dans l'évangile de saint Jean au chapitre 21, nous voyons les disciples partir à la pêche… Jésus n'est plus là, il est élevé dans la gloire et sa présence dans - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-Celebrer-le-Temps-ordinaire,462-+.html" rel="tag">- Célébrer le Temps ordinaire</a>, <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5157.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Avec la fête de la Pentecôte s'achève le temps pascal, les 50 jours qui font comme une seule fête, une seule « grande semaine ». Nous entrons dans ce que l'Église appelle « le temps ordinaire ». Qu'est-ce à dire ? Si l'on regarde dans le dictionnaire, nous voyons : « Qui est dans l'ordre commun, habituel » - « qui a coutume d'être, de se faire, d'arriver. » Dans l'évangile de saint Jean au chapitre 21, nous voyons les disciples partir à la pêche… Jésus n'est plus là, il est élevé dans la gloire et sa présence dans leur vie quotidienne, dans leur vie ordinaire, se fait d'une manière nouvelle. Après la pentecôte commence le temps d'une nouvelle présence du Christ, c'est le temps de l'Église, et nous y sommes !</p> <p class="spip"><span class='spip_document_4575 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH451/Fleurir_l_ordinaire_vignette_interieure-2-cf81b.jpg' width='300' height='451' alt="" style='height:451px;width:300px;' class='' /></span></p> <p class="spip">Pour nos compositions florales, le temps ordinaire n'est pas synonyme de laisser-aller, loin de là ! Il invite à la beauté, la simplicité, la sobriété. Il convient d'abandonner le fleurissement du cierge pascal - qui lui, est désormais placé près des fonts baptismaux – pour privilégier le fleurissement de l'autel, parfois de l'ambon. Les fleurs et les feuillages que donne la nature en cette saison conviendront bien au fleurissement : pivoines, pied d'alouette, marguerites, roses, lys, etc. Cette attention à la nature permet de ne pas oublier les « accords » ! Accord avec la liturgie, accord avec les saisons, accord avec le lieu. Il est bon de ne pas oublier que chaque eucharistie est célébration du mystère pascal : Cet axe primordial de la liturgie se retrouve dans les compositions ; non pour que les bouquets commentent l'évangile, mais pour se laisser transformer pas la Parole qui peu à peu ouvrira les « fleuristes » au sens de ce qui est nécessaire pour servir la liturgie. Les fleurs sont là pour dire la bonté de Dieu, et, rendant grâce au créateur par leur beauté naturelle, elles permettent à l'assemblée d'entrer dans la prière. Les fleurs offertes en bouquet d'action de grâce ne doivent pas avoir plus d'importance qu'il ne faut. Elles ont une juste place et juste la place qui leur revient.</p> <p class="spip">Le service des fleurs est un humble service. « L'humble serviteur a la plus belle place : servir Dieu rend l'homme libre comme lui » chante une belle hymne de Didier Rimaud que tout « fleuriste » de la liturgie pourrait méditer dans ce beau temps ordinaire.</p> <p class="spip">Sr Marie Nathanaël Gagelin</p> <p class="spip">Christiane Chaylard</p></div> Formation de formateurs : Fleurir en liturgie http://liturgiecatholique.fr/Formation-de-formateurs-Fleurir-en.html http://liturgiecatholique.fr/Formation-de-formateurs-Fleurir-en.html 2014-06-30T12:23:50Z text/html fr Beatrice Pour aller plus loin 2013-2014 <br />Cela faisait presque 10 ans que la dernière formation de formateurs avait été organisée (2OO4-2005) et le Congrès National de Poitiers des 14 et 15 octobre 2011 qui avait rassemblé 115 diocésaines de FEL avait fait apparaître une forte demande de certains diocèses de France. <br />Nous venons donc de vivre au cours de 3 week-ends (Novembre 2013- Février et Mars 2014) une belle expérience de vie communautaire dans la convivialité, le respect de chacun au service du fleurissement de nos liturgies et - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton5121.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">2013-2014</strong></p> <p class="spip">Cela faisait presque 10 ans que la dernière formation de formateurs avait été organisée (2OO4-2005) et le Congrès National de Poitiers des 14 et 15 octobre 2011 qui avait rassemblé 115 diocésaines de FEL avait fait apparaître une forte demande de certains diocèses de France.</p> <p class="spip">Nous venons donc de vivre au cours de 3 week-ends (Novembre 2013- Février et Mars 2014) une belle expérience de vie communautaire dans la convivialité, le respect de chacun au service du fleurissement de nos liturgies et tous animés d'une foi solide.</p> <p class="spip">Ce sont 23 personnes des 4 coins de la France qui sont venues suivre les enseignements dispensés tant sur le plan de la <strong class="spip">liturgie</strong> que de la <strong class="spip">technique florale</strong> et de la <strong class="spip">pédagogie</strong>.</p> <p class="spip">Le père Klasen, professeur à l'Institut catholique de Paris et professeur au séminaire d'Issy les Moulineaux, avait pour mission de nous faire découvrir certains aspects de la liturgie :</p> <p class="spip">1-son <strong class="spip">origine</strong> en tant qu'action pour le peuple ou par le peuple : « dans la liturgie Dieu nous fait Corps, il se donne effectivement. C'est en réponse que viennent les mises en œuvre concrètes dont le fleurissement. Il a traité du « beau » dans la liturgie avec ses 7 fonctions : consécratoire, laudatif, économique, co-créateur, didactique, captateur et incorporatif.</p> <p class="spip">Puis il nous a rappelé l'importance du corps dans la liturgie. « Il y a une efficacité « incorporative » des gestes de la liturgie : le chant, les répons, processions, aspersions etc.…</p> <p class="spip">2-<strong class="spip">L'année liturgique</strong> : « mise en cosmos du mystère chrétien » au sens de déploiement et mise en œuvre de l'annonce « Il est grand le mystère de la foi ».</p> <p class="spip">3-<strong class="spip">L'espace liturgique</strong> et son histoire au cours des siècles. Le père Klasen nous a fait découvrir comment l'utilisation de cet espace dédié à la liturgie a varié selon les époques et les soubresauts de l'histoire de la catholicité depuis Constantin en passant entre autres par les réformes carolingiennes et grégoriennes, puis le concile de Trente jusqu'à le période contemporaine.</p> <p class="spip">4-<strong class="spip">Les rites et les symboles</strong> : le père Klasen, en partant du constat qu'il y a des rites partout et qu'ils sont constitutifs de toute société, insiste sur le fait que pour nous Chrétiens, il nous permet de faire mémoire. « Il traduit en nos gestes notre réponse et réalise ce qu'il signifie ». Le rite en tant que religieux « vulgarise, est efficace et fait passer ».</p> <p class="spip">Pour que le rite ne soit pas détourné de son objectif, « 4 + 3 attitudes » peuvent être déclinées :</p> <p class="spip">1-<strong class="spip">Simplicité</strong> : ce qui est compliqué est ésotérique et faux 2-<strong class="spip">Solennité</strong> : tout ce qu'on célèbre est plus grand que nous 3-<strong class="spip">Fraternité</strong> : éviter d'être dans le jugement sur les faits et gestes des célébrants. Et être dans l'estime des uns pour les autres 4-<strong class="spip">Beauté</strong> : « la beauté ça s'entraine » I -<strong class="spip">Humilité</strong> : on est au service. La liturgie nous est confiée et nous ne sommes que les ministres</p> <p class="spip">II- La <strong class="spip">confiance</strong> dans les gestes proposés*</p> <p class="spip">III-<strong class="spip">La non-saturation</strong> : éviter les bavardages dans nos liturgies.</p> <p class="spip">Pour étayer son propos sur le symbole, le père Klasen a fait référence à 3 écrivains du 20ème siècle : Gaston Bachelard : « Poétique de la rêverie », Maurice BLANCHOT « Le livre à venir, le secret du Golem » et François MARTY : « la bénédiction de Babel ».</p> <p class="spip">Je ne retiendrai qu'une citation de M. Blanchot : « le symbole ne signifie rien, n'exprime rien. Il rend seulement présente –en nous y rendant présents- une réalité qui échappe à toute autre saisie et semble surgir, là, prodigieusement proche et prodigieusement lointaine, comme une présence étrangère ».</p> <p class="spip">Le Père Klasen a enfin terminé son propos en abordant le mouvement eucharistique et la messe comme sacrifice ? Il a insisté sur un écueil à éviter lorsqu'on parle de sacrifice de la messe en tant qu'offrande de ses souffrances. Il serait plus juste de parler d'offrande de soi « ma vie nul ne la prend mais c'est moi qui la donne » a dit Jésus. Dans le mouvement eucharistique « Dieu nous parle et se donne à nous, Jésus se donne au Père, il est pleinement Homme et donne au Père notre Humanité…. Le sacrifice du Christ est une réintroduction de la Trinité… ».</p> <p class="spip">Parallèlement à ce « voyage » dans l'espace et les temps liturgiques, des ateliers de technique florale ont été dispensés ponctués de temps d'enseignements sur la spécificité de FEL :</p> <p class="spip"> magnifier la création en offrant la nature dans le respect du sens de pousse des végétaux : un exercice sur les 5 sens a permis de prendre conscience que tout notre corps est mis en éveil dans l'exercice de la liturgie</p> <p class="spip"> respecter les règles de composition : harmonie, volume, espace…</p> <p class="spip"> accorder l'importance qu'il se doit aux vides dans nos compositions afin qu'elles soient « passage, chemin vers Dieu » ainsi qu'à l'enracinement symbolisant notre humanité, notre incarnation.</p> <p class="spip"> agir dans un esprit d'humilité et de sobriété.</p> <p class="spip">Il ne suffit pas de connaître la technique florale, notre fleurissement au service de la liturgie nous invite à nous « ajuster » à la liturgie et pour cela, prendre le temps de la méditation des textes de la liturgie du dimanche. C'est Maylis BAZIN jeune étudiante à la faculté catholique d'Angers qui est venue en 3ème session pour nous donner des « points méthodologiques » pour appréhender les textes de la Bible que nous propose la liturgie du dimanche.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Attention, nous a-t-elle dit, dans l'interprétation, ne vous éloignez pas du texte ! C'est vous qui lisez et recevez, travaillez les Ecritures mais c'est aussi elles qui vous travaillent. Ne laissez pas passer ce que le texte a à vous dire et gardez les yeux rivés dessus. Le texte est prioritaire. S'en est suivie une lecture de St Jean sur la passion de Jésus et M. BAZIN s'est attachée à faire le lien entre différents textes de l'Ancien Testament qui nous permettent une meilleure compréhension de l'Evangile de St Jean</strong>. Ce fut vraiment passionnant et nous avons vraiment regretté de n'avoir pas pu y consacrer plus de temps. Mais cela aura eu le mérite de nous donner envie….</p> <p class="spip">Cette formation n'aurait pas été complète sans l'apport important et très éclairant de Geneviève Soulage, formatrice en relations humaines, sur le plan de la <strong class="spip">PEDAGOGIE</strong>. Proposer des formations en diocèse ne se fait pas sans un minimum de formation dans ce domaine : Comment préparer une formation, avec quels objectifs, quelles méthodes pédagogiques ? Quels rôles et fonctions du formateur ? Comment reformuler ? Comment gérer un groupe ? Des exercices de mise en situation ont ponctué ces enseignements et ont permis à chacun et à chacune de repartir avec des bases de travail solides.</p> <p class="spip">Les participants à cette formation ont exprimé leur satisfaction pour ces moments de partage au cours desquels des liens ont été créés entre eux. Certains ont pris date pour se retrouver soit en diocèse ou en diocèses voisins, un véritable élan a été insufflé et il est vraiment réconfortant de voir « renaître » ce service FLEURIR EN LITURGIE dans des lieux où des forces vives s'étaient éteintes.</p> <p class="spip">Le bilan de ces 3 week-ends a fait apparaître des réactions malgré tout parfois contrastées, certains ayant trouvé les interventions sur la liturgie « assez difficiles à suivre » alors que d'autres en redemandent. Un tel groupe est naturellement hétérogène mais l'objectif du bureau national de « tirer vers le haut, de donner envie d'en savoir plus » a été atteint même si certains se sont sentis dépassés. Nous n'avons pas manqué de leur rappeler que les interventions sur la liturgie dans nos formations sont à proposer à des personnes formées pour cela et que dans nos diocèses, il existe un « vivier » de personnes capables de répondre à nos besoins et qu'il est nécessaire de faire appel à elles.</p> <p class="spip">Presque tous les participants ont manifesté le désir de se retrouver une fois l'an pour continuer à se former. Une rencontre est programmée le vendredi 27 MARS 2015 avenue de Breteuil à Paris.</p> <p class="spip">Ces temps de convivialité, de partage d'expérience, de formation à la liturgie sont importants car ils nous font prendre conscience que nous ne sommes pas seules et ils nous permettent de nous « dynamiser » pour mieux vivre en diocèse ces temps de fleurissement pour la liturgie.</p></div> Fleurir : la liturgie est première http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-liturgie-est-premiere.html http://liturgiecatholique.fr/Fleurir-la-liturgie-est-premiere.html 2009-03-27T17:52:16Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 La liturgie est première <br />De l'Art floral au service de la Liturgie à “Fleurir en Liturgie”, notre démarche a évolué. La liturgie est PREMIERE et la technique florale est à son service. <br />Il nous est indispensable de savoir : <br />1 - Ce qu'est la liturgie, d'où l'importance de bien connaître la liturgie : le Mystère Pascal, la célébration, les sacrements, les temps liturgiques… <br />2 - Que le bouquet n'est qu'un moyen. Il n'est pas là pour se faire admirer, il est là pour être louange, prière, moyen pour conduire du - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2241.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><h3 class="spip">La liturgie est première</h3> <p class="spip">De l'Art floral au service de la Liturgie à “Fleurir en Liturgie”, notre démarche a évolué. La liturgie est PREMIERE et la technique florale est à son service.</p> <p class="spip">Il nous est indispensable de savoir :</p> <p class="spip">1 - Ce qu'est la liturgie, d'où l'importance de bien connaître la liturgie : le Mystère Pascal, la célébration, les sacrements, les temps liturgiques…</p> <p class="spip">2 - Que le bouquet n'est qu'un moyen. Il n'est pas là pour se faire admirer, il est là pour être louange, prière, moyen pour conduire du visible ce qu'il est, à l'Invisible Le Seigneur Créateur. Le bouquet est peut-être nécessaire, mais pas indispensable, la Liturgie est première.</p> <p class="spip">Dans notre action de fleurir, nous devons avant tout rechercher la simplicité, avoir l'esprit des béatitudes, c'est une démarche très différente de celle des fleuristes professionnels. Fleurir en liturgie c'est :</p> <p class="spip">Garder en mémoire que c'est le Seigneur le premier qui nous offre cette création, et à notre tour nous offrons en louange la création au Seigneur et à l'assemblée, on entre dans le mouvement eucharistique. Dans une interview à Panorama, Jean-Marie Pelt reprend une idée des Pères grecs selon laquelle “ la nature est le lieu où Dieu est révélé, avec une grande insistance sur la beauté de la nature, voie par laquelle on peut atteindre Dieu. C'est dans la beauté de la nature que Dieu se révèle”</p> <p class="spip">Cette nature qui est notre support de vie, sans qui l'homme n'est rien, nous ne devons en rien la dénaturer et donc nous devons :</p> <p class="spip">A - D'abord savoir la regarder. La nature c'est du vert en majorité avec quelques taches de couleur. C'est l'arbre, la souche, le caillou, le sable, l'eau, le bois mort, le chemin, les feuilles, les fleurs.</p> <p class="spip">B - Savoir la respecter. La nature qui nous est offerte, le sens de pousse, le rythme des saisons, la flore de notre pays, de notre région. C'est notre vie quotidienne que nous offrons. Faire un bouquet c'est dialoguer avec la nature, c'est prendre du temps, c'est être disponible du cœur et de l'esprit.</p> <p class="spip">Pour fleurir en liturgie, il est nécessaire d'abandonner toutes les techniques sophistiquées (1) qui ne respectent pas la nature. Il ne faut pas suivre la mode. Chaque élément doit être en position naturelle. Nous sommes au service de la nature, ce qui est plus exigeant que de se servir d'une forme apprise. Il est plus difficile de faire simple que de faire compliqué.</p> <p class="spip"><span class='spip_document_1115 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L286xH492/T6mod-e8907.jpg' width='286' height='492' alt="lys" title="lys" style='height:492px;width:286px;' class='' /></span> ©communauté Abbaye N.D.de Tamié</p> <p class="spip">N'oublions pas que nous sommes au Créateur et que nous devons magnifier la Création. C'est essentiel. Simplicité ne veut pas dire austérité. Cela doit être simple et BEAU. Ce qu'il est indispensable de connaître, surtout si nous ne voulons pas réaliser du compliqué : ce sont les règles générales de composition d'un bouquet :</p> <p class="spip">Harmonie, critères de choix, sens des volumes, le bouquet est une sculpture qui s'inscrit dans l'espace. L'apprentissage est indispensable mais doit être suffisamment assimilé pour être dépassé. On ne devrait jamais trouver dans “Fleurir en Liturgie” de copie d'un bouquet.</p> <p class="spip">Comprendre l'importance du VIDE qui permet la transparence, le passage, le chemin. Le bouquet est chemin pour aller au-delà, pour conduire par la prière du visible à l'Invisible, ce que j'ai déjà dit. Le vide permet au mouvement de se dessiner, offre un espace de désir, d'attente qui peut s'exprimer. Le Père KIM peintre dit : “la partie blanche de mes toiles ce n'est pas l'absence, c'est la lumière”. Importance de l'enracinement, tout ce qui est en l'air est artificiel, on doit au moins voir le contenant. L'enracinement c'est l'incarnation, c'est l'ancrage.</p> <p class="spip">Nous sommes enracinés en Christ. Nous devons exprimer notre humanité, notre incarnation, de la terre au ciel.</p> <p class="spip">Quelle que soit sa forme, tout bouquet doit avoir la même structure de base c'est-à-dire un cœur (point focal) d'où part le mouvement, en dégageant des vides.</p> <p class="spip">Importance du regard sur l'espace nature bien sûr, mais aussi sur l'espace de célébration, sur l'espace église, sur la célébration, l'assemblée. Réaliser un fleurissement juste en tenant compte de tous ces regards.</p> <p class="spip">Penser à se relier aux autres arts : peinture, sculpture, musique, poésie... Ce qui s'applique à l'un peut s'appliquer à l'autre art.</p> <p class="spip">Annick Le Corre</p> <p class="spip">Notes :</p> <p class="spip">1. Sophistication est un mot d'origine grecque qui veut dire dénaturer, altérer frauduleusement, frelater.</p></div> Le bouquet liturgique - Sa spécificité http://liturgiecatholique.fr/Le-bouquet-liturgique-Sa.html http://liturgiecatholique.fr/Le-bouquet-liturgique-Sa.html 2008-11-19T10:17:20Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 Dans son intitulé : « le bouquet liturgique », deux notions différentes, bien qu'indissociables, apparaissent : la technique en art floral, et la liturgie : Recherche esthétique et spirituelle sont associées. La technique est nécessaire, mais on ne peut pas utiliser indifféremment n'importe laquelle, car en liturgie nous célébrons le Seigneur, nous le reconnaissons dans la création, accueillie comme don, et nous l'offrons en rendant grâce. <br />Le bouquet liturgique est donc avant tout présence et offrande de - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton2026.jpg" alt="" align="right" width="180" height="151" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Dans son intitulé : « le bouquet liturgique », deux notions différentes, bien qu'indissociables, apparaissent : la technique en art floral, et la liturgie : Recherche esthétique et spirituelle sont associées. La technique est nécessaire, mais on ne peut pas utiliser indifféremment n'importe laquelle, car en liturgie nous célébrons le Seigneur, nous le reconnaissons dans la création, accueillie comme don, et nous l'offrons en rendant grâce.</p> <p class="spip">Le bouquet liturgique est donc avant tout présence et offrande de la création. Il est dans le mouvement eucharistique : « Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain, ce vin, ces fleurs…fruits de la terre et du travail des hommes, nous te les présentons… Nous offrons la nature ‘humanisée' par notre travail, tout en sachant que le trop artificiel ne garde que le langage humain. La nature, c'est plus que la fleur, c'est aussi la souche, le caillou, les fruits, le bois mort, la terre, l'eau…(‘paysage')</p> <p class="spip">Respecter la création, c'est tenir compte du sens de pousse des végétaux (vertical, horizontal…), du rythme des saisons (fleurs de saison), de la flore de notre pays ; C'est adopter le style ‘végétatif ‘avec la spontanéité naturelle. Nous ne sommes pas dans le domaine de la décoration, (une église ne se décore pas comme une salle de fête municipale), mais nous avons un devoir de beauté, d'équilibre, d'harmonie (symbole de la toute beauté de Dieu). Ce n'est pas seulement le bâtiment église que nous fleurissons, mais aussi et surtout l'Eglise vivante en action célébrante. La structure fondamentale du bouquet liturgique, quelle que soit sa forme : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> C'est un cœur (point focal) : Recueillement <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> D'où part le mouvement : Rayonnement <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> En dégageant des vides</p> <p class="spip">C'est donner un cœur à la composition, d'où jaillira le mouvement vers l'infini C'est rendre visible l'amour qui accueille (cœur) et se donne en rayonnement universel (mouvement) Grâce au vide, le mouvement se dessine, il y a transparence et lumière (Voir p.9 du 1er livret AFL : Lao-Tseu).</p> <p class="spip">L'espace laisse à chaque chose une chance de résonner dans le cœur et les esprits : dans un bouquet, laisser la possibilité d'une respiration Et pour retrouver le bouquet liturgique, frère Didier recommande : « laisser des espaces de respiration, de silence, qui laissent la parole à Dieu » C'est avec la plus grande économie de moyens que l'on obtient la plus forte expression. L'économie n'est pas qu'un gain d'argent, elle est aussi un principe artistique. (Célébrer 278) L'accessoire empêche l'essentiel d'être perçu. Face à la rentabilité, il nous faut peut être faire apparaître la force de la gratuité, manifester que des moyens modestes ne sont pas misérables (P. J L Angué, directeur du CNPL au premier congrès AFL, à Lyon, en 1992)</p> <p class="spip"><span class='spip_document_655 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L400xH600/Pyracantha_4-156c8.jpg' width='400' height='600' alt="bouquet" title="bouquet" style='height:600px;width:400px;' class='' /></span> © D.R</p> <p class="spip">Les fleurs en liturgie sont des fleurs en action de grâce. Les objets sont liturgiques dans la mesure où ils sont dans l'action liturgique (une aube au portemanteau n'est pas liturgique). Le bouquet liturgique remplit sa fonction s'il est au service de la célébration, du rite, s'il entre dans la dynamique de l'action liturgique (Sr. Marie Gaudin). La dynamique c'est l'acte liturgique qui se déroule dans le temps, comme une seule et même action, et non des actions successives, indépendantes les unes des autres. Que le bouquet exprime un mouvement général correspondant à cette dynamique, plutôt que de se fixer sur une action isolée. Que le bouquet soit « juste » c'est-à-dire ajusté, comme l'on dit d'un homme « juste » non parce qu'il est sans péché, mais parce qu'il est « ajusté » à Dieu, tendu vers lui, dans sa dynamique : Bouquet « ajusté » à notre démarche ; « ajusté » à l'Invisible vers lequel il conduit. Le bouquet doit donner sa note juste et juste sa note, en accord, en lien avec les autres signes liturgiques. Cela nécessite une rencontre avec les autres acteurs liturgiques.</p> <p class="spip">On ne s'y exprime pas en son nom personnel, mais en tant que faisant partie du peuple de Dieu. (Liturgie = action du peuple). Ce n'est pas un « one man show ». Pas de signature ! Et la composition est offerte « gratuitement » à Dieu et à l'assemblée comme signe d'alliance et d'invitation à la Rencontre. Le bouquet peut être aussi l'expression de la Parole, mais avec humilité et simplicité. Nécessité d'avoir médité et intériorisé la Parole, seul, puis en équipe (liturgique si possible, au moins en équipe ‘fleurir en liturgie') Mais attention aux dérives !</p> <p class="spip">La fleur dans sa beauté est symbole de ‘Dieu toute beauté'. Elle n'est plus dans son rôle si on veut lui faire représenter tel ou tel personnage. « Les fleurs parlent d'elles-mêmes et c'est ce qu'elles disent d'elles-mêmes qu'il faut faire jouer dans la composition du bouquet, et non ce que l'on voudrait leur faire dire. Et ce qu'elles disent, c'est la louange que la beauté gratuite de la nature présente au Dieu créateur. « Du bon usage de la liturgie » CNPL. Guide Célébrer. Pas de figuration, ni de « photographie » qui seraient des allégories. Nos bouquets n'ont pas à reproduire (allégorie) une scène d'évangile, mais à en exprimer le sens profond (symbole) L'allégorie matérialise et enferme dans une image, elle « ressemble », tandis que le symbole, lui, « rassemble », il ouvre à…Le symbole implique toujours le rassemblement de deux parties : signe et signifié. Ainsi, le bouquet n'est symbolique que lorsque la partie, visible, qu'il nous offre, nous relie à la partie invisible qu'il évoque : le Seigneur. .Le bouquet liturgique suggère, propose, n'impose pas, ne s'explique pas. Il est avant tout le symbole de la création, de la nature, du cosmos. Il est louange et action de grâce. Il n'est pas une homélie sans parole qui voudrait être un commentaire. Au congrès de Nantes, Mg Moutel a insisté : « Occupez-vous davantage du mystère et pas seulement de la Parole »</p> <p class="spip">Ne pas vouloir faire tout dire à un bouquet. Il y a des choix à faire, tant dans l'expression à privilégier que dans son emplacement à choisir. Veiller à l'unité dans le fleurissement. Pas de dispersion, ne pas détourner l'attention au détriment de l'essentiel. Au contraire, le bouquet doit conduire « vers »… Ne pas le « chosifier », il n'existe pas pour lui-même Il n'a pas son but en soi. (idem pour l'autel, l'ambon…) Le bouquet est signifiant par : sa forme, son mouvement, ses couleurs, sa simplicité, sa bonne mise en place dans l'espace de célébration. Il doit être <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Visible (à sa place) <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Lisible : symboles essentiels : eau, feu, lumière de notre symbolique chrétienne.</p> <p class="spip">« L'enracinement » du bouquet se traduit par la présence visible du contenant : comme la fleur pousse en terre, le bouquet est solidaire du contenant. Pas de bouquet « en l'air », c'est artificiel. L'enracinement traduit l'incarnation : Dieu nous attend à nos racines, à notre vrai désir de s'enraciner en Lui : Pas de mièvrerie sentimentale, ce qui est mal réalisé est in-signifiant au sens propre du terme : ne signifie rien. C'est le contraire de la liturgie qui est signe.</p> <p class="spip">Reste à souligner la nécessité d'avoir une bonne technique à mettre au service de la créativité, la nature offre une grande diversité, ne pas toujours reproduire les mêmes formes… Nécessité d'un travail continu, même si l'on est un génie !</p> <p class="spip">Marie Jeanne Ribier</p></div> Un vide accueillant, la transparence du bouquet http://liturgiecatholique.fr/Un-vide-accueillant-la.html http://liturgiecatholique.fr/Un-vide-accueillant-la.html 2008-05-19T19:48:35Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 Pourquoi le vide ? <br />La liturgie est première, à servir en vérité et au congrès national d'art floral au service de la liturgie de Francheville, (1992) le Père Angué (à l'époque, directeur du CNPL), nous mettait en garde contre la tentation de « l'esthétisme pur ». Le bouquet est là, nous précisait-il, pour aider l'assemblée à prier, à rencontrer son Seigneur, à vivre l'Alliance qui lui est offerte. <br />Le bouquet est au service de la liturgie. Il n'a donc pas sa finalité en lui-même et le regard ne doit pas s'y - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1780.jpg" alt="" align="right" width="180" height="149" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Pourquoi le vide ?</strong></p> <p class="spip">La liturgie est première, à servir en vérité et au congrès national d'art floral au service de la liturgie de Francheville, (1992) le Père Angué (à l'époque, directeur du CNPL), nous mettait en garde contre la tentation de « l'esthétisme pur ». Le bouquet est là, nous précisait-il, pour aider l'assemblée à prier, à rencontrer son Seigneur, à vivre l'Alliance qui lui est offerte.</p> <p class="spip">Le bouquet est au service de la liturgie. Il n'a donc pas sa finalité en lui-même et le regard ne doit pas s'y arrêter, afin de pouvoir cheminer vers un au-delà, vers un Autre. Pour ce faire, il faut précisément un « chemin » ; ce chemin, ne serait-ce pas l'espace libre, préservé, dans la composition florale ?</p> <p class="spip">Le vide n'est pas le rien : le désert n'offre-t-il pas des horizons lointains ? Et il est toujours possible d'aller au-delà. Le vide est lieu de transition, chemin de liberté… Il fait partie de toute structure ; par exemple :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> En architecture, il délimite les volumes <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> En musique, il permet à la note de résonner <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> En assemblée liturgique, il offre un temps d'intériorité. « Un silence sacré fait partie des célébrations » (1)</p> <p class="spip">« En occident, on additionne, on empile ; une peur panique nous fait boucher les trous » remarquait Geneviève Vacherot (2) , et S. Monnier précise, de son côté : « l'architecture, la sculpture, la peinture, l'art floral doivent se conjuguer au service du silence »(3).</p> <p class="spip">Espace, vide, silence sont des expressions diverses d'un même état d'esprit, d'une même nécessité vitale. Nous les retrouvons en chaque démarche artistique et comprendre leur pourquoi nous ouvre à l'essentiel et à l'universel.</p> <p class="spip">On se souvient qu'aux assises AFL (4) du diocèse de Pontoise en janvier 2002, Mgr Renaudin a souligné l'importance du silence en tout art, en toute vie, et les participants en ont compris le sens et la nécessité dans la structure fondamentale du bouquet liturgique.</p> <p class="spip"><strong class="spip">En pratique, comment faire ?</strong></p> <p class="spip">Il faut choisir les éléments qui donneront les lignes principales, celles qui structureront le bouquet. Or choisir, c'est savoir éliminer. Il y faut une attention précise… véritable ascèse ! Que le graphisme de la branche choisie et épurée soit comme le trait du calligraphe : qu'il fasse signe, qu'il donne sens. C'est tout l'art de l'élagage, qui est un art difficile, « à remettre sans cesse sur le métier » !</p> <p class="spip">Comment ne pas écouter Marie-Noël (5) : « Ce que tu as dit en dix mots, tâche de le dire en sept, en trois si tu peux, laisse aux paroles leur silence… » On y retrouve magnifiquement notre travail d'élagage… Soulignons l'importance du regard qui permet le choix : élan vers la gauche ou vers la droite ?… Cela dépend de l'endroit où sera placée la composition, de la forme naturelle, végétative de l'élément, de la direction et du sens qu'il doit indiquer…</p> <p class="spip">Trop de fleurs tuent les fleurs… c'est bien connu. La surabondance « étouffe », empêche la respiration nécessaire, et surtout, « elle ne permet pas au symbole de fonctionner » (6).</p> <p class="spip">Préserver un espace entre les différentes composantes du bouquet, c'est aussi permettre, et c'est essentiel, le passage de la lumière qui, selon l'éclairage du jour ou de la nuit, redessinera les formes, mettra en valeur telle courbe, telle couleur… Jeu subtil offert à l'observation de chacun.</p> <p class="spip">Le vide au cœur de la composition peut également être signe de disponibilité, d'accueil : accueil du Seigneur, accueil du frère, indissociables… En carême, il peut évoquer l'attente, le désir et ce manque nous fait espérer la plénitude pascale. Une même démarche peut être proposée au temps de Noël. La technique adoptée sera celle du creux où les lignes principales suggèrent deux mains ouvertes, offertes, en attente…</p> <p class="spip">Mais évitons la routine ! C'est un réel danger. Ces propositions, valables en elles-mêmes, ne peuvent être les seules, (bien qu'un même schéma puisse, en fait, être traduit différemment selon les éléments et les contenants choisis). La répétition, l'habitude usent le regard qui ne sera plus interpellé. Chaque réalisation doit être le résultat d'une recherche personnelle, créative, où il est plus utile de connaître les règles générales d'harmonie que celles d'une technique précise, stéréotypée.</p> <p class="spip">Le bouquet doit être et rester cet espace ouvert « par où cheminer », espace de silence, de communication, voire de communion, offert à la libre méditation de chacun.</p> <p class="spip">Une bonne technique est, certes, indispensable ; en effet, bien qu'il ne s'agisse pas pour nous d'une recherche d'esthétisme pur, elle contribue largement à l'harmonie et à l'élégance de la réalisation. …Sans oublier de faire le vide aussi en soi afin d'être capable d'offrir à l'assemblée ce que nous avons réalisé, « gratuitement et sans signature ».</p> <p class="spip">Marie-Jeanne Ribier, Extrait de la plaquette n° 4 « Fleurir en liturgie »</p> <p class="spip"><strong class="spip">Notes</strong></p> <p class="spip">1.PGMR n° 23</p> <p class="spip">2.G.Vacherot est à l'origine de l'AFL</p> <p class="spip">3.Célébrer n° 301</p> <p class="spip">4.Art Floral au service de la Liturgie (ancienne appellation)</p> <p class="spip">5.Poétesse (1883-1967)</p> <p class="spip">6.Père L.M. Chauvet (parlant des cadeaux de Noël)</p> <p class="spip"><span class='spip_document_469 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L300xH332/traits_ok-6ed9e.jpg' width='300' height='332' alt="traits" title="traits" style='height:332px;width:300px;' class='' /></span> ©Graphisme : Yvette Collion</p> <p class="spip"><span class='spip_document_468 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L282xH451/roses_ok-6d2d6.jpg' width='282' height='451' alt="roses" title="roses" style='height:451px;width:282px;' class='' /></span> ©D.R</p> <p class="spip"><span class='spip_document_466 spip_documents spip_documents_center' > <img src='http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L200xH267/Vide_72-ac7c7.jpg' width='200' height='267' alt="vide" title="vide" style='height:267px;width:200px;' class='' /></span> ©D.R</p></div> fleurir en liturgie, points de repères http://liturgiecatholique.fr/fleurir-en-liturgie-points-de,1154.html http://liturgiecatholique.fr/fleurir-en-liturgie-points-de,1154.html 2007-10-15T09:44:52Z text/html fr Netis Pour aller plus loin wp_import_16 « Fleurir en liturgie » est un service d'Église et une composante du Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS) <br />Acteur en liturgie <br />Le fleurissement liturgique exprime ce qui est au cœur de la vie chrétienne, source et sommet : le mystère pascal – mort et résurrection. Il n'a pas à reproduire une scène d'évangile, mais respirer avec la Parole proclamée ; il doit conduire vers ; il n'explique pas, il propose à chacun d'accueillir ce qui lui est dit par ces simples fleurs. Il est - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,160-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1154.jpg" alt="" align="right" width="180" height="150" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">« Fleurir en liturgie » est un service d'Église et une composante du Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Acteur en liturgie</strong></p> <p class="spip">Le fleurissement liturgique exprime ce qui est au cœur de la vie chrétienne, source et sommet : le mystère pascal – mort et résurrection. Il n'a pas à reproduire une scène d'évangile, mais respirer avec la Parole proclamée ; il doit conduire vers ; il n'explique pas, il propose à chacun d'accueillir ce qui lui est dit par ces simples fleurs. Il est offrande et rend grâce au Créateur. Ce qui va impliquer une connaissance :</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">de la liturgie</i>, qui n'est pas un discours mais un parcours ; pas une explication, mais une expérience ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">des temps liturgiques</i>, (Avent, temps de l'espérance de Celui qui vient ; Carême et son dépouillement ; Pâques et son exubérance ; temps ordinaire, etc.) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">des textes choisis par la liturgie</i> (sans chercher à faire de l'allégorie, c'est-à-dire à transcrire le texte dans un autre langage que celui des mots) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">du type de célébration</i> (eucharistique, œcuménique, baptismale, de confirmation...) ; <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">du lieu où se déroule la célébration</i> (cathédrale, église, chapelle…) ; des pôles principaux de célébration que sont l'autel, l'ambon, la croix, le lieu de présidence sans oublier, une bonne connaissance de l'assemblée qui célèbre (sa composition, ses habitudes…) et des rites liturgiques qui seront prévus (processions, déplacements, gestes…)</p> <p class="spip"><strong class="spip">Célébrer avec la nature</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">« Le respect de la nature nous oblige à une transfiguration (laisser paraître la gloire de Dieu) en accord avec la liturgie qui célèbre l'alliance, l'amour de la miséricorde qui fait passer de la mort à la vie, l'amour qui fait naître à l'union trinitaire et à la communion universelle. »</i> (Frère Didier)</p> <p class="spip">Le respect de la nature se traduira par le respect du sens de pousse et de l'attention portée à l'esthétique des éléments choisis qui vont engendrer l'architecture de la composition (importance du regard). L'enracinement traduira l'incarnation « car le surnaturel est lui-même charnel et l'arbre de la grâce est raciné profond. » (Péguy) Ce respect de la nature cherchera aussi à favoriser : <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip">recueillement et rayonnement</i> (visibles dans la moindre fleur). La structure de la composition nous invitera à respirer selon le souffle de Dieu qui à la fois nous unifie dans l'intimité de la présence intérieure et nous envoie en mission témoigner de cet amour universel. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> <i class="spip"> recherche de simplicité</i> (sans misérabilisme) qui consiste à discerner, selon le temps liturgique et les saisons, selon le lieu géographique, les éléments à utiliser (par exemple, pas de tournesols à Noël !) ; recherche de simplicité, encore, qui refuse la sophistication par la construction (je ne « triture » pas la nature, en lui donnant des formes tarabiscotées) ou les accessoires (l'accessoire empêche l'essentiel d'être perçu), mais qui – au contraire – laisse des espaces libres pour que le bouquet respire.</p> <p class="spip">Jean-Paul II, 25 ans après le Concile écrivait : « Le pain et le vin, l'eau et l'huile, mais aussi l'encens, les cendres, le feu et les fleurs, et presque tous les éléments de la création ont leur place dans la liturgie comme une offrande au Créateur. » Alors, « Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! » (Psaume 150)</p> <p class="spip">A partir d'un article de Christiane Chaylard, publié dans la revue <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a> n° 346</p></div> Le Carême des Baptisés http://liturgiecatholique.fr/Le-Careme-des-Baptises.html http://liturgiecatholique.fr/Le-Careme-des-Baptises.html 2012-01-19T14:40:48Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin Si le Carême est bien le temps de la préparation ultime des catéchumènes, il est aussi pour tous les baptisés le temps de la conversion qui prépare à la grande fête pascale. L'un d'ailleurs ne va pas sans l'autre : c'est parce qu'il est « temps de la purification et de l'illumination » pour ceux qui s'apprêtent à recevoir les sacrements de la Pâque, que le Carême est « temps d'effort, de prière et de partage » pour tous les fidèles qui s'apprêtent à être renouvelés dans leur existence de baptisé. <br />Aussi, c'est - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton1455.jpg" alt="" align="right" width="510" height="425" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip">Si le Carême est bien le temps de la préparation ultime des catéchumènes, il est aussi pour tous les baptisés le temps de la conversion qui prépare à la grande fête pascale. L'un d'ailleurs ne va pas sans l'autre : c'est parce qu'il est « temps de la purification et de l'illumination » pour ceux qui s'apprêtent à recevoir les sacrements de la Pâque, que le Carême est « temps d'effort, de prière et de partage » pour tous les fidèles qui s'apprêtent à être renouvelés dans leur existence de baptisé.</p> <p class="spip">Aussi, c'est une chance pour la communauté chrétienne locale, lorsqu'en son sein des catéchumènes se préparent au baptême, à la confirmation et à la première eucharistie.</p> <p class="spip"><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Grâce à eux, à leur démarche, aux rites qui leurs sont destinés, toute la communauté peut entrer davantage dans le mystère du salut que nous offre le Christ et que nous célébrons à Pâques. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Avec eux, chacun est appelé à faire des choix dans sa vie pour suivre le Christ, au-delà de ses faiblesses et de ses misères. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> Pour eux, les chrétiens sont invités à marcher à leur côté, à les soutenir, à les accompagner. <br /><img src="http://liturgiecatholique.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-68c92.gif" width='8' height='11' alt="-" style='height:11px;width:8px;' class='' /> …</p> <p class="spip"><strong class="spip">Soutenir les catéchumènes</strong></p> <p class="spip">C'est là une tâche essentielle pour les baptisés durant le Carême. Les catéchumènes qui sont, ne l'oublions pas, membres de l'Église depuis leur entrée en catéchuménat, ont besoin du soutien de leurs frères. Qui plus est, ils se préparent à communier avec eux au même Corps pour devenir Un dans le Christ !</p> <p class="spip">« Au temps du Carême, temps de purification et d'illumination, les fidèles seront assidus aux rites des scrutins et des traditions, et apporteront aux catéchumènes le témoignage de leur propre renouvellement dans l'esprit de pénitence, de foi, et de charité. À la veillée pascale, ils auront à cœur de renouveler les promesses de leur baptême. » (Rituel, n°44)</p> <p class="spip">Dans les services diocésains du catéchuménat, la question de l'intégration des catéchumènes à la communauté locale est régulièrement posée (par exemple à cause de leur absence à l'assemblée dominicale). Sans prétendre répondre à cette question difficile, il faut admettre que cela dépend de la manière dont la communauté locale assiste, soutien et accompagne les catéchumènes. Si la communauté chrétienne reste discrète pendant le temps du catéchuménat, pour respecter le cheminement des catéchumènes (même lors de l'Appel décisif, le rituel demande que le témoignage des fidèles soit juste et prudent), elle doit se sentir directement concernée durant la préparation ultime. Cela passe par une présence amicale des fidèles, par leur soutien lors des célébrations, par leur sollicitude permanente (et pas seulement durant les célébrations), par le témoignage de leur vie de foi avec ses difficultés et ses joies, par leurs efforts de pénitence et de réconciliation, etc.</p> <p class="spip">La célébration des scrutins, les 3 e, 4e et 5e dimanches de Carême en fourni une occasion unique. Et la communauté chrétienne aura soin d'y assurer une présence priante forte, mais non oppressante pour les catéchumènes (ce n'est pas le moment de les mettre « en vedette » ni d'insister plus que de raison sur le rite du scrutin : cf. p. ZZZ).</p> <p class="spip"><strong class="spip">Un chemin de conversion</strong></p> <p class="spip">Comme expliqué plus haut, la présence des catéchumènes se préparant à recevoir les sacrements à Pâques, est une chance pour les fidèles qui ont à vivre un Carême de conversion. Les Évangiles de chaque dimanche nous mettent en présence du Christ, nous révélant un peu plus son visage, nous invitant à nous en remettre à lui et à le suivre jusqu'au Père. Il suffit de regarder attentivement l'attitude de Jésus avec la Samaritaine, avec l'Aveugle-né, avec Lazare et ses sœurs, pour mesurer combien le Seigneur nous invite à l'accueil, au partage et à la rencontre de l'autre.</p> <p class="spip">Tout comme les catéchumènes – et leur présence peut nous y aider – nous avons à retrouver ce qui dynamise notre foi dans le Christ ressuscité, à le suivre dans une attitude de charité, d'amour, de solidarité, à nous tourner vers son Père riche en miséricorde pour le louer et pour le supplier. Cela dépend de chacun de nous, mais dans une démarche d'Église.</p> <p class="spip">« Depuis l'allégement des obligations extérieures du Carême, nous avons tendance à le gérer individuellement, à notre convenance, quitte à dire qu'il n'existe plus ou à le comparer au ramadan (…) Les contraintes extérieures qui demeurent (jeûne du mercredi des cendres et du vendredi saint, abstinence des vendredis de Carême) ne sont pas des privations individuelles, mais un signe donné par la communauté des chrétiens de la démarche plus profonde dans laquelle elle s'engage durant le Carême. Paul VI, en allégeant l'extérieur, insistait sur le sens à donner au Carême : prière, écoute de la Parole, conversion, partage, jeûne… Nous y sommes invités toute l'année, mais le Carême est un temps de ressourcement et d'évaluation, celui de la communauté Église qui est appelée aussi à manifester ce qu'elle vit. » (Jean Bouttier, aumônier national du CCFD, plaquette de Carême 1999, fiche édito)</p> <p class="spip">Le chemin de conversion auxquels nous sommes tous appelés est celui de notre baptême. C'est pourquoi l'Église accorde grand prix à la démarche de pénitence et de réconciliation pendant le Carême. Nous sommes appelés à retrouver en nous l'homme nouveau que le Christ ne cesse de révéler depuis le jour de notre baptême. Nous sommes appelés à redécouvrir la grâce de ce baptême, ce qui fait sa force et les choix qu'il suppose de notre part. Et cela se fait par l'écoute de la Parole, le partage avec les frères (voir les propositions du CCFD), la prière et le jeûne.</p> <p class="spip">Cela peut-il se faire mieux que dans le même mouvement que celui qu'empruntent les catéchumènes durant la même période ? On peut même dire qu'à ce point, ce sont les catéchumènes qui soutiennent les baptisés dans leur démarche. Nous faisons là encore l'expérience que nous avons toujours besoin des autres.</p> <p class="spip">Philippe Barras</p> <p class="spip">Extrait de la revue Célébrer n°287, mars 1999, Editions du Cerf © Tous droits réservés Le Cerf / SNPLS</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/ecrire/?exec=articles_edit&id_article=793" class="spip_out">Fonctions et ministères </a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps.html" class="spip_out">Le temps, initiation chrétienne des adultes</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Bapteme-des-enfants-et-mariage-des.html" class="spip_out">Baptême des enfants et mariage des parents, célébrés ensemble ?</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-Baptemes-selon-le-calendrier.html" class="spip_out">Des baptêmes selon le calendrier liturgique</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div> Baptême des enfants et mariage des parents célébrés ensemble ? http://liturgiecatholique.fr/Bapteme-des-enfants-et-mariage-des.html http://liturgiecatholique.fr/Bapteme-des-enfants-et-mariage-des.html 2012-01-19T14:40:07Z text/html fr Clothilde Courtaugis Pour aller plus loin wp_import_16 Accueillir et comprendre la demande <br />Il y a un peu plus de dix ans que les prêtres et autres agents pastoraux ont commencé à rapporter une demande nouvelle pour la pastorale sacramentelle : un couple ayant déjà un ou deux enfants demande le mariage à l'église et voudrait bien qu'au cours de cette célébration ses enfants soient baptisés aussi. Les raisons invoquées sont de commodité : la famille est réunie, certains venant parfois de fort loin, il faut profiter de l'occasion. Les considérations financières - <a href="http://liturgiecatholique.fr/-Pour-aller-plus-loin,133-.html" rel="directory">Pour aller plus loin</a> / <a href="http://liturgiecatholique.fr/+-wp-import-16-+.html" rel="tag">wp_import_16</a> <img src="http://liturgiecatholique.fr/IMG/arton763.jpg" alt="" align="right" width="180" height="121" class="spip_logos" /> <div class='rss_texte'><p class="spip"><strong class="spip">Accueillir et comprendre la demande</strong></p> <p class="spip">Il y a un peu plus de dix ans que les prêtres et autres agents pastoraux ont commencé à rapporter une demande nouvelle pour la pastorale sacramentelle : un couple ayant déjà un ou deux enfants demande le mariage à l'église et voudrait bien qu'au cours de cette célébration ses enfants soient baptisés aussi. Les raisons invoquées sont de commodité : la famille est réunie, certains venant parfois de fort loin, il faut profiter de l'occasion. Les considérations financières sont sérieuses aussi : une seule fête de famille est moins coûteuse que deux. Pour un ménage aux ressources modestes, ou si un des conjoints est au chômage il arrive que le mariage ait été plusieurs fois repoussé par manque de ressources pour pouvoir payer les frais de la noce et de la fête de famille. Ces raisons ont leur poids bien sûr et doivent être comprises et accueillies. Il est vrai aussi que cette double demande manifeste un vrai souci de vie chrétienne et d'engagement dans l'église qui doit être pris en compte aussi par les agents pastoraux. Il peut arriver que des époux choisissent le mariage chrétien après des années de vie commune parce qu'ils ont recommencé à croire puis repris une pratique chrétienne. Il pensent alors naturellement au baptême de leurs enfants. Et pourtant, nous n'avons pas trace dans l'histoire de l'Église de mariage et baptême célébrés dans la même liturgie. Pour la raison principale que l'arrivée des enfants – jusqu'à une date récente – a toujours suivi le mariage des parents. On comprend donc que – jusqu'à une date récente – il n'existait pas de texte ni d'orientations pastorales permettant de savoir comment traiter cette demande nouvelle.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Réfléchir aux enjeux</strong></p> <p class="spip">On peut exprimer les quelques raisons qui poussent à célébrer séparément ces deux sacrements. Des raisons de fond d'abord. Le baptême étant l'entrée dans la foi, dans l'Église, et dans le mystère du corps du Christ, est un sacrement « d'ecclésialité première », qui doit être préparé et célébré pour lui même et le plus possible en présence de la communauté locale réunie. Alors que le mariage est un sacrement qui n'engage pas la foi au même titre que le baptême ; il accompagne dans la foi une réalité humaine largement indépendante de l'activité de l'Église. On peut célébrer un mariage hors de l'Église, il n'existe pas de baptême célébré hors de l'Église (1).</p> <p class="spip">Ensuite il paraît évident que si l'on célèbre ces deux sacrements au cours de la même célébration c'est l'éclat du mariage qui va l'emporter à cause des vêtements, de la musique, des invités, de la préoccupation des conjoints. Les époux et leurs familles vont être d'abord mobilisés par la réussite de la célébration du mariage, et le baptême risque d'être vécu comme un appendice, émouvant et sérieux certes, mais comme une sorte d'annexe à la célébration principale du mariage. De plus les invités au mariage peuvent être des collègues de travail, de loisirs, de sport, qui normalement ne seraient probablement pas invités pour la célébration du baptême de l'enfant. Á moins que la célébration ne regroupe que la famille et les amis proches. Il faut penser aussi à la préparation des deux sacrements. Les parents seront-ils assez disponibles pour suivre, au cours de la même période, leur propre préparation au mariage, et la préparation au baptême de leur enfant ?</p> <p class="spip">Il faut enfin considérer l'âge des enfants que l'on demande de baptiser. Si ceux-ci ont déjà six ou sept ans, on n'est plus dans le cas du baptême des petits enfants, ce ne sont plus des bébés. Ils peuvent choisir eux-mêmes le baptême et non pas les parents à leur place. Il faudra donc envisager une préparation au cours du catéchisme avec des étapes selon le baptême des enfants en âge scolaire. Et dans ce cas la préparation et la célébration du baptême devront être complètement séparées du mariage des parents.</p> <p class="spip"><strong class="spip">Des orientations</strong></p> <p class="spip"><i class="spip">La Commission épiscopale française de liturgie et de pastorale sacramentelle</i> a publié en 1994 des « Points de repère en pastorale sacramentelle » pour les sacrements de l'initiation chrétienne et pour le sacrement de mariage (2). Dans la partie consacrée au baptême des petits enfants, ce texte donne des repères précis pour répondre à la demande de célébration de baptême et de mariage ensemble :</p> <p class="spip">« Il arrive que des parents demandent de célébrer le baptême de leur enfant au cours de la célébration de leur mariage. Célébrer les deux sacrements ensemble ne peut qu'amener à dévaluer l'un ou l'autre. La règle doit donc être de célébrer les deux sacrements à des dates différentes, et de faire une préparation propre à chacun d'eux. Si cela n'est vraiment pas possible, il faut maintenir l'exigence de préparations séparées, et célébrer les sacrements l'un après l'autre. On célébrera d'abord le mariage en suivant le rituel dans son intégralité et en soulignant que le mariage prépare les époux et les appelle à être de bons éducateurs de la foi de leur enfant. On célébrera ensuite le baptême en suivant tout le déroulement de la liturgie. Ce type de célébration doit rester absolument exceptionnel. »</p> <p class="spip">Il est bien difficile, faute d'enquête un peu large, de savoir si cette règle a été suivie. Mais plusieurs échanges avec des prêtres ayant eu à accueillir de telles demandes semblent montrer que la célébration des deux sacrements ensemble reste une exception.</p> <p class="spip">Plus récemment l'Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, en novembre 2002, a confirmé brièvement la règle déjà énoncée, dans des orientations concernant le mariage, préparées par la Commission épiscopale de la famille : « Quand un couple demande la célébration conjointe de son mariage et du baptême de son (ou ses) enfant (s), il est préférable de distinguer les deux démarches sacramentelles. Si des motifs particuliers conduisent exceptionnellement à accepter la célébration conjointe, on veillera à respecter le sens de chaque sacrement » (3).</p> <p class="spip"><strong class="spip">En pratique</strong></p> <p class="spip">Dans la plupart des cas il semble que l'on pourra faire comprendre aux demandeurs que le sérieux des deux démarches de baptême et de mariage sera mieux respecté si chaque célébration est faite pour un seul sacrement et si les invités ne sont pas les mêmes. On peut souligner aussi que la fête sera sans doute mieux réussie ainsi, car chaque invité peut choisir plus librement de participer à l'une ou l'autre des deux célébrations ou au deux. Mais on sait bien que la pression des demandeurs sera forte pour que les deux célébrations soient proches dans le temps pour profiter de la venue de la famille et des amis. Une bonne solution serait que le mariage ait lieu le samedi après midi sans eucharistie et que le baptême soit célébré le dimanche au cours de la messe, ou à l'issue de la messe comme le pratiquent beaucoup de paroisses. On peut aussi penser à célébrer le baptême le samedi matin car il y aura moins d'invités, et placer le mariage le samedi après-midi lorsque tous les invités seront arrivés. Nous n'avons encore rien dit des contraintes de l'emploi du temps du prêtre ou du diacre qui présidera ces sacrements. Dans les années qui viennent, elles pèseront de plus en plus fort sur la décision qui sera prise.</p> <p class="spip">Pierre Faure</p> <p class="spip">Article extrait de <a href="http://liturgiecatholique.fr/spip.php?rubrique85" class="spip_out">Célébrer</a>, n°327, mars-avril 2004, p 10-12</p> <p class="spip">1. Ce que certains appellent le « baptême républicain » a-t-il quelque chose à voir avec le baptême ?.</p> <p class="spip">2. <i class="spip">Documents épiscopat</i> n° 10/11, juin 1994. Repris dans <i class="spip">Pastorale sacramentelle – Points de repère I, Commission Épiscopale de Liturgie</i>, Éd. du Cerf, 1996.</p> <p class="spip">3. <i class="spip">Documentation catholique n° 2281</i> du 1er décembre 2002, p. 1027.</p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/-Bapteme-.html" class="spip_out">Le baptême</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/ecrire/?exec=articles_edit&id_article=793" class="spip_out">Fonctions et ministères (le garant, le parrrain ou la marraine)</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-temps.html" class="spip_out">Le temps, initiation des adultes</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Des-Baptemes-selon-le-calendrier.html" class="spip_out">Des baptêmes selon le calendrier liturgique</a></p> <p class="spip"><a href="http://www.liturgiecatholique.fr/Le-lieu-du-bapteme.html" class="spip_out">Le lieu du baptême</a></p></div>