Porter la Bonne Nouvelle aux peuples aimés d’Asie


Nicole Lefébure

Dimanche dernier, l’Eglise priait pour que s’affermissent en son sein de nombreuses vocations sacerdotales. L’appel résonne, aussi vrai que Dieu y demeure, dans le cœur – n’en doutons pas ! – de beaucoup de jeunes. Il s’écoule parfois un temps assez long – mais un temps de grâce, toujours ! – avant que ne se déclare la réponse à la foi biblique et très actuelle : « Me voici ! »
De l’enfance à l’âge adulte, quatre souvenirs illustrent l’appel auquel j’ai désiré répondre. Les trois premiers sont comme une genèse et tiennent en ces mots : relation priante, belle œuvres et guide vers le Père.

Premier souvenir : la découverte d’une possible relation, intime et de dialogue, avec Jésus, Christ et Seigneur ; en particulier, je découvrais et aimais les prières d’action de grâce et d’intercession.
Deuxième souvenir : une admiration, au fil de l’histoire, pour les belles œuvres des disciples de Jésus, saints et saintes de Dieu entièrement donné à leurs frères et sœurs ; il surgissait en moi l’envie de contribuer, à leur côté, à la construction de Royaume.
Troisième souvenir : l’idéal du guide que l’on suite et de qui l’on reçoit beaucoup ; je découvrais la joie de me laisser instruire et nourrir par les autres, depuis mes aînés dans la foi jusque dans la personne même de Jésus.
Ces trois souvenirs furent le lieu de naissance de ma vocation : le Seigneur semblait vouloir m’attirer à la prêtrise, et la perspective me plaisait. Mais la vocation devait mettre encore de longues années avant de s’affermir publiquement… C’est là qu’intervient le quatrième souvenir ou facteur déclenchant, lorsque l’Eglise m’appela à enseigner le catéchisme à des lycéens. L’adage que la foi s’affermit en la disant allait se vérifier pour moi, jusqu’à me mener sur les bancs du séminaire où, chemin faisant, la vocation allais se consolider et le discernement se poursuivre, jusqu’à désirer porter la Bonne Nouvelle aux peuples aimés d’Asie.

Expérience personnelle à l’appui, la présence auprès des non-chrétiens, la fécondité des liens entre diocèses éloignés et la participation de toute Eglise particulière à la mission universelle de l’Eglise se sont présentés à moi comme des aiguillons puissants dans la foi. Fort d’une tonalité missionnaire, c’est la pédagogie même de Jésus, dont je suis moi aussi l’heureux bénéficiaire, que je désire mettre en œuvre là-bas : poser sur autrui le même regard que celui du Christ, lui dire qu’il est bon, lui, partager notre paix, l’aimer.