Vie Religieuse aujourd’hui - une rencontre de S.D.V. à Rennes


Vers un nouveau souffle ?

Une rencontre des Services Diocésains des Vocations des 12 diocèses de l’Ouest - les 20-21 0ctobre, à Rennes.

DES INTIATIVES

On dit couramment que les congrégations religieuses sont en perte de vitesse. Hélas ! Que les esprits chagrins se chagrinent ! Ils se trompent.

Parmi -les 45 participants à cette rencontre régionale des Services diocésains des Vocations (dont 7 du Finistère) on ne comptait pas moins de 18 religieuses et 9 religieux : enseignants, infirmiers, permanentes en pastorale, catéchistes, vivant dans des situations très diverses de congrégations, de vie matérielle, d’habitat...

Ensemble, nous avons longuement partagé toutes les initiatives qui, dans l’Ouest, se prennent depuis quelques mois pour mieux faire découvrir aux chrétiens de tout âge les richesses et les promesses de la vie religieuse :
Session à Saint-Brieuc pour les religieuses, session à Angers pour les prêtres, mise en place de communauté d’accueil, camps d’été, routes, centres spirituels, pèlerinages, retraites, groupes de recherche, etc.

DES MOTIVATIONS

Après ce long tour d’horizon, nous nous sommes redit l’IMPORTANCE DE CETTE RELANCE DE LA VIE RELIGIEUSE pour l’Eglise comme pour la société d’aujourd’hui : les hommes et les femmes qui se sont engagés ainsi dans la vie religieuse n’ont-ils pas l’intuition que leur engagement radical sert authentiquement leurs contemporains en leur montrant

  • qu’un amour de Dieu s’est bien incarné
  • que la vie fraternelle est possible
  • que la présence aux petits et aux démunis va de pair avec la recherche du visage de Dieu ? N’est-ce pas dans cette ligne qu’il faut définir la place de la vie religieuse au sein même de l’Eglise tout entière, signe d’une vie évangélique pour le monde ?

DES PROJETS

A la lumière de ces convictions, nous avons tenté de définir quelques lignes d’actions possibles :

- AU NIVEAU DES CONGREGATIONS :

Nous avons senti l’urgence de sensibiliser les congrégations elles-mêmes, de créer des groupes de religieux et religieuses intéressés, de susciter chez les frères ou soeurs, que l’espoir n’habite plus, de nouvelles raisons de croire et d’espérer l’avenir, de mettre en place, là où cela n’existe pas encore, des communautés d’accueil et proposer à des jeunes des activités permettant de leur communiquer l’essentiel du "charisme" de l’institut ou de la congrégation, de participer à des pèlerinages déjà existants, des temps forts spirituels ; d’animer le Pavillon des Vocations à Lourdes : ces propositions qui provoquent l’imagination, ont un intérêt d’autant plus grand qu’elles permettent aux religieux et religieuses de s’exposer à vivre avec des jeunes. Et c’est, en définitive, ce témoignage direct qui est partout reconnu comme essentiel.
A nous de profiter de toutes ces occasions offertes pour témoigner de la vitalité de l’Eglise !

- AU NIVEAU DES SERVICES DIOCESAINS DES VOCATIONS :

Il est révolu le temps où chaque congrégation devait se préoccuper de son propre recrutement, exclusivement, tandis que le S.D.V. se chargeait de trouver des jeunes pour le séminaire ! Les Services Diocésains des Vocations se doivent de prendre en compte toutes les vocations dites spécifiques et donc la vie religieuse. Cette conviction était profondément partagée par tous les gens présents à la rencontre, conviction qui doit, maintenant, se traduire dans l’action pastorale de chacune des équipes diocésaines. La vie religieuse fait partie intégrante de la richesse de l’Eglise.

D’ailleurs, à Rennes, nous étions douze à avoir participé, en Juillet dernier, à Issy-les-Moulineaux, à une session nationale sur la concertation entre prêtres, religieuses, religieux au service des Vocations. Un travail en commun se fait ; les réalisations se multiplient.

Ainsi, dans notre diocèse de Quimper, l’équipe de onze membres, comporte trois religieuses, deux religieux enseignants et un moine de Landévennec. Chaque membre de l’équipe, quel que soit son statut, a la charge du contact avec tel secteur, telle aumônerie de Mouvement ou d’école. Tous les week-ends sont animés par une équipe mixte (prêtre, religieux, religieuse).
Bien des progrès restent à faire, par exemple pour une meilleure collaboration entre le Service et les Congrégations elles-mêmes...

- AU NIVEAU DU DIOCESE :

Nous sentons bien que c’est toute l’Eglise diocésaine qui est appelée à mieux comprendre la place originale des religieux et religieuses. N’attendons pas qu’ils quittent nos paroisses, nos écoles, nos hôpitaux ou nos quartiers pour y penser ! Là, le travail ne manque pas... Cette année, nous allons nous y atteler. Nous avons l’expérience des autres ; nous disposons de témoignages vivants, sur place, mais aussi, par exemple, ceux des six jeunes religieux qui sont intervenus à la session d’Issy-les-Moulineaux, cet été, et qui sont passionnants... (cassettes disponibles au S.N.V.).

Alors, essayons de mériter, par notre attention fraternelle, notre collaboration, notre prière, les religieux, religieuses dont notre Eglise diocésaine et universelle a besoin.