Points de repères théologiques pour un éveil


ENTRER DANS LA DYNAMIQUE DE L’ALLIANCE

Jean-Louis OUDINOT
prêtre, délégué aux vocations pour le diocèse de REIMS

Pour bien parler d’éveil, il faut se rappeler d’abord que toute vocation est réponse au Dieu qui aime le premier, qui appelle tout homme. Tel est le propos de Jean-Louis OUDINOT qui, à travers quelques repères bibliques, nous montre ici que l’appel s’enracine dans cette "dynamique de l’Alliance".
Un mouvement qui invite de manière incontournable à l’expérience spirituelle, à une découverte de Jésus-Christ à travers son Eglise. Et pour les appelants, l’enjeu est bien d’ouvrir les jeunes d’abord à cette dimension pascale...

Lorsque l’on veut reprendre de l’intérieur toutes nos démarches d’appel vers des vocations spécifiques : prêtres, diacres, religieux, religieuses, nous devons nous tourner vers cette ALLIANCE que DIEU offre à l’Homme. C’est elle qui commande tout appel et entraîne une DYNAMIQUE vécue par une Eglise au cœur du monde. C’est cette dynamique que nous allons regarder car de celle-ci découlent quelques conséquences, dont certaines nous concerne davantage.

DIEU NOUS AIME LE PREMIER

- La force de l’Alliance

Toute la Bible révèle 1’ALLIANCE que DIEU offre à l’homme. Dieu choisit ISRAËL sans mérite de sa part, mais parce qu’il l’aime (Dt 7, 6). Il lui donne la Loi sur le Sinaï (Ex 19-20).

Les prophètes, grâce à des images de la vie quotidienne, vont présenter cette Alliance comme un acte d’amour gratuit de Dieu : Yahvé est le bon pasteur qui prend soin des brebis (Ez 34).

Le CHRIST dans son mystère pascal vient ACCOMPLIR 1’ALLIANCE offerte au peuple d’Israël. Il est la Nouvelle Alliance.

Dans sa mort et sa résurrection, il nous fait participer à sa victoire sur le péché et sur la mort. Par le Don de son Esprit, le Christ veut nous faire entrer dans la qualité d’amour qui le lie à son Père (Eph 2, 4-6)

"Mais Dieu qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ. Avec lui, il nous a ressuscites et fait asseoir aux cieux, dans le Christ JESUS."

- Un appel à tout homme

Cette nouvelle Alliance en Jésus-Christ est proposée à tout homme quelque soit sa race, son âge. L’Esprit est offert à tout homme.

DIEU, sans son mystère d’Alliance APPELLE TOUT HOMME A LE RENCONTRER, à accueillir son amour.

Dans cet appel de Dieu universel, la Bible nous laisse des interpellations décisives, qui vont changer le cours de la vie de certaines personnes : elles vont se voir confier une responsabilité particulière dans l’annonce de l’Alliance divine.

Ainsi Dieu va appeler des PROPHETES qui vont prêcher la conversion : Isaïe (Is 6) - Jérémie (Jr 1, 4-19).

A un groupe de DISCIPLES rassemblés autour de Jésus, celui-ci leur demande un jour de tout quitter pour le suivre (Mc 1, 16-20). Il va les envoyer prêcher (Mc. 6, 7). Ils vont partir par groupes de deux (Mt 10, 6) ; ils rendront compte de leur mission (Mc 6, 30).

C’est à eux que le Ressuscité va apparaître (Mt. 28, 16 ; Mc 16, 14). Matthias va remplacer Judas après sa trahison (Ac 1, 15-26). Pour manifester que c’est Dieu qui choisit cet homme en lui confiant un ministère, on tire au sort, mais après avoir prié.

A travers ses écrits, PAUL reconnaît avoir été appelé par DIEU, et c’est l’initiative de Dieu qui est première. Il a été "appelé par la volonté de Dieu" (2 Tim 1, 1). Dans la lettre aux Galates, il affirme que : Dieu l’avait mis à part dès le sein de sa mère et appelé par sa grâce de révéler son Fils en lui, pour qu’il l’annonce parmi les païens (Ga 1, 15-16).

Les écritures révèlent donc un amour permanent de Dieu. Ainsi, par sa grâce, DIEU est 1’ORIGINE DE TOUT APPEL.

Cette démarche d’appel de Dieu va retentir de multiples façons au cœur de l’histoire des hommes. Les ouvriers de la vigne (Mt 20, 1,16) sont appelés par le Maître à la première, troisième , sixième, neuvième heure. Cet appel étant d’origine divine, il s’inscrit dès lors dans le mystère d’amour de Dieu. Il ne peut être limité à des prévisions humaines, rationnelles. Il les déborde de toute part. Il a quelquefois un caractère surprenant.

ACCUEILLIR l’AMOUR DE DIEU

- Un Dieu qui rejoint l’Homme

Cet amour de Dieu scellé dans une Alliance, manifesté à travers des appels précis, vient rejoindre l’homme AU COEUR DE SES PROJETS, DE SES ATTENTES.

Toute l’histoire du salut et en particulier 1’INCARNATION DE DIEU EN JESUS-CHRIST, nous révèle que l’homme a du poids à ses yeux. En s’incarnant en Jésus-Christ, Dieu veut donner à l’humanité son plein épanouissement. Jésus-Christ - Dieu fait homme - est le chemin pour entrer dans la véritable humanité selon le projet de Dieu.

C’est à partir d’une attente simple mais essentielle, vécue par la Samaritaine : désir de l’eau (Jn 4), que le Christ va la rejoindre et lui proposer l’eau vive, son amour.

De tout temps, l’amour de Dieu a rejoint les ATTENTES PROFONDES DES HOMMES : aimer et être aimé, retrouver la santé, communiquer avec d’autres, être respecté dans ses droits, donner la vie, partager...

Dieu invite l’homme à LE RENCONTRER avec tout ce qu’il est, tout ce qu’il vit. En proposant son Alliance d’amour, Dieu invite l’homme à prendre un chemin. Ce chemin sera propre à chacun. Il s’inscrira dans son histoire particulière. Ce chemin sera situé dans LES CONDITIONS CONCRETES d’EXISTENCE de fin de XXème siècle.

Bien des jeunes, par exemple, dans notre monde occidental ne sont plus acculturés par un langage religieux traditionnel. Leur vie est marquée par un avenir incertain. Ils sont déçus par un emploi ennuyeux, par des relations difficiles avec d’autres en Faculté, au travail, dans les loisirs. L’engagement à vie fait peur. La mort ou la souffrance déstabilise en profondeur. Les relations courtes dans des petits groupes sont des havres de repos. Ici et là, des jeunes marqués par leur univers vont vouloir communiquer avec d’autres jeunes dans leur lycée, leur Faculté, avec leur famille. Ils vont dire qu’ils sont seuls, qu’ils sont dans la nuit, que tout les dégoûte, que l’engagement dans la vie, la foi fait peur.

- Une expérience spirituelle

Ici ou là, des jeunes et des moins jeunes vont vouloir partager LA PROFONDEUR de leur vie, LA RECHERCHE d’UN SENS.

Ces attitudes sont des ETAPES vers l’accueil de l’Alliance ; car nous pouvons reconnaître en elles des SYMBOLES de 1’ANCIEN TESTAMENT.

La recherche de communication, de vérité, de partage, de DECOUVERTE de sens ne rejoint-elle pas cette MARCHE du peuple hébreu au désert. La nuit de l’incertitude, du doute, du vide que traversent bien des personnes, n’a-t-elle pas été aussi celle de JACOB luttant contre une force invisible qui s’est révélée à lui au lever du jour (Jr 32, 23 ss.) ?

Ces attitudes humaines, symboles de structures de l’Ancien Testament seront transformées par l’inouï du Nouveau Testament.

La personne du Christ, à travers toute sa vie et en particulier sa mort et sa résurrection, vient assumer toutes ces démarches de l’Ancien Testament en les accomplissant. Il vient révéler, offrir la qualité d’amour qui existe en Dieu, un amour qui dépasse la mort et qui est plus fort que le mal. "Nous venons vous annoncer la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous est apparue" (1 Jn 1, 2). A travers toutes ces attentes, ses recherches, chemins d’Alliance, l’homme peut vivre une EXPERIENCE SPIRITUELLE.

Petit à petit, il pourra reconnaître l’action de Dieu dans sa vie, comme JACOB l’a reconnu au lever du jour Gn 32, 31 et se LAISSER SAISIR de l’intérieur par la FORCE DU CHRIST Mort et RESSUSCITE.

Cet accueil de l’amour de Dieu déployé totalement en la personne du Christ, pourra prendre la GLOBALITE de l’existence d’un homme. Celui qui se laisse saisir par la force du Christ mort et ressuscité peut engager sa vie sur un chemin de SAINTETE. C’est dans UNE EXPERIENCE SPIRITUELLE profonde d’ACCUEIL de l’amour de Dieu, de la nouveauté du message évangélique que vont s’enraciner les différentes vocations : vocations à la transformation évangélique du monde en Eglise, telle que le présente le Concile quand il parle de L’APOSTOLAT DES LAÏCS :

"Les laïcs exercent concrètement leur apostolat, en se dépensant à l’évangélisation et à la sanctification des hommes, il en est de même quand ils s’efforcent de pénétrer l’ordre temporel d’esprit évangélique et travaillent à son progrès de telle manière que, en ce domaine, leur action rende clairement témoignage au Christ et serve au salut des hommes". (Décret sur l’apostolat des laïcs - n° 2)

FONDER UN FOYER révèlera comme époux et parents la grandeur de l’amour de Dieu vécu et accueilli. L’engagement conjugal dans le sacrement du mariage s’enracine dans l’accueil de l’amour de Dieu et un appel de Dieu.

Des personnes peuvent répondre aussi à l’amour de Dieu pour eux, en s’engageant dans un état de vie où l’on tentera d’appliquer radicalement les conseils évangéliques : c’est LA VIE RELIGIEUSE.

D’autres se lieront à vie à un ministère ordonné, visant la construction de l’Eglise : c’est le MINISTERE PRESBYTERAL.

Les vocations diversifiées dans l’Eglise s’enracineront toujours dans une rencontre profonde et durable avec le DIEU de JESUS-CHRIST. Le pape Jean-Paul II re-soulignait encore cette dimension aux évêques de la Région apostolique NORD, lors de leur visite "ad limina" en Janvier 1987 :

"On ne peut désirer être prêtre ni s’y préparer convenablement en dehors d’un dialogue personnel et fréquent avec le DIEU vivant. La vocation est le fruit d’une expérience spirituelle."

DES APPELS REÇUS ET VECUS EN EGLISE

- La médiation de l’Eglise

Cette expérience spirituelle où l’Esprit nous aide à accueillir l’amour du Père, et à suivre le Christ, s’articule sur des médiations diverses, en particulier celle de l’Eglise. Cette dernière a reçu du Christ la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. A l’intérieur de cette Eglise, tout baptisé reçoit la charge de participer activement à cette évangélisation :

"L’Apostolat des laïcs est une participation à la mission salutaire elle-même de l’Eglise : à cet apostolat, tous sont députés par le Seigneur lui-même, en vertu du baptême et de la confirmation " (Lumen Gentium - n°33)

C’est dans le TEMOIGNAGE DE BAPTISES épanouis, dans une vie évangélique, que d’autres personnes à leur contact percevront la force de l’amour de DIEU, et y répondront à travers des engagements variés en Eglise.

Dans une telle démarche s’actualise cet appel en chaîne des premiers disciples, où André appelle Pierre, où Philippe appelle Nathanaël (Jn 1, 40 ss).

- Une mission ensemble

C’est dans une Eglise MISSIONNAIRE que se situent les appels de Dieu, à travers des individus, des groupes, des communautés. C’est ce qu’a vécu ce jeune prêtre ordonné récemment, qui disait :

"Quand je regarde ce qui m’a poussé à entrer au séminaire, je me dis que cela ne s’est pas fait d’un seul coup ! Combien de petits appels, de réponses, de difficultés à répondre, d’avancées mais aussi d’arrêt, ont jalonné la route : un groupe de 6ème qui n’avait pas d’animateur quand j’étais en seconde, un aumônier de lycée qui m’a parlé du groupe Diaspora du Service des Vocations, un groupe de lycéens qui témoignaient de leur foi, un groupe de jeunes qui voulaient animer des messes... En fait, tout un tas de petites choses apparemment sans importance, qui ouvraient un chemin de vie à la suite de JESUS-CHRIST."

Toute l’Eglise appelle et l’appel accueilli par chacun se vit en Eglise.

- Un service reconnu

L’Esprit qui a poussé à répondre "oui" à un appel de Dieu, INVITE A SUIVRE LE CHRIST SERVITEUR. Accueillir l’amour de Dieu, c’est prendre le chemin de celui qui n’a rien gardé en propre, qui a tout reçu de son Père et qui lui a tout rendu jusqu’à sa propre vie (Ph 2, 6-8).

A ce sujet, le Christ vient redire : "Je suis au milieu de vous comme celui qui sert" (Lc 22,27).

C’est sur cette attitude fondamentale du Christ serviteur que s’enracine la façon de vivre l’appel en Eglise. L’appel n’est pas notre affaire propre, mais celui de Dieu RECONNU, AUTHENTIFIE par l’Eglise. Un appel au ministère presbytéral diocésain se laissera modeler par un projet pastoral diocésain, porté par une Eglise diocésaine rassemblée autour de l’évêque et de son Presbyterium. L’appel définitif de l’EVEQUE manifeste que c’est le Christ serviteur qui appelle une personne à le suivre dans le ministère presbytéral diocésain. L’appel de l’évêque rappelle au candidat qu’il reçoit une mission d’une Eglise diocésaine, qu’il ne se la donne pas lui-même.

- Des conséquences

De nombreuses conséquences découlent de cette dynamique de l’appel de Dieu. Je n’en retiens que quelques-unes ici, et ne fait que les esquisser.

SENS DE LA PRIERE
Tout appel s’enracine dans une expérience spirituelle, dans la découverte de l’amour de Dieu gratuit pour tous les hommes.

De là découle l’effort à susciter des lieux et des temps où l’on peut s’arrêter pour partager ce qui est profond, capital dans une vie, et y discerner l’amour de Dieu.

La rencontre de l’amour de Dieu se perçoit dans la prière. C’est dans une vie intérieure que l’Esprit suscitera la rencontre personnelle avec le Christ ressuscité. La prière est le lieu où l’on peut percevoir l’amour illimité de Dieu agissant dans la vie quotidienne. C’est le lieu aussi où l’homme ajuste ses projets sur ceux de Dieu et où s’affine un appel.

Dans une société où l’homme est souvent placé à l’extérieur de lui-même, distrait par de multiples moyens, une pastorale de l’appel s’articule sur une invitation à faire la vérité sur soi-même, à vivre une expérience d’intériorité où la prière tiendra une place capitale.

Une prière pour les vocations va se situer dans cette expérience d’intériorité ou nous allons essayer de nous modeler au projet de Dieu sur le monde, où nous allons essayer de nous laisser transformer par l’Esprit du Christ. C’est dans la prière que nous reprendrons conscience de notre responsabilité d’éveilleur. C’est dans la prière que certains seront plus disponibles pour accueillir les appels de Dieu.

Une prière pour les vocations ne s’enfermera jamais dans une comptabilité à courte vue du type : "Y a-t-il plus de vocations si nous prions beaucoup ?".
Le projet de Dieu sur le monde ne s’enferme pas dans nos raisonnements. Néanmoins, il attend notre coopération à son oeuvre de salut. Il continue à appeler et c’est dans une prière en Eglise que les appels sont reçus.

OUVRIR LES JEUNES A l’EXPERIENCE PASCALE
L’amour de Dieu est offert à tout homme. Il rejoint des enfants, des jeunes, des adultes en chair et en os. Ils sont marqués par des histoires particulières, par des attentes précises. On ne peut parler du jeune en général, mais de jeunes marqués par des réalités de vie précises. L’amour de Dieu va les rejoindre dans leurs réalités de vie particulière. Nous constatons bien souvent que les jeunes n’encombrent pas nos rassemblements ecclésiaux habituels. Cela ne veut pas dire que l’amour de Dieu a déserté la vie des jeunes d’aujourd’hui, qu’il ne les appelle plus à le rencontrer.

Comme je l’ai montré plus haut, des jeunes sont marqués par des attentes, des réalités, derrière lesquelles nous pouvons découvrir des attitudes vécues par le Peuple d’Israël. Prendre au sérieux ces attentes, c’est y reconnaître l’action de Dieu, de même qu’il était à l’œuvre dans cette marche du peuple hébreu.

Les attentes devront être confrontées à la nouveauté de la personne du Christ. Un passage, une pâque est à vivre par ces jeunes, ces adultes, pour qu’ils découvrent la plénitude de l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ, à partir de leur nuit, de leur soif de communication, d’accueil, de vérité.

Ce passage se vit aujourd’hui chez des personnes de tous âges. Des jeunes font une rencontre du Christ à partir de leurs attentes vitales, grâce à un mouvement d’Eglise, une communauté.

D’autres par des événements fortuits, des rencontres, découvrent l’amour de Dieu pour eux. C’est l’action imprévisible de l’Esprit qui bouillonne hors de nos communautés, de nos groupes.

Dieu appelle à le suivre sur ces routes nouvelles. Saurons-nous collaborer a son action parfois déroutante ?

Une Pastorale de l’Appel doit se vivre dans les lieux nouveaux où des jeunes font une rencontre de Dieu. Cela nécessite que les appelants soient proches de ces lieux nouveaux (temps fort exceptionnel, groupe informel, rencontre ponctuelle avec des témoins, marche, débats à la suite d’émissions télévisuelles ou de films), comme ils peuvent être insérés dans une vie liturgique paroissiale ou dans une vie de Mouvement.

Les appelants seront au fait de ce qui marque les jeunes aujourd’hui (difficulté de l’engagement, insécurité de l’avenir, recherche d’identité, éclatement des valeurs) en sachant que ces attentes sont vécues différemment dans les divers milieux de vie de notre société. Tout appel se situant dans une vie d’Eglise, il n’est pas inutile de s’interroger sur l’image que l’Eglise donne d’elle-même et de ses capacités d’appel (flou laissé par des engagements plus spécifiques dans l’Eglise, absence dans différents lieux de notre vie sociale..)

LE RISQUE ET 1’ESPERANCE
Une pastorale d’appel reste marquée par le risque et l’espérance. Dieu pour se révéler a pris des moyens pauvres. Il a fait alliance avec une nation peu nombreuse, marquée par l’exil et la persécution. Il s’est révélé en celui qui est né dans une étable et est mort sur une croix.

Les Appels lancés par le Christ ont rencontré le refus du jeune riche, la trahison de JUDAS, le reniement de PIERRE.

La révélation de l’amour divin s’est répandue à travers des signes pauvres et les vicissitudes de toute l’histoire du salut. Par ailleurs "l’Esprit souffle où il veut et l’on ne sait d’où il vient ni où il va " (Jn 3, 8).

L’action et les appels de Dieu ne s’enferment pas dans nos démarches humaines. Dieu vient rappeler qu’il nous aime toujours autant à travers son action souvent imprévisible. Il veillera à ce que sa Bonne Nouvelle soit toujours annoncée.

Ainsi il invite à sortir des découragements parfois rencontrés dans une pastorale d’appel à des vocations plus spécifiques dans l’Eglise. Les différents sacrements sont là pour nous rappeler dans toutes les circonstances de notre vie, que l’Esprit Saint nous précède et que Dieu est à l’œuvre dans le monde.

Une vie sacramentelle donne l’espérance à une pastorale d’appel. Elle rappelle que tout homme est appelé à accueillir pleinement le Mystère pascal et, pour certains, à le signifier de façon particulière dans l’Eglise.