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Notre vocation suscite de l’intérêt
Anita DIZIER
religieuse Missionnaire du Saint Esprit,
membre de l’Atelier "Vocation missionnaire/S.N.V."
Comment les religieuses qui travaillent dans l’Eglise de France portent le souci de sensibiliser à la vocation missionnaire et d’en témoigner,
à travers : la pastorale - la catéchèse - l’aumônerie l’animation des jeunes
l’animation missionnaire comme Déléguée des Instituts (D.I.A.M.) ?
Sœur Anita DIZIER a fait une rapide enquête.
- Quelques questions avaient été posées :
A partir de l’interrogation "Que faisons-nous dans la congrégation pour sensibiliser à la vocation missionnaire pour un "ailleurs" ?
- QUESTIONS POSEES :
l/ Là où vous êtes, avez-vous la possibilité de sensibiliser à la mission "Ad Gentes" ? à quelle occasion ? rencontrez-vous de l’intérêt ?
2/ Pouvez-vous parler de la vocation missionnaire comme engagement à vie dans la mission auprès de ceux qui sont loin et "autres" ? A quelle occasion ?
- Voici des réponses
"Il y a sept ans que je travaille a la pastorale des jeunes et des vocations. En pastorale des jeunes, je collabore avec des responsables et c’est souvent que l’occasion m’est donnée de dire qui je suis – SPIRITAINE POUR LA ’MISSION A 1’EXTERIEUR’".
Cette spécificité spiritaine j’essaie de la faire connaître d’abord dans le milieu des religieuses, religieux et prêtres diocésains avec qui je travaille, puis au niveau des chrétiens que je rencontre lors des journées de vocations en paroisse..."
"Nous avons réfléchi en rencontre inter-communautés sur cette question.
Les sœurs saisissent les occasions : Journée Mondiale ou paroissiale de vocations, journées missionnaires lorsque l’occasion se présente dans les conversations avec les gens, dans des réunions de groupe.
Certaines le font a l’occasion de la préparation aux Sacrements, Première Communion, Profession de Foi, Confirmation, préparation au Baptême avec les parents, parrains et marraines."
"Notre vocation suscite de l’intérêt :
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Notre vie pose question : comment quitter son pays, sa famille pour aller si loin !… Les gens sont surpris quand nous leur disons que notre noviciat francophone est en Afrique. Cela nous donne l’occasion de leur expliquer notre vocation spécifique.
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Les gens, après avoir écouté notre témoignage, sont toujours curieux de savoir si nous sommes heureuses."
"Je crois pouvoir dire que notre vocation pour la mission "ad extra" pose souvent question, même chez les prêtres diocésains. Nous avons a nous faire connaître aussi de nos frères prêtres."
"En animation missionnaire, des jeunes filles m’ont demandé qu’est-ce qui m’avait motivée pour aller au Congo.
Par le biais des montages on présente des européens qui aident les jeunes Eglises à se développer. J’insiste sur le travail de formation qui est un besoin prioritaire dans les pays du Tiers-Monde et où le besoin de volontaires se fait sentir.., c’est tout."
Pour sensibiliser des jeunes, des adultes à la mission, à la vocation missionnaire, diverses occasions se présentent, par exemple : catéchèse, préparation à la Confirmation, rencontre dans le cadre de l’aumônerie ou dans les collèges.
Les journées diocésaines pour les adolescents ou encore les journées pédagogiques avec des enseignants dans le primaire, représentent des occasions de partager sur la mission.
Pour plusieurs l’occasion est offerte lors de l’homélie en paroisse, par des activités diverses pendant la semaine missionnaire. Pendant les camps "camps neige", "pelés", les jeunes rencontrés posent des questions.
Les missionnaires en congé sont invités à témoigner : Dans une Région, la préparation au Synode diocésain est aussi un lieu privilégié de rencontre.
- Comment cette sensibilisation se fait-elle ?
D’abord, par l’ouverture à la notion de "Mission universelle" de l’Eglise, nous sommes "tous envoyés". La référence à la vocation baptismale, à la confirmation est importante.
Le témoignage personnel est source de réflexion et d’interrogation sur la mission.
Les thèmes pour des journées de "temps forts", les schémas, les panneaux préparés pour un Atelier sur la Mission, peuvent être aussi appel à être missionnaire au loin.
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Le travail en équipe avec les aumôneries, permanents, animateurs facilite le service. Et lorsqu’une souligne l’intérêt de l’évêque l’on sent passer le souffle missionnaire.
Bien d’autres activités peuvent être l’occasion de sensibilisation et dans plusieurs comptes-rendus, l’on retrouve :
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les informations diverses, la coopération missionnaire
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les liens avec les missionnaires de la région (par la correspondance)
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la sensibilisation par les mouvements (Service Missionnaire des Jeunes -Groupes de Prière - Délégation Catholique pour la Coopération - Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement - Service de Coopération au développement) est aussi importante.
- A la question : Pouvez-vous parler de la vocation missionnaire et comment ?
les réponses soulignent l’importance du témoignage de la vocation personnelle mais aussi de l’importance d’une communauté qui témoigne par le partage fraternel de vie et de prière.
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La joie d’être heureuse, en étant missionnaire, parle
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certaines parlent d’abord d’une expérience missionnaire et ensuite de vocation. La relation personnelle est importante, il est nécessaire de respecter le cheminement, la liberté de chacun. Il faut savoir attendre et essayer de lire avec les jeunes les signes que leur donne le Seigneur.
- Comment est-ce accueilli ?
Parfois avec curiosité et étonnement mais l’on sent l’intérêt porté à propos des témoignages.
Des informations sont demandées sur la mission, le Tiers-Monde..., et une orientation est donnée à ceux qui désirent s’engager dans le Tiers-Monde.
La découverte de Jésus-Christ, l’aimer jusqu’au don total est souligné, ainsi que la découverte pour s’engager dans une congrégation. Ces appels à la vie missionnaire sous entendent la recherche de communautés pour accueillir ces jeunes.
Parler de la vocation missionnaire dans les Groupes de Prière, dans les "pélés" est bien reçu. Cela aboutit à des engagements concrets. Ainsi, l’exemple des Polonais exprimant leur foi d’une façon visible, sans honte, a été l’occasion de ressentir plus de fierté d’être chrétiens, chrétiennes.