Edito


Réunie a la fois par la Conférence des Supérieurs Majeurs de France et le Service National des Vocations, la SESSION DE CHEVILLY-LARUE des 2-3 et 4 novembre 1989 a constitué à bien des égards une première. D’abord en réunissant tout à la fois des religieux engagés dans les Services Diocésains des Vocations et des religieux chargés de la pastorale des vocations dans leurs Instituts. Ensuite en permettant à cette assemblée diversifiée de prendre davantage conscience de l’urgence d’un EVEIL AUX VOCATIONS POUR LA VIE RELIGIEUSE APOSTOLIQUE MASCULINE. Urgence que résumaient bien les questions qui sont revenues au cours de ces trois jours : Quels jeunes ? Pour quelle vie religieuse ? Au service de quel monde ?

Pour tous ses participants, la session de CHEVILLY restera donc comme un temps de ressourcement et de vérité, de partage et de relance. Ce numéro de JEUNES ET VOCATIONS voudrait en donner quelques échos.

Occasion de ressourcement, elle a permis avec l’aide du Père Claude MARECHAL de mieux repréciser l’identité de la vie religieuse apostolique, comme vie évangélique mise au service du salut de ce temps-ci. Une identité qui trouve son sens dans un fondement christologique, qui s’enracine dans le Christ libérateur. En même temps, la parole vigoureuse de Bernard DULLIER, religieux, membre de l’équipe du S.N.V. est venue rappeler à chacun ses propres responsabilités dans la pastorale des vocations. Car le Seigneur continue d’appeler..

Occasion de vérité, cette session a permis aussi de mieux mesurer les efforts et les manques qui marquent la pastorale de l’appel aujourd’hui. Ces ombres et ces lumières, on les retrouve évoqués en particulier dans les différentes enquêtes -pastorale des vocations au sein des Instituts, religieux en Services Diocésains des Vocations - mais aussi au fil des différents échanges repris ici.

Parmi les difficultés évoquées, on note entre autres les obstacles à une collaboration mutuelle, les risques de repli, le peu de prise en compte de la vie religieuse apostolique masculine dans la pastorale diocésaine, le manque de visibilité de cette forme de vie religieuse.

C’est dire si ce temps de vérité fut aussi un temps de partage, autour de deux points forts, notamment les insistances apportées par les Instituts au cours de leur formation et donc pendant l’accompagnement des vocations, d’une part, les différentes initiatives vocationnelles aussi, quelles que soient proposées par les instituts et les Services Diocésains, d’autre part.

Il revenait enfin à cette session de RELANCER cet appel original à la vie religieuse apostolique masculine en l’articulant bien avec la pastorale diocésaine des vocations. C’est tout le sens du travail en région qui a achevé cette rencontre, pour que localement cette dimension soit mieux prise en compte. Souhaitons donc vivement qu’il ait des suites pour un meilleur service des appels.

Avec ce numéro de JEUNES ET VOCATIONS, s’ouvre une année nouvelle. Qu’elle soit pour tous occasion de joie, de paix et de découverte renouvelée de l’Evangile.

JEUNES ET VOCATIONS