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L’Ecole de la Foi
Michel SANTIER,
prêtre, professeur d’Ecriture Sainte,
chargé du 3ème cycle au Grand Séminaire de CAEN,
responsable de l’Ecole de la Foi
Un peu partout les Services des Vocations, les accompagnateurs de jeunes en recherche, les formateurs constatent que les jeunes ont besoin de structurer leur foi, de fonder leur expérience spirituelle et d’enraciner leur découverte de Dieu dans l’Eglise, avant de faire un choix de vie.
De nombreuses expériences sont en train de naître, parfois très rapidement, quelquefois de façon totalement anarchique et pas toujours de manière très heureuse.Il nous a semblé intéressant de donner ici la parole à l’expérience née à COUTANCES, mûrement pensée dans la concertation avec les évêques et les différents accompagnateurs de jeunes, discutée avec les Services des Vocations et bien insérée dans l’Eglise locale.
I - A QUI S’ADRESSE l’ECOLE DE LA FOI ?
- Elle est ouverte depuis Septembre" 1989 et poursuit sa deuxième année avec chaque fois un effectif de 20 jeunes.
Pour l’année 1990-1991, onze filles et neuf garçons.
- Elle s’adresse à des jeunes de 18-30 ans qui veulent donner une année de leur vie pour une formation à la foi, à la vie apostolique en Eglise.
- Elle a trois buts :
-
STRUCTURER LA FOI DES JEUNES d’aujourd’hui, attirés par le religieux mais dont le désir est happé par toutes sortes de propositions ésotériques, ou de type New Age.
Après cette année, ils pourront reprendre leurs études ou leur travail avec une foi plus solide, et devenir témoins actifs dans leur milieu.
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FORMER DES JEUNES au plan fondamental de la foi, leur donner des bases solides leur permettant ensuite de prendre des responsabilités dans des aumôneries ou des mouvements d’Eglise, ou de donner quelques années de leur vie au service de l’Eglise.
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AIDER DES JEUNES A DISCERNER LEUR VOCATION, leur place dans le monde et l’Eglise et assurer une première structuration permettant de répondre librement à l’appel perçu, ce qui suppose un accompagnement spirituel solide tout au long de l’année.
II - COMMENT EST NÉ LE PROJET ?
Le projet est né au cours des réunions annuelles des délégués diocésains pour le Renouveau Charismatique dans la région apostolique de l’OUEST, parmi eux des vicaires épiscopaux. Nous sentions chez les jeunes fréquentant les groupes de prière et les communautés nouvelles une soif de prière, une soif de formation, une soif de vie communautaire et apostolique avec annonce directe. Dans les diocèses existaient déjà, ou se lançaient, des week-ends de formation structurés, mais certains voulaient y consacrer une année.
Ne trouvant pas de propositions dans la région, ils partaient ailleurs et c’était un appauvrissement pour nos diocèses tant au niveau de la pastorale des jeunes que des vocations.
Aussi il nous est venu à l’esprit de faire une proposition positive plutôt que de rester dans le regret, et nous avons alors posé la question aux évêques. Ceux-ci, après un temps de réflexion, une demande d’enquête auprès de ce qui existait déjà et un approfondissement du projet en vue du service des Eglises diocésaines, ont donné leur accord pour un tel projet.
Il a été réalisé sous la responsabilité des évêques de Basse-Normandie en lien avec les autres évêques de la région apostolique de l’Ouest. J’ai été nommé par eux responsable de l’Ecole avec charge de rédiger un projet pédagogique, de trouver une équipe diversifiée et avec le soutien de la communauté "Réjouis-toi".
L’Ecole n’est donc pas une Ecole du Renouveau Charismatique, mais l’Ecole de la Foi de la région apostolique de l’Ouest. La communauté ouvre ses locaux à l’Ecole, assure l’accueil et l’intendance, ainsi qu’un soutien priant et fraternel. Mais l’Ecole a sa vie communautaire propre.
III - EN QUOI CONSISTE LA FORMATION ?
L’Ecole repose sur quatre fondements inspirés de Ac 2, 42
1) Persévérance à l’enseignement des Apôtres
Cet enseignement est centré sur la découverte de Jésus-Christ mort et ressuscité, en trois étapes :
premier trimestre : JESUS ANNONCE PAR LES ECRITURES,
ce qui suppose une initiation à l’Ancien Testament, à la notion de création, etc.
deuxième trimestre : JESUS HOMME PARMI LES HOMMES, MORT ET RESSUSCITE
Christologie, sacrements, lecture des Evangiles
troisième trimestre :JESUS CHRIST ANNONCE PAR 1’EGLISE ET EN EGLISE
L’enseignement comporte quatre heures de cours par jour pendant cinq jours par semaine. Il est assuré :
-
soit sous forme de session au début de la semaine, par des professeurs de grands séminaires de CAEN et de RENNES, des religieuses maîtresses de formation et d’autres intervenants laïcs ;
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soit sous forme de cours réguliers en fin de semaine : initiation au mystère chrétien, Ancien Testament, foi et culture, apprentissage à la relation humaine et fraternelle, assurés par des prêtres et des laïcs sur place, à COUTANCES.
2) Persévérance à la prière
Prière de l’Eglise, prière des Heures (laudes, milieu du jour, compiles) avec pour centre l’Eucharistie.
Prière personnelle : apprentissage régulier à la prière silencieuse, à 1’oraison.
Cette prière est nourrie par la Parole de Dieu mais aussi par une approche des différents courants spirituels. Elle se fait :
-
soit sous forme de cours : Ste Thérèse d’Avila, Antoine Chevrier, St François d’Assise.
-
soit sous forme de session ou de retraite : Ste Thérèse de l’Enfant Jésus a Lisieux, retraite ignatienne à Clamart.
Tout au long de l’année, à travers 1’accompagnement régulier, le jeune apprend à grandir dans le chemin de la prière.
3) Persévérance à la communion fraternelle
En arrivant les jeunes rêvent d’un type idéal de communauté que, sans en prendre conscience, ils ne peuvent arriver à vivre et qu’ils voudraient imposer aux autres. Cela entraîne des déceptions. Mais, petit à petit, on passe de l’unanimité chaleureuse à la communion vécue dans la différence.
Ce que le Seigneur demande, c’est "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés". Il n’en demande pas plus.
Voilà la base : la prise de conscience que c’est Jésus-Christ qui nous rassemble, qui nous unit. Il ne nous appelle pas à vivre une communauté parfaite, idéale, mais à vivre en frères.
Cela n’est pas facile, cela s’apprend :
d’abord par une participation journalière aux services : vaisselle, ménage, lessive, repassage.
ensuite par des prises de responsabilité : animation liturgique, service information, animation du chant, polycopie, etc.
Il n’y a pas de fraternité sans écoute mutuelle, sans échange en profondeur. Pour aider à cette croissance deux lieux sont proposés :
- UNE REUNION COMMUNAUTAIRE tous les quinze jours, incluse dans l’horaire, où l’on apprend à se dire, à dire ce qui ne va pas dans la vie commune, ce qu’on pourrait améliorer.
Apprendre à dire des choses, à écouter l’autre sans l’interrompre, sans le piéger, c’est une école de vie ecclésiale, croyez-moi !
- UNE REUNION DE PETITES FRATERNITES avec un accompagnateur où le partage se vit plus librement, plus en profondeur, où les différences de caractères, de sensibilité religieuse apparaissent davantage.
L’Ecole étant mixte, les sessions "Ecoute" arrivent par le CLER, ou les cours sur la vie affective animés par deux conseillères conjugales aident aux éclaircissements nécessaires. La présence d’un jeune aîné qui a fait déjà une année d’Ecole est, de ce point de vue, très intéressante car il stimule les jeunes qui auraient tendance à se replier, à se recentrer sur eux-mêmes.
La vie communautaire, c’est aussi des TEMPS DE DETENTE et de loisirs, de sport comme le mercredi après-midi.
C’est REALISER QUELQUE CHOSE ensemble : l’aménagement d’un nouveau foyer de détente, avec nettoyage, terrassement, coulage de dalle, électricité, etc. où chacun a mis ses talents au service de tous.
Cela passe aussi par la préparation de mimes, de danses, des scènes d’Evangile pour les temps forts d’animation auprès des jeunes ou la récollection ouverte aux jeunes qu’ils invitent. Des cours sur l’animation d’une réunion aident à acquérir une certaine compétence.
La vie communautaire s’exprime encore dans la joie des repas, des anniversaires fêtés ensemble, des veillées détentes ou festives.
J’ai remarqué que ceux qui profitent le plus de cette vie communautaire exigeante et structurante, ce sont ceux qui en avaient peur au départ. Ceux qui arrivaient avec des idées toutes faites, très idéalistes ont eu plus de mal à s’y mettre, mais la vie fraternelle les a aidés à passer le cap et à grandir en maturité.
Comme ils sont divers, certains parmi eux ont eu une enfance et une jeunesse sans problèmes, d’autres ont traversé de grosses difficultés. C’est souhaitable que deux ou trois jeunes plus blessés -, pas plus car le groupe ne supporterait pas, puissent profiter de cette vie communautaire pour grandir et guérir. D’un autre côté, ceux qui avaient été préservés jusque là sont conduits à ouvrir les yeux et à comprendre ce que d’autres jeunes comme eux peuvent traverser dans la vie.
La vie ensemble doit favoriser aussi l’autonomie. En plus du temps de prière personnelle, des temps de détente et des soirées, chaque jour jeune doit savoir utiliser le temps de travail personnel (deux heures et demie) pour lire, réfléchir, constituer un dossier.
La vie communautaire est un chemin pour faire découvrir la vie en Eglise, traversée par des courants divers.
Le troisième trimestre est orienté sur la découverte de l’Eglise, et particulièrement l’Eglise diocésaine. Dans l’Eglise, au cœur du monde, le chrétien vit avec d’autres partenaires, et cela amène à réfléchir sur le rôle social de l’Eglise, la place du chrétien dans la société, mais aussi les différentes vocations : baptisés, religieux et religieuses, prêtres.
La découverte de la vie ecclésiale diocésaine se poursuit par l’intervention sous forme de témoignages de chrétiens engagés dans l’Eglise comme dans le monde : un maire, une visiteuse de prison, l’aumônerie des étudiants, un diacre permanent, des jeunes foyers, des jeunes engagés dans différents mouvements et services d’Eglise : JEC, MEJ, scoutisme, groupes de prière, etc.
Une communauté n’est vraiment ecclésiale que si elle est ouverte à l’universel. Au cours de l’année deux religieux spiritains viennent éveiller les jeunes à la mission universelle de l’Eglise.
4) Persévérance à la mission
"Les jeunes évangélisent les jeunes", une des phrases-phares de Jean-Paul II que nous reprenons à notre compte.
Elle se vit sous deux formes :
-
Les jeunes continuent une petite responsabilité auprès d’un groupe de jeunes dans leur diocèse, puisqu’ils s’y retrouvent tous les quinze jours : scoutisme, MEJ, ACE, aumônerie, animation de messe de jeunes, groupe de prière en paroisse.
Si ce n’est pas possible, sur place à COUTANCES ils participent à la catéchèse des 6èmes en aumônerie du Public comme du Privé, ou auprès de jeunes handicapés dans "Foi et Lumière".
-
Une semaine par trimestre, l’Ecole est demandée et accueillie dans différents diocèses pour un temps de mission. C’est le point le plus délicat, car beaucoup de prêtres et de responsables pastoraux redoutent cette annonce kerygmatique directe qui leur paraît un peu exaltée, ne respectant pas les médiations, et portant peu de fruits si elle n’est pas suffisamment préparée et accompagnée dans sa suite.
D’abord, nous ne répondons qu’à des demandes en accord avec le correspondant diocésain qui peut veiller à la préparation et au suivi. Ensuite, nous faisons en sorte que la mission se déroule dans les deux sens.
Dans un premier temps, les jeunes sont invités à découvrir l’Eglise vivante sur place, par des rencontres avec les acteurs pastoraux, les aumôneries, les paroisses. Ils prennent ainsi conscience que d’autres ont semé et travaillé avant eux.
Dans un second temps, ils animent des temps forts pour les jeunes en paroisse ou dans les aumôneries. Ils rencontrent ainsi des classes entières, où ils donnent surtout un témoignage, dialoguent avec les jeunes, répondent à leurs questions ou les font dialoguer et prier entre eux.
Il s’avère que les jeunes les plus réceptifs sont ceux qui ne participent plus depuis longtemps aux rencontres d’aumôneries. C’est là qu’on mesure l’impact d’une parole de jeune authentique sur d’autres jeunes. Nous pressentons là aussi l’immense question adressée à l’Eglise : a-t-elle les moyens, le personnel suffisant pour répondre à l’attente spirituelle des jeunes qui risque d’être happée par d’autres propositions religieuses non chrétiennes.
Sur les jeunes de l’Ecole, ces missions ont des répercussions positives. Ils reviennent avec la conviction que ce n’est pas facile d’annoncer l’Evangile aux jeunes, que cela demande une formation et une pédagogie sérieuses. Ceci ne fait que raviver leur intérêt pour les cours et la formation catéchétique.
Leur perception de l’Eglise locale, la paroisse, les mouvements d’Action Catholique a changé , ils découvrent que l’Eglise d’aujourd’hui vit, que de nombreux laïcs sont participants et qu’il y a beaucoup de choses qui se font qu’ils ne connaissaient pas. Cela favorisera sans doute leur insertion dans l’Eglise diocésaine, leur année terminée.
Les jeunes qu’ils rencontrent leur disent qu’ils ont été plus frappés par ce qu’ils vivent que par ce qu’ils disent. Il n’est pas possible de témoigner, d’annoncer l’Evangile s’il n’est pas d’abord vécu. La qualité des missions dépend de la vie fraternelle, de la vie de prière, du sérieux de leur réflexion à l’Ecole.
L’équilibre entre les quatre piliers de la vie chrétienne, entre les quatre persévérances est aussi redécouvert par eux et ils retrouvent un nouvel élan pour les vivre.
III - L’ENTREE A L’ECOLE ET L’EQUIPE d’ANIMATION
Un premier discernement est assuré par le correspondant diocésain nommé par les évêques. Une session de discernement au début de juillet, animée par l’équipe permet d’approfondir les motivations. Au cours de cette session a lieu une rencontre avec le responsable de l’Ecole.
L’Ecole est animée par une équipe diversifiée, autour du prêtre responsable :
un prêtre chargé des aumôneries de l’Enseignement Catholique ;
un autre de l’Enseignement Public ;
le responsable S.D.V. et les correspondants diocésains de BAYEUX et de SEES ;
deux religieuses de vie apostolique, maîtresses de formation dans leur Institut ;
un religieux missionnaire ;
un laïc marié assurant la présence au quotidien avec un jeune aîné.
L’intérêt est la participation des religieux et des religieuses de vie apostolique à l’animation, à l’accompagnement, au discernement. D’autres interviennent en Histoire de l’Eglise, sur les Psaumes, en liturgie, en Bible et en catéchèse.
L’équipe d’animation se réunit en Conseil régulièrement une fois par mois et fait le point sur la vie des jeunes et de l’Ecole. Les jeunes sont invités à choisir leur accompagnateur dans l’équipe animatrice, le responsable de l’Ecole n’étant pas accompagnateur.
La fraternité "Réjouis-toi" comportant trois jeunes laïques consacrées et une personne d’expérience, soutient aussi la qualité de vie communautaire de l’Ecole par sa disponibilité aux services et son accueil. Cette présence est indispensable pour que les jeunes ne vivent pas dans une maison vide, sans âme.
IV - QUI SONT LES JEUNES ?
1) Ceux de cette année
-
LEUR REPARTITION :
MANCHE
|
7
|
MORBIHAN
|
3
|
LOIRE ATLANTIQUE
|
3
|
ILE ET VILAINE
|
2
|
COTE d’ARMOR
|
1
|
MAYENNE
|
1
|
ORNE
|
1
|
SEINE MARITIME
|
1
|
DEUX SEVRES
|
1
|
-
TROIS TYPES DE JEUNES :
a) Certains ont un passé chrétien, une expérience d’Eglise, de vie spirituelle, d’engagement dans un mouvement (responsable diocésaine MEJ, participante ACI, aumônerie du public, université, scoutisme, groupe de prière, etc.)
b) D’autres sont des jeunes convertis, à l’expérience d’Eglise très récente, à la foi peu structurée. S’ils n’étaient pas accueillis par l’Ecole, ils risqueraient d’être attirés par les courants religieux ésotériques.
Ceci pose une question à notre pastorale auprès des jeunes et en S.D.V. : quel accueil faisons-nous à ces jeunes en recherche spirituelle dont la demande est peu structurée ?
c) Quelques-uns ont été fragilisés par des expériences dans l’adolescence .ou par dès situations familiales difficiles. Ils sont accueillis en nombre limité,.après discernement.
L’Ecole peut être pour eux un lieu de guérison, de maturation humaine et spirituelle, une chance pour leur vie. Cela ne fait-il pas partie de la mission de l’Eglise de redonner une chance aux jeunes pour redémarrer dans la vie ? De laisse la parole à l’un ou à l’autre :
"Ce qu’on construit ici pendant toute l’année, ça restera pour toute notre vie"
"Je fais l’expérience de la durée. Durer m’apporte beaucoup, j’avance en eau profonde, j’arrive à intérioriser plus qu’avant, à aller à l’essentiel"
"C’est difficile de s’accepter dans nos différences, mais c’est enrichissant"
"Ayant du mal à m’intégrer dans un groupe, l’Ecole m’apporte beaucoup, c’est édifiant pour moi, je vis un travail sur moi-même".
2) Ceux de l’an passé
-
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Quatre ont repris leur travail.
Trois sont permanents pastoraux en collèges et lycée dont un jeune foyer qui s’est construit.
Une autre fait six heures de catéchèse en lycée technique privé tout en suivant une formation. Deux sont entrés en grand séminaire Une a rejoint son Carmel. Une est en recherche de vie religieuse. Une autre est entrée dans une communauté nouvelle. Un jeune est parti pour deux ans en coopération au GABON, tandis qu’une autre poursuit sa formation en vue d’être institutrice. Cinq, enfin, ont repris des études : infirmière, doctorat de 3ème cycle, formation d’animateur, philosophie. Un dernier est animateur, cette année, à l’Ecole.
Quatre ont décidé de vivre entre elles une certaine forme de vie communautaire tout en poursuivant leurs études. D’autres continuent leur formation théologique au C.I.E.T. à RENNES, d’autres participent aux aumôneries d’étudiants.
Leur diversité d’orientation correspond bien aux trois buts de l’Ecole.
-
LEUR PROPRE PAROLE :
"Après un temps d’appréhension, de recul nécessaire, je goûte aujourd’hui les fruits de cette riche expérience passée."
"L’habitude prise d’une régularité dans la vie spirituelle, la vie d’oraison se poursuit..."
"Je découvre l’autre comme une richesse, j’essaie d’ouvrir mon esprit à toute cette diversité, j’accueille l’autre qui vit des difficultés. Je désire expérimenter la joie du partage fraternel, du service gratuit."
"J’essaie de vivre la vérité dans mes relations. J’y vois plus clair par rapport au célibat, à mon équilibre de vie dans mes relations. Je sens moins mon appel en tenue de balancier (un jour oui, un jour non) mais plus dans un approfondissement en Christ."
"Les bases de la foi catholique étant à peu près en place, j’essaie davantage d’approfondir un temps privilégié pour lire."
"J’essaie de développer mon esprit critique... J’essaie davantage de vivre le passage de la tête au cœur et de prier ce que je comprends."
"J’essaie d’élargir mes horizons, de m’ouvrir davantage au monde. J’ai en moi cette conviction que la formation présente n’enferme pas ma foi, ma prière dans un unique-modèle mais que la richesse due à la diversité de l’Eglise, m’ouvre toujours à autre chose."
EN CONCLUSION. QUELQUES QUESTIONS
- Comment approfondir le lien avec les Eglises diocésaines, par le biais des correspondants diocésains ? Comment faire le premier discernement sans tomber dans l’excès qui ferait que le jeune se sente embrigadé dès le départ ?
La connaissance de l’Eglise diocésaine ne peut être exigée dès le départ, puisque le but de la formation est de donner le désir de s’y insérer.
- Comment mieux préparer les temps forts, les missions avec les correspondants, sans multiplier les déplacements, les fatigues ?
- Comment proposer cette chance à d’autres jeunes ?
- Comment élargir cette plate-forme de soutien de l’Ecole ? Le financement est assuré pour moitié par le diocèse qui envoie, moitié par des parrainages dont la plupart proviennent des groupes du Renouveau.
- Comment accompagner et soutenir les jeunes après leur passage à l’Ecole et avec qui ?