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Religieuses en S.D.V. : quelques points d’attention
Yvon BODIN
Que peut-on attendre d’une religieuse en Service Diocésain des Vocations ? Quel peut être son témoignage spécifique auprès des autres membres de l’équipe, des partenaires pastoraux que l’équipe rejoint, des jeunes qu’elle rencontre ? Le Père Yvon BODIN livre ici quelques points de repère.
Le Service Diocésain des Vocations a pour vocation d’aider chacun à trouver sa place dans l’édification de l’Eglise, selon le don que lui fait l’Esprit, et à réaliser pleinement cette vocation. Dans son travail d’équipe, avec des membres diversifiés (prêtres, religieux, religieuses, laïcs,..), il attend des religieuses un témoignage spécifique.
* Un certain GOUT d’EVANGILE, une passion pour la personne du Christ.
Elle doit aider l’équipe, dans son travail d’éveil et d’accompagnement, à faire mémoire de l’Evangile aujourd’hui.
Elle doit nous aider à réaliser quron ne peut appeler qu’en ré-ouvrant l’Evangile. Si le Christ est celui qui remplit toute sa vie et lui suffit, la religieuse peut renouveler la source du courage apostolique au coeur d’une mission si peu gratifiante et parfois impossible : l’amour du Christ.
* Un REGARD CONTEMPLATIF.
La vie religieuse est une vie tout entière sous le signe de l’Esprit, une vie qui manifeste le lien évangélique entre action et consécration.
Elle a pour mission de rappeler qu’il n’y a d’action vraie que celle qui met sous la mouvance de l’Esprit.
J’attends de la religieuse cette docilité soutenue à l’Esprit, cette référence assez naturelle à la prière et à la gratuité. L’histoire d’une vocation est d’abord une aventure mystique. La religieuse, plus par ce qu’elle vit que par ce qu’elle dit, aide à cette intériorité de notre relance, de notre formation, de notre discernement.
* Une ATTENTION TOUTE FRATERNELLE aux personnes que rencontre le service, et à leur vie, un sens aigu de la liberté des jeunes à servir.
G’irai plus loin, on peut attendre d’elle un souci des frontières, pour reprendre l’expression peut-être ambiguë de Michel RONDET, mais pourtant très expressive. La vie religieuse ne peut habiter le coeur de l’Eglise que si elle porte l’angoisse des hommes à sauver. La vie religieuse n’a pas le monopole de la mission, mais c’est sa raison d’être.
Que la présence religieuse soit souffle missionnaire, audace et liberté apostoliques, chemins nouveaux, langages nouveaux d’appel, ceux qu1inspirent tout à la fois la conscience de l’Eglise et le cri du monde.