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Echos de la table ronde des Supérieurs Majeurs, autres partenaires et SDV
DU LUNDI MATIN
Comment se situer par rapport à l’exigence de l’accompagnement ? Comment aller plus loin dans ce service de la vocation des jeunes ?
Autour du Père COLONI, évêque de Dijon et accompagnateur du S.N.V., les partenaires naturels de la pastorale des vocations - religieux et religieuses de vie apostolique, moniales, missionnaires, Instituts séculiers et services diocésains des vocations - étaient appelés à débattre. Cette table ronde réunissait :
Mgr Michel COLONI (évêque de Dijon, accompagnateur du S.N.V.)
P. Joseph OLIVIER (secrétaire de la C.S.M.F.)
P. Etienne PERRIN (délégué des Instituts missionnaires)
Sr Marie-Jean COURTOT (déléguée des moniales)
Sr Monique MASSON (déléguée de la C.S.M.)
Mlle Diana BOULLET (déléguée des Instituts séculiers)
P. Paul DESTABLE (S.D.V. de CLERMONT-FERRAND - Bureau des Régionaux)
P. Guy RONDEPIERRE. (S.D.V. de NANTERRE - Bureau des Régionaux)Pour ne pas alourdir ce compte-rendu, nous en résumons ici les points principaux.
I - Des convictions à garder
l/ L’accent mis sur la vocation chrétienne fondamentale ne doit pas faire oublier la nécessité de vocations particulières. C’est un équilibre indispensable à tenir : tous appelés, tous consacrés, mais certains de manière particulière.
2/ Garder un regard positif sur les jeunes et sur le monde
3/ Prendre en compte toute l’épaisseur de la vie dans l’accompagnement
4/ Bien reconnaître le caractère irréductible de toute vocation, histoire originale et spécifique d’une personne saisie par le Seigneur, invitée à devenir disciple et apôtre, à donner sa vie pour le service de la prière, pour le service de la communauté, pour les autres. Tout accompagnement doit savoir partir de cette confidence initiale.
II - Des points d’attention
l/ Dans un cadre plus global, mais en lien étroit avec cette question de l’accompagnement des plus de 18 ans, comment pouvons-nous préparer des hommes et des femmes chrétiens, tenant leur place dans ce monde, coopérant efficacement à la transmission du patrimoine chrétien qui n’est plus assurée automatiquement ? Ceci peut être a partir d’interventions dans le cadre scolaire.
2/ Dans notre pratique de l’accompagnement spirituel se croisent plusieurs sources :
la tradition ignatienne, marquée par l’accompagnement personnel, le discernement des esprits, etc.
l’Action Catholique qui insiste davantage sur "1’entre-eux" des jeunes, ce qui les marque dans leur vie... : il se joue-là une sorte d’"accompagnement spirituel réciproque".
l’accompagnement psychologique, très important dans notre vie sociale. Il est à bien distinguer de la tradition du conseil spirituel, car il fait le plus souvent abstraction de la foi. Il est important que chaque mode garde son originalité propre, en particulier lorsque le statut de la foi y est différent.
3 / Comment la fragilité des jeunes peut-elle s’allier avec les risques de la mission ? Il existe le danger de voir se développer une certaine vie religieuse refuge, avec une formation intellectuelle étroite ! comment permettre que les instituts religieux, entre autres, soient de vrais "milieux accompagnateurs" qui puissent construire des personnes libres, autonomes, capables d’affronter les risques de la mission, au service du salut du monde ?
4/ Nous constatons que les jeunes ne sont pas "engagés" dans le monde, sont atteints par la "coconite" : comment peuvent-ils alors être attires par une vocation comme celle des instituts séculiers ? une question à travailler.
5/ Le net déplacement des filles en recherche vers un âge plus avancé, est sans doute aussi un point à examiner de plus près
6/ Il nous faut prendre la mesure des différences qui nous séparent des jeunes : en particulier le sens aigu de la dérision qui les marque.. Il faut aussi les accompagner dans les "allers-retours" un peu déroutants qui les caractérisent souvent.
7/ L’accompagnement des garçons prend de plus en plus une tonalité diocésaine. Comment veillons-nous à garder un sain équilibre entre distance et proximité, en particulier dans le rapport entre l’évêque et les jeunes ?
III- Des urgences concrètes à mettre en oeuvre
1/ Accentuer la formation à l’accompagnement
Il faut répondre à une demande pressante, réelle :
on ne s’improvise pas accompagnateur : il faut investir en ce sens. Ceci est vital.
il faut sans doute élargir le type d’accompagnateurs ; on ne peut laisser le monopole de ce service aux monastères, ce qui ne serait pas sain. On peut inviter aussi des laïcs à se former pour cette mission.
les Services des Vocations se situent à un carrefour dans l’Eglise et peuvent donc inviter des personnes à se former comme accompagnateurs et accompagnatrices que personne d’autre n’invitera.
2/ Bien présenter toutes les différentes vocations spécifiques
Cela va sans dire et encore mieux en le rappelant. Si nous avons le souci de l’appel au ministère presbytéral, et à la vie religieuse, il ne faut pas oublier non plus :
la proposition de la vocation missionnaire à l’extérieur : l’Eglise est missionnaire ou elle n’est pas...
l’engagement dans le laïcat consacré, au cœur de la vie séculière pour l’annonce de l’Evangile
ce qui signifie ouverture de la part des SDV... Mais aussi de la part des autres partenaires, pour dépasser une certaine discrétion.
3/ Savoir mieux gérer notre temps
Sans doute faut-il faire certains choix, se méfier d’un certain surmenage qui n’est pas toujours appelant.