A propos de l’enquête, réflexions


Odile RIBADEAU-DUMAS,
religieuse du Sacré-Cœur, responsable de l’aumônerie des étudiants à AMIENS

IL m’est demandé de proposer quelques réflexions d’ordre théologique, à la lecture de l’enquête. Cette dernière touche de nombreux points et je ne pourrai pas tous les aborder ; j’ai choisi ceux qui me paraissent les plus importants.
En premier lieu, et de façon massive, j’en parlerai plus longuement, vient tout ce qui a trait aux fragilités des jeunes, avec cette interrogation : comment les accompagner avec ces fragilités ?
Viennent ensuite les questions qui portent sur les relations des jeunes, des Services Diocésains des Vocations, avec les communautés chrétiennes, la question des articulations...
Et, dans le prolongement de ceci, je dirai un mot de la vie religieuse apostolique féminine.
Je passerai en revue ces trois sujets pour pointer au terme une problématique ecclésiologique fondamentale qui me paraît sous-jacente à l’ensemble de ces questions.

I - FRAGILITES ET ACCOMPAGNEMENT

Je commence par quelques réflexions sur les fragilités des jeunes et notre manière de nous situer dans l’accompagnement de ces jeunes.

L’enquête révèle un contraste qui ne peut pas ne pas nous poser question :

Majoritairement, lit-on à la fin des données statistiques, les jeunes qui fréquentent les S.D.V. sont de familles "très classiques" et stables : unies, plutôt nombreuses, pratiquantes, voire engagées, classes moyennes ou aisées. La majorité des jeunes fait des études ou a un emploi stable.

A lire ces conclusions, nous avons à faire dans les S.D.V. à un groupe particulièrement privilégié de la jeunesse française, où il y a une réelle stabilité et une structure. Or nous les ressentons comme fragiles, blessés par la vie, nomades, instables, peu structurés...

De quelles fragilités parlons-nous ? Il vaut la peine de creuser un peu. Sans doute, des fragilités qui tiennent à une culture ambiante, plus qu’à des histoires familiales lourdes, puisque ceux que nous rencontrons sont issus de familles unies, qui connaissent moins que d’autres le chômage. J’aimerais proposer deux pistes de réflexion à ce sujet : la première concerne la culture éclatée de notre temps, la seconde touche à un certain modèle d’éducation, ces dernières années, dans cette culture.

UNE CULTURE ECLATEE

La culture ambiante d’abord : aujourd’hui beaucoup de jeunes sont les enfants de la planète plus que de leur propre pays ; ils vivent au carrefour de multiples interférences, subissent des influences les plus diversifiées, ce qui ne les aide pas à trouver leur propre colonne vertébrale. De plus ils entrent dans un univers du "jamais vu" : c’est non seulement le monde des révolutions technologiques de la fin du XXème siècle, mais celui des mutations culturelles profondes qui touchent la place de la femme, la vie affective, la sexualité... Confluent de cultures, où virevoltent toutes sortes de doctrines, de croyances dues aux médias et communications, et qui sont offertes, comme à la carte, à tout vent...

Dans cette situation leurs réactions sont très diversifiées. Trois d’entre elles me frappent plus particulièrement :

  • Certains jeunes n’ont réellement plus de repères et sont en quête. Quelques-uns risquent de "vieillir dans la recherche", comme dit l’enquête...
  • D’autres prennent ça et là des lambeaux de certitude à gauche, à droite. Par exemple pour certains reconnaître la présence du Christ dans leur vie ne les empêche pas de croire en la ré-incarnation.
  • D’autres enfin se raccrochent à des normes un peu rigides, portées par la Tradition.

Il y a vraiment à prendre conscience que nous sommes aussi traversés et travaillés par ces multiples influences culturelles qui nous déroutent et vont jusqu’à nous déloger de nos repères coutumiers. Dans l’Eglise elle-même, les chrétiens entre eux, sans parler des tendances extrêmes, n’ont pas le même avis en ce qui concerne le rôle de l’Eglise dans la vie familiale, la vie économique et politique, ou en ce qui concerne les relations de l’Eglise et des autres religions.
En d’autres termes, le désarroi des jeunes renvoie en partie à notre propre difficulté à nous situer.

Dans un tel contexte, plusieurs attitudes sont possibles de la part de ceux qui accompagnent ces jeunes . J’en évoque deux qui font contraste entre elles :

  • Soit l’accompagnateur se situe comme celui qui sait, qui a ses points de repère qui lui viennent de son expérience et de la Tradition de l’Eglise, et l’accompagnement va viser à transmettre ces repères au jeune pour que lui-même se structure.
    Les questions se posent davantage alors en terme de langage approprié à trouver pour faire passer ce que l’on pense et ce à quoi l’on croit. Mais s’agit-il seulement d’une question de langage ?

    Il y a à mesurer le risque de cette manière de procéder si elle est vraiment unilatérale, d’un accompagnement à l’autre le jeune risque d’être comme ballotté.

  • Ou bien l’important n’est-il pas que le jeune participe lui-même à l’élaboration, à la recherche, qu’il soit mis en situation d’être responsable de ses propres convictions ?

Ainsi l’accompagnateur n’est pas seulement celui qui sait et qui va donner les critères qui sont les siens à des jeunes qui ne savent pas, mais il écoute les questions que posent les jeunes. Il propose ses propres convictions et, dans ce dialogue, des points de repère se confirment et d’autres, nouveaux, s’ébauchent tant pour l’un que pour l’autre.

Il est bien évident que ces deux manières de se situer vont engager deux manières de faire Eglise, de vivre en communauté et de concevoir les vocations dans cette communauté. J’y reviendrai.

UN NOUVEAU MODELE EDUCATIF

J’aborde maintenant une deuxième réflexion concernant les fragilités des jeunes et l’évolution du modèle éducatif de ces dernières années.

Des auteurs, comme Tony ANATRELLA, développent une des caractéristiques de la jeunesse d’aujourd’hui : elle a reçu une éducation plutôt maternelle, permissive et le pôle paternel, celui qui exprime et représente la Loi, qui ouvre à l’autre en posant des normes et des points de repère, a été moins prégnant.
Le risque de cette jeunesse c’est qu’elle recherche l’épanouissement maximum le plus rapidement possible, le tout, tout de suite, dans l’individualisme et le narcissisme (telle une chanson entendue sur les ondes, ces mois-ci : "De toutes les matières c’est la ouate qu’elle préfère..").

Ce qui manque c’est la parole paternelle qui montre la limite de toute vie humaine, et qui donc invite au renoncement à un monde sans faille, à un monde de toute puissance. Ce renoncement ne peut s’intérioriser qu’à travers le respect de normes concrètes sans quoi la structuration de la personnalité ne se fait pas.

Le rôle de l’accompagnateur me semble être, dans cette situation, de porter symboliquement la parole paternelle, d’en être le signe, mais un signe ajusté tout en étant frère ou sœur dans la foi, compagnon de route.

Cela implique d’aider les jeunes à prendre conscience de l’importance de la loi et à respecter les normes concrètes que se donne et auxquelles adhère une liberté mûre qui peut ainsi durer dans le temps.

Du point de vue éthique, c’est tout le domaine des distinctions à opérer entre les culpabilités psychologiques et la culpabilité proprement morale. Il y a là beaucoup de confusions à clarifier.
C’est aussi la mise en place des relations entre les valeurs universelles et les normes concrètes qui actualisent ces valeurs.
C’est enfin l’éducation au jugement de conscience qui permet de poser des actes en liberté.

Il est bien évident que toutes ces questions sont le lieu d’une débat dans l’Eglise et la société d’aujourd’hui. Cependant, aider les jeunes à pouvoir poser un jugement de conscience, c’est un des plus grands services que l’on puisse leur rendre pour qu’ils se construisent.

Théologiquement, cela implique toute une réflexion et une mise au clair personnelle sur la place de la Loi dans l’Ecriture, sa fonction et son sens. Ce qui est spécifique dans l’Ecriture, c’est que le corps de lois, le Décalogue et son amplification au cours de l’histoire, est toujours précédé du rappel de la libération d’Egypte. Le don gratuit précède la loi et celle-ci n’a de sens que pour protéger ce don. C’est l’expérience de l’Alliance.

Ainsi les chrétiens ne sont pas seulement situés devant des valeurs et des normes car celles-ci renvoient à Dieu qui prend l’initiative de se donner, d’entrer en Alliance.
Voilà pourquoi l’Evangile, tout en posant des normes très claires qui sont toujours pour préserver les relations à Dieu et au prochain, condamne toute absolutisation de la loi (le sabbat est fait pour l’homme..). Absolutiser la loi, c’est en effet l’empêcher de jouer son rôle de médiation avec Dieu et entre nous.
Tout cela renvoie à la manière dont l’accompagnateur lui-même se situe par rapport à la loi.

Les mêmes analyses montrent que la génération antérieure, notre génération, a souffert d’un trop-plein de normes. Cette manière-là nous a structurés en profondeur. Il y a donc un décalage dont il importe de prendre la mesure. Il va s’agir de chercher avec les jeunes quelles normes et quels repères leur permettent de vivre leurs relations et leurs engagements de manière mûre et durable ; les normes qui leur sont nécessaires pour grandir, différentes des normes dont l’accompagnateur a eu besoin, lui, pour se structurer à son époque. Il y a là, je crois, des déplacements à opérer.

Dans l’accompagnement, comment manions-nous la question du rapport aux normes ? et à quelles normes ? dans quels domaines ? Comment formons-nous au jugement de conscience ?
N’y a-t-il pas là matière à rencontres entre accompagnateurs pour confronter et ajuster nos différentes pratiques dans ces domaines ?

II - LES ARTICULATIONS ECCLESIALES

J’en viens au second point qui touche les liens entre les jeunes, les Services Diocésains des Vocations et les communautés chrétiennes.

On peut se demander si ce modèle éducatif plus maternel n’explique pas, aussi, pourquoi les jeunes sont attirés par des communautés où le pôle émotionnel, affectif, chaleureux est accentué et prédomine sur d’autres dimensions d’ouverture et d’engagement.

En contraste avec ce type de lieux, beaucoup de nos communautés chrétiennes actuelles sont souvent perçues par les jeunes comme plus impersonnelles, plus institutionnelles ; elles ne leur offrent pas ce milieu relationnel riche qu’ils recherchent : le langage est différent, les symboles parlent moins, les préoccupations ne se rejoignent pas.

Devant cette distance, il me semble que la responsabilité dans l’accompagnement est double :

  • Avoir le souci d’élargir et d’ouvrir à d’autres, aux plus pauvres aussi, les groupes de jeunes, que ce soit en paroisse, mouvements, aumôneries, quand ces groupes risquent de se clôturer sur eux-mêmes. Décloisonner. L’enquête signale le peu d’engagement des jeunes : la moitié d’entre eux n’a aucun engagement si ce n’est sportif. Par ailleurs, les accompagnateurs sont soucieux de souligner cette dimension de la vie chrétienne auprès des jeunes. Il me semble que l’enjeu, pour l’Eglise de demain, est que des communautés comme telles, ou des groupes s’engagent ensemble dans des mini-actions ou des projets collectifs. Il y va de l’annonce de l’Evangile : nos sociétés d’Occident génèrent des pauvres, accentuent le risque d’une société duale et augmentent la misère du tiers-monde ; des actions personnelles ne suffisent pas.
    Une communauté, un groupe ne peuvent être fidèles à l’Evangile s’ils ne prennent pas en compte, d’une manière ou d’une autre, et c’est à inventer, ceux qui sont exclus, laissés pour compte, proches ou lointains. Il y a urgence de sensibiliser les jeunes que nous rencontrons à ces défis.
  • L’autre responsabilité concerne la manière dont les accompagnateurs et les responsables des Services Diocésains des Vocations sont insérés eux-mêmes dans une communauté, et peuvent faire le trait d’union entre ces jeunes et les communautés.

    Accompagner les jeunes c’est les mettre en relation avec d’autres groupes ; c’est leur permettre de trouver et de prendre leur place dans une communauté chrétienne, paroissiale ou autre. Il y a là à travailler à la reconnaissance réciproque ; l’engagement des responsables S.D.V. dans ces communautés est capital pour les ouvrir à la présence des jeunes et pour oser les remaniements nécessaires.

    Cette attention à l’ouverture des groupes de jeunes et à l’ouverture des communautés chrétiennes me conduit à dire un mot des vocations dans ces lieux.

III - ET LA VIE RELIGIEUSE APOSTOLIQUE ?

Je ne parlerai ici que de la vie religieuse apostolique féminine.

L’enquête révèle une baisse du nombre de femmes qui passent par les S.D.V.

Certaines, qui s’orientent vers la vie religieuse apostolique ne passent pas par les Services Diocésains des Vocations et se mettent directement en lien avec tel ou tel institut. Nous souffrons dans la vie religieuse apostolique féminine d’un petit nombre de vocations.
Par ailleurs des jeunes sont attirés par des communautés nouvelles au style et mode de vie variés. Certains y consacrent leur vie, d’autres y passent plus ou moins longtemps. Serait-ce que ces groupes répondent plus à leurs requêtes par l’importance accordée aux relations et la vie en mixité, par leur nouveauté et leur jeunesse, par le soutien de prière qu’ils y trouvent, par la forme de vie structurée où le responsable, l’autorité donnent une forte empreinte aux jeunes qui les suivent.

Ces caractéristiques forment sans conteste un certain type de réponse pour des jeunes qui vivent dans ce milieu culturel éclaté dont j’ai parlé.

Il est important d’être attentif à ce que, dans ces groupes, les jeunes puissent réellement se structurer personnellement, prendre en charge leur propre avenir, oeuvrer au cœur du monde par des choix qu’ils habitent, comme nous y invite l’Evangile.

En contraste, la vie religieuse apostolique présente un autre visage probablement moins immédiatement attrayant, elle a déjà des rides et quelques cheveux blancs par rapport à ces groupes nouveaux. Les relations y sont différentes. Elles peuvent être aussi vraiment fraternelles et chaleureuses, mais autrement, parce que l’aspect apostolique et le service des hommes et des femmes y est prépondérant, à tel point que cela fait parfois un peu peur aux jeunes.

Je crois que l’engagement dans la vie religieuse apostolique demande un équilibre, une structuration de la personnalité. Certes, un équilibre se construit et n’est jamais acquis. Mais plus on est âgé, plus les remaniements de fond sont onéreux. Or, la vie religieuse apostolique appelle à une désappropriation de ce que l’on est et de ce que l’on a pour se recevoir d’un Autre. Elle suppose que puisse être vérifié l’attachement à la personne de Jésus-Christ qui incline et donne le goût de le suivre dans une certaine conformité, en empruntant les mêmes chemins que Lui.

Vivre les trois vœux de pauvreté, chasteté, obéissance souvent aujourd’hui dans de petites communautés apostoliques, dans des missions qui confrontent aux questions actuelles et à la sécularisation choisir cela demande que puisse être vécu, dans une intégration personnelle, la solitude qui renvoie à ses limites et ses richesses, la possibilité de communication, la disponibilité et la capacité d’adaptation aux situations nouvelles. Cela implique un discernement parfois long.

D’ailleurs, l’enquête signale que les femmes restent plus longtemps en S.D.V.. Il y a à mesurer l’enjeu de cette remarque qui à mon sens est une interpellation pour les accompagnateurs : dans la vie d’une femme, la réouverture des choix possibles est courte, plus courte que chez les hommes à cause de son rythme biologique. Il faut prêter attention à cela. On dit que l’âge des décisions recule, sans doute, mais il revient à nous accompagnateurs et accompagnatrices, de ne pas laisser durer trop longtemps des discernements, notamment en ce qui concerne le choix du célibat, afin de laisser largement ouverte la possibilité du mariage.

Et pour ceux d’entre nous qui sont engagés dans le célibat à la suite de Jésus-Christ, d’une manière ou d’une autre, comment nos vies parlent-elles de cette rencontre du Christ et de cette expérience qui est la nôtre, à savoir que lui consacrer nos puissances et nos énergies affectives ne va pas à la mort, mais traverse un renoncement pour une fécondité autre mais bien réelle ?

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Pour conclure, j’aimerais suggérer une réflexion plus théologique qui me paraît sous-jacente à beaucoup de questions que j’ai évoquées et qui touche aux MODELES d’EGLISE que nous promouvons dans nos pratiques de S.D.V.

Quelles communautés chrétiennes désirons-nous ? Quels prêtres, religieux, religieuses pour ces communautés ? étant donné l’univers culturel qui est le nôtre aujourd’hui, où le pluralisme des idéologies, des doctrines et des comportements est un fait.
Globalement et sous forme d’épuré, on peut distinguer deux conceptions de l’Eglise et de la relation de l’Eglise avec le monde.

  • Soit on conçoit l’Eglise comme celle qui a reçu la vérité et qui est chargée de l’annoncer au monde ; et de ce fait le rapport de l’Eglise au monde est vu de façon plutôt unilatérale : elle apporte sa tradition et la question centrale est de trouver un langage adapté pour faire passer le message.
  • Soit l’Eglise est partenaire du monde dans un dialogue de réciprocité où elle accepte que le monde soit aussi travaillé par l’Esprit de Dieu, et donc que le monde a quelque chose à lui apporter sur la manière de concevoir les rapports entre les hommes, le sens de la vie et, par contrecoup, ce dialogue va aider les chrétiens à purifier leurs représentations du Dieu de Jésus-Christ et leur manière de faire Eglise. C’est toute l’histoire de Pierre et Corneille, où Pierre va recevoir d’un non-chrétien le sens de la vision qu’il a reçue de Dieu.

    Bien sûr, ces deux ecclésiologies ne sont pas vécues par nous de façon tranchée : nous sommes habités par l’une et par l’autre et nous faisons l’expérience de conflits intérieurs engendrés par leur différence.

    Il y a cependant des insistances pour chacun d’entre nous, sur l’une plutôt que sur l’autre, et suivant celle que nous privilégions, notre accompagnement en sera, lui, coloré. D’où l’importance d’être au clair avec 1’ecclésiologie que nous privilégions, et il vaut la peine d’en débattre entre nous.

    Pour ma part, je suis convaincue que la seule chance d’une nouvelle évangélisation, d’une évangélisation renouvelée, d’une revitalisation des communautés et donc de l’émergence de vocations dans ces communautés, demande que nous portions sur le monde d’aujourd’hui un regard positif et que nous engagions avec lui un réel dialogue de réciprocité. Il est lui aussi travaillé par l’Esprit du Christ ressuscité.

    Il nous revient de permettre aux jeunes de découvrir et de contribuer à former une Eglise du dialogue, soucieuse d’inculturation dans la société qui est la nôtre, une Eglise qui invite à travailler pour la justice et la dignité de l’homme, de tout homme, là où il vit.

    N’est-ce pas ce à quoi nous convie cette fête de Pentecôte que nous célébrons durant ces jours de rencontre...