Une rencontre élargie au diocèse de Viviers


En Juin 1981

Une expérience très suggestive...
Après la session de Saint-Etienne, une initiative diocésaine dont voici le "papier" de présentation.

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Le thème de cette rencontre peut vous paraître étrange :
"quelles réalités nouvelles observons-nous ? Quels dynamismes font apparaître ces réalités ?" De quoi s’agit-il ?

Donnons à ce thème un double éclairage :

I - UN ECLAIRAGE A PARTIR DU CONCILE

"L’Eglise a le devoir à tout moment de scruter les "signes des temps" et de les INTERPRETER à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une-manière adaptée à chaque génération, aux QUESTIONS éternelles des hommes... Il importe de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses ATTENTES, ses ASPIRATIONS ..." (Gaudium et Spes, n° 4).

"Mû par la foi, se sachant conduit. par l’Esprit du Seigneur qui remplit l’Univers, le Peuple de Dieu s’efforce de DISCERNER dans les événements les exigences et les REQUETES de notre temps, quels sont les SIGNES véritables de la présence ou du dessein de Dieu". (G.S. 11).

Parmi les "signes des temps" à l’époque et au niveau de l’Eglise universelle, le Concile notait : - le sens croissant de la solidarité entre peuples (Ap. Laïcs 14) - le mouvement oecuménique (Décl. sur l’oec. 4) - le désir de liberté religieuse (Lib. rel. 15) - La prise de conscience apostolique des laïcs (Ap. des Laïcs 1).

Quels signes des temps (réalités nouvelles) observons-nous, à notre niveau ? De quelles attentes (dynamismes) ces signes sont-ils l’indice ? Quels appels en recevons-nous ? Tel sera notre travail ce soir.

Il - UN ECLAIRAGE A PARTIR DE L’EVANGILE

Jean, chap. 4
A partir de son BESOIN d’eau (réalité ... permanente !) Jésus révèle à la Samaritaine une autre soif, un DESIR dont elle n’était pas d’abord consciente.

A partir des provisions que les disciples apportent de la ville (besoin de manger : réalité) Jésus leur révèle une autre faim, une autre nourriture plus essentielle à l’homme ...

Jean 6
Le même cheminement se développe : Jésus part d’un besoin physique des gens (besoin de manger : multiplication des pains) pour leur révéler un DESIR profond qui est en eux, mais dont ils ne sont pas conscients (désir de vivre = annonce, promesse du Pain de Vie).

Il faut noter que ni la samaritaine, ni les disciples, ni les juifs, personne n’est conscient du DESIR profond qui l’habite.
Et même : la samaritaine est d’abord réticente ; les disciples ne comprennent pas ; les juifs se scandalisent et se retirent "tandis que Jésus fait tout pour révéler à chacun ce DESIR ou Dynamisme capable de l’épanouir au-delà de toute mesure.

Nous allons nommer un certain nombre de "réalités nouvelles" qui caractérisent la vie des jeunes et des gens de ce temps. Elles s’inventent en réponse à des BESOINS sentis (comme on invente d’aller au puits pour boire !) Ces réalités nouvelles sont l’indice de DESIRS plus profonds, même s’ils sont inconscients. De quels désirs sont donc l’indice les phénomènes sociaux ou culturels de ce temps ?

Rejoindre ces DESIRS, ces DYNAMISMES, c’est rejoindre l’Esprit qui remplit l’Univers et qui parle au coeur de chacun (même s’il ne le sait pas)... L’Esprit qui APPELLE chacun à réussir sa vie .... Et par là notre travail de ce soir est bien un travail de Service des Vocations.

Notre réflexion est par ailleurs dans l’axe du travail de la Session nationale des Services des Vocations, à St-Etienne, pour le 1er Mai.

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Après ce double éclairage (conciliaire et évangélique) voici les questions pour nos deux carrefours :

1) D’après notre expérience concrète, quelles "réalités nouvelles"

- ou quels aspects nouveaux de réalités anciennes - (comportements, modes de relations ...) observons-nous ?

Quels "dynamismes" ... Quelles "aspirations" ... ces réalités nouvelles font apparaître ?

2) Dans ces "dynamismes", il y a des richesses et des risques ...

Quels APPELS concrets percerons-nous (pour nous, pour nos communautés, pour le diocèse), pour mieux SERVIR les vocations ?

Après quoi eurent lieu les carrefours dont la richesse du compte rendu laisse pressentir l’intérêt d’une telle initiative.