Antennes-relais : oł en sommes-nous ?


Equipe du S.N.V.

A la suite du congrès de Lourdes, de nombreuses antennes-relais du Service Diocésain des Vocations se sont mises en place, dans le but d’une meilleure sensibilisation de toute l’Eglise. Trois ans après, il est sans doute bon de faire un premier bilan. Des antennes continuent de se mettre en place, d’autres s’essoufflent, certaines participent de manière positive au travail du S.D.V... Ce petit document voudrait tout à la fois évaluer ce qui existe déjà et permettre de soutenir des créations nouvelles.

I - Des convictions

L’antenne-relais ne constitue pas une fin en elle-même, mais est d’abord un moyen au service du S.D.V. :

  • comme SIGNE d’une Eglise riche de la diversité des vocations, elle rappelle que l’ensemble du peuple de Dieu doit se sentir partie prenante de l’éveil à toutes les vocations spécifiques et de l’appel aux ministères ordonnés. Avec d’autres, en Eglise, des laïcs redécouvrent dans ces relais le caractère vital de ces vocations pour les communautés chrétiennes
  • dans un SECTEUR GEOGRAPHIQUE donné ou au sein d’une INSISTANCE PASTORALE particulière (aumôneries, mouvements, services), l’antenne-relais rappelle à tous les autres chrétiens la dimension appelante de leurs activités apostoliques. Elle les aide à percevoir davantage l’urgence de la question des vocations.
  • en partageant la MISSION DU S.D.V., l’antenne est impliquée dans le travail concret d’éveil, d’appel ou d’accompagnement des vocations. Elle manifeste ainsi que le S.D.V. n’est pas un "service du recrutement" qui se déplace ça et là pour "récupérer" l’un où l’autre candidat, mais bien sûr une chaîne de chrétiens appelants, en lien avec les réalités de la pastorale diocésaine et au cœur de cette pastorale.

II - Des directions pour agir

Tout en n’oubliant pas que l’antenne est d’abord un moyen souple et limité, il est important de redire ici les quelques orientations qui lui sont proposées pour agir.

l/ ETRE LE RELAIS DU S.D.V.

C’est à dire tout à la fois relayer les propositions faites par le S.D.V. (dossier J.M.V., rencontres avec les jeunes, week-ends...) dans le lieu où l’antenne se trouve et informer en retour le S.D.V. de ce qui se passe dans tel secteur, tel mouvement, telle aumônerie. L’antenne doit constituer d’abord un outil de communication, d’information réciproque.

2/ PERMETTRE UNE SENSIBILISATION

Les antennes-relais ont l’avantage de la proximité. Il faut profiter de cet atout :

  • pour faire retentir la question des vocations :
    • notamment chez les parents, à travers les lieux où on les rencontre : mouvements, aumôneries, catéchèse...
    • dans les paroisses du secteur, par la rencontre des prêtres, des conseils pastoraux
  • pour promouvoir des occasions de sensibilisation :
    • rencontres de réflexion et d’information, expositions, stands, publications, utilisation de montages ou de vidéo-cassettes.
    • saisir les événements majeurs que sont les ordinations, professions, jubilés, départs en mission...
    • faire partager plus largement au quotidien ce que vivent tous les consacrés : prêtres, diacres, religieux, religieuses, missionnaires et laïcs consacrés.
      Pensons à ce qui a pu se faire dans certains diocèses à partir de "fêtes de la vie religieuse", le souci de partage va bien dans le sens d’un éveil.

3/ PROMOUVOIR LA PRIERE POUR LES VOCATIONS

Le sens de la prière doit demeurer en effet au cœur de toute "action" tournée vers l’éveil et l’appel. Là encore, l’antenne-relais doit profiter des occasions qui se présentent - J.M.V., veillées de prière, temps du Carême - ou bien prennent l’initiative de la proposition en y impliquant tout un peuple en prière : malades, personnes âgées, instituts et monastères, forces vives apostoliques...

4/ SAVOIR INTERPELLER DES JEUNES

Par la présence "visible" de l’antenne-relais au cours d’un rassemblement de mouvement, d’aumônerie, voire par la participation à une confirmation. Elle apporte son témoignage, des éléments d’information.

  • par la proposition plus directe faite à des jeunes de participer à des journées ou des rencontres centrées sur l’éveil
  • par la participation de certains jeunes au travail de l’antenne, avec souplesse bien sûr.

5/ PERMETTRE UN PREMIER ACCOMPAGNEMENT

C’est au S.D.V. proprement dit, et notamment à son responsable, qu’a été confiée la mission de discerner les vocations, et donc de les accompagner. Cet accompagnement réclame une compétence qui ne s’improvise pas.

Dans la mesure où les équipes-relais, grâce à des structures de formation, partagent effectivement la mission du S.D.V. sur le terrain, elles peuvent offrir un certain support pour aider le projet d’un jeune à mûrir. Elles peuvent être bien placées pour le premier accueil d’un jeune, l’orientation de ce dernier vers le S.D.V. ou vers un accompagnateur personnel.

III - Pour une meilleurs pratique

Afin que l’antenne-relais soit bien un outil souple au service du S.D.V., quelques repères à ne pas perdre de vue, dans la mise en route :

  • ETRE REALISTE : l’antenne ne peut pas tout faire. Elle doit sans doute avoir un contrat précis au départ : prendre en charge la J.M.V., tel rassemblement...
    Elle doit savoir agir, peu mais au bon moment, pour être crédible, sans systématisme. Ceci se combine avec la nécessaire souplesse, le souci de ne pas créer une structure, une commission de plus.
  • BIEN s’ENRACINER sur le terrain : l’antenne doit exister là où se trou-dés réalités vivantes, effectives. Il ne s’agit pas de la créer d’une manière volontariste
  • Ne pas hésiter à REUNIR LES MEMBRES DES ANTENNES au plan diocésain. Ceci peut être l’occasion :
    1 - d’un moment de formation, d’un temps d’initiation aux vocations spécifiques (formation théologique ou pastorale, apport extérieur)
    2 - d’un temps de partage entre les différentes antennes, pour confronter les expériences
    3 - d’un temps pour prendre des décisions orientées vers l’avenir

Ceci peut être un bon point de départ pour créer des antennes et soutenir leur mission. Une telle rencontre aide de plus à mieux prendre conscience du nécessaire consensus diocésain autour de l’éveil aux vocations et de l’appel aux ministères ordonnés.

      • profiter de certaines occasions pour faire naître les antennes : ordination, synode diocésain...
      • savoir prendre un temps de bilan, à l’issue d’une année, par exemple, pour voir où en est l’antenne-relais
      • avoir le souci de renouveler les membres des antennes, si cela est possible. Voir si l’on peut y intégrer des jeunes..

Il va de soi que ces points de repères ne sont pas impératifs, mais veulent aider à une meilleure utilisation des antennes.

IV - Pour une évaluation

Cette petite grille a pour but de mieux évaluer le travail des antennes, en diocèse. Elle peut également servir de point de départ à une évaluation en région (combien d’antennes avons-nous ? de quels types ? quelles sont celles qui durent...)

1/ AVEC DES LAÏCS

Nos relais doivent leur permettre de retrouver toute leur place dans cette responsabilité de l’appel :

- quelle est la composition réelle de nos équipes-relais ?

- dans ces équipes, quels laïcs font partie de l’antenne S.D.V. ? combien par rapport au nombre de prêtres, religieux, religieuses ?

- quels laïcs ou Mouvements de laïcs avons-nous contactés cette année ?

- quels lieux et moyens de formation avons-nous proposés aux laïcs qui font partie de notre équipe ?

2/ POUR l’EVEIL

Eveiller au sens vital des vocations est bien dans notre rôle de relais :

- avec qui avons-nous réfléchi à cette question ?

- quels lieux d’Eglise avons-nous contactés cette année ?

- quelles activités, rencontres, réflexions ont été proposées aux prêtres, pour faire avancer cette question ?

- quelles propositions ont été faites aux jeunes ?

3/ POUR UN SUIVI

Il ne suffit pas de susciter, il faut aider le projet d’un jeune à mûrir :

- quelles propositions l’équipe-relais a-t-elle faite aux jeunes du secteur ? Qui a invité ces jeunes ?

- où ces jeunes en sont-ils de leurs questions ? Comment les aider à "cheminer" (équipes..., temps forts..., week-ends).