Edito


Avec cet ensemble de "JEUNES ET VOCATIONS" commence une série consacrée à l’accompagnement des jeunes de plus de 18 ans. La large perspective de la livraison d’avril, tout entière centrée sur l’annonce de la foi auprès des nouvelles générations, dressait le décor général : il revient à présent à ce numéro de regarder de plus près les chances et les obstacles que peuvent rencontrer aujourd’hui les projets de vocation spécifique. En distinguant bien les potentialités et les difficultés, ce numéro entend contribuer à un travail indispensable de discernement et de vérification. Dans la cohérence de cette démarche, d’autres ensembles suivront qui prendront en compte les points incontournables de tout accompagnement : l’expérience spirituelle, la relation à l’Eglise et l’équilibre psychologique. Ainsi, "JEUNES ET VOCATIONS" contribuera-t-il à sa manière à préparer la session des Services des Vocations à VICHY, à la Pentecôte 89, qui viendra justement reprendre toutes ces questions .

Mais, plutôt que d’aborder les enjeux de l’accompagnement d’une manière trop générale, nous avons souhaité donner largement la parole à des praticiens, qui suivent régulièrement des jeunes dans des contextes situés. A la lecture de ces différents témoignages, comment ne pas entendre comme en écho la parole du Christ à ses disciples "Passons sur l’autre rive" ? Car tout accompagnement n’est-il pas attention, soutien dans ce temps de passage et de conversion qui caractérise un cheminement de vocation ?

Dans une première série d’articles, nous avons voulu faire droit surtout au premier terme du passage : le souci des jeunes tels qu’ils se présentent avec leurs requêtes fortes et leurs fragilités, si bien exprimées d’emblée par Sœur Cyrille.

Nous sont rappelées ensuite deux dimensions essentielles de l’accompagnement, conçu comme service (F. de la HOUPLIERE) et support d’une recherche à respecter et à épanouir, dans des cadres qui peuvent être différents (Paul DESTABLE, Jean-Hubert THIEFFRY)

Les articles suivants s’attachent davantage au second temps du passage : l’accompagnement se situe plus alors en fonction d’une vocation particulière, d’un appel spécifique. C’est le dynamisme et la richesse d’une vocation, d’un charisme, d’un ministère, qui vont attirer et conditionner ensuite un type d’accompagnement précis. On lira donc avec profit la contribution très bien balancée d’Etienne FETEL, qui se place justement dans le cadre de l’appel au ministère presbytéral diocésain.

Serge DENECHERE retrace ensuite la démarche particulière des Groupes de Formation Universitaire, avec un souci d’information qui sera utile à plus d’un lecteur.

Enfin, les contributions du Frère Bernard et de Sœur Simone DANNEELS replacent la question de l’accompagnement dans le cadre d’une formation à la vie religieuse : avec à chaque fois le souci de relier le projet des jeunes au modèle particulier de vie consacrée qu’ils représentent, contemplatif pour l’un et apostolique pour l’autre.

En finale de cet ensemble, nous avons tenu à renvoyer au lecteur quelques points d’attention et questions, pour mieux profiter de la lecture. Une simple invitation à se mettre au travail... et à entrer plus avant dans l’intelligence de l’accompagnement, contemplation active d’un passage vers l’autre rive.

A tous, un bon été.

"JEUNES ET VOCATIONS"

ERRATUM :

corrigé dans l’article d’avril 1998 (NDLR)

numéro d’avril 1988. Dans l’article du Père BOUSQUET, à la page 38, 14ème ligne, il fallait lire :
"... le christianisme s’est ainsi "inculture", en épousant ce qui dans chaque culture permettait d’être plus humain, et en contestant ce qui au contraire devenait inhumain."

Nous prions l’auteur de l’article et les lecteurs de la revue d’excuser l’oubli d’une ligne indispensable à la juste compréhension du texte.