de l’Atelier national "Vie Consacrée - SNV"


BILAN DE L’ATELIER NATIONAL " VIE CONSACREE - SNV "
8 MAI 1985

 

A - QUANT AU DEROULEMENT, A LA DEMARCHE

 

Deux mots clé : "EQUILIBRE"
  ET PEDAGOGIE DE QUALITE
  • Importance de l’avant session (cf. les enquêtes et ce qu’elles ont suscité)

  • Pendant la session :
    La progression de chaque journée et la dynamique d’ensemble de la session ont semblé très intéressantes

POSITIVEMENT

  • l’enracinement dans le vécu, ce qui évitait de "planer"
  • l’intérêt du premier Carrefour : lieu permettant une parole libre et vraie
  • la qualité des deux exposés
  • l’importance de la dernière étape : élaboration d’objectifs

le tout dans un climat priant et détendu à la fois.
(particulièrement la qualité de la grande célébration finale)

NEGATIVEMENT

  • La ressaisie des enquêtes sur les "Jeunes en recherche" a été trop sommaire, insuffisamment fouillée ; c’est un matériau qui mériterait d’être davantage exploité.
  • L’ignorance totale de certaines Supérieures face à la ligne de recherche et à la pratique des S.D.V. a semblé étonnante.

L’Atelier rejoint le diagnostic porté par Damien SICARD dans sa conclusion :
"La qualité théologale de cette session, son climat pascal, son cadre ecclésial"

B - QUANT AU FOND

La dynamique d’ensemble a permis une saine approche de la pastorale des vocations et des prises de conscience fondamentales.

Une, parmi d’autres, a beaucoup marqué la session et paraÏt lourde de conséquences :
REALISER ENSEMBLE - à 190 congrégations, c’est fameusement important -
QUE NOUS SOMMES DEPOSITAIRES ET NON PROPRIETAIRES DE NOS CHARISMES… ILS SONT POUR l’EGLISE

ce qui est en jeu c’est

LA VITALITE de l’EVANGILE DANS LE MONDE

 

1) Une mentalité s’est transformée : décrispation… et Espérance renforcée

  • On a consenti à une parole engagée les uns face aux autres
  • mais c’est une amorce : la session sera réussie s’il y a des suites
    cf. Soeur Jacques HERISSARD (vice présidente de l’U.S.M.F.)
    "Poursuivre sur le terrain. Là où nous sommes vont se jouer la suite et la fécondité de cette rencontre.
    Continuer entre nous ce dialogue."

2) Importance première de la connaissance des jeunes d’aujourd’hui par des insertions effectives et par un effort de connaissance, d’analyse de la part des religieuses.

3) L’Eveil est à faire par les congrégations elles-mêmes.
C’est le lieu ordinaire de la Mission qui est lieu d’Eveil, d’où responsabilité des soeurs présentes aux enfants et jeunes notamment
cf. Premier objectif proposé par l’Atelier :

- A l’adresse des congrégations de vie religieuse apostolique
Nous pensons important que dans chaque congrégation se vive une double évaluation :

  • Quant à la présence effective au monde des jeunes
  • Quant à la manière dont les soeurs effectivement présentes aux jeunes, portent le souci de l’éveil vocationnel.

Pourquoi ?

  1. Parce qu’il a été suffisamment dit que c’est une dimension de la mission
  2. Parce que toutes les initiatives de congrégation sont à resituer dans cette dynamique ecclésiale plus large.

 

4) Si l’Eveil est l’affaire de toutes, l’accompagnement ne peut l’être, on ne peut s’improviser accompagnateur, accompagnatrice.

La question de formation à l’accompagnement a été posée mais pas creusée. Qu’entendons-nous par là ?

Reconnaître que dans les congrégations on n’est pas toujours "équipé" au niveau de l’accompagnement.

Poursuivre le partage des initiatives

  • auprès des jeunes :
  • au sein d’une congrégation
  • entre congrégations.

5) Une lumière s’est fait jour au niveau des responsabilités réciproques : Congrégations-S.N.V., notamment face au dilemme "proximité-distance" (les deux dimensions sont à faire jouer ensemble)
Il faudra toujours des lieux de distance
même pendant la période de proximité.

6) Les soeurs engagées en Pastorale des Vocations (au niveau accompagnement ou d’une participation en S.D.V.) ne peuvent le faire simplement "en plus du reste" :

  • Besoin de temps
  • et de soeurs "signifiantes"
    (cf. critères pour le choix des soeurs)

7) Etonnement devant la crispation de certaines Supérieures au niveau des nominations.
De quoi a-t-on peur ? Que les accompagnatrices accaparent les filles ?
Si l’on regardait les faits, ces peurs ne s’estomperaient-elles pas ?