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L’urgence de l’appel
POUR l’AVENIR DU MONDE ET LE SERVICE DE l’EGLISE
Père Georges GILSON,
évêque du MANS
Ce texte reprend une communication du Père Georges GILSON faite lors de la session diocésaine des "Antennes-relais" du Service Diocésain des Vocations du MANS, le dimanche 23 avril 1989.Tel est le thème que j’ai retenu avec le Service Diocésain des Vocations. Tous les mots portent. Je voudrais ici méditer sur "l’URGENCE DE l’APPEL".
Peut-être d’ailleurs, je pourrais dire ces convictions avec la simplicité du cardinal François MARTY. J’étais à ses côtés, en 1974, lorsque devant quelques six cents jeunes, rassemblés à Paris, il leur a dit avec force et tout simplement : "J’embauche".Il me suffirait aussi de lire avec vous les Lois synodales (1).Notamment le chapitre 11ème, dont le titre se résume en un seul mot "Vocations". Ce sont des engagements qui nous provoquent à l’action.
1 - L’urgence d’appeler
Ce cri du pasteur, on peut l’entendre de deux manières.
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La peur de l’avenir. Devant une situation par certains aspects dramatique, les évêques français sont comme malades de ne pas avoir de vocations sacerdotales et religieuses nombreuses. Car le peuple de Dieu a droit au témoignage de vies consacrées à l’absolu de Dieu ; le peuple de Dieu a droit aux ministères des prêtres et des diacres. Toute réflexion sur les vocations en Eglise est un appel urgent.
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L’autre manière est un acte de charité. "L’urgence" me fait penser aux affirmations de Saint Paul : "Annoncer L’Evangile est une nécessité qui me presse". "Malheur a moi si je n’évangélise...". Paul dit encore dans la deuxième Lettre aux Corinthiens, (5, 14) "Caritas urget nos". "La charité nous presse". Ça urge ! C’est, en effet, la charité qui nous pousse à risquer une parole vocationnelle. Cette charité qui est Dieu même (1 Jn). Car il y va de l’avenir de notre humanité.
2 - Nous sommes en humanité
Notre monde est aimé de Dieu. La Sarthe et la terre entière. Il s’agit de faire réussir notre Histoire et la vocation personnelle de chacun. Nous vivons dans ce monde ; et lorsque nous écoutons nos contemporains, nous nous écoutons nous-mêmes. Nous accueillons les appels de notre humanité.
DEUX TYPES d’APPELS
- l’appel qui demande le salut et le sacrifice. La Croix du Christ sauve. Et "Celui qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix...", dit Jésus. Le Synode diocésain nous a fait entendre des appels forts : l’irrespect de la personne humaine et le refus d’accueillir les différences, le manque de travail et les zones de pauvreté, la difficile montée des jeunes vers le monde adulte, les problèmes de santé et de l’avenir de la famille, les souffrants et la mort, la non-évangélisation du sentiment religieux et de la prière, l’idolâtrie et le matérialisme pratique, etc.
- Celui qui demande l’offrande et la consécration. Pâques est ce temps exceptionnel où le Christ offre à son Père, le monde. La Messe sur le monde.
"L’activité de l’Eglise n’a qu’un but : tout ce qu’il y a de germe de bien dans le cœur et la pensée des hommes ou dans leurs rites propres et leur culture, non seulement ne pas le laisser perdre, mais le guérir, l’élever, l’achever pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l’homme."Ce texte du concile Vatican II conclut le chapitre deuxième de la Constitution dogmatique sur l’"EGLISE" qui traite du PEUPLE DE DIEU. Le Peuple de Dieu est par essence "missionnaire". Et le sommet, la finalité de l’action missionnaire de l’Eglise, c’est l’Eucharistie. Il n’y a pas, il n’y aura jamais de célébration eucharistique en l’absence de l’évêque ou du prêtre.
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C’est le Christ qui nous choisit pour la mission : "La moisson est abondante Les ouvriers sont peu nombreux" (Mt 9, 38 ; Lc 10, 2). Il s’agit de la moisson. Il s’agit d’être une Eglise sacerdotale c’est-à-dire consacrer à Dieu les prémices terrestres du Royaume éternel.
Il faut donc des missionnaires. Dans nos vies personnelles, nous avons eu la chance de rencontrer des éducateurs de la Foi qui étaient de véritables moissonneurs. Ils nous permettaient de prendre conscience des richesses que Dieu nous donnait en son Esprit. Ils révélaient à la conscience claire, la présence mystérieuse des talents de Dieu. Ils nous permettaient de rendre grâce et de nous engager. Nous avons tous connu des parents ou des amis, des religieuses ou des catéchistes, des témoins ou des prêtres qui furent, - et qui sont encore - des croyants en Christ, interpellant et ouvrant un chemin. Je vous conseille de vous en faire une liste, sorte de litanie des "saints", comme aurait dit l’apôtre Paul.
3 - L’Eglise, sacrement de Dieu
Et demain ?
Et demain, qui va révéler à notre humanité, sa santé, son salut, sa rédemption, son bonheur, le royaume fraternel, les béatitudes. Qui va annoncer Dieu ?
La réponse de notre Foi est claire : le Christ et son Evangile. "Caritas Christi urget nos" . La charité du Christ nous brûle. Le Christ, Alpha et Oméga. Aujourd’hui et demain. Le Christ, notre Dieu !
Qui est le Christ aujourd’hui ? C’est le Peuple de Dieu ; il est le "sel de la terre, le levain dans la pâte" (Mt 5, 13 ; Mt 13, 33). Le peuple de Dieu dont nous ne connaissons pas les frontières, vit de l’Esprit Saint, mystérieusement agissant par la grâce du Christ ressuscité.
Mais comment le Peuple de Dieu va-t-il réaliser cette Epiphanie du Christ ? Comment va-t-il manifester la présence du Christ aujourd’hui parmi nous ? Qui sera le visage du Seigneur invisible ? Qui sera "Lumière du monde" (Mt 5, 14) ?
LE PEUPLE DE DIEU QUI FAIT EGLISE :
Il est convoqué et assemblé pour être signe et sacrement du Salut de Dieu. Sans l’Eglise, le Christ est de nouveau comme enseveli au tombeau du Golgotha. L’Evangile devient un livre scellé placé dans la bibliothèque de l’archiviste ! Or l’Eglise est vivante, présente. Elle est le "Corps du Christ".
Le Concile Vatican II l’a exprimé avec force. Et ce, dès les premières pages de la Constitution dogmatique sur l’Eglise, "LUMEN GENTIUM". Il nous faut relire ces quelques lignes :
"LE CHRIST EST LA LUMIERE DES PEUPLES : réuni dans l’Esprit Saint, le saint concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Evangile, répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Eglise (cf. Mc 16, 15). L’Eglise étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de préciser davantage pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents conciles, sa propre nature et sa mission universelle. A ce devoir qui est celui de l’Eglise, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut, en effet, que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ."
Les Ecritures, les Testaments, - l’ancien et le nouveau -, deviennent Parole de Dieu, alors même que l’assemblée des croyants en reçoit l’annonce et la proclame. La lumière et l’énergie spirituelle est reçue de Dieu comme un don gratuit, une grâce, alors même que les sacrements sont partagés : le sacrement de l’amour familial, le sacrement de la santé et de la force que Dieu donne aux souffrants et aux malades, le sacrement du pardon et de la réconciliation qui soutient une démarche de conversion et de pénitence, le sacrement du bonheur de Dieu et du partage fraternel qu’est l’Eucharistie...
OUI, C’EST l’EGLISE.
Elle ne peut vivre l’Epiphanie du Christ que comme don de Dieu pour l’avenir de notre humanité. Elle ne peut la vivre que si tous sont responsables de l’unique mission universelle ; elle ne peut la vivre que parce que chacun a reçu les sacrements d’initiation (baptême, confirmation, eucharistie) et vit sa foi selon son charisme personnel : "En Eglise, tous sont responsables de tout, mais chacun d’une manière particulière, et quelques-uns d’une manière significative et autorisée, constructive et nécessaire" (Co 12 ; Ep 4).
4 - Où est l’Eglise ?
Là où sont les Apôtres... Et la Vierge Marie.
C’est pourquoi je retiens quatre types de vocation chrétienne dans notre Eglise. Ces vocations sont essentielles. Elles réalisent les charismes ou accomplissent les tâches nécessaires (cf. Ep 4, 11-16).
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LA VOCATION APOSTOLIQUE, DONC PASTORALE (cf. Jn 21, 15-19 et Mt 28, 16-20)
Il est donné à quelques-uns de vivre le Christ Jésus en sa responsabilité d’être la tête de l’Eglise (Ep 5). Il s’agit des évêques et de leurs collaborateurs qui participent au même sacrement, quoique différemment, les prêtres et les diacres. Nous les appelons les ministres ordonnés. Faut-il rappeler ici que "Là où est l’évêque, là est l’Eglise " ?
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UNE VOCATION PROPHETIQUE
Je veux parler de la vie religieuse, c’est-à-dire une vie de "santé" chrétienne rendue humainement présente dans un état de vie choisi et reconnu par l’Eglise tout entière. Cette vie témoigne du royaume fraternel. Elle est l’expression concrète de l’amour de Dieu.
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UNE VOCATION QUI EST SERVICE DE l’INTELLIGENCE DE LA FOI
Je veux parler de l’urgente obligation d’avoir des théologiens : il ne leur est pas demandé de nous faire la leçon. La théologie n’est pas une catéchèse ou l’énoncé du Kerygme. Mais elle a pour tâche d’aider les chrétiens à comprendre ce qui est dit dans la parole de Dieu vécue en Eglise et ce qui se passe dans les événements de notre humanité. Elle est un lieu du risque de la fidélité. Elle exige du théologien d’être membre à part entière de la communauté. Pour elle. A son service.
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LA VOCATION AU MARIAGE
Le sacrement de mariage est nécessaire à l’Eglise elle-même. Celle-ci ne peut être signe de l’amour que Dieu porte au monde que si des hommes et des femmes acceptent de s’engager dans ce don réciproque de l’amour vécu, dans l’alliance et sa fécondité. Il est pour moi aussi grave de ne pas faire partager le sacrement de mariage aux jeunes générations que de ne pas accueillir dans celles-ci, les vocations sacerdotales que Dieu se donne. Toute pastorale des vocations sacerdotales et religieuses doit pouvoir s’appuyer sur une pastorale du sacrement du mariage chrétien.
5 - Mais où s’incarne l’Eglise ?
Evidemment, l’Eglise est catholique, universelle. Le monde entier est sa paroisse. Elle a pour pôle d’unité et source de sécurité dans la foi, le ministère de Pierre en son Eglise de Rome. Cependant, comme l’a justement redit le concile Vatican II,l’Eglise se manifeste en des Eglises particulières, les diocèses, qui ne sont pas une partie d’un tout. Mais chacune est une portion du peuple de Dieu qui vit ici et maintenant, la plénitude du mystère chrétien.
Mais plus précisément encore, la visibilité de l’Eglise est donnée grâce aux communautés chrétiennes rassemblées et dirigées par le prêtre qui est le pasteur. Avec la présence d’un diacre et le soutien d’une équipe d’animation pastorale, c’est-à-dire de ce petit noyau de croyants au Christ qui coopèrent à la charge pastorale.
Le Synode n’a pas dit autre chose. C’est pourquoi - d’une manière très concrète -, il a tenu à situer la responsabilité du prêtre. Il n’a pas tout dit, cependant il serait intéressant de faire une lecture de ces textes et de laisser apparaître les grands traits d’une vie presbytérale dessinée par l’Assemblée synodale (cf. Lois synodales et annexe).
IL N’Y A PAS d’EGLISE SANS PRETRE
Il n’y a pas de communauté ecclésiale au sens strict du terme, - notamment paroissiale -, sans la présence et la présidence du prêtre. La Tradition l’appelle le "curé", c’est-à-dire le ministre ordonné qui a "charge d’âmes", la cura animarum.
Faut-il exprimer ici les appels que l’on pourrait qualifier d’urgents ? A titre d’exemple, je vous les confie comme des soucis quotidiens. La liste n’est pas exhaustive.
- des prêtres-curés pour les paroisses nouvelles ;
des prêtres pour l’évangélisation de la culture, et notamment à l’université ou dans les Etablissements catholiques ;
des prêtres appelés à vivre dans le monde rural, jeunes auprès des jeunes ;
des prêtres pour le service des jeunes du Monde Ouvrier, notamment comme aumônier diocésain J0C/F ;
des prêtres pour le monde de la santé. Les malades comme les soignants ont droit à la présence presbytérale ;
des prêtres théologiens pour le service de l’intelligence de la FOI ;
des prêtres confesseurs et accompagnateurs spirituels ;
des prêtres-ouvriers ;
des prêtres "fidei donum"... au-delà des frontières ;
etc.
6 - Des prêtres pour demain
Enfin, il reste une question. Il est honnête de la poser. Pourquoi, en France, nous avons si peu de jeunes qui entrent dans les séminaires diocésains ?
Dieu appelle toujours et la vocation est toujours un mystère personnel. Il ne dépend pas de l’Eglise de "fabriquer" des séminaristes. Mais il dépend de la communauté chrétienne d’être cette terre où puisse germer la semence que Dieu donne ,à un jeune, la parole qui s’inscrit dans son cœur aux premières heures de sa conception. Il ne suffit pas d’avoir reçu la vocation au fond de son être d’homme, il faut en prendre conscience et recevoir de ceux qui entourent celui qui "est aimé de Dieu", les moyens, les chemins et la force d’accueillir l’appel, et d’y répondre positivement.
La responsabilité des familles est grande. Celle des prêtres et des religieuses aussi. Grâce à Dieu, notre diocèse se mobilise peu à peu. Votre présence en témoigne. Je voudrais souligner l’importance de toutes les "Antennes-relais".
Pour conclure, je vous propose six lignes d’effort.
-
Que les "Christi fideles" - c’est-à-dire les catholiques laïcs -, prennent bien toutes leurs responsabilités. Etudiez l’exhortation que le pape Jean Paul II vient de rédiger à la suite du synode des évêques, à Rome, il y a deux ans : "CHRISTI FIDELES LAICI"
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Que les COMMUNAUTES CHRETIENNES se renouvellent. Nous y travaillons à la suite du synode. Il y faudra du temps. Mais ma conviction est ferme : sans communautés chrétiennes renouvelées, il n’y aura pas l’épanouissement des vocations que Dieu donne. Il nous faut labourer la terre si nous voulons accueillir la moisson.
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Que les ministères des prêtres réguliers et des PRETRES DIOCESAINS soient mieux définis et situés, dans un diocèse comme le nôtre. La place des religieux est d’une grande importance ; cependant, leur place sera bonne à la condition qu’il y ait un clergé séculier heureux, dynamique, présent. Pour nous aujourd’hui. La priorité des priorités dans un diocèse comme le nôtre, c’est bien le service des vocations presbytérales diocésaines.
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Que demain, il y ait des DIACRES PERMANENTS. Ils signifient l’amour de charité. Ils montrent cette qualité essentielle de toute vie ecclésiale pour le service. L’Eglise est servante, comme le Christ, qui accepta de laver les pieds de ses propres amis (Jn 13).
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Enfin, qu’une pastorale du SACREMENT DE MARIAGE soit offerte au grand nombre. Il s’agit de manifester l’amour de Dieu comme source et énergie de tout amour humain. Il s’agit de mettre Dieu au cœur de la vie du quotidien. Car qui sert Dieu est façonné par Dieu. Qui sert Dieu devient le serviteur de ses frères.
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LA PRIERE. "Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans son champ". Priez. Priez sans cesse. Cet appel s’adresse plus particulièrement à celles et à ceux qui, par vœux, consacrent leur existence à être les témoins prophétiques de Dieu. Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, Dieu. Dieu premier servi.
NOTES -----------------------------------------------
(1) Le diocèse du MANS a célébré un synode à la Pentecôte 1988. Les lois synodales ont été promulguées en juin 1933. [Retour au Texte ]
- ANNEXE –
EXTRAIT DES LOIS SYNODALES DU DIOCESE DU MANS -
EN SE DONNANT DES MINISTRES... ET DES TEMOINS CONSACRES
chapitre 11 - vocations
111. DIEU APPELLE SON PEUPLE A ETRE SIGNE d’ESPERANCE ET DE VIE POUR TOUS LES HOMMES ET À ANNONCER HARDIMENT LE MYSTERE DU CHRIST ET DE L’EGLISE.
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Tous les baptisés répondront à l’appel de la Mission en participant activement à la vie du monde et en témoignant de leur foi en Dieu et dans l’Eglise.
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Chaque communauté chrétienne (paroisse, service, mouvement, institution religieuse) interpellera ses membres sur l’éveil et le soutien des vocations à la vie religieuse et aux ministères ordonnés
- par un premier éveil au sein des familles,
- à travers les parcours catéchétiques,
- par des temps forts proposés aux jeunes,
- par une réflexion, dans des lieux de formation permanente, sur les différents ministères et sur la vie consacrée.
Toute communauté chrétienne donnera régulièrement sa place à la prière pour les vocations et sera prête à soutenir l’appel de l’un de ses membres.
112. L’EVANGELISATION EST LA TACHE COMMUNE DE TOUS LES BAPTISES
-
Les ministères reconnus et les nouvelles responsabilités du type préparation au baptême, au mariage, aumôneries d’hôpitaux et de lycées, présidence de sépultures, etc.
- seront suscités par un groupe ou une communauté d’Eglise,
- seront soumis à la reconnaissance de l’évêque,
- seront pris en charge matériellement, pour un temps limité, par les communautés et le diocèse qui respecteront les priorités de la mission.
-
Les diverses communautés de foi appelleront davantage au diaconat permanent dans les différents milieux de vie.
-
Les laïcs et les prêtres réfléchiront ensemble sur la vie et les charges des pasteurs, en vue de trouver un nouvel équilibre dans la répartition des tâches pour la mission.
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Dans le diocèse, en lien avec les mouvements, l’effort d’insertion missionnaire des religieux, des religieuses, des diacres et des prêtres sera poursuivi, dans des milieux de vie dans lesquels l’Eglise est souvent absente.
113. LE SERVICE DES VOCATIONS (S.D.V.) EST PEU CONNU ;
SES ACTIVITES SONT SOUVENT IGNOREES DE CEUX ET DE CELLES AUXQUELS IL S’ADRESSE
Le S.D.V. suscitera dans chaque doyenné, paroisse, service, mouvement et institution religieuse, un délégué ou une équipe "antenne-relais", chargé de diffuser l’information, d’éveiller et de sensibiliser les communautés à la question des vocations.
Chaque doyenné organisera, au moins une fois par an, un temps fort de réflexion sur les vocations.
114. LA VIE RELIGIEUSE A UNE PLACE ORIGINALE ET INDISPENSABLE DANS LE PEUPLE DE DIEU
Toutes les communautés chrétiennes auront le souci de l’appel à la vie religieuse.
Dans cette perspective, le Conseil Diocésain de la Vie Religieuse, en collaboration avec le S.D.V. proposera aux diverses communautés catholiques une réflexion et des actions (par exemple à l’occasion de la Journée Mondiale des Vocations).
115. CHAQUE BAPTISE PORTERA LE SOUCI DE LA MISSION UNIVERSELLE DE l’EGLISE
Dans chaque doyenné, paroisse, service, mouvement et institution religieuse, existera une équipe ou une personne en lien avec la coopération missionnaire, pour éveiller la communauté à la vie de l’Eglise universelle et pour diffuser l’information.
Des prêtres, des religieux, des religieuses et des laïcs seront toujours envoyés en "mission lointaine". En retour, nous accueillerons des témoins des autres Eglises particulières, dans un souci d’échange et de partage avec l’Eglise universelle.