A propos des indications pour la nommination des religieuses en S.D.V.


Soeur Cécile BROUSSELLE
Père Yvon BODIN
Soeur Thérèse REVAULT *

A PROPOS DES INDICATIONS POUR LA NOMINATION DES RELIGIEUSES en SERVICES DIOCESAINS DES VOCATIONS, QUELQUES REFLEXIONS

Le compte-rendu de la rencontre de l’Atelier national U.S.M.F.- S.N.V., faisant suite à la tonique session de fin avril, évoquait cette question. Elle fut débattue en Assemblée puis réfléchie en Atelier (cf. JEUNES ET VOCATIONS, n° 38 - Juillet1985 - pp.87 sq).

Il nous a semblé important de revenir sur cette "loi-cadre" pour bien en saisir l’ESPRIT et préciser QUI elle voudrait concerner.

A - POURQUOI CES INDICATIONS ?

  • Lors de la session d’Issy-les-Moulineaux, une question revenait sans cesse, en ce qui concerne la présence des religieuses en S.D.V. :
    "QUI MANDATE QUI ?"
  • L’enquête réalisée l’an dernier auprès des soeurs elles-mêmes avait pointé cette question comme urgente :
    "Nous souhaitons que le Service National des Vocations aide à clarifier la question des mandats et donne des directives à ce sujet."
  • De leur côté, les Supérieures Majeures en ressentaient la nécessité, l’entrée des religieuses dans ce Service s’étant faite souvent, au fil des années, de manière empirique, sans vraie concertation.
  • Au niveau du Service National des Vocations, nous réalisions également qu’un vrai "mandat" pour les religieuses, comme pour les prêtres nommés par l’évêque, - la question commençant d’ailleurs à se poser pour les laïcs, là où ils partagent réellement la responsabilité et le travail du S.D.V.- serait de nature à aider le fonctionnement et la reconnaissance de l’équipe S.D.V. au sein des diocèses, et vis-à-vis des congrégations ; cette conviction s’appuyait d’ailleurs sur des réalisations très heureuses, ici où là, au cours des dernières années.

B - QUI CONCERNENT-ELLES ?

Il n’est pas question d’engager ce processus

  • pour toutes les religieuses participant de manière ponctuelle ou épisodique à des activités du S.D.V.,
  • ni pour les membres des ATELIERS diocésains "Vocation à la vie religieuse",
  • mais seulement pour les quelques religieuses qui, situées au coeur du S.D.V., sont étroitement et notablement associées au travail du responsable S.D.V.

C - DANS QUEL ESPRIT ?

Ce point nous apparaît capital...

Relisant le texte adopté à la fois par les Supérieures Majeures et le S.N.V., nous réalisons que le terme "indications pour la nomination des religieuses en S.D.V." serait plus juste que réglementation...".

En effet, dans l’intention des auteurs, il s’agit d’un processus pouvant aider une concertation aboutissant à une reconnaissance claire et non pas d’un carcan, d’une loi pointilleuse et autoritaire.

Manière plutôt de respecter mieux et la responsabilité des Supérieures et la mission des Services diocésains.

Depuis Septembre, nous avons d’ailleurs vérifié sur le terrain des mises en oeuvre assez heureuses dans ce sens.

Le texte fait état de "convention écrite, établie selon les Règles en vigueur dans le diocèse..."
Entendons par là la nécessité d’un texte précisant bien la nature de la tâche confiée - et éventuellement le temps requis pour la mener à bien - de manière à ce que cela soit clair, à la fois pour la soeur concernée, les responsables de sa congrégation et pour l’équipe S.D.V.

L’aspect "rémunération" n’a pas été évoqué lors du travail de l’Atelier U.S.M.F.- S.N.V. L’esprit du texte ne promotionne aucun professionnalisme ; la rémunération entrerait en jeu si le temps requis était important. Un tel engagement relèverait alors, tout normalement, des conditions envisagées dans le diocèse pour les religieuses "Permanentes en pastorale".

Mais encore une fois, cet aspect n’était pas premier dans le désir de clarification.

La durée du mandat - trois ans minimum, renouvelable une fois - vise à permettre le minimum de continuité requise pour un vrai travail en équipe, sans enfermer celle-ci dans un non renouvellement qui risquerait d’entraîner un essoufflement, tout comme une démobilisation d’autres "acteurs" (et "actrices") possibles dans le diocèse.

Bien sûr, cette orientation est à interpréter avec intelligence :

Il ne s’agit pas de "remercier" du jour au lendemain, et de manière autoritaire, les religieuses engagées en S.D.V. depuis plus de six ans, mais
de voir comment s’acheminer positivement vers un éventuel remplacement. Il nous semble d’ailleurs que la mise en place d’Ateliers diocésains pourrait aider cette relève.

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Tel est l’esprit qui voudrait animer cette étape.

Nous aurons l’occasion d’en reparler avec les soeurs concernées, lors de la session nationale de Juillet 1986. D’ici là, nous souhaitons voir les situations s’éclairer peu à peu, mais nous ne saurions trop insister sur la nécessité de conduire ces négociations dans un climat à la fois respectueux des personnes et soucieux de promouvoir une participation plus grande des religieuses à une pastorale des vocations "concertée entre diocèses et instituts.., et animée d’un souffle évangélisateur", (cf. "Religieux et Religieuses dans l’Eglise en Mission - Lourdes 1985).

* La soeur Cécile BROUSSELLE est secrétaire nationale de la Conférence des Supérieures Majeures
Le Père Yvon BODIN est responsable du Service National des Vocations
La soeur Thérèse REVAULT est membre de l’équipe du S.N.V. [ Retour au Texte ]