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Ouverture du Congrès
par le P. Yvon Bodin,
prêtre du diocèse de POITIERS,
Supérieur du séminaire des Carmes de l’Institut Catholique de Paris
I - La composition de l’assemblée
Combien sommes-nous ? Nous sommes, venant des diocèses : 348 PARTICIPANTS
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57
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du
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NORD
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38
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de
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l’ILE DE FRANCE
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37
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du
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CENTRE-EST
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59
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de
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l’OUEST
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34
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du
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SUD-OUEST
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29
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du
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MIDI-PYRENEES
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-
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24
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du
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CENTRE
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23
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de
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PROVENCE MEDITERRANEE
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45
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de
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l’EST
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348 participants auxquels s’ajoutent
un représentant de la MARTINIQUE
et deux représentants de la SUISSE ROMANDE
A cette énumération s’ajoutent les
13 de l’EQUIPE NATIONALE intervenante, animateurs compris
et les 24 INVITES DU S.N.V.
Ce qui porte le total à 385 PRESENTS
Les 348 participants se répartissent selon la diversité de nos vocations :
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141
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PRETRES DIOCESAINS
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137
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RELIGIEUSES et MONIALES
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33
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RELIGIEUX ou SOCIETES DE PRETRES
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29
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LAICS
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6
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INSTITUTS SECULIERS
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1
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DIACRE
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II - Le contexte
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Cette session s’inscrit dans votre travail obscur et courageux, auquel la dernière assemblée plénière de LOURDES a rendu hommage :
- la relance de l’éveil des vocations spécifiques plantée avec ténacité, au cœur même de l’éveil à la vocation chrétienne commune.
Parce qu’elle n’était pas un cri, une réaction de panique devant la récession, mais un acte de foi en Dieu qui continue d’appeler, un acte d’espérance en l’avenir possible de l’Eglise héritière des appels, un élan vocationnel traverse aujourd’hui toute l’Eglise non pas malgré ses misères, mais avec ses faiblesses.
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Cet obscur travail a rendu à nouveau possible cette conviction largement partagée maintenant : la foi se vit comme la réponse à un appel.
Nous avons tous "vocation", et à cause de cela même, et pour cela même, quelques-uns sont particulièrement appelés à suivre le Christ ou/et à édifier son corps, à porter la mission. L’Eglise a besoin de toutes ces vocations, et celles-ci s’appellent les unes par les autres.
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Un grand moment d’Eglise, le congrès de LOURDES il y a deux ans, à pareille date, a noué cette prise de conscience et restitué cette résolution à tout un peuple.
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Il ne suffisait pourtant pas d’en rester là. Le cardinal MARTY l’exprimait ainsi dans son homélie à la Grotte, il y a deux ans :
"Ce congrès manifeste votre souci d’être des éveilleurs, soyez aussi des accompagnateurs."
Oui, au-delà de l’éveil aux vocations, l’accompagnement et la formation à l’accompagnement sont notre constante préoccupation. Il fallait résolument prendre en compte cet aspect de la mission qui nous est confiée.
III - L’objectif
"Un haut fonctionnaire de la reine d’Ethiopie retournait d’un pèlerinage à Jérusalem. Assis sur son char il lisait le prophète Isaïe. Philippe en courant vers lui demanda : ’Comprends-tu donc ce que tu lis ?’ - ’Et comment le pourrais-je si personne ne me guide ?’"
(Ac. 8, 27-30)
VOILA LE THEME QUI NOUS RASSEMBLE :
"L’ACCUEIL ET 1’ACCOMPAGNEMENT DES PLUS DE 18 ANS
POUR UN PROJET DE VOCATION SPECIFIQUE"
Sous cet énoncé deux démarches nous sont proposées : ce seront les deux séquences, et comme les deux temps, de la session
1) LA PREMIERE SEQUENCE : UN BILAN ET UNE REFLEXION EN PROFONDEUR SUR NOS PRATIQUES d’ACCOMPAGNEMENT.
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Et d’abord un inventaire de nos pratiques d’accompagnement : oui car il nous faut partir de notre travail au quotidien.
A cet égard l’enquête préparatoire va être précieuse. Je vous remercie d’y avoir répondu. Certes, c’est une enquête qui nous provoque et c’est bon car il faut accepter d’être démuni, et avoir le courage d’être vulnérable. Mais cette enquête ne signale pas que des zones d’ombre ; elle reste un propos d’espérance, car à la lire on s’aperçoit qu’il y a des germes qui poussent, mais la pousse ne fait jamais de bruit...
Donc, un inventaire de nos pratiques.
Mais un inventaire qui soit aussi une réflexion car un inventaire risque de tourner court et de s’en tenir à une simple information sur des pratiques. Il nous faut aboutir à une évaluation de ces pratiques pour en mesurer les motivations et les enjeux. Nous sommes invites à une confrontation :
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Une confrontation avec d’autres façons de faire :
- celles précisément de nos invités situés ailleurs sur le chemin des jeunes, pour le même travail d’accompagnement.
- une confrontation avec des théologiens, invités à tenir une parole à distance mais référente par rapport a nos pré-occupations
- une confrontation avec les formateurs des noviciats ou des séminaires
- une confrontation avec les Supérieurs Majeurs et les responsables des familles où aboutissent ceux que nous accompagnons.
2) LA DEUXIEME SEQUENCE : UNE ORIENTATION ET UN REGARD SUR l’AVENIR
Une orientation parce qu’il nous faut ouvrir des chemins d’avenir.
L’enquête préparatoire à cette session révèle un très fort besoin de repères pour le discernement. Mais peut-être révèle-t-elle plus timidement le besoin d’une ouverture vers une nécessaire inventivité. Enracinée dans la foi et dans le sens de l’Eglise, une telle créativité ne sera pas une aventure, mais un meilleur service auprès des jeunes en projet de vocation.
Demain les ateliers seront appelés à travailler tel aspect actuellement plus déterminant ou plus délicat de l’accompagnement. Cette réflexion en atelier devrait dépasser le niveau des constats et atteindre celui des suggestions que vous pourrez alors prendre en compte dans vos diocèses ? avec votre évêque, pour des orientations pastorales concrètes et résolues.
IV - L’esprit de la session
Il ne suffit cependant pas de présenter un programme, il faut surtout définir un ESPRIT. Nous avons beaucoup réfléchi à cela dans la préparation. Pour ma part voici ce que je demande au Saint Esprit.
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Une session POSITIVE, je n’ai pas dit incantatoire
La pente facile des discours sur les jeunes est celle du misérabilisme et de la condescendance. Il nous est demandé mieux : un regard de foi sur l’Eglise et sur le monde. On ne peut pas ne prendre en compte que la seule fragilité des jeunes sans parler aussi d’une certaine solidité.
On ne peut pas ne prendre en compte que les seuls besoins, sans parler aussi des dynamismes nouveaux.
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La positivité va de pair avec la LUCIDITE ;
Cette session sera courageuse. Le discernement, l’accompagnement est un service, ce n’est pas un pouvoir. Il nous faut le courage d’entreprendre et de travailler pour le long terme, pour nos successeurs.
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L’une et l’autre, tonicité et lucidité, s’alimentent dans la DOCILITE :
La docilité à l’Esprit qui pour nous est celui de l’Esprit de VICHY 89, l’Esprit compagnon de nos chemins d’hommes et de femmes debout dans leur humanité et dans leur foi.
L’essentiel de la session se joue là et d’abord là, dans la qualité de notre prière, de notre célébration de Pentecôte, durant ces trois jours.
- Conclusion
"Samuel dit à Elie : ’Me voici puisque tu m’as appelé’
Alors Elie comprit que c’était le Seigneur gui appelait l’enfant :
’Va te coucher et si on t’appelle tu diras : Parle Seigneur car ton serviteur écoute.’"
(Sam. 3, 1-11)